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Ana Pauker

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Pour les articles homonymes, voirPauker.

Ana Pauker
Illustration.
Photographie d'Ana Pauker.
Fonctions
Ministre roumaine des Affaires étrangères

(4 ans, 6 mois et 9 jours)
PrésidentConstantin Ion Parhon
Petru Groza
GouvernementPetru Groza
Gheorghe Gheorghiu-Dej
PrédécesseurGheorghe Tătărescu
SuccesseurSimion Bughici
Biographie
Nom de naissanceHannah Rabinsohn
Date de naissance
Lieu de naissanceCodăești (Roumanie)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décèsBucarest (Roumanie)
NationalitéRoumaine
Parti politiqueParti communiste roumain
ConjointMarcel Pauker

Image illustrative de l’article Ana Pauker
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Ana Pauker, néeHannah Rabinsohn le àCodăești (Moldavie) et morte le àBucarest, est unefemme politiquecommunisteroumaine. Elle tient un rôle de premier plan dans les premières années durégime communiste roumain.

Biographie

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Enfance, études et premiers engagements politiques

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Hannah Rabinsohn naît enMoldavie, dans une famille derabbins. Elle rejoint en 1915, alors qu'elle est étudiante, leParti social-démocrate roumain. Après 1917, lorsque celui-ci se scinde (comme partout ailleurs en Europe) entre sociaux-démocrates et maximalistes pro-bolchéviques, elle rejoint ces derniers et contribue à la fondation duParti communiste roumain avant d'être élue en 1922 au sein de son Comité central.

Elle épouse Marcel Pauker ; ils ont ensemble trois enfants : Tanio (1921-1922), Vlad (1926-2016) et Tatiana (1928-2011)[1]. AvecEugen Fried, elle a eu une fille nommée Mașa ou Marie (1932-2020)[1],[2], élevée en France par Aurore Membœuf, la première femme deMaurice Thorez de 1933 à 1945[3].

Militantisme communiste

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Après une première arrestation en 1925 (son avocate, française, est la tante d'Alain Bombard, et est elle-même militante socialiste et féministe), Ana Pauker rejointMoscou une fois libérée. Elle intègre l'École internationale Lénine en 1928[4]. En 1931, elle participe, sous la direction d'Eugen Fried, au« Collectif de direction » mis en place par l'Internationale communiste pour épauler la direction duParti communiste français.

En 1938, parmi lesbrigades internationales durant laguerre d'Espagne,un groupe franco-belge de la35e division, commandé par le Français Gaston Carré et le RoumainValter Roman (pas encore père du futur Premier ministre roumainPetre Roman) porte le nom d’Anna Pauker[5] ; la même année son mari Marcel Pauker, également militant communiste qui se trouvait alors enURSS, est arrêté, torturé et exécuté à l'occasion desGrandes Purgesstaliniennes. Selon sa biographie officielle, en 1945, cet événement ne détourne pas Ana Pauker« de ses ferventes convictions communistes et de son attachement au camaradeStaline et à l'Union soviétique ».

La Seconde Guerre mondiale et l'après-guerre

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Ana Pauker et d'autres dignitaires, en 1951. Gheorghe Gheorghiu-Dej est à sa droite.

De retour en Roumanie où elle mène une activité clandestine, elle est de nouveau arrêtée puis, après une campagne de protestation internationale en sa faveur, libérée en 1940, à la suite d'un échange de prisonniers entre l'Union soviétique et leroyaume de Roumanie. Elle traverse la frontière roumano-soviétique le ; pendant son transfert, elle a l'occasion de voir des troupesallemandes etroumaines qui se massent le long de la frontière mais quand elle veut le signaler, ses interlocuteurs soviétiques lui ordonnent de se taire pour ne pas troubler lepacte germano-soviétique. Quand éclate l'opération Barbarossa et que l'armée roumaine participe à l'invasion de l'URSS aux côtés des Allemands, Ana Pauker est transférée àOufa avec le personnel de l'Internationale communiste ; la campagne d'opinion en sa faveur lui a valu une certaine popularité en Russie et même des paysans tiennent à leur apporter à manger pendant son voyage. À Oufa, puis de retour à Moscou après l'issue victorieuse de labataille de Moscou, elle travaille à un service de radio communiste en roumain (România liberă), d'abord peu actif car elle reçoit très peu d'informations ; mais son travail de propagande prend de l'importance à partir de 1943 quand les Soviétiques commencent à former desunités de volontaires roumains antinazis parmi lesprisonniers de guerre roumains de labataille de Stalingrad[6].

En, elle devient membre du Secrétariat du Comité central du Parti communiste roumain.

Elle est membre de laFédération démocratique internationale des femmes.

Ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre

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Elle représente le PC roumain lors de la conférence de fondation duKominform, puis devient ministre desAffaires étrangères en, et plus tard vice-Premier ministre. Durant cette période, une répression« qui se doit d'être impitoyable » (selon ses propres termes) s'abat sur la société roumaine, et notamment sur les intellectuels, et de façon générale sur tout« ennemi de classe », en particulier toute personne en lien avec les structures historiques de la société traditionnelle roumaine ; en Roumanie, pour certains, le souvenir d'Ana Pauker reste lié à cette époque[7]. En 1948, elle fait la une duTime magazine avec comme titre :« La femme la plus puissante d'aujourd'hui » (The most powerful woman alive)[8].

Renvoi et arrestation

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En 1952, dans un contexte d'antisémitisme au sein des mouvements communistes, elle est démise de ses fonctions dans le parti et au gouvernement pour« cosmopolitisme » (euphémisme qui désigne alors souvent les victimes juives des purges) et« déviation de droite » à la suite d'une lutte d'influence perdue face au premier secrétaireGheorghe Gheorghiu-Dej, soutenu parJoseph Staline, alors que de nouvelles épurations sont organisées contre des anciens dirigeants communistes et qu'une campagne contre des intellectuels juifs est lancée (notamment l'affaire ducomplot des blouses blanches).

Elle est arrêtée en, puis libérée après la mort de Staline et placée pendant plusieurs années en résidence surveillée. Exclue du parti des ouvriers, elle est autorisée à travailler comme traductrice d'allemand et de français à la Maison d'éditions politiques.

Elle meurt des suites d'uncancer, le, àBucarest. L'un des fondateurs du Parti communiste roumain, le vétéranGheorghe Cristescu, assiste à la cérémonie, lors de son incinération.

Notes et références

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  1. a etbLevy 2001,p. 48.
  2. (ro) « Fiica Anei Pauker se destăinuie », surjurnalul.ro,.
  3. Levy 2001,p. 229.
  4. BrigitteStuder, « Communisme et féminisme »,Clio,no 41,‎,p. 139–152(ISSN 1252-7017,lire en ligne, consulté le).
  5. (ro) ValterRoman,Sub cerul Spaniei : cavalerii speranței (amintiri), Bucarest, Editura Militarã,.
  6. Levy, 2001, p. 68-69.
  7. RenéChambe,Route sans horizon : Les eaux sanglantes du beau Danube bleu,Plon,(ISBN 978-2-259-00838-9).
  8. (en) « COMMUNISTS: A Girl Who Hated Cream Puffs »,Time,‎(ISSN 0040-781X,lire en ligne, consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Unité des principautés danubiennes
(1862 -1881)
Royaume de Roumanie
(1881 -1947)
R. S. de Roumanie
(1947 -1989)
Roumanie
(depuis1989)
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