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| Lieu de travail | Naples(- |
Aniello Falcone, né le àNaples et mort le dans la même ville[1], est unpeintrebaroqueitalien de l'école napolitaine, contemporain deDiego Velázquez auquel il est comparé pour la puissance expressive de ses œuvres.
Après une courte formation dans l'atelier napolitain deJosé de Ribera où il s'initie à l'art duCaravage, Falcone développe un style personnel dont le naturalisme s'appuie sur une pratique importante du dessin. Bien que son séjour à Rome ne soit pas attesté, il fut certainement en rapport d'une part avec les œuvres de la période romaine (1629-30) deVelàsquez, et d'autre part avec les peintres romains de bambochades (lesBamboccianti), et occupa à Naples une position analogue à celle dePieter van Laer, développant ses dons exceptionnels de naturaliste et d'observateur attentif de la réalité dans le climat d'un caravagisme en « mineur »[2].
Il prend part également, avecViviano Falcone etDomenico Gargiulo[3], à la réalisation d'une série de quatre grandes toiles représentant des scènes de la Rome antique pour lepalais du Buen Retiro à Madrid. L'une d'elles représente des combats degladiateurs auColisée.
Bien qu'il réalisa aussi des compositions religieuses, Aniello Falcone est plus connu pour sesscènes de batailles, peintes pour de grands collectionneurs napolitains telGaspar Roomer (de bons exemples au Louvre, aumusée Capodimonte de Naples et auNationalmuseum de Stockholm) et dont il fit sa spécialité, faisant de lui le précurseur, à Naples, en ce genre, des peintresMicco Spadaro etSalvator Rosa[2]. Ses contemporains le considéraient comme « l'oracle » de ce genre artistique, pour lequel il créa le schéma de la «bataille sans héros» (Fritz Saxl[4]), où la violence des combats est traduite par une touche à la fois expressive et précise[1].
À partir de 1640, ses compositions religieuses, notamment pour les églises San Paolo Maggiore et Gesù Nuovo de Naples, témoignent de plus en plus nettement d'une connaissance des tendances lumineuses et ordonnées du classicisme romano-bolonais[1].
Carlo Coppola etSalvator Rosa ont été ses élèves commeMicco Spadaro, dans son atelier napolitain, entre tendances grecque, latine et espagnole, et firent partie de la « Compagnia della Morte », créée par Aniello lui-même pour venger la mort d'un ami, avec l'objectif utopique de tuer tous les Espagnols.Masaniello fit partie lui aussi de cette compagnie. Lorsque le royaume de Naples, après à peine deux ans de révolution, revint sous la domination espagnole, la Compagnia della Morte fut dissoute, et Aniello Falcone disparut, son atelier évincé au profit de celui deLuca Giordano.
Falcone, avec Salvator Rosa, se rendit à Rome. Un Français l'incita à se rendre en France, oùLouis XIV devint l'un de ses mécènes. Finalement,Jean-Baptiste Colbert accepta la demande du peintre de retourner à Naples, où il mourut pendant lapeste de 1656[5].

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