Le club est fondé sous le nom d'Amiens Athlétic Club, abrégé enAmiens AC. Il change de nom enAmiens Sporting Club en1961, lorsqu'il intègre la nouvelle structure omnisports du même nom patronnée par la ville d'Amiens.
Au cours de son histoire, l'Amiens SC a effectué l'essentiel de ses saisons aux deuxième et troisième niveaux dufootball français. Avant le début du professionnalisme en France en 1932, l'Amiens AC est l'un des meilleurs clubs français. Il remporte régulièrement lechampionnat de Picardie de l'USFSA entre 1903 et 1914, puis devient deux foischampion du Nord dans les années 1920, tout en obtenant de bons résultats enCoupe de France. Le club terminevice-champion de France en1927, tandis que sept de ses joueurs sont sélectionnés enéquipe de France.
Tout d'abord réticent à l'adoption du professionnalisme, l'Amiens AC adopte ce statut en 1933 et prend part aupremier championnat de France de deuxième division, sans parvenir à monter en première division par la suite. Le club abandonne le statut professionnel en 1952 et redevient amateur, participant jusqu'en 1970 auchampionnat de France amateurs et à la Division d'honneur du Nord. En 1970, le club retrouve la Division 2, puis oscille dans les années 1970 et 1980 entre la Division 2 et laDivision 3. En1991, le club retrouve le chemin du professionnalisme. En2017, le club monte pour la première fois de son histoire enLigue 1, après avoir disputé trente-sept saisons en deuxième division.
L'Amiens SC n'a remporté aucune compétition nationale au cours de son histoire. Son principal fait d'armes est une finale deCoupe de France en2001 alors que le club évoluait entroisième division.
La couleur historique du club est lebleu azur, l'Amiens SC ne jouant en blanc que depuis les années 1990. Le club est présidé par Bernard Joannin, et l'équipe première est entraînée par Omar Daf depuis 2023. Il évolue enLigue 2.
Le football apparaît dans la ville d'Amiens dès 1880 avec la création d'un Football Club d'Amiens, club éphémère qui pendant deux ans regroupe une vingtaine de membres[d 1],[note 2]. À cette époque, le sport est surtout joué dans les établissements scolaires pour former les plus jeunes à la culture physique. Dans ce cadre, F. Benoît,professeur agrégé d'histoire, fonde en janvier 1899 l'Association du lycée d'Amiens pour contribuer, par des excursions, des lectures et des activités physiques, au développement de l'esprit et du corps des lycéens[d 2].M. Dessagnes, professeur agrégé d'anglais, succède rapidement à F. Benoît à la direction de la société. Ayant vécu en Grande-Bretagne, où le football s'était déjà développé, il introduit ce sport et ses règles du jeu britanniques dans la société[d 2]. Dès la fin de l'année 1899, une équipe de football est constituée et rencontre les formations des autres lycées du Nord de la France[d 2],[note 3]. Vers la fin de leur scolarité, désirant poursuivre la pratique du football en dehors du cadre scolaire, les frères Frédéric et Robert Petit, Georges Barbion, André Hullin et Émile Thuilliez, membres ou ex-membres de l'Association du Lycée d'Amiens, décident de fonder leur propre club[h 1]. L'Amiens Athlétic Club est alors fondé le par ce groupe de cinq jeunes gens[p 1],[note 4].
L'Amiens AC dispute sa première rencontre dès face àSaint-Quentin sur le terrain du vélodrome du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, les Amiénois écrasant leurs adversaires par quatorze buts à zéro. En avril 1902, sous l'impulsion du premier président de l'AAC, Frédéric Petit, le Comité de Picardie de l'USFSA, une fédération sportive française omnisports, est fondé[d 3]. L'Amiens AC participe dès lors auchampionnat de Picardie de l'USFSA mis en place de 1903 à 1914 et en 1919 après laPremière Guerre mondiale. Les Amiénois survolent ce championnat, remportant tous les titres, à l'exception des championnats 1907 et 1919 remportés par leSC Abbeville et le Stade vélo club Abbeville[1].
Photos de l'Amiens AC
Équipe de l'Amiens AC en 1910
L'Amiens AC dans les années 1900 au vélodrome Châteaudun
Le vainqueur de chaque championnat régional USFSA étant qualifié en fin de saison pour leChampionnat de France USFSA, disputé sous forme de matchs à élimination directe, l'Amiens AC y participe presque chaque année. Le club accroche trois places de quart de finaliste en1903,1906 et1910, et une place de demi-finaliste en1905, battu cinq buts à un par leRC Roubaix[1]. Les bonnes performances sportives du club et la croissance du nombre de pratiquants et de l'intérêt des spectateurs pour le football poussent alors les dirigeants du club à faire construire dès 1909 son premierstade de football dans le parc de la rue Henri Daussy d'Amiens, et à créer ses propres compétitions, pour permettre à ses joueurs de disputer davantage de rencontres. Ainsi, en 1904, l'Amiens AC fonde la Coupe Jean Cotté, qui réunit pendant huit ans les meilleures équipes françaises et même internationales, des clubs anglais y prenant part[d 4].
En 1914, laPremière Guerre mondiale met les activités du club au ralenti[note 5]. En effet, l'armée britannique réquisitionne le stade de la rue Henri Daussy et les joueurs partent au front, obligeant les dirigeants du club à faire jouer pendant cette période des jeunes de seize à dix-huit ans[d 5]. Le club peine à faire venir des adversaires pour ses matchs, Amiens se trouvant à proximité des combats, et se résout à mettre en place à partir de 1915 des rencontres contre des équipes militaires britanniques et françaises, permettant ainsi aux soldats de trouver une distraction grâce au football[d 6].
En avril 1919, le football se détache de l'USFSA, ce qui met fin auchampionnat de France USFSA. LeComité français interfédéral, organisme lié à laFIFA et donc seul fédération française pouvant organiser des rencontres internationales, se transforme enFédération française de football association (FFFA). Si le comité du Nord de l'USFSA se mue en Ligue du Nord rattaché à la FFFA, faute de compromis, aucune ligue n'est créée en Picardie. Pour la saison 1919-20, un challenge est mise en place dans les trois départements picards avec une finale que remporte l'Amiens AC. Avant le début de la saison suivante, les clubs de l'Aisne et de l'Oise se rassemblent autour des sociétés de Seine-et-Marne pour former la Ligue d'Île-de-France. Isolée, laSomme est rattachée à laLigue du Nord, ou l'AAC débute directement en Promotion, le deuxième niveau régional. L'Amiens AC décroche trois ans plus tard en avril 1923 son accession au plus haut niveau du championnat, la prestigieuseDivision d'Honneur A du Nord[note 6], et prend une nouvelle dimension[d 8],[d 9],[note 7]. Rapidement, l'Amiens AC rivalise avec les grandes équipes nordistes de l'époque, que sont l'Olympique lillois, leRC Roubaix ou encore l'US Tourcoing, à tel point que dès 1924, le club devient champion du Nord, pour un point de plus que l'Olympique lillois[3]. Ces bonnes performances continuent les saisons suivantes. Ainsi, en 1925, l'Amiens AC termine vice-champion derrière le RC Roubaix, puis le club enlève de nouveau le titre de champion du Nord en 1927, loin devant ses adversaires[3]. Ce dernier succès permet au club de participer auchampionnat de France mis en place entre 1926 et 1929 par les dirigeants du football français[note 8] dans l'espoir de reformer un championnat national après la disparition du championnat USFSA en 1919. En tant que champion du Nord, l'Amiens AC participe auchampionnat de France 1927, disputé sous forme de poule avec une seule confrontation entre chaque équipe, terminant vice-champion de France derrière leCA Paris[4]. Certains de ses joueurs sont sélectionnés dans la sélection régionale desLions des Flandres[5].
Photos de l'Amiens AC
février 1923
1er mars 1925
27 mai 1927
En parallèle des championnats régionaux, les clubs français participent à la seule compétition nationale, laCoupe de France, créée en 1917. Comme en Division d'Honneur du Nord, l'Amiens AC rivalise avec les meilleures équipes, accédant quatre fois aux quarts de finale, en1925,1928,1931 et1934, et une fois aux demi-finales, en1930. Sans toutefois réussir à remporter la compétition, le club s'impose comme une équipe de premier plan au niveau national. Lors de la Coupe de France 1930, l'Amiens AC élimine successivement la JA de Saint-Ouen, leRC Arras, leRC Roubaix et l'UR Dunkerque-Malo avant de se retrouver contre leRC France en demi-finale[6]. Le, les deux équipes se retrouvent austade olympique Yves-du-Manoir àColombes pour disputer cette demi-finale, les deux équipes se séparant à la fin du temps règlementaire sur le score de un but partout[6]. Selon les règles en vigueur à l'époque, le match est donc à rejouer. Les deux formations se retrouvent alors deux semaines plus tard le, toujours à Colombes[6]. L'Amiens AC ouvre le score en première mi-temps grâce à Marcel Braun, puisMarcel Galey égalise pour le Racing en deuxième mi-temps[6]. Les Amiénois encaissent alors deux buts dans les dix dernières minutes, qui les privent de finale contre leFC Sète[note 9]. L'Amiens AC s'incline donc trois buts à un, et dansle Miroir des sports, le journaliste évoque« une défaillance subite des arrières amiénois »[7].
À cette époque, le football est de plus en plus assimilé à un spectacle, et devient un enjeu économique important, les matchs générant des recettes conséquentes et augmentant l'activité du commerce local[d 10]. Cependant, le football étant un sport sous statut amateur, la loi empêche les clubs de rémunérer ses joueurs. Les dirigeants des clubs français doivent alors trouver des solutions pour faire venir les meilleurs joueurs dans leur équipe, et la plupart contournent la loi en pratiquant l'amateurisme marron, qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs, en leur offrant par exemple la gestion d'un commerce ou un emploi dans une entreprise locale. Ainsi, dès 1925, l'Amiens AC entretient des liens étroits avec les entreprises locales en matière desponsoring, comme la maison de confectionDevred, qui emploie de nombreux joueurs[d 11]. Un cas criant est celui de l'attaquantPaul Nicolas, futur sélectionneur de l'équipe de France, qui lors de son transfert en 1928 est annoncé hôtelier, puis cafetier, pour finalement se voir offrir la gestion d'une poissonnerie[d 11].
Photos de l'Amiens AC
21 octobre 1928
19 avril 1930
8 mars 1931
Ce phénomène, qui se généralise en France, est l'un des points qui pose la question du passage des joueurs et des clubs français au statut professionnel. Finalement, à la suite de nombreuses discussions, le Conseil national de laFFFA vote le le principe de l'instauration du professionnalisme, et définit en janvier 1932 sa réglementation, dont la création d'unchampionnat de France professionnel[d 12]. La FFFA est seule à pouvoir donner l'autorisation aux clubs le passage au professionnalisme, et donc la possibilité de participer au premier championnat de France de l'histoire du football français, à laquelle peut légitimement prétendre l'Amiens AC, étant l'un des clubs français de premier plan[d 12]. Cependant, le, une commission constituée de dirigeants et de mécènes du club se prononce avec un avis défavorable sur le professionnalisme :« l'Amiens AC ne veut pas devenir un club professionnel ni à tendances professionnelles. L'AAC est un club omnisports et il restera dans toutes ses sections sous le régime de l'amateurisme »[h 2]. Finalement, le club revient sur sa décision et dépose une demande d'autorisation à utiliser des joueurs professionnels, qui est acceptée le. Alors que l'Amiens AC fait partie en juin des vingt-et-un clubs du groupement des clubs autorisés (GCA), des tensions entre le GCA et la Ligue du Nord poussent le club à démissionner le et à renoncer au professionnalisme[8],[note 10]. Cette décision voit l'exode inévitable des meilleurs joueurs du club vers ceux passés professionnels[d 13]. Le club continue alors d'évoluer dans un championnat du Nord sans saveur, privé de ses meilleurs clubs passés professionnels, comme l'Olympique lillois et l'Excelsior AC Roubaix[d 13]. L'Amiens AC, qui manque son rendez-vous avec l'histoire du football français, connaît alors une saison 1932-1933 assez terne, le club n'arrivant pas à offrir à son public les bons résultats des années précédentes[d 13].
Peu après avoir renoncé au professionnalisme, les dirigeants de l'Amiens Athlétic Club prennent conscience que leur équipe ne figure plus parmi les plus prestigieuses de France. Le président, leDr De Butler, précise à ce propos qu'il« s'emploiera pour que l'AAC reste parmi l'élite du football français »[d 14]. Il décide alors, avec les autres dirigeants du club, d'envoyer en juin 1933 à laFFFA leur demande officielle d'affiliation au professionnalisme, qui est acceptée[d 15]. Le club recrute alors une dizaine de joueurs pour sa première saison professionnelle, que les Amiénois débutent dans lechampionnat de Division 2 nouvellement créé[d 15]. Pendant quatre saisons, l'Amiens AC participe à ce championnat de Division 2, engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes pour les transferts des joueurs, leurs salaires et la tenue des matchs. Ainsi, à l'orée de lasaison 1935-1936, les dirigeants du club réunissent près de 140 000 francs dans l'espoir de monter enDivision 1, mais l'équipe ne finit qu'à la cinquième place et ne gagne pas son accession[d 16]. À force de dépenses conséquentes et de non-accession parmi l'élite des clubs français, l'Amiens AC accumule des dettes importantes, qui s'élèvent jusqu'à 200 000 francs pour la saison 1935-1936, obligeant le club à lancer un appel aux subventions à la mairie d'Amiens et aux commerçants de la ville[d 17]. Malheureusement, les aides financières que le club reçoit ne permettent pas de combler intégralement le déficit, et le, l'Amiens AC est contraint de se retirer du groupement des clubs professionnels de la FFFA[d 18]. Alors que le club vient de terminer à la onzième place de laDivision 2, celui-ci repart enPromotion d'Honneur du Nord, le deuxième niveau régional[d 18].
Photos de l'Amiens AC
16 avril 1933
11 novembre 1936
3 octobre 1937
Le début de laSeconde Guerre mondiale en 1939 met fin au déroulement initial des différents championnats. LaFédération française de football met toutefois en place un championnat pour les clubs désirant poursuivre leurs activités[note 11]. Ainsi, en 1941, l'Amiens AC prend part àce championnat dans la zone occupée[note 12], terminant bon dernier avec aucune victoire en seize matchs. Le club renouvelle l'expérience lasaison suivante dans un championnat divisé cette fois en groupes Nord et Sud, et finit treizième sur seize équipes. En 1943, ce championnat est transformé par lerégime de Vichy, hostile au professionnalisme sportif, en championnat fédéral où les clubs sont remplacés par seize équipes représentant les régions françaises et où les joueurs sont rémunérés par le gouvernement. Cependant, laPicardie ne reçoit pas d'équipe, et les joueurs du club n'y prennent donc pas part. Les clubs français, remontés contre la Fédération qui n'a pas fait grand-chose pour empêcher ce championnat fédéral, fondent dès les premiers jours de laLibération le une Ligue, legroupement des clubs autorisés, dont le nom avait déjà été utilisé en 1932 lors de la création du championnat de France professionnel, qui se charge dès l'année suivante de réorganiser les championnats professionnels de Division 1 et de Division 2.
Photos de l'Amiens AC
22 novembre 1942
26 août 1945
19 septembre 1948
À la fin de la guerre, l'Amiens AC retrouve ainsi le statut professionnel et prend part au championnat de Division 2 pendant sept saisons, de 1945 à 1952. Les joueurs amiénois terminent leurs six premières saisons dans le milieu du classement, obtenant leur meilleur résultat lors de lasaison 1950-1951 avec une septième place[9]. Cependant, les résultats ne suivent pas lors de la saison suivante, le club ne finissant que seizième sur dix-huit équipes[10]. Les dirigeants du club décident alors d’abandonner le statut professionnel, comme en 1937, et de retourner dans le championnat amateur de Promotion d'Honneur du Nord[11]. Le club ne retrouvera le professionnalisme qu'en 1991.
Après avoir connu le professionnalisme à ses débuts en France, l'Amiens AC traverse une longue période d'amateurisme. Entre 1945 et 1970, l'équipe première évolue alternativement entre laDivision nationale du championnat de France amateur, laDivision d'honneur et la Division de promotion d'honneur, alors premier, deuxième et troisième niveaux dufootball français amateur. Après une saison en DH (1945-1946), l'équipe première est reléguée en DPH, participant pendant huit saisons à ce championnat régional[11]. L'Amiens AC est promu à la fin de la saison 1953-1954 et accède à la Division d'honneur. Dès leur première saison à ce niveau, les Amiénois terminent à la deuxième place du classement derrière la première duLille OSC, mais seul le premier est promu en Division nationale[12]. Après une quatrième place lors de la saison 1955-1956[13], l'équipe accède à la Division Nationale le après trois saisons en Division d'Honneur, terminant la saison avec une seule défaite en vingt-deux matchs[11],[14]. Entre 1957 et 1961, l'Amiens AC participe à ce championnat de Division nationale, plus haut niveau amateur en France, dans le groupe Nord. Lors des trois premières saisons, les Amiénois réalisent de bonnes performances, terminant quatrième de leur groupe en1958[15] et en1960[16], mais surtout en terminant vainqueur du groupe Nord en1959 le après une victoire sur l’Arago Sports Orléanais, sous la direction de l'entraîneur Édouard Harduin[11],[17]. L'Amiens AC se qualifie alors pour la phase finale du championnat de France amateur en compagnie des vainqueurs des quatre autres groupes régionaux, mais ne remporte pas la compétition. Par la suite, l'équipe ne réitère pas les bons résultats des trois saisons passées, et lasaison 1960-1961, la dernière jouée sous le nom d'Amiens Athlétic Club, se clôture par une relégation en Division d'Honneur[18].
Le, l'Amiens Athlétic Club fusionne avec le club omnisports d'Amiens Sports[11]. Amiens Sports, dont le stade se situe à côté de la prison d'Amiens, route d'Albert[h 3],[note 13], est issu duStade amiénois, fondé en 1909[d 19]. En mélangeant les noms des deux clubs, l'Amiens Athlétic Club est alors rebaptisé « Amiens Sporting Club », et poursuit son activité sur la base des résultats sportifs et des installations de l'Amiens AC. Sous leur nouveau maillotbleu roi, les joueurs amiénois continuent de défendre leurs couleurs dans les divisions amateurs. En 1963, l'Amiens SC remporte le championnat de Division d'honneur et retourne en Division nationale[19]. Le club participe ensuite pendant sept saisons au groupe Nord de la Division nationale, avec les entraîneursÉmilien Méresse puisAndré Grillon. Les joueurs obtiennent de bons résultats, finissant troisième en1965[20] et en1967[21], et deuxième en1966[22], mais sans parvenir à se qualifier pour la phase finale de la compétition.
En 1970, sous l'impulsion du président de laFédération française de football,Fernand Sastre, et de son vice-président,Henri Patrelle, une réforme des compétitions est engagée pour casser la barrière existant entre le football professionnel et le football amateur. Le CFA est remplacé par uneDivision 3 et un système de promotion et de relégation est mis en place entre cette Division 3 et le National, nouvelle compétition instaurée par la Fédération. Le, le conseil fédéral de la FFF donne la liste des clubs qualifiés dans ce nouveau championnat, parmi lesquels figure l'Amiens SC, grâce notamment à son passé prestigieux, alors que le club vient de finir à la septième place de son groupe[23].
Pendant vingt-et-un ans, entre 1970 et 1991, l'Amiens SC traverse une période d'instabilité sportive. En effet, le club oscille entre laDivision 2 et laDivision 3, connaissant six promotions et six relégations en seulement vingt-et-une saisons. Le club participe même à laDivision 4 pendant deux saisons entre 1988 et 1990. L'entraîneurAndré Grillon, au poste de 1968 à 1977, réussit dans un premier temps à maintenir le club en Division 2, à l'exception d'un court passage en Division 3 lors de lasaison 1973-1974. À cette occasion, l'équipe finit à la première place de son groupe pour ne s'incliner ensuite qu'en finale de la compétition face à laréserve duFC Nantes après deux défaites quatre buts à un et quatre buts à deux[24]. Quatre ans plus tard, à la suite d'une nouvelle relégation enDivision 3, l'Amiens SC survole son groupe[25], puis perd une nouvelle fois en finale, cette fois auxtirs au but contre la réserve duFC Sochaux[24].
Lors de lasaison 1978-1979, le club termine à la dernière place de son groupe de Division 2 et est une nouvelle fois relégué en Division 3. Il y reste pendant cinq saisons, finissant à chaque fois dans les premières équipes, mais il n'obtient pas son accession lors des quatre premières saisons, seule la première place du groupe le permettant. Finalement, lasaison 1983-1984 est la bonne, le club terminant premier du groupe Nord devant l'US Maubeuge[26]. l'Amiens SC fait alorsl'ascenseur entre la Division 2 et la Division 3 pendant quatre saisons, ne parvenant pas à se maintenir en Division 2 mais y remontant immédiatement.
Le club, en proie à des problèmes financiers,dépose le bilan le avec plus de sept millions de francs de dettes[27]. Le tribunal nomme alors Julien Burnay au poste de président pour assurer leredressement judiciaire du club, qui ne doit qu'à la mansuétude de laFFF de ne pas être rétrogradé administrativement dans les divisions régionales[27],[h 4]. Dans cette atmosphère tendue et particulière, l'Amiens SC est relégué en Division 3 pour lasaison 1987-1988. Alors qu'il s'attend à jouer la montée, le club plonge sportivement en Division 4, finissant premier relégable à un point de l'ES Arques et duCA Lisieux[28]. Pour sa deuxième saison en Division 4, le club parvient à obtenir son accession en Division 3 sous la direction de l'entraîneur Hugues Jullien, qui poursuit les bons résultats en Division 3, à tel point que l'Amiens SC termine premier de son groupe, validant ainsi son accession en Division 2 le[27], et remettant sportivement le club en place après les soucis financiers de la fin des années 1980.
En 1991, l'Amiens Sporting Club retrouve sous la direction des présidents Pascal Pouillot et François Gossart laDivision 2, et les chemins duprofessionnalisme, près de quarante ans après avoir abandonné ce statut[h 5]. L’Amiens SC entre dans une nouvelle ère sportive, en se maintenant dans les divisions professionnelles dufootball français, et en développant ses infrastructures. En effet, en septembre 1996, le club crée soncentre de formation, l'ASC Football Formation, destiné à former les jeunes joueurs en vue de les intégrer dans l'équipe première[29]. D'autre part, lestade Moulonguet, enceinte du club depuis 1921, étant devenu trop vieux et trop petit pour un club qui évolue en Division 2, le club et la ville d'Amiens décident à la fin des années 1990 de la construction d'un nouveau stade de plus de 12 000 places, lestade de la Licorne. Il est inauguré le avant que le club ne l'investisse à l'occasion de lasaison 1999-2000.
Alors que le club subit de nombreuses promotions et relégations dans les années 1970 et 1980, les années 1990 et 2000 sont marquées par une certaine stabilité sportive, le club disputant la Division 2 de 1991 à 2009, à l'exception dessaisons 1993-1994 et2000-2001 passées enNational, le troisième niveau du football français. Cependant, à chaque fois, l'Amiens SC termine deuxième du championnat et remonte immédiatement en Division 2. Bien que les Amiénois parviennent à se maintenir à ce niveau, ils peinent à y jouer les premiers rôles, finissant régulièrement dans les équipes de milieu de tableau du championnat.
C'est surtout enCoupe de France que le club s'illustre dans cette période. Ainsi, le, en32e de finale de l'édition 1998-1999, l'Amiens SC élimine à domicile l'AS Monaco et dépasse pour la première fois depuis1979 ce stade de la compétition[30]. Le club atteint ensuite les8e de finale, ce qu'il n'avait pas fait depuis1943, et réédite cette performance lors de laCoupe de France 1999-2000[31]. L'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneurDenis Troch, réalise ensuite un excellent parcours lors de l'édition 2000-2001. En tant que club de National, l'équipe commence au cinquième tour de la compétition[note 14], et élimine successivement Bresles, l'Olympique Saint-Quentin, l'US Nœux-les-Mines, l'AS Beauvais, l'ES Lambres, leStade rennais,Le Mans UC et l'ES Troyes AC, pour se qualifier pour la première finale deCoupe de France de son histoire[32]. L'Amiens SC est alors l'un des trois seuls clubs de niveau inférieur à la deuxième division à avoir atteint la finale de la Coupe de France, après leNîmes Olympique en1996 et leCalais RUFC en2000[33],[note 15]. Après avoir éliminé quatre équipes de niveau hiérarchique supérieur, l'Amiens SC se retrouve en finale le contre un nouveau club de Division 1, leRC Strasbourg. Devant les 78 641 spectateurs dustade de France, les Amiénois tiennent tête aux Strasbourgeois, maintenant le match nul zéro à zéro jusqu'à la fin de laprolongation, obligeant les deux équipes à disputer une séance detirs au but[34],[35]. Chaque club inscrit ses trois premiers tirs au but, avant que le défenseur amiénoisJean-Paul Abalo voit son tir repoussé par le gardien strasbourgeois, l'international paraguayenJosé Luis Chilavert, qui se charge ensuite de terminer la séance, marquant le tir au but victorieux du cinq à quatre[35]. L'Amiens SC s'illustre aussi cette saison enCoupe de la Ligue, nouvelle compétition créée en 1994, en atteignant les quarts de finale, son meilleur parcours jusque-là, ne chutant que face au futur vainqueur de la compétition, l'Olympique lyonnais[36].
De retour en Ligue 2 pour lasaison 2001-2002, l'Amiens SC termine à la douzième place, puis se maintient dans le milieu de tableau les saisons suivantes, seule lasaison 2003-2004 étant marquée par un quart de finale deCoupe de France, perdu à domicile contre leDijon FCO un but à zéro[37]. Au cours de lasaison 2006-2007, l'Amiens SC, avec à sa tête l'entraîneurLudovic Batelli, réalise sa meilleure saison à l'époque en terminant quatrième de Ligue 2, à un seul point de la troisième place synonyme de montée en Ligue 1. L'équipe se maintient toute la saison aux alentours de la cinquième place, et pointe ainsi à cinq journées de la fin du championnat à six points du troisième, leStade Malherbe Caen[38]. Une lutte à distance s'engage alors entre les deux clubs. Cependant, malgré un parcours sans faute ponctué de cinq victoires, l'Amiens SC échoue aux pieds du podium avec soixante-neuf points, à seulement deux points des Caennais et un point du RC Strasbourg[39].
Les Amiénois se remettent mal de cette désillusion, n'obtenant qu'une décevante quatorzième place en championnat la saison suivante, malgré les ambitions affichées du club. Pourtant, à l'opposé, l'Amiens SC s'illustre une nouvelle fois en Coupe de France. En effet, lors de l'édition 2007-2008, le club se qualifie comme sept ans auparavant pour les demi-finales de la compétition. Cependant, celui-ci ne connaît pas la même réussite, et s'incline le face auParis-Saint-Germain dans un stade de la Licorne affichant complet sur le score de un but à zéro, marquant la fin des années de montée an puissance de l'Amiens Sporting Club[40].
Pour son retour en National, l'Amiens SC renouvelle une grande partie de son effectif, mais ne parvient pas à remonter en Ligue 2. À la fin de lasaison 2009-2010, le club fait le ménage en ne conservant que trois joueurs professionnels. L'Amiens SC construit alors une nouvelle équipe dans le but de remonter en Ligue 2, sous peine de voir le club perdre son statut professionnel. En effet, le National étant un championnat amateur, les clubs professionnels en provenance de la Ligue 2 ne sont autorisés à garder leur statut professionnel que deux ans au maximum. Malgré cette pression, les résultats sont concluants, le club se situant en troisième position à la moitié du championnat[45]. Finalement, le, l'Amiens SC décroche son accession en Ligue 2, à la suite d'une victoire deux buts à un face à l'En avant Guingamp, sauvegardant ainsi le statut professionnel du club[46]. Le retour en Ligue 2 est cependant difficile pour les Amiénois, qui finissent dernier du championnat et retournent immédiatement en National à la fin de lasaison 2011-2012, avec une nouvelle fois l'obligation de monter en Ligue 2 en deux saisons au plus pour conserver le statut professionnel du club. Cette fois, l'Amiens SC n'y parvient pas, ne finissant que neuvième du National lors de lasaison 2012-2013 puis sixième lasaison suivante, entraînant la chute de la section professionnelle du club[47].
À la fin de lasaison 2013-2014, le club amiénois demande une dérogation pour conserver son statut professionnel une année supplémentaire. LaLFP accepte mais laFFF refuse[48]. L'Amiens SC perd donc son statut professionnel et continue enNational avec un statut amateur. Lasaison suivante, sous la houlette de Christophe Pélissier, les Amiénois manquent une nouvelle fois la montée, ne terminant qu'au milieu du classement, puis parviennent à terminer troisième lors de lasaison 2015-2016, place synonyme de promotion, après une seconde partie de saison marquée par treize matchs de suite sans défaite. Le club retrouve alors un statut professionnel deux ans après l'avoir perdu.
Lors des pronostics de l'avant-saison 2016-2017, le magazineFrance Football qualifie le nouveau promu, ainsi que le club duTours FC, de « chèvres »[49]. Cela n'a pas empêché le club d'accrocher la deuxième place, grâce à un but d'Emmanuel Bourgaud à la dernière seconde auStade de Reims - score final 2-1 en faveur d'Amiens - et ainsi d'accéder pour la première fois de son histoire à laLigue 1. De plus, parmi les « chèvres » se trouveTanguy Ndombélé, qui sera sélectionné pour la première fois enÉquipe de France espoirs le 30 août 2017. D'abord courtisé parHoffenheim etDortmund, il signera finalement le 31 août 2017 à l'Olympique lyonnais[50].
Premières années en Ligue 1 puis retour en Ligue 2 (depuis 2017)
Le, la DNCG confirme la place du club dans la première division française[51]. Il s'agit alors de sa première saison en Ligue 1. Christophe Pélissier est confirmé comme entraîneur et le principal objectif du club est le maintien à cet échelon[52]. Le club picard dispute son premier match enLigue 1 sur la pelouse duParc des Princes face auParis Saint-Germain le : les Amiénois s'inclinent 2 à 0[53].
Les couleurs historiques de l'Amiens Athlétic Club sont lebleu azur et lenoir[d 7],[59]. En1961, lorsque le club change son nom enAmiens Sporting Club en étant intégré à la nouvelle structure omnisports du même nom patronné par la ville d'Amiens, celui-ci change ses couleurs pour le bleu à motifs rouge, ces couleurs étant celles des armoiries de la ville[60],[61].
Dans les années 1980, l'Amiens SC abandonne le rouge, jouant avec des maillots bleus à liserés blanc[62]. Au milieu des années 1990, l'Amiens SC décide de changer ses couleurs : le club passe à de tenues entièrement blanches, parfois à liserés noir.
À l'extérieur, l'Amiens SC a également connu des changements dans ses couleurs. Dans les années 1980, la tenue extérieure est à dominante blanche, puis bleue dans les années 1990 et2000. C'est d'ailleurs dans une tenue entièrement bleue que l'Amiens SC dispute la finale de laCoupe de France2001. À la fin des années 2000, le noir devient la nouvelle couleur de l'Amiens SC à l'extérieur.
Le bleu, couleur historique du club depuis1901, disparait pour la première fois de sacharte graphique en2021, lorsque l'Amiens SC change son logo, qui contenait encore du bleu en référence à l'histoire du club. En2022, l'Amiens SC dévoile un nouveau logo uniquement blanc et noir, terminant la lente évolution des couleurs du club du bleu au blanc et noir.
Dans les années 1980, les logos s'inspirent dublason de la ville d'Amiens. Depuis 1997, ils s'inspirent desarmoiries complètes de la ville, qui représentent deux licornes cabrées entourant le blason[66].
Le club omnisports, qui contient dès l'origine une section football, est fondé en octobre 1901 sous le nom d'Amiens Athlétic Club. Il s'affilie dans la foulée à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques. L'Amiens AC absorbe le Racing Club amiénois en novembre 1907[d 20].
En, la section football de l'Amiens AC s'affilie à laFédération française de football association (FFFA) et reçoit le numéro 647[67]. En avril 1924, l'Amiens AC absorbe l'Étoile sportive d'Amiens[68]. Cette fusion, opérée par la structure omnisports et par la section football, permet surtout à l'Amiens AC de récupérer le terrain de l'Étoile pour y installer sa section dehockey sur gazon[d 21],[note 16].
En, le numéro d'affiliation auprès de la FFFA passe du n°647 au n°240 après le reformatage opéré par la Fédération[71].
En juin 1961, la ville d'Amiens patronne la création d'un nouveau club omnisports, qui prend le nom d'Amiens Sporting Club[72]. L'Amiens AC, qui ne compte alors plus qu'une section de football, sert de base à ce nouveau club omnisports, lestade Moulonguet de l'Amiens AC servant de siège social[72]. En quelque sorte, l'Amiens AC devient la section football de l'Amiens SC omnisports, qui absorbe également Amiens Sports, un autre club omnisports de la ville. Côté football, cela se traduit par la fusion en juillet 1961 de l'Amiens Athlétic Club et d'Amiens Sports sous le nomAmiens Sporting Club et le numéro d'affiliation de l'Amiens AC[73],[note 17],[note 18].
En 1985, la section football prends son indépendance de la structure omnisports, conservant le nomAmiens Sporting Club[77].
Historique des fusions et changements de nom[note 19]
Étoile sportive du Faubourg Saint-Pierre 1912–1922 no 1028
Cependant, avant les débuts du professionnalisme en France en 1932, l'Amiens AC se forge un palmarès régional conséquent : il remporte dix fois lechampionnat de Picardie de l'USFSA entre 1903 et 1919, et deux fois le prestigieuxchampionnat du Nord en 1924 et 1927[note 20]
La frise suivante montre l'évolution des championnats de laFédération française de football auxquels l'Amiens SC a participé au cours de son histoire[78].
L'Amiens SC participe aux deuxcoupes organisées chaque année en France, laCoupe de France, créée en 1917 et organisée par laFédération française de football, et laCoupe de la Ligue, créée en 1994 et organisée par laLigue de football professionnel. Le club n'a cependant remporté aucune de ces deux coupes. En Coupe de France, ses meilleures performances sont une finale en2001, deux demi-finales en1930 et2008, et cinq quarts de finale en1925,1928,1931,1934 et2004. En Coupe de la Ligue, la meilleure performance du club est un quart de finale en2001.
Bilan sportif de l'Amiens SC en coupes (mise à jour : fin de la saison 2023-2024)[80],[81]
Il est impossible d’établir des statistiques individuelles précises pour les joueurs ayant joué avant les années 1960. Les quotidiens de l’époque (Le Progrès de la Somme, leJournal d'Amiens puisLe Courrier picard) ne donnaient pas toujours les compositions d'équipe et les buteurs[87],[note 29]. Après les années 1960, les données dans la presse tendent vers l'exhaustivité. Néanmoins, les données sur l'Amiens SC n'ont pas encore été entièrement compilées. Les informations sur des bases de données comme FootballDatabase sont incomplètes, en particulier avant les années 1990 et lorsque le club n'évoluait pas en Division 2, rendant impossible l'établissement d'une liste précise des joueurs les plus capés et des meilleurs buteurs du club.
Le journalisteDidier Braun a établi que le joueur ayant joué le plus de matchs avant les années 1960 estÉdouard Harduin (au moins 327 matches de 1947 à 1959)[87]. Le joueur ayant joué le plus de matchs estPaul Imiéla, dont il est certifié qu'il a joué au moins 404 matches de 1965 à 1980, participant à presque tous les matchs sur ses treize premières saisons[88],[89],[note 30]. Depuis l'augmentation du nombre de match dans les années 1990[note 31], battre le record de Paul Imiéla nécessite de joueur au moins dix saisons sans manquer de match, ce qui est devenu rare dans le football. Seuls deux joueurs ont joué au moins dix ans à l'Amiens SC depuis les années 1990,Christophe Raymond etJean-Paul Abalo, ce dernier étant le troisième joueur certifié à plus de 300 matchs, avec exactement 305 matchs entre 1995 et 2005[90],[note 32]. En décembre 2023, le gardienRégis Gurtner, qui entame sa neuvième saison au club, dépasse également la barre des 300 matchs[91].
Didier Braun a également compilé des données sur les buteurs du club avant les années 1960. Ses recherches supposent queGeorges Taisne est le meilleur buteur du club, avec au moins 141 buts marqués en 192 matchs entre 1926 et 1939[92],[93]. Néanmoins, de nombreuses données sur les buteurs sont manquantes dans la presse d'époque et ne seront jamais connues[92]. Sur la même période, Braun établi queJean Mankowski (1950-1960) a marqué au moins 102 buts[94] etPierre Illiet (1931-1936 puis 1945-1947) au moins 99 buts[95], ce qui les placerait sur le podium. Après les années 1960, les grands buteurs se raréfient, le seul attaquant resté au moins dix ans au club étantRobert Buchot, mais ses statistiques n'ont pas été compilées[note 33]. Depuis les années 1990, même les buteurs à plus de 20 buts restent rares. Le seul ayant atteint les 30 buts depuis les années 1990 estHamed Diallo (2001-2003).
Au cours des saisons professionnelles de l'Amiens SC, deux attaquants ont terminé meilleur buteur du championnat deLigue 2 :Hamed Diallo en2002 avec 18 buts[96] etDavid Suarez en2004 avec 17 buts[97]. Ce dernier a de plus été élu en 2004 en compagnie du milieu de terrainFabrice Abriel dans l'équipe-type de Ligue 2 destrophées UNFP du football, cérémonie récompensant depuis 1988 les acteurs du football professionnel français[98].
Distinctions personnelles des joueurs de l'Amiens SC en compétitions officielles
Le premier président de l'Amiens Athlétic Club est l'un de ses membres fondateurs, Frédéric Petit. C'est sous son impulsion qu'est créé en avril 1902 le comité de Picardie de l'USFSA, qui organise les compétitions dans la région[d 3]. Il laisse sa place dès 1903 à Charles Lamy, avocat à lacour d'appel d'Amiens, qui exerce la fonction pendant dix ans[d 23].
Plaque commémorant les trois premiers présidents de l'Amiens Athlétic Club à côté dustade Moulonguet.
Après laSeconde Guerre mondiale, le club retrouve laDivision 2 sous la présidence de M. Jacob[11]. Il est suivi successivement par les présidents Claude Liégent, Yvon Legras, M. Mayeur, Pierre Boubert et Camille Cavy[99].
Michel Deraeve arrive au club en fin d'année 1979, lorsque le club est amateur et évolue enDivision 3. Sous son mandat, le vieux stade Moulonguet est doté d'une nouvelle tribune, le club instaure des contacts avec les grandes entreprises amiénoises et les comités d'entreprise, et développe les espaces publicitaires dans le stade[h 6]. Dès novembre 1984, il émet le vœu lors d'une conférence de presse que le club redevienne professionnel et se dote d'uncentre de formation[h 6]. Le, Daniel Abet accède à la présidence du club[h 7]. Peu après son élection, il annonce lors d'une assemblée générale que le club présente un déficit de 1,3 million de francs et doit contracter un emprunt de 1,8 million de francs[h 8]. Sa gestion conduit le club à sa perte. Alors que le club vient de descendre en Division 3, il augmente la masse salariale des joueurs en dépit d'une baisse des recettes du stade, puis se débarrasse de plusieurs techniciens jouissant d'une bonne réputation au club, comme Paul Pruvost et Patrick Maison[h 8]. Abet laisse sa place le à Gérard Delahaye, directeur de la sociétéGiraudy, dont la gestion ne permet pas de redresser le club[h 8]. Pendant cette période, le club subit un plan de redressement financier et est proche de la liquidation judiciaire. Un an après son accession à la tête du club, Delahaye laisse sa place à Julien Burnay, avocat et ancien directeur des sports de la ville d'Amiens, qui occupe le poste jusqu'en 1991[h 5].
Après les présidences difficiles de Abet et Delahaye, l'Amiens SC retrouve une certaine stabilité avec deux présidents qui travaillent ensemble au club pendant près de vingt ans, François Gossart et Pascal Pouillot. Pouillot est le premier à être en relation avec le club lors d'un procès opposant en 1986 l'Amiens SC à son sponsorLee Cooper, dont l'un des dirigeants est Pierre Pouillot, père de Pascal, avocat de Lee Cooper lors de ce procès[h 5]. Pouillot finit par nouer des contacts avec le club et l'intègre. Il fait la connaissance au début des années 1990 de François Gossart, à la tête d'un cabinet d’architectes, et lui demande d'intégrer le club[h 9]. Gossart devient le président de l'Amiens SC le avec comme vice-présidents Jacques Lienard, Michel Ponthieu et Pascal Pouillot. Ils réorganisent les structures du club, Gossart s'occupant dans un premier temps de la section professionnelle et Pouillot du secteur amateur et du centre de formation[h 9]. Pouillot prend ensuite la présidence en 1993, avec Gossart comme vice-président. Sous leur impulsion, le club retrouve le professionnalisme, se dote d'un nouveau stade avec lestade de la Licorne, et retrouve des résultats sportifs de premier plan, se maintenant en Division 2 et obtenant de bons résultats enCoupe de France[h 5]. Le, peu avant la fin de lasaison 2008-2009, marquée par une relégation enNational, Pouillot quitte la présidence du club, laissant la place à Bernard Joannin[42]. Pouillot et Gossart sont restés au club en tant que membres de l'association ASC Football[100].
Au début des années 1920, la pratique du football gagne en rigueur. La recherche de la qualité de jeu, de l'efficacité et de la forme physique de l'équipe devient le but des dirigeants des clubs, qui font alors appel à des spécialistes, les entraîneurs[d 27]. Les dirigeants de l'Amiens AC engagent leur premier entraîneur, l'Anglais Adams, en 1924. Dans les premiers temps se succèdent surtout des entraîneurs étrangers, avec les Hongrois Ferenc Woggenhuber,Ferenc Kónya etJules Limbeck, ce dernier occupant le poste d'entraîneur-joueur[d 27]. Il est alors fréquent que l'entraîneur soit aussi joueur, ou qu'il soit jeune retraité. Ainsi,Paul Nicolas, entraîneur de janvier[124] à décembre 1934, finit sa carrière de joueur à l'Amiens AC en 1931 ;Raymond Demey n'a que 33 ans quand il prend en main l'équipe en 1935, jusqu'au premier abandon du statut professionnel du club en 1937[d 27] ;Louis Finot exerce les deux fonctions dès son arrivée au club en 1942[h 10].
Après le retour du professionnalisme à l'Amiens AC en 1945, plusieurs entraîneurs se succèdent rapidement, ne restant pas plus d'une saison. Le DanoisKaj Andrup est le premier à diriger l'équipe après laSeconde Guerre mondiale. Il est suivi par Pierre Illiet, Mony Braunstein etAndré Riou. Ce dernier se rappelle que les joueurs jouaient leWM[note 43] et qu'« [ils avaient] une superbe équipe et une chance d'aller en Division 1 »[h 11]. Cependant, cela n'arrivera pas et le club redevient amateur en 1952. Édouard Harduin, qui occupait le poste dedemi sous la direction d'André Riou, devient l'entraîneur de l'équipe en 1952. Il est remplacé en 1959 parJean Mankowski, également joueur pendant la période André Riou, au poste d'ailier droit[h 11]. Ce dernier ne reste aussi qu'une saison au club, remplacé en 1960 parÉmilien Méresse.
Émilien Méresse, sélectionné à une reprise enéquipe de France de football en 1936 lors d'un match France-Yougoslavie[125], entraîne l'équipe première pendant huit saisons entre 1960 et 1968. Il est entraîneur lorsque le club change de nom de l'Amiens Athlétic Club à Amiens Sporting Club en 1961. Il entraîne l'équipe en CFA et enDivision d'Honneur du Nord et obtient de bons résultats. Méresse arrête sa carrière et quitte le club dans la discrétion la plus totale, remplacé parAndré Grillon[h 12]. Grillon, sélectionné au poste de défenseur à quinze reprises en équipe de France[126], entraîne l'équipe pendant neuf saisons, de 1968 à 1977, déclenchant l'enthousiasme de la part des supporters et en signant à chaque fois des contrats d'une seule saison[h 12]. Parallèlement à son rôle d'entraîneur, il est appelé à s'occuper de l'équipe de France de football amateur, qu'il dirige notamment lors desJeux olympiques de 1968, ce qui lui vaut de laisser provisoirement sa place d'entraîneur de l'Amiens SC à son adjoint Paul Pruvost au début de lasaison 1968-1969[h 12]. Le club retrouve laDivision 2 vingt ans après l'avoir quittée lors des années Grillon. Adepte de la défense en ligne, le rôle de Grillon dépasse celui d'entraîneur, devenant aussi le manager général du club[h 13]. En 1977, après que le club est relégué enDivision 3, il annonce qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat et quitte le club pour l'Amicale de Lucé en Division 2[h 13]. Grillon a été nommé« entraîneur d'Amiens du siècle » par les lecteurs duCourrier picard[h 13].
Le club repart en Division 3 en 1977 avec à sa têteRobert Buchot, qui est resté trente-deux ans au sein de l'Amiens SC[h 14]. D'abord en tant qu'attaquant entre 1962 et 1975 sous la direction de Méresse et Grillon, marquant plus de trois cents buts, puis comme qu'entraîneur des équipes A, B et des moins de 18 ans et enfin comme recruteur et superviseur[h 14]. Il connaît avec l'Amiens SC une promotion en Division 2 suivie d'une relégation en Division 3, et est remplacé pendant six mois fin 1979 par son adjoint Paul Pruvost, qui reste ensuite au club au poste d'éducateur dans les équipes de jeunes[h 15]. En 1980,Claude Le Roy arrive au club avec d'abord le rôle d'entraîneur-joueur puis simplement le rôle d'entraîneur[h 16]. Persuadé qu'« il y a de réelles possibilités pour réaliser quelque chose à court ou moyen terme », il met en place les structures techniques du club, mais échoue à le faire monter en Division 2[h 16].Gabriel Desmenez, arrivé en tant que joueur en même temps que Claude Le Roy, remplace ce dernier en 1983 avec un rôle d'entraîneur-joueur[h 17]. Il connaît avec l'Amiens SC une promotion suivie d'une relégation en Division 3. Remercié en 1985, il est remplacé parCamille Choquier. Avec son adjoint Robert Buchot, ils réalisent pendant deux saisons les mêmes performances sportives que Desmenez, à savoir une montée suivie d'une relégation[h 18]. Choquier est licencié en 1987 et est remplacé par un ancien joueur du club,Joël Beaujouan, gardien de but de 1974 à 1984. Il précipite pourtant le club enDivision 4, et donne sa démission après une nouvelle défaite contreLe Touquet AC. Il dira de cette expérience qu'« [il] n'était pas assez mûr pour entraîner et qu'[il a] donc préféré arrêter »[h 19].
L'entraîneur de l'équipe réserve, Hughes Jullien, encore une fois ancien joueur du club, prend les rênes de l'équipe première en Division 4[h 4]. Jullien fait alors remonter le club en Division 2 en seulement deux saisons, et l'Amiens SC retrouve le professionnalisme sous son impulsion. Il continue sur sa lancée en 1991, maintient l'équipe en Division 2, mais démissionne brutalement quelques journées avant la fin du championnat, laissant la place à son adjoint Emmanuel Hamon[h 20].Patrick Parizon est alors recruté en 1992 pour diriger l'équipe. Il arrive au club précédé d'une réputation flatteuse, ayant été joueur à l'AS Saint-Étienne de 1967 à 1973 lors de la belle époque desVerts et international français à trois reprises. Parizon est l'un des premiers à parler de la création d'uncentre de formation à Amiens, estimant qu'« il y a le potentiel à Amiens », qu'« il faut le structurer, le canaliser et surtout l'attirer et le conserver » et que« la notion de club n'est pas de se limiter à l'équipe fanion »[h 21]. Alors qu'il vient de faire remonter le club en Division 2 et qu'il pense continuer l'aventure, il est remplacé parArnaud Dos Santos[h 21]. Dos Santos, qui ne connaît que la Division 2 pendant ses quatre saisons au club, tente de le professionnaliser, alors qu'il dispute ses derniers matchs au stade Moulonguet. Il dira de cette expérience qu'il était en totale osmose avec le président Pascal Pouillot, Pouillot tenant le rôle de gestionnaire très strict tandis que lui était très exigeant avec les joueurs[h 22]. En novembre 1998, l'Amiens SC pointe à la dernière place du classement après cinq défaites consécutives, et il est remplacé parRené Marsiglia, qu'il avait fait venir au club en tant que joueur en 1994. Avant de recevoir la charge du groupe professionnel, Marsiglia entraîne à l'Amiens SC l'équipe des moins de 17 ans et l'équipe réserve[h 23]. Il parvient à sauver le club de la relégation, mais la saison suivante, le club est relégable en février, ce qui lui vaut d'être démit de ses fonctions. Son remplaçant,Victor Zvunka, arrivé en début de saison comme directeur sportif[h 23], ne réussit pas à sortir le club de la zone de relégation et celui-ci repart enNational pour lasaison 2000-2001.
Denis Troch, ancien adjoint du PortugaisArtur Jorge auParis SG, sort d'une année sabbatique lorsque le président Pascal Pouillot lui propose le poste d'entraîneur[h 24]. Resté célèbre auprès des supporters pour sa moustache, Troch leur laisse un souvenir indélébile à la suite de ses quatre saisons au club, de par son charisme et ses résultats sportifs[h 24]. Lors de sa première saison, il fait remonter le club en Ligue 2 et l'emmène surtout jusqu'en finale de laCoupe de France. En 2004, alors que le club joue la montée en Ligue 1, l'équipe s'effondre et perd ses six derniers matchs, les derniers de Troch à la tête de l'équipe. Il reste un technicien qui a marqué l'Amiens SC mais aussi les Amiénois[h 24]. Parmi ses successeurs figurent des entraîneurs qui ont obtenu de piètres résultats. En premier lieu,Alex Dupont, qui reste une saison et demie en Ligue 2 avec des résultats moyens, puisThierry Laurey, qui précipite le club en National en 2009 et enfin son successeurSerge Romano, qui ne reste que quatre mois au club. Entre les périodes de ces entraîneurs,Ludovic Batelli dirige l'équipe à deux reprises, de mars 2006 à 2008 puis d' à 2012. Arrivé au club en juillet 2000 en tant que responsable du centre de formation[h 25], il reprend à chaque fois l'effectif professionnel alors que celui-ci est en difficulté. Lors de son premier passage, il sauve le club de la relégation en National et lui fait jouer la montée enLigue 1 en 2007, mais celui-ci finit quatrième. Pendant sa deuxième période au club, il redresse l'équipe en National après le mauvais départ des joueurs de Serge Romano et la fait monter en Ligue 2 en 2011. Batelli est avec Denis Troch l'entraîneur qui a le plus marqué l'Amiens SC ces dernières années[h 26]. L'équipe est entraînée de 2012 à septembre 2013 parFrancis De Taddeo, élumeilleur entraîneur de Ligue 2 en 2007 avec leFC Metz[127]. Entraîneur pendant un peu plus d'une saison en National, il ne parvient pas à faire remonter le club en Ligue 2 lors de sa première saison, puis est limogé après seulement six journées lors de lasaison 2013-2014, le club étant relégable après avoir déjà perdu quatre matchs alors qu'il vise la montée[128]. Il est remplacé parOlivier Echouafni[129],[130], qui parvient à maintenir le club en National, en terminant sur une série de quinze matchs sans défaite. La saison 2014-2015 voit l'arrivée au poste deSamuel Michel[131], qui ne reste que six mois, limogé alors que le club est huitième à mi-parcours. Christophe Pélissier le remplace[132]. La saison 2015-2016 est bénéfique pour Christophe Pelissier car l'ASC est promu en Ligue 2 puis en Ligue 1 la saison 2016-2017.
Les premiers joueurs licenciés à l'Amiens Athlétic Club sont des jeunes des environs d'Amiens, dont beaucoup ont fait partie de l'Association du Lycée d'Amiens. Ainsi, entre 1901 et 1904, sur la cinquantaine de joueurs passés au club, vingt-deux ont fait partie de l'équipe du Lycée[d 28]. Dès 1904, des joueurs étrangers, des ouvriers britanniques de la manufacture deConty, situé à vingt kilomètres d'Amiens, sont admis au club[d 28]. Le premier joueur à laisser véritablement une trace dans l'histoire du football amiénois est l'attaquant internationalHenri Holgard, dont un contemporain disait qu'il« reléguait les attaquants modernes au rang d'enfantelets timides et embarrassés »[h 27]. Pendant laPremière Guerre mondiale, à la suite des départs des joueurs mobilisés par l'Armée française, de nombreux jeunes de seize à dix-huit ans prennent place dans les équipes du club[d 6]. Au sortir de la Grande Guerre, les joueurs affluent de nouveau, à tel point que les dirigeants de l'Amiens AC doivent organiser en août 1921 des matchs de sélection où plus de soixante joueurs sont essayés[d 29].
Au début des années 1920, les dirigeants amiénois ambitionnent de devenir une des meilleures formations nordistes. Ils ne peuvent donc plus compter uniquement sur les joueurs locaux commeUrbain Wallet (1916-1932), Lapierre, Grandsert ou Masset, et font appel à des joueurs venus d'autres clubs[d 7]. Des joueurs étrangers arrivent alors à l'Amiens AC, comme les Anglais Thompson (1921-vers 1930) et Sheldon (1923-1927), les Belges Michel (arrivée en 1921) et Aerts (arrivée en 1923) et l'Italien Pierrucci (arrivée en 1924)[h 28],[d 7]. Des joueurs français sont également recrutés, dont de nombreux internationaux ou futurs internationaux, à l'image de Marcel Braun (1921-1932),Maurice Thédié (1922-1925),Édouard Macquart (arrivée en 1923),Georges Taisne (1926-après 1937)[d 30],Paul Nicolas (1929-1931),Célestin Delmer (1930-1932) ou encoreErnest Libérati (1929-1932)[d 7]. Ces choix sont payants, puisque le club parvient à remporter à deux reprises lechampionnat de Division d'Honneur du Nord. Cependant, en 1932, le club refuse de passer professionnel, et subit l'exode de ses meilleurs joueurs vers les équipes professionnelles[d 13]. Rares sont les joueurs, comme Taisne, à poursuivre l'aventure en amateur. Après l'obtention du statut professionnel en 1933, l'Amiens AC recrute de nouveaux joueurs, parmi lesquels des anciens internationaux commeAugustin Chantrel (1933-1934) etAndré Tassin (1934-1935), engageant des sommes d'argent de plus en plus importantes[d 16].
Pendant laSeconde Guerre mondiale et la deuxième période professionnelle du club de 1945 à 1952, l'Amiens AC recrute deux joueurs au clubvoisin du GSP Albert : le défenseur d'origine italienneLido Albanesi (arrivée en 1945)[h 29] et le gardien de butJean Capart (1942-1952)[h 30]. Ils côtoient entre autres un autre joueur local, le défenseurAmédée Uchart (1945-1951)[h 31], trois joueurs puis entraîneurs du club,Louis Finot (1942-1944), Édouard Harduin (1947-vers 1955) etJean Mankowski (1950-1960), etRoger Grava (1942-1943), qui meurt dans ledrame de Superga en 1949, où les membres duTorino FC trouvent la mort dans unecatastrophe aérienne[h 31]. Avec la chute de la section professionnelle en 1952, la transition se fait avec quelques joueurs locaux qui restent au club malgré le statut amateur, commeJack Braun (1946-1961), né à Amiens pendant que son père Marcel y est footballeur, et Jacques Falize (1945-1966), qui reste plus de vingt ans au club[h 32],[h 33].
Le mandat de l'entraîneurAndré Grillon entre 1968 et 1977 a aussi amené son lot de joueurs ayant marqué l'histoire du club : le gardien de butJoël Beaujouan (1974-1982), les défenseursPaul Imiéla (1965-1980), Claude Xantippe (1964-1971),Roger Lacour (1969-1984) etJohann Svreck (1973-1980), les milieuxJean-Louis Delecroix (1972-1980),Guy Fromholtz (1973-1979) etPierre Mankowski (1968-1970 puis 1979-1983), et les attaquantsLionel Sachy (1960-1967 puis 1972-1974),Gilles Crapoulet (1974-1979),Hubert Skupnik (1973-1976) etRobert Buchot (1962-1975). Les années 1980 et celles du début des années 1990, passées entre laDivision 2 et laDivision 4, voient passer des footballeurs d'horizons différents. De jeunes joueurs locaux disputent leurs premières saisons avec l'Amiens SC avant de se faire repérer par des clubs deDivision 1, commeTeddy Bertin (1987-1991), repéré parLe Havre AC etGérald Baticle (1989-1991), par l'AJ Auxerre, alors que d'autres effectuent toute leur carrière à l'Amiens SC, tel le milieu de terrainThierry Dobelle (1984-1997). L'époque est marquée par des joueurs qui restent de moins en moins longtemps au club, même si plusieurs d'entre eux marquent les supporters malgré un passage de seulement quelques saisons, à l'image deLaurent Bouchez (1979-1982) ouJean-Pierre Sallat (1981-1984). Quelques joueurs restent néanmoins plus de trois saisons, malgré les promotions et les relégations récurrentes, telsGabriel Desmenez (1980-1985),Patrick Abraham (1984-1986 puis 1988-1992),Éric Bala (1980-1985),Lionel Beaugrand (1977-1986),Thierry Bonalair (1983-1987) etMartial Boudet (1983-1987). Le club voit même l'arrivée d'un international français,Marc Berdoll (1982), qui effectue un passage éclair de six mois[h 34].
Le milieu de terrainFahid Ben Khalfallah commence sa carrière professionnelle à l'Amiens SC.
Le club retrouve le professionnalisme en 1991, et participe à la Division 2 huit saisons jusqu'en 2000, grâce aux performances de joueurs comme Stéphane Demoulin meilleur buteur (1992-1993)Stéphane Adam (1993-1995),Raymond Lokuli (1993-1998),Olivier Pickeu (1995-1998),Philippe Poil (1995-2001),Christophe Raymond (1987-1997 puis 1999-2000),Lakhdar Adjali (1994-1997 puis 2000-2002) etKarel Jarolím (1990-1991). Deux joueurs emblématiques de l'Amiens SC marquent la transition vers les années 2000 : l'international togolaisJean-Paul Abalo (1995-2005) et l'international congolaisOscar Ewolo (1996-2005), qui restent respectivement dix et neuf ans au club, partant tous deux en 2005. Ils participent à l'aventure qui mène les Amiénois jusqu'en finale de laCoupe de France 2001, aux côtés desEmmanuel Duchemin (1997-2003),Julien Lachuer (1996-2003),Arnaud Lebrun (1998-1999 puis 2000-2005),Jean-François Rivière (2000-2003) ou encorePeter Sampil (2000-2002). Lors de son passage en Ligue 2 de 2001 à 2009, le club voit passer de bons joueurs, parmi lesquelles des joueurs issus du centre de formation ouvert en 1996, commeIssiar Dia (2003-2006) etCyrille Merville (2001-2007). Cette longue période au haut niveau permet à plusieurs jeunes joueurs de commencer leur carrière avec le club avant de se faire repérer par des clubs de Ligue 1, à plus ou moins long terme. Ainsi,Fabrice Abriel (2001-2004),Fahid Ben Khalfallah (2001-2005),Antoine Buron (2003-2009),Joël Sami (2004-2008) commencent véritablement leur carrière avec l'Amiens SC. Deux attaquants sont aussi devenus meilleur buteur du championnat dans les années 2000,Hamed Diallo (2001-2003) etDavid Suarez (2003-2004), tandis que deux milieux de terrain,Thibault Giresse (2006-2009) etDavid De Freitas (2005-2007), laissent leur empreinte au club, notamment lors de sa quatrième place en Ligue 2 en2007.
Au milieu de la période instable que le club traverse depuis 2008, quelques joueurs parviennent à laisser une trace auprès des supporters, comme le gardienLandry Bonnefoi (2009-2012), qui marque même un but en championnat[133] et le défenseur formé au clubThomas Mienniel (1999-2001 puis 2010-2013).
En 2000, les lecteurs duCourrier picard ont élu une équipe d'Amiens du siècle, composée de Joël Beaujouan, Teddy Bertin, Urbain Wallet, Paul Imiéla, Jack Braun, Guy Fromholtz, Jean-Louis Delecroix, Pierre Mankowski, Karel Jarolim, Gérald Baticle et Hubert Skupnik, avec pour remplaçants Jacques Falize, Claude Xantippe et Robert Buchot. L'équipe est composée essentiellement de joueurs des années 1970 et 1980, avec aucun joueur des années 1990, et un seul de la période glorieuse du club dans les années 1920[134].
Ils totalisent cinquante-cinq sélections, le joueur le plus capé étant le défenseur Urbain Wallet, avec vingt-et-une sélections, devant l'ailier droit Ernest Libérati avec seize sélections. Tous ont été sélectionnés au cours des années 1920 et 1930 alors que le club s'appelait Amiens Athlétic Club, à l'exception d'Henri Holgard qui lui l'a été en 1908. Henri Holgard et Urbain Wallet participent à l'épreuve defootball aux Jeux olympiques, le premier en1908 àLondres et le second en1928 àAmsterdam. Tous deux disputent un match du premier tour, Holgard prenant part à la défaite de la France neuf buts à zéro contre leDanemark[139] et Wallet à celle contre l'Italie quatre buts à trois[140]. Ernest Libérati et Célestin Delmer disputent quant à eux la premièreCoupe du monde de football en1930 enUruguay. Libérati dispute les trois rencontres du premier tour tandis que Delmer ne dispute que le dernier match. Libérati participe de ce fait au match d'ouverture contre leMexique le, y adressant le centre en retrait décisif à la19e minute qui permet àLucien Laurent d'ouvrir le score d'une reprise de volée et de devenir le premier buteur de l'histoire de la Coupe du monde, Libérati en devenant ainsi le premier passeur décisif[141],[142].
Le premier tableau liste l'effectif professionnel de l'Amiens SC pour lasaison 2025-2026. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Effectif professionnel de l'Amiens SC pour la saison 2025-2026[144]
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
La pratique du football, à ses débuts, ne nécessite qu'un terrain herbeux susceptible d'accueillir les sportifs. ÀAmiens, le parc de la Hotoie, peu éloigné du centre-ville, est l'une des rares solutions pour les footballeurs souhaitant pratiquer leur sport[d 31]. En1902, l'Amiens AC sollicite la mairie pour l'autoriser à utiliser un des carrés de pelouse du parc. La mairie répond favorablement et vote le une subvention de 250 francs pour couvrir les frais d'installations[d 31]. Cependant, ce terrain ne permet à tous les clubs amiénois de s’entraîner, et très vite, les dirigeants de l'AAC partent en quête d'un autre terrain[d 32]. Dès1903, le club obtient la location du terrain situé au centre duvélodrome du boulevard de Châteaudun, l'un des boulevards extérieurs de la ville, que les équipes du club avaient déjà eu l'occasion de fouler auparavant[d 33]. Rapidement trop à l'étroit sur la pelouse du vélodrome, l'Amiens AC fini par faire aménager son premier véritablestade de football en1909 en faisant construire rue Henri Daussy dans le quartier Henriville d'Amiens deux terrains, des vestiaires, une tribune et une piste autour du terrain[d 34]. Le stade est inauguré le, et pour l'occasion, les dirigeants du club décident de renouer avec une vieille tradition remontant à1435 où lemaïeur d'Amiens lançait le ballon aux joueurs desoule[d 25],[note 47]. Pour l'occasion, plus de 1 000 spectateurs assistent au match disputé entre l'Amiens AC et leRacing Club de Roubaix, le meilleur club de France de l'époque[note 48], que les Roubaisiens gagnent six buts à cinq[d 35]. Pendant laPremière Guerre mondiale, le stade est réquisitionné par l'armée britannique pour y organiser un service de camouflage, et le club est contraint de déménager sur une pâture[d 36].
Le, l'équipe première de l'Amiens SC fait son retour austade Moulonguet de manière temporaire à cause des travaux entrepris sur la toiture dustade de la Licorne[150],[151]. L'état de cette dernière est jugée dangereuse et incompatible avec la tenue de manifestations publiques dans l'enceinte du stade[152]. Les plaques de verres doivent être retirées pour être nettoyées voire remplacées et l'état de l'armature métallique doit être évaluée pour une rénovation ou éventuellement un remplacement.
Les dirigeants de l'Amiens SC décident au milieu desannées 1990 de l'ouverture d'uncentre de formation. En septembre1996, faute d'installations adéquates àAmiens, le centre de formation du club ouvre au centre des Trois Doms deMontdidier, à quarante kilomètres d'Amiens[29]. En juillet2006, la construction d'un complexe est commencée à proximité dustade de la Licorne pour accueillir le centre de formation[29]. Il est inauguré le en présence de deux représentants dudirecteur technique national,François Blaquart etPierre Mankowski[153]. Les jeunes footballeurs disputent leurs rencontres austade Moulonguet et sur les terrains annexes du stade de la Licorne[154], et poursuivent en parallèle leurs études dans des établissements scolaires en partenariat avec le club[155].
Les premiers joueurs de l'Amiens AC sont de simples adhérents d'un club, qui doivent payer une cotisation annuelle pour être considérés comme membres de la société[d 38]. Dans lesannées 1920, de nombreux clubs, dont l'Amiens AC, pratiquent l'amateurisme marron, qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs amateurs, pour inciter les meilleurs à rejoindre le club. Ainsi,Maurice Thédié se voit confier la gestion d'uncafé,Célestin Delmer celle d'unecrèmerie ou encorePaul Nicolas celle d'unepoissonnerie[d 39]. L'arrivée du professionnalisme au club en1933 change la donne. Les joueurs se retrouvent salariés de l'Amiens AC et sont rémunérés sur la base d'un contrat, dont le montant et la durée ont fortement évolué depuis cette date, à cause de l'évolution conséquente de l'économie du football dans la seconde moitié duXXe siècle. Lorsque le club reprend le statut amateur entre1952 et1991, la ville d'Amiens, directement impliquée dans la gestion de celui-ci, propose aux joueurs des emplois. Ainsi, des joueurs commePaul Imiéla,Robert Buchot ou encoreThierry Dobelle ont occupé des postes de moniteur de sport ou des responsabilités dans les services sportifs de la ville[156].
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L'Amiens AC entretient dès lesannées 1910 des relations desponsoring avec les commerçants locaux importants, comme les magasins de vêtementsDevred, créés en1902 àAmiens et l'horloger-bijoutier Léon Maeght, qui investissent de l'argent dans le club et participent à son organisation[d 40].
Le club a été confronté à plusieursrivalités sportives au cours de son histoire. Avant les débuts du professionnalisme en France en1932, l'Amiens Athlétic Club dispute fréquemment desderbys contre d'autres clubs amiénois, comme leStade amiénois, dont les rencontres sont appeléesDerby local dans la presse amiénoise[d 41]. LeJournal d'Amiens donne ainsi son compte-rendu d'une victoire en1921 de l'Amiens Athlétic Club contre le Stade amiénois un but à zéro en ces termes :« comme à chaque Derby local, les braillards des deux clubs se firent entendre ; rien ne manqua comme intermède puisqu'une reprise de boxe fut esquissée par un spectateur et un arbitre de touche. »[d 41]. Depuis, le club ne dispute plus de matchs officiels contre d'autres équipes locales, étant donné qu'il est très rare que deux clubs de la même ville jouent dans le même championnat en France. Actuellement, le deuxième meilleur club de la ville d'Amiens est l'AC Amiens, qui évolue pour lasaison 2021-2022 enCFA 2, soit trois divisions en dessous de l'Amiens SC, mais les deux clubs ne se sont jamais rencontrés en compétition officielle.
Au niveau du département de laSomme, la suprématie samarienne est disputée contre leSC Abbeville, situé à seulement quarante-cinq kilomètres d'Amiens et qui s'est retrouvé à plusieurs reprises dans le même championnat que le club amiénois au gré des montées et descentes de chaque club. Les matchs entre les deux clubs sont souvent l'occasion de doubler les affluences, comme lors de la rencontre de austade Moulonguet qui voit les Abbevillois s'imposer cinq buts à quatre après de nombreux rebondissements[166]. Le SC Abbeville a de plus participé à laDivision 2 entre1980 et1990 à une époque où l'Amiens SC oscillait entre cette Division 2 et laDivision 3. Les deux clubs se sont ainsi retrouvés dans le même groupe de Division 2 lors des saisons1984-1985 et1986-1987, les rencontres se terminant par trois matchs nuls et une victoire abbevilloise[167],[168].
Bilan sportif de l'Amiens SC contre ses rivaux en Division 2[167],[168],[169]
Le club a évolué dans laLigue du Nord-Pas-de-Calais à partir de1918 et jusqu'à la création de laLigue de Picardie en1967, que le club rejoint naturellement. Bien que proche géographiquement duNord-Pas-de-Calais, l'Amiens SC n'entretient pas de réelle rivalité contre les clubs de cette région. Au niveau de laPicardie, la bataille pour la suprématie se situe contre les clubs des deux autres plus grandes villes de la région, à savoir l'AS Beauvais et l'Olympique Saint-Quentin. Le principal rival de l'Amiens SC reste l'AS Beauvais, cette confrontation entre les deux plus grandes villes picardes étant connue comme leDerby Picard. Les deux clubs se sont côtoyés dans le football professionnel de1991 à2004 et se sont affrontés à dix-huit reprises en Division 2 et en Ligue 2. Bien que l'Amiens SC ait joué la Division 2 lors de lasaison 1991-1992 en même temps que l'Olympique Saint-Quentin, les deux clubs n'étaient pas dans le même groupe et ne se sont donc pas affrontés.
Le faible nombre de rencontres disputées par l'Amiens SC contre des clubs régionaux dans les premières divisions du championnat de France s'explique par le fait que seuls quatre autres clubs de la Ligue de Picardie ont atteint laDivision 2, à savoir l'AS Beauvais, l'Olympique Saint-Quentin, le SC Abbeville et l'AFC Creil[170]. Depuis la création de la Ligue de Picardie en1967, l'Amiens SC domine leclassement des clubs picards, ayant été le club de la Ligue le mieux classé de1970 à1979, de1994 à1996, de1997 à2000, de2002 à2009 et depuis2010.
Peu après la création de l'Amiens Athlétic Club en1901, des curieux viennent assister aux matchs. À partir de1905, la presse locale encourage les Amiénois à venir soutenir les jeunes footballeurs, mais rares sont les rencontres qui attirent la foule[d 33]. Le premier groupe desupporters du club, l'Amicale des supporters de l'AAC, est créé en avril1926, dans le but de resserrer les liens entre les membres et amis du club[d 42]. L'Amicale organise des déplacements pour voir l'équipe jouer à l'extérieur, mais aussi des soirées, des rencontres amicales et crée un bulletin mensuel des supporters[d 43].
L'Amiens SC a ensuite connu au cours de son histoire plusieurs groupes de supporteurs de typeassociation loi de 1901. Le groupeAS Couton est créé en1993, puis, en1995, le groupeWhite Devils voit le jour austade Moulonguet[171]. Rapidement, les fumigènes apparaissent, aidant à l'animation du stade. Le groupe connaît cependant des soucis d'entente avec les dirigeants de l'époque, et décide dès lors de changer de nom en1996 pour s'appeler lesWhite Phoenix. Placé dans la tribune Matines, le groupe commence à se déplacer pour voir l'équipe jouer à l'extérieur. Finalement, le groupe est dissous à la fin de lasaison 1996-1997. En1999, un ancien membre desWhite Phoenix fonde un nouveau groupe de supporters, lesLicornes Blanches[171]. Lekop s'installe dans le nouveaustade de la Licorne derrière les buts en tribune Sud, puis change de nom au début desannées 2000 pour s'appeler finalement leKop des Licornes Blanches (KLB). Depuis lasaison 2005-2006, le groupe est situé en tribune Nord[171].
Deux clubs de supporters animent le stade de la Licorne pour lasaison 2013-2014 : leKop des Licornes Blanches et l’AS Couthon[172].
Le football amiénois, à l'origine pratiqué dans l'anonymat le plus complet, attire progressivement les spectateurs. Ils sont ainsi plus de 1 000 à assister au match d'inauguration du stade de la rue Henri Daussy le contre leRC Roubaix[d 35]. Les affluences commencent à monter dans lesannées 1920. Entre1922 et1924, l'Amiens AC attire ainsi austade Moulonguet entre 1 000 et 2 000 personnes par match[d 44]. Puis, à la suite de son titre dechampion du Nord en 1924, ces chiffres oscillent entre 2 000 et 5 000, et ce jusqu'à la chute de la section professionnelle en1937, avec des pointes à 7 000 spectateurs, comme lors du match contre leFC Rouen en février1936[d 44].
Une fois l'équipe professionnelle disparue, le stade Moulouguet n'accueille plus qu'entre 300 et 500 fidèles, mais une fois la section professionnelle retrouvée en1945, il enregistre de nouveaux des affluences de 3 000 à 4 000 spectateurs[173]. Entre1952 et1991, sur la nouvelle période amateur du club, les affluences se stabilisent autour des 3 000 spectateurs enDivision 2, et vers les 2 000 spectateurs quand le club évolue à l'échelon inférieur[173].
La construction dustade de la Licorne en1999 permet dès lors d'accueillir davantage de spectateurs. La barre des 5 000 spectateurs de moyenne est franchie dès la première saison de l'Amiens SC dans son nouveau stade, avec une affluence de 7 672 personnes[173]. Le club garde par la suite des affluences similaires au cours desannées 2000. La meilleure moyenne de spectateurs de l'histoire du club sur une saison a été obtenue lors de lasaison 2019-2020 avec une moyenne de 11 616 spectateurs[173].
Dès le début duXIXe siècle, le football trouve écho dans lapresse écrite amiénoise. Si les articles restent peu nombreux jusqu'en1914, les rencontres sportives de l'Amiens Athlétic Club sont évoquées dès1902[d 45]. L'auteur de ces premiers articles est Joseph Boulanger, chroniqueur auJournal d'Amiens et auProgrès de la Somme, et également vice-président de l'AAC[d 46]. Ainsi, dans le numéro du, il relate dans un article d'une quinzaine de lignes la victoire de l'Amiens AC trois buts à zéro face à l'US Saint-Quentinoise en finale du championnat de Picardie[d 47]. Progressivement, le football prend de plus en plus de place dansLe Journal d'Amiens. Il ne se contente plus uniquement de relater les matchs, mais couvre également les événements extra-sportifs, comme la construction du stade de la rue Henri Daussy en1909, et encourage le public amiénois à venir assister aux rencontres, comme celle qui oppose en mars1910 l'Amiens AC au London Country Council Football[d 48]. L'intérêt de la presse pour ce nouveau sport qu'est le football va croissant, et dans lesannées 1920, de plus en plus de photographies viennent agrémenter les articles, qui n'hésitent pas à donner leur avis sur la rencontre. Par exemple, le, après un match dechampionnat de Division d'Honneur entre l'Amiens AC et leRC Roubaix, leJournal d'Amiens remarque que« le jeu pratiqué fut loin d'être joli. Certes, la partie fut intéressante, voire même [sic] émotionnante mais ce ne fut pas du beau football »[d 49]. D'autre part, des journaux d'envergure nationale font leur apparition, et les performances sportives du club se retrouvent relatées dans leMiroir des Sports, créé en1920, ou encore dansMatch, qui publie par exemple le un article sur l'équipe avant qu'elle ne dispute sa demi-finale deCoupe de France[d 50].
Le principal quotidien de laPicardie,Le Courrier picard, créé en1944 sur les bases duJournal d'Amiens et duProgrès de la Somme, accorde depuis une part importante de sa partie sport à l'Amiens SC. Les matchs du club furent longtemps suivis par Lionel Herbet, qui couvre son premier match le à l'occasion d'un match amical contreLe Havre AC[h 40], et qui aujourd'hui est responsable des médias à l'Amiens SC[h 41]. D'autre part, comme pour l'ensemble des clubs professionnels français, les rencontres amiénoises sont couvertes par les journaux spécialisés, commeFrance Football etL'Équipe par exemple. L'Amiens SC a aussi édité son propre journal,Objectif Foot, qui de1994 à2009 a relaté la vie sportive du club. Ce journal était distribué en complément duCourrier picard ou à l'entrée du stade lors des matchs de l'équipe à domicile[174],[175].
L'Amiens SC possède, comme pour la majorité des clubs de football, deséquipes réserves qui évoluent dans les divisions inférieures à celle de l'équipe première[note 50]. Le nombre de ces équipes et leur utilité ont varié au cours de l'histoire du club. Ainsi, au début duXXe siècle, l'USFSA organise un championnat spécial pour les équipes secondes, que l'Amiens AC remporte à deux reprises, en 1908 à la suite d'une victoire trois buts à deux contre l'US Tourcoing, et en 1911 contre leStade bordelais[d 51]. Puis, à la suite de l'arrêt en 1919 des championnats organisés par l'USFSA, les équipes réserves prennent part aux divisions inférieures des championnats, l'Amiens SC comptant jusqu'à trois équipes réserves dans les années 1970 et années 1980[h 42]. Ce nombre tombe à deux équipes dans les années 1990, puis à une seule en 2002[176], cette équipe servant principalement, depuis l'ouverture du centre de formation du club en 1997, à faire jouer les jeunes joueurs issus de ce centre. Le plus haut niveau atteint par la réserve du club est laDivision 3, à laquelle l'équipe participe lors des saisons1976-1977 et1984-1985[177],[178].
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La premièreéquipe féminine voit le jour à l'Amiens Athlétic Club en septembre1924 à la suite de plusieurs demandes adressées à sa commission de football. Cependant, mis à part l'annonce de sa création, la presse ne fait ensuite plus état de cette équipe[d 52]. L'Amiens SC possède de nouveau une section féminine depuis le[180]. Cette section est issue du département féminin du CS Amiens MontièresÉtouvie, qui est dissous et transféré à l'Amiens SC. L'équipe prend alors le nom et les couleurs de l'ASC pour lasaison 2013-2014, mais continue à jouer au stade du CS Amiens ME, le stade de Montières[181].
La section féminine du CS Amiens Montières Étouvie est créée en1997[182]. L'équipe est alors engagée pour la première fois dans un championnat lors de la saison 1998-1999, dans le championnat de District de l’Oise. La première place obtenue dans ce championnat permet alors à l'équipe d'accéder à la Division d’Honneur, premier niveau du championnat de Picardie, pour la saison 1999-2000. Le CS Amiens Montières Étouvie remporte cinq fois le titre de champion de Picardie de 2007 à 2011, et une fois la Coupe de Picardie en 2009[182]. Le club accède pour la première fois à un championnat national en 2011, et dispute dès lors lechampionnat de France de Division 2, terminant à la sixième place de son groupe et se maintenant à ce niveau.
Pour sa deuxième saison sous ses nouvelles couleurs, la section féminine de l'Amiens SC évolue enDivision 2. Le responsable de la section est Dominique Flahaut et l'entraîneur est Yann Aquaire[183].
L'Amiens Athlétic Club est créé en tant queclub omnisports. Ainsi, à ses débuts, les membres du club pratiquent indifféremment des sports comme le football, letennis, l'athlétisme et lanatation[d 53].
La section de tennis est créée en 1904 sous l'impulsion d'Henri Petit, âgé de 16 ans. La section prend son indépendance dans les années 1960 et prend le nom d'Amiens Athlétic Club Tennis. Il s'agit de la seule section sportive issue de l'Amiens AC qui existe toujours et qui a conservé son nom d'origine. Le club engage une équipe masculine et une équipe féminine enchampionnats de France interclubs[189].
En 1967, avec l'inauguration de la première patinoire d'Amiens, une section de sports de glace contenant lehockey sur glace, lepatinage artistique et ladanse sur glace est créée à l'Amiens SC, avec Jack Renel pour premier président. La section de hockey sur glace devient championne de France de Nationale B à la fin de lasaison 1981-1982 et accède ainsi à l'élite du hockey français. Cependant, des problèmes financiers obligent les dirigeants de la section sport de glace à déposer le bilan en 1990, entraînant la dissolution de la section. En1991, avec l'aide de la ville d'Amiens, duConseil général de la Somme et de nouveaux sponsors, un nouveau club est créé, séparé de l'Amiens SC, pour reprendre la suite de l'équipe de hockey sur glace. LeHockey Club Amiens Somme, dont les équipes sont surnommées les Gothiques d'Amiens, se maintient au plus haut niveau duhockey sur glace français depuis cette date et est devenu deux fois champion de France, en1999 et en2004[190]. De même, la section natation de l’Amiens SC est dissoute au début des années 1990. Elle repart sous un nouveau club,Amiens Natation, créé en 1991. Le club devient l'Amiens Métropole Natation en 2004 et accueille notammentJérémy Stravius, champion olympique et champion du monde de natation[191].
↑Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑Le club ne pratiquait probablement pas le football au sens moderne du nom mais sans doute une combinaison de football et de rugby.
↑L'Association du lycée d'Amiens est sacrée championne de France scolaire en 1902, 1903 et 1904.
↑Un troisième frère Petit, Henri, s'ajoute à l'aventure, mais âgé seulement de quatorze ans à l'époque, il était trop jeune pour faire officiellement partie du bureau.
↑Amiens est envahi le et repris à l'ennemi le 11 septembre de la même année. La ville reste proche des zones de combat pendant les quatre ans du conflit, en particulier en 1916 lors de labataille de la Somme.
↑La Ligue du Nord compte en 1922 6 818 licenciés, soit le deuxième rang national quant au nombre de licenciés derrière la Ligue de Paris, et est considérée comme organisant un championnat relevé
↑Une autre source, de laRec.Sport.Soccer Statistics Foundation, fait mention d'une Division d'Honneur de Picardie mise en place de 1919 à 1922, que l'Amiens AC aurait remporté en 1920 et en 1921, ce qui est faux.
↑LeFC Sète remporte la finale contre le Racing trois buts à un
↑Deux autres clubs de la Ligue du Nord démissionnent le même jour, leRC Roubaix et l'Olympique lillois ; ce dernier réintègre finalement le GCA, en compagnie duSC Fives.
↑Les résultats de ces championnats, appelés« championnats de guerre », ne sont pas officialisés par la FFF, et ne rentrent donc pas dans les statistiques.
↑Pendant laSeconde Guerre mondiale, la France est divisée en trois zones :libre,occupée etinterdite. Le championnat est divisé en trois groupes géographiques qui reprennent ces trois zones.
↑L'Étoile sportive d'Amiens est fondée en 1912 sous le nom d'Étoile sportive du Faubourg Saint-Pierre[d 22], Saint-Pierre étant un quartier d'Amiens. Elle s'affilie à laFédération française de football association en et reçoit le numéro 1028[69], avant de changer de nom en mars 1922[70].
↑Un Amiens Sporting Club a existé d'environ 1907 à environ 1914, sans rapport avec le club développé dans cet article.
↑Amiens Sports était lui-même issu de la fusion opérée en avril 1947[74] entre leStade amiénois, fondé en 1909[d 19] et affilié à la FFFA en août 1920 sous un numéro encore indéterminé[75], puis sous le numéro 278 à partir de 1947[71], et le Sporting Club de Saint-Leu, du nom du quartierSaint-Leu d'Amiens, fondé en 1921[p 2],[p 3], affilié à la FFFA en août 1921 sous le numéro 1667[76] puis sous le numéro 489 à partir de 1947[71].
↑Les numéros correspondent aux numéros d'affiliation des clubs auprès de laFédération française de football, laquelle a débuté en 1919. Lorsque deux clubs fusionnent, le plus petit numéro est conservé. Les changements de numéros correspondent au reformatage ayant eu lieu en 1947.
↑Le club remportera deux autres fois ce championnat en 1957 et 1963, alors qu'il est devenu le deuxième niveau amateur.
↑a etbDonnées faites par addition des deux lignes ci-dessous.
↑Le club a participé une fois à cette compétition de fin de saison.
↑Le club participe au deuxième niveau de 1920 à 1923, date de son accession en Division d'Honneur. Il n'existe pas de source compilant les données sur ces saisons.
↑Les périodes où les données sont les plus précises sont les saisons pendant lesquelles Amiens a participé au championnat professionnel. Celles pour lesquelles les manques sont les plus nombreux sont les années 1920, les saisons succédant aux deux périodes du professionnalisme et lors de la Seconde Guerre mondiale. Les données avant la Première Guerre mondiale sont presque inexistantes.
↑Un seul autre joueur a joué au moins treize saisons à l'Amiens SC depuis les années 1960,Roger Lacour, dont les statistiques compilées donnent 127 matchs de Division 2. Ses statistiques de Division 3 n'ont pas été compilées, mais il y aurait joué au maximum 178 matchs, en participant à tous. Il n'est donc pas établi que Lacour ait joué plus de 300 matchs avec l'Amiens SC.
↑L'Amiens SC a joué en moyenne 30-34 matchs de championnat de 1970 à 1994, contre généralement 38 depuis.
↑Robert Buchot (1962-1975) etThierry Dobelle (1984-1997) ont peut-être joué plus de 300 matchs, mais leurs statistiques n'ont pas été compilées.
↑Il a marqué 22 buts en quatre saisons de Division 2, mais ses statistiques sur ses neuf autres saisons hors Division 2 n'ont pas été compilées.
↑En l'absence d'indications sur les mois, les dates s'entendent de saison à saison. Par exemple,1992-1994 indique les saisons 1992-1993 et 1993-1994.
↑Courbot arrive en tant que dirigeant de l'Amiens AC dans les années 1920. Lors de la saison 1923-1924, au cours de laquelle le club devient champion du Nord, il assure la gestion administrative de l’équipe et participe à l’organisation des séances d’entraînement, ce qui serait considéré de nos jours comme un rôle de manager. Il n'est à l'époque pas considéré comme entraineur, n'assurant pas spécifiquement cette fonction, au contraire d'Adams, recruté spécifiquement en 1924 pour entrainer l'équipe, d'où le fait d'Adams ait pu être qualifié de premier entraineur du club. L'importance de Courbot et le fait qu'il puisse être considéré comme l'entraineur de la saison 1923-1924 est corroborée par sa présence sur la photo officielle de fin de saison, où il se trouve parmi les joueurs[102].
↑Sa date de départ est incertaine. Lors durecensement de 1926, il est domicilié à Amiens avec comme profession « professeur de football » et comme employeur l’Amiens AC. Didier Braun indique dans un article de janvier 2016 n'avoir pas trouvé de source mentionnant un départ à la fin de la saison 1925-1926 ou une présence lors de la saison 1926-1927[103], mais indique dans un article de novembre 2018 un départ en 1927[102]. Dans le livreLe Football en Picardie, Amos n'est que laconiquement évoqué comme arrivant au début de la saison 1924-1925 comme premier entraineur en Picardie, « donnant ses cours le jeudi après-midi »[p 4].
↑Le club n'a pas d'entraineur attitré entre 1927 et 1930. Didier Braun note que « l’entraînement était plus ou moins assuré par Georges Courbot », qui était avant tout dirigeant et arbitre[104],[102]
↑ab etcNiLe Football en Picardie ni Didier Braun sur son siteLe foot à Amiens, au temps des Braun ne mentionne d'entraineur pour cette période. Il est possible que le club n'ait pas eu d'entraineur sur cette période.
↑Le Football en Picardie indique quePaul Nicolas assure l'entrainement avant son arrivée[p 5]. Néanmoins,L'Auto du 3 aout 1933 l'annonce en pourparlers avec l'Amiens AC[107], etLe Progrès de la Somme du 19 aout l'annonce comme nouvel entraineur[108]. Le premier match officiel de la saison ayant eu lieu le 3 septembre, on peut donc considérer qu'il a démarré la saison. Il est licencié début janvier 1934[109].
↑Limbeck arrive comme entraineur, mais finit par disputer les cinq derniers matchs de la saison.
↑Didier Braun ne l'indique qu'entraineur pour la saison 1935-1936, mais il a également entrainé la saison suivante. Une photo du 11 novembre 1936 le montre aux côtés de l'équipe.L'Auto du 31 mars 1937 indique qu'il est encore entraineur de l'Amiens AC, et qu'il est sollicité par « un club de l'Escaut ». Il s'agit sans doute de l'Association sportive hautmontoise, que Demey a effectivement entrainé lors de la saison 1937-1938 en deuxième division. Demey a sans doute fini la saison 1936-1937 avec l'Amiens AC.
↑Sa nationalité est incertaine. Il est né en 1909 en Roumanie. Sa famille émigre en Italie lorsqu’il est enfant. Lui-même émigre en France en 1932.
↑Dispositifs tactiques où les joueurs disposés sur le terrain forment les lettres W et M.
↑Les sources, issues de la composition donnée par le journalL'Auto, indiquent que Balavoine a disputé la deuxième demi-finale avec l'Amiens AC. Celui-ci a en réalité été remplacé par Dinouart, comme le prouve la photo de l'équipe avant le match[136].
↑La formation tactique présentée ici, établie en fonction des postes de chaque joueur, est à valeur indicative.
↑Seules sont comptabilisées les sélections obtenues par les joueurs lorsqu'ils jouaient à l'Amiens SC. Les joueurs sont présentés par ordre de sélections.
↑Le maire, empêché, se fait représenter par l'un de ses adjoints.
↑Oliver Chovaux et Christian Dorvillé,Grandes figures sportives du Nord-Pas-de-Calais, Villeneuve-d'Ascq, Christian Dorvillé, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq,, 172 p.(ISBN978-2-7574-0152-1,lire en ligne), « Henri Jooris (1879/1940), ou l'incarnation du césarisme sportif dans l'entre-deux-guerres ? »,p. 79.
↑Chronique des Bleus : l'épopée des Bleus depuis 1904, Bassillac, Éditions Chronique-Dargaud,, 216 p.(ISBN2-205-05322-1), « Lucien Laurent entre dans le livre d'or »,p. 46.
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
La version du 25 mars 2013 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.