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André-Louis Debierne, né àParis20e le et mort àParis5e le[1], est unchimistefrançais, découvreur de l'actinium.
Fils d'un architecte, André Debierne fait des études à l'École primaire supérieure Lavoisier, puis à l'École municipale de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (1890-1893)[2], où il a comme camarade de promotionGeorges Urbain, futur découvreur dulutécium, et enfin à lafaculté des sciences de Paris, où il obtient la licence ès sciences physiques en 1895.
Il devient ensuite préparateur, avecGeorges Urbain, auprès de la chaire de chimie organique de la faculté occupée parCharles Friedel jusqu'en 1899 puis parAlbin Haller. Il enseigne également, en remplacement d'Urbain, à l'École alsacienne (1901-1905) et à l'École municipale de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris en tant que chef des travaux pratiques de thermodynamique et chimie-physique (1904-1905). Il effectue des travaux de recherche de chimie organique au laboratoire de Friedel puis, après la mort de celui-ci, il rejoint le laboratoire de chimie-physique deJean Perrin et y étudie lapechblende fournie par les époux Curie de l'École municipale de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris.
C'est ainsi qu'il découvre un corps radioactif nouveau, l'actinium (Compte-rendu de l'Académie des sciences,). Il devient rapidement un des plus proches collaborateurs de Pierre et Marie Curie, et un ami personnel de lafamille Curie. En 1904, Georges Urbain le rejoint au laboratoire de Perrin. Boursier de l'École pratique des hautes études, il montre en 1905 que l'actinium, comme leradium, forme de l'hélium lors de sa désintégration, ce qui permettra àErnest Rutherford de comprendre laradioactivité α.
Après la mort dePierre Curie, Debierne est nommé le chef de travaux auprès de la chaire de physique générale et radioactivité, en remplacement de Marie Curie qui deviendra titulaire de la chaire, et rejoint alors le laboratoire de l'annexe de la faculté, 12 rue Cuvier.
Il isole en 1910 du radium métallique pur avecMarie Curie. En 1912 il s'installe au nouveau laboratoire Curie de l'Institut du radium. En 1914, il obtient le doctorat ès sciences physiques devant la faculté des sciences de l'université de Paris. Il est nommémaître de conférences pour le certificat de chimie-physique et radioactivité le (Fernand Holweck prenant sa place de chef de travaux) et obtient le titre de professeur sans chaire le.
Après la mort deMarie Curie, il lui succède comme titulaire de la chaire de physique générale et radioactivité et directeur de l'Institut du radium () (Frédéric Joliot-Curie obtenant sa maîtrise de conférences), avecSonia Cotelle comme assistante[3], jusqu'à sa mise à la retraite le et son remplacement parIrène Joliot-Curie.
Entre 1912 et 1939, il fut également chargé des cours de physique générale et de thermodynamique à l'École municipale de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris.