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| Père | William James Arnold II |
| Mère | Marie Ellen Parker Arnold |
| Conjoint | Merritt Hedgeman |
| A travaillé pour | Rust College,YWCA, National Committee for a Permanent Fair Employment Practices Commission,Université Howard, New York Age, Cabinet du Maire de New York |
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| Membre de | National Organization for Women, National Urban League,NAACP, National Conference of Christians and Jews. |
| Mouvement | Mouvements des droits civiques aux États-Unis |
| Archives conservées par |
The Trumpet Sounds: A Memoir of Negro Leadership |
Anna Arnold Hedgeman, née le àMarshalltown, dans l'État de l'Iowa et morte le àHarlem (New York), est uneenseignante, unemilitante desdroits civiques, uneécrivaine et unepersonnalité politiqueaméricaine. Elle a passé sa vie à trouver des solutions pour faire aboutir les droits desAfro-Américains et des femmes, à développer l'accès de tous à l'éducation, à lutter contre la pauvreté et toutes les formes dediscrimination.
Anna Arnold est l'une des cinq enfants de William James Arnold II et de Marie Parker Ellen Arnold. Son père William Arnold, né dans laCaroline du Sud est diplômé de l'université Clark, d'Atlanta dans laGéorgie, une fois diplômé, il quitte leSud pour s'installer dans leMidwest. Marie Parker Ellen Arnold encourage sa fille Anna à la lecture dès qu'elle revient de ses cours. Les parents d'Anna Arnold sont desméthodistes[2],[3],[4],[5].
La famille d'Anna quitteMarshalltown pour s'installer àAnoka, dans l'état duMinnesota, une ville située à environ 30 kilomètres au nord deMinneapolis. La famille Arnold fait partie des raresAfro-Américains habitant dans la ville, majoritairement habitée par desIrlando-Américains[2],[3].

En1918, après ses études secondaires, Anna Arnold est admise à l'université Hamline, une université fondée par l'évêqueméthodisteLeonidas Lent Hamline (en), située àSaint Paul dans leMinnesota. Anna Arnold est la première étudiante afro-américaine à en sortir diplômée, elle y obtient sonBachelor of Arts (Licence) en1922 avec une majeure enlittérature anglaise. Durant ses études elle écrit àJessie Carney Smith (en) qu'elle ne veut plus user de la qualification de « noire » pour désigner son appartenance ethnique mais celle de « afro-américaine » rappelant l'Afrique[2],[4].
En1919, Anna Arnold se rend à une conférence donnée parW.E.B. DuBois au nom de laNAACP. Impressionnée, elle se hâte d'acheterThe Souls of Black Folk (« Les Âmes du peuple noir »)[2],[4].
En, Anna Arnold obtient un emploi de professeure au sein duRust College deHolly Springs dans l'État duMississippi, le plus ancien desuniversités et collèges historiquement noirs. Elle y enseigne la littérature anglaise et l'histoire[2],[3],[4].
C'est à Holly Springs qu'elle rencontre laségrégation raciale par l'application deslois Jim Crow dans le Mississippi. Elle est étonnée par la pauvreté de la plupart des étudiants, la vétusté des locaux et par laségrégation envers les étudiantes exercée par leurs collègues masculins. Durant ses congés d'été Anna Arnold complète sa formation en suivant des cours auprès de l'université du Minnesota[2],[3],[4].


En1924, Anna Arnold donne sa démission au Rust College, fuit leSud et sa ségrégation pour s'installer dans leMidwest. et grâce à l'appui deEva del Vakia Bowles (en) et Cornella Winn est embauchée comme directrice par la section locale de laYoung Women's Christian Association (branche afro-américaine) deSpringfield dans l'État de l'Ohio[2],[3].
La YWCA de Springfield est boycottée par le voisinageblanc, par ailleurs les locaux n'ont nicafétéria, ni salle degymnastique ni piscine. Anna Arnold a des difficultés pour obtenir la confiance des jeunes Afro-américains tout comme il lui est tout aussi difficile de donner des conférences sur les relations interraciales[3].
Après avoir passé l'été1926 àNew York, de retour à Springfield, Anna Arnold demande son transfert à la section de la YWCA deJersey City dans leNew Jersey, puis en1927 elle estsecrétaire générale de la section de la YWCA deHarlem. C'est dans le cadre des missions et activités de la YWCA de Harlem, qu'Anna Arnold fait la connaissance de leaders de la communauté afro-américaine tels queCharlotte Hawkins Brown (en),Mary Church Terrell,Maggie Lena Walker,Annie Turnbo Malone (en),Mabel Keaton Staupers (en), W.E.B. DuBois,A. Philip Randolph,George Schuyler etJames Weldon Johnson. Lors des soirées organisées par Maggie Lena Walker, Anna Arnold participe au mouvement culturel dit de laRenaissance de Harlem[2],[3].
Pendant laGrande dépression, elle est consultante sur les problèmes raciaux pour le Bureau de secours d'urgence de New York, afin d'étudier les conditions de quasi-esclavage des femmes noires qui vendaient leurs forces de travail sur leThe Bronx Slave Market dénoncé parMarvel Cooke etElla Baker dans un article du magazine de laNational Association for the Advancement of Colored People,The Crisis[6],[7].
Durant laSeconde Guerre mondiale, à la suite de l'Executive Order 8802 duprésidentFranklin D. Roosevelt mettant fin aux discriminations d'embauche dans l'industrie de l'armement, elle travaille en tant que fonctionnaire de la Défense civile pour veiller à l'effectivité de l'application de l'Executive Order 8802 dans lesindustries de l'armement[8],[9].
En1944, Anna Arnold Hedgeman est nommée directrice duFair Employment Practice Committee (en) / Commission pour les bonnes pratiques d'emploi équitables, organisation créée en1941 pour mettre en place l'Executive Order 8802[4],[8],[10],[11].
En1948, déçue par les résultats obtenus, elle démissionne duFair Employment Practice Committee (en)[12], elle est embauchée par l'université Howard comme vice-doyenne chargée du suivi des étudiantes[4],[8],[13].

La même année, appelée parWilliam Dawson[14] (représentant de l’Illinois), le seul Afro-Américain siégeant à laChambre des représentants des États-Unis, Anna Arnold Hedgeman rejoint leParti Démocrate pour soutenir la campagne deHarry Truman pour l'élection présidentielle des États-Unis de 1948, elle est la directrice de laNational Citizens Committee for the Reelection of President Truman / Rassemblement national des citoyens pour la réélection du président Truman, première organisation pour faire des Afro-Américains des acteurs majeurs pesant sur les élections présidentielles[15],[16].
De1948 à1953, Anna Hedgeman estrédactrice auNew York Age (en),hebdomadaire afro-américain fondé parTimothy Thomas Fortune et est consultante pour laFuller Products Company fondé parSamuel B. Fuller (en), un brillant entrepreneur afro-américain, membre de laNational Association for the Advancement of Colored People[4],[8].
En1954, Anna Hedgeman est la première femme afro-américaine à devenir membre du cabinet dumaire de New YorkRobert F. Wagner Jr. Elle a pour mission de faire le lien entre le quartier deHarlem et les services de la Mairie et aussi de représenter le maire pour des événements auquel il ne peut participer en raison de son agenda, par exemple c'est elle qui représente le Maire en 1955, lors des cérémonies funèbres du saxophoniste de légendeCharlie Parker[13] ou au dixième anniversaire de l'ONU. Elle occupe ce poste jusqu'en1958[17],[4],[8].


À partir de1960, Anna Arnold Hedgeman devient une animatrice et conférencière active des droits civiques elle devient membre de diverses associations afro-américaines ou non qui luttent en faveur de l'égalité des droits civiques : laChild Study Association / Association d'études de l'enfance, le Community Council of the City of New York / Conseil de la communauté de la ville de New York,National Urban League / Ligue nationale de l'urbanisation, laNational Association for the Advancement of Colored People / Association nationale pour la promotion des gens de couleur), l'United Nations Association (en), l'Advisory Committee on Alcoholism / Comité consultatif sur l'alcoolisme, l'Advisory Committee on Drug Addiction / Conseil consultatif sur les addictions, et laNational Conference for Community and Justice/ Conférence nationale pour la communauté et la justice leNational Council of Churches / le Conseil national des Églises[8].
En1963, elle rejointA. Philip Randolph etMartin Luther King etBayard Rustin pour préparer laMarche sur Washington pour l'emploi et la liberté[4],[8],[18],[19] et les convainc de faire une marche commune[20]. Elle sera la seule voix pour dénoncer la mise à l'écart des femmes, permettant la prise de parole deJoséphine Baker etDaisy Bates ; Anna Arnold Hedgeman mobilise plus de 40 000 femmes[4],[8],[21],[22],[12] et 30 000 personnes blanches assurant ainsi la diversité de la marche, elle organise aussi le ravitaillement pour cette mobilisation[20].
Les archives d'Anna Arnold Hedgeman sont déposées et consultables au départementarchives et manuscrits de laBibliothèque publique de New York[23].
En1933, elle épouse Merritt Hedgeman, un musicien et chanteur d'opéra et deBlack folk music[11],[24].
Anna Arnold Hedgeman se voit décerner undoctorathonoris causa par l'université Howard et l'université Hamline[2].
L'université Hamline a créé en son sein leHedgeman Center for Student Diversity, dont la mission est de favoriser et développer une sociétéinclusive par un soutien particulier aux étudiants américains de couleur, les étudiantsamérindiens et les étudiants issus de milieux socialement et historiquement marginalisés[25].
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