Les parents d'Amenemhat II sontSésostris Ier et la reineNéférou III, cette dernière est en effet qualifiée de « Fille du roi » (sȝ.t-nỉsw.t), de « Épouse du roi » (ḥm.t-nỉsw.t) et de « Mère du roi » (mw.t-nỉsw.t)[2],[3].
On ne lui connaît pas d'épouse certaine, parmi les reines suggérées se trouvent les suivantes :
Amenemhat-Ânkh, attestés par un certain nombre d'objets, dont unefausse porte réutilisée dans la tombe deKhénémet et deux scènes provenant de la tombe du vizirSiese[4],
Itakaÿt II, attestée par un sceau-cylindre conservé à Berlin[4],
Sathathorméryt, attestée uniquement par sa tombe double qu'elle partage avec Itaouéret et située à l'intérieur du complexe pyramidal d'Amenemhat II àDahchour[14] ;
Itaouéret, attestée uniquement par sa tombe double qu'elle partage avec Sathathorméryt[4],
Ita, attestée par unsphinx la représentant et découvert àQatna enSyrie et par sa tombe double qu'elle partage avec Khénémet et située à l'intérieur du complexe pyramidal d'Amenemhat II[4] ;
Khénémet, attestée uniquement par sa tombe double qu'elle partage avec Ita[4].
Au cours de son règne, Amenemhat II a organisé plusieurs expéditions, en particulier vers l'Ouadi el-Houdi et vers leSinaï, notamment en l'an 2, 11 et 24. Il envoya également une expédition au pays de Pount en l'an 28, ainsi qu'un expédition au Ouadi Gasus la même année. Il est également nommé sur les boîtes d'un trésor d'objets d'argent trouvés sous le temple deMontou àTôd : notamment, beaucoup de ces objets ne sont pas de fabrication égyptienne mais plutôtégéenne, ce qui témoigne des contacts entre l'Égypte et les civilisations étrangères pendant leMoyen Empire.
D'un point de vue militaire, il fonde la forteresse de Mirgissa en Nubie, il fait d'ailleurs une inspection générale des forteresses nubiennes en l'an 35. Des fragments d'une annales du début du règne d'Amenemhat II, déterrés àMemphis (et plus tard réutilisés au cours de laXIXe dynastie) mentionnent plusieurs événements : des expéditions militaires contre les peuples asiatiquesYouay etYassi, dont les emplacements sont encore inconnus, et des porteurs de tribut venus d'Asie et deKoush[17].
Amenemhat II se fait construire sapyramide àDahchour, entreLicht etSaqqarah. Également appelée « pyramide blanche » en raison de son parement de calcaire, elle est de type àface lisse. Le monument a été fouillé en 1894 et 1895 parJacques de Morgan. Lecomplexe est fortement ruiné et il ne reste rien ou presque de la pyramide. Seuls subsistent une partie du couloir d'accès dont l'entrée était située au nord et les appartements souterrains. L'enceinte et le temple funéraire ont laissé quelques traces mais le temple de la vallée n'a jamais été retrouvé. Cette pyramide a une base d'environ 11 000 m2 mais la hauteur est inconnue, du fait de l'état de ruine trop avancé.
(en)William J.Murnane,Ancient Egyptian coregencies (=Studies in Ancient Oriental Civilization, no. 40), Chicago, Ill., The Oriental Institute of the University of Chicago,, 272 p.(ISBN0-918986-03-6) ;