Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Amsterdam

52° 22′ nord, 4° 53′ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Wikipédia:Bons articles

Vous lisez un « bon article » labellisé en 2014.

Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne la capitale des Pays-Bas. Pour les autres significations, voirAmsterdam (homonymie).

Amsterdam
Blason de Amsterdam
Armoiries.
Drapeau de Amsterdam
Drapeau d'Amsterdam.
De haut en bas, de gauche à droite :Damrak,Rijksmuseum, vue de la ville depuis l'Oosterdok,Westerkerk bordée par lePrinsengracht.
Administration
PaysDrapeau des Pays-BasPays-Bas
ProvinceDrapeau de la Hollande-SeptentrionaleHollande-Septentrionale
Bourgmestre
Mandat
Femke Halsema (GL)
2024-2030
Code postal1000-1109
Indicatif téléphonique+(31)
Démographie
GentiléAmstellodamois
Population935 793 hab.(2025[1])
Densité4 267 hab./km2
Population de l'agglomération1 654 000 hab.(2022[2])
Densité3 396 hab./km2
Géographie
Coordonnées52° 22′ nord, 4° 53′ est
Superficie21 932 ha = 219,32 km2
Superficie de l'agglomération48 700 ha = 487 km2
Localisation
Localisation de Amsterdam
Géolocalisation sur la carte :Pays-Bas
Voir sur la carte topographique des Pays-Bas
Amsterdam
Géolocalisation sur la carte :Pays-Bas
Voir sur la carte administrative des Pays-Bas
Amsterdam
Géolocalisation sur la carte :Hollande-Septentrionale
Voir sur la carte administrative de Hollande-Septentrionale
Amsterdam
Liens
Site webwww.amsterdam.nl
modifier 

Amsterdam[Note 1] est lacapitale desPays-Bas, bien que le gouvernement et la plupart des institutions nationales siègent àLa Haye. Sur la base des chiffres de l'année 2024, lacommune d'Amsterdam compte 934 526 habitants, appelés Amstellodamois (Amsterdammers), ce qui en fait lacommune néerlandaise la plus peuplée. Elle est située au cœur de larégion d'Amsterdam, qui regroupe environ 1 650 000 habitants. L'aire urbaine, qui rassemble plus de 2 500 000 résidents[3],[4], fait elle-même partie d'uneconurbation, laRandstad, qui compte 7 100 000 habitants. La ville est la plus grande deHollande-Septentrionale, mais n'est cependant pas le chef-lieu de laprovince, ce dernier étantHaarlem, situé à dix-neuf kilomètres à l'ouest d'Amsterdam.

Le nom de la commune vient de l'ancien nom néerlandaisAmstelredamme, qui évoque les origines de la ville : la digue (dam) sur l'Amstel. Petit village de pêcheurs auXIIe siècle, la ville connaît une très forte croissance auMoyen Âge, tardive au regard d'autres villes des Pays-Bas, au point de devenir l'un des principaux ports du monde durant lesiècle d'or néerlandais. Le quartier deDe Wallen est la partie la plus ancienne de la ville, qui se développe autour d'un réseauconcentrique decanaux semi-circulaires reliés par des canaux perpendiculaires, formant comme unetoile d'araignée. Au centre de la vieille ville se trouve, sur laplace du Dam, lepalais royal d'Amsterdam, construit auXVIIe siècle, symbole de l'importance de la ville.Guillaume Ier en fait sa résidence en. Sous l'Empire français, Amsterdam est désignée troisième ville de l'empire, aprèsParis etRome[5]. Depuis, le quartier de laGrachtengordel, délimité par lesHerengracht,Keizersgracht etPrinsengracht, figure sur la liste dupatrimoine mondial de l'UNESCO. Dans cette zone se trouve le renommébéguinage d'Amsterdam, une cour arborée et bordée d'habitations anciennes — la plus vieille datant de 1528 environ — abritant en son sein une chapelle anglicane.

Amsterdam est l'un des centres économiques majeurs des Pays-Bas et l'un des principaux centres financiers d'Europe. Les sièges sociaux de plusieurs firmes multinationales (Philips,AkzoNobel,ING,TomTom) sont situés dans la ville, et d'autres ont leurs bureaux européens à Amsterdam (Netflix,Uber,Tesla). La ville est également la première destination touristique et culturelle néerlandaise, notamment du fait de la renommée de ses principaux musées concentrés autour de laMuseumplein : leRijksmuseum, la fondation d'art moderneStedelijk Museum et leVan Gogh Museum figurent parmi les plus visités au monde. D'autres lieux culturels d'importance sont le musée scientifiqueNEMO, l'Institut royal des Tropiques, le musée d'artHermitage, l'institut du cinémaEYE, lemusée maritime néerlandais et laMaison Anne Frank.

Divers classements placent Amsterdam parmi les métropoles mondiales offrant le meilleur confort de vie[6], le magazine américainForbes la positionnant à la première place en 2016 pour les jeunes adultes[7] ; elle est également désignée en 2016 commecapitale européenne de l'innovation. SelonThe Economist Intelligence Unit (EIU), elle est la ville la plus sûre d'Europe et la quatrième ville la plus sûre du monde en 2019[8]. La majorité des déplacements en ville s'effectue grâce aux quinzelignes de tramway, aux cinqlignes de métro, àpied ou àvélo. La ville est réputée pour ses événements festivaliers (Amsterdam Music Festival,Sensation,In Qontrol,Uitmarkt), ses discothèques (Paradiso,Melkweg) et ses salles de concert (Ziggo Dome,Concertgebouw,Heineken Music Hall,Stadsschouwburg). Amsterdam est aussi connue pour sonquartier rouge, ainsi que pour ses nombreuxcoffee shops possédant une licence leur permettant de commercialiser lecannabis, reflétant le progressisme politique des Pays-Bas[9].

Face à une forte fréquentation, la ville participe à desréflexions sur l'avenir des villes européennes en direction d'untourisme durable, comme d'autres villes confrontées au phénomène récurrent desurtourisme. Dès 2016, elle rejoint le mouvementFab City, suivant l'appel lancé par le maire deBarcelone,Xavier Trias, à ce que toutes les villes du monde deviennentautosuffisantes pour 2054[10].

Toponymie

[modifier |modifier le code]

Letoponyme du terme« Amsterdam » est seulement attesté avec sa graphie actuelle auXVe siècle. Le nom de la ville qui a connu une croissance urbaine assurée dès leXIIe siècle s'est écrit de différentes façons par le passé :Aemstelredam,Aemstelredamme,Amestelledamme (1275)[11],[12], Amestelredamme (1285),Amstelredam, etAmstelredamme[13]. Il existe une variante graphiqueAmsteldam attestée auXVIIe et XVIIIe siècles.

Le toponyme originel signifierait ladigue (dam en néerlandais) de terre (« erd » ou « ered » son persistant intermédiaire du mot) sur une rivière nommée autrefois Amstel. Il existe selon Deroy et Mullon une autre hypothèse apparemment précise formulable sur l'installation portuaire à la faveur de cette digue située au sud-ouest de l'ancien golfe duZuidersee[14]. Elle segmente arbitrairement le toponyme en trois partsAme/stelle/dam, interprétant la premièreAme en « cours d'eau ou rivière locale à eau vive », la secondeStelle soit « une place portuaire, formé par une levée progressive de terre formant embarcadère ou un amas de terre de remblai, en partie creusé et aménagé, permettant le premier emplacement portuaire », la troisièmeDam signalant toujours la digue en arrière, protégeant les habitations. Dans ce cadre hypothétique, la ville préserverait un nom signifiant approximativement la « digue du port fluvial ».

Héraldique

[modifier |modifier le code]
Armoiries d'Amsterdam
Lesarmoiries d'Amsterdam. Les trois motsHeldhaftig,Vastberaden etBarmhartig, devise personnelle deFeike de Boer,bourgmestre d'Amsterdam après la libération de la ville en 1945, signifient « héroïque », « déterminée », « miséricordieuse ».

Les premières armoiries se composent « degueules aupal cousu desable chargé de troisflanchis d'argent ». Ce sont donc desarmes à enquerre. Les origines du blason ne sont pas claires, mais les historiens considèrent qu'il s'agit des armoiries de la famille Persijn, qui était propriétaire d'une grande étendue de terres situées sur l'emplacement de la ville[15],[16]. Un certain Jan Persijn est ainsi « seigneur de Amstelledamme » de 1280 à 1282 (on retrouve les mêmes couleurs et figures sur les blasons des villes d'Ouder-Amstel etAmstelveen qui furent, elles aussi, la propriété de la famille Persijn). Ces mêmes historiens estiment que la bande noire au centre du blason représente le fleuveAmstel (comme c'est le cas dans plusieurs autres villes néerlandaises, comme àDelft ou àDordrecht, où la bande centrale stylise le cours d'eau principal de la ville)[17]. Les troiscroix de Saint André pourraient représenter les trois mots de la devise de la ville. Une tradition populaire voit pourtant dans ces trois croix les menaces pour la ville : eau, feu et peste.

En 1489, la petite ville commerçante acquiert le droit d'ajouter la couronne duSaint-Empire romain germanique à son blason. Il s'agit d'une faveur accordée par l'empereurMaximilien Ier pour remercier les habitants de la ville du soutien qu'ils lui apportent[17]. Cette même couronne est également visible (sous une forme stylisée plus proche de celle deRodolphe II au-dessus de laWesterkerk, l'une des églises les plus emblématiques de la ville[17]. Sous lePremier Empire, Amsterdam fait partie desbonnes villes et est autorisée, à ce titre, à demander des armoiries au nouveau pouvoir : elles sont modifiées par l'ajout d'un « chef de gueules chargé de trois abeilles d'or », qui est la marque présente sur lesblasons des bonnes villes de l'Empire[18].

Histoire

[modifier |modifier le code]

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

Fondation

[modifier |modifier le code]

La première mention du nom « Amsterdam » dans les documents historiques remonte à un acte deFlorentV,comte de Hollande de 1256 à 1296. Le document, baptisé « Exemption de taxes d'Amsterdam » (Tolprivilege van Amsterdam) et daté du[19] dispense les quelques centaines d'habitants du « Barrage sur l'Amstel » du paiement des taxes sur le commerce de leurs produits à l'intérieur ducomté de Hollande et sur leur pont-barrage sur l'Amstel, construit vers 1270[11],[20]. Ces habitants sont désignés en latin en tant qu'« homines manentes apud Amestelledamme (littéralement, les personnes vivant près du barrage de l'Amstel)[21]. En l'espace de quelques années, ce mot évolue sous sa forme quasi finale d'Aemsterdam, comme l'attestent des écrits de 1327[20]. À cette époque, Amsterdam n'est rien de plus qu'un village de pêcheurs rattaché à l'évêché d'Utrecht[19].

Développement

[modifier |modifier le code]

Cette exemption de péage donne un avantage aux Amstellodamois pour le commerce extérieur et permettra à Amsterdam de devenir la première place commerciale de Hollande[22], et de poser les bases de sa richesse et de sa puissance futures[19].

Le bourg d'Amsterdam, qui obtient le statut de ville en 1300 ou 1306[11], probablement de l'évêque d'Utrecht,Gui d'Avesnes[23], devient une importante place commerciale auXIVe siècle, grâce à sonport qui se développe sur leDamrak, en aval du barrage originel.

Le commerce d'Amsterdam a lieu principalement avec les villes de laLigue hanséatique[11].

En 1345, un miracle présumé se produit sur laKalverstraat et fait d'Amsterdam un important centre de pèlerinage, qui durera jusqu'à laRéforme[24].

Avant 1385, l'Amstel sépare la ville d'Amsterdam en deux parties de taille à peu près égale : la « vieille ville » (Oudezijde) où se trouve la « Vieille église » (Oude Kerk), dont la construction avait débuté vers 1300[13], et la « Nouvelle ville » (Nieuwezijde) où se trouve la « nouvelle église » (Nieuwe Kerk), bâtie au début duXVe siècle[25].

Afin de garantir sa protection, la ville se dote de canaux, complétés par unepalissade (burgwal) composée d'un mur de terre surplombé par une palissade de bois. Lorsqu’après 1385, de nouveaux murs d'enceinte sont construits, le mur existant prend le nom deVoorburgwal (avant-palissade) tandis que le nouveau est baptiséAchterburgwal (arrière-palissade), et ce, à la fois dans les vieilles et nouvelles villes. On voit encore aujourd'hui, dans le centre historique, quatre canaux/rues portant les noms deOudezijds Voorburgwal,Oudezijds Achterburgwal,Nieuwezijds Voorburgwal etNieuwezijds Achterburgwal (devenuSpuistraat).

En 1421 et en 1452, la ville est ravagée par deux incendies majeurs[26], le second détruisant plus des trois quarts de la ville. L'empereur et comte de Hollande,Charles Quint, décrète en 1521 que les nouvelles habitations devront être construites en pierre plutôt qu'en bois[11],[26]. Restée d'abord théorique, l'interdiction devient définitive à partir de 1669[11]. Presque toutes les habitations en bois de l'époque ont aujourd'hui disparu, à l'exception notable de laHouten Huis (« Maison de bois ») dubéguinage. Paradoxalement, la reconstruction des bâtiments en brique et en pierre, plus lourde, nécessite encore plus de bois : Amsterdam est reconstruite sur despieux, dont la longueur doit être idéalement d'au moins quinze mètres pour atteindre le premier banc de sable, sous-jacent à la tourbe fangeuse sur laquelle est construite la ville ; on fait donc venir de laForêt-Noire,flottés sur leRhin, les milliers de « mâts », car il s'agit d'une industrie concomitante à celle dubois de mâture, les milliers de pieux sur lesquels la ville sera désormais bâtie[27].

Temps modernes

[modifier |modifier le code]

Amsterdam à l'époque de l'apogée d'Anvers

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Le commerce du Portugal et de l'Espagne avec l'Amérique, l'Afrique et les Indes orientales, fait d'Anvers la grande place commerciale et bancaire d'Europe à partir de 1500.

Amsterdam reste confinée au commerce d'Europe du Nord.

La situation change complètement à la suite des événements politiques des années 1566-1585.

Insurrection contre le roi d'Espagne (1566-1585)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Guerre de Quatre-Vingts Ans.
Gravure représentant Amsterdam en 1544
Gravure sur bois représentant Amsterdam en 1544.

Depuis Charles Quint, le souverain des Pays-Bas, donc comte de Hollande, est aussi roi d'Espagne.

Le successeur deCharles Quint, le roiPhilippeII d'Espagne[28] fait preuve d'une grande intransigeance en matière religieuse et politique, ce qui génère de fortes tensions avec la noblesse locale et les protestants[29]. En 1566, commence larévolte des Gueux à la suite du rejet duCompromis des Nobles. Ensuite, la politique du nouveau représentant du roi à Bruxelles,Ferdinand Alvare de Tolède, notamment l'instauration duConseil des troubles en 1567, fait que la révolte dégénère rapidement en guerre en 1568, diteguerre de Quatre-Vingts Ans.

Le, la ville, majoritairementcatholique, a officiellement pris le parti de soutenirGuillaumeIer d'Orange-Nassau dans la lutte contre les Espagnols[30] aux termes d'un accord conclu entre catholiques et protestants sous le nom deSatisfaction (nl). En contrepartie, la religion catholique doit rester la seule pratiquée à Amsterdam[31]. Amsterdam se rallie définitivement à l'insurrection fin mai 1578[32],[28],[33], après le renversement du gouvernement catholique de la ville au cours de l'épisode de l'Alteratie, qui voit les protestants prendre le pouvoir et chasser bon nombre de catholiques sans effusion de sang[30].

En 1581, les provinces et villes de l'Union d'Utrecht (1579) proclament la déchéance de PhilippeII de ses droits sur les Pays-Bas (acte de La Haye).

En 1585, la limite entre les provinces insurgées, qui forment la république desProvinces-Unies, et lesPays-Bas espagnols est fixée de fait après lareprise d'Anvers par les troupes d'Alexandre Farnèse, gouverneur au nom de PhilippeII.

Le roi d'Espagne reconnaît l'indépendance en droit des Provinces-Unies en janvier 1648, par letraité de Münster.

Refuge religieux

[modifier |modifier le code]

Sous la direction dustathouderGuillaume le Taciturne, les Provinces-Unies deviennent un symbole de tolérance religieuse[22]. Dans le contexte desguerres de religion qui ravagent d'autres pays d'Europe, nombreux sont ceux qui y cherchent alors un refuge pour vivre leur foi sans risquer de condamnation. Cette situation provoque l'immigration de familles juives depuis lapéninsule Ibérique, de marchands protestants venus deFlandre, des provinces wallonnes des Pays-Bas ou encore dehuguenots français. En particulier, de nombreuses et prospères familles, issues d'autres provinces encore sous contrôle espagnol, rejoignent Amsterdam pour y trouver la sécurité. En 1685, le revenu par habitant est ainsi quatre fois supérieur à celui deParis[34], écart qui se creuse d'autant plus avec la deuxième vague d'exil de huguenots fuyant la France, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes en 1685[35],[36]. Les réfugiés protestants fondent l'église wallonne d'Amsterdam, dont le culte en français subsiste jusqu'à aujourd'hui. Parmi les réfugiés, on compte notamment des hommes de science tels queComenius ou encore des philosophes tels queRené Descartes. Par ailleurs, l'afflux d'imprimeursflamands, provenant notamment d'Anvers[37], et la tolérance intellectuelle qui règne à Amsterdam contribuent à donner à la ville son statut de centre européen de laliberté de la presse[38].

Siècle d'or d'Amsterdam (1585-1702)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Siècle d'or néerlandais.
Vue d'Amsterdam vers 1656
Vue d'Amsterdam vers 1656 deJacob van Ruisdael.

LeXVIIe siècle est considéré comme l'âge d'or d'Amsterdam, car elle devient à cette époque la ville la plus riche du monde[39]. La reprise d'Anvers par les Espagnols en 1585, qui voit les bouches de l'Escaut bloquées par les Provinces-Unies, se traduit par un afflux massif de bourgeois protestants qui apportent savoir-faire et capitaux[32]. Amsterdam est alors au cœur d'un réseau mondial de commerce maritime avec les pays de lamer Baltique, l'Afrique, l'Amérique du Nord, leBrésil ou encore lesIndes orientales. C'est ainsi que les marchands amstellodamois possèdent la majorité des actions de la première grandemultinationale de l’Histoire[40], laCompagnie néerlandaise des Indes orientales, créée en 1602, mais également de sa rivale, laCompagnie néerlandaise des Indes occidentales (1621)[41]. Ces deux sociétés ont fait l'acquisition de plusieurs territoires outremer, par la suite devenus descolonies néerlandaises. Les bateaux revenant d'Indonésie chargés de précieusesépices font la richesse de la ville. Amsterdam rayonne à cette époque à travers toute l'Europe, tant au niveau artistique avecRembrandt etVermeer, que financier avec la création d'une « banque de change » initialement censée faciliter les échanges de monnaie, mais qui devient rapidement un pourvoyeur de fonds pour les particuliers et les entreprises[42], ainsi que de la premièrebourse de valeurs au monde en 1611[42],[43]. C'est également le cas en génie civil, avec la construction descélèbres canaux ou de l'hôtel de ville, achevé en 1655 sous la supervision de l'architecteJacob van Campen, considéré par les Amstellodamois comme la huitième merveille du monde[44].

L'hôtel de ville d'Amsterdam, actuellement le palais royal, peint en 1667 parJan van der Heyden.

Cette période faste se traduit par un accroissement important de la population dans la première moitié duXVIIe siècle, accompagné d'une expansion significative de la ville. Le nombre d'habitants passe ainsi de 50 000 à 210 000 au cours du siècle, en dépit de plusieurs épidémies depeste (de 1623 à 1625, 1635 à 1636, 1655 et surtout 1664)[45]. Les deux premières expansions majeures de la ville ont lieu à la fin duXVIe siècle, avec le « Premier Plan » (Eerste Uitleg, de 1566 à 1585) marqué par un développement en direction de l'est de la ville vers leLastage, au-delà duOudeschans, puis du « Deuxième Plan » (Tweede Uitleg) (1585-1593) dans la foulée[46]. Cependant, ces deux expansions ne permettent pas d'absorber la population croissante et de répondre aux besoins nouveaux créés par l'activité économique florissante de la ville. Un nouvel agrandissement significatif est ainsi approuvé par lesÉtats de Hollande et de Frise-Occidentale en 1609[47]. Cependant, étant donné les coûts significatifs que le projet implique, et la nécessité de réaménager et rehausser les nouveaux quartiers, il est finalement décidé de réaliser l'élargissement en deux étapes. Le « Troisième plan » (Derde Uitleg) est ainsi mis en place entre 1613 et 1625 et marque le développement de plusieurs quartiers situés à l'ouest de la vieille ville, comme leHaarlemmerbuurt, lesWestelijke Eilanden ou encore leJordaan[47]. Mais le principal chantier du plan est la mise en place de la première partie duGrachtengordel, entre les berges de l'IJ et l'actuelLeidsegracht, et d'un nouveau mur d'enceinte au niveau duSingelgracht. Les travaux de construction d'un nouveau port et du nouveau bastion débutent en 1611. Une fois celui-ci achevé en 1613, la destruction de l'ancienne muraille permet de commencer le creusement des canaux : leHerengracht (1613), lePrinsengracht (1614) puis leKeizersgracht (1615).

Carte et panorama d'Amsterdam en 1662

Au-dehors des anciennes limites de la ville, de nouveaux quartiers émergent plus ou moins légalement. Alors qu'une partie de cette nouvelle « avant-ville » se retrouve dans l'enceinte des nouvelles fortifications, l'autre partie (correspondant au futurJordaan) est volontairement laissée à l'extérieur, afin de réduire les coûts et de limiter le risque d'insurrection[47]. Entre 1613 et 1620, la plupart des fossés sont transformés en canaux, et les chemins en routes. L'organisation des rues devient plus régulière et de nombreux immeubles sont construits. Alors que le sol est rehaussé dans la ceinture de canaux, celui duJordaan reste inchangé ; différence jamais réduite[47].

Le « Quatrième Plan » (Vierde Uitleg), rendu nécessaire par la pression démographique et le développement de zones illégales aux abords du mur d'enceinte, est marqué par l'achèvement dugrachtengordel et l'agrandissement du port[48]. L'aménagement desOostelijke Eilanden, entre 1652 et 1660, permet à la ville de se doter de chantiers navals et d'un port de premier plan[48]. Le projet d'élargissement des limites de la ville est approuvé en 1660 et les travaux s'étalent sur dix ans, entre 1662 et 1672[48]. Les marchands et bourgeois les plus fortunés s'installent alors sur les bords des canaux parallèles duHerengracht, duKeizersgracht et duPrinsengracht. L'architecteDaniël Stalpaert joue un rôle important dans cette expansion de la ville en 1658. Pour la réaliser, Amsterdam a naturellement besoin de renforts en main-d'œuvre. Des ouvriers, provenant à la fois du pays, mais également de l'étranger, affluent dans la ville et s'installent dans des taudis situés en périphérie des canaux, notamment dans le quartier alors marécageux duJordaan[49]. Leur présence contraste avec lapuissance financière des actionnaires de la Compagnie des Indes.

Port négrier

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Traite négrière et esclavage dans l'Empire colonial néerlandais.

Avec deux-cent-dix expéditions de commerce triangulaire, Amsterdam est un importantport négrier d'Europe. Pour ce qui est desProvinces-Unis, il se positionne derrière les ports deZélande (688 expéditions) et devant leport de Rotterdam (126 expéditions)[50]. Les navires partaient alors vers lesforts de traite en Afrique pour s'approvisionner enesclaves, qu'ils revendaient ensuite auxcolonies néerlandaises des Amériques, avant de rapporter les produits des plantations en Europe.

Du déclin à la modernisation (XVIIIe et XIXe siècles)

[modifier |modifier le code]

Fin de l'hégémonie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Guerres anglo-néerlandaises.
La foire au maïs d'Amsterdam vue durant la seconde moitié duXVIIIe siècle.
Arbre de la liberté en 1795
Installation d'un « arbre de la liberté » sur leDam à la suite de larévolution batave, en 1795.

Après l'hégémonie du siècle d'or, leXVIIIe siècle voit le déclin de la prospérité de la ville. Les guerres contre la France (entre 1672 et 1713[Note 2]) et laguerre de Succession d'Autriche entraînent le développement d'une dette très importante, atteignant 767 millions de florins en 1795, dont 450 rien que pour laHollande[51]. LesNéerlandais, qui étaient les principaux transporteurs des marchandises de l'Europe, voient leurs clients et leurs fournisseurs créer leurs propres flottes de commerce et passer de moins en moins par leur intermédiaire. LesActes de navigation, votés en Angleterre à partir de 1651, interdisent l'accès aux ports et colonies britanniques pour lespavillons des autres nations. Ces dispositions visent particulièrement lesProvinces-Unies[52].

Une autre cause du déclin de la puissance commerciale néerlandaise est l'obsolescence progressive de ses techniques. Le développement d'un vaste marché en Europe de l'Ouest rend nécessaire la construction de navires d'un plus fort tonnage, afin de transporter davantage de marchandises. Si les chantiers navals néerlandais lancent des navires plus importants auXVIIIe siècle qu'auXVIIe, ceux-ci sont pourtant dépassés par ceux de leurs concurrents, tant pour ce qui est de la taille que du niveau technique[53]. Les retards accumulés par les Néerlandais ont également pour conséquence un ensablement des chenaux des ports de commerce, à commencer par ceux duPampus et duMarsdiep qui permettent d'accéder à Amsterdam[53]. Dans les années 1770, quarante jours sont nécessaires pour que le navire de laCompagnie des Indes orientalesDe Vrijheid puisse accoster à Amsterdam[54]. La place est affectée, par ricochet, par la terriblefamine au Bengale de 1770, dans la zone conquise par les Anglais enInde, déclenchantune grave crise financière en 1772 et provoquant une série de faillites en Europe, dont celle de laBanque Clifford d'Amsterdam et de ses alliés[55].

LaQuatrième guerre anglo-néerlandaise, qui oppose lesProvinces-Unies et leur allié, leroyaume de France, à laGrande-Bretagne, de 1780 à 1784, permet à la puissance britannique de reprendre de nombreuses concessions coloniales dans lesIndes néerlandaises. Cette défaite, couplée aux difficultés de lapériode franco-batave, marque la fin de l'hégémonie d'Amsterdam en Europe. Onze ans après son arrivée au pouvoir en France en 1799,Napoléon Ier parvient à étendre son empire jusqu'aux Pays-Bas, qui sont annexés durant lePremier Empire en 1810. Amsterdam acquiert ainsi le statut de troisième ville de l'empire, aux côtés de Paris et Rome[5]. Cette nouvelle annexion survient seulement quinze ans après la naissance de laRépublique batave, issue desProvinces-Unies en 1795, puis après l'instauration duroyaume de Hollande par Napoléon en 1806. Ce contexte instable porte préjudice à la ville d'Amsterdam, touchée de plein fouet par le déclin du commerce et du transport maritime, consécutif à l'ensablement des voies d'accès maritimes à la ville, à la réduction des échanges avec les colonies. En outre, le conflit entre laFrance et l'Angleterre anéantit la majeure partie des échanges avec leRoyaume-Uni, à la suite de l'instauration dublocus continental[56],[5]. Le frère deNapoléon Ier,Louis, imposé comme souverain duroyaume de Hollande de 1806 à 1810, décide de faire d'Amsterdam sa capitale lors de son arrivée àLa Haye, le[5]. Le, il déménage vers la capitale et s'installe dans l'hôtel de ville dont il fait un palais royal[56],[57],[58]. Le gouvernement l'accompagne. En dehors du déplacement duRijksmuseum depuis La Haye, le mandat de Louis Bonaparte n'est pas marqué par d'autres faits majeurs pour la ville d'Amsterdam[59].

Après l'éviction des troupes françaises par les armées russe et prussienne en 1813, le nouveau monarque de lamaison d'Orange-Nassau choisit de nouveau La Haye comme lieu de résidence et comme siège desÉtats généraux du royaume des Pays-Bas. Amsterdam reste cependant la capitale duroyaume des Pays-Bas de 1815 à 1830, aux côtés deBruxelles. Bénéficiant de la volonté de GuillaumeIer d'en faire un centre économique de premier plan, Amsterdam se voit attribuer le monopole du commerce avec les colonies, après larévolution belge de 1830. Dans l'optique de renforcer la puissance de son port sont lancés les premiers projets majeurs de canaux, comme lecanal de la Hollande-Septentrionale, inauguré en 1825[60].

Retour progressif au premier plan

[modifier |modifier le code]
Villa de la fin duXIXe siècle, construite près duRijksmuseum.
Obligation de la ville d'Amsterdam en date du.
Lebéguinage d'Amsterdam à la fin duXIXe siècle.
Vue du Dam vers 1890-1900
Photochrome duDam en 1900.

Avec l'explosion de naissances durant plusieurs décennies, liée à un renouvellement des échanges, à l'émergence d'industries nouvelles et à l'apparition de nouvelles activités comme les services financiers, la population connaît une forte croissance, passant de 202 000 habitants en 1830[61] à 520 000 en 1900[62]. La ville n'est pas préparée à une telle augmentation, et se retrouve surpeuplée. Alors que les conditions de vie des classes les plus défavorisées de la population deviennent de plus en plus difficiles, les premières initiatives philanthropiques font leur apparition, notamment pour améliorer les conditions de logement et d'hygiène des ouvriers. Le médecinSamuel Sarphati en devient l'une des principales figures ; il joue un rôle important dans la création d'un système de gestion des déchets et, en 1847, obtient l'autorisation de collecter les ordures au travers d'une nouvelle entreprise, baptiséeMaatschappij ter bevordering van Landbouw en Landontginning[63]. Cette dernière a pour objectif de collecter les déchets, mais pas de nettoyer les rues, que leur insalubrité rend parfois impraticables.

En 1852, il crée laVereeniging voor Volksvlijt dans le but de promouvoir le commerce, l'industrie et l'agriculture, ce qui conduit notamment à la construction duPaleis voor Volksvlijt (traduisible en français par« Palais pour la diligence populaire »). En 1855, il fonde la « Société de fabrication de farine et de pain » (Maatschappij voor Meel- en Broodfabrieken) qui propose du pain à un prix 30 % inférieur à celui des boulangeries. Toutes ces initiatives contribuent à l'amélioration des conditions de vie dans la ville, notables à partir de 1870[64]. En dépit de la dégradation des conditions de vie, la ville prospère à nouveau économiquement, et de plus en plus de gens déménagent vers la capitale pour y tenter leur chance[65].

La très forte industrialisation à partir des années 1860 marque une nouvelle période d'expansion avec la création de nombreuses constructions et infrastructures. À cette époque sont construits deux musées, d'abord un édifice entièrement nouveau pour leRijksmuseum (1885), puis leStedelijk Museum (1895), mais aussi la salle de concert duConcertgebouw (1888) et lagare centrale d'Amsterdam (1889)[66]. À la même période, uneligne de défense est édifiée autour d'Amsterdam, sous la forme d'un réseau unique de quarante-deux forts et de terres inondables, afin de défendre la ville contre des attaques. Pour répondre à l'arrivée massive de travailleurs, des centaines de logements ouvriers sont construits dans de nouveaux quartiers périphériques constituant le19e-eeuwse-gordel (« ceinture duXIXe siècle »), pendant populaire duGrachtengordel. Ces quartiers, parmi lesquels figurentDe Pijp, leKinkerbuurt et leDapperbuurt, sont principalement financés par des banquiers et des spéculateurs et constituent la première expansion majeure de la ville en dehors des frontières adoptées auXVIIe siècle. Alors qu'ils concentrent essentiellement des classes moyennes inférieures, les classes les plus pauvres s'installent dans leJordaan et dans lesOostelijke Eilanden. L'émergence de ces quartiers populaires contribue au fort développement dusocialisme dans les années 1880 et 1890, lorsque de vives tensions avec les autorités émergent à un rythme quasi hebdomadaire, notamment lors de la manifestation duPalingoproer, pendant laquelle vingt-cinq manifestants sont tués par l'armée[67]. Les années 1890 sont notamment marquées par la création de syndicats par les employés du port de la ville, désireux d'améliorer leurs conditions de travail[68].

Après plusieurs décennies difficiles, la seconde moitié duXIXe siècle est marquée par une nouvelle vie pour la ville, souvent considérée comme un second âge d'or. La construction ducanal de la Mer du Nord en 1876, qui supplante lecanal de la Hollande-Septentrionale, contribue à faciliter les liaisons avec les grands ports et les grandes métropoles d'Europe, ouvrant de nouveaux horizons commerciaux à la ville[69],[65]. Avec le développement de la ville, les anciens ports duDamrak et desWestelijke Eilanden ne sont plus adaptés à la croissance des échanges. Un nouveau complexe portuaire, construit sur de nouvelles îles artificielles est créé et prend le nom deOostelijk Havengebied ; les entrepôts historiques étant aujourd'hui reconvertis en logements. Celui-ci permet notamment d'accueillir les navires de marchandises desservant lesIndes orientales néerlandaises, ainsi que des flux de population immigrée. À la fin du siècle, la rive nord de l'IJ est également aménagée pour accueillir des usines et des zones portuaires. Placée aux avant-postes des profonds développements économiques et sociaux de la seconde moitié duXIXe siècle, Amsterdam acquiert le statut incontesté de capitale du pays[65]. Vers 1900, près de la moitié de la population active de la ville travaille dans l'industrie[70].

Permanences, reconstruction et renouveau (XXe siècle)

[modifier |modifier le code]

Fin de la Belle Époque et Grande Guerre

[modifier |modifier le code]
LaScheepvaarthuis surPrins Hendrikkade, non loin de laMontelbaanstoren, dans les années 1910.

Peu de temps avant laPremière Guerre mondiale, la ville continue à s'étendre et de nouveaux espaces ruraux sont urbanisés, notamment au travers duPlan Zuid proposé parH. P. Berlage en 1915 et approuvé par la commune en 1917[71]. Même si les Pays-Bas restent neutres dans le conflit, Amsterdam subit une importante pénurie de nourriture et de combustible pour le chauffage. En 1917, les pénuries déclenchent des émeutes, connues sous le nom d'Aardappeloproer (littéralement, la « rébellion de la pomme de terre »), au cours desquelles neuf personnes sont tuées et plus de cent blessées[72]. À la suite de cette révolte, les magasins et les entrepôts sont pillés dans le but de trouver des provisions et des denrées alimentaires[73].

Entre-deux-guerres

[modifier |modifier le code]

L'entre-deux-guerres est marqué par la volonté de mettre en place un nouveau plan d'agrandissement de la ville, lePlan général d'élargissement (Algemeen Uitbreidingsplan, AUP), approuvé par la municipalité en 1935[74],[75]. Ce dernier, développé par l'architecteCornelis van Eesteren, se concentre autour de quatre axes forts : habitations, travail et loisir, avec comme dénominateur commun le réseau de transport. Les architectes et urbanistes mettent ainsi en avant des espaces qui privilégient « la lumière, l'air et l'espace », ce qui contraste fortement avec les précédents projets, dont les immeubles constituaient l'élément structurant[75]. En raison des difficultés économiques, le plan n'est finalement réalisé qu'au lendemain de la seconde guerre mondiale.

LePaleis voor Volksvlijt, situé sur laFrederiksplein, à l'emplacement de l'actuelleBanque des Pays-Bas, est détruit par un incendie en 1929.
LeMagere Brug en 1930.

Amsterdam mérite encore son surnom de« Venise hollandaise », avec leschalands duSingel autrefois observé par le philosophe et lunetierBaruch Spinoza, son urbanisme central et régulier au long des canaux, avec son habitat caractérisé par un couloir d'eau et des portes étroites, au point qu'il faille opérer tout déménagement important par les fenêtres, avec ses lieux de rencontre tardive, où labière et la« nostalgie des îles » permettent de freiner la dérive du vague à l'âme[76].

Les quartiers d'Amsterdam développent des identités distinctes, notamment celui des Juifs (Jodenbuurt), dans lequel s'activent les tailleurs diamantaires pour les commandes de leurs patrons, allant vers leZeedijk, ainsi que les quartiers d'affaires près de la banque Amstel ou de labourse, où s'échangent encore sous titres financiarisés ducafé, duquinquina, ducocotier, duthé, ducaoutchouc, dupoivre, descigares et desananas. S'imposent aussi les alignements rectilignes des quartiers bourgeois, dont les habitats sont marqués par l'idéalpuritain, affichant d'emblée la hiérarchie par la naissance des bonnes familles et les marques de désignation quasi-seigneuriale de leurs personnalités ou individualités, exigeant la netteté et la propreté, la sécurité et la tranquillité, tout en gardant l'argent et les revenus du commerce. Le pouvoir municipal participe de cette rigueur, interdisant la danse le dimanche et imposant le silence religieux au moment dubénédicité.

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Grève de février 1941.
Amstellodamois sur une jeep américaine lors de la libération de la ville, le 8 mai 1945
Amstellodamois sur une jeep américaine lors de la libération de la ville, le 8 mai 1945.

Lors de laSeconde Guerre mondiale, l'Allemagneenvahit et prend le contrôle des Pays-Bas le. Face à la politique de persécution et d'extermination du peuple juif menée par le régime allemand, certains citoyens d'Amsterdam tentent de résister en cachant certains d'entre eux, en dépit des risques que cela comporte. Au cours du conflit, plus de 100 000 juifs d'Amsterdam sont néanmoins déportés, réduisant presque à néant la communauté juive de la ville[77]. Ces rafles font l'objet de protestations de la part de la population, notamment lagrève de février 1941, qui conduit à la paralysie de la ville. Parmi les plus célèbres Juifs déportés, on peut notamment citer la jeuneAnne Frank cloîtrée pendant vingt-cinq mois avec sa famille et des amis au-dessus d'un magasin du centre d'Amsterdam, avant d'être déportée aucamp de concentration deBergen-Belsen[78]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, toutes les communications avec le reste du pays sont coupées et la nourriture et le carburant s'épuisent dangereusement. De nombreux citoyens partent alors dans les campagnes à la recherche de nourriture. Pour rester en vie, certains habitants sont forcés de manger des chiens, des chats, des betteraves sucrières, ainsi que des bulbes de tulipes réduits en pâte. La plupart des arbres de la ville sont également coupés pour servir de combustible, de même que la plupart des meubles et des boiseries provenant des appartements des Juifs morts en déportation.

Reconstruction et après-guerre

[modifier |modifier le code]

Au lendemain de la guerre, de nombreux nouveaux quartiers, tels qu'Osdorp,Slotervaart, ouGeuzenveld-Slotermeer sont construits conformément à l'AUP[79]. Ces quartiers sont conçus avec de nombreux jardins publics et de grands espaces ouverts, ce qui leur vaut le nom de « villes jardin » (tuinsteden). Les nouveaux immeubles offrent également un confort de vie accru avec des pièces plus grandes et plus claires, des balcons et des jardins. À la suite de la guerre et des autres incidents qui émaillent leXXe siècle, une grande partie de la ville a besoin d'être restaurée ou rénovée. Alors que la société connaît une évolution importante, des politiciens et d'autres personnalités influentes conçoivent des projets visant à dynamiser des parties importantes de la ville, notamment avec des immeubles commerciaux et de nouveaux axes routiers accessibles au plus grand nombre[80].

Émergence d'une ville contemporaine

[modifier |modifier le code]
Leplan général d'élargissement sert de base au développement de la ville au lendemain de laSeconde Guerre mondiale.
Après des manifestations, dégâts dans une artère d'Amsterdam, le 14 juin 1966. Au milieu de débris, un véhicule est renversé, un autre incendié.

Les années 1960 et 1970 ramènent Amsterdam au premier plan de l'actualité, non seulement pour son rayonnement économique ou commercial de métropole d'un pays qui bénéficie pleinement de l'essor desTrente Glorieuses, mais aussi à cause de la tolérance de la ville envers l'usage desdrogues douces, qui en fait une ville de prédilection pour la générationhippie[81]. Amsterdam joue ainsi un rôle central dans l'émergence du mouvement contestataireProvo, initié dans leshappenings de l'artisteRobert Jasper Grootveld, sur leSpui, à partir de 1964[81]. Cependant, les émeutes et les affrontements avec la police se multiplient. Le, des bombesfumigènes sont jetées au passage du cortège nuptial, juste avant le mariage à laWesterkerk de laprincesse Beatrix avec le diplomate allemandClaus von Amsberg. Le et pendant plusieurs jours, consécutive à une manifestation d'ouvriers du bâtiment vite rejoints par d'autres mécontents, notamment des jeunes, une flambée de violence ravage le centre historique, ce qui conduit au limogeage du bourgmestreGijs van Hall par le gouvernement national[82]. Selon un bilan qui aurait pu être encore plus grave, on comptabilise des dizaines de blessés, mais un seul mort, Jan Weggelaar, un ouvrier de cinquante ans décédé d'une crise cardiaque au début des troubles. Durant des années, de nombreuxsquatters sont expulsés par la force. En 1977, la ville est endeuillée par l'incendie de l'hôtel Polen, puis en 1980, alors que Beatrix prête serment lors de son accession au trône, des protestataires, composés en majorité de membres du « mouvement des squatteurs », affrontent la police à l'extérieur de laNieuwe Kerk, au cours des « émeutes du couronnement »[83].

Unprojet de développement d'une voie express circulant au-dessus du métro est également envisagé pour faciliter le trafic entre lagare centrale d'Amsterdam et le reste de la ville. Les travaux de rénovation débutent dans les anciens quartiers juifs. Les rues les plus petites, telles que laJodenbreestraat sont élargies, alors que quasiment tous les immeubles qui s'y trouvent sont démolis. Les tensions liées aux démolitions atteignent leur paroxysme lors des travaux sur leNieuwmarkt, qui donnent lieu à des émeutes (les « Nieuwmarkt rellen ») au cours desquelles les habitants expriment leur colère contre la politique de reconstruction de la ville[84],[85].

En conséquence, les travaux de démolition sont arrêtés et l'autoroute planifiée n'est finalement pas construite, contrairement au métro qui est développé selon les plans. Celui-ci est inauguré en 1977, entre le nouveau quartier deBijlmer (situé dans l'actuel arrondissement deZuidoost) et le centre d'Amsterdam. En définitive, seules quelques rues du quartier sont réaménagées et élargies. Lenouvel hôtel de ville est inauguré sur laWaterlooplein, place qui est quasiment intégralement démolie et reconstruite. Dans le même temps, de grandes entreprises privées, telles que laStadsherstel Amsterdam (« Redéveloppement d'Amsterdam »), sont créées dans le but de réhabiliter et restaurer l'ensemble du centre. Les résultats positifs de ces politiques sont visibles aujourd'hui et des initiatives visant à continuer le développement du centre sont toujours menées[80]. L'ensemble de la ville bénéficie globalement de ces politiques, au point d'acquérir le statut d'aire protégée. De nombreux immeubles sont élevés au rang demonument national (Rijksmonument) et le quartier de laGrachtengordel (comprenant notamment leHerengracht,Keizersgracht etPrinsengracht) est ajouté à la liste dupatrimoine mondial de l'UNESCO en 2010[86].

Vue du quartier de lagare d'Amsterdam-Amstel, sur la rive droite de l'Amstel, qui abrite latour Rembrandt, inaugurée en 1994, plus haut bâtiment de la ville.

Au début du nouveau millénaire, des problèmes sociaux tels que la sécurité, la discrimination ethnique et la ségrégation entre les groupes religieux et sociaux commencent à se développer. 45 % de la population d'Amsterdam est constitué d'allochtones, issus principalement d'Europe et de pays tels que leSuriname, leMaroc, laTurquie ou lesAntilles néerlandaises. Amsterdam se caractérise cependant par son apparente tolérance sociale et sa diversité. De à, le bourgmestreJob Cohen et son échevin à l'intégrationAhmed Aboutaleb mènent une politique fondée sur le dialogue social et la tolérance[87], accompagnée de nouvelles mesures sévères contre ceux qui enfreignent la loi[88].

La ville s'affirme au début duXXIe siècle comme unecapitale culturelle incontournable en Europe, avec des chantiers dont la liste est longue. De nombreux musées font l'objet de travaux de rénovation importants[89]. Ainsi, lemusée de la Marine néerlandaise est réinauguré avec une nouvelle scénographie en 2011, leStedelijk se voit adjoindre un nouveau bâtiment contemporain surnommé« la baignoire » en 2012[90], leRijksmuseum subit d'importants travaux et est réinauguré par la reine Beatrix en 2013 et visité par le président américainBarack Obama l'année suivante, tandis que lemusée Van Gogh, construit en 1973, s'agrandit en 1999 et se dote d'une nouvelle entrée sur laMuseumplein en 2014[91].

Le quartier résidentiel d'IJburg, construit à l'est de la ville sur des îles artificiellement créées, est un modèle de quartier durable que la ville expérimente face à la montée des eaux, ainsi qu'au besoin d'espace à proximité du centre-ville. L'Amsterdam Science Park est un autre exemple notable de nouveau quartier développé : construits à la place d'anciennes friches, les bâtiments abritent des laboratoires de recherche et une partie du campus étudiant de l'université de la ville. Dans un même temps, plusieurs voix se font entendre pour une piétonisation complète du centre-ville et des quartiers construits auXIXe siècle, ce qui pourrait être réalisé dans la fin des années 2020, notamment à la suite de la victoire historique de laGauche verte auxélections municipales de 2018[92].

Comme de nombreuses capitales européennes Amsterdam connait un phénomène degentrification contre lequel la municipalité peine à lutter. La pénurie de logements fait grimper tant les prix que les exigences financières des propriétaires. Les habitants les moins aisés sont progressivement contraints de quitter la ville[93].

Géographie

[modifier |modifier le code]
Photo satellite d'Amsterdam, 2020

Topographie

[modifier |modifier le code]
Carte topographique d'Amsterdam
Carte topographique d'Amsterdam (2012).

Située à l'ouest des Pays-Bas, Amsterdam fait partie de la province deHollande-Septentrionale, à proximité immédiate de celles d'Utrecht et duFlevoland. Le fleuveAmstel vient se jeter dans l'IJ et est intégrée à un réseau de canaux qui parsèment la ville. Cette dernière est située à deux mètres au-dessus du niveau de la mer[94]. Les terres autour de la ville sont plates et formées de grandspolders. Au sud-ouest de la ville se trouve lebois d'Amsterdam, situé pour la plupart de sa superficie dans la commune d'Amstelveen. Enfin, la ville est reliée à lamer du Nord par le longcanal de la Mer du Nord qui dessert sonport.

La ville d'Amsterdam a une superficie totale de 219,33 kilomètres carrés, dont 164,89 km2 de terres[95]. La densité de population absolue est donc de 3 653 habitants par km2, mais est en réalité de 4 848 hab./km2 sur la base des terres habitables, avec une offre en logements de 2 408 foyers par kilomètre carré[95]. Les parcs et les réserves naturelles forment environ 14 % de la superficie de la ville. Les espaces verts et récréatifs (parcs, jardins, terrains de sport) représentent à eux seuls 11,3 % de la surface totale, tandis que les bois et forêts en représentent 2,3 %[96].

Climat

[modifier |modifier le code]
LeHerengracht en hiver.

Amsterdam possède unclimat océanique (Cfb dans laclassification de Köppen) fortement influencé par la proximité de la mer du Nord à l'ouest, avec des vents d'ouest dominants. Amsterdam, ainsi que la plus grande partie de la province deHollande-Septentrionale, se trouve dans unezone de rusticité de type 8b, correspondant à une moyenne de température comprise entre -9,4 et−6,7 °C pour la température annuelle la plus basse atteinte au cours des vingt dernières années. Les gelées se produisent principalement lorsque le vent provient de l'est ou du nord-est depuis l'Europe continentale. Toutefois, du fait de sa proximité avec de grandes étendues d'eau et d'un effet significatif d'îlot de chaleur urbain, les températures nocturnes tombent rarement en dessous de−5 °C, contre−12 °C à Hilversum située à vingt-cinq kilomètres au sud-est d'Amsterdam.

Les températures estivales sont modérément chaudes, avec une moyenne de22,1 °C au mois d'août, et quelques pointes à30 °C qui se maintiennent rarement plus de trois jours d'affilée. Le record pour ce qui est de l'écart de température annuelle va de−24 °C à36,8 °C[97]. Les précipitations à Amsterdam sont fréquentes avec en moyenne 187 jours de pluie par an, la majorité des épisodes pluvieux se manifestant sous la forme de bruine ou de brèves averses. La moyenne annuelle de précipitations est de 915 millimètres. Le mauvais temps (nuage et pluie) est surtout fréquent dans la période froide, d'octobre à mars.

Relevé météorologique à Amsterdam-Schiphol (1981-2010)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)0,80,52,64,68,210,81312,810,67,54,21,56,4
Température moyenne (°C)3,43,56,19,112,915,417,617,514,7117,1410,2
Température maximale moyenne (°C)5,86,39,613,517,419,72222,118,814,59,76,413,8
Ensoleillement (h)63,287,5126,3182,7221,9205,7217197139,4109,161,750,51 662
Précipitations (mm)78,557,372,846,259,370,877,685,585,3100,193,787,5914,6
Source :(nl) « données climatiques », KNMI(consulté le)[PDF]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,8
0,8
78,5
 
 
 
6,3
0,5
57,3
 
 
 
9,6
2,6
72,8
 
 
 
13,5
4,6
46,2
 
 
 
17,4
8,2
59,3
 
 
 
19,7
10,8
70,8
 
 
 
22
13
77,6
 
 
 
22,1
12,8
85,5
 
 
 
18,8
10,6
85,3
 
 
 
14,5
7,5
100,1
 
 
 
9,7
4,2
93,7
 
 
 
6,4
1,5
87,5
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Démographie

[modifier |modifier le code]

Évolution de la population

[modifier |modifier le code]

D'après les chiffres publiés par la ville en 2013, Amsterdam compte 799 442 habitants, soit une hausse de 1,2 % par rapport à 2012 et de 7 % par rapport à 2008[98]. Sur la base de ces mêmes chiffres, les autochtones ne représentaient que 49,4 % de la population, ce qui signifie que 50,6 % de la population est d'origine étrangère[Note 3],[98]. LeBureau central de la statistique avance quant à lui le chiffre de 930 205 habitants en septembre 2023[99].

AuXVIe et auXVIIe siècle, les immigrants sont principalement deshuguenots, desFlamands, desJuifs séfarades ainsi que desWestphaliens[100]. Les huguenots affluèrent massivement à la suite de larévocation de l'Édit de Nantes en 1685, tandis que les protestants flamands émigrèrent à la suite de laGuerre de Quatre-Vingts Ans. Les Westphaliens émigrèrent quant à eux pour des motifs économiques dans des flux qui continuèrent auXVIIIe et auXIXe siècle. Avant laSeconde Guerre mondiale, 10 % de la population d'Amsterdam étaient de confessionjuive[101].

AuXXe siècle, la première vague massive d'immigration arrive d'Indonésie à la suite de l'indépendance desIndes orientales néerlandaises au cours des années 1940 et 1950[102]. Au cours des années 1960, de nombreux travailleurs immigrent en provenance deTurquie, duMaroc de l'Italie et de l'Espagne. La proclamation de l'indépendance duSuriname en 1975 attire également de nombreux immigrés qui s'installent pour la plupart dans le quartier deBijlmer[103]. D'autres immigrés, parmi lesquels des réfugiés demandeurs d'asile, mais aussi des immigrés illégaux affluent desAmériques d'Asie et d'Afrique. Au cours des années 1970 et 1980, de nombreux « Amstellodamois de souche » déménagent vers des villes telles qu'Almere etPurmerend ou versle Gooi, notamment à la suite du troisième plan d'aménagement du territoire proposé par le gouvernement. Ce dernier promeut le développement de zones suburbaines et propose de nouveaux projets dits de « centres de croissance » (groeikernen). À la suite de cette politique, de nombreux jeunes actifs déménagent versDe Pijp et leJordaan, délaissés par les plus vieux habitants de la ville.

Évolution démographique de la commune d'Amsterdam
130014001500160016751795183018501879
1 000[104]3 000[105]12 000[105]60 000[105]206 000[106]217 024[107]202 364[61]224 035[108]317 000[109]
Évolution démographique de la commune d'Amsterdam, suite (1)
190019301960197019851990200020082013
523 977[62]757 386[110]864 747[111]807 095[112]675 570[113]695 221[113]731 289[113]747 290[113]799 442[113]
Évolution démographique de la commune d'Amsterdam, suite (2)
20182023-------
854 047[114]930 205[99]-------
Évolution récente de l'agglomération et de l'aire urbaine[114],[2]
AnnéeAgglomérationAire urbaine
1960889 962959 609
1970921 5681 024 698
1980944 6871 086 833
1990930 1241 187 799
20001 002 8681 378 873
20091 039 0291 497 278
20131 096 9201 557 905

Origines des habitants et diversité religieuse

[modifier |modifier le code]
Geldersekade.
Le quartier chinois d'Amsterdam, situé près duNieuwmarkt, compte de nombreux commerces asiatiques et un affichage multilingue des noms de rue.
Intérieur de lasynagogue portugaise d'Amsterdam.

À l'instar des autres grandes villes néerlandaises, Amsterdam est une ville multiculturelle dont la moitié de la population est d'origine étrangère. Sur la base des chiffres de 2013, les autochtones représentaient 49,4 % de la population. En outre, 34,9 % de la population totale et 52,6 % des jeunes de moins de dix-huit ans sont originaires de pays situés en dehors de l'OCDE[115]. En 2009, la ville recense cent-soixante-seize nationalités différentes, ce qui en fait la ville la plus diversifiée au monde[116].

Pays d'originePopulation[117]
Drapeau du Maroc Maroc76 751
Drapeau du SurinameSuriname66 190
Drapeau de la TurquieTurquie42 638
Drapeau de l'IndonésieIndonésie25 792
Drapeau de l'AllemagneAllemagne17 941
Drapeau des Antilles néerlandaisesAntilles néerlandaises12 255
Drapeau du GhanaGhana12 062
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni12 052
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis8 629
Drapeau de l'ItalieItalie7 712

Au cours des dernières décennies, la nature de la démographie religieuse de la ville est fortement modifiée par des afflux massifs d'immigrés en provenance desanciennes colonies. Les immigrés en provenance duSuriname introduisent ainsi le mouvement desfrères moraves, variante duluthéranisme et duprotestantisme, de même que l'hindouisme. En outre, différents mouvements de l'islam issus de diverses parties du monde se développent également. L'islam constitue ainsi aujourd'hui la principale religion minoritaire à Amsterdam, lechristianisme étant dominant. Les importantes communautésghanéenne etnigériane mettent également en place plusieursmouvements religieux nouveaux (parfois appelés « Églises africaines »), organisés pour la plupart dans des garages dans le quartier deBijlmer où la plupart des populations originaires de ces pays sont installées. Un nombre important de mouvements religieux établissent des congrégations, comme lebouddhisme, leconfucianisme et l'hindouisme. L'un des lieux les plus visibles de l'immigration aux Pays-Bas est leDappermarkt, marché situé dans le quartier indonésien (Indische buurt) et réputé pour la variété et l'exotisme de ses produits.

En dépit de la réputation de tolérance des Néerlandais et des Amstellodamois en particulier, l’augmentation des flux d'immigration, et l'augmentation associée du nombre de religions, et de cultures à la suite de laSeconde Guerre mondiale, suscitent des tensions sociales et ethniques à plusieurs occasions. L'assassinat du réalisateurTheo van Gogh par un extrémiste musulman en 2004, en constitue l'un des exemples les plus frappants. La suppression de plusieurs chaînes en arabe ou en turc des bouquets de base proposés pour les abonnements aucâble constitue un autre exemple du changement de politique des Néerlandais envers certaines minorités[118].

Au cours des dernières années, des critiques se sont élevées contre les hommes politiques ayant pris la décision de mener une partie de leur campagne dans des langues « minoritaires ». En particulier, l'ancien bourgmestre de la villeEberhard van der Laan critique vivement, alors qu'il est ministre de l'Habitat, des Quartiers et de l'Intégration, les candidats ayant distribué des prospectus dans des langues autres que le néerlandais. Certains dépliants sont saisis à cette occasion. Cette prise de position fait réagir les défenseurs du multiculturalisme et vaut à Van der Laan de nombreuses critiques, y compris au sein de son propre parti, leParti travailliste[119]. Pour autant, à la même période, la ville d'Amsterdam lance également un programme complet et gratuit de cours de néerlandais destiné aux immigrés, conformément à sa politique d'intégration par l'assimilation.

2013[120]NombrePourcentage
Autochtones394 64549,4
Allochtones occidentaux125 72015,7
Allochtones non-occidentaux279 07734,9
Maroc72 3309,0
Suriname67 9198,5
Turquie41 9815,3
Antilles néerlandaises et Aruba11 9931,5
Autres84 85410,6

Administration et gouvernance

[modifier |modifier le code]

Organisation territoriale

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Stadsdeel.
8 arrondissements d'Amsterdam
Carte des huit districts d'Amsterdam.

Jusqu'au, la commune d'Amsterdam, étendue sur près de 220 km2, est divisée en quinzedistricts (stadsdelen, également transcrits en français en tant qu'arrondissements) répartis sous la forme de deux couronnes autour deCentrum[121]. Ces quinze arrondissements présentaient une population très inégalement répartie (chiffres de 2007) :

Depuis le, un conseil local gouverne chaque district dont le nombre est réduit à huit. Toutefois, la zone industrielle et portuaire deWestpoort fait figure d'exception, car ce district très faiblement peuplé conserve son intégrité à la suite de la réforme territoriale de 2010 et est placé directement sous le contrôle de la municipalité d'Amsterdam. À l'issue de la réforme, les nouveaux districts sont (avec les populations respectives au)[122]. La fusion deWeesp avec la commune d'Amsterdam, effective depuis le 24 mars 2022.

Agrandissements de la municipalité

[modifier |modifier le code]
L'ancien village deNieuwendam, désormais situé dans la commune d'Amsterdam, dans le district deNoord.

D'après leBureau central de la statistique (CBS), la ville d'Amsterdam s'intègre dans différents ensembles statistiques à géométrie variable : la commune d'Amsterdam, l'agglomération métropolitaine d'Amsterdam, le Grand Amsterdam et l'aire métropolitaine d'Amsterdam. La plus petite entité, la commune, s'étend sur 219 km2 pour une population de 801 200 habitants en 2013[3]. La commune s'étend ainsi au cours du temps via l'absorption des villages voisins deBijlmermeer,Buiksloot,Driemond,Durgerdam,Holysloot,Nieuwendam,'t Nopeind,Oud Osdorp,Ransdorp,Ruigoord,Schellingwoude,Het Schouw,Sloten,Sloterdijk etZunderdorp.

L'agglomération métropolitaine (Grootstedelijke Agglomeratie Amsterdam) intègre, en plus d'Amsterdam, les communes deZaanstad,Wormerland,Oostzaan,Diemen etAmstelveen, pour une population de 1 096 042 habitants en 2013[3]. La zone du Grand Amsterdam (Grootstedelijk Gebied Amsterdam) est une région dite « COROP » qui inclut15 municipalités pour une population de 1 293 208 habitants en 2013[3]. Bien que possédant une surface largement plus étendue, le Grand Amsterdam ne possède une population que modérément plus importante que l'agglomération du fait de la non-prise en compte de la municipalité de Zaanstad (147 141 habitants en 2011). Enfin, l'aire métropolitaine d'Amsterdam (Metropoolregio Amsterdam) est la plus peuplée avec 2,33 millions d'habitants[4]. Par rapport au Grand Amsterdam, cette zone inclut les villes deZaandam,Wormerveer,Muiden,Abcoude,Haarlem,Almere etLelystad mais exclut la ville deGraft-De Rijp. Il faut noter par ailleurs qu'Amsterdam fait également partie de laconurbation deRandstad qui comprend notamment les villes d'Utrecht,La Haye etRotterdam, peuplée par près de 7,8 millions d'habitants[123].

Commune

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Amsterdam (commune) etListe des bourgmestres d'Amsterdam.
LeStopera, bâtiment logeant à la fois l'hôtel de ville etMuziektheater d'Amsterdam.
Femke Halsema est la bourgmestre d'Amsterdam depuis le 12 juillet 2018.

Si les décisions locales sont prises au niveau de chaquestadsdeel, les projets d'envergure qui concernent toute la ville, les infrastructures notamment, sont du ressort de la commune (Gemeente Amsterdam). Unbudget participatif permet aux habitants de chaque quartier de soutenir des projets de leur choix.

La commune d'Amsterdam est actuellement dirigée par une coalition établie au conseil municipal entre laGauche verte (GL), lesDémocrates 66 (D66), leParti travailliste (PvdA) et leParti socialiste (SP). Ville fortement ancrée à gauche, elle est quasi-continuellement dirigée par un bourgmestre travailliste depuis 1945. Amsterdam est souvent présentée comme modèle pour sa bonne gestion. Outre la fonction de bourgmestre, il existe un poste de premier vice-bourgmestre, traditionnellement attribué à une personnalité du deuxième parti le plus représenté au conseil municipal. La branche exécutive du gouvernement de la commune est constitué d'échevins, avec chacun un portefeuille attributaire[124].

Bourgmestres d'Amsterdam de plein titre depuis 1945
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
19451946Feike de BoerLSPMarin
19461956Arnold Jan d'AillyPvdAFonctionnaire
19561967Gijs van HallPvdABanquier
19671977Ivo SamkaldenPvdAFonctionnaire
19771983Wim PolakPvdAFonctionnaire
19831994Ed van ThijnPvdAFonctionnaire
19942001Schelto PatijnPvdAFonctionnaire
20012010Job CohenPvdAJuriste
20102017Eberhard van der LaanPvdAAvocat
2018 Femke HalsemaGLCriminologue

Criminalité

[modifier |modifier le code]
L'ancien bureau de police de Raampoort, construit à la fin duXIXe siècle.

Amsterdam est une ville globalement sûre, à l'image des Pays-Bas[125]. Elle figure ainsi au17e rang sur le plan de la sécurité dans le classement mondial de la qualité de vie dans les villes réalisé par le cabinet de conseil Mercer en 2011. La ville possède également un taux de criminalité nettement inférieur à celui de la majorité des villes européennes[126]. Cependant, selon leAD Misdaadmeter, classement national réalisé par l'Algemeen Dagblad sur la base de données collectées auprès de la police, elle est la ville la moins sûre des Pays-Bas, devantRotterdam etEindhoven[127],[128]. En 2012, le nombre de plaintes enregistrées par la police de la ville s'est élevé à 84 218, en hausse de 1,5 % par rapport à 2011[95]. Les vols représentent la majorité des infractions commises dans la ville, avec environ 60 % des plaintes. Les vols de vélos/scooters et mobylettes (12,2 % du total), ainsi que les vols dans des véhicules motorisés (11,9 %) sont les délits les plus fréquemment relevés. En outre, le nombre de plaintes pourvol à la tire (10,3 % du total) a connu une forte augmentation entre 2011 et 2012, passant de 6 320 à 8 652[95].

L'amélioration de la sécurité dans la ville et la réduction de la criminalité constituent deux objectifs importants pour la municipalité. Dans le cadre du programme « Faire des choix pour la ville »[Note 4], approuvé par la coalition entre le PvdA, le VVD et la GL en[129], un volet consacré à la sécurité, leVeiligheidsplan, est développé pour la période 2012-2014[130]. L'objectif de ce programme est de réduire la criminalité en ciblant plusieurs quartiers et types de crimes, parmi lesquels la prostitution et latraite des êtres humains, la discrimination et les crimes racistes, ou encore la violence domestique. En 2007, la mairie lance également un programme de réhabilitation de l'hypercentre baptisé « Project 1012 », dont deux des principales cibles sont la prostitution et la vente libre de drogues douces[131].

À partir de 2012, une série d'homicides liés à lamafia marocaine voit le jour dans les différents quartiers d'Amsterdam pour le contrôle du trafic de cocaïne provenant régulièrement des ports deRotterdam et d'Anvers. Des dizaines de morts sont constatées, pour la plupart des jeunes marocains[132]. Selon le journalThe Guardian, la ville d'Amsterdam serait la ville avec le plus haut taux d'assassinat ciblés enEurope de l'Ouest[133]. Cependant,The Economist Intelligence Unit estime qu'Amsterdam est la ville la plus sûre d'Europe en 2019, la positionnant au quatrième rang mondial.

Statut de capitale du pays

[modifier |modifier le code]

À l'instar duBénin, de laBolivie et de laCôte d'Ivoire, lacapitale desPays-Bas n'est pas le siège du gouvernement. En effet, le siège du gouvernement, leParlement (Binnenhof), laCour suprême et lepalais du Roi ont toujours été situés dans la ville deLa Haye, dans la province deHollande-Méridionale, à l'exception d'une brève période entre 1808 et 1810 sousLouis Bonaparte. Par conséquent, les ambassades étrangères s'y trouvent également. Amsterdam ne doit son statut de capitale du pays qu'à une seule et unique mention dans laConstitution néerlandaise, juxtaposant le terme de « capitale » et « Amsterdam ». Ainsi, à l'article 32 du chapitre 2 de la Constitution, il est fait mention que le Roi (ou la Reine) prête serment et est couronné dans « la capitale d'Amsterdam » (de hoofdstad Amsterdam). Les précédentes versions de la constitution ne mentionnaient que « la ville d'Amsterdam » (de stad Amsterdam), sans aucune mention d'une quelconque capitale[134]. En outre, Amsterdam n'est pas non plus la capitale de la province deHollande-Septentrionale, rôle tenu par la ville d'Haarlem. Amsterdam reste néanmoins la plus grande ville des Pays-Bas, ainsi que le centre économique et touristique du pays.

Partenariats internationaux

[modifier |modifier le code]

La ville d'Amsterdam a développé un ensemble de partenariats et programmes de coopération avec plusieurs villes et pays au niveau mondial. L'objectif premier de ces partenariats est de renforcer le positionnement culturel et économique de la ville au travers d'un transfert de compétences et d'expertise[135]. La coopération entre la municipalité et les villes partenaires s'adresse en premier lieu à trois grands groupes de pays :

Les principaux partenariats sont listés ci-dessous :

Économie et rayonnement

[modifier |modifier le code]

Centre économique et financier de premier plan

[modifier |modifier le code]
Le siège de Philips
Le siège dePhilips est situé à Amsterdam.

Amsterdam est la capitale financière et commerciale des Pays-Bas, et constitue la cinquième ville d'affaires d'Europe aprèsParis,Londres,Francfort etBruxelles. La ville se classe également au cinquième rang du classementBloomberg Businessweek des meilleures villes européennes où s'implanter pour les entreprises, toujours derrière le même trio de tête, et juste derrièreBarcelone[148]. Les principales qualités de la ville qui ressortent du classement sont la diversité des langues parlées, ainsi que l'accès aux marchés et la qualité des infrastructures de transport, à la fois nationales et internationales[148]. Beaucoup de grandes entreprises et banques néerlandaises y possèdent leur siège social, parmi lesquellesAkzoNobel,Heineken, legroupe ING,Ahold,TomTom,Delta Lloyd ouPhilips. Le siège mondial de l'entreprise américaineKPMG, ainsi que celui de laKLM sont situés dans la ville voisine d'Amstelveen, où de nombreuses entreprises non néerlandaises se sont également installées, pour bénéficier de loyers moins élevés et se rendre propriétaire de leur terrain, chose rendue difficile par les tarifs prohibitifs appliqués à Amsterdam.

Bien que de nombreuses petites entreprises soient toujours situées autour des anciens canaux, celles-ci se délocalisent de plus en plus à l'extérieur du centre-ville. Le nouveau quartier d'affairesZuidas (« Axe du Sud ») est devenu le nouveau centre névralgique du secteur financier et juridique[149]. Cinq des plus grands cabinets d'avocats et des cabinets de conseils des Pays-Bas y sont en effet installés, à l'instar deBoston Consulting Group ou d'Accenture. Il existe trois autres centres financiers secondaires. Le premier, situé au nord-ouest autour de lagare de Sloterdijk, accueille notamment le journalDe Telegraaf,Deloitte, l'entreprise municipale de transports publics (Gemeentelijk Vervoersbedrijf) et les services dufisc néerlandais (Belastingdienst). Le deuxième est localisé autour de laJohan Cruyff Arena, au sud-est, alors que le troisième est centré autour de lagare d'Amsterdam-Amstel avec notamment le siège social dePhilips[150]. La Bourse d'Amsterdam (AEX) est également un centre névralgique de l'activité amstellodamoise, située en plein le centre-ville entre la gare centrale et le Dam. La plus ancienne bourse du monde, qui fait maintenant partie d'Euronext, est restée l'une des plus grandes bourses européennes.

Amsterdam est également une destination très prisée pour la tenue de congrès internationaux et de réunions d'affaires. En 2009, les hôtels et centres de congrès de la ville ont accueilli, selon le Bureau des Congrès d'Amsterdam, 515 réunions internationales de plus de quarante participants et d'une durée minimale de deux jours. Ouvert en 1961, leRAI Amsterdam, situé dans l'arrondissement deZuid, accueille chaque année une cinquantaine de congrès internationaux et environ soixante-dix salons et expositions. Une douzaine de festivals complète la programmation. Au total, cela représente une fréquentation annuelle de l'ordre de 1,5 million d'entrées[151].

Qualité de vie

[modifier |modifier le code]

Amsterdam est régulièrement citée parmi les principaux centres économiques mondiaux et parmi les villes les plus dynamiques et agréables à vivre.

Selon la classification desvilles mondiales établie par le groupe de travailGlobalization and World Cities (GaWC) de Jon Beaverstock, Richard G. Smith et Peter J. Taylor en1998, Amsterdam se classe parmi les « villes alpha ». Elle figure toujours dans cette catégorie dans la version actualisée de l'étude de 2010 aux côtés entre autres deMilan,Pékin,Los Angeles,Francfort etMoscou[152]. Dans leGlobal Power City Index réalisé parThe Mori Memorial Foundation de Tokyo en 2012, Amsterdam figure au septième rang mondial d'un classement reposant sur six familles de critères distinctes (Économie, recherche et développement, rayonnement culturel, habitabilité, environnement et accessibilité)[153]. En 2012 également, Amsterdam se classe au17e rang mondial duGlobal City Competitiveness Index deThe Economist Intelligence Unit sur la base de la capacité à attirer les capitaux, les entreprises, les talents ainsi que les visiteurs[154]. De même, le cabinet de conseil en stratégieA.T. Kearney fait figurer Amsterdam au26e rang de sonGlobal Cities Index sur la base de cinq critères (activité économique, capital humain, échange d'informations, rayonnement culturel et engagement politique)[155].

Sur le plan de la qualité de vie, Amsterdam figure au deuxième rang mondial de l'étudeBest cities ranking and report de l'Economist Intelligence Unit derrièreHong Kong[156] et au onzième rang du classementCityRankings –Survey établi par le cabinet de conseilMercer[157]. Les deux études furent réalisées respectivement en 2012 et 2014. Ce que mettent en avant les divers travaux sociologiques, c'est, au-delà de la richesse culturelle de la ville, et de ses atouts aquatiques naturels, l'engagement pris par ses habitants pour améliorer le cadre de vie de la communauté. Ainsi, à titre d'exemple, l'association citoyenneBankjescollectief, propose, chaque premier dimanche du mois en été, d'installer des bancs mobiles en bas des immeubles pour y créer un espace de voisinage[158]. Cependant, certains habitants prennent eux-mêmes certaines initiatives, dont la plus connue reste, à Amsterdam, l'arrosage des plantes de la chaussée urbaine devant son logement.

Activités portuaires

[modifier |modifier le code]
Le port d'Amsterdam
Leport d'Amsterdam est le quatrième plus grand port de marchandises d'Europe.

Leport d'Amsterdam est le deuxième des Pays-Bas, derrière celui deRotterdam. Sur la base des chiffres de 2010, il se classe au quatrième rang européen sur la base dutonnage de marchandises, derrière ceux d'Anvers et deHambourg[159]. Il est situé sur lecanal de la Mer du Nord et sur les rives de l'IJ. Par le canal de la Mer du Nord il est relié à lamer du Nord, tandis queLe Helder est accessible par lecanal de la Hollande-Septentrionale ; par l'IJ il est relié auMarkermeer et à l'IJmeer et à laRhénanie par lecanal d'Amsterdam au Rhin. L'un des avantages de la localisation du port est que la zone portuaire n'est pas soumise aux marées, étant uniquement accessible via lesécluses d'IJmuiden qui se situent à l'est duport d'IJmuiden (qui lui est soumis aux marées). Il se trouve à un niveau inférieur de deux mètres aux grandes marées.

Jadis grand port de mer pour les expéditions vers les Indes orientales ou occidentales, Amsterdam voit ses entrepôts gorgés de marchandises coloniales se transformer en monuments historiques à l'Entrepotdok. Les tableaux accrochés dans les demeures de riches marchands rejoignent au cours du temps les musées. Menacé par le voisinage du port géant deRotterdam, Amsterdam réagit en modernisant ses vétustes installations d'ancien port colonial[160].

Tourisme

[modifier |modifier le code]
Les bureaux principaux de l'office du tourisme d'Amsterdam, en face de la gare centrale.
L'Amstel Hotel, géré parInterContinental, est l'un des hôtels les plus connus d'Amsterdam.

Amsterdam est l'une des destinations touristiques les plus prisées d'Europe avec près de 5,3 millions de visiteurs ayant séjourné dans un hôtel ou une auberge en 2012, contre 4,6 millions en 2009[161]. Il faut noter que ce chiffre n'inclut pas les quelque seize millions de personnes qui ne visitent la ville qu'une journée sans y séjourner. Au total, le secteur du tourisme concentre quelque 51 300 emplois (soit 9 % du total)[162]. Le nombre de visiteurs annuels est en constante augmentation depuis une dizaine d'années, ce qui s'explique principalement par l'afflux de visiteurs européens qui constituent à eux seuls 76 % des touristes[161]. Au sein de cette catégorie, les Néerlandais (19 %), lesBritanniques (13 %) et lesAllemands (11 %) en constituent les principaux contingents. Sur la base de l'origine de la clientèle des hôtels, les Américains constituent le plus grand groupe de touristes non-européens avec 11 % des visiteurs[161].

Après l’arrivée duCovid-19, la ville a élaboré un programme en sept points en faveur du développement d’untourisme durable d’ici 2025, anniversaire de ses 750 ans, car elle« ne veut plus accueillir des personnes venues seulement pour faire la fête » sans respect pour les habitants, et recevoir plus de touristes dits « de qualité »[163]. En 2023, la ville lance une grande campagne de dissuasion du tourisme festif, à destination en particulier du Royaume-Uni ainsi que de ses voisins européens. La municipalité interdit notamment la consommation du cannabis dans les rues du Quartier rouge, associant cette mesure à un renforcement des restrictions sur l'alcool[164].

La ville est huitième au classement des vingt villes les plus vertes établi en 2021 par le site spécialiséEuropean Best Destinations[165],[166]. Au, elle comptait 398 hôtels offrant plus de 24 200 chambres et plus de 52 000 lits[167]. Cependant, le classement des endroits où ne pas aller, pour les préserver, du guide américainFodor's[168],[169], mentionne explicitement Amsterdam dans ungroupe de villes et lieux à éviter[169].

Les deux tiers des hôtels sont localisés dans le centre-ville avec un taux d'occupation des chambres de l'ordre de 75 % en 2011, contre 72 % en 2010[170]. Cela représente une forte hausse par rapport à 2009 (69 %), mais toujours moins que le record de 2006 (78 %). Ces chiffres doivent cependant être mis en regard avec la forte hausse de l'offre en hôtels, le nombre de chambres ayant augmenté de 8 % entre 2011 et 2012[167]. Les principaux hôtels d'Amsterdam sont l'Amstel Hotel sur la rive droite de l'Amstel, l'American Hotel sur laLeidseplein, l'hôtel de l'Europe près de laMuntplein, leConservatorium Hotel en face duStedelijk Museum Amsterdam, ainsi que leRadisson Blu, proche duKloveniersburgwal. Quatre campings également situés dans l'enceinte de la ville, sur un total de vingt-deux dans la région, attirent chaque année entre 12 000 et 65 000 campeurs[161].

Drogues douces et prostitution

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Red Light District (Amsterdam).
Vue de l'Oudezijds Achterburgwal, traversantDe Wallen,quartier rouge amstellodamois.
LeHash Marihuana & Hemp Museum dans le centre-ville.

Laprostitution, symbolisée par le « quartier rouge » d'Amsterdam, ainsi que la vente libre dedrogues douces et principalement decannabis dans lescoffee shops, sont deux images traditionnellement associées à la ville d'Amsterdam. La prostitution légale est limitée géographiquement aux « quartiers rouges », qui consistent en un réseau de ruelles contenant plusieurs centaines de cabines louées par destravailleuses du sexe. Celles-ci offrent leurs services derrière une porte vitrée généralement éclairée de rouge. Le quartier rouge le plus connu d'Amsterdam estDe Wallen, qui est devenu au fil des années une importante attraction touristique. Cependant, il est également possible de trouver des cabines dans le quartier duSpui et au sud duSingelgracht. En outre, Amsterdam n'est pas la seule ville desPays-Bas dans laquelle il existe des quartiers rouges ; d'autres villes commeRotterdam ouLa Haye disposent également de leurs propresred light districts. Premier coffee shop de la ville, leBulldog ouvre ses portes en 1975[171]. Le nom de « coffee shop » est alors utilisé pour désigner un endroit où il était possible d'acheter des boissons chaudes comme des cafés tout en pouvant fumer du cannabis. De nombreuses autres enseignes ouvrent leurs portes par la suite, avec une croissance exponentielle qui porte leur nombre à près des550 adresses au début des années 1990[171]. À la date de, Amsterdam comptait quelque deux-cent-vingts coffee shops[172], soit plus du tiers du nombre total aux Pays-Bas, qui est d'environ six-cent-cinquante[173].

Au cours de l'été 2007, la mairie d'Amsterdam lance un programme de réhabilitation de l'hyper-centre (partie délimitée par leSingel), avec le double objectif d'y réduire la criminalité, et de mettre ses ressources en valeur[131]. Ce programme, baptisé « Project 1012 », en référence au code postal de la vieille ville (binnenstad) englobe une multitude d'initiatives et mises à jour des textes de loi. La réduction de la prostitution, à la fois dans le quartier rouge du Singel, et dans celui de De Wallen, autour duOudezijds Achterburgwal et des rues attenantes, ainsi que celle du nombre de coffee shops, constitue l'un des principaux axes du programme[174]. L'objectif est ainsi de réduire de 40 % le nombre de vitrines, qui était de 482 en 2007[175]. En ce qui concerne les débits de drogue, la municipalité s'est fixé pour objectif de fermer vingt-six coffee shops, en ciblant les adresses clés pour la réhabilitation du quartier, ainsi que les principaux axes de circulation[175]. Pour ce faire, la ville dispose de la possibilité de ne pas renouveler les licences des propriétaires, qui sont octroyées pour une durée de trois ans. Les dernières licences ayant été délivrées le, la fermeture des coffee shops n'est donc possible qu'entre le1er septembre 2012 et le[175]. À l'échelle de l'ensemble de la ville, la municipalité espère en faire fermer soixante-dix, ce qui ramènerait leur nombre à environ cent-cinquante[172]. La politique de restriction de l'accès aux coffee shops lancée par le gouvernement en 2012, et qui consiste à contrôler si les consommateurs sont résidents du pays, n'est pas appliquée à Amsterdam en date de[173]. Les touristes étrangers peuvent donc y acheter librement des drogues douces. En, le bourgmestre de la ville,Eberhard van der Laan, s'oppose en outre à l'introduction d'une carte d'accès aux coffee shops (lewietpas) en expliquant qu'un tel système ne ferait que favoriser les trafics et la vente illégale dans les rues de la ville[176].

Implantations importantes

[modifier |modifier le code]

Depuis 2019, la ville accueille le nouveau siège de l'Agence européenne des médicaments (AEM) à la suite de son déménagement deLondres en raison duBrexit.

Boutiques et commerce de détail

[modifier |modifier le code]
Vue du Albert Cuypmarkt
Vue dumarché Albert Cuyp, principal marché en plein air de la ville et des Pays-Bas[177] (De Pijp).

Les commerces d'Amsterdam vont desgrands magasins commeDe Bijenkorf fondé en 1870 ou la Maison de Bonneterie, un magasin de style parisien fondé en 1889, à de petites boutiques spécialisées. Les boutiqueshaut de gamme se trouvent principalement dans les ruesPieter Cornelisz Hooftstraat (souvent abrégée en « PC Hooftstraat » ou « PC ») et Cornelis Schuytstraat, situées à proximité duVondelpark. Deux des rues les plus animées d'Amsterdam sont l'étroite rue médiévale deKalverstraat, située en plein cœur de la ville à proximité de la place duDam etNieuwendijk qui correspond à son prolongement au nord de la place. Parmi les zones commerçantes principales, lesNegen Straatjes (littéralement « Neuf petites rues ») sont constituées de neuf ruelles étroites au sein duGrachtengordel, le système de canaux concentriques.Warmoesstraat, l'une des plus anciennes rues de la ville, est connue pour ses nombreuxcoffee shops,sex shops et pour être le centre névralgique de lacommunauté cuir de la ville. Les rues deHaarlemmerdijk etHaarlemmerstraat sont pour leur part désignées comme meilleures rues commerçantes des Pays-Bas en 2011[178]. Alors que lesNegen Straatjes sont majoritairement dominées par les boutiques de mode, Haarlemmerstraat et Haarlemmerdijk offrent une très grande variété de magasins : bonbons, lingerie, chaussures de sport, vêtements de mariage, décoration intérieure, livres, vélos, skatewear, charcuterie italienne, etc.

LeBloemenmarkt est un marché auxfleurs permanent. Situé sur leSingel et s'étendant entre laMuntplein et leKoningsplein, il constitue l'unique marché aux fleurs flottant au monde[179]. Les boutiques sont situées sur des bateaux arrimés au bord ducanal, ce qui est un héritage de l'époque à laquelle tous les arbres et plantes devaient être acheminés quotidiennement depuis l'extérieur de la ville via les canaux. La ville dispose également d'un grand nombre de marchés en plein air tels que lemarché Albert Cuyp, Westerstraat, Ten Kate et leDappermarkt. Certains de ces marchés fonctionnent quotidiennement, comme les marchés Albert Cuyp et Dapper, très prisés des touristes et reconnus pour la variété et l’exotisme des produits qui y sont proposés[180]. D'autres, comme le marché de Westerstraat, sont organisés sur une base hebdomadaire.

Brasseries : des artisans aux multinationales

[modifier |modifier le code]
Aperçu de la gamme de bières artisanales de laBrouwerij 't IJ, en 2008.

La ville d'Amsterdam est caractérisée par la présence de nombreuses brasseries allant des petits établissements artisanaux indépendants aux plus grands groupes multinationaux. Le groupeHeineken International, troisième brasseur au niveau mondial[181] (en 2011,part de marché mondial en volume de 8,8 %) derrièreInBev (18,3 %) etSABMiller (9,8 %)[182] et qui commercialise plus de deux-cent-cinquante marques de bières et cidres est ainsi basé dans la capitale néerlandaise, à proximité de sa brasserie historique qui a fermé ses portes en 1988 pour laisser place auHeineken Experience. La brasserie historique de la marque grand publicAmstel se trouvait quant à elle sur leMauritskade avant de déménager àZoeterwoude.

Parmi les brasseries artisanales les plus populaires, laBrouwerij 't IJ, située à proximité du moulin deDe Gooyer, propose une large gamme de bières biologiques. Elle brasse chaque année un volume supérieur à200 000 litres[183]. Sur le même modèle, laBrouwerij De Prael, de plus petite taille, se destine en priorité aux amateurs de bières spéciales. Organisé chaque année au mois d'avril, leMeibock Festival permet aux amateurs de déguster les meilleures bières de printemps des Pays-Bas et des régions alentour.

Mode

[modifier |modifier le code]

Des marques de mode telles queG-Star, Gsus, BlueBlood, Iris van Herpen, 10Feet ou Warmenhoven & Venderbos, ainsi que des créateurs de mode comme Mart Visser,Viktor & Rolf, Sheila de Vries, Marlies Dekkers etFrans Molenaar sont basés à Amsterdam. Lesagences de mannequins commeElite, Touche et Tony Jones ont ouvert des succursales à Amsterdam. Il est à ce titre important de préciser que les top-modèlesYfke Sturm,Doutzen Kroes et Kim Noorda y ont commencé leur carrière.

Le point névralgique de la mode à Amsterdam est situé au World Fashion Center. Par ailleurs, des bâtiments du quartier rouge qui abritaient auparavant des maisons closes ont été convertis en ateliers pour les jeunes créateurs de mode tels qu'Eagle Fuel.

Patrimoine et urbanisme

[modifier |modifier le code]
Lebéguinage d'Amsterdam, situé au cœur de la ville, entre leSpui et leNieuwezijds Voorburgwal.

La ville d'Amsterdam possède l'un des plus grands patrimoines culturels et architecturaux d'Europe. Comme presque toute la ville, canaux compris, se trouve sous le niveau de la mer, les bâtiments anciens ou modernes sont posés sur pilotis qui s'appuient sur des couches de sable plus ou moins profondes. La majeure partie de la ville est bâtie lors dusiècle d'or néerlandais, le long des nouveaux canaux concentriques qui sont construits en grande partie grâce à la richesse accumulée par lecommerce triangulaire. Jusqu'auXIXe siècle, la ville s'ouvre sur son port et sur leZuiderzee, dont elle est séparée par la construction de la grande gare centrale posée sur 8 687 pilotis[184].

La ville desXVIIe et XVIIIe siècles, presque entièrement préservée, témoigne d'un plan d'expansion urbain qui est le plus grand et le plus homogène de son époque[34]. Il constitue en cela un modèle de développement urbain à grande échelle, qui fut utilisé comme référence dans le monde entier jusqu'auXIXe siècle[34].

Amsterdam est aujourd'hui considérée comme une référence en matière d'urbanisme[185]. Cela tient au fait que la croissance de la ville s'est effectuée de manière continûment planifiée depuis leXVIIe siècle, ce qui demeure une exception en Europe[185]. En particulier, la ville a échappé au développement urbain anarchique qui a accompagné larévolution industrielle dans de nombreux pays du Vieux Continent, en partie en raison du retard pris par les Pays-Bas dans ce processus. La demande en logements de la ville a ainsi connu une forte croissance dans le dernier quart duXIXe siècle, à une période où l'urbanisme est devenu une préoccupation majeure[185]. Par ailleurs, près de deux siècles se sont écoulés entre les plans d'agrandissement ambitieux duXVIIe siècle et la reprise démographique post révolution industrielle, ce qui a favorisé un développement harmonieux de la ville[185]. Amsterdam compte également sur son territoire 8 moulins traditionnels, le plus connu mais non visitable étantDe Gooyer.

Architecture

[modifier |modifier le code]
Le Waag
Vue de nuit de l’ancien hôtel municipal des pesées (Le « Waag » ou « lePoids public »). Fortin du Moyen Âge, transformé ensuite en musée, puis en restaurant depuis 2002.

Amsterdam possède une richehistoire architecturale dont l'une des meilleures illustrations est le bâtiment le plus ancien de la ville, laOude Kerk (« vieille église »), située au cœur du quartier deDe Wallen et qui a été consacrée en 1306[186]. Le plus vieux bâtiment en bois remonte à 1425 ; il s'agit de laHouten Huys (« maison de bois » en ancien néerlandais) qui se trouve dans leBegijnhof[187]. Il s'agit de l'un des deux seuls bâtiments en bois encore présents à Amsterdam et de l'un des rares exemples toujours visibles d'architecture gothique[188]. En effet, les bâtiments en bois, trop vulnérables aux flammes, sont rasés auXVIe siècle pour laisser place à des matériaux non inflammables[189].

À cette même époque, de nombreux bâtiments sont construits dans le style architecturalRenaissance. Les bâtiments de cette période sont très reconnaissables à leurs façades àpignons à gradins, caractéristiques de la Renaissance néerlandaise. Amsterdam développe même rapidement sa propre architecture Renaissance, qui repose sur les principes de l'architecteHendrick de Keyser[190], à l'image de laWesterkerk, conçue selon ses plans. AuXVIIe siècle, à l'architecture baroque essaimant en Europe, symbole de lacontre-réforme, est préféré leclassicisme hollandais, quoique certaines églises baroques aient été édifiées et que le plan de certains palais aient subi l'influence du baroque[191]. L'architecture néerlandaise connait alors son âge d'or, notamment grâce aux architectesJacob van Campen,Philips Vingboons etDaniël Stalpaert[192]. Vingboons conçoit notamment de splendides maisons de négociants à travers toute la ville.

Vue du Magere Brug
Vue duMagere Brug de nuit au mois de décembre.

Largement influencée par laculture française, une architecture classique sur laquelle est greffée de nombreux éléments de stylerocaille se développe tout au long duXVIIIe siècle comme en témoigne laporte de Muiden construite en 1770 parCornelis Rauws (nl)[193]. Vers 1815, les architectes rompent avec le style classique et commencent à construire des bâtiments destyle néogothique[194]. À la fin duXIXe siècle, le styleArt nouveau devient à la mode et beaucoup d'architectes optent pour ce nouveau style très populaire. Du fait de la très forte expansion de la ville d'Amsterdam à cette époque, beaucoup de bâtiments arborent ce style à proximité du centre-ville ou autour de Museumplein. L'œuvre architecturale la plus complète duXIXe siècle réalisée à Amsterdam, à savoir laBourse, construite de 1898 à 1903 et conçue parBerlage, ne se rattache pourtant pas au mouvement Art nouveau, mais plutôt à unrationalisme sans concession (ou presque) qui influencera grandement le cours de l'architecture néerlandaise à l'aube duXXe siècle[195].

L'école d'Amsterdam prendra un essor considérable peu avant laPremière Guerre mondiale, sous l'impulsion deMichel de Klerk. Ce courant peut se rattacher à l'architecture expressionniste, et prendra fin au début des années 1920, l'immeuble collectifHet Schip (construit en 1921) constituant tout à la fois la dernière réalisation de l'école d'Amsterdam et l'œuvre la plus aboutie de Michel de Klerk[193]. L'une des caractéristiques notables du style de l'École d'Amsterdam est l'emploi purement décoratif de la brique en façade afin d'aboutir à une architecture scupturale. Dans l'entre-deux-guerres, de nombreuses réalisations architecturales inspirées par l'expressionnisme et par l'Art déco verront le jour notamment dans le quartier duRivierenbuurt[196].

Le vieux centre-ville constitue donc un vaste creuset qui regroupe tous les styles architecturaux d'avant la fin duXIXe siècle. L'architecture à tendance expressionniste et moderniste (parfois teintée d'Art déco) se retrouvent quant à eux principalement à l'extérieur du centre-ville dans les quartiers construits au début duXXe siècle. La majorité des bâtiments historiques du centre-ville est constituée d'édifices à pignons, dont les grandes maisons de marchands qui bordent les canaux constituent la meilleure illustration.

Les façades àpignons de formes différentes signent les architectures de chaque époque :

  • 1200-1550 : maison en bois avec pignon en pointe : seuls deux maisons de ce type subsistent.
  • 1570-1600 : pignon à grotesques échancrés. Ce sont les plus anciennes façades en briques.
  • 1620-1720 : pignon en pointe aplatie employé tout spécialement pour les entrepôts.
  • 1600-1665 : pignon à redents. Jusqu'en 1665, la ville en est pleine, mélangés aux maisons en bois.
  • 1660-1790 : pignon à courbes. Fronton en forme de segment, les extrémités sont festonnés de guirlandes en grès.
  • 1640-1670 : pignon à volutes rehaussées. Mélange de volutes simples et de redents.
  • 1670-1800 : pignon à corniche décorée. Une petite porte peut donner accès aux combles.

Canaux concentriques

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Canaux d'Amsterdam etGrachtengordel.
Grachtengordel

Le système de canaux d'Amsterdam est le résultat d'une politique d'urbanisme réfléchie. Au début duXVIIe siècle, lors de l'apogée de l'immigration, un plan complet est élaboré sur la base de quatre demi-cercles concentriques de canaux dont les extrémités émergent dans la baie de l'IJ. Les travaux s'inscrivent dans un programme de développement ambitieux impliquant l'assèchement de terrains marécageux[34]. Trois canaux sont réservés au développement résidentiel : leHerengracht (« canal des Seigneurs » en référence auxHeren Regeerders van de stad Amsterdam, les seigneurs régnants sur Amsterdam), leKeizersgracht (« canal de l'Empereur ») et lePrinsengracht (« canal du Prince »)[197]. Construits au cours dusiècle d'or néerlandais, ils forment ce que l'on appelle la « courbure d'or » (Gouden bocht)[198]. Le quatrième et le plus périphérique des canaux est leSingelgracht, dont il est rarement fait mention sur les cartes dans la mesure où il s'agit d'un terme générique pour tous les petits canaux périphériques. LeSingel, ancien canal ceinturant la ville médiévale, est situé plus au centre de la ville, dans ce qui constitue l'hyper-centre (Binnenstad).

Les canaux sont longtemps utilisés pour la défense militaire, lagestion de l'eau et le transport. Les défenses de la ville n'ont, semble-t-il, jamais pris la forme de superstructures de maçonnerie, telles qu'une muraille par exemple, mais étaient plutôt composées de douves et de digues en terre percées de quelques portes aux points de transit[46]. Si les plans originaux des canaux sont perdus, les historiens considèrent que l'arrangement en demi-cercles concentriques est davantage dû à des considérations pratiques et défensives, plutôt qu'à un but purement décoratif[199].

La construction du système de canaux, dans un premier temps jusqu'auLeidsegracht, commence dès 1613[200]. Celle-ci se fait d'ouest en est, à la manière d'une toile d'araignée, et non de manière concentrique en partant du centre pour rejoindre l'extérieur. Les travaux de la dernière portion du canal entre le Leidsegracht et l'Amstel débutent entre 1658 et 1662, mais ne sont toujours pas totalement terminés en 1679[200]. La partie orientale du réseau de canaux, correspondant à l'actuelPlantage ne voit cependant jamais le jour, et la ceinture de canaux ne rejoint pas directement la baie de l'IJ à l'est. À partir de la fin des travaux, des quartiers résidentiels y sont lentement édifiés. Au cours des siècles suivants, des parcs, des maisons pour personnes âgées, des théâtres et d'autres établissements publics s'y installent de manière quasi-anarchique[201]. Au fil du temps, plusieurs canaux ont été comblés et ainsi transformés en rue ou en place, à l'instar deNieuwezijds Voorburgwal ou duSpui.

Lescanaux d'Amsterdam valent à la capitale des Pays-Bas son surnom de « Venise du Nord ». Ils s'étendent en effet sur plus de cent kilomètres, avec environ 1 700 ponts qui les traversent, reliant environ quatre-vingt-dix îles[202]. Les quatre premiers canaux sont séparés par des bandes de terre de quatre-vingts à cent-cinquante mètres de largeur, tandis que la distance entre le quatrième et le cinquième peut aller jusqu'à environ cinq-cent-cinquante mètres (limite nord du quartier deJordaan). Ces canaux sont également reliés par d'autres qui leur sont perpendiculaires, comme leBrouwersgracht, leLeidsegracht ou leReguliersgracht. Le, les canaux d'Amsterdam obtiennent le label depatrimoine mondial sous l'intitulé « Zone des canaux concentriques duXVIIe siècle à l'intérieur du Singelgracht »[203].

Expansions successives

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Système de fortifications d'Amsterdam.
Le quartier deDe Pijp, qui se développe auXIXe siècle.

Après le développement des canaux en deux phases auXVIIe siècle, la ville ne croît quasiment pas au-delà de ses frontières en l'espace de deux siècles. Au cours duXIXe siècle,Samuel Sarphati conçoit l'idée d'un développement calqué sur le plan du Paris et du Londres de l'époque. Il envisage ainsi de construire de nouvelles maisons, des bâtiments publics et un ensemble de rues immédiatement à l'extérieur duGrachtengordel. L'objectif principal reste néanmoins l'amélioration de lasanté publique[204], alors assez médiocre. Bien qu'elle ne connaisse pas une forte expansion à cette époque, Amsterdam voit l'érection de plusieurs des grands bâtiments publics encore existantà ce jour[Quand ?], comme lePaleis voor Volksvlijt (« Palais de l'Industrie »)[205],[206],[207]. À la suite de Sarphati, Van Niftrik et Kalff conçoivent auXIXe siècle un anneau qui englobe tous les quartiers autour du centre de la ville, tout en conservant la propriété de toutes les terres qui séparent ce nouvel anneau de la limite de la ville duXVIIe siècle, pour mieux en contrôler le développement[208],[209]. Par la suite, la plupart de ces nouveaux quartiers construits voient s'installer la classe ouvrière de l'époque[209].

Lequartier d'Osdorp, qui se développe à partir des années 1950.

Le manque d'espace et l'entassement des habitants constituent deux freins majeurs au développement de la ville[204]. Alors que les modèles développés en Europe visent à combiner rénovation des quartiers anciens et expansion périphérique, la priorité est donnée au second, en partie à cause de l'étendue du vieux centre, et du morcellement de l'espace par les canaux[204]. La diversité et l'ancienneté des immeubles rendent quasiment impossible une « haussmannisation » du centre historique, sur le modèle de Bruxelles[204]. Il est cependant décidé de gagner de l'espace sur les canaux en lançant des projets majeurs de comblement, comme sur leSpui, où il est également envisagé de développer les transports en commun. Ce processus sera maintenu jusqu'aux années 1950, le comblement duRokin en constituant le dernier grand chantier[204]. La fin duXIXe siècle est marquée par la destruction de nombreuses habitations au profit de grands magasins commeDe Bijenkorf, ou la construction de sièges d'entreprises comme celui de laSociété de commerce néerlandaise[204].

En réponse à la surpopulation de la ville, deux plans sont conçus au début duXXe siècle, en rupture totale avec ce qu'Amsterdam connaît auparavant : le « Plan Zuid » conçu par l'architecteHendrik Petrus Berlage, et le « Plan Ouest ». Ces plans prévoient le développement de nouveaux quartiers composés de grands ensembles de logements en s'assurant d'une certainemixité sociale[208],[210]. Après laSeconde Guerre mondiale, de grands quartiers sont construits à l'ouest, au sud et au nord de la ville, afin de soulager la pénurie de logements et de fournir des logements à prix abordable avec toutes les commodités modernes. Ces nouveaux quartiers sont constitués de grands blocs d'habitation entrecoupés par des espaces verts et reliés à de larges routes pour favoriser la circulation automobile. Les banlieues de l'ouest de la ville construites à cette époque sont surnommées lesWestelijke Tuinsteden (littéralement, les « villes fleuries occidentales »)[211], alors que la zone située au sud-est de la ville est connue sous le nom de Bijlmer[212]. Témoins de la relance de la construction de logements, plus de la moitié des logements existants aujourd'hui dans la ville ont été bâtis après 1945[185].

Espaces verts

[modifier |modifier le code]
Vue du Vondelpark, principal parc d'Amsterdam.
LeVondelpark, le parc le plus connu d'Amsterdam.

La ville d'Amsterdam regorge de parcs, de grands espaces ouverts et de places. Les espaces verts représentent ainsi environ 12 % de la surface de la ville qui compte quelque 360 000 à 400 000 arbres[96],[213]. LeVondelpark, le plus célèbre parc de la ville, est situé dans le quartier deOud-Zuid (« Vieux-Sud ») et tient son nom du célèbre auteur amstellodamois duXVIIe siècle,Joost van den Vondel[214]. Chaque année, il attire environ dix millions de visiteurs. S'y trouvent notamment un théâtre de plein air, une aire de jeux, plusieurs établissements de restauration et des terrasses de café. LeBeatrixpark, du nom de la reineBeatrix, se situe dans le districtZuid, au sud de la ville. Entre Amsterdam et la commune d'Amstelveen, se trouve lebois d'Amsterdam, la plus grande zone de loisirs de l'agglomération. Chaque année, près de 4,5 millions de personnes visitent le parc dont les1 000 hectares correspondent à environ trois fois la taille deCentral Park àNew York[215]. Au sud de la ville, à proximité dumoulin à vent de Rieker, se trouve l'Amstelpark, qui renferme une galerie d'art, une roseraie, un labyrinthe et des animaux. Le quartier dePlantage abrite non seulement l'Artis, un parc zoologique de plus de 8 000 animaux avec également un aquarium et un planétarium, mais également leJardin botanique d'Amsterdam, un jardin botanique qui possède plusieurs serres tropicales dont une avec des papillons en liberté. D'autres parcs d'importance incluent leSarphatipark dans le quartier deDe Pijp, l'Oosterpark et leFlevopark dans le districtOost, leWesterpark dans le quartier du même nom et leRembrandtpark dans le quartier d'Oud-West.

La ville dispose de quatre plages, la plage Nemo, Citybeach « Het stenen hoofd » (Silodam), Blijburg et Amsterdam-Noord.

De nombreux grands espaces ouverts sont également présents dans le centre-ville d'Amsterdam, au premier rang desquels on peut citer leDam, grande place sur laquelle sont situés lepalais royal et leNational Monument, ou encoreMuseumplein, une grande zone recouverte de pelouse où sont regroupés les musées duRijksmuseum, lemusée Van Gogh et leStedelijk Museum. Parmi les autres grandes places d'Amsterdam, on peut citer également laRembrandtplein, laMuntplein, leNieuwmarkt, laLeidseplein, leSpui, laFrederiksplein et laWaterlooplein, toutes situées au centre-ville.

Églises

[modifier |modifier le code]
La Nieuwe Kerk
LaNieuwe Kerk est l'église nationale des Pays-Bas et notamment le lieu des investitures de plusieurs souverains.
L'église cachée dans un grenierOns' Lieve Heer op Solder, aujourd'hui un monument classé et musée.

La ville d'Amsterdam est caractérisée par une multitude d'églises aussi biencatholiques queprotestantes, qui témoignent de l'histoire religieuse de la ville et du pays. Symbole de la lutte entre les deux cultes à la suite de laRéformation, laKrijtberg (1642), ancienne église clandestine catholique de l'époque desProvinces-Unies, constitue l'une des nombreuses églises de ce type (lesSchuilkerken), qui se développèrent alors que les cultes autres que le calvinisme étaient tolérés à condition qu'aucun signe extérieur ne soit apparent[216].Ons' Lieve Heer op Solder est également dans cette situation : construite entre 1661 et 1663 dans un grenier par un riche marchand catholique, elle est clandestine. Les autorités ont vent de l'édifice religieux caché, mais appliquent unepolitique de tolérance, puisqu'elle est hébergée dans une maison et que les fidèles entrent discrètement par les ruelles pour y prier.

LaOude Kerk (« vieille église »), construite en 1306 et ayant pourSaint-PatronNicolas de Myre, est la plus ancienne église de la ville et constitue également l'un des plus anciens monuments d'Amsterdam. Initialement construite sous la forme d'une égliseromane catholique, elle devint une églisecalviniste à la suite de laRéformation en 1578. Elle est construite sur un anciencimetière, et continua à accueillir les corps de citoyens de la ville jusqu'en 1865. Au total, elle compte 2 500 tombes où sont enterrés 10 000 Amstellodamois parmi lesquelsJacob van Heemskerk,Frans Banning Cocq ou encoreSaskia van Uylenburgh, la femme deRembrandt. Elle se trouve aujourd'hui sur laOudekerksplein, en plein cœur du quartier rouge.

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser par opposition à laOude Kerk, laNieuwe Kerk (« nouvelle église »), située sur leDam fut bâtie seulement un siècle plus tard, et achevée en 1408. Construite dans un stylegothique, elle est l'église nationale des Pays-Bas mais aussi un lieu majeur d'expositions. En particulier, elle est le lieu des investitures des souverains des Pays-Bas. Les reinesWilhelmine,Juliana,Beatrix et le roiGuillaume-Alexandre y sont intronisés. Le, y est célébré le mariage deGuillaume-Alexandre, prince d'Orange avecMáxima Zorreguieta.

Située à proximité de lagare centrale d'Amsterdam, labasilique Saint-Nicolas d'Amsterdam est la plus grande église catholique de la ville. Elle est érigée entre 1884 et 1887 par l'architecteAdrianus Bleijs et constitue la troisième église de la ville à porter le nom deSaint-Nicolas. En outre, quatre églises datant duXVIIe siècle et désignées par un point cardinal, sont situées dans le centre de la ville. LaNoorderkerk (« église du Nord »), construite spécialement pour les habitants duJordaan, est de taille modeste. LaWesterkerk (« église de l'Ouest »), située sur lePrinsengracht, constitue en revanche la plus grande église des Pays-Bas et est devenue l'un des symboles de la ville, notamment en raison de son architecture particulière, de la couronne de l'empereurMaximilienIer d’Autriche qui la recouvre et de son carillon ornant son clocher. LaZuiderkerk (« église du Sud »), située vers leNieuwmarkt, est quant à elle la première église de la ville à être construite spécialement pour le culte protestant entre 1603 et 1611[217]. Enfin, laOosterkerk (« église de l'Est »), également de taille modeste, n'est plus utilisée pour les services religieux depuis 1962.

Vie culturelle

[modifier |modifier le code]
La bibliothèque centrale d'Amsterdam, en centre-ville.
Lemarché aux fleurs amstellodamois, mondialement connu.

Au cours de la dernière partie duXVIe siècle, lesRederijkerskamers (« chambres de rhétorique ») d'Amsterdam, à l'image deDe Egelantier, organisent des concours entre les différentes chambres de lecture de poésie et de théâtre. La création de l'Académie en 1617 permet à Amsterdam de compter les cercles littéraires les plus réputés des Provinces-Unies auXVIe siècle[37]. En 1637, Amsterdam bâtit son premier théâtre, conçu parJacob van Campen, où des spectacles de ballet sont donnés dès 1642[218]. AuXVIIIe siècle, le théâtre français devient populaire. Il y a peu de productions nationales d'opéra au cours duXIXe siècle alors qu'Amsterdam est sous l'influence de la musique allemande. LeHollandse Opera est construit en 1888 pour y remédier et promouvoir l'opéra néerlandais[219]. À cette époque, laculture populaire est centrée autour duvaudeville et dumusic-hall autour de la zone Nes à Amsterdam. Lemétronome, l'une des avancées les plus importantes de lamusique classique européenne, est inventé en 1812 à Amsterdam parDietrich Nikolaus Winkel. À la fin de ce siècle, leRijksmuseum,Stedelijk et leConcertgebouw sont construits. Avec leXXe siècle arrivent le cinéma, la radio et la télévision. Bien que la plupart des studios soient situés àHilversum etAalsmeer, la programmation est largement influencée par Amsterdam où vivent beaucoup de gens qui travaillent dans l'industrie de la télévision.

Animaux du zooArtis.

Le zoo d'Amsterdam,Artis, tient son nom de la Société royale de zoologieNatura Artis Magistra (« La Nature est maîtresse de l'Art »). Il est l'un des plus anciens du monde (le bâtiment principal date de 1838), avec celui de Londres (1828). Situé en plein centre-ville, son ambiance contraste fortement avec l'agitation urbaine environnante. Il comporte un aquarium (bâti en 1882), des musées zoologique et géologique, un planétarium ainsi qu'une bibliothèque universitaire.

La bibliothèque centrale d'Amsterdam possède des locaux centraux récents : ils sont gagnés sur l'eau, près de la gare, dans le quartier duOostelijk Havengebied. Elle est ouverte au public et gratuite. Le marché aux fleurs de la ville, présente différentes fleurs venant des champs néerlandais. Visité en masse par les touristes étrangers, qui achètent le plus souvent des bulbes à emporter, le marché possède également ses habitués, qui viennent y acheter des fleurs à bas coût.

Musées

[modifier |modifier le code]

Museumkwartier

[modifier |modifier le code]
Le Rijksmuseum.
Salle d'exposition duRijksmuseum, parfois surnommé le « Louvre néerlandais ».
Bibliothèque duRijksmuseum.

Les musées les plus importants d'Amsterdam sont situés sur laplace du Musée (Museumplein), dans leMuseumkwartier. L'espace est créé à la fin duXIXe siècle sur le terrain de la précédenteExposition internationale et coloniale de 1883. La place est presque entièrement recouverte de pelouse, à l'exception de la partie nord, couverte de gravier et au centre de laquelle se trouve un long bassin rectangulaire qui se transforme en patinoire en hiver. L'organisation actuelle de la place remonte à 1999, date à laquelle elle est entièrement remodelée à l'occasion de la construction d'un grand parking souterrain.

Le nord de la place est bordé par leRijksmuseum à l'architecturenéogothique créée parPierre Cuypers. Le musée ouvre en 1885 et subit une importante rénovation entre 2003 et 2013, pour un montant de 375 millions d'euros[220]. Le Rijksmuseum possède la plus grande et la plus importante collection d'art classique néerlandais[221]. Sa collection se compose en effet de près d'un million d'œuvres de peintres et de sculpteurs néerlandais, principalement duXVIIe siècle[222]. Le musée est fréquemment associé au nom deRembrandt, dont le travail et celui de ses élèves, est largement représenté dans les différentes galeries. La pièce maîtresse du musée reste probablement le chef-d'œuvre de Rembrandt,La Ronde de nuit. Il abrite également les peintures d'artistes tels queJohannes Vermeer (La Laitière,La Ruelle),Bartholomeus van der Helst,Frans Hals,Ferdinand Bol,Albert Cuyp,Jacob van Ruisdael etPaulus Potter. En dehors des peintures, la collection se compose également d'une grande variété d'œuvres d'arts décoratifs : de lafaïence de Delft auxmaisons de poupées géantes duXVIIe siècle.

Le nord-ouest du Museumplein accueille lemusée Van Gogh, qui commémore le court séjour deVan Gogh à Amsterdam. Le musée est hébergé dans l'un des rares bâtiments modernes de ce quartier, conçu parGerrit Rietveld, et accueille une collection permanente importante. Un nouveau bâtiment est adjoint au musée en 1999, « l'aile de la performance », pour accueillir les expositions temporaires. Cette aile du musée a été dessinée par l'architecte japonaisKishō Kurokawa. Le musée Van Gogh expose quelques-unes des plus célèbres toiles du maître néerlandais, telles queLa Chambre de Van Gogh à Arles,Les Mangeurs de pommes de terre ouLes Tournesols, faisant de ce musée le plus visité d'Amsterdam[223],[224].

À côté du musée Van Gogh se trouve le plus important musée d'art moderne de la ville, leStedelijk Museum. Construit à la même époque que la place, le bâtiment est inauguré en 1895. La collection permanente du musée se compose d’œuvres dePiet Mondrian,Karel Appel ou encoreKasimir Malevitch. Le musée rouvre ses portes en, après d'importants travaux de rénovation, avec une nouvelle extension composite surnommée « la baignoire » en raison de sa forme.

Une offre annexe riche et variée

[modifier |modifier le code]
Queue devant le musée Anne Franck
File d'attente devant le musée de laMaison Anne Frank.
Vue duHollandsche Schouwburg, ancien théâtre devenu un monument aux morts au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sur lePlantage Middenlaan.
LeNEMO (bâtiment vert) avec la réplique duVOC Amsterdam accostée au premier plan. Lemusée maritime néerlandais au second plan à droite.
EYE Film Instituut Nederland àNoord.

La ville d'Amsterdam accueille de nombreux autres musées, de toutes tailles et de tous types. Dans le registre des musées historiques, leNederlands Scheepvaartmuseum (« musée maritime néerlandais ») abrite la plus riche collection consacrée à la marine au monde. On y trouve des peintures, des maquettes, des armes ou encore des cartes de géographie maritime. L'Amsterdam Museum (anciennement,Amsterdams Historisch Museum) est quant à lui entièrement consacré à l'histoire de la capitale néerlandaise à travers des œuvres d'art et des documents divers. LaMaison Anne Frank, oùAnne Frank et sa famille se cachèrent desnazis avant sa déportation en, attire également des dizaines de milliers de touristes, à côté de laWesterkerk. Lemusée historique juif, inauguré en 1987, occupe quant à lui quatre synagoguesashkénazes, tandis que le Bijbels Museum (musée biblique), situé sur leHerengracht, contient lui la premièreBible imprimée enHollande (1477). Le musée possède également des maquettes dutemple de Salomon, d'Hérode et dutabernacle, et un grand nombre d'objets ainsi que des arbres mentionnés dans laBible. Un autre musée, leVerzetsmuseum (« musée de la Résistance ») retrace la vie de la population néerlandaise sous l'occupation nazie. Lasynagogue portugaise d'Amsterdam, principal lieu de culte juif depuis plusieurs centenaires dans la ville, est désormais ouvert à la visite.

Parmi les autres musées de peinture remarquables, il est possible de citer lamaison de Rembrandt, qui reconstitue la vie de l'artiste à travers ses œuvres, ainsi que l'Hermitage qui est la plus grosse dépendance étrangère dumusée de l'Ermitage deSaint-Pétersbourg. LeTropenmuseum (« musée des tropiques »), qui fait partie d'une entité plus large, l'Institut royal des Tropiques est consacré à l'ethnographie et à l'étude des cultures tropicales à travers le monde. LeCabinet des Chats présente des dessins, peintures, gravures et autres œuvres dédiées à cet animal.

Dans le domaine desarts visuels et duspectacle, leFOAM, musée de laphotographie fonctionne principalement sur la base d'expositions temporaires. LeNederlands Filmmuseum est quant à lui consacré auseptième art. LeEYE Film Instituut Nederland déménage en 2012 duVondelpark àAmsterdam-Noord après une inauguration par la reine Beatrix.

Plusieurs musées à vocation plus touristique sont également très populaires. On peut ainsi citer le musée deMadame Tussauds où sont présentées les statues de cire de nombreuses personnalités comme Lénine, Michael Jackson, Pelé ou James Bond, lemusée des sacs Hendrikje, le plus grand musée du monde consacré au sac ou encore leHeineken Experience, consacré à la marque de bière éponyme et situé dans l'ancienne brasserie. LeNEMO, musée scientifique pour enfants et adultes semblable à laCité des Sciences française, est conçu par l'architecteRenzo Piano et inauguré en 1997.

Enfin, bien que n'étant pas un musée, l'Institut néerlandais d'études militaires ouvre l'accès à ses collections sur laSeconde Guerre mondiale au public. L'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences, dont elle dépend, a également son siège à Amsterdam, dans laTrippenhuis.

Musique

[modifier |modifier le code]
La grande salle du Concertgebouw
La grande salle duConcertgebouw.
Coldplay à laJohan Cruyff ArenA (2016).

Amsterdam possède un orchestre symphonique de renommée mondiale, l'Orchestre royal du Concertgebouw, qui évolue au sein duConcertgebouw situé sur laMuseumplein. L'acoustique de cette salle de concert est considérée par la critique comme l'une des meilleures du monde. Le bâtiment contient trois salles : la grande salle, la petite salle et la galerie des glaces. Près de huit cents concerts y sont produits chaque année, avec une fréquentation d'environ 850 000 spectateurs[225]. L'opéra d'Amsterdam, leMuziektheater, est quant à lui situé à côté de l'hôtel de ville au sein du même ensemble architectural surnommé « Stopera » (mot-valise issu deStadhuis, « hôtel de ville », et d'opéra). Cet immense complexe moderne, ouvert en 1986, se situe dans l'ancien quartier juif deWaterlooplein près de la rivièreAmstel. Il héberge les troupes duNederlandse Opera, duNationale Ballet et duHolland Symfonia. Ouvert en 2005, leMuziekgebouw aan 't IJ est une salle de concert située sur l'IJ, au nord de la gare centrale qui accueille principalement des représentations demusique contemporaine. Situé à proximité immédiate, leBimhuis est plutôt consacré aujazz et à l'improvisation.

LeHeineken Music Hall est une salle de concert située près de laJohan Cruyff Arena et qui accueille les grands concerts d'artistes de renommée internationale. Il accueille également de nombreux festivals demusique électronique tel que l'Amsterdam Music Festival, notamment avec les disc-jockeys néerlandaisArmin van Buuren,Hardwell,Martin Garrix etTiësto. Toujours à proximité de l'Amsterdam ArenA, leZiggo Dome ouvre ses portes en 2012, et accueille des artistes internationaux commePearl Jam,Madonna,Beyoncé ou encoreLady Gaga. LeParadiso est unesalle de spectacle et uncentre culturel situés dans une ancienne église d'Amsterdam, bâtie entre 1879 et 1880 près de laLeidseplein, l'un des centres touristiques et culturels de la ville. Également situé près du Leidseplein, laMelkweg est un autre lieu alternatif multi-disciplinaire, né d'une organisation indépendante en 1970. Tous deux offrent une programmation éclectique allant durock indépendant auhip-hop, en passant par leR'n'B ou et d'autres genres populaires. Parmi les autres lieux de musique plus axés sur lessous-cultures, on peut notamment citer les salles OCCII, OT301, De Nieuwe Anita, Winston-Uni et Zaal 100. Chaque printemps, se déroule le festival5 Days Off qui est hébergé pendant cinq soirs au Paradiso et au Melkweg. Pendant l'été, plusieurs grands concerts se produisent en plein air tels queA Day at the Park.

Théâtre, cabaret et cinéma

[modifier |modifier le code]
Le théâtre Stadsschouwburg
Le théâtreStadsschouwburg sur laLeidseplein.
Avant-première cinématographique authéâtre Tuschinski sur laReguliersbreestraat, en 2008.

La ville d'Amsterdam accueille plusieurs lieux d'expression théâtrale. Bâtiment construit en 1894 dans unstyle néo-Renaissance sur laLeidseplein, leStadsschouwburg héberge la compagnie duToneelgroep Amsterdam. Alors que la plupart des pièces sont jusqu'alors jouées dans la grande salle, le bâtiment voit la fin d'une importante phase de rénovation et d'expansion en 2009, afin de créer une salle de représentation supplémentaire qui est opérée conjointement avec leMelkweg voisin. Lethéâtre royal Carré, construit sur la rive droite de l'Amstel en 1887 dans le même style néo-Renaissance en vogue à l'époque, avait vocation initiale d'héberger un cirque permanent. Il est désormais l'hôte de spectacles decabaret, decomédies musicales et de quelques concerts. Lethêâtre royal Tuschinski sur laReguliersbreestraat, ouvert en 1921, ainsi que la réouverture récente, en 2010, par la reineBeatrix, de la salle DeLaMar sur laMarnixstraat, refaite à neuf, permet de compléter l'offre en ce qui concerne les pièces de théâtre et les comédies musicales, mais aussi avec des représentations cinématographiques.

Les Pays-Bas possèdent une forte tradition decabaret, qui combine à la fois la musique, les contes, les commentaires, le théâtre et la comédie. Le genre du cabaret remonte aux années 1930 où des artistes comme Wim Kan, Wim Sonneveld et Toon Hermans sont les pionniers de cette forme d'art aux Pays-Bas. On trouve ainsi, à Amsterdam, une académie des arts de la scène spécialement consacrée au cabaret, laKleinkunstacademie. Parmi les artistes populaires contemporains se trouvent, notamment,Freek de Jonge,Herman Finkers,Hans Teeuwen,Herman van Veen, Youp van 't Hek, Theo Maassen, Najib Amhali, Raoul Heertje, Jörgen Raymann, Brigitte Kaandorp et Comedytrain.

Médias

[modifier |modifier le code]
Siège du journal de Volkskrant.
Siège du journalde Volkskrant, grand titre de centre gauche, à Amsterdam.

Het Parool, créé comme journal deRésistance pendant laSeconde Guerre mondiale, devient au cours du temps un journal à tirage national, mais reste très centré sur Amsterdam. Le tirage quotidien est aujourd'hui de l'ordre de 85 000 unités. Le journal hebdomadaireDe Groene Amsterdammer (« L'amstellodamois vert »), marqué à gauche, est également très populaire dans la capitale. L'ancien journalAlgemeen Handelsblad, dont est issu leNRC Handelsblad (fondé àRotterdam en 1970), déménage à Amsterdam en 2012, sur leRokin. De très nombreux journaux nationaux ont également leur siège dans la ville, commeDe Telegraaf,de Volkskrant,Trouw, ainsi queHet Financieele Dagblad. Les journaux gratuitsMetro enSp!ts tout comme la maison d'éditionElsevier, qui publie entre autres l'hebdomadaire éponyme, y sont également implantés.

AT5 (Amstel Televisie 5) est la chaîne de télévision locale. Elle est fondée en 1992 et révèle de nombreuses personnalités télévisées au niveau national, comme Sacha de Boer, Matthijs van Nieuwkerk et Fons van Westerloo.RTV Noord-Holland,SBS6,Endemol,MTV et plusieurs autres maisons de production ont également choisi Amsterdam pour implanter leurs quartiers généraux. De nombreux programmes télévisés et radio nationaux sont enregistrés dans les studiosDesmet Studio's (ainsi qu'auStudio Plantage jusqu'en 2012), tous deux situés dans lePlantage. LaWestergasfabriek abrite également les enregistrements de nombreux programmes télévisés, liés à la musique notamment.

L'Amsterdam Internet Exchange (AMS-IX) est l'un des plus gros relais d'interconnexioninternet des Pays-Bas, et même l'un des plus grands au niveau mondial[226],[227].

Sport

[modifier |modifier le code]
Logo de l'Ajax Amsterdam
L'Ajax Amsterdam est le club sportif le plus emblématique de la ville. Avec quatre victoires enLigue des champions, il est également le plus titré desPays-Bas.
LePrinsengracht est particulièrement populaire auprès des patineurs en hiver.

L'Ajax Amsterdam est le principal club defootball de la ville. Elle est une équipe de laligue première néerlandaise de football, plusieurs fois vainqueur de laLigue des champions de football (1971,1972,1973 et1995), et deux fois vainqueur de laCoupe intercontinentale (1972 et 1995). Le club possède le meilleur palmarès néerlandais avec, en plus de ses titres européens, trente championnats nationaux remportés à son actif. En 1996, ils abandonnent le vieuxStadion De Meer pour emménager dans la nouvelleJohan Cruyff ArenA, au sud-est de la ville, à proximité de la gare Amsterdam Bijlmer Arena[228]. Lestade olympique, construit pour accueillir lesJeux olympiques d'été de 1928, subit une importante rénovation à la fin des années 1990 pour désormais accueillir des événements culturels ou sportif, à l'image dumarathon d'Amsterdam[229] ou lesChampionnats d'Europe d'athlétisme 2016. En 1920, Amsterdam est l'hôte desépreuves de voile sur l'IJ, lors desJeux olympiques d'été de 1920 qui se déroulent àAnvers.

La principale franchise defootball américain de la ville est lesAmsterdam Crusaders. Du temps où laNFL Europa existait encore (ligue majeure dissoute en 2007), la capitale néerlandaise était représentée sur la scène européenne par lesAmsterdam Admirals. L'équipe debasket-ball desMyGuide Amsterdam, basée au Sporthallen Zuid, évolue au sein duChampionnat néerlandais[230]. Le baseball est quant à lui représenté par l'équipe desAmsterdam Pirates au sein de laLigue Majeure néerlandaise. En ce qui concerne lehockey sur glace, on peut signaler l'équipe desAmstel Tijgers Amsterdam qui joue sur la patinoire Jaap Eden, alors que le très populairehockey sur gazon est représenté par trois équipes : Amsterdam, Pinoké et Hurley, qui s'affrontent au Wagener Stadium d'Amstelveen.

En plus du marathon d'Amsterdam se déroule chaque année la courseDam to Dam, d'une longueur de dix miles (environ 16,1 km), entre Amsterdam et Zaandam. Depuis 1999, la ville d'Amsterdam honore ses meilleurs sportifs par l'Amsterdam Sports Awards. La première mouture de le prix est attribuée au boxeur Raymond Joval et à lamilieu de terrain de hockey sur gazon, Carole Thate.

Lerugby àXIII se développe également dans la ville, avec la création d'un club, les cobras d'Amsterdam, qui dispute lechampionnat des Pays-Bas de rugby àXIII et le remporte en 2018[231].

Vie nocturne

[modifier |modifier le code]
Vie nocturne amstellodamoise.

La vie nocturne d'Amsterdam est l'une des plus animées d'Europe. Les dizaines deboîtes de nuits (clubs) branchées attirent nombre de jeunes de tous les Pays-Bas, ainsi que des touristes étrangers. LaMelkweg et leParadiso, mais aussi le Radion, le Club More, la Marktkantine, le Shelter et l'Escape sont parmi les plus fameuses. Ces clubs se trouvent dans tous les arrondissements de la ville, mais les deux principaux points de concentration sont laRembrandtplein et laLeidseplein, ainsi que leurs alentours. Le terrain de festivals de Thuishaven, offrant une programmation variée notamment en fin de semaine, est également réputé.

Amsterdam est aussi surtout connue pour son principal quartier rouge,De Wallen, bardé de nombreux lieux de plaisirs tarifés (Oudezijds Achterburgwal) et leshaschich hars oucoffee shops répartis en ville, attirant de nombreux étrangers en quête de cannabis dans un cadredépénalisé.

Festivals

[modifier |modifier le code]
Festivités lors du Koninginnedag
Festivités lors de lafête de la Reine en 2009 à Amsterdam.

La ville d'Amsterdam est très dynamique dans le domaine des festivals, avec près de cent-quarante festivals et événements qui s'y sont déroulés en 2008[232]. Au premier rang des événements d'Amsterdam sont la fête nationale néerlandaise dénommée dorénavantKoningsdag (« fête du Roi »), précédemmentKoninginedag (le « jour de la Reine »), en raison du couronnement deGuillaume-Alexandre le. La fête nationale correspond traditionnellement au jour de l'anniversaire du souverain sauf si celui-ci tombe un dimanche, auquel cas, leKoningsdag a lieu la veille. Ainsi, le premierKoningsdag du règne de Guillaume-Alexandre a lieu le et non le, jour de son anniversaire. Sous le précédent règne deBeatrix, la fête nationale ne coïncide pas avec l'anniversaire de la reine. Lors de son accession au trône, le, la reine Beatrix décide en effet de conserver la date anniversaire de sa mère, la reineJuliana, le au lieu de son propre anniversaire le, à la fois pour rendre hommage à sa mère mais également pour des raisons pratiques. Des festivités au plein cœur de l'hiver et donc dans le froid voire sous la neige aurait en effet probablement été moins propices aux festivités et à la liesse populaire. Chaque année, plusieurs centaines de milliers de personnes voyagent vers Amsterdam pour rendre hommage au roi (ou à la reine) avec les habitants de la ville. Des dizaines de milliers de personnes affluent alors vers la ville, que ce soit pour faire la fête en musique le long des canaux ou sur les concerts de rue, ou pour chiner dans les grandes braderies (lesfreemarkets) aux quatre coins de la ville et notamment auVondelpark.

Édition 2005 deSail Amsterdam.
Gay Pride d'Amsterdam de 2015.

Parmi les autres événements majeurs, laStille Omgang, une procession catholique silencieuse se déroulant à la nuit tombée, un soir de mars. LeHolland Festival, consacré aux arts de la scène attire quant à lui chaque année des artistes du monde entier au mois de juin, tandis que lamarche des fiertés (Gay Pride) et son fameux défilé de bateaux sur les canaux de la capitale ont lieu au mois d'août[233]. LePrinsengrachtconcert, consacré à la musique classique se tient également pendant le mois d'août surPrinsengracht, de même que leUitmarkt, qui ouvre chaque année la nouvelle saison culturelle avec des concerts, des récitals, des pièces de théâtre[234]. Dans un autre registre, laCannabis cup récompense au mois de novembre les meilleures variétés de cannabis.Sail Amsterdam est un événement qui se déroule tous les cinq ans et rassemble les plus beaux voiliers du monde ; la dernière édition a lieu en 2015.

Amsterdam est également une ville très dynamique sur la scène de lamusique électronique. Chaque année, l'Amsterdam Dance Event (ADE), organisé au mois d'octobre attire plus de 200 000 visiteurs, dont 40 000 touristes. Il s'agit de l'un des plus grands festivals en clubs au monde, et tous les genres de musique électronique y sont représentés[235]. La ville accueille également la majorité des festivalstechnoAwakenings qui attirent chaque année des dizaines de milliers de visiteurs, à la fois dans des événements en plein air (àSpaarnwoude) ou en salle (auGashouder duWesterpark). Parmi les autres principaux festivals organisés dans la ville, se trouventDance Valley (le Premier ministreMark Rutte y va danser en 2011),Mystery Land,Lowlands (généralistes),Latin Village (house) et Dekmantel etWelcome To The Future (deep house ettechno). La ville est également l'une des premières villes néerlandaises à accueillir lamusique gabber, dérivée de la scène house, au début des années 1990[236] ; le premier festival du genre internationalement reconnu, leThunderdome, s'y déroule en 1992[237].

Éducation

[modifier |modifier le code]

Enseignement universitaire

[modifier |modifier le code]
La porte Anietenkapel de l'université d'Amsterdam
La porte Anietenkapel de l'université d'Amsterdam, fondée en 1632 en tant qu'Athenaeum Illustre.
Libraires de l'université d'Amsterdam, sur le campus des sciences sociales.

Amsterdam compte deux universités généralistes : l'université d'Amsterdam (Universiteit van Amsterdam, institution laïque fondée en 1632) et l'université libre d'Amsterdam (Vrije Universiteit, institution d'origine protestante fondée en 1880). L'université d'Amsterdam est celle qui bénéficie du plus grand rayonnement international, ce qui lui vaut d'être classée au71e rang du classement mondial des universités publié par le quotidien britanniqueThe Times en 2012 et au81e en 2013[238],[239]. La ville comprend également d'autres établissements d'enseignement supérieur consacrés à l'art, comme leconservatoire d'Amsterdam et laGerrit Rietveld Academie. L'université des sciences appliquées d'Amsterdam (Hogeschool van Amsterdam) est une institution universitaire dite technique, tandis que l'Institut international d'histoire sociale est l'un des plus grands centres de documentation et de recherche en histoire sociale, en particulier sur l'histoire du mouvement ouvrier. Fondé au début duXVIIe siècle, leHortus Botanicus est l'un des plus anciens jardins botaniques au monde avec de nombreux spécimens rares et anciens, dont le plant de café à l'origine de l'ensemble de la culture du café en Europe centrale et en Amérique du Sud[240]. Enfin, la ville héberge également plusieurs facultés de politique et d'économie qui sont principalement à direction des étudiants étrangers.

Enseignement secondaire

[modifier |modifier le code]

Amsterdam dispose de cinq écoles secondaires privées (appeléesgymnasium), leVossiusgymnasium, leBarlaeusgymnasium, leSt. Ignatius Gymnasium,Het4e Gymnasium et leCygnus Gymnasium, où un programme classique inclut des cours de latin et degrec ancien. Bien que considéré par beaucoup comme un concept anachronique et élitiste jusqu'à très récemment encore, les gymnases ont récemment connu un regain d'intérêt conduisant à la création d'un quatrième, puis d'un cinquième lycée. La plupart des écoles secondaires d'Amsterdam proposent différents niveaux de scolarité au sein de la même école.

Quelques écoles primaires d'Amsterdam basent leur enseignement sur des méthodes pédagogiques particulières telles que laméthode Montessori. Le lycée le plus important basé sur cette pédagogie est leMontessori Lyceum. Les autres lycées sont majoritairement basés sur des confessions religieuses, principalement catholiques ou protestantes, mais également des écoles islamiques et hébraïques, notamment dans le sud et l'ouest d'Amsterdam.

Transports

[modifier |modifier le code]
Réseau de transports en commun (tramway et métro) amstellodamois.

La circulation en voiture dans le centre-ville est très fortement découragée via des initiatives de la municipalité, telles que des frais de stationnement élevés ou de nombreuses rues fermées à la circulation ou àsens unique[241],[242]. Afin d'encourager les automobilistes à laisser leur véhicule à l'entrée de la ville, la municipalité met en place un système destationnement incitatif composé de sept parcs relais regroupés sous l'appellationParkeren + Reizen (P+R). Ces derniers permettent aux automobilistes de bénéficier de frais de stationnement très accommodants à condition d'emprunter les transports en commun (tram, métro) pour se rendre au centre-ville. La municipalité favorise également les initiatives d'autopartage et decovoiturage. Les moyens de transport en commun et de transport alternatif sont ainsi largement favorisés à Amsterdam.

Réseau routier et autoroutier

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des autoroutes des Pays-Bas.

La ville d'Amsterdam possède deuxboulevards périphériques qui permettent de contourner la ville ou de traverser rapidement l'agglomération. Le périphérique extérieur de la ville est l'autoroute A10. D'une longueur de trente-deux kilomètres, il permet de relier les dix-huit voies urbaines principales — numérotées de S101 à S118 — aux grandsaxes autoroutiers du pays, et en particulier à l'A1 (qui dessert l'est desPays-Bas), l'A2 (qui rejointUtrecht,Bois-le-Duc,Eindhoven etMaastricht) et l'A4 qui dessert l'axe tracé entre Amsterdam,La Haye,Rotterdam et laBelgique. Le second périphérique de la ville est connu sous le nom de « Périphérique intérieur » (Amsterdamse binnenring) ou S100, et est constitué d'un ensemble de trois quais qui délimitent l'arrondissement deCentrum le long duSingelgracht, leNassaukade, leStadhouderskade et leMauritskade.

Initialement, lorsque les autoroutes sont imaginées en 1932, l'objectif est de faire d'Amsterdam le nœud central du réseau routier néerlandais, duquel partiraient les autoroutes A1 à A8[243]. Cependant, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et le changement de priorités ont fait que seules les autoroutesA1,A2 etA4 débutent dans la ville. La construction de l'autoroute A3 vers Rotterdam est annulée en 1970 afin de conserver leGroene Hart au cœur duRandstad. L'autorouteA8, en direction du nord versZaandam, et le périphérique d'Amsterdam (A10), sont inaugurés respectivement en 1968 et 1974[244]. Outre l'A1, l'A2, l'A4 et l'A8, deux autoroutes permettent de désengorger le trafic en direction de laFrise, au nord-est du pays, via la province duFlevoland (par l'A6) ou laHollande-Septentrionale (par l'A7).

Transports en commun

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Métro d'Amsterdam etTramway d'Amsterdam.
Vue des tramways d'Amsterdam
Lestramways constituent un moyen de transport privilégié dans le centre d'Amsterdam.
Entrée de la stationVijzelgracht dumétro d'Amsterdam, sur laVijzelstraat.

Le réseau de transports publics de la ville, géré par laGVB (Gemeentelijk Vervoerbedrijf), est très développé, combinant plusieurs modes de transport, à la fois ferroviaires (tramway etmétro), routier (bus) ainsi que maritime et fluvial (ferries). Dans le centre, les tramways et les bus concentrent l'essentiel du trafic de passagers, tandis que les métros desservent les zones périphériques et les communes au sud (Amstelveen etDiemen). Les liaisons en ferry, gratuites, permettent de traverser l'IJ et de relierNoord et les communes alentour au reste de la ville. Des bus régionaux et certains bus de banlieue sont, quant à eux, exploités parConnexxion etArriva ; ils desservent entre autres l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol. En 2013, la GVB organise le transport d'environ 211 millions de passagers[245]. Chaque jour, 740 000 empruntent ses cinquante-six lignes de bus, quatorze lignes de tram, cinq lignes de métro et cinq liaisons maritimes gratuites[246].

La construction du réseau de métro, dont la première ligne est mise en service en 1977, est émaillée de plusieurs incidents et contestations de la part des habitants. Dans les années 1970, de nombreux bâtiments construits sur et autour duNieuwmarkt sont détruits pour laisser place au projet de construction du métro (ainsi que d'une voie express), qui doit traverser le quartier. Le projet provoque des désordres majeurs (connus sous le nom deNieuwmarktrellen) en 1975, ce qui conduit à l'abandon du projet de voie rapide. Lemétro est cependant construit etNieuwmarkt en constitue aujourd'hui l'une des stations. Plus récemment, le projet de construction de laNoord/Zuidlijn (« Ligne Nord/Sud »), destinée à améliorer significativement les conditions de circulation dans le centre-ville et vers le nord, est marqué par des incidents majeurs (effondrement de bâtiments sur laVijzelstraat, stations plus chères que prévu, inondations) qui repoussent de six ans sa date d'inauguration, de 2011 à 2017. De même, le coût total du projet pour la ville fait plus que tripler, passant de trois-cents millions d'euros dans le plan initial à plus de neuf-cents[247],[248]. Le coût total de la ligne, inaugurée en 2018, initialement estimé à 1,46 milliard d'euros, dépasse finalement les 3,1 milliards.

La carte à puceOV-chipkaart, lancée en 2005 et valable à la fois sur le réseau ferroviaire desNederlandse Spoorwegen et sur les réseaux de transport en commun de plusieurs villes des Pays-Bas, est utilisable dans l'ensemble des transports en commun de la ville. Le bureau de la GVB, situé en face de la gare centrale, distribue gratuitement une carte du réseau de transport public.

Cycles et deux-roues

[modifier |modifier le code]
Vélos stationnés sur laplace de la Bourse, près duDamrak.
Cyclistes dans le centre-ville d'Amsterdam.

38% des déplacements se font en cycle.Plus d'un million de cyclistes circulent quotidiennement sur le réseau cyclable de la ville[249].

Levélo est le moyen de locomotion le plus populaire et le plus utilisé à Amsterdam. La ville offre ainsi de nombreuses infrastructures visant à faciliter les déplacements à bicyclette, telles que des couloirs spéciaux sur la majorité des rues, mais aussi une signalisation spécifique, permettant aux vélos (et plus généralement auxdeux-roues) d'emprunter des voies à sens unique dans de nombreux endroits de la ville. La ville dispose en outre d'importantes infrastructures de garage, incluant d'immenses parkings surveillés dans certaines gares (fietsenstallingen), mais aussi des bateaux spécialement mis en place pour accueillir des vélos. D'aprèsI Amsterdam, au total, Amsterdam possède plus de quatre-cents kilomètres de pistes cyclables[250]. L'absence de relief favorise également l'usage de la bicyclette. Toutes les couches sociales utilisent ce moyen de transport, qui représente près de 38 % des voyages journaliers.

Selon une estimation de la municipalité datant de 2012, la ville compte 881 000 vélos[251],[252]. Selon cette même étude, environ 70 % des résidents trouvent que le vélo est un moyen de locomotion agréable pour s'y déplacer. Parmi les 30 % restants, seuls 11 % n'y prennent aucun plaisir, tandis que 19 % sont neutres[251]. Parmi les principales raisons invoquées par les personnes enthousiastes à l'idée d'utiliser leur vélo, on retrouve en tête la facilité d'utilisation et la rapidité (50 %), suivies du fait qu'il permet de profiter de l'environnement urbain (19 %) et qu'il constitue un moyen de transport sain et bon pour la santé (17 %). La qualité des infrastructures et la gratuité n'arrivent qu'au quatrième et au cinquième rang (9 % et 6 % respectivement)[251]. Parmi les principaux points négatifs, l'étude cite le comportement asocial de certains usagers, la sécurité, ainsi que la gêne occasionnée par lesscooters, également autorisés à circuler sur les voies réservées au vélo. En outre, les résidents de la ville mentionnent également la difficulté qu'ils rencontrent parfois pour garer leur vélo, en particulier aux abords de lagare centrale d'Amsterdam[251]. Au cours de l'année 2012, 65 000 deux-roues sont enlevés par la municipalité et conduits vers le dépôt du Westelijk Havengebied. À titre de comparaison, ce chiffre est de 54 000 en 2011 et 34 000 en 2010[253]. Cette augmentation reflète le manque d'espaces de parking dans la ville, ce qui incite de plus en plus les gens à garer leur vélo dans des endroits non autorisés.

La surabondance de vélos dans la ville a également des répercussions négatives. Le vol et le trafic de vélos restent ainsi des problèmes endémiques, même si la tendance est à la baisse. En 2008, environ 50 000 vols de vélos sont enregistrés contre 80 000 en 2001[254]. Selon les chiffres 2012, un peu plus de 10 000 plaintes pour vols de vélos, scooters ou mobylettes ont été déposées[95].

Transport aquatique

[modifier |modifier le code]
Bateau de livraison deDHL à Amsterdam.

Amsterdam et ses environs sont sillonnés par plus de cent-cinquante canaux, créant ainsi près de quatre-vingt-dix mini-îles reliées par un réseau d'un millier de ponts. Pendant de nombreux siècles, ces canaux et voies d'eau sont utilisés comme principales voies de transport à Amsterdam, notamment pour le transport d'eau, de charbon, de nourriture ou d'épices. Aujourd'hui, ces canaux ne sont adaptés qu'aux petitespéniches, aux bateaux deplaisance et auxbateaux-mouches. Ils restent toutefois toujours utilisés par la société de messagerieDHL, dont le bateau livre des colis à travers la ville.

Trois ferries transportent gratuitement les piétons et les cyclistes sur l'IJ, entre la gare centrale d'Amsterdam et Amsterdam-Noord. Deux autres ferries payants permettent de parcourir l'IJ d'est en ouest, le long du port. Il est également possible d'utiliser des bateaux-taxis et des navettes fluviales, de louer des bateaux électriques ou encore d'effectuer une croisière fluviale sur les canaux de la ville. En sus de cela, leFloating Dutchman, un bus également capable de naviguer sur l'eau, fait un circuit touristique dans le centre-ville.

Réseau ferré

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Gare centrale d'Amsterdam.
Gare d'Amsterdam-Central.
Lagare centrale d'Amsterdam.

La principale gare de la ville, pour ce qui est de la fréquentation et de la quantité de trains, est lagare centrale d'Amsterdam, œuvre deCuypers (1889)[255], qui dessert à la fois le reste du pays (Intercity etSprinter) et les liaisons internationales (Thalys,Eurostar,DB,SNCB,Nightjet). La gare centrale est la deuxième la plus fréquentée du pays aprèscelle d'Utrecht, avec 165 000 passagers qui y transitent chaque jour[256]. Lagare de l'aéroport Schiphol constitue également un nœud ferroviaire important où se côtoient lignes locales et internationales (liaison d'Amsterdam-Central à Amsterdam-Zuid,Thalys,Eurostar,SNCB). La ligne d'Amsterdam-Central à Schiphol est ainsi la ligne de train la plus fréquentée du pays avec 5,6 millions de voyageurs par an[256]. En outre, Amsterdam-Central est située sur les deux autres lignes les plus fréquentées du pays (Utrecht-Central à Amsterdam-Central et Haarlem à Amsterdam-Central)[256].

Les gares d'Amsterdam-Sloterdijk (nord-ouest, 40 000 passagers par jour)[256],Amsterdam-Sud, etAmsterdam-Amstel (est) desservent quant à elles principalement des liaisons intérieures, notamment versLa Haye,Leyde etUtrecht. Les gares deLelylaan,Muiderpoort,Bijlmer ArenA etRAI complètent la desserte périphérique de la ville.

Transport aérien

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Aéroport d'Amsterdam-Schiphol.
Aéroport de Schiphol
L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, classé troisième aéroport européen pour le transport de passagers en 2017.

L'aéroport de Schiphol, situé au sud-ouest de la ville dans la commune deHaarlemmermeer, est relié par voie ferroviaire au reste de la ville, joignable en quinze minutes à partir de la gare centrale. En 2019, plus de 71 millions de passagers y transitent (en augmentation de 0,9 % par rapport à 2018), ce qui le classe quatorzième aéroport du monde et à la troisième place en Europe, aprèsLondres-Heathrow (80,8 millions de passagers) etParis-Charles-de-Gaulle (76,1 millions de passagers). La flotte de laKLM, lacompagnie aérienne porte-drapeau, dont les avions volent vers cent-trente-trois destinations dans soixante-neuf pays différents (2012)[257], est basée à l'aéroport de Schiphol.

Pour ce qui est duvolume de marchandises, Schiphol figure en 2012 au18e rang mondial avec un volume de marchandises de 1 511 824 tonnes et au4e rang européen, derrièreParis-Charles-de-Gaulle (2 150 950 tonnes),Francfort-sur-le-Main (2 066 432 tonnes) etLondres-Heathrow (1 556 203)[258].

Culture populaire

[modifier |modifier le code]

Littérature

[modifier |modifier le code]

L'action de nombreuses œuvres littéraires renommées se déroule totalement ou partiellement à Amsterdam. L'une des plus universellement reconnues estLe Journal d'Anne Frank, livre composé dujournal intime tenu parAnne Frank, une jeunejuive allemande exilée aux Pays-Bas, lorsqu'elle se cache au-dessus d'un magasin situé près deWesterkerk, pendant vingt-cinq mois, avec sa famille et quatre amis, au cours de l'occupation des Pays-Bas par l'Allemagne nazie. Dans le romanLa Chute d'Albert Camus (1956), l'histoire du principal protagoniste, Jean-Baptiste Clamence, se déroule à Amsterdam, où l'on apprend qu'il s'est exilé.

L'écrivain néerlandaisCees Nooteboom choisit également Amsterdam comme décor de son romanRituels, paru en 1983 et qui raconte l'histoire de deux amis dont l'un a la fâcheuse tendance à violer la loi, tandis que l'autre s'y plie avec discipline[259]. La ville est également le théâtre du romanDe hoogste tijd deHarry Mulisch, paru en 1985, et qui brosse un portrait détaillé de la ville moderne en racontant l'histoire de l'acteur néerlandais classique Pierre de Vries[259]. DansSur l'eau, paru en 1998,H. M. van den Brink raconte l'histoire de deux rameurs d'un club nautique de l'Amstel, Anton et David qui est juif ; ces derniers voient alors leur destin basculer au moment de l'invasion allemande[259].

DansLe Ministère de la Douleur, sorti en 2005,Dubravka Ugrešić dépeint les conditions de vie difficiles des immigrés d'Europe de l'Est dans l'un des quartiers pauvres d'Amsterdam, la ville ayant toujours constitué un centre d'accueil pour les réfugiés[259].

Cinéma

[modifier |modifier le code]
Sean Connery à Amsterdam lors du tournage du filmLes diamants sont éternels (1971), dans lequel il apparaît en tant queJames Bond.

Amsterdam sert de décor à de nombreux films et séries télévisées, à la fois néerlandais et internationaux. Parmi les films néerlandais qui mettent en scène la ville est notamment connu à l'étrangerLe Choix du destin (Soldaat van Oranje en néerlandais), réalisé parPaul Verhoeven et sorti en 1977. Le film, dans lequel joue entre autresRutger Hauer, raconte l'histoire de six étudiants de l'université de Leyde, à l'approche de laSeconde Guerre mondiale. Insouciants au début du film, la guerre va changer leur vie ; alors que certains vont choisir la rébellion et résister à l'occupant, d'autres vont opter pour la collaboration.Ciske le Filou, sorti en 1984 raconte l'histoire de Ciske, un enfant de onze ans vivant dans un quartier pauvre d'Amsterdam dans les années 1930. Le film est inspiré d'un roman pour enfants ; l'acteurDanny de Munk y interprète une chanson, « Je me sens tellement seul »[Note 5], devenue un morceau classique pour la ville d'Amsterdam[260]. Toujours dans les années 1980, le filmL'Assaut, adaptation cinématographique du romanDe Aanslag deHarry Mulisch, raconte l'histoire d'Anton Steenwijk qui essaie de comprendre les circonstances de la mort de sa famille dans une attaque allemande au cours de laSeconde Guerre mondiale. Bien que l'action se déroule principalement àHaarlem, le film, oscarisé en 1987, constitue une référence du cinéma néerlandais. DansAmsterdamned, réalisé parDick Maas et sorti en 1988, un dangereux plongeur sévit dans la ville, tuant sauvagement ses victimes à coups de couteau cranté. Le tueur utilise ainsi les canaux de la ville pour commettre ses crimes.

Amsterdam est également apparue dans plusieurs grosses productions hollywoodiennes et internationales. DansLes diamants sont éternels, sorti en 1971,James Bond, interprété parSean Connery, se rend dans la capitale néerlandaise pour y rencontrer Tiffany Case ; le film met principalement en scène les canaux de la ville, en particulier leMagere Brug. Deux ans plus tard, dansTurkish Délices, la ville est le théâtre principal de la relation passionnée et tumultueuse d'Éric, sculpteur bohème, avec Olga, issue d'une famille conservatrice. Le film met ainsi en scène de nombreuses parties de la ville, comme laplace du Dam et leDamrak, leRokin, l'Oudezijds Voorburgwal et leVondelpark[261]. Dans le filmPulp Fiction deQuentin Tarantino, Vincent Vega (interprété parJohn Travolta) revient àLos Angeles après avoir passé trois ans à Amsterdam. La scène d'ouverture du filmOcean's Twelve, réalisé parSteven Soderbergh, montre l'équipe de Daniel Ocean en train d'organiser uncasse à Amsterdam. Pour ce faire, les bandits vont jusqu'à faire descendre une maison de plusieurs centimètres en affaissant les pilotis sur lesquels elle est construite. La comédie américaine de 2005Gigolo malgré lui se déroule à Amsterdam et montre les méfaits de la consommation de cannabis et laprostitution, mais aborde également la thématique duracisme.

Plus récemment, quelques scènes deNos étoiles contraires (2014), film racontant l'histoire de deux adolescents atteints par le cancer, se déroulent à Amsterdam. DansHitman and Bodyguard (2017), une course-poursuite prend place à Amsterdam, notamment devant leRijksmuseum ; d'autres scènes du film sont tournées àLa Haye, mettant en vue laCour pénale internationale (CPI).

Musiques et chansons

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste de chansons francophones dont le titre comporte le nom d'une ville#Amsterdam.

Amsterdam, interprétée parJacques Brel, est l'une des chansons francophones consacrées à la ville les plus illustres. Le titre a souvent été repris, comme par le groupeOi! orléanaisKomintern Sect, et notamment en anglais parScott Walker,David Bowie etJohn Cale. Il a également été repris et modifié par le groupeParabellum, qui en a fait une chanson contre l'usage des drogues. D'autres artistes francophones ont également chanté la « Venise du Nord » (surnom également donné à la ville deBruges enBelgique), on peut ainsi citerGuy Béart (À Amsterdam),Maxime Le Forestier (Petit Nuage sur Amsterdam),Les Innocents (Entre Amos et Amsterdam),Graziella de Michele (Vision d'Amsterdam),Billy Ze Kick (Bons Baisers d'Amsterdam) ou encoreOxmo Puccino (Sur la Route d'Amsterdam). Plus récemment, le groupe de rapOctobre Rouge a également rendu hommage à la ville et plus particulièrement à son fameux quartier rouge dans le titreWeek end a Meda.

Dans un registre international, plusieurs chansons baptiséesAmsterdam ont été interprétées par des artistes comme la chanteuse néerlandaiseMaggie MacNeal, ou les groupesColdplay,Van Halen,Peter Bjorn and John ou encoreMando Diao. Les chansons « Aan de Amsterdamse grachten » (« Aux canaux d'Amsterdam ») dePieter Goemans ou encore « Tulips from Amsterdam » du chanteur britanniqueMax Bygraves sont également devenues des classiques populaires.

Personnalités liées à la ville

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Prononcé ennéerlandais :[ˌɑmstərˈdɑm]Écouter.
  2. Les guerresde Hollande (1672-1678),de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697) et dede Succession d'Espagne (1701-1713).
  3. Ce chiffre se répartissant entre 22,1 % d'étrangers de seconde génération et 28,6 % de première génération.
  4. Nom original en néerlandais : « Kiezen voor de stad ».
  5. Citation originale en néerlandais : « Ik voel me zo verdomd alleen ».

Références

[modifier |modifier le code]
  1. (en + de) « Netherlands: Administrative Division (Provinces and Municipalities) - Population Statistics,… », surcitypopulation(consulté le).
  2. a etb(nl)Bevolkingsontwikkeling Amsterdam,Bureau central de la statistique. Consulté le.
  3. abc etd« CBS Ansterdam Bevolkingsontwikkeling; regio per maand », surstatline.cbs.nl.
  4. a etb« Metropoolregio Amsterdam in cijfers 2013 », suros.amsterdam.nl,Bureau Onderzoek & Statistiek Amsterdam. Consulté le.
  5. abc etdWillem Frijhoff et Maarten Praak, Geschiedenis van Amsterdam: Deel 2. Zelfbewuste Stadstaat 1650-1813, SUN, 2005.
  6. Classement 2011 de l'Institut des stratégies urbaines de la Mori Memorial Foundation à Tokyo :(en) « Global Power City Index 2011 »[PDF],(consulté le).
  7. (en)The 50 best cities to live right now sur forbes.com, le 24 avril 2017.
  8. (en)Safe Cities Index 2019,The Economist.
  9. Murielle LucieClément,La fabuleuse histoire d'Amsterdam et des Pays-Bas, Editions du Rocher,(ISBN 978-2-268-00390-0).
  10. « Fab City Global Initiative », surfab.city(consulté le).
  11. abcde etfBoyer 1999,p. 11.
  12. (nl) Joost van den Vondel,De werken van Vondel,Amsterdam University Press, 1637-1640, 37 p.Texte original en néerlandais
  13. a etb(nl)De geschiedenis van Amsterdam, www.amsterdam.nl. Consulté le.
  14. Louis Deroy, Marianne Mulon,Dictionnaire des noms de lieux, collection Les Usuels, éditions des dictionnaires "Le Robert, 1992, in octo, 532 pages. Entrée "Amsterdam".
  15. (nl) Nicolaas Simon van Winter,Aanteekeningen tot opheldering van verscheide zaken in den Amstelstroom voorkomende., blz. 156
  16. (nl) M. Carasso-Kok,Geschiedenis van Amsterdam. Deel 1: Een stad uit het niets : tot 1578,p. 57. Éditions SUN.
  17. ab etc(nl)Geschiedenis van het wapen van Amsterdam, www.amsterdam.nl. Consulté le 16 septembre 2013.
  18. (nl) « Civic heraldry of the Netherlands », Nederlandse Gemeentewapens(consulté le).
  19. ab etc(nl)Tolprivilege,Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le.
  20. a etb(nl) Johannes BernardusBerns et Jo Daan,Hij zeit wat : de Amsterdamse volkstaal, 's-Gravenhage,BZZTôH,, 96 p.(ISBN 90-6291-756-9),p. 91.
  21. (en) « Toll privilege », Archives de la ville d'Amsterdam(consulté le).
  22. a etb(nl) Carasso-KokM.,Geschiedenis van Amsterdam. Deel 1 : Een stad uit het niets : tot 1578, SUN.
  23. (nl) G.C. van Nieuwenhuize,Gwijde van Avesnes, Bisschop van Utrecht 1301-1317, Scriptie RUU,.
  24. (nl) « Processie », surArchives de la ville d'Amsterdam(consulté le).
  25. (en) « Huiszittenhuizen », surstadsarchief.amsterdam.nl(consulté le).
  26. a etb(nl) « Historisch hout in Amsterdamse monumenten », surGemeente Amsterdam(consulté le).
  27. Alexandre Ferrier de Tourettes,Description historique et topographique d'Amsterdam et de ses environs, avec une notice particulière sur les villes de Harlem et Utrecht. 1837.Lire en ligne.
  28. a etb(nl) « Schutterij op de Dam », surArchives de la ville d'Amsterdam(consulté le).
  29. (nl) « 1568-1648: In opstand tegen Spanje », surMinistère Néerlandais de la Défense(consulté le).
  30. a etb(nl) « Uittocht van de katholieken », surArchives de la ville d'Amsterdam(consulté le).
  31. Thomas Beaufils,Histoire des Pays-Bas des origines à nos jours, Tallandier, 2018,p. 140.
  32. a etbBoyer 1999,p. 12.
  33. (nl) « Satisfactie », surArchives de la ville d'Amsterdam(consulté le).
  34. abc etd(en)Seventeenth-century canal ring area of Amsterdam inside the Singelgracht, UNESCO. Consulté le 15 septembre 2013.
  35. Jacques Attali,Une brève histoire de l'avenir,Fayard,.
  36. Boyer 1999,p. 14.
  37. a etbBoyer 1999,p. 21.
  38. Un bon exemple est donné parGalilée qui, à la suite de son procès et de sa condamnation à Rome en 1633, choisit l'imprimeur néerlandaisElzevier pour publier l'une de ses œuvres les plus connues,Discours sur deux sciences nouvelles.(en) Wade Rowland,Galileo's Mistake, A new look at the epic confrontation between Galileo and the Church, New York, Arcade Publishing,, 298 p.(ISBN 978-1-55970-684-1 et1-55970-684-8,lire en ligne),p. 260.
  39. (en) E. Haverkamp-Bergmann,Rembrandt; The Night Watch, New Jersey,Princeton University Press,,p. 57.
  40. (en) Reinhild Tschöpe, « The oldest share », suroldest-share.com(consulté le).
  41. Boyer 1999,p. 17.
  42. a etbBoyer 1999,p. 18.
  43. (en) Robert W. Brown, « Amsterdam in the 17th century », Pembroke,Université de Caroline du Nord(consulté le).
  44. (nl) « Paleis op de Dam, het achtste wereldwonder », surMusée national d'histoire(consulté le).
  45. (en) J.P. Sommerville, « Geography, climate, population, economy, society », surhistory.wisc.edu(consulté le).
  46. a etb(nl) E.R.M.Taverne,In ‘t land van belofte, in de nieuwe stadt : ideaal en werkelijkheid van de stadsuitleg in de Republiek, 1580–1680, Maarssen, Schwartz,, 582 p.(ISBN 90-6179-024-7).
  47. abc etd(nl)De Derde Uitleg, amsterdam.nl. Consulté le 10 septembre 2013.
  48. ab etc(nl) A.M. Rosenhart,De vierde uitleg van Amsterdam van 1662 : Stedenbouwkundige ontwikkeling en verkaveling, Universiteit Utrecht,.
  49. Ouvrage de référence sur l'expansion de la ville (en néerlandais) :Migrantenstad, door Erika Kuijpers à partir de lap. 139,Geschiedenis van Amsterdam, par Willem Frijhoff, Marijke Carasso-Kok, Maarten Roy Prak, Nienke Huizinga e.a., uitg. Boom-Sun, 2004-2009
  50. Marcel Dorigny et Bernard Gainot,Atlas des esclavages : De l'Antiquité à nos jours, Paris, autrement, (1re éd. 2007), 96 p.(ISBN 9782746734975,présentation en ligne).
  51. Pfeil 2001,p. 54.
  52. Geyl 1971,p. 13.
  53. a etbSchama 1977,p. 29.
  54. Geyl 1971,p. 109.
  55. FernandBraudel,Civilisation matérielle, économie et capitalisme,XVe – XVIIIe siècle Tome 3 : Le Temps du Monde,Armand Colin,,p. 323.
  56. a etbBoyer 1999,p. 25.
  57. (nl) "Hoofdstad is 200 jaar, even niet aan gedacht",Het Parool, 19 april 2008
  58. (nl) "Hoe lang zijn we nu hoofdstad?",Het Parool, 25 avril 2008
  59. (nl) N. Wisman:Het vergeten jubileum.Ons Amsterdam, juin 2006,p. 232-236.
  60. Boyer 1999,p. 27.
  61. a etb(nl) « Jaarboekje over 1831 », Volkstellingen 1795-1971(consulté le),p. 123.
  62. a etb(en)Encyclopædia Britannica Eleventh Edition, Vol 1, pp. 896-898.
  63. (nl) « 100 jaar stadsreiniging », surbronnenuitamsterdam.nl(consulté le).
  64. (nl) VoogdFanta,Fabrieksbrood, De Ingenieur,.
  65. ab etc(nl) R.Aerts et P.De Rooy,Geschiedenis van Amsterdam. Deel 3 : Hoofdstad in aanbouw, 1813-1900, SUN,.
  66. Boyer 1999,p. 29.
  67. (nl)Palingoproer, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 16 septembre 2013.
  68. (nl)Vakbond, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 16 septembre 2013.
  69. Boyer 1999,p. 28.
  70. Boyer 1999,p. 32.
  71. (nl)Plan Zuid,Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 10 septembre 2013.
  72. (nl)Aardappeloproer, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 16 septembre 2013.
  73. (nl) « Aardappeloproer »[PDF], Legermuseum(consulté le)[PDF].
  74. Boyer 1999,p. 76.
  75. a etb(nl)AUP, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 16 septembre 2013.
  76. L'évocation populaire deJava etBornéo, deSumatra et duSuriname y sera encore commune pendant quelques décennies.
  77. (nl)De bezetting,http://www.joodsamsterdam.nl/. Consulté le 16 septembre 2013.
  78. (en) « Deportation to camps », Hollandsche Schouwburg(consulté le).
  79. (nl) Maili Blauw,De stad is nooit af. Ontstaan en ontwikkeling van het stadsdeel Slotervaart, van Algemeen Uitbreidingsplan tot stedelijke vernieuwing, Uitgeverij Verloren BV,, 37 p.(ISBN 90-6550-898-8,lire en ligne).
  80. a etb(nl) « Over Stadsherstel », surstadsherstel.nl(consulté le).
  81. a etb(nl)Grondlegger van hippe reputatie Amsterdam,de Volkskrant. Consulté le 13 septembre 2013.
  82. https://www.cairn.info/revue-historique-2005-2-page-343.htm
  83. (nl)Inhuldigingsrellen, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 13 septembre 2013.
  84. (nl) « Typisch Metrostad », Municipality Amsterdam(consulté le).
  85. (nl)Nieuwmarkt Rellen,Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 13 septembre 2013.
  86. (nl) « Unesco World Heritage Site », surwhc.unesco.org(consulté le).
  87. À la suite de l'assassinat deTheo van Gogh, Ahmed Aboutaleb prononce le mot suivant lors d'un discours prononcé dans une mosquée d'Amsterdam :« Amsterdam est une ville de liberté et de diversité. Ceux qui ne peuvent pas partager ces principes feraient mieux d'en tirer leurs propres conslusions et de partir ».(en) Ian Buruma,Murder in Amsterdam : Liberal Europe, Islam and the Limits of Tolerance,Penguin Books,, 37 p.(ISBN 978-0-14-311236-5 et0-14-311236-8).
  88. (en) « To Soothe Dutch-Muslim Nerves, Try a Jewish Mayor », surThe New York Times(consulté le).
  89. « Audacieuse Amsterdam », surlefigaro.fr,.
  90. (en) « Why Is This Museum Shaped Like a Tub? », surThe New York Times(consulté le).
  91. (en) « Van Gogh Museum will remain open to the public during entire building period », survangoghmuseum.nl,.
  92. (nl)« 'Dit is een historische uitslag voor Amsterdam' »,Het Parool, 21 mars 2018.
  93. « Entre exode urbain et surtourisme : à Amsterdam, la mairie voit rouge »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne).
  94. (nl) « Actueel Hoogtestand Nederland », surahn.nl(consulté le).
  95. abcd ete(nl) « Kerncijfers Amsterdam 2013 », Ville d'Amsterdam,(consulté le).
  96. a etb(nl) « Openbare ruimte en groen »[PDF], Onderzoek en Statistiek Amsterdam,(consulté le).
  97. (en) Maximiliano Herrera, « Extreme temperatures around the world », surmherrera.org(consulté le).
  98. a etb(nl)Kerncijfers stand bevolking,Gemeente Amsterdam - Bureau Onderzoek en Statistiek. Consulté le 7 juillet 2014.
  99. a etb« CBS Ansterdam Bevolkingsontwikkeling; regio per maand », surstatline.cbs.nl(consulté le).
  100. (nl) H. Obdeijn, M. SchroverKomen en gaan - Immigratie en emigratie in Nederland vanaf 1550.Immigratie ten tijde van de Republiek: 1550-1800,p. 31-66.
  101. (nl) « Joodse Genealogie, een eerste handreiking », surle site de la Nederlandse Genealogische Vereniging(consulté le).
  102. (nl) H. Obdeijn, M. SchroverKomen en gaan - Immigratie en emigratie in Nederland vanaf 1550.Immigratie uit de kolonies - Terugkeer naar het vaderland: de Indische Nederlanders,p. 229-240.
  103. (nl) H. Obdeijn, M. SchroverKomen en gaan - Immigratie en emigratie in Nederland vanaf 1550.Immigratie uit de kolonies - Suriname: de grote uittocht,p. 248-257.
  104. (en) « History of Amsterdam, The Early History », Bureau Monumenten & Archeologie (Bureau des monuments et de l'Archéologie)(consulté le).
  105. ab etcPaulBairoch, JeanBatou et PierreChèvre,La Population des villes Européennes. Banque de données et analyse sommaire des résultats, Genève,Droz,(OCLC 19650044),p. 53.
  106. (en) « History of Amsterdam, The Golden Age », Bureau Monumenten & Archeologie (Office of Monuments and Archeology)(consulté le).
  107. (nl) « Volkstellingen 1796 », Volkstellingen 1795-1971(consulté le),p. 50.
  108. (nl) « 6de Algemene volkstelling », Volkstellingen 1795-1971(consulté le),p. 54.
  109. (nl) « 6de Algemene volkstelling », Volkstellingen 1795-1971(consulté le).
  110. (nl) « Volkstelling 31 December 1930 », Volkstellingen 1795-1971(consulté le).
  111. (nl) « 13de Algemene volkstelling », Volkstellingen 1795-1971(consulté le),p. 36.
  112. (nl) « 14de Algemene volkstelling », Volkstellingen 1795-1971(consulté le),p. 22.
  113. abcd ete(nl) « Loop van de bevolking, 1985-2012 », Bureau Onderzoek & Statistiek Amsterdam(consulté le).
  114. a etb(nl) « Base de données Stalines », Bureau central de la statistique(consulté le).
  115. (nl) « Bevolking naar herkomstgroepering, 1 januari 2013 », Bureau Onderzoek en Statistiek, Municipalité d'Amsterdam(consulté le).
  116. (nl) Magazine Quest, édition de mars 2009.
  117. « CBS Statline », surcbs.nl(consulté le).
  118. (nl) « Programmaraadnieuws », Kabelraden.nl(consulté le).
  119. (nl) « Nederland - PvdA-lijsttrekker: Van der Laan ongekend hypocriet », Elsevier.nl,(consulté le).
  120. (nl)Bevolking naar herkomstgroepering, Bureau Onderzoek en Statistiek. Consulté le 31 juillet 2013.
  121. (en) « Stadsdelen voor 1 mei 2010 », Web.archive.org(consulté le).
  122. (nl)Statistiek bij O+S - Feiten en cijfers > Stadsdelen > Alle stadsdelen > Bevolking > Bevolking naar geslacht en leeftijdsgroepen, 1 januari 2014. Consulté le 7 juillet 2014.
  123. (en) « Randstadmonitor 2013 », Randstadregion,(consulté le).
  124. (nl)Anna Luten is de nieuwe fietsburgemeester van Amsterdam,NOS.nl.
  125. (en)OECD Better Life Index, OCDE. Consulté le 17 septembre 2013.
  126. (en) « 5 things you might not know », suriamsterdam.com(consulté le),I Amsterdam. Consulté le 17 septembre 2013.
  127. (nl)Veel overvallen op ouderen Rotterdam, AD. Consulté le 17 septembre 2013.
  128. (nl)AD: Amsterdam opnieuw onveiligste stad,Beveiliging Managementblad. Consulté le 17 septembre 2013.
  129. (nl)PvdA, VVD, GroenLinks: ‘Kiezen voor de stad’,GroenLinks, 27 avril 2010. Consulté le 17 septembre 2013.
  130. (nl)Veiligheidsplan,Amsterdam.nl. Consulté le 17 septembre 2013.
  131. a etb(nl)Over Project 1012, Amsterdam.nl. Consulté le 5 septembre 2013.
  132. « La communauté marocaine d’Amsterdam se sent en insécurité », suryabiladi.com(consulté le).
  133. (en) « Where are world's deadliest major cities? »,The Guardian,‎(lire en ligne, consulté le).
  134. (nl) « Previous versions of the constitution », Nl.wikisource.org(consulté le).
  135. (nl) « Internationaal beleid gemeente Amsterdam », surVille d'Amsterdam,(consulté le).
  136. abcd ete(nl) « Evaluatie Internationale Samenwerking Amsterdam 2002-2009 », surVille d'Amsterdam,(consulté le).
  137. (nl) « Stedenband met Accra is een fiasco », surHet Parool,(consulté le).
  138. (en) İbrahim Karaosmanoğlu et Andrée van Es, « Corporation agreement », suramsterdam.nl, Amsterdam,(consulté le).
  139. (nl) « Stichting Stedenband Amsterdam-Managua (SAM) », surssam.nl(consulté le).
  140. (nl) « Overeenkomst tot samenwerking tussen het Eilandgebied Curaçao en de Gemeente Amsterdam », surVille d'Amsterdam,(consulté le).
  141. (nl) « Amsterdam gaat intensief samenwerken met São Paulo », surHet Parool,(consulté le).
  142. a etb(nl) « Internationaal - Stedenbanden dupe van crisis, behalve als ze handel opleveren », surrecht.nl(consulté le).
  143. (nl) « Verslag werkbezoek Burgemeester Van der Laan aan Beijing, september 2013 », surVille d'Amsterdam,(consulté le).
  144. (nl) « Verslag werkbezoek Burgemeester Van der Laan aan Seoul, september 2013 », surVille d'Amsterdam,(consulté le).
  145. (nl) « Verslag werkbezoek wethouder Gehrels aan San Francisco, januari 2013 », surVille d'Amsterdam,(consulté le).
  146. (nl) « Samenwerking tussen Amsterdam en Parijs », surVille d'Amsterdam,(consulté le).
  147. https://www.zapopan.gob.mx/soy-turista/relaciones-internacionales/
  148. a etb(en) Jennifer Fishbein, « Europe's Best Cities for Business », surbusinessweek.com(consulté le).
  149. (en) « About Zuidas - Facts and figures », suramsterdam.nl(consulté le).
  150. (en) « Rembrandt Tower », suremporis.com(consulté le).
  151. (en)Our activities, Amsterdam RAI. Consulté le 2 août 2013.
  152. (en)The World According to GaWC 2010, www.lboro.ac.uk. Consulté le 29 août 2013
  153. (en)Global Power City Index 2011p. 8-10,The Mori Foundation. Consulté le 29 août 2013.
  154. (en)Hot spots Benchmarking global city competitivenessp. 6,Economist Intelligence Unit. Consulté le 29 août 2013.
  155. (en)2012 Global Cities Index and Emerging Cities Outlook,p. 3., A.T. Kearney, 2012. Consulté le 29 août 2013.
  156. (en)Best cities ranking and report,p. 3,Economist Intelligence Unit. Consulté le 29 août 2013.
  157. (nl) « Amsterdam stijgt op lijst van leefbare steden », survolkskrant.nl,,De Volkskrant. Consulté le 8 juillet 2014.
  158. Bankjescollectief à Amsterdam, Télérama.
  159. (en)AAPA World Port Rankings 2010. Consulté le 31 juillet 2013.
  160. Boyer 1999,p. 137.
  161. abc etd(nl) T. Fedorova, « Toerisme in Amsterdam en regio 2011-2012 »[PDF], suros.amsterdam.nl,(consulté le).
  162. (nl) T. Fedorova, « Toerisme in Amsterdam en regio 2011-2012, p. 9 », suros.amsterdam.nl,(consulté le)[PDF].
  163. "La relance touristiques des grandes métropoles européennes : Amsterdam" le 18 septembre 2021[1]
  164. GEO avecAFP, « "Restez loin" : Amsterdam agit contre les touristes qui veulent "se déchaîner" dans la ville », surGeo.fr,(consulté le).
  165. "Les 20 villes d'Europe les plus vertes en 2022" par Chloé Gurdjian, le 20 octobre 2021 dansGéo Magazine[2]
  166. "Tourisme durable : Quelles sont les 20 villes vertes européennes en 2022 ?", dansForbes le 5 novembre 2021[3]
  167. a etb(nl)Toerisme in Amsterdam en regio 2011-2012,p. 5.,Onderzoek en Statistiek Amsterdam. Consulté le 29 août 2013.
  168. Article dans Positiv[4]
  169. a etbArticle dans ETX[5]
  170. (nl)Toerisme in Amsterdam en regio 2011-2012,p. 7.,Onderzoek en Statistiek Amsterdam. Consulté le 29 août 2013.
  171. a etb(nl)Coffeeshops,I Amsterdam. Consulté le.
  172. a etb(nl)70 coffeeshops Amsterdam moeten dicht in 2015,RTL Nieuws. Consulté le 5 septembre 2013.
  173. a etb(nl)Buitenlander kan blijven blowen,NOS Nieuws. Consulté le.
  174. (nl)Project 1012 - Aanpak, Amsterdam.nl. Consulté le 5 septembre 2013.
  175. ab etcStraatgerichte aanpak, Amsterdam.nl. Consulté le 5 septembre 2013.
  176. (nl)"Van der Laan: wietpas werkt niet",NOS Nieuws (vendredu 19 novembre 2010). Consulté le 6 septembre 2013.
  177. (en)Site officiel du Albert Cuypmarkt. Consulté le.
  178. (nl)Leukste Winkelstraat van Nederland 2011, RTVNH. Consulté le 8 juillet 2014.
  179. (en)Time Out Amsterdam Edition 9,Random House,, 320 p.(ISBN 1-904978-36-3),p. 170.
  180. (nl)Site officiel du marché - Histoire. Consulté le.
  181. Heineken, Marchés, Forte croissance Le Figaro.fr
  182. Corinne Tissier, « Comment AB InBev est devenu le roi de la bière », surgroupe Express-Expansion,.
  183. (nl)Bierbrouwerij 't IJ sur Biernet.nl. Consulté le 4 juillet 2014.
  184. (nl)Gare centrale, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 15 septembre 2013.
  185. abcd eteBoyer 1999,p. 65.
  186. (nl) « Oude Kerk official website », suroudekerk.nl(consulté le).
  187. (nl) « Houten Huys », suramsterdam.nl(consulté le).
  188. (en)Weird & wonderful houses, I Amsterdam. Consulté le 30 août 2013.
  189. (nl) G. van TussenbroekHistorisch hout in Amsterdamse monumenten,Gemeente AmsterdamRapport de la ville en néerlandais. Consulté le 15 septembre 2013.
  190. (en) Phil Lee, Martin Dunford et Karoline Densley,The Rough Guide to Amsterdam, Rough Guides,.
  191. Frédérique Lemerle,L'architecture au temps du baroque, Paris, Flammarion,,p. 211.
  192. (en) Jakob Rosenberg,Seymour Slive et E.H. ter Kuile,Dutch Art and Architecture, 1600 to 1800, New Haven (Conn.)/London, Penguin USA,, 502 p.(ISBN 0-300-05312-6).
  193. a etbLéon Deshairs,L'Art des origines à nos jours,t. II, Paris, Larousse,,p. 139.
  194. (nl) Anna Bergmans,Neostijlen in de negentiende eeuw : zorg geboden? : Handelingen van het tweede Vlaams-Nederlands restauratiesymposium, Universitaire Pers Leuven,, 264 p.(ISBN 90-5867-262-X,lire en ligne).
  195. Pierre-Louis Moreau,Le musée d'art, Paris, Larousse,,p. 257.
  196. (nl) Wil Swart,Schoonheid in verscheidenheid, de Rivierenbuurt in Amsterdam, SDAprint+media,, 164 p.(ISBN 90-5366-087-9).
  197. (en) « What you should know about Amsterdam », surwhatyoushouldknowaboutamsterdam.wordpress.com(consulté le).
  198. (nl)De grachtengordel, www.bibliotheek.nl. Consulté le 29 juillet 2013.
  199. (en) Sako Musterd et Willem G. M.Salet,Amsterdam human capital,Amsterdam University Press,, 399 p.(ISBN 978-90-5356-595-7).
  200. a etb(nl)Grachtengordel, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 15 septembre 2013.
  201. (nl) G. Mak,Een kleine geschiedenis van Amsterdam, Amsterdam/Antwerp, Uitgeverij Atlas,(ISBN 90-450-1232-4).
  202. (nl)Bruggen, www.amsterdam.nl. Consulté le 15 septembre 2013.
  203. (nl)Grachtengordel Amsterdam Werelderfgoed. amsterdam.nl. Consulté le 29 juillet 2013.
  204. abcde etfBoyer 1999,p. 66-68.
  205. (nl) « Samuel Sarphati », Joods Historisch Museum Amsterdam(consulté le).
  206. (nl) « Uitbreidingsplan Sarphati », Zorggroep Amsterdam(consulté le).
  207. (nl) « Samuel Sarphati », JLG Real Estate(consulté le).
  208. a etbBoyer 1999,p. 72.
  209. a etb(nl)Plan Van Niftrik,Stadsarchief Amsterdam. Consulté le 5 septembre 2013.
  210. (en) « Berlage's Expansion Plan », Archives Nationales d'Amsterdam(consulté le).
  211. (nl) « Ontwerp Westelijke Tuinsteden », Archex.info(consulté le).
  212. (nl) « Westelijke Tuinsteden », Ymere(consulté le).
  213. (nl) « Amsterdamse bomen », Stadswandelkantoor(consulté le).
  214. « Le Vondelpark », Me in Amsterdam.
  215. (nl)Feiten en cijfers Amsterdamse Bos, Site officiel. Consulté le 5 septembre 2013.
  216. (nl)Schuilkerken, Archives de la ville d'Amsterdam. Consulté le 30 juillet 2013.
  217. (en) Martin Dunford,The Rough Guide to The Netherlands, Penguin,, 69 p.(ISBN 978-1-84836-882-8).
  218. (nl) B. Albach, P. Blom (1985)Uit in Amsterdam. Van schouwburgen en kermissen tussen 1780 en 1813,p. 125.
  219. Donald JayGrout et Hermine WeigelWilliams,A short history of opera,Columbia University Press,, 1030 p.(ISBN 978-0-231-11958-0,lire en ligne),p. 541.
  220. (nl)RijksmuseumDe toekomst van het Rijksmuseum - Facts and Figures, Site du Rijksmuseum. Consulté le 8 juillet 2014.
  221. (en) « Home Page », Rijksmuseum Amsterdam(consulté le).
  222. (en) « Rijksmuseum », Amsterdam, A view on cities(consulté le).
  223. (nl) « Van Gogh Museum Amsterdam », Amsterdam.info(consulté le).
  224. (nl) « Architectuur Van Gogh Museum Amsterdam », Architectuur.org(consulté le).
  225. (en) Tony Long, « 11 April 1888: Concertgebouw, Home of Nearly Perfect Acoustics, Opens », surwired.com,(consulté le).
  226. (en)Record year for AMS-IX,I Amsterdam. Consulté le 4 septembre 2013.
  227. (en)euNetworks' Amsterdam Data Centre is Now AMS-IX Certified, ams-ix.net, 18 avril 2013. Consulté le 4 septembre 2013.
  228. (nl) « De Meer », AFC Ajax(consulté le).
  229. (nl) « Een monument met historie », Olympisch Stadion Amsterdam(consulté le).
  230. (nl) « Over Sporthallen Zuid: Referenties », Sporthallenzuid Amsterdam(consulté le).
  231. « Amsterdam champion des Pays Bas ! », surtreizemondial.fr,(consulté le).
  232. (nl) « Amsterdam kans op 'evenementenstad' », AT5 Nieuws,(consulté le).
  233. (nl) « Gay Pride Amsterdam 2013 », Municipalité d'Amsterdam(consulté le).
  234. (en) « Uitmarkt », Iamsterdam(consulté le).
  235. (nl)About ADE - Amsterdam Dance Event 2013. Consulté le 28 août 2013.
  236. (en) « Gabba Hardcore Dance Music », surFantazia(consulté le).
  237. (en) « 01.04.2000: Thunderdome 2000 (cancelled) », surthunderdome.com(consulté le).
  238. (nl)Vijf Nederlandse universiteiten behoren tot wereldtop, Elsevier. Consulté le 8 août 2013.
  239. (en) « Top universities by reputation 2012 », surle site du Times Higher Education(consulté le).
  240. (en) « Higher Education in Amsterdam », Amsterdam.info(consulté le).
  241. Boyer 1999,p. 96-97.
  242. (nl) « Amsterdam op de Fiets », surfietsberaad.nl(consulté le).
  243. (nl) « De eerste autosnelwegen (1927-1940) », Autosnelweg(consulté le).
  244. (nl) « Massamotorisatie », Autosnelweg(consulté le).
  245. (nl)Materieel en cijfers, GVB.nl. Consulté le 8 juillet 2014.
  246. (nl)Bedrijfsprofiel, GVB.nl. Consulté le 28 août 2013.
  247. (nl) Article « Noord/Zuidlijn bodemloze put » (La Ligne Nord-Sud, un puits sans fond) -Het Parool, 17 avril 2008.
  248. (nl) Article « Geschiedenis van een debacle » (Histoire d'une débâcle) ;Het Parool, 17 avril 2008.
  249. Marie Létang, « Amsterdam à vélo : conseils, équipement et itinéraires, notre guide », surlefigaro.fr,Le Figaro,(consulté le).
  250. (en) « General information on cycling », suriamsterdam.com(consulté le).
  251. abc etd(nl)Amsterdam telt 881.000 fietsen, fietsberaad.nl. Consulté le 6 août 2013.
  252. (nl)Feiten en cijfers, Iamsterdam. Consulté le 6 août 2013
  253. (nl)Recordaantal fietsen weggeknipt,Het Parool, 2 juillet 2013. Consulté le 6 août 2013.
  254. (nl) « Amsterdam gaat diefstal van fietsen serieus aanpakken », surfietsberaad.nl, www.fietsberaad.nl. Consulté le 8 juillet 2014.
  255. Rose des vents et cadrans horaires de la gare centrale d'Amsterdam.
  256. abc etd(nl)Stations en reizen, ns.nl. Consulté le 29 août 2013.
  257. « SkyTeam Fact Sheet »[archive du], surSkyTeam(consulté le),p. 5.
  258. (en)Preliminary 2012 World Airport Traffic and Rankings,Airports Council International. Consulté le.
  259. abc etd(en)10 of the best books set in Amsterdam, The Guardian. Consulté le 4 septembre 2013.
  260. Top 100 (ventes) duNationale Hitparade, réalisé par leBuma-Stemra.
  261. (en)Amsterdam in the movies,I Amsterdam. Consulté le 4 septembre 2013.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Amsterdam.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrage de référence

[modifier |modifier le code]

Ouvrages en français

[modifier |modifier le code]

Ouvrages en langue étrangère

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
v ·m
Municipalités de plus de 500 000 habitants, par ordre décroissant
Plus de 2 000 000
Plus de 1 000 000
Plus de 500 000
v ·m
v ·m
Anneaux olympiques
v ·m
1985-1989
1990-1999
2000-2009
2010-2019
2020-2029
2030-2039
v ·m
v ·m
Capitales des États souverains et territoires d'Europe
Ouest
Nord
Est
Sud
En italique : territoires non-indépendants et États dont la souveraineté ne fait pas consensus.
Cet article est reconnu comme « bon article » depuis saversion du 23 juillet 2014 (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sapage de discussion et levote l'ayant promu.
La version du 23 juillet 2014 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Amsterdam&oldid=230850240 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp