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Ammiana

45° 30′ 32″ N, 12° 27′ 16″ E
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Ammiana était un centre important de lalagune de Venise, aujourd’hui complètement disparu, qui s’élevait entre les îles deSanta Cristina et deLa Salina, au nord-ouest la localité de Lio Piccolo et contigu à un autre site abandonné,Costanziaco.

Historique

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La première trace écrite provient duPactum Lotharii de 840, où l’empereurLothaireIer établissait les droits d’exploitation et par ordre d’importance,Torceli,Amianae etBuriani. Les noms des trois centres sont rapportés dans le même ordre dans un document de 967 par lequelOtton Ier du Saint-Empire confirmait les précédents accords.

Toutefois il apparaît qu’Ammiana fut abandonné la première, probablement durant lesinvasions barbares (icilombardes) qui menèrent au dépeuplement d’Altinum auxVeVIIe siècle au profit de laVénétie lagunaire restéeromaine.

LeChronicon Gradense, écrit dans la moitié duXIe siècle, rapporte avec précision une chronologie d’Ammiana centrée sur les fondations de nombreuses églises et monastères. Selon ces sources, la première église, construite aux frais des familles Frauduni et Villareni Mastalici, fut consacrée à San Lorenzo. Ici et sur l’île voisine deCostanziaco, on édifia simultanément un pont, un château et d’autres lieux de culte. Des concessions permirent l’exploitation de marais pour la pêche, le sel, la culture de la vigne et l’exploitation de moulins.

Le centre s’étendait sur les trois îles d’Ammiana elle-même, d’Ammianella et de Castrazio avec diverses églises et monastères ; un canal les séparait du monastèreSanti Felice e Fortunato. Contigu à San Lorenzo, se trouvait uncastrum : fortinitalo-romain à l’origine du toponyme Castrazio. Le monastères de Felice e Fortunato et de San Lorenzo étaient de riches et puissants centres religieux, disposant de vastes bibliothèques, et dont beaucoup d’autres couvents et propriétés dépendaient. Certains couvents offraient des festins auxquels étaient invités les patriciens de l’époque[1] : ces richesses matérielles et ce « commerce charnel » (générant des grossesses parmi les nonnes) entraînaient scandales et conflits[2]. AuXIIe siècle, la zone commença à décliner à cause des changements des conditions hydrologiques et géographiques (envasement de cette partie de la lagune, stagnation des eaux et pullulation locale demoustiques). Entre leXIVe et le XVe siècle, Ammiana fut définitivement abandonnée.

Ammiana aujourd’hui

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La zone se présente actuellement comme une étendue delais (barene en italien) entrecoupées par quelques canaux. D'Ammiana survivent encore quelques îlots, réduits à quelques lopins de terre :

  • laMotta dei Cunici, d’où s’élevait l’église de San Pietro di Casacalba;
  • laMotta di San Lorenzo, sur laquelle se trouvait le monastère de San Lorenzo;
  • Santa Cristina, partie de lacontrada de Ammiana jadis appeléeSan Marco;
  • La Salina où s’élevait le monastère des Santi Felice et Fortunato.

Notes et références

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  1. Charles George Herbermann citant leChronicon Gradense dans(en)The Catholic Encyclopedia, Appleton 1950,[1], page 491.
  2. Note :On doit rappeler que dans le contexte de l’époque on ne prenait pas forcément le voile par vocation, mais bien souvent par contrainte comme dernière née d’une fratrie, ou comme sanction pour avoir transgressé quelque règle selonPhilippe Ariès,Georges Duby etPaul Veyne (dir.), « De l’Empire romain à l’an mil » (vol. I de l’Histoire de la vie privée, Seuil, coll. « L’Univers historique », Paris 1988).

Sources

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Liens internes

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