Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Berbères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuisAmazighes)
Berbères
Amazighs
ⵉⵎⴰⵣⵉⵖⵏ / Imaziɣen(ber)
Description de cette image, également commentée ci-après
Femme berbère marocaine portant des bijoux traditionnels au début duXXe siècle.
Description de cette image, également commentée ci-après
Drapeau berbère.
Populations importantes par région
Berbères :38 000 000[1]
Drapeau du MarocMaroc15 000 000 - 20 000 000[1],[2]
Drapeau de l'AlgérieAlgérie12 000 000 - 15 000 000[1],[3]
Drapeau du NigerNiger800 000[4]
Drapeau du MaliMali800 000[5]
Drapeau de la MauritanieMauritanie650 000[6],[7]
Drapeau de la LibyeLibye600 000[8]
Drapeau de la TunisieTunisie100 000[9]
Drapeau de l'ÉgypteÉgypte50 000[10]
Drapeau du Burkina FasoBurkina Faso25 000[11]
Drapeau des îles CanariesÎles Canaries25 000[12]
Diaspora :3 000 000[1]
Drapeau de la FranceFrance2 000 000[13],[14]
Drapeau des Pays-BasPays-Bas~500 000[15]
Drapeau de la BelgiqueBelgique~500 000[15]
Drapeau du CanadaCanada~25 000[16]
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis~3 000[17]
Population totale~41 000 000
Autres
Régions d’origineAfrique du Nord
Langueslangues berbères, traditionnellement écrites avec l'alphabettifinagh, également l'alphabet berbère latin ou l’alphabet arabe ;arabe maghrébin ;français
ReligionsIslam (majoritaire)
• Autres (minoritaire)
Ethnies liéesChaouis
Chleuhs
Chenouis
Infusen
Kabyles
Mozabites
Rifains
Touaregs
Zayanes
Soussis
Zenagas
Siwis
Guanches
• Etc.

modifier

LesBerbères (entamazight : Imaziɣen, ⵉⵎⴰⵣⵉⵖⵏ ennéo-tifinagh ou ⵎⵣⵗⵏ entifinagh traditionnel) sont ungroupe ethnique,autochtone d'Afrique du Nord. Connus dans l'Antiquité sous le nom deLibyens, les Berbères ont porté différents noms durant l'histoire, tels queMazices,Maures,Numides,Gétules,Garamantes et autres. Ils sont répartis dans une zone s'étendant de l'océan Atlantique à l'oasis de Siwa enÉgypte, et de lamer Méditerranée aufleuve Niger enAfrique de l'Ouest. Cette zone s'étend sur près de cinq millions de kilomètres carrés[18].

La majeure partie des Berbères vit enAfrique du Nord : on les trouve auMaroc, enAlgérie, enTunisie, enLibye, auNiger, enÉgypte, auMali, enMauritanie, auBurkina Faso, mais aussi auxîles Canaries[19].De grandesdiasporas vivent enFrance, enBelgique, auxPays-Bas, enAllemagne, enItalie, auCanada et dans d'autres pays d'Europe[20],[21].

Aujourd'hui, la plupart des Berbères sont de confessionmusulmanesunnite[22], mais on retrouve aussi des Berbèresibadites (dans leDjebel Nefoussa et àZwara en Libye, àDjerba en Tunisie, dans leMzab et àOuargla en Algérie[23]),juifs[24] etchrétiens[25].L'identité berbère est généralement plus large que la langue et l'ethnicité, et englobe toute l'histoire et la géographie de l'Afrique du Nord. Les Berbères ne sont pas une ethnie entièrement homogène, et ils comportent un éventail de sociétés et d'ascendances. Les forces unificatrices dupeuple berbère peuvent être une langue commune, uneorigine commune et une identification collective aupatrimoine, à la culture et à l'histoire berbère.

Historiquement, les Berbères parlaient deslangues berbères, classées dans la branche des langueschamito-sémitiques. Il y aurait environ 28 à 38 millionsberbérophones en Afrique du Nord[1],[26]. Le nombre de Berbères ethniques (y compris non amazighophones) serait plus élevé, car beaucoup d'Amazighs ne parlent plus leberbère, mais l'arabe maghrébin. Les populationsberbérophones partagent un fond culturel berbère commun, qui transparaît également dans leur génétique[27],[28], bien qu'en raison de l'arabisation, des migrationsarabes successives et du métissage relatif, la majorité des Berbèresarabophones s'identifient ethniquement commearabe[29],[30].

La proportion ethnique varie entre les pays, les données et lessources. Par exemple, selonEncyclopædia Britannica, 25 % de la populationalgérienne serait ethniquement Berbère.Pour la populationmarocaine, c'est 21 %[31].Pour laTunisie, c'est différent car on estime qu'approximativement 1,4 % de la population serait berbère[32], le pays étant très distinct de ses voisins en ce qui concerne la question identitaire.Alors que leMaroc et l'Algérie reconnaissentl'amazighité etl'arabité dans leurs constitutions comme composante identitaire, la Tunisie, elle, ne reconnaît que la composantearabe[33]. LaCIA utilise le concept d'arabo-berbère pour quantifier les proportions ethniques des pays de l'Afrique du Nord[29].

Certains Berbères s'appellentImazighen[34],[20]. Ce terme serait lié au nom antique desMazices,ethnonyme relevé par les auteurs de languelatine, et sa varianteMaxyes, terme relevé parHérodote[34].

Liminaire

[modifier |modifier le code]

Avant l'arrivée de l'islam, de nombreux rois Berbères ont régné sur différentes régions d'Afrique du Nord, tels queGaïa,Syphax,Massinissa,JubaIer,Bocchus,Bogud,Bocchus II etJuba II, mais aussi des reines, telles qu'Eunoé,Dihya (Kahena),Sophonisbe ou encoreTin Hinan. De grandes confédérations deLibye antique ont aussi existé, telles celles desLibous ou desMâchaouach, et lesXXIIe etXXIIIedynasties égyptiennes qui en sont issues. Il y eut aussi des expansions berbères à travers le sud duSahara, la plus récente étant celle desTouaregs et la plus ancienne celle desCapsiens.

Juba II, roi deMaurétanie, ancien royaume berbère (Libye antique) établi dans le nord de l'actuelMaroc jusqu'à l'est de l'actuelleAlgérie.

L'arrivée de l'islam en Afrique du Nord permet l'émergence d'États berbèresmusulmans indépendants comme leroyaume sufrite de Tlemcen, leroyaume des Berghwatas ou l'émirat de Nekor. Il s'ensuit une succession de grandes dynasties berbères musulmanes : lesZirides, lesHammadides, lesAlmoravides, lesAlmohades, lesMérinides, lesZianides, lesHafsides, ou encore lesWattasides. Les berbères seront d'ailleurs les principaux acteurs de laconquête musulmane de l'Ibérie, menés parTariq Ibn Ziyad depuisTanger et soutenus par un berbèrechrétien nomméJulien.

Plus réduites, les zones berbérophones actuelles sont inégalement réparties, majoritairement auMaroc et enAlgérie ainsi que dans une moindre mesure enLibye, enTunisie et enÉgypte. Leslangues berbères forment une branche de la famille deslangues afro-asiatiques. Autrefois, leur alphabet servait à écrire lelibyque, dont l'alphabet, appelé « tifinagh », qui est juste comme son nom l'indique une variation du phénicien. Cet alphabet a continué à être utilisé par lesTouaregs et fait preuve aujourd'hui d'un regain d'intérêt auprès desberbérophones.

Les berbères constituent donc une mosaïque de peuples de l'Égypte auxÎles Canaries, se caractérisant par des relations linguistiques, culturelles et ethniques. On distingue plusieurs formes de langues berbères : lechleuh, lechaoui, lerifain, lekabyle, lechenoui, lemozabite, lenafusi et letouareg sont les plus importantes variétés de la langue berbère. À travers l'histoire, les berbères et leurs langues ont connu des influencespuniques,romaines,arabes,turques ou encorefrançaises, ce qui fait que de nos jours sont officiellement dites « amazighes » les ethnies d'Afrique du Nord parlant, se considérant et se réclamant amazighes.

Cependant, le terme « berbère » est unexonyme à étymologie aliénante qui signifie « étranger » et qui n'est pas forcément reconnu par certains berbères qui lui préfèrent le termeautoethnonymeAmazigh.

SelonCharles-Robert Ageron,« dans l'usage courant, qui continue la tradition arabe, on appelle Berbères l'ensemble des populations du Maghreb »[35].

Étymologie

[modifier |modifier le code]

Le nom « berbère » dérive d'un terme de la langue des anciens Libyens qui signifie « Étranger » ou des variations de celui-ci. L'exonyme a été adopté plus tard par lesGrecs, avec une connotation similaire.

Parmi ses attestations écrites les plus anciennes,Berbère apparaît en tant qu'ethnonyme dans lePériple de la mer Érythrée, auIer siècle[36].

En dépit de ces premiers manuscrits, certains historiens modernes ont soutenu que le terme n'est apparu que vers dans les écrits desgénéalogistes arabes[37], Maurice Lenoir postant une date d'apparition auVIIIe ou auIXe siècle[38].

Les berbères sont lesMauri cités dans laChronique mozarabe de 754 lors de laconquête musulmane de la péninsule Ibérique, désignés depuis leXIe siècle par le termeMoros (enespagnol, etMaures en français), sur les chartes et les chroniques desroyaumes ibériques chrétiens en expansion, pour se référer auxAndalous, aux Nord-Africains et aux musulmans en général. Le terme MAURE qui désigne la population de la Mauritanie romaine, renvoie à la couleur noire de cette population comme il est définit en langue grecque.

Pour l'historien Abraham Isaac Laredo[39], le nomAmazigh pourrait être dérivé du nom de l'ancêtre Mezeg qui est la traduction du personnagebiblique Dedan, fils de Shéba dans letargoum. SelonLéon l'Africain,Amazigh signifiait « homme libre », bien que cela soit contesté, parce qu'il n'y a pas de racine de M-Z-Gh qui signifie « libre » dans les langues amazighes modernes. De plus, « Am- » est unpréfixe signifiant « comme, un homme, celui qui est Soleil […] ». Par conséquent, la racine requise pour vérifier cet endonyme serait(a)zigh, « libre », ce qui manque cependant aussi dans le lexiqueberbère mais peut être lié àaze (« fort »),Tizzit (« bravoure »), oujeghegh (« être brave, être courageux »)[40].

En outre, ce terme a aussi une connotation avec le mottouaregAmajegh, qui signifie « comme le noble »[41],[42]. Le termeAmazigh est commun au Maroc, en particulier chez les locuteurs durifain et dushilah de l'Atlas central, en 1980[43], mais ailleurs dans la patrie berbère, un terme local plus particulier, commeKabyle ouChaoui, est plus souvent utilisé en Algérie[44].

Selon l'historienIbn Khaldoun, le nomMazîgh est dérivé de l'un des premiers ancêtres des Amazighs[45].

LesÉgyptiens, lesGrecs, lesRomains et lesByzantins ont mentionné diverses tribus avec des noms similaires vivant enLibye antique, dans les zones où les Amazighs ont été plus tard identifiés. Les noms de tribus ou confédérations postérieurs diffèrent des sources classiques mais sont probablement encore liés au berbère moderne. Parmi eux, la confédération desMâchaouach représente l'une des premières identifiées. Pour les historiens, il s'agirait du même peuple que celui appelé quelques siècles plus tard en grecMazyes parHécatée de Milet, etMaxyes parHérodote, alors qu'il a été appeléMazaces etMazax dans les sources latines, et serait lié aux derniersMassyles etMassæsyles. Tous ces noms sont similaires et sont peut-être des représentations étrangères du nom utilisé par les Amazighs pour s'appeler eux-mêmes, en général,Imazighen.

Origines

[modifier |modifier le code]

Les étudesanthropologiques et génétiques ont révélé la complexité du peuplement de l'Afrique du Nord.

La question du type humain auquel se rattachaient les berbères ou tout au moins leur composant principal a été l'objet d'un débat récurrent. Pour les uns, une évolution se ferait pargracilisation avec une gracilisation générale du squelette, un changement dans les proportions du crâne, qui de l'hyperdolicocéphalie des débuts de l'Ibéromaurusien va devenirbrachycéphale ; elle s'observe dans le Columnatien, où Marie-Claude Chamla a identifié desMechta-Afalou gracilisés. Pour d'autres, il y aurait une impossibilité anatomique de passer du type Mechta-Afalou au type proto-méditérannéen ; la transition anatomique de l'Afrique du Nord résulterait donc d'une migration[46][réf. non conforme],[47],[48].

Recherches pré-modernes

[modifier |modifier le code]

Selon les récits de l'Antiquité, notamment ceux d'Hérodote (v. -av. J.-C.) dans son écritL'Enquête (engrec ancien :Ἱστορίαι /Historíai), relatant les informations collectées pendant ses voyages en Afrique du Nord, lesLibyens anciensLibyens (terme générique pour les berbères) se disaient descendre desTroyens. Il les plaçait dans la partie septentrionale de l'Afrique, dans les montagnes de l'Atlas (Enquête, IV, 184-185)[49]. Par ailleurs, toujours selon Hérodote, le terme de« Maxies » était utilisé par les berbères pour se dénommer. Hérodote compte parmi eux les « Atlantes »[50].

Le RomainSalluste n'hésite pas à remonter les siècles pour rechercher les origines des berbères ; il va même jusqu'à interroger les ouvrages en languepunique en possession du roiHiempsal II ou les écrits mêmes de ce souverain numide[51].

Le GrecDiodore de Sicile aussi a consacré plusieurs paragraphes de son Livre Trois (LIV-LV) à un peuple d'« Atlantes » qu'il situe « à l'extrémité de l'Afrique » et qu'il présente comme « arrivé à un assez haut degré de puissance et de civilisation ». Il place leur histoire aux temps légendaires de lamythologie et y voit l'origine de nombreux dieux ; par ailleurs, ces « Atlantes » doivent faire face à leurs « voisins » les « Gorgones » et sont vaincus par les « Amazones »[52].

AuMoyen Âge, les thèses s'appuient sur des récitsbibliques et sur des références historiques commeIbn Khaldoun : elles donnent alors à ce peuple une originechamitique.

AuxXIXe et XXe siècles, plusieurs auteurs lui attribuent une origineeuropéenne et nordique.[réf. nécessaire]

Génétique

[modifier |modifier le code]
PopulationnA/BE(xE1b1b)E-M215F-M89K-M9GIJ1J2R1aR1bAutreSource
Algérie/Chaouis21804,6 %85,3 %00004,6 %0,9 %00,5 %1,9 %Abdeli et Benhassine (2019)[53]
Algérie/Kabyles10002 %71 %007 %007 %06 %7 %Kabyle DNA Project[54]
Algérie/Kabyles/Tizi Ouzou190057,9 %10,5 %00015,8 %0015,8 %0Arrediet al. (2004)[55]
Algérie/Mozabites6704,5 %89,6 %001,5 %01,5 %003 %0Dugoujonet al. (2009)[56]
Algérie/Mozabites20010 %80 %000000010 %0Bekadaet al. (2015)[57]
Algérie/Zénètes35025,7 %51,4 %000011,4 %008,5 %2,8 %Bekadaet al. (2015)[57]
Burkina Faso/Touaregs18016,7 %77,8 %05,6 %0000000Salaset al. (2010)[58]
Égypte/Siwis/Désert Libyque3505,7 %62,9 %000031,4 %0000Kujanováet al. (2009)[59]
Égypte/Siwis/Siwa9328 %6,5 %12 %003,2 %07,5 %6,5 %028 %8,3 %Dugoujonet al. (2009)[56]
Libye/Touaregs/Al Awaynat38050 %39 %000000011 %0Ottoniet al. (2011)[60]
Libye/Touaregs/Tahala9011 %89 %000000000Ottoniet al. (2011)[60]
Mali/Touaregs1109,1 %90,9 %000000000Salaset al. (2010)[58]
Maroc/Amazighs6406,3 %79,6 %0000000014,1 %Seminoet al. (2004)[61]
Maroc/Rifains430079,1 %000000000Reguiget al. (2014)[62]
Maroc/Rifains55012,7 %65,1 %0000000012,7 %Seminoet al. (2004)[61]
Maroc/Chleuhs650098,5 %000000000Reguiget al. (2014)[62]
Maroc/Chleuhs3502,5 %85 %0000000012,5 %Seminoet al. (2004)[61]
Maroc/Chleuhs/Amizmiz333 %6,1 %90,8 %000000000Alvarezet al. (2009)[63]
Maroc/Chleuhs/Asni5409,3 %85,2 %00001,9 %001,9 %1,9 %Dugoujonet al. (2009)[56]
Maroc/Zayanes1870089,8 %000000000Reguiget al. (2014)[62]
Maroc/Zayanes692,9 %5,7 %81,1 %004,3 %05,8 %0000Dugoujonet al. (2009)[56]
Maroc/Béni-Snassen/Sidi Bouhria6707,5 %79,1 %006,0 %01,5 %1,5 %4,5 %00Dugoujonet al. (2009)[56]
Niger/Touaregs185,6 %44,4 %16,7 %000000033,3 %0Salaset al. (2010)[58]
Tunisie/Amazighs/Bou Omrane4005 %92,5 %2,5 %00000000Ennafaaet al. (2011)[64]
Tunisie/Amazighs/Bou Saâda400092,5 %00005 %0002,5 %Ennafaaet al. (2011)[64]
Tunisie/Amazighs/Djerba470093,6 %4.25%2.1%0000000Ennafaa et al. (2011)[64]
Tunisie/Amazighs/CheniniDouiret2700100 %000000000Fadhlaoui-Zidet al. (2011)[65]
Tunisie/Amazighs/Sened350065,7 %2,9 %00031,4 %0000Fadhlaoui-Zidet al. (2011)[65]
Tunisie/Amazighs/Jradou3200100 %000000000Fadhlaoui-Zidet al. (2011)[65]
Les migrations humaines suivant l'ADNmt.

Lechromosome Y étant transmis de père en fils, l'étude despolymorphismes présents permet de suivre la lignéepatrilinéaire — directe — d'unefamille, d'uneethnie ou d'uneespèce.

La majorité deshaplogroupes masculins des berbères sontE1b1b (12 % à 100 %) d'origineatérienne[réf. nécessaire] etibéromaurusienne[66],[67], etJ (0 % à 31 %) d'origine majoritairementarabe etcarthaginoise[68]. L'haplogroupe R1b (M269), présent surtout enEurope de l'Ouest, arrive ensuite avec des fréquences entre 0 et 15 % selon les régions. Un sous-groupe particulier de l'haplogroupe E1b1b, l'haplogroupe E1b1b1b, caractérisé par le marqueur M81, est très fréquent chez les berbères et voit sa fréquence décroître d'ouest en est[69].

L'ADN mitochondrial étant exclusivement transmis par les femmes à leurs enfants, son étude génétique permet de suivre la lignéematrilinéaire — directe — d'une famille, d'une ethnie ou d'une espèce. La majorité des berbères ont unADN mitochondrial d'origine ouest-eurasienne[70].La lignée maternelle directe des berbères la plus ancienne date dupaléolithique (30 000 ans avant notre ère) ; elle est représentée par l'haplogroupe U6 (d'origine ouest-eurasienne)[71]. Cet haplogroupe est spécifique aux berbères et sa fréquence s'accroît quand on va à l'ouest. Selon une étude génétique réalisée en 2010, les populations d'Afrique du Nord descendent en partie, du côté maternel, de migrants de la péninsule ibérique arrivés il y a environ 8 000–9 000 ans[72].

L'ADN autosomal permet de déterminer l'affinité génétique de certaines populations humaines par rapport à d'autres. À l'exception desTouaregs, la majorité des berbères sont génétiquement plus proches desEuropéens et desMoyen-Orientaux que des autres populations humaines — les Touaregs se situant dans une position intermédiaire entre les populationssubsahariennes et le reste des Berbères[73],[74].

D'après une étude de Adamset al., réalisée en 2008 sur un échantillon de 1 140 individus de sexe masculin originaires de lapéninsule ibérique et desîles Baléares, ces populations ont une proportion moyennement élevée d'ascendance provenant d'ancêtresmaghrébins (10,6 %) etjuifs séfarades (19,8 %)[75].

Une nouvelle étude parue en 2012 utilisant 730 000 polymorphismes nucléotidiques de l'ADN autosomal montre une différence entre les populations nord-africaines, proche-orientales et sub-sahariennes[76]. Les populations nord-africaines possèdent ainsi unhaplotype distinctif, dont l'apparition a été estimée entre 18 000 et 38 000 ans lors d'une divergence puis d'une isolation[76], et sont complètement distinctes des Africains subsahariens, au regard des attributs culturels, linguistiques et phénotypiques[76]. La présence d'ADN européen chez les Nord-Africains tels que lesMarocains ou lesAlgériens varie, atteignant au maximum 25 %, et est semblable aux populations méditerranéennes d'Europe du Sud comme lesBasques et lesToscans utilisés dans cette étude.

Les particularités géographiques de l'Afrique du Nord expliquent les différences génétiques entre les populations amazighes. Ainsi, les Amazighs du Maghreb sont génétiquement différenciés selon leurs origines ethniques (c'est-à-dire le Maroc, l'Algérie, la Tunisie), indiquant un isolement prolongé entre eux. La composante européenne présente chez les Amazighs, du moins chez ceux installés dans le nord-ouest de l'Afrique, est généralement plus élevée que celle venant du Proche-Orient, ce qui signifie des contacts plus intenses avec l'ouest qu'avec l'est de laMéditerranée. Inversement, le poids de la composante nord-africaine est relativement faible en Libye et en Égypte, où des taux élevés d'ascendance venant du Proche-Orient sont observés. Cette découverte confirme le rôle crucial dudésert libyen en tant que barrière physique à la mobilité humaine, le vaste territoire désertique entreTripoli etBenghazi étant à peine peuplé depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. La présence d'une ascendance proche-orientale, qui suit une distribution opposée avec ungradient vers l'Est, a été liée à l'expansion arabe[77].

Anthropologie

[modifier |modifier le code]
Mechta el-Arbi a été trouvé près deConstantine.

Mechta-Afalou ou Proto-Berbère

[modifier |modifier le code]

L'Afrique du Nord, durant lepaléolithique ainsi que lemésolithique, était habitée par des populations du type deMechta-Afalou ou Proto-Berbère[78] caractérisées par une robustesse générale, une forte épaisseur des parois crâniennes, de grandes dimensions du crâne et de l'ensemble du squelette, une tendance à lamésocéphalie, une face large et courte munie d'arcades sus-orbitaires saillantes réunies en un bourrelet médian, desorbites basses et rectangulaires, unemandibule vaste au corps très divergent avec projection latérale desgonions, unmenton accusé et unedenture assez volumineuse et atteinte de lésions pathologiques nombreuses. Lastature de ces hommes était élevée (1,77 m), leurs épaules larges, leursquelette très robuste. La comparaison des hommes et des femmes de ces gisements montre qu'il existait undimorphisme sexuel prononcé, particularité fréquente chez les populations préhistoriques et notamment au mésolithique[79].

Mechtoïde

[modifier |modifier le code]

Leshommes de Mechta-Afalou datant du Caspien, trouvés dans lanécropole deSidi Hosni (Columnata), montrent des signes de gracilisation et de brachycéphalisation par rapport aux hommes plus anciens d'Afalou et de lagrotte des Pigeons (Taforalt), et ils sont qualifiés du terme de « mechtoïdes ». Ils présentent une moindre robustesse générale, des dimensions du crâne et des os longs moins grandes (stature : 1,72 m), une tendance à la méso-brachycéphalie, des reliefs osseux moins développés, une denture moins volumineuse, toutes caractéristiques qui dénotent une gracilisation par rapport aux restes ibéromausuriens plus anciens. L'usure des dents était chez eux moins précoce et moins intense, lacarie était en augmentation notable, indiquant des modifications probables dans le régime alimentaire et une moindre résistance aux facteurs cariogènes que leurs prédécesseurs[79].

Protoméditérannéen

[modifier |modifier le code]

Le protoméditéranéen est divisé en deux variantes : une variante comprenant des sujets dolichocrânes à mésocrânes, à face longue et à voûte élevée, aux orbites mésoconques à hypsiconques, au nez mésorhinien àleptorhinien,orthognathes ou modérémentprognathes ; une autre variante groupant des sujets dolichocrânes, à voûte basse, à la face de hauteur moyenne, aux orbites mésoconques, au nez mésorhinien, éventuellement prognathes. Chez les deux types, la stature était élevée chez les hommes (1,76 m) et sensiblement plus petite chez les femmes (1,63 m), qui présentaient en outre une certaine gracilité comparativement aux hommes, nettement plus robustes.

Linguistique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Langues berbères.

Leslangues amazighes, selon les experts européens, appartiennent à la famille des langues afrasiennes (langues sémitiques,amharique,copte,langues tchadiques…) qui remonte à 10 000 ans selon certains et 17 000 ans selon d'autres[80].

L'origine des langues afrasiennes est très controversée[81]. Certains linguistes pensent qu'elles viennent d'Afrique orientale[82],[83], duSahara[84], duLevant[85] ou de l'Afrique du nord[86].

Récits de l'Antiquité et du Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

Selon Salluste

[modifier |modifier le code]

Salluste consacra les chapitres XVII et XIX de son ouvrageBellum Iugurthinum à une digression sur le pays de l'Afrique du Nord et ses habitants, d'après les traditions numides et les livres puniques du roiHiempsal II. Après une description du pays — limites, climat, faune et flore —, l'historien présente lesGétules et lesLibyens comme les premiers habitants de l'Afrique. Le demi-dieuHercule mourut enEspagne selon la« croyance africaine », et son armée composée de divers peuples se démantela. LesMèdes, lesPerses, lesArméniens de son armée passèrent par bateau en Afrique et s'établirent sur la côte[87].

LesPerses s'établirent à l'ouest,« plus près de l'Océan », habitant dans les coques renversées de leurs bateaux, faute de matériel de construction. Ils s'allièrent par mariage avec lesGétules. Conduits à se déplacer sans cesse, ils se donnèrent le nom de « Nomades » (Numides)[88]. Salluste tient pour preuve de ce récit les habitations des paysans numides, rappelant celles des coques renversées de l'armée d'Hercule.

LesMèdes et lesArméniens s'unirent aux Libyens. Ils « bâtirent des places fortes » et « pratiquaient des échangescommerciaux avec l'Espagne ». Altérant le nom des Mèdes, les Libyens indigènes se seraient mis à les appelerMaures.Par la suite, les Perses et les Gétules grandirent en puissance et s'installèrent à l'ouest de Carthage sous le nom deNumides. Enfin, ils annexèrent la Libye. La presque totalité du nord de l'Afrique fut annexée par les Numides ; « les vaincus se fondirent avec les vainqueurs, qui leur donnèrent leur nom de Numides ».

Selon Hérodote

[modifier |modifier le code]

Hérodote (484-) dit que lesMaxyes — un peuple Berbère — prétendent descendre desTroyens[89]. D'après latradition grecque, lesMaxyes ne sont pas les seuls habitants de laLibye antique qui seraient venus du bassin égéen au temps de laguerre de Troie[90].

Selon Ibn Khaldoun

[modifier |modifier le code]
Statue d'Ibn Khaldoun àTunis ; il a consacré sa vie à l'étude de l'histoire des Amazighs.

Ibn Khaldoun (1332-1406) fait remonter l'origine des Amazighs à Mazigh, fils de Canaan. D'après lui, ils descendent deCanaan, fils deCham. Faisant une étude comparative des différents généalogistes arabes et amazighs existant bien avant lui, il en tire sa propre analyse sur l'origine des Amazighs. Dans son livre surl'Histoire des Berbères, il cite presque tous les travaux déjà faits sur la généalogie ancienne[91]. Il désigne deux grandes familles : Madghis et Barnis[91],[92].

À propos de ces traditions,Yves Modéran a fait observer[93] :

« Issue d'un genre littéraire spécifique, le récit mythique et généalogique, l'évocation d'un ancien mouvement des Berbères de l'est vers l’ouest, explicitement rapportée à l'ensemble de ce peuple, et non à telle ou telle tribu connue à l'époque byzantine, est toujours repoussée par les auteurs arabes dans des temps extrêmement éloignés, définis par une chronologie biblique (ou coranique, si l'on préfère). Et elle s'avère surtout, dans presque tous les cas connus, reprise de traditions juives ou chrétiennes bien antérieures au Bas-Empire romain, avec seulement des corrections destinées à actualiser le mythe et à le rendre ainsi fonctionnel, capable de fournir des explications aux hommes du Moyen Âge sur la situation des Berbères de leur propre époque. »

XIXe-XXe siècle

[modifier |modifier le code]

Le premier auteur à avoir évoqué l'origine nordique des Amazighs estThomas Shaw dans son ouvrageTravels or Observations Relating to Several Parts of Barbary and the Levant publié en 1738. Selon lui, les Amazighs blonds descendent desVandales deGélimer, retirés dans les montagnes après qu'ils eurent été défaits parBélisaire. Un siècle plus tard, un autre texte fondateur de l'origine nordique des Amazighs est l'article deLaurent-Charles Féraud intituléMonuments dits celtiques dans la province de Constantine et publié en 1863 où il suggère que les Amazighs blonds descendent desGaulois mercenaires deRome, à cause de la présence desdolmens enAlgérie. Par la suite, le docteurLucien Bertholon, qui consacre sa vie à l'anthropologie berbère, même s'il n'en continue pas moins à affirmer l'origine nordique des Amazighs, en fait les descendants des peuples égéens[94].

Contrairement à ces auteurs, l'anthropologue italienGiuseppe Sergi ne pense pas que les Amazighs proviennent du nord, mais au contraire que les Nordiques proviennent du sud. Pour Sergi, il existe unerace méditerranéenne, originaire d'Afrique, dont était issue la race nordique, cette race méditerranéenne étant elle-même issue des Chamites, qui occupaient le Nord de l'Afrique[95].

Les théories de l'origine nordique des Amazighs sont reprises, dans la première moitié duXXe siècle, par certains auteurs allemands. Ainsi,Hans Günther[96], raciologue du Troisième Reich, ou encoreAlfred Rosenberg, théoricien dunazisme, considèrent les Amazighs comme descendants des peuplesaryensatlanto-nordiques[97].

PourHenri Vallois écrivant en 1944, il est également certain que les« Berbères blonds » appartiennent à la race nordique[98].

Dans un ouvrage de 1882 consacré à la forme des crânes humains,Armand de Quatrefages etErnest Hamy assimilent l'homme de Cro-Magnon auxBasques, auxChaouis, auxKabyles et auxGuanches[99].

Groupes ethniques

[modifier |modifier le code]

Les Amazighs sont dispersés en plusieurs groupes ethniques enAfrique du Nord.

Répartition des populations amazighophones enAfrique du Nord.

        Rifains         Chenouis
        Zayanes         Kabyles
        Chleuhs         Chaouis
        Zenagas         Infusen
        Touareg          Amazighs des Oasis

Principaux groupes ethniques amazighophones

[modifier |modifier le code]

EnLibye, les amazighophones constituent à peu près 10 % de la population presque tous concentrés à l'ouest (excepté ceux d'Aoudjila et de Djaraboud)[104].

Principaux groupes ethniques « non-amazighophones » d'origine berbère

[modifier |modifier le code]

Principaux groupes ethniques — totalement ou en grande majorité — « non-amazighophones » mais historiquement amazighs ou d'origine berbère. Ils sont parfois appelésAmazighs arabisés. On peut citer :

note : Les études de la génétique matérialiste[106],[107], ainsi que les études historiques et sociolinguistiques[108],[109] confirment l'origine berbère de la majorité desNord-Africains arabophones. L'arabisation de ces populations s'est prolongée de la conquête islamique auVIIe siècle jusqu'auXXe siècle.
Les parlers arabes maghrébins demeurentfortement
[réf. nécessaire] influencés par la langue berbère.

Amazighs au pluriel

[modifier |modifier le code]

Plusieursnations sont venues partager le mode de vie des Amazighs. SelonSalluste, lesMaures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne[110] composé dePerses, d'Arméniens, et deMèdes[111]. Ils se sont mêlés aux populations autochtonesGétules duMaghreb actuel. Ils se sont installés dans les montagnes duMaroc et auxAurès enAlgérie et enLibye. Il s'ensuit plusieurs ethnies qui se sont fondues dans lestribus amazighes comme lesPhéniciens, lesVandales, lesJuifs, lesByzantins, lesRomains, lesArabes, les peuples d'Afrique, lesEuropéens, lesTurcs,etc.[112],[113].

Histoire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire des Berbères.
LeMedracen, àBatna, mausolée numide, l'un des plus anciens monuments de l'actuelleAlgérie ().
UnLibyen ancien (ancêtres des Amazighs) peint sur la tombe du pharaonSéthiIer.

La région duMaghreb aurait été habitée par des Amazighs depuis au moins[114],[115],[116],[117]. Despeintures rupestres locales, datées de douze millénaires, ont été découvertes dans la région duTassili n'Ajjer, dans le sud de l'Algérie. D'autres œuvres d'art rupestre ont été observées àTadrart Acacus dans ledésert libyen. Une sociéténéolithique, marquée par ladomestication et l'agriculture vivrière, s'est développée dans les régions saharienne et méditerranéenne (le Maghreb) de l'Afrique du Nord entre et Ce type de vie, richement représenté dans lespeintures rupestres du Tassili n'Ajjer du sud-est algérien, a prédominé au Maghreb jusqu'à la période classique. Des scripts préhistoriques entifinagh ont également été trouvés dans larégion d'Oran[118]. Au cours de l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants successifs (Massyles etMassæsyles) existaient avant que le roiMassinissa unifie le peuple deNumidie.

Préhistoire

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :XXIIe dynastie égyptienne etXXIIIe dynastie égyptienne.
Localisation du noyau à l'origine de laculture capsienne.
Relief au nom deSheshonq Ier et de son fils, legrand prêtre d'Amon,Ioupout -XXIIe dynastie égyptienne -Karnak,temple d'Amon-Rê.

La préhistoire se définissant comme les époques précédant l'invention ou l'usage de l'écriture, de la production de documents écrits transmettant la mémoire aux générations à venir, la préhistoire des peuples amazighs à l'ouest de lavallée du Nil se recoupe avec une grande partie de l'histoire de l'Égypte ancienne. Dans les textes égyptiens, ces peuples,libyens, apparaissent sous les noms deLibou, Tehenou, Temehou,Mâchaouach[119].

Un chef mâchaouach monta sur le trône d'Égypte sous le nom deSheshonqIer, fondant laXXIIe dynastie égyptienne. De ce côté, il est donc possible de dire que les Amazighs entrent dans l'histoire.

Antiquité

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Libye antique etCivilisation carthaginoise.
Extension du territoirecarthaginois avant lapremière guerre punique vers

LesLibyens anciens (Amazighs), formés de plusieurs confédérations telles que lesGétules, lesGaramantes[120], lesAtlantes, etc., dispersés dans le vaste territoire de laLibye antique (Maghreb actuel) depuis les temps anciens, vont connaître des relations culturelles et politiques avec l'Égypte ancienne, lesPhéniciens (de ces échanges naîtra la grandecivilisation carthaginoise), laGrèce antique, l'Empire romain, etc. Le monumentMadracen, datant de[121], appartiendrait donc à la grande archéologie méditerranéenne de l'époque hellénistique manifestant un goût archaïsant, mais aussi une très bonne connaissance du vocabulaire architectural le plus récent comme en témoigne la présence d'une gorge égyptienne[122]. Mais le monument pose un gigantesque problème qui demeure non résolu[123].

Durant la période de prédominance desPhéniciens en Méditerranée, plusieurs villes portuaires sont érigées dontCarthage.

Buste du roi berbèreMassinissa, fondateur duroyaume de Numidie (vers).

Lapremière guerre punique se déclenche par la suite.Massinissa forme le premier État dont le nom est laNumidie. Plusieursguerres puniques se déclenchent en Afrique du Nord pendant l'Antiquité. Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent (Massæsyles,Massyles,Maurétanie, etc.). Plusieurs provinces connues sous les noms : laprovince d'Afrique correspondant au territoire naturel deCarthage et la côte ouest de laLibye (l'Africa Vetus et de l'Africa Nova, sera divisée par Dioclétien en trois : laTripolitaine, laByzacène et l'Afrique proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.), laNumidie, la Maurétanie désigne le territoire desMaures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le nord-ouest et centre de l'actuelleAlgérie, et une partie du nord marocain actuel.

Le roiMassinissa[124] unifie laNumidie[125],[126]. Il fonde la capitaleCirta. Au cours de ladeuxième guerre punique, les Massaesyles, commandés parSyphax, sont alliés àCarthage, tandis que les Massyles, commandés parMassinissa, s'allient àRome, après avoir été spoliés par Syphax. À la fin de la guerre, les Romains attribuent tout le territoire numide à Massinissa. Son nouveau territoire entoure désormais celui deCarthage, sauf du côté de la mer.

L'Empire romain auIIIe siècle.

Enav. J.-C., à la mort de Massinissa,Scipion Émilien partage la Numidie entre les trois fils du roi. De même,Rome obligeMicipsa, dernier fils de Massinissa, à partager sa part entre ses deux fils et le fils naturel de son frère,Jugurtha. Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait assassiner ses cousins, et, en, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites au cours d'une guerre longue et difficile qui durera deav. J.-C. àav. J.-C.. Incapables de remporter une victoire militaire, les Romains usent de traîtrise pour le capturer. Enav. J.-C., à la faveur d'un guet-apens, Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père et jusque-là son allié, àSylla qui avait soudoyé l'entourage de ce dernier. La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée àBocchus, roi deMaurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal deRome.

En 42 de notre ère, lesRomains parviennent à devenir maîtres de la totalité du Maghreb. À l'instigation de ces derniers, le territoire est divisé en provinces. Par la suite, lesVandales et lesByzantins envahiront une partie du Maghreb actuel.

La Numidie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Royaume de Numidie etRoyaume de Maurétanie.
Carte représentant le royaume deSyphax (Massæsyles) etGaïa (Massyles) en, avant leur unification parMassinissa.
Maurétanie tingitane (à l'ouest),Maurétanie césarienne (au centre-ouest),Numidie (au centre-est),Africa (à l'est) et laGétulie, provinces romaines auIer siècle de notre ère.

AuIIIe siècle av. J.-C., l'Afrique du Nord était divisée en trois royaumes amazighs : celui desMaures[127] avec leroyaume de Maurétanie qui s'étend de l'Atlantique au fleuveMoulouya, au centre celui desMassæsyles, entre le Mulucha et la rivière Amsaga, sur lequel règne le roiSyphax et enfin, à l'est près de Carthage, le royaume desMassyles, entre la rivière Ampsaga (Oued-el-Kebir) et les territoires de Carthage.

Carte du royaume deNumidie à son extension maximale, vers 150 av. J.-C.

Les Masaesyles et les Massyles s'affrontèrent, en à la fin de ladeuxième guerre punique, à la suite de laquelleMassinissa, chef des Massyles, contribua de façon décisive à la victoire de l'Empire romain sur Carthage,Massinissa parvint dès lors à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'est. Il réussit sous sa conduite à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage. Sur le plan de l'organisation politique, Massinissa plaça à la tête de chaque province un gouverneur et à la tête de chaque tribu un « Amokrane » (le chef). Son conseil, formé de dix personnes, le seconda efficacement dans sa politique et son administration générale. Au nombre de ces dix conseillers, il avait trois de ses fils :Micipsa qui le suppléait en plusieurs affaires,Gulussa, chargé de la conduite des armées et Mastanabal chargé du trésor royal. Il mit en circulation une monnaie frappée à son effigie, « avec des traits réguliers, un œil largement ouvert sous un sourcil assez épais, des cheveux abondants et bouclés, une barbe allongée et bien taillée ». Le règne de Massinissa prit fin lorsqu'il mourut en

Face est dumausolée royal de Maurétanie, surnommé tombeau de la chrétienne, construit probablement entreBocchusIer etJuba II, etav. J.-C. (Tipaza enAlgérie)
Site de Sauma, tombeau deMassinissa àConstantine enAlgérie,

Ainsi après la mort du grand roi fondateur, une crise de succession, vue d'un bon œil par Rome se produisit et plongea la Numidie dans des troubles politiques. Micipsa, fils de Massinissa succédera au trône de son père. Durant son règne, il fit envoyer le très populaireJugurtha, petit-fils de Massinissa, comme représentant en Ibérie pour l'éloigner du pouvoir. Micipsa nomme Gulussa vice-roi et ministre de la Guerre et Mastanabal vice-roi et ministre de la Justice. Après le bref règne deMicipsa, ses deux fils Adherbal et Hiempsal finissent par détruire tout le travail d'unification de Massinissa en divisant la Numidie de nouveau en Numidie orientale et occidentale. La crise politique encore larvée à ce stade entre Rome et la Numidie, finit par se déclarer officiellement lorsque Jugurtha, le très populaire petit-fils de Massinissa revint en Numidie et se saisit du pouvoir par la force en, en s'attaquant aux petits-fils de Massinissa (tuant Hiempsal et expulsant Adherbal qui s'enfuit à Rome) pour réunifier la Numidie et la remettre sur le chemin de la stabilité et du développement.

Guerre de Jugurtha

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Guerre de Jugurtha.
Monnaie à l'effigie deJugurtha.

Rome qui ne voit pas d'un bon œil cette réunification, se met alors à créer des problèmes politiques àJugurtha, en lui demandant de s'expliquer sur sa prise de pouvoir violente et l'expulsion d'Adherbal qui se réfugia chez eux. Jugurtha aurait répliqué dans son entourage qu'il est une chose qu'il avait apprise desRomains lors de son séjour en Ibérie :« Roma est urbs venalia » (trad. « Rome est une ville à acheter »), faisant ainsi référence à l'étendue de la corruption chez les officiels romains. C'est ainsi que Jugurtha se résout à acheter un répit en offrant de l'argent à des membres de la classe politique romaine pour les corrompre. Rome accepte alors de le laisser régner, mais seulement à condition que la Numidie reste divisée. Elle lui offre la reconnaissance diplomatique sur la Numidie occidentale, à condition de remettre Adherbal sur le trône en Numidie orientale. Jugurtha accepta dans un premier temps l'offre de Rome. Cependant, son intention de restaurer la Numidie unifiée demeura forte, ce qui le conduisit incessamment à envahir en la Numidie orientale, réunifiant ainsi de nouveau la Numidie. Au passage il fit exécuter plusieurs hommes d'affaires romains opérant en Numidie orientale. Le gouvernement romain, furieux d'un tel développement, est sur le point de lui déclarer la guerre, lorsque Jugurtha réussit une nouvelle fois avec grande habileté à corrompre les responsables en place à Rome. Cela a pour conséquence d'atténuer l'animosité qui s'était emparée de la classe politique romaine à son encontre, et même de lui procurer un traité de paix avantageux.

Toutefois, ce traité sera aussitôt remis en cause, après les profonds changements que connut la classe dirigeante romaine ; excédé, Jugurtha fit exécuter Adherbal en réponse à cet acte. La classe politique romaine se déchaîne alors et finit par demander l'invasion de la Numidie. Rome envoie alors le consul Metellus en Numidie à la tête de plusieurs légions pour punir Jugurtha et le déposer. Jugurtha parvint avec intelligence à résister durant des années, en combinant des manœuvres militaires face aux Romains et politiques avec son voisin de l'ouest, le roiBocchusIer deMaurétanie. L'adjoint du consulMetellus,Gaius Marius, entrevoyant une opportunité, retourne à Rome pour se plaindre de l'inefficacité suspecte de son chef et demande à être élu consul à sa place, ce qu'il obtint. C'est alors queGaius Marius envoie son questeur,Lucius Cornelius Sulla, en mission en Maurétanie pour négocier l'aide de BocchusIer.Bocchus accepte alors de trahir Jugurtha, et aide les Romains à le capturer dans un guet-apens. Jugurtha est alors envoyé à la fameuse prison de Tullianum. Il fut exécuté tout de suite suivant la tradition du triomphe romain en à la prison de Tullianum. Dès lors, la Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.

Statue du roi berbèreJuba II - Maison dite du Roi - 25-23 av. J.-C. -Vollubilis (Maroc).
Amphithéâtre d'El Jem comme apothéose de laculture romaine enTunisie.

La situation perdure jusqu'à laguerre civile entreJules César etPompée.JubaIer de Numidie, partisan dePompée, perd son royaume en après la défaite deThapsus contre César. César accorde àSittius un vaste territoire autour deCirta (Constantine). La Numidie devient alors la province d''Africa nova, jusqu'à ce qu'Auguste réunisse les deux provinces en un seul ensemble, l'Afrique proconsulaire. Cette dernière est dirigée par unproconsul, qui conduisit un moment l'armée d'Afrique.

Auguste rend son royaume àJuba II, fils du précédent, après labataille d'Actium (). Enav. J.-C., Juba II reçoit le trône deMaurétanie, et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la province d'Afrique. La partie intégrée à la province d'Afrique en constitue une région et, en théorie, n'a pas d'autonomie administrative, puisqu'elle dépend du proconsul assisté delégats.

Par la suite, lesRomains pénètrent dans le Maghreb actuel vers le début de notre ère. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :

Ruines romaines deTimgad (actuelleWilaya de Batna,Algérie), et vue sur l'Arc de Trajan.

Lambèse fut la première capitale romaine, par la suiteTimgad va être construite au temps deTrajan. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire de l'huile d'olive en Algérie. La civilisation berbère est à son apogée, plusieurs grandes villes sont construites au nord et au sud dans le désert. La nationalité romaine est offerte aux Amazighs, cela facilite l'intégration de certains nomades au monde romain[128]. Plusieurs mariages mixtes entre Romains et Amazighs naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique descultes Amazighs est représentée dans les fresques romaines. De même, lesjeux romains sont source de distraction et de joie pour la plupart des Amazighs. De plus, lesbains publics étaient un luxe ouvert à tout le monde. ÀTimgad, régionchaouie, il y avait vingt-sept bains[129]. Il n'y avait pas de remparts autour des villes pour faciliter les relations entre les Amazighs et les Romains. Les arts sont développés par les artisans Amazighs (la céramique, la poterie, etc.). Plusieurs amphithéâtres sont construits. Le théâtre deTimgad pouvait contenir 4 000 personnes de l'Aurès. La population globale de l'Aurès était estimée entre huit et dix-mille habitants, pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord[129].

Mausolée libyco-punique de Dougga, enTunisie.
Apulée, écrivain romain, auteur deMétamorphoses, est d'origine berbère, deMadauros (actuelleAurès).

Les populations se rebellent de nombreuses fois surtout lesZénètes, vers le début duIer siècle. LesMaghraouas auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger) etPtolémée de Maurétanie devait les contenir.Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers lechlef[130]. Cela provoque une succession d'actions militaires de Rome, soldées parfois par de graves défaites romaines.

Les alentours deTlemcen auraient été composés des royaumes gétules dans l'antiquité. Ils auraient vécu dans cette partie du Maghreb[131]. Plusieurs rois gétules purent contrebalancer l'Empire romain. Vers,Tacfarinas soulève tous les tribus gétules[132]. Il mourut àPomaria (Tlemcen actuellement)[133]. Sept ans durant,Tacfarinas résiste aux Romains, malgréTibère qui transfère une seconde légion pour appuyer la troisième légion Auguste (seule ensuite). Dès,Caligula confie la conduite de la région de Numidie à un représentant personnel – « légat de l'empereur » – chargé de commander la troisième légion Auguste. C'est ainsi qu'il met fin à une exception politique : celle d'une armée importante placée sous les ordres d'un proconsul et non d'un légat. LeSénat perd la dernière légion qui était sous ses ordres.

Bien que toujours officiellement intégrée à la province d'Afrique proconsulaire, la Numidie en constitue une région à part, placée sous l'autorité de son légat qui dirige la troisième légion Auguste et ne rend de compte qu'à l'empereur. C'est une province de fait, mais non de droit, statut relativement unique dans l'empire. Après 193, sousSeptime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique et constitue une province à part entière, gouvernée par unlégat impérial. SousDioclétien, elle constitue une simple province dans la réorganisationtétrarchique, puis est brièvement divisée en deux : Numidie militaire etNumidie cirtéenne.

À l'époque du Bas-Empire romain, les Levathae (ouLaguatans /Luwata) se révèlent tellement agressifs que les Romains font élever unlimes pour les contenir. Après la crise économique que vécut la grande cité romaine de Leptis Magna, la ville connut plusieursrazzias de la part des populations locales.

De 256 à 640, christianisme, invasion vandale

[modifier |modifier le code]
Saint Augustin d'origine amazighe, il est l'un des principauxPères de l'Église latine et l'un des 33Docteurs de l'Église.
Portrait du philosophe et théologiensaint Augustin.
LesInvasions barbares (100-500).

De nombreuses tribus Amazighs se convertissent aujudaïsme. Certains auteurs pensent que lesJuifs d'Afrique du Nord sont en grande partie desAmazighs judaïsés. Le christianisme a pu ensuite se développer sur ce terreau juif.

Le christianisme apparaît vers l'an 256, et durant le siècle suivant, les populations des villes côtières algériennes, ainsi qu'une minorité de la population dans les campagnes se convertissent à la nouvelle religion.

En 313, les crises politiques et économiques poussent les populations à une nouvelle révolte qui sera encore une fois Amazigh. Mais cette fois la révolte est religieuse et politique. En effet, ledonatisme (du nom de l'évêqueDonatus Magnus) s'est développé enAlgérie, àBaghaï, dans lesAurès et enTunisie : ses partisans refusent la réintégration dans l'Église des clercs ayantapostasié lors des persécutions du début du siècle[134]. Le donatisme quitte rapidement le champ religieux pour devenir une opposition politique àRome. En effet, les donatistes récusent la politique religieuse deConstantinIer, le premier empereur romain chrétien, et, exigeant la séparation de l'État et de la religion, finissent par déclarer l'empereur comme étant le diable en personne. Ils rejettent aussi le riteromain.

Triomphe deNeptune etAmphitrite,mosaïque romaine deCirta (actuelleConstantine enAlgérie), ca. 315-325.

Dès lors, Constantin envoie ses troupes les réduire au silence, dans ce qui est considéré comme la première persécution de chrétiens par d'autres chrétiens[135]. La répression ne fait qu'accroître le soutien populaire des donatistes ; en 321 les légions romaines se retirent.

Toutefois vers l'an 340, l'idéologie donatiste donne naissance à unesecte populaire, celle des « circoncellions » (ceux qui encerclent les fermes). Les donatistes, à l'instar des autres chrétiens, célébrant lesmartyrs, les circoncellions, ouvriers agricoles, deviennent des radicaux qui, considérant le martyre comme la plus grande vertu chrétienne, abandonnent toutes les autres valeurs (Humilité,Charité,Agape, etc.). Leur but étant de mourir au combat, les circoncellions, munis de matraques de bois, - ils refusent de porter des armes en fer en vertu du précepte évangélique : « Qui a vécu par l'épée, périra par l'épée » - attaquent les voyageurs, cernent puis rançonnent les exploitations agricoles (d'où leur nom), tuant, violant, volant les stocks, exigeant l'affranchissement des esclaves. Lorsqu'ils n'arrivent pas à se faire tuer, ils se suicident en sautant du haut d'une falaise. Ce dérapage du culte donatiste noircit encore plus leur réputation à Rome.

La cavalerie maure du généralLucius Quietus, sur lacolonne Trajane, exposé auMuseo della Civiltà Romana,Rome.

Mouvement social autant que religieux, la secte des circoncellions, violemment réprimée, finit par disparaître vers leIVe siècle.

L'apogée de l'Empire romain d'Orient avec les conquêtes deJustinien Ier.

En 395 l'Empire romain faisant face à de sérieux problèmes internes, qui réduisent le contrôle qu'exerce Rome sur l'Afrique du Nord, les donatistes, essaient de dominer la scène politique et religieuse. L'empereur les déclarehérétiques en 409 et leur enjoint de restituer toutes les églises en leur possession en Afrique du Nord. Il envoie plusieurs légions qui sont d'une férocité terrible envers les responsables religieux du culte, et parfois même envers la population locale.Saint Augustin, évêquecatholique d'Hippone (actuellementAnnaba), essaie de calmer la violence de l'administration romaine, en plaidant pour un traitement plus humain des donatistes. Malgré les appels pressants de plusieurs parties, les donatistes disparaissent presque complètement de la scène religieuse, seule une minuscule communauté survivant dans la clandestinité jusqu'auVIe siècle[136].

Quelques années plus tard, en 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Afrique du Nord sous la pression desVandales et desAlains, autre peupleindo-européen, venus avec eux et originaires des steppes du sud de la Russie.Le, Saint Augustin, l'un des derniers symboles de l'intégration de la population amazigh au sein de l'Empire romain, trouve la mort durant lesiège d'Hippone par les Vandales[137]. Cependant les Amazighs sous le règne deCabaon réussissent à défaire les Vandales et à s'emparer desAurès, puis portent un coup dur à une armée vandale à l'époque du roi vandaleThrasamund, qui meurt après un règne de vingt-sept ans ;« les Vandales prennent la fuite, et les Maures, s'élançant hors de leur retranchement, en tuent un grand nombre, en font beaucoup prisonniers, et de cette nombreuse armée il ne retourne dans leurs garnisons qu'un fort petit nombre de soldats »[138].

Les attaques de plus en plus fréquentes des Amazighs et l'énergie de l'empereur byzantin Justinien et de son général Bélisaire, provoquent la chute rapide du royaume vandale.

En 544, lesByzantins vont exercer un pouvoir juste dans la province deConstantine et dans l'Ifriqiya. Cependant, l'émergence d'insurrection amazighe contre les Byzantins provoque l'organisation de plusieurs États puissants lesDjerawa, lesBanou Ifren, lesMaghraouas, lesAwerbas, et lesZénètes[139].

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

Conquête musulmane

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Conquête musulmane du Maghreb etGrande révolte berbère.
Carte représentant les royaumes romano-Amazighs dans les années 600, de gauche à droite ; leroyaume d'Altava, leroyaume du Ouarsenis, leroyaume du Hodna, leroyaume de l'Aurès, leroyaume de Nemencha, leroyaume de Capsus, leroyaume de Dorsale et leroyaume de Cabaon.

La première expédition musulmane sur l'Ifriqiya est lancée en 647. En 661, une deuxième offensive se termine par la prise deBizerte. La troisième, menée en 670 parOqba Ibn Nafi, est décisive : ce dernier fonde la ville deKairouan au cours de la même année[140] et cette ville devient la base des expéditions contre le nord et l'ouest du Maghreb. L'invasion complète manque d'échouer avec lamort d'Ibn Nafi en 683[141]. Envoyé en 693 avec une puissante armée arabe, le généralghassanideHassan Ibn Numan réussit à vaincre l'exarque et à prendre Carthage[142] en 695. Seuls résistent certains Amazighs dirigés par laKahena[142]. Les Byzantins, profitant de leur supériorité navale, débarquent une armée qui s'empare de Carthage en 696 pendant que la Kahenaremporte une bataille contre les Arabes en 697[142]. Ces derniers, au prix d'un nouvel effort, finissent cependant parreprendre définitivement Carthage en 698 et par vaincre et tuer la Kahena[141].

Contrairement aux précédents envahisseurs, les Arabes ne se contentent pas d'occuper la côte et entreprennent de conquérir l'intérieur du pays. Après avoir résisté, les Amazighs se convertissent à l'islam[141], ils sont enrôlés dans l'armée Omeyyade pour calmer les révoltes, et c'est alors que le généralTariq ibn Ziyad s'en va à laconquête musulmane de l'Hispanie, à la tête d'une armée de 12 000 hommes composés essentiellement de Amazighs fraîchement convertis. Des centres de formation religieuse s'organisent alors, comme à Kairouan, au sein des nouveauxribats. On ne saurait toutefois estimer l'ampleur de ce mouvement d'adhésion à l'islam. D'ailleurs, refusant l'assimilation, nombreux sont ceux qui rejettent la religion dominante et adhèrent aukharidjisme, hérésie née en Orient et proclamant l'égalité de tous les musulmans sans distinction d'origine ou de classe[143]. En 740, les Amazighs de l'actuel Maroc lancent lagrande révolte amazighe, échaudés par des prédicateurssufritesKharijites, une secte musulmane qui a embrassé une doctrine représentant l'égalitarisme total en opposition à l'aristocratie desQuraych qui s'était accentuée sous lecalifat omeyyade, qui tente de leur imposer le statut dudhimmi, qui se traduit notamment par l'imposition de lourdes taxes. Les rebelles ont éluMaysara al-Matghari pour mener leur révolte, et ont réussi à prendre le contrôle de presque tout ce qui est maintenant le Maroc, inspirant à de nouvelles rébellions auMaghreb et àal-Andalus. Lors de labataille de Bagdoura, les rebelles amazighs ont annihilé une armée particulièrement forte envoyée par le calife omeyyade de Syrie. Les Omeyyade n'ont pu échapper à la catastrophe qu'à la suite des dissensions internes qui ont scindé en deux les armées amazighes. Ces dernières furent battues séparément non loin de Kairouan dans les localités d'al-Qarn et d'al-Asnam en 742[144]. Le Maroc et l'ouest Algérien est au main des armées amazighes, et les omeyyades en sont expulsés, mais l'est de l'Ifriqiya (actuelle Tunisie) reste une province omeyyade jusqu'en 750, quand la lutte entreOmeyyades etAbbassides voit ces derniers l'emporter[143]. De 767 à 776, les kharidjites amazighes sous le commandement d'Abou Qurra s'emparent de tout le territoire, mais ils se retirent finalement dans leurroyaume de Tlemcen, après avoir tué Omar ibn Hafs, surnommé Hezarmerd, dirigeant de la Tunisie à cette époque[145].

LesFatimides auMaghreb de 909 à 973.

En 800, le calife abbassideHaroun ar-Rachid délègue son pouvoir enIfriqiya à l'émirIbrahim ibn Al-Aghlab[146] et lui donne le droit de transmettre ses fonctions par voie héréditaire[147]. Al-Aghlab établit la dynastie desAghlabides, qui règne durant un siècle sur le Maghreb central et oriental. Le territoire bénéficie d'une indépendance formelle tout en reconnaissant la souveraineté abbasside[147]. La Tunisie devient un foyer culturel important avec le rayonnement de Kairouan et de sagrande mosquée, un centre intellectuel de haute renommée[148]. À la fin du règne de Ziadet AllahIer (817-838),Tunis devient la capitale de l'émirat jusqu'en 909[149].

Appuyée par les tribusKetamas qui forment une armée fanatisée, l'action duprosélyteismaélienAbu Abd Allah ach-Chi'i entraîne la disparition de l'émirat en une quinzaine d'années (893-909). En,Ubayd Allah al-Mahdi se proclame calife et fonde la dynastie desFatimides, qui déclare usurpateurs les califesomeyyades etabbassides ralliés ausunnisme. L'État fatimide s'impose progressivement sur toute l'Afrique du Nord en contrôlant les routes caravanières et le commerce avec l'Afrique subsaharienne. En 945,Abu Yazid, de la grande tribu desBanou Ifren, organise sans succès une grande révolte amazighe pour chasser les Fatimides. Le troisième calife,Ismâ`îl al-Mansûr, transfère alors la capitale à Kairouan et s'empare de la Sicile[150] en 948. Lorsque la dynastie fatimide déplace sa base vers l'est en 972, trois ans après la conquête finale de la région, et sans abandonner pour autant sa suzeraineté sur l'Ifriqiya, le califeAl-Muʿizz li-Dīn Allāh confie àBologhine ibn Ziri — fondateur de la dynastie desZirides — le soin de gouverner la province en son nom. Les Zirides prennent peu à peu leur indépendance vis-à-vis du calife fatimide[150], ce qui culmine avec la rupture avec ce suzerain devenu lointain et inaugure l'ère de l'émancipation amazighe[151]. L'envoi depuis l'Égypte de tribus arabes nomades sur l'Ifriqiya marque la réplique des Fatimides à cette trahison[151]. LesHilaliens suivis desBanu Sulaym — dont le nombre total est estimé à 50 000 guerriers et 200 000 bédouins[151] — se mettent en route après que de véritables titres de propriété leur ont été distribués au nom du calife fatimide. Kairouan résiste pendant cinq ans avant d'être occupée et pillée. Le souverain se réfugie alors à Mahdia en 1057 tandis que les nomades continuent de se répandre en direction de l'Algérie, la vallée de laMedjerda restant la seule route fréquentée par les marchands[151]. Ayant échoué dans sa tentative pour s'établir dans la Sicile reprise par lesNormands, la dynastie ziride s'efforce sans succès pendant90 ans de récupérer une partie de son territoire pour organiser des expéditions depiraterie et s'enrichir grâce au commerce maritime.

Les historiens arabes sont unanimes à considérer cette migration comme l'événement le plus décisif du Moyen Âge maghrébin, caractérisé par une progression diffuse de familles entières qui a rompu l'équilibre traditionnel entre nomades et sédentaires amazighes[151]. Les conséquences sociales et ethniques marquent ainsi définitivement l'histoire du Maghreb avec un métissage de la population. Depuis la seconde moitié duVIIe siècle, la languearabe demeurait l'apanage des élites citadines et des gens de cour. Avec l'Hilaliens, lesdialectes amazighs sont plus ou moins influencés par l'arabisation, à commencer par ceux de l'Ifriqiya orientale[151].

Dynasties et grandes formations amazighes

[modifier |modifier le code]

SelonIbn Khaldoun, les Amazighs se divisent en deux branches, les deux sont issues de leur ancêtre Mazighe. Les deux branchesBotr etBranès se seraient elles-mêmes subdivisées en tribus et auraientMedracen comme ancêtre ; chaque région du Maghreb étant constituée de plusieurs tribus. Les grandes tribus ou peuples amazighs sontSanhadja,Houaras,Zénètes,Masmoudas,Koutama,Awarba,Berghouata,Zouaouas, etc.Chaque tribu est décomposée en des sous-tribus, ayant une indépendance territoriale et décisionnelle[152],[153]

Plusieurs dynasties Amazighs ont émergé pendant le Moyen Âge auMaghreb, auSoudan, enAl-Andalus, enItalie, auMali, auNiger, auSénégal, enÉgypte, auPortugal, etc.Ibn Khaldoun fait un tableau résumant celles au Maghreb dont les dynasties AmazighsZirides,Ifren,Maghraouas,Almoravide,Hammadides,Almohade,Mérinide,Abdalwadides,Wattassides,Meknassa,Hafsides, etc.[154]. De plus, plusieurs chefs arabes et perses avaient des épouses Amazighs commeIdris,Ibn Rustom, etc. Ce qui donnera par la suite les dynastiesIdrissides,Rostémides, etc.

LesAlmohades ont contribué à l'unification religieuse du Maghreb, les élitesamazighophones ayant longtemps encouragé sonarabisation pour des raisons religieuses[155]. En revanche, lors de la dynastie desZianides deTlemcen, l'identité et la langue berbère étaient le centre d'intérêt du roiYaghmoracen Ibn Zyan[156].

Les conflits Amazighs

[modifier |modifier le code]

Pendant l'Antiquité, les Amazighs se disputaient le pouvoir.Massinissa etSyphax s'affrontèrent lors de ladeuxième guerre punique. Le premier avait la Numidie occidentale et le deuxième la Numidie orientale. Massinissa gagne la bataille, mais le fils deSyphax,Vermina, reprend la guerre contre Massinissa. Massinissa était allié des Romains etVermina était avec les Carthaginois. Vermina demande la rémission àRome. À la fin,Massinissa réussit à unifier laNumidie. AprèsMicipsa, une lutte interne entre les petits-fils de Massinisa se déclenche pour la succession.Jugurtha tueAdherbal pour la prise du pouvoir de laNumidie. Jugurtha rompt avec lesRomains. MaisBocchusIer, beau-père de Jugurtha, capture et livre Jugurtha aux Romains.

Carte d'extension minimale de diverses tribusZénètes entre lexe siècle etxie siècle, dont une partie est desIfrenides.

Au Moyen Âge, l'une des plus puissantes tribus Amazighs était celle desBanou Ifren[91] après avoir servi la reineDihya[91]. En 745, ces derniers choisissent le dogmesufrite (kharidjite) et désignentAbou Qurra comme calife. Ce dernier sera à la tête d'une armée composée de 350 000 cavaliers Amazighs. Il reprend le Maghreb aux deux puissantes dynasties (lesOmeyyades et lesAbbassides), revient àTlemcen après qu'Yazid-Ibn-Haten a brisé la coalition berbère. Le premier conflit important berbère auVIIIe siècle survient alors, raconté parIbn Khaldoun, historien duXIVe siècle[157].LesBanou Ifren avaient 40 000 cavaliers dans cette guerre[réf. nécessaire]. Abou Qurra a pu unir tous les Amazighs[158].

Par la suite, les Amazighs se sont divisés en deux parties distinctes l'une de l'autre[159]. Cette division a créé un grand conflit entre lesSanhadjas et lesZénètes qui a débuté au Maghreb avant d'être transposé enAndalus. Les Sanhadja (chiite) ont attaqué les Zénèteskharidjites (Banou Ifren,Maghraoua, etc.), créant une séparation territoriale entre les deux tribus Amazighs[91]. Les Zénètes furent ainsi amenés à se déplacer vers l'ouest du Maghreb et au sud devant la poussée desZirides (tribu des Sanhadja, chiite)[159]. Cependant, plusieurs tribus desBanou Ifren et des Maghraouas se sont ralliées auxFatimides dans ce conflit complexe[160], qui n'est ni de religion ni de « race », d'aprèsYves Lacosteet al.[160]. D'autre part, plusieurs Fatimides ont changé de camp pour s'engager du côté des Omeyyades[91]. Au contraire, selon le dictionnaire deMichel Mourre, le pouvoir et la religion seraient les sources des conflits des Amazighs[161].

Les Sanhadja se divisent pour former deux dynasties distinctes : lesZirides (chiite) et lesHammadides (sunnite). Les Zénètes, eux aussi sont divisés sur la question de pouvoir, trois dynasties sont forméesBanou Ifren, Maghraoua etMeknassa. Une lutte acharnée au pouvoir des tribus zénètes est signalée parIbn Khaldoun.

Ibn Toumert rencontra son discipleAbd-el Moumen non loin deBéjaïa Béjaïa redevint une place commerciale, scientifique et culturelle prospère sous lesHafsides duXIIIe au XVe siècle.

Ensuite survient le deuxième plus important conflit entre lesAlmoravides (tribu des Sanhadja) etsunniteMalékites et lesZénètes. Après la défaite desZénètes à l'ouest du Maghreb par les Almoravides, les Zénètes qui restent en vie et minoritaires par rapport auxSanhadjas sont confrontés dans une guerre contre une allianceHammadides-Hilaliens[162].

Tour Hassan àRabat, construite en 1196 par lesAlmohades.

LesAlmohades (qui signifie unificateur, les Almohades s'opposent aumalékisme) défont lesAlmoravides, tribu desSanhadja. Les Almohades étaient composés des Masmouda. Le fondateur du mouvement religieux estIbn Toumert de la tribu Masmouda ; son discipleAbd al-Mumin de la tribu Zénète prit la tète des Masmouda et deviendra le premier calife Almohade. Un premier conflit apparait dans la grande famille des Masmoudas, les Almohades détruisent lesBerghouata. Puis, un deuxième conflit surgit entre deux fractions des Masmouda, ce qui provoque une guerre entre les Almohades et lesHafsides[91]. Après le massacre desZénètes vers leXIe siècle, et à la suite du déclin des Almohades, trois dynasties zénètes vont surgir auMaghreb et enAl-Andalus (les Hafsides, lesZianides et lesMérinides)[91].

Les deux dernières dynasties Amazighs zénètes se font la guerre, les Zianides contre les Mérinides (ils adoptent un nouveau malékisme)[163]. Les Mérinides sont refoulés auMaroc actuel par lesBanou Ifren qui reprennentTlemcen grâce aux Hafside] en 1437[164], une trentaine d'années après la promulgation de laCharte d'Ajarif (1405), qui détaille notamment laqisas (vengeance) et ladiya (compensation financière) prévue par ledroit musulman[165].

Les Mérinides prennent laTunisie et font tomber les Hafsides. En effet, Abou el Hassen souverain Mérinides deConstantine et deBéjaïa s'empare de la Tunisie, Ibrahim abou Fadhel sera le souverain de la Tunisie, mais l'histoire ne révèlera pas tous les noms des souverains mérinides en Tunisie[166].

Les dynasties Amazighs sont achevées par l'arrivée desEspagnols et desOttomans.Depuis ces conflits, les Amazighs sont séparés dans leur profond, ce qui a mené à la création de plusieurs tribus qui n'ont aucun lien commun ni dans la langue, ni dans la tradition, ni dans l'espace géographique, ni dans la religion, ni dans les mœurs, etc., auMaghreb, en Al-Andalus, auSahel africain[167].

Le conflit entre Sanhadja et Zénètes est le plus important dans l'histoire des Amazighs et a été révélé par tous les historiens du Moyen Âge et contemporains (Ibn Khaldoun,Ibn Hazm,Émile-Félix Gautier,Gabriel Camps, Rachid Bellil, etc.). Du coup, quelques historiens comme Émile Félix Gautier et Gabriel Camps entre autres, tirent des conclusions et des thèses de ce conflit majeur. Ces thèses seront contredites par certains historiens contemporains comme Rachid Bellil, Benabou, Potiron, etc. Ces derniers rejoignent l'approche historique d'Ibn Khaldoun[168].

Influence des Amazighs en Afrique de l'Ouest et en Al-Andalus

[modifier |modifier le code]
Carte historique de lapéninsule Ibérique présentant l'époque des taïfas et les petits royaumes chrétiens émergents. Les taïfas deTolède,Ronda,Alpuente,Arcos,Carmona,Grenade,Morón,Ceuta, d'Algésiras étaient Amazighs.
Style andalou.
Carte de l'Empire songhaï, fondé par le chef berbèreZa el-Ayamen.

La dynastiesonghaï des Dia, fut fondée àKoukia auXIe siècle, résultat d'un métissage entre Amazighs dirigés par le chef berbèreZa el-Ayamen[169], et les Songhaïs. Plus tard la dynastie des Dia fondera le royaume songhaï de Gao, au niveau du fleuve Niger, qui sera vassale de l'empire du Ghana créé par les Soninkés, puis l'empire du Mali. Durant leXVe siècle, les Songhaïs, après plusieurs conquêtes militaires, supplante l'empire du Mali, et le royaume songhaï de Gao devient un empire, sous la dynastie des Si, du conquérantSonni Ali Ber, qui se verra remplacé par la dynastie des Askia d'originesoninkés, fondée parAskia Mohammed Touré, avec la ville de Gao pour capital. Il s'étend sur plus ou moins leNiger, leMali et une partie duNigeria actuel. L'empire s'effondre à la fin duXVIe siècle, à la suite de labataille de Tondibi.

Les Zirides prennent le Sud de l'Italie avec l'aide desFatimides et une partie de l'Égypte. Les Amazighs avaient des États indépendants enAl-Andalus à l'époque des taïfas. L'Al-Andalus est prise par lesAlmoravides et ensuite par lesAlmohades et à la fin par lesMérinides.

Époque moderne

[modifier |modifier le code]

De 1400 à 1900

[modifier |modifier le code]

Pendant la période de 1400 à 1500, l'effondrement des dernières dynasties Amazighs englobe les deux territoires l'Andalousie et l'Afrique du Nord, au centre et à l'ouest. Les Espagnols et les Portugais reprennent leurs territoires et envahissent le Maghreb. Ensuite, les Ottomans chassent les Espagnols et prennent l'Algérie, laTunisie et laLibye. Quelques Amazighs se replient dans les montagnes et demeurent isolés surtout dans les régions de l'Aurès (le pays desChaouis), ou enKabylie et auSahara. Le Maroc résiste grâce à l'émergence desSaadiens puis de ladynastie alaouite qui fondent l'Empire chérifien et résistent à la fois aux attaques hispano-portugaises et aux tentatives d'invasion ottomanes. Les Espagnols s'emparent duSahara occidental, duRif et de quelques villes dont (Sidi Ifni). Le Rif engage la guerre pour se libérer de la tutelle espagnole avecAbdelkrim el-Khattabi.

Cordoue

Les Français attaquent les Ottomans et prennent l'Algérie, la Tunisie. La Libye est conquise par les Italiens. Plusieurs Amazighs, tels que LallaFatma N'Soumer,Cheikh El Mokrani,Cheikh Bouamama, etc., se révoltent et organisent plusieurs guerres pour reprendre leurs territoires.

La France déploie tout dans l'industrialisation et dans la construction des villes digne de la civilisation moderne, mais les zones montagneuses et les zones rurales sont épargnées. Plusieurs Européens viennent pour investir et pour exploiter les richesses. L'Algérie française devient le « grenier de l'Europe ».

Les confréries Amazighs et le mouvement des saints Amazighs entre 1500 et 1900

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Tariqa etZaouïa (édifice religieux).
UneZaouïa àGuerouaou, enAlgérie.

Plusieurs Amazighs notamment du Sud ont créé des confréries musulmanes dont le but était d'aider la population après le déchirement des dynasties Amazighs. Leur apport était éducatif en premier. Plusieurs monuments, ksours, mosquées, etc., ont été construits dans les différentes régions du Maghreb. Les principaux chefs avaient la notoriété deSaint et ils étaient pour la plupart des hommes de connaissance et de savoir. Ces chefs ont écrit plusieurs livres qui ont été conservés à nos jours. L'instruction du Coran était importante surtout dans le Sud. L'organisation de cérémonies avait un rôle important dans la consolidation des règles de vie entre les différentes communautés. LesZaouïas avaient un rôle juridique important au sein des populations pour le règlement des crises.

LesOttomans devaient négocier avec les chefs de confrérie. Par la suite, l'armée française a trouvé des difficultés à contrôler les mouvements dirigés principalement par les confréries.

Contemporain

[modifier |modifier le code]

De 1900 à 2000

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Berbérisme.

Après la colonisation française, italienne, espagnole, etc., les Amazighs se voient marginalisés, occupés, exploités par des forces étrangères. Ce qui fait qu'un vaste mouvement de révoltes s'enchaine au fil des années dans tous les territoires du Maghreb. Par la suite après laSeconde Guerre mondiale,lesÉtats-Unis imposent aux Européens de se retirer de toutes les colonies dans leplan Marshall[réf. nécessaire]. Après quelques années tous les pays se libèrent progressivement.

Ledrapeau berbère, adopté en 1998 par leCongrès mondial amazigh.

Actuellement, la plupart des communautés Amazighs sontsédentaires. Elles se désignent d'abord par leur région et par leur parler berbère : enAlgérie, on trouve lesChaouis, lesKabyles, lesMozabites, lesTouaregs, lesBeni Snous, lesChenouis, les habitants duOuarsenis (Banou Ifren etMaghraouas), etc.). AuMaroc, on trouve lesRifains, lesChleuhs, lesBéni-Snassen, lesAwerba, lesZayanes, etc. EnLibye, on trouve lesYafran, etc. EnTunisie, il y a les habitants deDjerba, etc. EnEspagne, il y a lesGuanches, autochtones desÎles Canaries. Plusieurs ethnies d'origine berbère parlent l'arabe maghrébin et ne s'identifient pas aux régions citées. L'ensemble des ethnies Amazighs est appeléImazighen (le pluriel d'Amazigh), et l'espace géographique nord-africainTamazgha.

Plusieurs monuments historiques témoignent de la grandeur de l'art architectural chez les Amazighs auMaghreb et enAl-Andalus. Plusieurs villes et monuments auMaghreb et enAl-Andalus sont considérés commepatrimoine mondial. La culture et la langue Amazighs ont survécu depuis les grandes conquêtesvandales,romaines,byzantines,arabes (VIIe siècle) jusqu'à l'occupationfrançaise, en passant par la présence ottomane (à l'exception notable du Maroc). À partir de 1881, enKabylie, l'administration française attribuera des patronymes arabes aux populations qui, jusqu'à cette époque, portaient encore pour certains des noms à consonance latine[170].

Ainsi, certains tiennent la colonisation française pour responsable en grande partie de l'arabisation de l'Afrique du Nord à l'instar de l'historien Eugène Guernier qui affirme, en 1950, que la France« facilite la diffusion de la civilisation arabe, par la langue, par la loi et par la foi musulmanes »[171]. La culture berbère reste vivante enAlgérie et auMaroc, qui comprennent une grande partie des Amazighs. Elle est aussi présente enLibye et enTunisie et dans une grande partie duSaharaTouaregs en Algérie, auBurkina Faso, auMali et auNiger.

En 1980 éclatent les manifestations duPrintemps berbère, au cours desquelles les amazighophones deKabylie réclament l'officialisation de leur langue. En 1988, l'ouverture démocratique donna une forte impulsion à la revendication berbériste avec la création du « Mouvement culturel berbère »[172].

À la suite de la « grève du cartable » dans les années 1994 et 1995, dans laquelle des élèves kabyles boycottèrent les écoles pour contester le monolithisme linguistique et culturel de l'arabe, en 1996, une réforme de la Constitution algérienne fait officiellement de l'amazighité, aux côtés de l'islam et de l'arabité, l'une des composantes fondamentales de l'identité nationale. Parallèlement, les autorités fondent un Haut Commissariat à l'amazighité.

En 1998, de très violentes émeutes suivirent l'assassinat du chanteurLounès Matoub. À partir de là, le climat devint insurrectionnel. Au mois d', de violentes émeutes secouèrent laKabylie à la suite de la mort d'un lycéen prénommé Massinissa, abattu par la gendarmerie à Béni Douala. Le, les Kabyles marchèrent surAlger avant d'être réprimés par la police[172].

En 2000, la chaîneBerbère Télévision commence à émettre deParis.

AuPrintemps noir (), des émeutes éclatent enKabylie, réclamant notamment l'officialisation de lalangue berbère. Le, le roiMohammed VI du Maroc crée unInstitut royal de la culture amazighe (IRCAM) pour promouvoir la culture berbère. Le, le roiMohammed VI du Maroc propose une nouvelle constitution pour le royaume du Maroc avec notamment l'élévation du berbère au rang de deuxième langue officielle du pays.

À partir d', les revendications berbéristes se calment avec la reconnaissance duberbère comme langue nationale algérienne[172].

La résistance berbère face à la colonisation européenne

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Révolte de Mokrani,Guerre du Rif,Bataille d'Anoual etGuerre d'Algérie.

Les Amazighs ont eu un rôle décisif pour l'indépendance durant la colonisation, de nombreuses insurrections ont été menées par des Amazighs dans tous les pays du Maghreb. Ils y ont mené une vive résistance parfois qualifiée de « farouche »[173],[174],[175].

Mohamed El Mokrani, l'un des chefs desrévoltes survenues enAlgérie, pendant laconquête française, après la reddition del'émir Abdelkader.
Krim Belkacem, chef historique duFront de libération nationale durant laguerre d'indépendance algérienne. Il signe l'acte d'indépendance de l'Algérie en bas desaccords d'Évian, en tant que plus haut gradé des anciens maquisards.
  • Algérie : De nombreux soulèvements ont été menés pour contrer la colonisation française, l'émir Abdelkader lutte pendant15 ans, après avoir déclaré la guerre à la France en 1832. Il offre sa reddition en 1847.

En, des tribus de Grande-Kabylie se rendent, la capture de la maraboute LallaFatma N'Soumer met un terme à la résistance mais lesKabyles se soulèvent plusieurs fois encore jusqu'au début des années 1870.En 1871, un notable kabyle, Mohand Amokrane, surnomméCheikh El Mokrani, est rétrogradé au titre debachagha pour avoir soutenu la révolte du Cheikh Bouaquaz, un proche de son père, en 1864-1865.S'ensuit une insurrection.Le mouvement soulève250 tribus, près du tiers de lapopulation algérienne.Les insurgés sont contraints à la reddition après l'attaque des Français.Ils sont arrêtés à l'Alma le, et le le bachagha Mokrani meurt au combat près de l'oued Soufflat.Les troupes françaises (vingt colonnes) marchent surDellys etDraâ El Mizan.Lecheikh El Haddad et ses fils se rendent le, après labataille d'Icheriden.L'insurrection ne prend fin qu'après la capture deBoumezrag El Mokrani, le.La répression est très sévère, se traduisant, une fois matée l'insurrection, par des internements de Kabyles et des déportations enNouvelle-Calédonie (on parle des « Algériens du Pacifique »), mais aussi par d'importantes confiscations de terres, qui ensuite ont obligé de nombreux Kabyles à s'expatrier.En 1954, le Mouvement nationaliste algérien se mobilise et déclenche par la suite la révolution algérienne.Les Amazighs sont au premier plan dans laguerre d'Algérie.De nombreux chefskabyles etchaouis ont œuvré et lutté pour l'indépendance du pays, dont les plus célèbres sontMostefa Ben Boulaïd,Larbi Ben M'hidi,Abane Ramdane,Krim Belkacem,Didouche Mourad,Hocine Aït Ahmed,Ferhat Abbas,Amirouche Aït Hamouda,Belkacem Radjef.

  • Maroc : Le mouvement de résistance s'est illustré lors de laguerre du Rif menée parAbdelkrim el-Khattabi, qui est une guerre coloniale qui opposa les tribus Amazighs duRif aux armées françaises et espagnoles, de 1921 à 1926. Les deux armées européennes agissaient officiellement en vertu des accords du protectorat passés par le sultan du Maroc,Moulay Abd al-Hafid, avec la France et avec l'Espagne. La guerre atteignit son apogée lors de labataille d'Anoual durant laquelle le général espagnolManuel Fernández Silvestre se suicida après la défaite et la perte de 14 000 de ses hommes. Cette bataille reste un symbole de la lutte anticolonialiste. D'autres insurrections eut lieu dans le Rif menées parMohamed Ameziane ou encoreEl Raisuni. Dans le sud du pays, les tribus Amazighs se sont soulevées sous la direction du chefMouha ou Hammou Zayani ou encoreAssou Oubasslam.ni

Diaspora

[modifier |modifier le code]
Zinédine Zidane.
Saïd Taghmaoui.

Les Amazighs sont également largement représentés dans les populations issues de l'immigration enEurope, notamment enFrance et auxPays-Bas[176], enBelgique, enEspagne, mais aussi auxÉtats-Unis et auCanada.

En France les amazighophones représentent 25 % des immigrés algériens et 16 % des immigrés marocains[177].

Selon les conclusions d'un colloque « Pour une histoire sociale du berbère en France », sous la direction deSalem Chaker tenu en octobre 2004 à l'Institut national des langues et civilisations orientales :« On peut raisonnablement estimer la proportion de berbérophones à 35 % de l'ensemble de la population originaire d'Afrique du Nord établie en France (quel que soit son statut juridique). Si l'on retient une fourchette de 4 à 5 millions de personnes d'origine maghrébine, on aboutit à un total de 1,5 à 2 millions de berbérophones en France. »

Rifains (Maroc) etKabyles (Algérie) sont largement majoritaires.« Il existe bien sûr des berbérophones issus d'autres pays (Tunisie, Libye et pays du Sahel), mais leur nombre reste peu significatif (de quelques centaines à quelques milliers de personnes)[178]. »

SelonBelkacem Lounès, président duCongrès mondial amazigh :

« L'immigration berbère en France est l'une des plus anciennes puisqu'elle remonte à la fin duXIXe siècle. Elle répondait à la fois aux besoins de mobilisation des soldats en période de guerre (Première et Seconde Guerres mondiales) et au déficit de main-d'œuvre, notamment dans les secteurs de l'industrie et du BTP. On estime actuellement l'immigration berbère à environ deux millions d'individus, contribuant en toute discrétion à l'épanouissement économique, scientifique, artistique et sportif de la France. Il est utile de rappeler par exemple qu'Édith Piaf,Marcel Mouloudji,Daniel Prévost,Isabelle Adjani,Yasmine Bleeth,Zidane et bien d'autres personnalités de tous horizons, sont le fruit de cet apport berbère[179]. »

EnBelgique et auxPays-Bas il existe une importante majoritéécrasante[pas clair] de Amazighs parmi les Maghrébins résidant dans les pays duBenelux avec plus d'un million deRifains, concentrés dans des grandes villes telles queBruxelles,Anvers,Amsterdam ou encoreUtrecht.

Religion

[modifier |modifier le code]
Articles connexes :Croyances berbères,Christianisme au Maghreb etJuifs berbères.
Broche penannulaire traditionnelle berbère.

Durant l'Antiquité, lesLibyens anciens pratiquaient lareligion libyque, religion traditionnelle des Amazighs avant l'arrivée desreligions abrahamiques enAfrique du Nord. Cette religion traditionnelle mettait fortement l'accent sur leculte des ancêtres, lepolythéisme et l'animisme. Beaucoup de croyances Amazighs anciennes ont été développées localement, tandis que d'autres ont été plus ou moins influencées et ont elles-mêmes influencé d'autres religions méditerranéennes traditionnelles telles que lareligion égyptienne, lareligion hellénistique et lareligion punique. Certaines des anciennes croyances Amazighs existent encore aujourd'hui subtilement dans la culture et la tradition populaires Amazighs.

À la suite de l'expansion de l'Islam et de laconquête musulmane du Maghreb, les Amazighs sont devenus majoritairement desmusulmans. Ils sont majoritairementsunnites mais certaines communautés Amazighs, comme lesMozabites duMzab et les Amazighs libyens duNefoussa et deZouara sont principalementibadites.

Jusqu'aux années 1960, il y avait aussi une importante minoritéberbère juive auMaghreb, mais l'émigration (principalement versIsraël et laFrance) réduisit considérablement leur nombre à seulement quelques centaines d'individus.

Travail

[modifier |modifier le code]

L'entreprenariat est plus marquée chez les élites maghrébines Amazighs de certaines régions, dont lesSoussis, les Mozabites, les Kabyles, lesDjerbiens (en)[180].

Cultes Amazighs

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Croyances berbères etAfrica (déesse).

Pendant l'Antiquité, les cultes Amazighs étaient pratiqués librement au début de la présenceromaine. Au musée deTimgad, plusieurs fresques représentent les divers cultes Amazighs.

  • Enberbère la lune et le dieu lunaire portent le même nom :Ayyur.Hérodote mentionne que les Amazighs antiques vénéraient lalune et lesoleil, auxquels ils offraient dessacrifices : « Les sacrifices des nomades se font de cette manière : ils commencent par couper l'oreille de la victime (cela leur tient lieu deprémices), et la jettent sur le faîte de leurs maisons ; cela fait, ils lui tordent le cou : ils n'en immolent qu'au Soleil et à la Lune. Tous les Libyens font des sacrifices à ces deux divinités »[181]. D'autres auteurs attestent ce culte, ainsi que desgraffitis, comme un « Solo Deo Invicto » relevé àThagaste[182].
  • Africa,déesse de la guerre, très influente enAfrique du Nord, était considérée comme la protectrice des marchands et figurait à ce titre sur lespièces de monnaie Amazighs.Pline l'Ancien écrit qu'en Afrique, personne ne prenait de décision sans invoquerAfrica (enlatin :Ifri). Après la conquête romaine, elle figurait toujours sur les pièces.
As d'Hadrien (136), représentant sur l'aversAfrica, portant une dépouille d'éléphant, tenant un scorpion et une corne d'abondance, unmodius de blé à ses pieds.
Mosaïque de laDomus Africa deThysdrus

Afrique ou Africa provient de Ifren[183], Ifri est une divinitéberbère[184], le pluriel est Ifren[185]. La traduction ou l'emprunt latin nous donne Africa (Afrique) qui a été unedéesse berbère avant la conquête des Romains. Dea Africa signifie déesse Africa et représente un symbole à l'époque romaine. Et aussiIfri désigne les populations locales des Afers. Ifru symbolise les rites dans les cavernes pour protéger les commerçants. La grotte non loin deConstantine à Guechguech et la pièce de monnaie romaine indiquent le mythe de la protection[186].Ifru était une déesse solaire et en même titre un dieu des cavernes et protecteur du foyer, etc[187]. Ifru est une sorte de Vesta berbère.

  • Gurzil (en berbère Agurzil) est une divinité à la tête detaureau, fils d'Ammon.Corippe mentionne un certain Laguatan (la tribu desLaguatan (ouLuwata) et sontZénète), grand prêtre de Gurzil, combattant lesByzantins, qui l'auraient tué alors qu'il tentait de s'enfuir avec les icônes de Gurzil[188]. Parmi les ruines deGhirza, enLibye, se trouve un temple qui est peut-être dédié à Gurzil — d'où par ailleurs pourrait provenir le nom de la cité.
  • EnNumidie, àN'Gaous dans lesAurès, plusieurs stèles africaines (Molchornor, « sacrifice d'un agneau »[189] ou stèles deSaturne avec mention d'un sacrifice particulier)[190] ont été trouvées par les chercheurs et signalées par les historiens.

Culture Amazighe

[modifier |modifier le code]

Traditionnellement, les hommes s'occupent du bétail. Ils migrent en suivant le cycle naturel despâturages, et en recherchant des sources d'eau et des abris. Ils sont ainsi assurés d'une abondance de laine, de coton et de plantes pour la teinture. De leur côté, les femmes s'occupent des biens de la famille et confectionnent les objets artisanaux — tout d'abord pour leur usage personnel, et ensuite pour la vente dans lessouks de leur localité.

Les tribus Amazighs tissent destapis Amazighs oukilims. Lestapisseries traditionnelles conservent l'apparence et le caractère distinct de la région d'origine de chaque tribu, qui possède en effet son propre répertoire de dessins. Letissage d'armure toile est représenté par une grande variété de bandes, et plus rarement par des motifs géométriques, tels les triangles et le losange. Les décorations additionnelles, comme les paillettes ou les franges, sont typiquement des tissés Amazighs duMaroc.

Le mode de vienomade ou semi-nomade des Amazighs convient très bien au tissage des kilims. Les us et coutumes diffèrent d'une région à une autre[191].

La structure sociale des Amazighs est tribale. Un chef est désigné pour diriger la tribu ou la confédération. Au Moyen Âge, plusieurs femmes ont eu le pouvoir de gouverner comme la reineDihya (Kahina) dans lesAurès (où vivent actuellement lesChaouis). Il y a eu plusieurs chefs ou reines Amazighs commeTin Hinan au Hoggar,Chemci (elle est issue de la grande tribu desAït Iraten de la Kabylie),Fatma Tazoughert dans lesAurès. LallaFatma N'Soumer était une femme berbère de la régionkabyle qui a combattu les Français.

La majorité des tribus Amazighs ont actuellement des hommes comme chef de clan. EnAlgérie, laplateforme d'el Kseur enKabylie (le Gouvernement algérien et les Arouchs (tribu) Kabyles se sont accordés sur cette plateforme) donne le droit aux tribus d'émettre des sanctions pécuniaires à l'encontre des délinquants. Dans les régions desChaouis, les chefs de tribus décrètent des sanctions contre les hors-la-loi[192].

LesTouaregs ont un chef à la tête de leur tribu, qui est appelé « Amenokal », ou « Tamenokalt » si c'est une femme, à l'image deTin Hinan, qui futreine ettamenokalt. La société touarègue est très hiérarchisée etmatrilinéaire, la transmission du lignage se faisant traditionnellement non pas par le père mais par la mère[193],[194].

  • Une famille berbère traversant un gué avec son bétail (Algérie, 1890)
    Une famille berbère traversant un gué avec son bétail (Algérie, 1890)
  • Vue depuis un village berbère en Tunisie
    Vue depuis un village berbère en Tunisie
  • Le festival de Fantasia
    Le festival deFantasia
  • Tapis de Kabylie (Algérie)
    Tapis deKabylie (Algérie)
  • Artisanat berbère au Maroc
    Artisanat berbère auMaroc

LesMozabites, Amazighs duMzab, sont régis par les chefs spirituels de l'ibadisme. Les Mozabites ont une vie communautaire. Lors de la crise deBerriane, les notables de chaque tribu ont réglé le problème et ils ont entamé des pourparlers pour arrêter la crise entremalékite etibadite[195]. Dans les mariages, c'est l'homme qui choisit la femme, et souvent, c'est la famille qui décide, tout dépend de la tribu. En revanche, chez lesTouaregs, c'est la femme qui choisit son futur époux. De nos jours les rites de mariage sont différents pour chaque tribu, les familles sont soit matriarcales soit patriarcales.

Croyances

[modifier |modifier le code]

Tatouage

[modifier |modifier le code]
Enseigne dans l'ancien village deMides en Tunisie

De tous temps, le tatouage a fait partie de la culture berbère. Dans l'Antiquité déjà, les peintures murales retrouvées dans la tombe du roiSethiIer enÉgypte montrent desLibyens anciens (Amazighs anciens) arborant des tatouages[196]. Le tatouage peut avoir plusieurs fonctions chez les Amazighs, il peut être lié à des ritesmagico-religieux hérités de lareligion libyque (religion berbère ancestrale), mais peut aussi avoir une fonctionmédicale ou curative, ou simplement avoir un rôle esthétique. Les croyances ancestrales liées au tatouage sont toujours ancrées dans les campagnes et intégrées dans les croyances et coutumes chez les Amazighs. De nos jours les femmes dessinent encore parfois, sur le front de leurs enfants, un point ou une croix en se servant du noir de fumée pour conjurer le sort (si un événement néfaste se produit le même jour que la naissance d'un enfant, par exemple)[197].

Femme berbèrechaouia en tenue traditionnelle avec son enfant, 1936

Chez les Amazighs, le tatouage est considéré comme un langage entre l'humain et lesesprits. Le tatouage auhenné (ihenni ou anella en berbère) est actuellement une représentation ornementale, lors d'un mariage ou d'évènements heureux, mais il a déjà eu un sens magique primitif.

Les femmes Amazighs se mariaient en se maquillant aumascara, en se tatouant au henné, et en se parant debijoux en cuivre pour être belles et désirables, ou pour exprimer un sentiment. Lors de la mort du mari par exemple, la femme berbère pouvait porter un tatouage sur le menton (barbichette), et une chaînette reliant les oreilles, symbolisant la barbe du mari.

Le tatouage berbère remonte à laPréhistoire et servait notamment aux tribus Amazighs à s'identifier à travers des dessins géométriques sur le corps (tribuslibyennes)[198]. Ayant connu la conquête romaine et la christianisation, les Amazighs restent attachés à certaines traditions profondément ancrées. Les vieux Amazighs parlent encore de « l'ancienne voie des ancêtres » et conservent aujourd'hui le signe de croix, présent notamment sur les selles des chevaux, et le tatouage en forme de croix sur le front[199].

Lemascara, découvert par les Français lors de la colonisation de l'Algérie, existait dans les hauts plateaux occupés par les Amazighs. Ceux-ci l'utilisaient contre letrachome et pour atténuer la luminosité du désert. Les femmes l'utilisaient en outre comme maquillage et pour conjurer les mauvais sorts ; les hommes l'utilisaient également à des fins guerrières, en se grimant[200].

Festivals

[modifier |modifier le code]

Plusieurs rites defantasia sont organisés auMaghreb. Le cheval est important chez les Amazighs. Lebarbe est un cheval berbère. LesZénètes étaient des experts dans la manière de monter un cheval (la jineta).

Culture

[modifier |modifier le code]

Démographie contemporaine

[modifier |modifier le code]

LeMaghreb abrite aujourd'hui de vastes populations Amazighs, qui constituent la principale ascendance autochtone de la région[208],[209],[210],[211],[212],[213],[214]. La présence ethniquesémitique dans la région est principalement due aux mouvements migratoiresphéniciens, etjuifs, durant l'antiquité, qui se sont mélangés avec les populations Amazighs locales[215],[216]. Cependant, la majorité de habitants[217] — parfois qualifiés deBerbères arabisés, en particulier auMaroc et enAlgérie, revendiquent un héritage arabe ; c'est une conséquence dunationalisme arabe du début duxxe siècle.

Concernant les populations restantes qui parlent unelangue berbère au Maghreb, elles représentent de 25 % à 40 % de la population marocaine et de 15 % à 35 % de la population algérienne, en plus de plus petites communautés enLibye et enTunisie et de très petits groupes enÉgypte et enMauritanie.

En dehors du Maghreb, lesTouaregs auMali, auNiger et auBurkina Faso comptent une population de quelque 850 000, 1 620 000[218] et 50 000, bien que les Touaregs soient des Amazighs au mode de viepastoraliste traditionnellementnomade. Ce sont les principaux habitants du vastedésert du Sahara[219],[220].

Le nombre deamazighophones est difficile à évaluer en l'absence de recensements linguistiques fiables. On entend par amazighophones ceux qui ont le berbère pourlangue maternelle.

Sports

[modifier |modifier le code]

Les clubs defootball portant l'identité amazighe sont :En Algérie

Au Maroc

Amazighs notables

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste de personnalités berbères.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. abcd eteJacques Leclerc, « Les Berbères en Afrique du Nord »,Cefan,‎(lire en ligne).
  2. (en) World Directory of Minorities and Indigenous Peoples, « Morocco - Berber »,Minority Rights Group,‎(lire en ligne).
  3. (en) World Directory of Minorities and Indigenous Peoples, « Algeria - Berbers »,Minority Rights Group,‎(lire en ligne).
  4. DjamelAlilat, « Touareg, Kabyles, Rifains… Qui sont les Berbères d'Algérie ? », surGeo.fr,.
  5. (en) Central intelligence Agency,« Africa : Mali », surThe World Factbook,(version du surInternet Archive).
  6. Scholastic Library Publishing,Lands and Peoples : Africa, Grolier,(ISBN 0-7172-8024-1,lire en ligne),p. 135 ; Maures : 80% d'une population de 3 460 000.
  7. Joshua Project, « Tuareg, Tamasheq in Mauritania ».
  8. (en) « Libye : information sur la situation des Amazighs (Berbères) et le traitement qui leur est réservé par la société et le gouvernement depuis la chute de Mouammar Kadhafi (septembre 2011-octobre 2012) »,Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa,‎(lire en ligne).
  9. (en-GB) BBC News, « Q&A: The Berbers »,One-Minute World News,‎(lire en ligne, consulté le).
  10. (en) « Tuareg, Tamasheq in Burkina Faso »,Joshua Project,‎(lire en ligne).
  11. (en) Simply Human, « Siwa : The last Berber of Egypt »,Points of View,‎(lire en ligne).
  12. WernerVycichl, « Les berbères des îles Canaries. Éléments historiques et linguistiques »,Études et Documents Berbères,vol. 2,no 1,‎,p. 42–62(ISSN 0295-5245,DOI 10.3917/edb.002.0042,lire en ligne, consulté le).
  13. Ministère de la Culture, « Les langues de France : un patrimoine méconnu une réalité vivante »,Documentation administrative,‎,p. 2(lire en ligne).
  14. (en)OECD,Études économiques de l'OCDE : Allemagne 2012, Organisation for Economic Co-operation and Development,(DOI 10.1787/eco_surveys-deu-2012-fr,lire en ligne).
  15. a etbNicolasTruong, « Au cœur des réseaux djihadistes européens, le passé douloureux du Rif marocain »,Le Monde.fr,‎(ISSN 1950-6244,lire en ligne, consulté le).
  16. (en) « Enquête nationale auprès des ménages de 2011 : Tableaux de données »,Statistique Canada,‎(lire en ligne).
  17. (en) « 2011 National Household Survey: Data tables »,NHS Data tables, 99-010-X2011028,‎(lire en ligne).
  18. Yves Jardin et Philippe Rekacewicz, « Les Berbères en Afrique du nord », surLe Monde diplomatique,(consulté le).
  19. JosuéRamos-Martín, « L'identité amazighe aux Canaries : l'historiographie des origines »,L'Année du Maghreb,no 10,‎1er juillet 2014,p. 143–162(ISSN 1952-8108,DOI 10.4000/anneemaghreb.2056,lire en ligne, consulté le).
  20. a etb(en) Peter Prengaman, « Morocco's Berbers Battle to Keep From Losing Their Culture / Arab minority forces majority to abandon native language »,Chronicle Foreign Service,‎(lire en ligne).
  21. (en) « Berbers: The Proud Raiders »,People and Beliefs,‎(lire en ligne).
  22. (en) Michael Brett, « Berber »,Encyclopedia Britannica,‎(lire en ligne).
  23. CyrilleAillet, « L’ibâḍisme, une minorité au cœur de l’islam »,Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée,no 132,‎,p. 13–36(ISSN 0997-1327 et2105-2271,DOI 10.4000/remmm.7752,lire en ligne, consulté le).
  24. Guila Benchabo-Benlolo, « Les juifs berbères du Haut-Atlas et de l’Anti-Atlas : vêtements, bijoux et lieux de culte »,Revue des Études Berbères,vol. 9,‎(lire en ligne[PDF]).
  25. « Algérie, Situation de la communauté catholique », surofpra.gouv.fr,.
  26. (en) L. Danver, M.E. Sharpe,Native Peoples of the World : An Encyclopedia, édition Steven,,p. 23.
  27. GabrielCamps,Les Berbères: mémoires et identité, Actes Sud,coll. « Babel »,, 352 p.(ISBN 978-2-7427-6922-3),p. 102.
  28. (en) AbdelhafidhHajjej, Wassim Y.Almawi, AntonioArnaiz-Villena et LasmarHattab, « The genetic heterogeneity of Arab populations as inferred from HLA genes »,PLOS ONE,vol. 13,no 3,‎, e0192269(ISSN 1932-6203,DOI 10.1371/journal.pone.0192269,lire en ligne, consulté le).
  29. a etb(en) Central Intelligence Agency, « Ethnic groups », surcia.gov,(consulté le).
  30. (en) Tore Kjeilen,« Berbers », surhttp://looklex.com(version du surInternet Archive).
  31. « Encyclopedia britannica : ethnic composition morocco », surImgBB(consulté le).
  32. « Encyclopedia britannica : ethnic tunisia », surImgBB(consulté le).
  33. SalemChaker,« Algérie/Maroc, la « nouvelle politique berbère » : Apparences et réalités », dans Tahar Khalfoune (dir.),États-nations contre minorités, En toutes lettres,(ISBN 978-9920-9235-6-9),p. 105–126
  34. a etbSalemChaker, « Amaziɣ (le/un Berbère) »,Encyclopédie berbère,no 4,‎1er décembre 2012(lire en ligne, consulté le).
  35. Salem Chaker, Lionel Galand et Paulette Galand-Pernet, « Berbères »(consulté le).
  36. (en) Wilfred HarveySchoff,The Periplus of the Erythraean Sea : Travel and Trade in the Indian Ocean by a Merchant of the First Century, Longmans, Green,(lire en ligne),p. 56.
  37. Ibn Khaldoun,Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale (traduit de l'arabe parWilliam Mac Guckin de Slane), vol. 4, Alger, Imprimerie du Gouvernement, 1852-1856.
  38. Compte-rendu de la2e Journée doctorale Africa Antiqua,Historiographie de l'Afrique du Nord,Université Paris-Denis Diderot, 18 juin 2004.
  39. (es) Abraham IsaacLaredo,Bereberes y Hebreos en Marruecos : sus orígenes, según las leyendas, tradiciones y fuentes hebraicas antiguas, Instituto de Estudios Africanos, Consejo Superior de Investigaciones Científicas,(lire en ligne).
  40. Ghoubeïd Alojali,Lexique Touareg-Francais,,p. 83.
  41. (en) MichaelBrett et Elizabeth W. B.Fentress,The Berbers, Blackwell pub,coll. « The Peoples of Africa »,(ISBN 978-0-631-16852-2),p. 5–6.
  42. BruceMaddy-Weitzman, « Ethno-politics and globalisation in North Africa: The berber culture movement »,The Journal of North African Studies,vol. 11,no 1,‎1er mars 2006,p. 71–84(ISSN 1362-9387,DOI 10.1080/13629380500409917,lire en ligne, consulté le).
  43. SalemChaker,Encyclopédie berbère,vol. 4, Éditions Peeters,1er juillet 1986(ISBN 2-85744-282-3,lire en ligne),p. 562–568.
  44. Mohand AkliHaddadou,Le guide de la culture berbère, Paris Méditerranée,,p. 13-14.
  45. Ibn Khaldoun 1852,p. 176.
  46. Balout, 1954, 412 et 1971, 97.
  47. JosuéRamos-Martín, « L’identité amazighe aux Canaries : l’historiographie des origines »,L’Année du Maghreb,no 10,‎1er juillet 2014,p. 143–162(ISSN 1952-8108,DOI 10.4000/anneemaghreb.2056,lire en ligne, consulté le).
  48. Awal, n° 40-41/2009-2010 : Créer et transmettre chez les Berbères, Les Editions de la MSH,(ISBN 978-2-7351-1556-3,lire en ligne),p. 136.
  49. Jean-PierrePicot,Le testament de Gabès : L'invasion de la mer (1905), ultime roman de Jules Verne : essai et documents, Presses Univ de Bordeaux,(ISBN 978-2-86781-356-6,lire en ligne),p. 40.
  50. « Les Atlantes sont le dernier peuple qu’Hérodote puisse nommer en Afrique en allant vers l’Ouest » : à ce titre, ils témoignent, selon François Hartog, de l'importance de la nomination et de l’énumération dans son œuvre, les catalogues de noms de l’historien rappelant les énumérations desrhapsodes ; voir François Hartog,Le miroir d'Hérodote, Paris (1980), 2001,p. 378 et 506.
  51. G.Camps et S.Chaker,Encyclopédie berbère, Éditions Peeters,(ISBN 2-7449-0452-X,lire en ligne),p. 3975–3979.
  52. Maurice Euzennat,CRAI, 1993, 137-2,p. 539 ; remarques formulées à l'occasion de la communication de Jehan Desanges, « Diodore de Sicile et les Éthiopiens d'Occident » (lire en ligne).
  53. (en) AmineAbdeli et TrakiBenhassine, « Paternal lineage of the Berbers from Aurès in Algeria: Estimate of their genetic variation »,Annals of Human Biology,vol. 0,no ja,‎,p. 1–30(ISSN 0301-4460,PMID 30939942,DOI 10.1080/03014460.2019.1602166,lire en ligne, consulté le).
  54. (en)« Family Tree DNA - Genetic Testing for Ancestry, Family History & Genealogy », surfamilytreedna.com(version du surInternet Archive).
  55. (en) BarbaraArredi, Estella S.Poloni, SilviaParacchini et TatianaZerjal, « A Predominantly Neolithic Origin for Y-Chromosomal DNA Variation in North Africa »,American Journal of Human Genetics,vol. 75,no 2,‎,p. 338–345(ISSN 0002-9297,PMID 15202071,PMCID PMC1216069,lire en ligne, consulté le).
  56. abcd ete(en) Jean-Michel Dugoujonet al.,« Genetic and linguistic diversities », dansBecoming Eloquent: Advances in the emergence of language, human cognition, and modern cultures, Francesco d'Errico et Jean-Marie Hombert,(DOI https://doi.org/10.1075/z.152.05ch4),p. 123–156.
  57. a etb(en) DavidComas, SorayaBenhamamouch, FrancescCalafell et TahriaDeba, « Genetic Heterogeneity in Algerian Human Populations »,PLOS ONE,vol. 10,no 9,‎, e0138453(ISSN 1932-6203,DOI 10.1371/journal.pone.0138453,lire en ligne, consulté le).
  58. ab etc(en) AntonioSalas, RadimBrdička, MartinaKujanová et AlžbětaVašíková, « Linking the sub-Saharan and West Eurasian gene pools: maternal and paternal heritage of the Tuareg nomads from the African Sahel »,European Journal of Human Genetics,vol. 18,no 8,‎,p. 915–923(ISSN 1476-5438,DOI 10.1038/ejhg.2010.21,lire en ligne, consulté le).
  59. (en) MartinaKujanová, LuísaPereira, VerónicaFernandes et Joana B.Pereira, « Near Eastern Neolithic genetic input in a small oasis of the Egyptian Western Desert »,American Journal of Physical Anthropology,vol. 140,no 2,‎,p. 336–346(ISSN 1096-8644,DOI 10.1002/ajpa.21078,lire en ligne, consulté le).
  60. a etb(en) ClaudioOttoni, Maarten H. D.Larmuseau, NancyVanderheyden et CristinaMartínez-Labarga, « Deep into the roots of the Libyan Tuareg: a genetic survey of their paternal heritage »,American Journal of Physical Anthropology,vol. 145,no 1,‎,p. 118–124(ISSN 1096-8644,PMID 21312181,DOI 10.1002/ajpa.21473,lire en ligne, consulté le).
  61. ab etc(en) OrnellaSemino, ChiaraMagri, GiorgiaBenuzzi et Alice A.Lin, « Origin, Diffusion, and Differentiation of Y-Chromosome Haplogroups E and J: Inferences on the Neolithization of Europe and Later Migratory Events in the Mediterranean Area »,American Journal of Human Genetics,vol. 74,no 5,‎,p. 1023–1034(ISSN 0002-9297,PMID 15069642,PMCID PMC1181965,lire en ligne, consulté le).
  62. ab etc(en) AhmedReguig, NourdinHarich, AbdelhamidBarakat et HassanRouba, « Phylogeography of E1b1b1b-M81 haplogroup and analysis of its subclades in Morocco »,Human Biology,vol. 86,no 2,‎,p. 105–112(ISSN 1534-6617,PMID 25397701,DOI 10.3378/027.086.0204,lire en ligne[PDF], consulté le).
  63. (en) LuisAlvarez, CristinaSantos, RafaelMontiel et BlazquezCaeiro, « Y-chromosome variation in South Iberia: insights into the North African contribution »,American Journal of Human Biology: The Official Journal of the Human Biology Council,vol. 21,no 3,‎,p. 407–409(ISSN 1520-6300,PMID 19213004,DOI 10.1002/ajhb.20888,lire en ligne[PDF], consulté le).
  64. ab etcHajerEnnafaa, RosaFregel, HousseinKhodjet-El-Khil et Ana M.González, « Mitochondrial DNA and Y-chromosome microstructure in Tunisia »,Journal of Human Genetics,vol. 56,no 10,‎,p. 734–741(ISSN 1435-232X,PMID 21833004,DOI 10.1038/jhg.2011.92,lire en ligne, consulté le).
  65. ab etc(en) KarimaFadhlaoui‐Zid, BegoñaMartinez‐Cruz, HousseinKhodjet‐el‐khil et IsabelMendizabal, « Genetic structure of Tunisian ethnic groups revealed by paternal lineages »,American Journal of Physical Anthropology,vol. 146,no 2,‎,p. 271–280(ISSN 1096-8644,DOI 10.1002/ajpa.21581,lire en ligne[PDF], consulté le).
  66. (en) Ornella Semino, Chiara Magri, Giorgia Benuzzi, Alice A. Lin, Nadia Al-Zahery, Vincenza Battaglia, Liliana Maccioni, Costas Triantaphyllidis, Peidong Shen, Peter J. Oefner, Lev A. Zhivotovsky, Roy King, Antonio Torroni, L. Luca Cavalli-Sforza, Peter A. Underhill et A. Silvana Santachiara-Benerecetti, « Origin, Diffusion, and Differentiation of Y-Chromosome Haplogroups E and J: Inferences on the Neolithization of Europe and Later Migratory Events in the Mediterranean Area »,Stanford,‎,p. 1023–1034(ISSN 0002-9297,DOI 10.1086/386295,lire en ligne[PDF]).
  67. (en) DavidReich, RonPinhasi, Douglas J.Kennett, Brendan J.Culleton, Olivia Cheronet, Nadin Rohland, Guy Bar-Oz, Ofer Bar-Yosef, Nino Jakeli, Eliso Kvavadze, David Lordkipanidze, Zinovi Matzkevich, Tengiz Meshveliani, Brendan J. Culleton, Douglas J. Kennett, Ron Pinhasi et David Reich, « Paleolithic DNA from the Caucasus reveals core of West Eurasian ancestry »,bioRxiv,‎,p. 423079(DOI 10.1101/423079,lire en ligne[PDF], consulté le).
  68. (en) BarbaraArredi, Estella S.Poloni, SilviaParacchini, TatianaZerjal, Dahmani M. Fathallah, Mohamed Makrelouf, Vincenzo L. Pascali, Andrea Novelletto et Christ Tyler-Smith, « A Predominantly Neolithic Origin for Y-Chromosomal DNA Variation in North Africa »,The American Journal of Human Genetics,vol. 75,no 2,‎,p. 338–345(ISSN 0002-9297,PMID 15202071,PMCID PMC1216069,DOI 10.1086/423147,lire en ligne, consulté le).
  69. (en) FulvioCruciani, RobertaLa Fratta, PieroSantolamazza, DanieleSellitto, Roberto Pascone, Pedro Moral, Elizabeth Watson, Valentina Guida, Eliane Beraud Colomb, Boriana Zaharova, João Lavinha, Giuseppe Vona, Rashid Aman, Francesco Calì, Nejat Akar, Martin Richards, Antonio Torroni, Andrea Novelletto et Rosaria Scozzari, « Phylogeographic Analysis of Haplogroup E3b (E-M215) Y Chromosomes Reveals Multiple Migratory Events Within and Out Of Africa »,The American Journal of Human Genetics,vol. 74,no 5,‎,p. 1014–1022(PMID 15042509,PMCID PMC1181964,DOI 10.1086/386294,lire en ligne, consulté le) :

    « La distribution des chromosomes E-M81 en Afrique correspond étroitement à l'aire de répartition actuelle des populations de langue berbère sur le continent, ce qui suggère un parallélisme étroit entre groupes ethnie-haplogroupes : en Afrique du Nord-Ouest […]. »

  70. (en) VincentMacaulay, MartinRichards, EileenHickey, EmilceVega, Fulvio Cruciani, Valentina Guida, Rosaria Scozzari, Batsheva Bonné-Tamir, Bryan Sykes et Antonio Torroni, « The Emerging Tree of West Eurasian mtDNAs: A Synthesis of Control-Region Sequences and RFLPs »,The American Journal of Human Genetics,vol. 64,no 1,‎,p. 232–249(PMID 9915963,PMCID PMC1377722,DOI 10.1086/302204,lire en ligne, consulté le).
  71. NicoleMaca-Meyer, Ana M.González, JoséPestano et CarlosFlores, « Mitochondrial DNA transit between West Asia and North Africa inferred from U6 phylogeography »,BMC genetics,vol. 4,‎,p. 15(ISSN 1471-2156,PMID 14563219,DOI 10.1186/1471-2156-4-15,lire en ligne, consulté le).
  72. ClaudioOttoni, GiuseppinaPrimativo, Baharak HooshiarKashani, AlessandroAchilli, Cristina Martínez-Labarga, Gianfranco Biondi, Antonio Torroni et Olga Rickards, « Mitochondrial Haplogroup H1 in North Africa: An Early Holocene Arrival from Iberia »,PLOS ONE,vol. 5,no 10,‎, e13378(ISSN 1932-6203,DOI 10.1371/journal.pone.0013378,lire en ligne, consulté le).
  73. Clotilde Coudray, Evelyne Guitard, Morgane Gibert, André Sevin, Georges Larrouy et Jean-Michel Dugoujon, « Diversité génétique (allotypie GM et STRs) des populations Berbères et peuplement du nord de l’Afrique »,Antropo,vol. 11,‎,p. 75–84(lire en ligne).
  74. (en) DavidComas, FrancescCalafell, NoufissaBenchemsi, AhmedHelal, Gerard Lefranc, Mark Stoneking, Mark A. Batzer, Jaume Bertranpetit et Antti Sajantila, « Alu insertion polymorphisms in NW Africa and the Iberian Peninsula: evidence for a strong genetic boundary through the Gibraltar Straits »,Human Genetics,vol. 107,no 4,‎,p. 312–319(ISSN 0340-6717 et1432-1203,DOI 10.1007/s004390000370,lire en ligne[PDF], consulté le).
  75. (en) Susan M.Adams, ElenaBosch, Patricia L.Balaresqueet al., « The Genetic Legacy of Religious Diversity and Intolerance: Paternal Lineages of Christians, Jews, and Muslims in the Iberian Peninsula »,The American Journal of Human Genetics,vol. 83,no 6,‎,p. 725–736(ISSN 0002-9297,PMID 19061982,PMCID PMC2668061,DOI 10.1016/j.ajhg.2008.11.007,lire en ligne, consulté le).
  76. ab etc(en) Brenna M.Henn, Laura R.Botigué, SimonGravel, WeiWang, Abra Brisbin, Jake K. Byrnes, Karima Fadhlaoui-Zid, Pierre A. Zalloua, Andres Moreno-Estrada, Jaume Bertranpetit,, Carlos D. Bustamante et David Comas, « Genomic Ancestry of North Africans Supports Back-to-Africa Migrations »,PLOS Genetics,vol. 8,no 1,‎, e1002397(ISSN 1553-7404,DOI 10.1371/journal.pgen.1002397,lire en ligne, consulté le).
  77. (en) Candela L.Hernández, GuillermoPita, BrunoCavadas, SaioaLópez, Luis J. Sánchez-Martínez, Jean-Michel Dugoujon, Andrea Novelletto, Pedro Cuesta, Luisa Pereira et Rosario Calderón, « Human Genomic Diversity Where the Mediterranean Joins the Atlantic »,Molecular Biology and Evolution,vol. 37,no 4,‎,p. 1041–1055(ISSN 0737-4038 et1537-1719,PMID 31816048,PMCID PMC7086172,DOI 10.1093/molbev/msz288,lire en ligne, consulté le).
  78. (en) FredWendorf et RomualdSchild,The Wadi Kubbaniya skeleton : a Late Paleolithic burial from southern Egypt, Southern Methodist University Press,1er janvier 1986(ISBN 978-0-87074-216-3,lire en ligne),p. 68.
  79. a etbM.-C.Chamla et D.Ferembach, « Anthropologie (Partie I) »,Encyclopédie berbère,no 5,‎1er avril 1988,p. 713–775(ISSN 1015-7344,DOI 10.4000/encyclopedieberbere.2523,lire en ligne, consulté le).
  80. Malika Hachid, « La plus ancienne écriture de l'Afrique du Nord, le lybique, a plus de 3000 ans d'âge »,Aux origines de tifinagh,‎(lire en ligne).
  81. (en)Mother Tongue : Journal of the Association for the Study of Language in Prehistory, The Association,(lire en ligne),p. 125.
  82. (en) ChristopherEhret, S. O. Y.Keita et PaulNewman, « The Origins of Afroasiatic »,Science,vol. 306,no 5702,‎,p. 1680–1681(ISSN 0036-8075 et1095-9203,DOI 10.1126/science.306.5702.1680c,lire en ligne[PDF], consulté le).
  83. Daniel F.Mc Call, « The Afroasiatic Language Phylum: African in Origin, or Asian? »,Current Anthropology,vol. 39,no 1,‎,p. 139–144(DOI 10.1086/204702,lire en ligne, consulté le).
  84. (en) SilviaFederici,Enduring Western civilization : the construction of the concept of Western civilization and its "others", Praeger,(ISBN 978-0-275-95400-0,lire en ligne),p. 187, 187, 192.
  85. (en) SørenWichmann et AnthonyGrant,Quantitative Approaches to Linguistic Diversity : Commemorating the Centenary of the Birth of Morris Swadesh, John Benjamins Publishing,(ISBN 978-90-272-0265-9,lire en ligne),p. 73.
  86. (en) NicholasWade,Before the Dawn : Recovering the Lost History of Our Ancestors, Penguin,(ISBN 978-1-101-05283-9,lire en ligne),p. 210.
  87. Claude-AlainSaby,1854. Un voyage en Algérie et en Libye, Chassieu, Lulu.com,, 190 p.(ISBN 978-1-326-83174-5,lire en ligne),p. 103.
  88. Salluste etBeauzée,Les Histoires de Salluste, Chez Amable Leroy,, 342 p.(lire en ligne),p. 149.
  89. Hérodote (trad. Larcher),Histoire d ́Hérodote, Charpentier,(lire en ligne),p. 384.
  90. JeanBérard, « Nouvelles notes sur la légende de la diaspora troyenne. »,Revue des Études Grecques,vol. 57,no 269,‎,p. 71–86(DOI 10.3406/reg.1944.3017,lire en ligne, consulté le).
  91. abcdefg ethAbd Al-Rahman Ibn Mohammad Ibn Khaldoun,Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de L'Afrique Septentrionale, Nabu Press,, 538 p.(ISBN 978-1-293-75852-6,lire en ligne).
  92. Société historiquealgérienne,Revue africaine,(lire en ligne),p. 265-266.
  93. YvesModéran, « Mythe et histoire aux derniers temps de l'Afrique antique : à propos d'un texte d'Ibn Khaldûn, ABSTRACT »,Revue historique,no 618,‎,p. 315–341(ISSN 0035-3264,DOI 10.3917/rhis.012.0315,lire en ligne, consulté le).
  94. Lucien Bertholon, « Les premiers colons de souche européenne dans l'Afrique du Nord », dansRevue tunisienne, IV, 1897,p. 416-424.
  95. Giuseppe Sergi,The Mediterranean Race: a study of the origine of European peoples, Londres, Scott, 1901.
  96. « Chez les Berbères, en particulier chez lesKabyles, les Berbères du Rif au Maroc, à Enfida, et avant tout parmi les tribus des Chawias dans le massif des Aurès, on constate un apport de la race nordique, ou bien plutôt nordique et falique, que l'on peut attribuer à des invasions préhistoriques. Dans cette région, les blonds représentent, semble-t-il, un cinquième à un tiers de la population. »

    — Hans Günther,Les Peuples de l'Europe (1927), éd. Éditions du Lore, 2006,p. 174.

  97. Alfred Rosenberg,Le Mythe du vingtième siècle, Éd. Déterna,coll. « Documents pour l'histoire »,(ISBN 978-2-913044-21-0),p. 38 :

    « Les Berbères, dont une partie conservent encore la peau claire et souvent même les yeux bleus, ne remontent pas aux raids ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto-nordique. De nombreux chasseurs chaouis, kabyles, par exemple, sont aujourd'hui encore irréfutablement d'origine nordique. »

  98. Henri Vallois,Les Races humaines, PUF, (1re éd. 1976),p. 38 :

    « il est maintenant certain qu'ils appartiennent à la race nordique. »

  99. Armand de Quatrefages et Ernest-Théodore Hamy,Crania ethnica : les crânes des races humaines, J.-B. Baillière et fils,(lire en ligne).
  100. « Maroc », suraxl.cefan.ulaval.ca
  101. « Centre de Recherche Berbère - Beni Snous », surcentrederechercheberbere.fr(consulté le)
  102. « Salem Chaker, Langue et littérature berbères - Clio - Voyage Culturel », surclio.fr(consulté le)
  103. MassensenCherbi,Algérie, De Boeck Superieur,(ISBN 978-2-8073-1325-5,lire en ligne)
  104. a etbYidirPlantade, « A Tripoli, les Berbères réclament leur place dans la Libye nouvelle »,Le Monde.fr,‎(ISSN 1950-6244,lire en ligne, consulté le).
  105. Le Correspondant,p. 580.
  106. (en) E.Gómez-Casado, P.del Moral, J.Martínez-Laso et A.García-Gómez, « HLA genes in Arabic-speaking Moroccans: close relatedness to Berbers and Iberians »,Tissue Antigens,vol. 55,no 3,‎,p. 239–249(ISSN 0001-2815,PMID 10777099,lire en ligne, consulté le).
  107. (en) A.Sanchez-Mazas,Prehistoric Iberia, Springer, Boston, MA,(ISBN 978-1-4613-6900-4 et9781461542315,DOI 10.1007/978-1-4615-4231-5_4,lire en ligne),p. 65–77.
  108. Simon Lévy,Repères pour une histoire linguistique du Maroc, dansE.D.N.A, vol.1 (1996),p. 127-137.
  109. « Le substrat berbère de la culture maghrébine »,Französish heute, Association des professeurs allemands enseignant le français,‎(lire en ligne).
  110. Histoire de la décadence et la chute de l'Empire romain Edward Gibbon, Jean Alexandre C. Buchon
  111. L'Univers histoire et description de tous les peuples, Ferd Hoefer
  112. La Revue de Paris, Marc Le Goupils
  113. L'Algérie De Maurice Wahl, Augustin Bernard
  114. (en) Hsain Ilahiane,Historical Dictionary of the Berbers (Imazighen),,p. 112.
  115. (en)Rym Kefi, MeriemHechmi, ChokriNaouali, HaifaJmel, Sana Hsouna, Eric Bouzaid, Sonia Abdelhak, Eliane Beraud-Colomb et Alain Stevanovitch, « On the origin of Iberomaurusians: new data based on ancient mitochondrial DNA and phylogenetic analysis of Afalou and Taforalt populations »,Mitochondrial DNA. Part A, DNA mapping, sequencing, and analysis,vol. 29,no 1,‎,p. 147–157(ISSN 2470-1408,PMID 28034339,DOI 10.1080/24701394.2016.1258406).
  116. (en) JohannesKrause, ChoongwonJeong, WolfgangHaak, MatthiasMeyer, Stephan Schiffels, Svante Pääbo, Jean-Jacques Hublin, Saaïd Amzazi, Mohammed Abdeljalil El Hajraoui, El Hassan Talbi, Sarah Nagel, Birgit Nickel, Ayinuer Aximu-Petri, Nick Barton, Cosimo Posth, Louise Humphrey, Abdeljalil Bouzouggar et Marieke Van de Loosdrecht, « Pleistocene North African genomes link Near Eastern and sub-Saharan African human populations »,Science,vol. 360,no 6388,‎,p. 548–552(ISSN 0036-8075 et1095-9203,PMID 29545507,DOI 10.1126/science.aar8380,lire en ligne, consulté le).
  117. (en) Joel D.Irish, « The Iberomaurusian enigma: North African progenitor or dead end? »,Journal of Human Evolution,vol. 39,no 4,‎,p. 393–410(DOI 10.1006/jhev.2000.0430,lire en ligne[PDF], consulté le).
  118. (en) Habib Tiliouine et Richard J. Estes,The State of Social Progress of Islamic Societies : Social, Economic, Springer,, 115 p.(ISBN 978-3-319-24772-4).
  119. (en) Muḥammad Jamāl al-DīnMukhtār et G.Mokhtar,Ancient Civilizations of Africa,vol. 2, J. Currey,(ISBN 978-0-85255-092-2,lire en ligne),p. 239.
  120. G. Camps,Les Garamantes, conducteurs de chars et bâtisseurs dans le Fezzan antique,(lire en ligne).
  121. L'Algérie antique, Serge Lancel, éd Menges, p. 53l
  122. Thébert et Coarelli,p. 776.
  123. Serge Lacel (préf. Mounir Bouchenaki,ill. Omar Daoud),L'Algérie antique : de Massinissa à saint Augustin, Paris, Menges,, 280 p.(ISBN 2-85620-431-7,EAN 978-2856204313),p. 53.
  124. KarinaSlimani-Direche,Histoire de l'émigration kabyle en France au XXe siècle : réalités culturelles et politiques et réappropriations identitaires, L'Harmattan,(ISBN 978-2-7384-5789-9,lire en ligne),p. 109.
  125. Dialogues d'histoire ancienne De Université de Besançon, Centre de recherches d'histoire ancienne
  126. Maria AngelsRoque,Les cultures du Maghreb, L'Harmattan,(ISBN 978-2-7384-4416-5,lire en ligne),p. 57-58.
  127. YvesModéran,Les Maures et l’Afrique romaine (IVe – VIIe siècle), Publications de l’École française de Rome,coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome »,(ISBN 978-2-7283-1003-6,lire en ligne).
  128. DocumentaireTimgad, la Rome africaine, réalisé par Serge Tignères.
  129. a etbDocumentaireTimgad, la Rome africaine, Timgad, réalisateur Serge Tignères
  130. Journal asiatique, Société asiatique.,(lire en ligne),p. 522.
  131. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine, Alessi et Arnolet,(lire en ligne),p. 131.
  132. PierreBodereau,La Capsa ancienne : la Gafsa moderne, A. Challamel,(lire en ligne),p. 187.
  133. MohandTazerout,Histoire politique de l'Afrique du Nord, Éditions Subervie,(lire en ligne),p. 24.
  134. Alessi et Arnolet,Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine, Société archéologique de la province de Constantine, 1873-1874,p. 2013.
  135. Voir « Persecution and Donatist Identity in the Liber Genealogus », Alan Dearn, page 127, dansFrom Rome to Constantinople: studies in honour of Averil Cameron sous la direction de Hagit Amirav et Bas ter Haar Romeny, Peeters, 2007
  136. VincentSerralda et AndréHuard,Le Berbère… lumière de l'Occident, Nouvelles Éditions Latines,(lire en ligne),p. 94.
  137. GarryWills,Saint Augustin, Les Éditions Fides,(lire en ligne),p. 202.
  138. Procope de Césarée,Histoire de la guerre des vandales(lire en ligne),chap. VIII.
  139. Chems EddineChitour,Algérie : le passé revisité, Casbah Éditions,(ISBN 978-9961-6-4100-2,lire en ligne),p. 212.
  140. Yves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin,op. cit.,p. 42.
  141. ab etcMichel Quitout,Parlons l’arabe tunisien : langue et culture, éd. L’Harmattan, Paris, 2002,p. 11(ISBN 2747528863).
  142. ab etcEphrem-Isa Yousif,op. cit.,p. 358.
  143. a etbYves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin,op. cit.,p. 43.
  144. F. Mahfoudh,Kairouan,vol. 27 :Encyclopédie berbère,1er juin 2011(lire en ligne).
  145. Ibn Khaldoun,Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale, traduit par le baron de Slane, éd. Berti, Alger, 2003(ISBN 9782705336394).
  146. Michel Quitout,Parlons l’arabe tunisien : langue et culture,p. 12.
  147. a etbJacquesThiry,Le Sahara libyen dans l’Afrique du Nord médiévale, Louvain, Peeters Publishers,(ISBN 978-90-6831-739-8,lire en ligne),p. 166.
  148. Rafik Saïd,La politique culturelle en Tunisie, Paris, Unesco,(lire en ligne), « Tunisie, terre de culture »,p. 14.
  149. PaulSebag,Tunis : Histoire d’une ville, Paris, L’Harmattan,, 685 p.(ISBN 2-7384-6610-9,lire en ligne),p. 87.
  150. a etbCollectif,L’encyclopédie nomade 2006, éd. Larousse, Paris, 2005,p. 707(ISBN 9782035202505).
  151. abcde etfFrançois Decret, « Les invasions hilaliennes en Ifrîqiya »,Clio,‎(lire en ligne).
  152. IbnKhaldūn et William MacGuckin baron deSlane,Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, Impr. du Gouvernement,(lire en ligne),p. 10.
  153. IbnKhaldūn et William MacGuckin baron deSlane,Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, Impr. du Gouvernement,(lire en ligne),p. 14.
  154. IbnKhaldūn et William MacGuckin baron deSlane,Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, Impr. du Gouvernement,(lire en ligne),p. 115.
  155. RobertBistolfi,Les langues de la Méditerranée, Harmattan,(ISBN 978-2-7475-3819-0,lire en ligne),p. 280.
  156. Ibn Khaldoun,Le livre des exemples,vol. 1, Éd. Gallimard, Col. la Pléiade(ISBN 978-2-07-011425-2 et2-07-011425-2),p. 387.
  157. Ibn Khaldoun,Histoire des berbères, partie Banou Ifren
  158. Ibn Khaldoun,Histoire des Berbères, partie Banou Ifren
  159. a etbRachidBellil,Les oasis du Gourara (Sahara algérien), Peeters Publishers,(ISBN 978-90-429-0721-8,lire en ligne),p. 73-74.
  160. a etbYves Lacoste, André Nouschi, André Prenant,L'Algérie, passé et présent : le cadre et les étapes de la constitution de l'Algérie actuelle, Éditions sociales, 1960, 462 pages
  161. Michel Mourre,Dictionnaire d'histoire universelle
  162. ʻAbd al-Raḥman b Muḥammad IbnKhaldûn,Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, tr. par le baron de Slane,(lire en ligne),p. 271.
  163. Marrakech, demeures et jardins secrets De Narjess Ghachem-Benkirane, Philippe Saharoff,p. 36.
  164. L'Univers : histoire et description de tous les peuples ..., F. Didot fréres,(lire en ligne),p. 205.
  165. JacquesMeunié, « Le prix du sang chez les Berbères de l'Anti-Atlas »,Comptes-rendus des séances de l'année… - Académie des inscriptions et belles-lettres,vol. 104,no 1,‎,p. 323–326(DOI 10.3406/crai.1960.11210,lire en ligne, consulté le).
  166. L'Univers : histoire et description de tous les peuples… Publié par F. Didot frères, 1885. Notes sur l'article : ser.2 v.7. Page 174
  167. L'islamisation de l'Afrique du Nord. Les siècles obscurs du Maghreb, Émile Félix Gautier
  168. Rachid Bellil,Les Oasis du Gourara (Sahara algérien),p. 74-77.
  169. MichelMourre,Dictionnaire d'histoire universelle, Éditions universitaires,(lire en ligne).
  170. Colonel Jean Dumaurier, A.B.C.D.,La Mémoire d'un peuple, 1999.
  171. Eugène Guernier,La Berbérie, l'Islam et la France, Éditions de l'Union française,(lire en ligne),p. 72

    « […] au lieu de soutenir la civilisation berbère, la langue, la loi et la foi berbères, nous nous prêtons à leur disparition en facilitant la diffusion de la civilisation arabe, par la langue, par la loi et par la foi musulmanes.[…] L'islamisation et l'arabisation constituent les éléments de la plus grande victoire remportées par les Arabes au Maghreb. Ils constituent également la plus lourde faute de la France devant l'Histoire et devant elle-même. »

  172. ab etcBernard Lugan,Histoire des Berbères, des origines à nos jours. Un combat identitaire pluri-millénaire, Afrique Réelle,, 204 p..
  173. (en) DavidBensoussan,Il était une fois le Maroc : Témoignages du passé Judéo-Marocain, iUniverse,(ISBN 978-1-4759-2608-8,lire en ligne),p. 297.
  174. L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité l'Afrique française et du Comité du Maroc, Comité de l'Afrique française.,(lire en ligne),p. 340.
  175. GillesLafuente,La politique berbère de la France et le nationalisme marocain, Harmattan,(ISBN 978-2-7384-7868-9,lire en ligne),p. 116.
  176. Thérèse Delpech,Le Retour de la barbarie auxxie siècle, Hachette,,p. 194

    « Environ six millions de citoyens français sont d'origine berbère (Kabyle ou Berbères arabisés) à la1re ou2e génération. »

  177. AlexandraFilhon (préf. Alain Blum),Langues d’ici et d’ailleurs…, Paris, INED,, 285 p.(ISBN 978-2-7332-0164-0,lire en ligne).
  178. Salem Chaker, « Histoire sociale des langues de France »,Le colloque du lancement du projet HSLF à l'INALCO, Paris,‎,p. 5(lire en ligne).
  179. Belkacem Lounes, président du Congrès mondial Amazigh in « Berbères, libres et fiers de l'être »,Le Figaro, 27 juin 2003,p. 27-28.
  180. NacerDjabi,Les mouvements amazighs en Afrique du nord: Élites, formes d'expression et défis, Chihab,(ISBN 978-9947-39-479-3,lire en ligne)
  181. Hérodote,Histoire, IV, 188.
  182. James Hastings,The Encyclopedia of Religion & Ethics, 1926,4e partie,p. 508.
  183. (en)JSTOR:The Berbers la relation entre Africa et Ifren
  184. Archives des missions scientifiques et littéraires de France Commission des missions scientifiques et littéraires, France
  185. Mots de Edmond Rostand
  186. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique du département de Constantine, Arnolet, 1878
  187. Les cultes païens dans l'Empire romain,Jules Toutain, page 416,p. 635 etp. 636.
  188. John Morris, Arnold Hugh Martin Jones, John Robert,The prosopography of the later Roman Empire,p. 612.
  189. L'Univers phénicien. De Michel Gras, Pierre Rouillard, Javier Teixidor. Collaborateur Pierre Rouillard, Javier Teixidor. Publié par Arthaud, 1989.(ISBN 2-7003-0732-1). Page 178
  190. De Ségolène Demougin, École pratique des hautes études (France). Section des sciences historiques et philologiques. Publié par Droz, 2006(ISBN 2-600-01099-8),p. 92
  191. ABC amazigh. Une expérience éditoriale en Algérie, 1996-2001 une expérience, Smaïl Medjeber
  192. « Elwaten, Hassan Moali, le 31 août 2008, Honneur à la tribu »
  193. H. Claudot-Hawad,Honneur et politique. Les choix stratégiques des Touaregs pendant la colonisation française(lire en ligne).
  194. H. Claudot-Hawad,« Koceila, Koseyla, Koseylata », Encyclopédie berbère, 28-29 | Kirtēsii – Lutte, Aix-en-Provence, Edisud, 2008, p. 4264-4269(lire en ligne).
  195. Elwaten, Salima Tlemçani, 18 juin 2008,
  196. G. Camps, « Avertissement », Encyclopédie berbère, 1 | Abadir – Acridophagie, Aix-en-Provence, Edisud, 1984, p. 6-48(lire en ligne).
  197. Béjot,Étude sur le tatouage en Algérie, Paris, Hespéris,(lire en ligne),p. 25.
  198. Taghbaloute Aziz,Fellah marocain, Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne,, 369 p.(ISBN 2-86272-031-3 et9782862720319),p. 35 – 37.
  199. Joseph Variot,Les pères blancs ou Missionnaires d'Alger, Lille, imp. de Desclée, de Brouwer et Cie,,p. 176-177.
  200. Groupe d'études et de recherches en dermato-allergologie,Progrès en Dermato-Allergologie, Strasbourg, John Libbey Eurotext,(ISBN 978-2-7420-0785-1 et2-7420-0785-7),p. 88.
  201. S. A.Boulifa, « Jeux en Kabylie au début du XXe siècle »,Encyclopédie berbère,no 25,‎1er septembre 2003,p. 3874–3890(lire en ligne)
  202. INUMIDEN, « Jeux traditionnels chaouis : Ghan ou irer n wasghoun »,
  203. INUMIDEN, « Takourth , le sport national berbère »,
  204. Henri (1892-1926) Auteur du texteBasset, « Essai sur la littérature des Berbères / Henri Basset,... »,
  205. « Peinture&Sculpture Archives »
  206. INUMIDEN, « La danse des femmes chaouies , noblesse et authenticité »,
  207. « Cinéma&Théâtre Archives »
  208. (en) ChiaraTurchi, LoredanaBuscemi, ErikaGiacchino et ValerioOnofri, « Polymorphisms of mtDNA control region in Tunisian and Moroccan populations: an enrichment of forensic mtDNA databases with Northern Africa data »,Forensic Science International. Genetics,vol. 3,no 3,‎,p. 166–172(ISSN 1878-0326,PMID 19414164,DOI 10.1016/j.fsigen.2009.01.014,lire en ligne, consulté le).
  209. (en) « Africa: Algeria »,The World Factbook, Central Intelligence Agency,‎(lire en ligne).
  210. (en) BarbaraArredi, Estella S.Poloni, SilviaParacchini, TatianaZerjal, M. FathallahDahmani, MohamedMakrelouf, L. PascaliVincenzo, AndreaNovelletto et ChrisTyler-Smith, « A Predominantly Neolithic Origin for Y-Chromosomal DNA Variation in North Africa »,Am. J. Hum. Genet.,vol. 75,no 2,‎,p. 338–45(PMID 15202071,PMCID 1216069,DOI 10.1086/423147).
  211. (en) JamieStokes,Encyclopedia of the Peoples of Africa and the Middle East : L to Z, Infobase Publishing,(lire en ligne),p. 21.
  212. (en) Willem Adriaan Veenhoven, Winifred Crum Ewing et Stichting Plurale Samenlevingen,Case studies on human rights and fundamental freedoms : a world survey, Volume 1, Martinus Nijhoff Publishers,(lire en ligne),p. 263.
  213. (en)Oxford Business Group,The Report : Algeria 2008, Oxford Business Group,(lire en ligne),p. 10.
  214. (en)Oxford Business Group,The Report : Algeria 2011, Oxford Business Group,(lire en ligne),p. 9.
  215. (en) « Identifying Genetic Traces of Historical Expansions: Phoenician Footprints in the Mediterranean »,The American Journal of Human Genetics,vol. 83,no 5,‎,p. 633–642(ISSN 0002-9297,DOI 10.1016/j.ajhg.2008.10.012,lire en ligne, consulté le).
  216. (en-US) John NobleWilford, « Phoenicians Left Deep Genetic Mark, Study Shows »,The New York Times,‎(ISSN 0362-4331,lire en ligne, consulté le).
  217. « Les Berbères d’Afrique du Nord, une population autochtone qui réclame plus de droits »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  218. (en) « Africa: Mali »,The World Factbook, Central Intelligence Agency,‎(lire en ligne).
  219. (en) « Q&A: Tuareg unrest »,BBC,‎(lire en ligne, consulté le).
  220. (en) « Who are the Tuareg? | Art of Being Tuareg: Sahara Nomads in a Modern World », surafrica.si.edu(consulté le).
  221. a etbFrédéricDeroche,Les peuples autochtones et leur relation originale à la terre : un questionnement pour l'ordre mondial, Paris, L'Harmattan,, 378 p.(ISBN 978-2-296-05585-8,lire en ligne),p. 14.
  222. ab etcSalem Chaker, « La langue Berbère en France : Situation actuelle et perspectives du développement. »,Le berbère en France, Paris, Inalco,‎(lire en ligne).
  223. « Démographie - Maroc »,Haut-Commissariat au plan(consulté le). Pour atteindre les résultats, il faut sélectionner dans le menu à gauche « Langues locales utilisées » et « Maroc », puis cliquer sur « Afficher ».
  224. Voir dansethnologue.com.
  225. MichèleTribalat, PatrickSimon et BenoîtRiandey,De l'immigration à l'assimilation : enquête sur les populations d'origine étrangère en France, INED,(ISBN 978-2-7071-2543-9,lire en ligne),p. 34-35.
  226. « Les peuples autochtones et leur relation originale à la terre », de Frédéric Deroche, Julian Burger.
  227. Jacques Leclerc article « Libye » in L'Aménagement linguistique dans le monde, 2005,article en ligne.
  228. « Tunisie », suraxl.cefan.ulaval.ca.
  229. « Le siwi : Présentation », surhypotheses.org(consulté le)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]
Wikipédia en Chleuh.
Wikipédia en Kabyle.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Travaux généraux

[modifier |modifier le code]

Études spécialisées

[modifier |modifier le code]

Livres en ligne

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Divers

[modifier |modifier le code]

Personnalités

[modifier |modifier le code]

Droit international

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Berbères&oldid=224057152 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp