Ne doit pas être confondu avec son père, l’historien et diplomateAmaury Duval (1760–1838)
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| Fratrie | Emma Pineu-Duval(d) |
| Parentèle | Alexandre Duval (oncle) |
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| Genre artistique | |
| Distinction |
La Salutation angélique(d),Madame de Loynes(d),La Naissance de Vénus |
Amaury-Duval, pseudonyme d'Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu[1]-Duval, né àMontrouge le[2] et mort àParis9e le[3], est unpeintrefrançais.
Il est le fils du diplomate et historienAmaury Duval et le neveu de l’auteur dramatiqueAlexandre Duval.
Amaury-Duval est l'un des premiers élèves à être admis dans l'atelier deJean-Auguste-Dominique Ingres.
En 1829, il fait partie de la commission d'artistes et de savant désignée parCharles X pour aller en Grèce lors de l'Expédition de Morée, comme dessinateur dans la section archéologie.
Il débute au Salon de 1833 avec plusieurs portraits dontLa Dame verte[4] et sonAutoportrait, conservé aumusée des beaux-arts de Rennes.
En 1834, il expose sonBerger grec découvrant un bas-relief antique.
De1834 à1836, il effectue un long voyage enItalie, àFlorence puis àRome et àNaples où il découvre avec bonheur l'art de laRenaissance italienne.
De retour en France, il participe aux commandes de décorations d'églises menées par l'État sousLouis-Philippe puisNapoléon III : la chapelle Sainte Philomène à l'église Saint-Merry (1840–44), la chapelle de la Vierge àSaint-Germain-l'Auxerrois, à Paris (1844–46) puis l'église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye (1849–56)[5].
Son goût pour les primitifs italiens et les conséquences qu'il en tire dans sa peinture le font classer comme unpréraphaélite français[6].
Il publie en 1878L'atelier d'Ingres — Souvenirs[7].
Il a été inhumé aucimetière de Montmartre (13e division)[8].
On retrouve dans la peinture d’Amaury-Duval la forte influence d’Ingres.
Baudelaire critique l'école d'Ingres et la peinture d’Amaury-Duval[9]:
« En général, MM. Flandrin, Amaury-Duval et Lehmann, ont cette excellente qualité, que leur modelé est vrai et fin. Le morceau y est bien conçu, exécuté facilement et tout d’une haleine; mais leurs portraits sont souvent entachés d’une afféterie prétentieuse et maladroite. Leur goût immodéré pour la distinction leur joue à chaque instant de mauvais tours. On sait avec quelle admirable bonhomie ils recherchent les tons distingués, c’est-à-dire des tons qui, s’ils étaient intenses, hurleraient comme le diable et l’eau bénite, comme le marbre et le vinaigre ; mais comme ils sont excessivement pâlis et pris à une dose homéopathique, l’effet en est plutôt surprenant que douloureux : c’est là le grand triomphe ! »
Baudelaire louait Delacroix et dénigrait Ingres et son école. Plus tard dans leXIXe siècleDegas admire Ingres[10] et on peut regarder son école de façon plus impartiale.Maurice Denis, quant à lui, qualifie Amaury Duval d'« esprit original[11] »« délicieux et tendre[12] ».
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