Le termeanalogique indique qu'une chose est suffisamment semblable à une autre, d'un certain point de vue, pour que leuranalogie permette de dire de l'une ou de faire avec l'une ce qui s'applique aussi à l'autre[1].
Un thermomètre indique latempérature à l'aide d'une hauteur demercure ou d'alcool coloré sur uneéchelle graduée. La longueur du fluide est analogue à la température : c'est un instrument analogique.
Les humainsperçoivent aisément les informationsvisuelles analogiques : position d'un indicateur, longueur d'un segment, couleur d'une surface sur une carte, et en suivent aisément les variations. Les informations numériques sont souvent plus précises, mais elles exigent un temps de lecture.
On peut obtenir une longueur analogue à la racine carrée de deux parconstruction à la règle et au compas. L'exactitude avec laquelle la diagonale du carré unitaire représente cette valeur dépend de la précision avec laquelle on a effectué les opérations de construction, qu'on résume avec optimisme à « l'épaisseur du trait ».
Pour mesurer, évaluer ou capter un élément naturel (son, image, phénomène…), il est généralement nécessaire de disposer d'une interface analogique (pour éventuellement ensuite numériser cette source). Lestransducteurs transforment une grandeur physique en une autre grandeur analogue.
La qualité de la représentation du signal analogique dépend de la qualité de cette transduction, qui impose aux processus suivants sadistorsion, sonincertitude de mesure et sonbruit de fond.
L'enregistrement de la donnée analogique exige la plupart du temps une nouvelle transduction, dans une grandeur qu'on sait conserver. L'enregistrement audio analogique utilise ainsi soit la longueur, dans lesdisques, soit leflux magnétique. Chaque opération exigeant de nouvelles conversions, elle détériore légèrement le signal. Une grandeur numérique peut, au contraire, se recopier sans erreur, et se vérifier par comparaison logique avec l'original.
La transmission analogique est simple dans son principe, mais utilise une grandelargeur de bande. Elle réserve, pour chaque signal, unebande de fréquences aussi large que labande passante du signal. Mais le signal n'occupe jamais que des portions de cette bande. Le même espace de fréquences peut accueillir la combinaison de plusieurs signaux indépendants numérisés.
Dans letraitement du signal, la flexibilité des procédés numériques et leur capacité à transmettre sans modification finit par leur donner l'avantage. La qualité de lanumérisation dépend de la distorsion qu'ajoute le convertisseur, soit par lagigue (jitter) dusignal d'horloge, soit par laquantification de la valeur du signal qui introduit unenon-linéarité. La production de masse a rendu les composants numériques plus économiques que les systèmes analogiques, beaucoup moins complexes, mais construits spécialement pour chaque application.
Des controverses esthétiques ont animé le choix entre des supports numériques ou analogiques. Certains mélomanes ont critiqué l'arrivée du son numérique et leCD à ses débuts en 1982, soulignant la qualité dudisque vinyle, analogique, par rapport au Compact Disc audio, malgré les bruits de poussière et de frottement et lepleurage et scintillement. Ces critiques ont amené à examiner les effets positifs du bruit de fond parrésonance stochastique — dans l'enregistrement musical, la pratique dudither.
L'électronique analogique est un système ou dispositif électronique qui met en jeu descourants et tensionsélectriques variant dans des limites fixées, mais sans paliers ni niveaux prédéfinis, contrairement à l'électronique numérique.
Le nomanalogie provient du grecἀνάλογος /análogos, « qui est en rapport avec, proportionnel ». Enphysique, l'analogie est la correspondance étroite entre des phénomènes différents, mais régis par des équations similaires[4].
On a construit descalculateurs analogiques électroniques entre les années 1950 et 1970 pour résoudre les équations différentielles rencontrées entre autres dans des problèmes de mécanique[réf. souhaitée]. Les machines numériques et logiques se sont révélées plus flexibles, tandis que le développement de l'algorithmique leur ouvrait des champs d'action de plus en plus larges. L'application à des usages largement diffusés dans le public amenant à une production de masse, moins coûteuse, les appareils analogiques, y compris pour le son et l'image, ont presque entièrement disparu dans les sociétés industrialisées.
La transmission numérique a complètement supplanté la transmission analogique dans les réseaux téléphoniques : à qualité égale, elle permet de faire passer plus de signaux dans la mêmebande passante. En radio et télévision, une petite partie, moins de 10 %, est encore transmise en mode analogique persiste pour rester compatible avec les nombreux récepteurs grand public analogiques encore en fonctionnement.
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Le raisonnement analogique consiste àextrapoler les propriétés d'un objet à celle d'un autre qui a avec lui des caractères communs, bien qu'ils ne soient pas de même nature. Par exemple, un objet de forme cubique pourra évoquer les qualités d'un objet de même forme, alors que les deux n'ont pas les mêmes propriétés physiques.Cette forme de raisonnement repose souvent sur des analogies de grandeurs, bien que d'autres analogies soient possibles. On le retrouve notamment en éthologie, dans les cas où des animaux utilisent des outils pour se nourrir ou se construire un habitat.