Élève deSanti di Tito autour de1575, il l'imite si bien que beaucoup de ses œuvres lui furent attribuées.
Ses premières œuvres connues sont deux plats circulaires en argent d'unTriomphe de Bacchus (Weimar) et unSilène (galerie des Offices), datés de 1582.
Vers les années 1580, il accomplit un voyage d'études àRome, comme en témoignent des dessins à la plume et des aquarelles de statues anciennes et d'œuvres dePolidoro da Caravaggio. Lui sont attribuées, de cette époque, les toiles deIl trionfo di Mardocheo (County Museum de Los Angeles) et desNozze di Cana (Uffizi), où les figures rappellentSanti di Tito et le goût des détails précieux du cerclemaniériste des peintres médicéens.
Rentré à Florence, il peint en 1587, les fresques de l'égliseSan Pier Maggiore de Florence, et unMartyre de saint Barthélémy avec ses couleurs transparentes et ses ombres colorées, dans le cloître de la confrérie de San Pierino[1].
De 1592-1593, les fresques de laVilla di Corliano ai Bagni di Pisa[2] (Thermes Saint Julien) lui sont commanditées par la familledella Seta Gaetani Bocca.
En 1593, il peint l'Annonciation de l'église du Carmel de Pise et les fresques, partiellement détruites en 1944, dans église de San Matteo ; pendant ce séjour il dessine dans le Camposanto de Pise quelques-unes des fresques deBenozzo Gozzoli ; certains de ses travaux, tirés des œuvres deLe Corrège, deGambara, deTitien et deMuziano, témoignent de ses voyages àParme, àGênes, àVenise et àReggio d'Émilie.
En 1596, il peint leMiracle de saint Nicolas dans l'église florentine San Lorenzo et laVisitation dans celle de Sant'Ambrogio, qui rappelle le retable éponyme duPontormo àCarignano, traduite en version de laContre-Réforme, par la dévotion appuyée des personnages.
Vers 1600, il œuvre dansles Marches où il a la mésaventure d'être accusé d'espionnage et emprisonné ; dans le monastère deSan Luca di Fabriano il produit ses chefs-d'œuvre, uneAnnonciation, uneMadone et des saints, uneNativité conservées aujourd'hui à la pinacothèque locale, il peint à fresque la voûte du Brefotrofio. Dans la tradition maniériste de la région issue deTaddeo etFederico Zuccari etFederico Barocci, son art devient une peinture composée et harmonieuse par la richesse de sa lumière et de sa couleur.
Suivent laCirconcision du Duomo deFermo, les fresques (détruites) de l'église Santa Maria Piccinina, laMadone et les saints conservée à la Pinacothèque deMacerata et laCrucifixion de la paroisse deCarassai, qui rappelle le pathétisme maniériste d'Andrea Lilio.
Il retourne à Florence en 1606 et meurt au début de 1607.
Le nozze di Cana (Les Noces de Cana), 1580-1585, huile sur toile, 127 × 191 cm,musée des Offices, Florence. Aurait eu pour pendant, dans laVilla di Poggio Imperiale (inventaire), unDîner dans la maison du pharisien[3].
Martirio di San Bartomeo (Martyre de Saint-Barthélemy) , Florence, Galerie florentine, fresque transférée sur toile, (1587)
Il miracolo di San Nicola (Le Miracle de saint Nicolas), Florence, chiesa di San Lorenzo alle Rose (1596)
Visitazione (La Visitation), Florence, chiesa di San Ambrogio (1596)
Annunciazione (Annonciation) -Natività (Nativité) etMadonna e santi (Vierge à l'enfant et des saints), pinacothèque deFabriano
La Madonna con la cintola e i santi Tommaso, Lorenzo e Francesco (Madone à la ceinture avec les saints Thomas, Laurent et François) , pinacothèque deMacerata (1604)
Crocefissione (Crucifixion) paroisse de Carassai
Scène mythologique autour de la statue de Diane d’Éphèse, plume et encre brune, lavis brun sur tracé à la pierre noire, H. 0,143 ; L. 0,132 m,Beaux-Arts de Paris[4]. Ce dessin fait partie d'une trentaine de copies de Boscoli d'après les façades romaines dePolidoro da Caravaggio, dont dix du Palazzo Gaddi sont aujourd'hui conservées. Le dessin des Beaux-Arts relève plutôt du second séjour romain de l'artiste, entre 1606 et 1608. Il représente une scène mythologique autour de la statue de Diane d’Éphèse, symbole de fertilité reconnaissable à ses multiples seins[5].
↑RiccardoSpinelli,« Biographies », dans Mina Gregori,Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires,(ISBN2-84459-006-3),p. 635