Pour les articles homonymes, voirSchild.
André Schild, né le àFontainemelon et mort le àBâle, est unlinguistesuisse connu pour ses activités en faveur d'unelangue auxiliaire internationale.
Philippe-André Schild[1],[2] naît le[3] àFontainemelon, dans lecanton de Neuchâtel[4]. Séduit très tôt par l'idée d'unelangue auxiliaire internationale destinée à renforcer les relations entre les peuples, il intègre dès 1925, à l'âge de quinze ans, le mouvementespérantiste local, dont il devient une figure importante[5] : il préside ainsi de 1934 à 1940 le groupe espérantiste deBâle[6], ville où il s'est installé fin 1929 pour travailler dans une usine de machines à coudreSinger[5] tout en exerçant en tant que professeur d'allemand dans une école privée[7].
Considérant néanmoins que l'espéranto manque denaturalisme, il abandonne ensuite le mouvement au profit de l'occidental, la langue d'Edgar de Wahl, qu'il soutient jusqu'en 1947, année où il présente son propre système, encore plus naturaliste[6] : le néolatino, qui tente de combiner l'internationalité des racinesromanes et une grammaire aussi régulière que possible[8]. Constatant toutefois que son projet n'a que peu de chances d'aboutir[9], il se rallie en 1951 à un projet naturaliste similaire, l'interlingua de l'IALA, présentée par l'International Auxiliary Language Association au terme de longs travaux[6] et qui reprend certaines caractéristiques du néolatino[10].
Schild devient alors un important collaborateur du mouvement interlinguiste[9]. En 1954, il fonde avec le syndicaliste français Julien Toublet, dit Jean Thersant[11], et le professeur de mathématiques britannique Donald Morewood Hallowes[12] l'Union Mundial pro Interlingua[13], dont il est le premier secrétaire général de 1955 à 1958[14]. Au sein de l'organisation, il publie dans des revues interlinguistes[15] et organise des congrès réunissant les défenseurs de l'interlingua de l'IALA[16],[17]. Maîtrisant cette langue comme s'il s'agissait de sa langue maternelle[18], il s'attelle à partir de 1960 à la constitution d'un monumentalWörterbuch Deutsch-Interlingua (« Dictionnaire allemand-interlingua »)[19]. Ce travail s'étale sur plus de deux décennies, jusqu'en 1981 : alors qu'il ne lui reste plus que quelques pages à finir[9] (il est arrivé à l'entréezuschanden[19]), Schild meurt le 13 juillet à l'hôpital de Bâle des suites d'une longue maladie[20]. Son travail est achevé après sa mort par Helmut E. Ruhrig, de l'université de Fribourg-en-Brisgau, et publié la même année[9], tandis que sa bibliothèque et ses archives, qui représentent plus de 400 kg de documents consacrés à l'interlinguistique, sont légués auCentre de documentation et d'étude sur la langue internationale deLa Chaux-de-Fonds[21].