Elle constitue l'une des dix-sept communautés autonomes du pays : la communauté autonome d'Andalousie (enespagnol :Comunidad Autónoma de Andalucía). LaJunte d'Andalousie est l'institution qui exerce le gouvernement de la communauté autonome. Le préambule du statut d'autonomie du pays reconnaît l'Andalousie comme une « réalité nationale ». Elle est située dans le Sud de lapéninsule Ibérique. Elle est bordée au nord par l'Estrémadure etCastille-La Manche, à l'est parMurcie, au sud par lamer Méditerranée, l'océan Atlantique et à l'ouest par lePortugal. La province fut le dernier bastion de la période de domination musulmane de la péninsule ibérique,Al-Andalus (dont l'Andalousie actuelle, qui en tire son nom, n'a longtemps été qu'une petite partie), et laprise de Grenade en 1492 marqua la fin de laReconquista. L'Alhambra y reste le plus important témoignage architectural de cette période.
L'Andalousie est la deuxième plus grande communauté autonome d'Espagne et la plus peuplée avec une population de 8 414 240 habitants[1] pour une superficie de 87 591 km2, soit une densité de 96 hab/ km2.
Lescordillères Bétiques séparent l'Andalousie du Guadalquivir (provinces de Jaén, de Cordoue, de Huelva, de Séville et parties des provinces de Malaga, Cadix et Grenade) de l'Andalousie méditerranéenne (provinces d'Almería, de Malaga et parties des provinces de Grenade et de Cadix).
Biogéographiquement, l'Andalousie fait partie de la sous-région méditerranéenne occidentale du bassin méditerranéen.
La végétation typique de l'Andalousie est la forêt méditerranéenne, caractérisée par des plantes vivaces feuilluesxérophiles, adaptées aux étés longs et secs. L'espèce dominante de la communauté climacique est lechêne vert (Quercus ilex). Lechêne-liège (Quercus suber), divers pins et le sapin espagnol (Abies pinsapo) sont également abondants. En raison de la culture, les oliviers (Olea europaea) et lesamandiers (Prunus dulcis) abondent également.
Le sous-étage dominant est composé d'espèces ligneuses épineuses et aromatiques, telles que leromarin (Rosmarinus officinalis), le thym (Thymus) et leciste. Dans les zones les plus humides aux sols acides, les espèces les plus abondantes sont le chêne et le chêne-liège, et l'eucalyptus cultivé. Dans les forêts, les feuillus du genrePopulus (peupliers,trembles) etUlmus (ormes) sont également abondants ; les peupliers sont cultivés dans les plaines deGrenade[2].
Les forêts andalouses ont été très modifiées par les établissements humains, l'utilisation de presque toutes les meilleures terres pour l'agriculture et les incendies de forêt fréquents. Les forêts dégradées deviennent desgarrigues arbustives et combustibles. De vastes zones ont été plantées d'arbres nonclimaciques tels que des pins. Il existe maintenant une politique de conservation claire pour les forêts restantes, qui survivent presque exclusivement dans les montagnes.
La biodiversité de l'Andalousie s'étend également à sa faune. Plus de 400 des 630 espèces de vertébrés existant en Espagne se trouvent en Andalousie. S'étendant sur les bassins méditerranéen et atlantique et adjacente au détroit de Gibraltar, l'Andalousie se trouve sur la route migratoire de bon nombre des nombreux troupeaux d'oiseaux qui voyagent chaque année d'Europe vers l'Afrique et vice-versa[3].
Les zones humides andalouses abritent une riche variété d'oiseaux. Certains sont d'origine africaine, comme laFoulque à crête (Fulica cristata), latalève sultane (Porphyrio porphyrio) et leflamant rose (Phoenicopterus roseus). D'autres sont originaires d'Europe du Nord, comme l'oie cendrée (Anser anser). Les oiseaux de proie (rapaces) comprennent l'Aigle ibérique (Aquila adalberti), levautour fauve (Gyps fulvus), leMilan noir et leMilan royal (Milvus migrans etMilvus milvus).
Parmi les herbivores, on compte plusieurs espèces de cerfs (Cervidae), notamment ledaim (Dama dama) et lechevreuil (Capreolus capreolus) ; lemouflon européen (Ovis aries musimon ), un mouton sauvage ; et lebouquetin ibérique (Capra pyrenaica, qui malgré son nom scientifique ne se trouve plus dans les Pyrénées). Le bouquetin ibérique perd depuis peu du terrain au profit dumouflon de Barbarie (Ammotragus lervia), une espèce invasive venue d'Afrique, introduite pour la chasse dans les années 1970. Parmi les petits herbivores figurent les lapins - en particulier lelapin européen (Oryctolagus cuniculus ) - qui constituent la partie la plus importante du régime alimentaire des espèces carnivores des forêts méditerranéennes.
Les grands carnivores tels que leLoup ibérique (Canis lupus signatus) et leLynx ibérique (Lynx pardinus) sont très menacés et se limitent à la sierra d'Andújar, à l'intérieur de lasierra Morena,Doñana etDespeñaperros. Néanmoins, aucun loup n’a été observé en Andalousie depuis 2013 et son extinction devient officielle en 2023[4]. Plus abondants et dans des situations de conservation variées sont des carnivores plus petits comme lesloutres, les chiens, les renards, leblaireau européen (Meles meles), leputois européen (Mustela putorius), labelette pygmée (Mustela nivalis), lechat sauvage européen (Felis silvestris) , lagenette commune (Genetta genetta) et la mangouste d'Égypte (Herpestes ichneumon)[5].
Pendant l'Antiquité, l'Andalousie est peuplée par lesIbères.
Les fouilles archéologiques semblent indiquer que lesPhéniciens s'installent sur des sites de la péninsule Ibérique vers la fin duIXe siècle ou le début duVIIIe siècle. Leur venue résulte de la présence dans cette région de riches mines decuivre, d'argent et deplomb. La principale fondation phénicienne est d'originetyrienne, sur des îles de labaie de Cadix (Gadir en phénicien). DesGrecs dont desPhocéens installent également des colonies. AuIer millénaireav. J.-C., dans l'ouest de l'Andalousie moderne se développe laculture tartessienne qui présente un mélange d'éléments phéniciens et indigènes ainsi que son propre système d'écriture utilisé pour écrire le tartessien. Avec la chute des villes phéniciennes d'origine à l'est,Carthage - elle-même la colonie phénicienne la plus importante - devient la puissance maritime dominante de la Méditerranée occidentale et le partenaire commercial le plus important pour les villes phéniciennes le long de la côte andalouse. Certaines des villes andalouses les plus importantes pendant la domination carthaginoise comprennentGadir (Cadix),Qart Juba (Cordoue),Ilipa (près de laSéville moderne),Malaka (Málaga) etSexi ouSeksi (près de l'Almuñécar moderne). L'Andalousie est la principale base de la guerre avec Rome menée par le général carthaginoisHannibal.
La région passe enfin sous l'obédience desRomains. La conquête romaine dulittoral méditerranéen et de l'Andalousie s'étend entre194av. J.-C. et172av. J.-C. Les Romains ayant vaincu les Carthaginois et conquis l'Andalousie, la région est rebaptiséeBétique. Elle est entièrement intégrée à l'Empire romain. De cette région sont venus de nombreux magistrats et sénateurs romains.Corduba (Cordoue), est ainsi le berceau desAnnaei, famille desSénèques et deLucain et la région celui des empereursTrajan et (très probablement)Hadrien.
L'Andalousie est une province prospère, grâce à son agriculture, à la facilité de navigation sur leBaetis et surtout à sesports facilement aménageables. Elle dispose aussi des mines de plomb et d'argent de lasierra Morena et duRio Tinto. Elle exporte du blé, du vin, des salaisons, dugarum, de l'huile d’olive réputée, emballée dans les célèbresamphores espagnoles. La romanisation se manifeste dans ses nombreuses villes (175 du temps dePline[6], dont neufcolonies de droit romain).
Vespasien accorde ledroit latin à tous les municipes d’Espagne et crée une assemblée provinciale de la Bétique qui se réunit une fois par an pour célébrer le culte impérial et discuter l’administration de la province. La Bétique reste dans l'ensemble en marge de troubles politiques et des menaces barbares qui touchent l’Empire romain à partir de 161, sauf vers 180, lorsque desMaures révoltés traversent ledétroit de Gibraltar et ravagent la province, dépourvue de troupes en tant que province sénatoriale. Le légatGaius Aufidius Victorinus rétablit la situation.
Bien que les Wisigoths aient commencé à s'établir en Espagne depuis la fin duVe siècle, leur installation ne se fait pas sans difficultés. Trop peu nombreux pour occuper toute la péninsule, le peuple wisigoth est surtout établi au nord de laMeseta, entre leTage et l'Èbre plutôt qu'enBétique et sur la côteméditerranéenne. Ils se heurtent à la résistance des élites urbaines dans lesprovinces profondément romanisées de la Bétique et de laLusitanie.
Les tentatives des Wisigoths pour remettre la main sur la Bétique restent vaines, jusqu’à ce queLéovigild parvienne à s'emparer de l’actuelle Andalousie en 572. Décidé à installer sa lignée, le roi associe à son règne ses filsRécarèdeIer etHerménégild, ce dernier étant nommé en 579 duc de la Bétique, dont Hispalis (Séville) est le siège.
Dans les centres urbains comme Séville ouCordoue, des édifices religieux remplacent des bâtiments plus anciens. De grands évêques, érudits et cultivés, firent de leurs sièges épiscopaux des centres intellectuels en les dotant de bibliothèques et d'écoles. Le plus célèbre d'entre eux fut sans douteIsidore de Séville (vers 570-636), dont les œuvres furent lues et commentées pendant tout leMoyen Âge.
Au-delà des légendes qui entourent les circonstances assez obscures dans lesquelles se déroulent les premiers épisodes de laconquête musulmane de la péninsule Ibérique, plusieurs documents indiquent assez clairement (« au-delà de tout doute raisonnable », selon l'historien espagnolPedro Chalmeta) que le débarquement des forcesarabo-berbères placées sous le commandement deTariq ibn Ziyad a bénéficié de l'aide d'un chef byzantin, connu dans les sources arabes sous le nom « Youlyân », et dans l'historiographie chrétienne sous celui de « comte Julien ».
L'existence de ce personnage dereligion chrétienne mais d'origine incertaine — chef wisigoth, byzantin ou berbère ? — reste cependant mystérieuse : il semble qu'au moment de la conquête duMaghreb par lewaliomeyyade deKairouanMusa ibn Nusair, qui étend ainsi l'autorité ducalifat de Damas jusqu'au détroit de Gibraltar, Julien était gouverneur de quelques villes de l'Extrême-Sud de l'Andalousie pour le compte des rois wisigoths, et, en Afrique du Nord, de Tanger et de (Ceuta).
S'étant soumis auxmusulmans, qui lui enlèvent Tanger, mais laissent momentanément Ceuta sous son gouvernement, Julien a alors pris part aux tractations engagées par Agila avec les Arabes, les incitant à franchir ledétroit de Gibraltar pour aller soutenir dans la péninsule les prétentions de ce prince. Julien a notamment apporté une aide appréciable aux Arabes en leur fournissant des navires permettant, en juillet-août710, le succès du raid de pillage dirigé parTarif ibn Malik, puis celui, infiniment plus décisif, du débarquement des forces arabo-berbères placées sous le commandement de Tariq ibn Ziyad, en, aboutissant à labataille de Guadelete en.
Des sources chrétiennes et arabes expliquent par ailleurs l'attitude de Julien par le fait que sa fille, Florinde, présente à la cour du roi Rodéric à Tolède, aurait étéviolée par ce dernier. La jeune fille aurait averti son père de cette humiliation en lui faisant parvenir un œuf pourri ; ainsi prévenu, Julien livre la péninsule aux Arabes pour venger l'affront fait à sa fille. Cet épisode est généralement considéré commelégendaire.
L'Andalousie devient une partie du territoire sous autorité politique musulmane, qu'on appelle généralementAl-Andalus.
Ce territoire se constitue sous la forme d'unémirat dans le cadre duCalifat omeyyade deDamas, puis, lorsque le califat passe aux mains desAbbassides, Cordoue devient la capitale d'uncalifat indépendant.
Mais le califat disparaît en1031, ce qui ouvre la voie à des royaumes indépendants (ditstaïfas), autour des grandes villes,Séville,Grenade ouAlmérie, trop faibles chacun pour résister à l'expansionnisme des royaumes deCastille, deLeón et d'Aragon, ainsi qu'aux dynastiesAlmoravide etAlmohade qui vont intégrer l'Andalousie dans leur empire.
Les villes n'en continuent pas moins leur développement économique, notammentSéville.
L'Andalousie entre le royaume de Castille et le royaume de Grenade (1248-1492)
Les juifs de Castille et d'Aragon sont aussitôt forcés à la conversion ou à l'exil par ledécret de l'Alhambra.
Les musulmans sont dans un premier tempsconfirmés dans leurs libertés[pas clair], avant de subir le même sort en1502. La plupart se convertissent, mais leur fidélité à leur mode de vie et à la langue arabe les rendent suspects et on les désigne sous le nom demorisques, ils subirent l'inquisitionde façon impitoyable[réf. nécessaire]. Ils sont finalement expulsés en1609 par un édit dePhilippe III.
C'est du port andalou dePalos de la Frontera que part la première escadre (3 navires et 90 hommes) de Colomb le. En octobre, croyant être arrivé aux Indes, il atteint quelquesîles des Caraïbes, notammentHispaniola, première étape de la découverte et de la colonisation dunouveau monde.
Le deuxième voyage de Christophe Colomb, qui commence en, part deCadix avec 17 navires et 1500 hommes : c'est le début de la colonisation d'Hispaniola ; par la suite, des liaisons entre la Castille et Hispaniola ont lieu de façon régulière.
Dans les décennies qui suivent, l'Andalousie fournit nombre de conquistadors[7] : on peut citerVicente Pinzon, originaire de Palos, qui a participé au voyage de 1492 et qui devient gouverneur dePorto Rico en 1505.
En 1503, l'administration des colonies espagnoles dans le nouveau monde est établie à Séville avec laCasa de Contratación. Après laconquête de l'empire aztèque (Mexique) puis de l'Empire inca (Pérou), l'Amérique devient une source de richesses pour l'Espagne, notamment grâce aux mines d'argent. L'Espagne connaît un afflux considérable d'argent-métal et Séville devient un grand pôle du commerce européen duXVIe siècle.
En 1704, la couronne espagnole perdGibraltar qui devient une possessionbritannique.
C'est en 1833 que la région Andalousie est créée en réunissant les quatre royaumes (divisions administratives) de Séville, de Cordoue, de Jaén et de Grenade. Auparavant le terme d'Andalousie désignait une zone géographique correspondant principalement à la vallée du Guadalquivir.
À partir des années 1850, de grandes révoltes paysannes secouent l’Andalousie. Elles se placent bientôt sous l’étendard de l’anarchisme, à la faveur de la diffusion des thèses deMikhaïl Bakounine dans la région[8].
La guerre civile espagnole en Andalousie (1936-1939)
Dès le [[Soulèvement nationaliste des 17 et en Espagne|coup d'Etat militaire des 17 et]], les nationalistes parviennent à prendre le contrôle des grandes villes de l'ouest de la province (Séville, Cadix et Cordoue). Durant le reste de l'été, les rebelles étendent rapidement leur emprise sur toute la moitié ouest de la province. Ils sont renforcés par l'Armée d'Afrique venue des colonies espagnoles du Maroc voisin.Franco s'installe d'ailleurs dans un premier temps à Séville qui est tenue d'une main de fer parGonzalo Queipo de Llano. La partie orientale de la province est conquise les années suivantes. Par exemple, lesnationalistes s'emparent deMalaga le avec le soutien de l'aviation italienne.
En Andalousie, laguerre civile se double d'une répression politique d'une intensité sans égale dans le reste de l'Espagne. Les nationalistes fusillentBlas Infante, principal instigateur du mouvement nationaliste andalou le, ainsi queFederico Garcia Lorca le 19 août à Grenade (« le crime a eu lieu à Grenade »). Autre exemple, les17 Roses,femmesrépublicaines, sont fusillées dans la ville andalouse deGuillena en 1937[9]. Au total, Paul Preston a décompté 47399 morts causées par la répression nationaliste en dehors des combats (et 8367 par les violences du camp républicain) entre 1936 et 1939 en Andalousie[10].
En février2007 les Andalous adoptent par référendum un nouveaustatut d'autonomie, qui remplace celui de1981. Dans le préambule la communauté autonome est définie comme une « réalité nationale ». Le statut est comparable à celui de laCatalogne sur de nombreux points, qui renforce les prérogatives régionales et modifie le mode de financement de l'administration régionale, notamment en lui accordant la moitié du produit de l'impôt sur le revenu (IRPF).
Les pouvoirs d'autogouvernement de la communauté autonome d'Andalousie sont exercés par diverses institutions regroupées au sein de laJunta de Andalucía.
LaConstitution espagnole de 1978 reconnaissait que lescommunautés autonomes pouvaient disposer d'une certaine autonomie dans le cadre indissoluble de la nation espagnole. Le premierstatut d'autonomie de l'Andalousie entra en vigueur en1981. Depuis lors des élections sont organisées régulièrement pour renouveler le parlement andalou. Un nouveau statut d'autonomie a été approuvé par le peuple andalou le. Le gouvernement est confié à laJunta de Andalucía, institution regroupant les différents pouvoirs propres de la communauté.
Même si elle a connu un spectaculaire développement économique dans les années 1990 et 2000, l'Andalousie reste la seconde région la moins riche d'Espagne. Elle a comme atout d'en être la région la plus peuplée et d'être très touristique avec plus de 7 millions de visiteurs chaque année. Elle est devenue la troisième région d'Espagne pour lesnouvelles technologies de l'information. Mais malgré cela, les emplois restent peu qualifiés, la région reste très dépendante du tourisme et de la construction. Éloignée des grands marchés européens, elle souffre aussi d'un manque de tissu industriel et d'investissements étrangers.
L’Andalousie a été surnommée le « jardin de l’Europe », en référence aux dizaines de milliers d’hectares qu’elle consacre aux cultures de fruits et de légumes et qui permettent à son agriculture de représenter à elle seule 25 % de la production espagnole. Près d'Almeria,40 000ha sont couverts de bâches plastiques, visibles depuis les satellites[13]. La majorité des légumes sontcultivés hors-sol, dans des sacs d’argile expansée arrosés par dessolutions agrochimiques minérales. L’eau provient principalement de la nappe phréatique qui s'épuise et devient saumâtre. Les sols de la région se saturent rapidement en sels même dans le cas des cultures hors-sol, à cause des rejets de ces eaux de culture.
En analysant les différents sous-secteurs, l'industrie alimentaire représente, dans l'industrie andalouse, plus de 16 % de la production totale. Par comparaison avec l'économie espagnole, ce sous-secteur est pratiquement le seul qui ait un certain poids dans l'économie nationale avec 16,16 %. Loin derrière, la fabrication de produits destinés à l'exportation représente un peu plus de 10 % de l'économie espagnole. Des entreprises commeCruzcampo (GroupeHeineken),Puleva, Domecq, Renault-Andalousie ou deSantana Motor sont des exemples de ces deux sous-secteurs. On notera le secteur aéronautique andalou, en seconde position au niveau national, derrière Madrid et qui représente environ 21 % du total quant au chiffre d'affaires et à l'emploi, et qui met en lumière des sociétés commeAirbus,Airbus Military, ou Alestis, nouveau venu sur ce marché. Au contraire, le peu de poids, au niveau national, de l'économie régionale dans des secteurs aussi importants que le textile ou l'électronique est symptomatique[14].
PIB : 146 milliards d'euros (estimations pour 2007) ;
PIB /hab. : 17 251 euros ;
Croissance du PIB entre1995 et2005 (base 100 en 95) : 154 (Espagne 143, zone euro 122) ;
Taux de croissance du PIB en 2006 : 3,9 % (moyenne de la zone euro : 2,8 %) ;
La région est l'une des plus pauvres d'Espagne. En 2018, l'Institut national des statistiques (INE) indique que 21 % de ses habitants vivent dans la pauvreté ou la précarité[16].
Par la suite, l'architecture baroque va se diffuser sur tout le territoire andalou qu'elle va profondément marquer de son empreinte, notamment à Séville. Les témoignages de cette époque sont nombreux et se retrouvent dans toutes les villes de la région. Les églises (San Luis de los Franceses, Salvador…) et palais (palais de San Telmo,palais archiépiscopal…) de Séville et lachartreuse de Grenade figurent parmi les chefs-d'œuvre de cette période.
Aussi, l'Andalousie est le théâtre principal ou secondaire de nombreuses œuvres littéraires (Fuente Objeuna deLope de Vega,Don Quichotte deCervantes,El Buscón deQuevedo, l'œuvre de García Lorca ou de Muñoz Molina), et a vu naître des personnages romanesques, tels queDon Juan etCarmen, largement diffusés dans la littérature européenne.
Cines del Sur est un festival international de cinéma ayant lieu àGrenade. Il présente des productions de pays asiatiques, africains et latino-américains.
L'Andalousie possède également unecinémathèque depuis 1987. Située àCordoue, elle a pour mission de préserver, archiver, diffuser et mettre en valeur le patrimoine cinématographique d'Andalousie.
L'Andalousie est la patrie duflamenco, d'où il est originaire. Cet art appartient au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO depuis 2011. De nombreuses académies de danse et de chant flamenco existent en Andalousie, notamment à Séville, Grenade et Jerez.
L'Andalousie est le théâtre d'un très grand nombre de fêtes tout au long de l'année. Les fêtes religieuses les plus importantes sont laSemaine sainte (particulièrement fastueuse àSéville et à Malaga) et lepèlerinage d'El Rocío, à la Pentecôte, qui rassemble plusieurs centaines de milliers d'andalous. Lesferias sont les fêtes profanes les plus courues ; chaque ville et village en organise une, souvent à l'occasion des festivités liées au saint patron de la localité. Les plus célèbres sont laFeria de Abril de Séville, la Feria de Nuestra Señora de la Salud de Cordoue et la Feria del Caballo deJerez de la Frontera. Lecarnaval de Cadix attire également des touristes du monde entier.
L’Andalousie est un territoiremonolingue. Il y a des accords entre la France et l’Andalousie, et entre l’Allemagne et l’Andalousie pour la mise en place de programmes bilingues entre ces pays[20]. L’Andalousie a créé 400 établissements bilingues à travers son territoire, dont 18 établissements associant à l’espagnol le français, et 8 l’allemand[20].
↑Paul Preston,Une guerre d'extermination, Paris, Belin,, 891 p.,p. 841
↑La capital de Andalucía es la ciudad de Sevilla, sede del Parlamento, de la Presidencia de la Junta y del Consejo de Gobierno […] (« La capitale de l'Andalousie est Séville, siège du Parlement, de laprésidence de la Junta et du conseil de gouvernement ») - Article 4 du titre préliminaire du statut d'autonomie de l'Andalousie, approuvé par référendum le - Consultable sur lesite consacré au statut d'autonomie.
↑« El 21,6% de los españoles se encuentra en peligro de pobreza »,TeleSUR,(lire en ligne, consulté le).
↑Ces textes, dans leurs versions intégrales (Dumas, Gautier, Mérimée) ainsi que des extraits du journal de voyage du Marquis de Custine, ont été re-publiés en 2009 dans Voyage en Andalousie (éditions Pimientos)
(es)Manuel Bendala Galán,« El influjo cartaginés en el interior de Andalucía », dansVIII Jornadas de arqueología fenicio-púnica. Cartago, Gadir Ebusus y l ainfluencia púnica en los territorios hispanos, Ibiza,,p. 59-69.