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Anjela Duval

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Pour les articles homonymes, voirDuval.

Añjela Duval
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Plouaret(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Angèle DuvalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Poétesse,écrivaine, femme politique localeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Archives conservées par
Médiathèque Alain-Gouriou(d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

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Anjela Duval, nom de plume deMarie-Angèle Duval, née le auVieux-Marché (dans lesCôtes-du-Nord), et morte le àLannion (Côtes-du-Nord), est unepoète de langue bretonne contemporaine.

Biographie

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Famille et débuts

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Anjela Duval est née en 1905 au sein d'une famille de cultivateurs modestes[2],[3]. Elle grandit en tant que fille unique, sa sœur aînée, Maia (restée présente dans certains poèmes), ainsi qu'un frère sont morts avant sa naissance[4].

Elle fréquente l'école chez les sœurs dans la commune voisine deTrégrom jusqu'en 1917, où elle apprend à lire et écrire le breton et le français[5]. Puis, victime d'une maladie des os, elle suit ensuite quelques cours par correspondance pour les jeunes filles du milieu rural[réf. souhaitée].

Elle reste célibataire, refusant de suivre un marin fréquenté dans lesannées 1920[2], qu'elle évoque dans son poèmeKarantez Vro.

Elle reprend la ferme de ses parents, auxquels elle était très attachée, après la mort de son père en 1941, et de sa mère en 1951. Elle passe toute sa vie àTraoñ an Dour auVieux-Marché en tant que paysanne[5].

Activité littéraire

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Elle rédige de premiers poèmes en breton à la fin des années 1950. Elle écrit le soir, après sa journée de travail à la ferme[5], sur des cahiers[6], aux dos d'enveloppes[2] ou sur divers bouts de papier récupérés[7].

Ses textes commencent à être publiés en 1962 dans plusieurs revues[2]. S'étant mise en quête de quelques revues en langue bretonne, on lui aurait indiquéAr Bed Keltiek, une revue généraliste dirigée parRoparz Hemon[Selon qui ?]. Selon d'autres sources[Lesquelles ?], on doit à l'abbéMarsel Klerg, directeur de la revue catholiqueBarr-heol, de l'avoir découverte.

Anjela Duval se fait connaître plus largement du public français par l'émission d'André VoisinLes Conteurs en 1971[3]. Cela participe à sa notoriété et elle reçoit de nombreuses visites[5], notamment de la part des artistes bretonsPaol Keineg,Yann-Ber Piriou,Gilles Servat[7]. Elle devient un symbole du revival breton[5],[8] et pour l'Emsav[9].

Dans sa poésie en vers libre[10] caractérisée par des rimes intérieurs et des allitérations, elle évoque sa vie quotidienne, ses animaux, ses souffrances. À un période marquée par le recul de la langue bretonne, une politique deremembrement, et l'exode rural, ses poèmes expriment au contraire son attachement à la Bretagne, à sa langue maternelle, à sa terre et à sa vie de paysanne[11].

Engagement politique

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Anjela Duval soutient des militants duFront de Libération de la Bretagne[4] en leur écrivant alors qu'ils sont incarcérés[12], et dans son poèmeKounnar ruz (la colère rouge)[11]. En 1979, elle écrit au président d'un tribunal chargé de juger des militants bretons[13]. Elle écrit auprocureur de la République pour s'opposer auprojet de centrale nucléaire de Plogoff[4].

Ses prises de position concernant l'évolution de l'agriculture peuvent être vues a posteriori comme proche de l'écologie politique[12],[5],[2].

Elle participe au mouvementAr Falz[4] pour favoriser l'enseignement du breton.

De manière générale, sa poésie est une poésie engagée pour la défense de son pays et de sa langue[11].

Mort

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Elle meurt en 1981, à l’hôpital deLannion, à 76 ans[7].

Ses œuvres complètes ont paru sous le titreOberenn glok en 2000. Tirées à 1 000 exemplaires et rapidement épuisées, elles ont été rééditées en 2005, à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance.

Ses archives sont conservées à la médiathèque de Lannion[6].

Œuvres

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  • Kan an douar.Brest,Al Liamm, Le Chant de la terre, 1973.
  • Traoñ an Dour (recueil posthume), éditionsAl Liamm, 1982.
  • Tad-kozh Roperz-Huon (1822-1902),Hor Yezh, 1982, 1992.
  • Me, Anjela, Mouladurioù Hor Yezh, 1986,(ISBN 2-86863-023-5).
  • Rouzig ar gwiñver, ÉditionsAn Here 1989.
  • Stourm a ran war bep tachenn, Éditions Mignoned Anjela, 1998.
  • Oberenn glok (œuvre complète), 2000, 2005, Éditions Mignoned Anjela(ISBN 2951266839).

En traduction

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  • Lenora Timm,A Modern Breton Political Poet, Anjela Duval A Biography and an Anthology, Studies in French Literature Number 5, Edwin Mellen Press,(ISBN 0-88946-570-3), 1990.
  • Au fil des saisons - Gant ar mareoù-bloaz, (bilingue, version française dePierre-Jakez Hélias),Coop Breizh, 1995.
  • Quatre Poires, (bilingue, version française dePaol Keineg), Éditions Mignoned Anjela, 2005.

Hommages

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Musique

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Gilles Servat, qui a appris en grande partie le breton àTraoñ an Dour, lui consacre une chanson justement intituléeTraoñ an Dour, la première qu'il ait créée en breton[2].

On retrouve quelques-uns de ses plus célèbres poèmes chantés par divers artistes de lachanson bretonne contemporaine[7] comme An alc'hwez aour (La Clé d'or) interprété parGwennyn dans son albumEn tu all, ouKarantez vro (L'Amour du pays) mis en musique et interprété par Véronique Autret et repris parNolwenn Leroy dans son albumBretonne. On retrouve plusieurs de ses poèmes dans l'albumEUSA deYann Tiersen, sorti en 2016. En octobre 2021,Annie Ebrel sort l'albumLellig, inspiré des poèmes d'Añjela Duval[7].

Littérature

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La poétesseJeanne Bluteau lui consacre un poème de son recueilPetite Navigation celtique, en 1979.

En 2018 paraît unroman graphique bilingue intituléAnjela, dessiné par Christelle le Guen et édité par l'association Mignoned Anjela. Ce livre dresse un portrait de la poétesse basé sur ses écrits et ses interviews[14].

Télévision

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La série deFrance.tv SlashDéter a lieu dans le lycéefictif Anjela Duval.

Lieux

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De nombreuses rues[7]Plérin,Châteauneuf-du-Faou,Bain-de-Bretagne,Concarneau,Pordic,Lannion,Plabennec,Carhaix-Plouguer,Thorigné-Fouillard,Montreuil-le-Gastetc.) portent son nom, ainsi que des écoles (àLandrévarzec,Kergloff,Saint-Péver), des médiathèques (àPlougastel-Daoulas,Riantec), un parc (àTréguier) et le service médico-psychologique de l'hôpital Morvan àBrest.

En 2011, à l'occasion du trentième anniversaire de sa mort, l'AssociationChas plasenn Anjela-Duval organise une collecte de fonds afin d'ériger un granite à son effigie, sur la place du Vieux-Marché. L'œuvre de Roland Carrée a été inaugurée le[15].

Notes et références

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  1. tweet (genre littéraire),consulté le.Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. abcde etfCatherine de Floris, « Anjela Duval : un chant venu de la terre »,Revue Limite,‎(lire en ligne).
  3. a etbC. Lamy,« Duva, Anjela [Vieux-Marché 1905 - Lannion 1981] », dansBéatrice Didier,Antoinette Fouque etMireille Calle-Gruber (dir.),Dictionnaire universel des créatrices,Éditions Des femmes,,p. 1361-1362.
  4. abc etd« Anjela Duval », surU.T.L. en Iroise,(consulté le).
  5. abcde etf« Les femmes qui ont marqué la Bretagne. 6. Anjela Duval, la poétesse du Trégor », surLe Télégramme,(consulté le).
  6. a etbChristophe Ganne, « Lannion. Les archives de la poétesse Anjela Duval confiées à la médiathèque », surActu.fr,(consulté le).
  7. abcde etfRenée-Laure Euzen, « Les mots d’Anjela Duval résonnent toujours en Bretagne »,Ouest-France,‎(lire en ligne).
  8. « Anjela Duval », surKuB(consulté le).
  9. Dewi Siberil, « Anjela Duval, paysanne et poétesse », surLe Télégramme,(consulté le).
  10. Renée-LaureEuzen, « Anjela Duval, la poétesse paysanne du Vieux-Marché, la voix de la nature », surOuest-France,(consulté le).
  11. ab etcYvette A. Guillemin-Young, « Anjela Duval: le chant de la terre et du combat »,The French Review,vol. 71,no 1,‎,p. 66-73(lire en ligne).
  12. a etbRenée-LaureEUZEN, « Côtes-d’Armor. Il y a quarante ans, le Trégor perdait Anjela Duval », surOuest-France,(consulté le).
  13. « Culture. La vie d'Anjela Duval en question », surLe Télégramme,(consulté le).
  14. Guy ChristopheCOPPEL, « Anjela Duval est vivante ! Un roman graphique considérable », surNHU,(consulté le).
  15. « Vieux-Marché. En souvenir d'Anjela »,Le Télégramme,‎ =2011(lire en ligne).

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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