Pour les articles homonymes, voirAmaury VI,Amaury etAmaury de Montfort.
| Amaury VI | |
Portrait fictif d'Amaury de Montfort, commandé parLouis-Philippe Ier àHenry Scheffer en 1834 pour lesGaleries historiques de Versailles[1]. | |
| Titre | |
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| Comte de Montfort | |
| – (23 ans) | |
| Prédécesseur | Simon IV |
| Successeur | Jean Ier |
| Vicomte de Carcassonne,Vicomte d'Albi etVicomte de Béziers | |
| – (6 ans) | |
| Prédécesseur | Simon IV |
| Successeur | Louis VIII de France (Roi de France) |
| Biographie | |
| Dynastie | Maison de Montfort-l'Amaury |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Montfort-l'Amaury (France) |
| Date de décès | |
| Lieu de décès | Otrante (Royaume de Sicile) |
| Sépulture | Basilique Saint-Pierre(corps) Prieuré de Haute-Bruyère(cœur) |
| Père | Simon IV de Montfort |
| Mère | Alix de Montmorency |
| Fratrie | Guy de Montfort Simon V de Montfort Amicie de Montfort |
| Conjoint | Béatrix de Viennois |
| Enfants | Jean Ier Marguerite de Montfort Laure de Montfort Adela de Montfort Pernelle de Montfort |
| Comte de Montfort Comte de Leicester Vicomte de Carcassonne Vicomte d'Albi Vicomte de Béziers | |
| modifier | |
Amaury VI de Montfort, né en 1192[2] et mort le[3], fils deSimon IV de Montfort et d'Alix de Montmorency,comte de Montfort,comte de Leicester,comte titulaire de Toulouse,vicomte d'Albi,vicomte de Béziers etvicomte de Carcassonne, est à la suite de son père mort en 1218 un protagoniste notable de lacroisade des albigeois (1209-1229). Il est faitconnétable de France en 1230, succédant à son oncleMathieu de Montmorency.

Son père s’engage dans lacroisade des albigeois en 1209 et reçoit à la fin de l’été les vicomtés de Carcassonne, d’Albi et de Béziers, ainsi que la charge de continuer la lutte contre l’hérésie. Au printemps 1210,Alix de Montmorency vient rejoindre son mari en amenant avec elle des renforts : on peut raisonnablement considérer que ses enfants l’accompagnaient, dont Amaury, alors âgé d’environ quinze ans. Avec son frèreGuy, il figure par ailleurs dans un acte de donation de son père en faveur l’abbaye Notre-Dame de la Trappe, en 1212[4].
Le, il est adoubé chevalier au cours d'une cérémonie solennelle[5], dans la ville deCastelnaudary, choisie par son père pour surveiller les agissements du comteRaymond VI de Toulouse et de ses alliés. Fait notable, cet adoubement est réalisé par des clercs, en l'occurrence les évêques d'Orléans etd'Auxerre[6].
La participation d'Amaury à labataille de Muret (12 septembre1213) ne paraît pas impossible, quoiqu'elle ne soit pas mentionnée par les documents. Il participe cependant de façon certaine à d'autres campagnes enLanguedoc sous les ordres de son père : on le trouve ausiège de Beaucaire (1216) et ausiège de Toulouse (1218).
C’est au cours de ce siège de Toulouse que son père est tué. Amaury prend sa succession mais, à peine sorti de l'adolescence, n'a que peu d'expérience. Pour venger son père, il refuse de lever le siège de Toulouse et de conclure une trêve avecRaymond VI de Toulouse, considérant qu'un tel acte serait contraire à son honneur. Ce sont ses barons et son oncleGuy qui l’obligent à mettre fin au siège.
Ceux-ci, lassés de se battre sans interruption et de devoir reprendre la lutte à son début lorsque la moindre révolte des barons occitans embrase le pays[7], ne tardent pas à se détourner d'Amaury. Il hérite donc, en même temps que des immenses domaines de son père, d’une armée réduite et démoralisée, et la perte rapide de toutes les conquêtes paternelles lui donnent l'image d'un chevalier peu capable.
Il reçoit cependant peu après quelques renforts, amenés par sa mère. Cette troupe est cependant trop réduite pour permettre davantage qu’un raid dans lesCorbières sans grand résultat. Il met alors lesiège devant Marmande, mais ne parvient pas non plus à prendre la ville avant l’arrivée duprince Louis. Après le départ de ce dernier, Amaury parcourt l’Occitanie avec sa petite armée, reprenant quelques places fortes. MaisRaymond VII les lui enlève et gagne du terrain. Fin1223, les domaines d'Amaury se réduisent aux alentours deCarcassonne, deMinerve et dePenne-d'Agenais, et ses troupes àGuy de Montfort,Guy Ier de Lévis,Lambert de Thury[8], une vingtaine de chevaliers et leurs soldats. Les comtes de Toulouse et de Foix font alors mine d'assiéger la ville. Sachant qu'il ne peut pas résister à un assaut, Amaury signe le une trêve jusqu'à la Pentecôte et part vers l'Île-de-France le.
En, il obtient une audience auprès de celui qui est devenu le roiLouis VIII. Il s'attendait à un roi dévot prêt à lui donner des renforts pour reconquérir ses États, mais fait face à un souverain capétien ayant conscience de son rôle d'homme d'État. Le roi le persuade sans mal de renoncer à tous ses droits sur l'Occitanie au profit de lacouronne[9]. En échange, la seigneurie de Montfort-l'Amaury est érigée en comté et plusieurs années plus tard, en1230, Amaury succède à son oncleMathieu II de Montmorency commeconnétable de France.
Son père a hérité lecomté de Leicester de sa mère, Amicie de Beaumont, fille deRobert III de Beaumont. Après sa mort, Amaury devient comte de Leicester, parmi d'autres titres, mais, homme lige du roi de France, il ne peut être en même temps le vassal du roi d'Angleterre. Vers 1230, Amaury etSimon, son seul frère survivant, décident de scinder l'héritage de leur père : Amaury conserve Montfort-l'Amaury en France et Simon reçoit Leicester en Angleterre. Cependant, l'affaire de Leicester dure presque dix ans : ce n'est qu'en qu'Amaury renonce officiellement à ses droits en Angleterre et que Simon est reconnu par le roiHenri III comme comte de Leicester[10].
En 1239, Amaury de Montfort participe à lacroisade des barons avecThibaud IV de Champagne,Hugues IV de Bourgogne et beaucoup d'autres nobles du royaume. Le roiLouis IX ne part pas en croisade, mais il donne à l'expédition un caractère royal en permettant Amaury d'y porter les fleurs de lys[11]. Le, au cours d'une bataille désastreuse menée par le comteHenri II de Bar, Amaury est capturé àGaza et conduit enÉgypte avec six cents autres prisonniers. Il passe les 18 mois suivants dans les prisons duCaire où il est traité plus sévèrement que les autres parce qu'il refuse de dire au sultan qui sont les autres prisonniers[12]. Il est libéré, avec tous les prisonniers français, le après que les croisés et le sultan d'Égypte ont conclu une alliance contre lesultan de Damas[13]. Il meurt àOtrante dans la même année ("Quinto kal. sept.", ou le, selon l'obituaire duprieuré de Haute-Bruyère[3]), lors de son retour en Occident[14], et est enterré, sur l'ordre du pape, dans labasilique Saint-Pierre au Vatican. Mais son cœur, selon son dernier souhait, est envoyé au prieuré de Haute-Bruyère, près de Montfort-l'Amaury, oùAubry le Cornu, évêque deChartres, l'enferma dans une statue tombale[15].
Amaury de Montfort épousa en 1214 àCarcassonne Béatrix de Viennois (° v. 1205† peu après 1248[16]), fille deGuigues VI André de Bourgogne,dauphin de Viennois, et deBéatrice de Sabran. Le mariage ne fut consommé qu'en 1222[17], et donna naissance à :
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