Amélie-les-Bains-Palalda est une commune urbaine qui compte 3 553 habitants en 2022. Elle est dans l'unité urbaine d'Amélie-les-Bains-Palalda et est la commune-centre de l'aire d'attraction d'Amélie-les-Bains-Palalda. Ses habitantssont appelés les Améliens ou Améliennes et Palaldéens.
Le Tech à l'entrée est d'Amélie-les-Bains. Les métasédiments de la rive droite du fleuve en contrebas sont d'âgecambrien (environ 500 millions d'années). L'escarpement incliné qui s'élève de gauche à droite au-delà de la rivière est un affleurement de calcaire dolomitiquetriasique (environ 240 Ma)[7].
La superficie de la commune est de2 943 hectares. L'altitude de la commune varie entre 176 et 1 424 mètres[8]. Le centre d'Amélie-les-Bains est à une altitude de 219 m[9].
La commune se situe dans lazone axiale de la chaîne des Pyrénées. La majeure partie de la commune repose sur des gneiss (par exemple, oζγ1-2 et oζγ3 sur la carte géologique) et des métasédiments (par exemple, bC1 et bC2-3 sur la carte géologique) d'âge préhercynien (600 Ma - 300 Ma)[11].
Cependant, une zone isolée de formationsmésozoïques post-hercyniennes plus jeunes (environ 250-75 Ma), couvrant à peine 10 kilomètres carrés, se trouve immédiatement au nord et à l'est d'Amélie-les-Bains[12]. Ces formations mésozoïques recouvraient autrefois toute la zone axiale des Pyrénées. La zone mésozoïque près d'Amélie présente un intérêt géologique particulier car elle est « le seul affleurement de roches de couverture mésozoïques de la zone axiale dans les Pyrénées orientales et centrales... »[13].
La ville est arrosée par le fleuve côtierTech qui fait des boucles et donne ce relief si escarpé à la cité. LeMondony traverse le sud de la ville pour se jeter dans leTech.
Carte des ZNIEFF detype 2 localisées sur la commune.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF detype 2[Note 4] sont recensées sur la commune[25] :
Au, Amélie-les-Bains-Palalda est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].Elle appartient à l'unité urbaine d'Amélie-les-Bains-Palalda[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle estville-centre[Note 6],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amélie-les-Bains-Palalda, dont elle est la commune-centre[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,6 %), zones urbanisées (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Elle est desservie par laroutedépartementale 115, qui doit faire l'objet d'aménagements dans la prochaine décennie afin de permettre une meilleure communication entre la ville et la plaine littorale.
La ville était de plus desservie par le chemin de fer avant sa destruction parl’inondationde 1940[1]. Une voie verte reliantLe Boulou àArles-sur-Tech emprunte la plateforme de l'ancienne voie ferrée.
En matière de transports en commun, la commune est desservie par les lignes530,531,532 et535 du réseau régionalliO.
Elle dispose aussi de son propre réseau de bus,Amélia.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau dubassin duTech[31].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés auretrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à descavités souterraines[32]. Une cartographie nationale de l'aléaretrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[33]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[34].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'unplan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[35].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[37].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Amélie-les-Bains-Palalda est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[38].
La reine Marie-Amélie en compagnie de ses deux fils cadets (1835).
Amélie-les-Bains
Amélie-les-Bains était jadis connue sous le nomEls Banys d'Arles (« Les Bains d'Arles »). Le nom d'Arles (Arulas en 934) viendrait des racinesAr etEl, désignant une vallée se transformant en plaine et la présence d'une rivière dans cette même vallée[39]. Les « Bains d'Arles » étaient les sources chaudes, situées à proximité d'Arles, puis les thermes romains liés à ce lieu.
À la suite de la construction dufort par Vauban en 1670, le territoire prend le nom de « Fort-les-Bains[40] ».
Palalda est citée dès814 sous le nom devillam Paladdanum. Les mentions suivantes donnentde Palatiodano (874),in Palatioatan (881) puisin Palaldano etPalatio Dan (1091). Une famillede Palauda est mentionnée auXIIIe siècle[9].
Pour le différencier du village deMontalba situé près d'Ille-sur-Têt, le hameau est mentionné à partir duXVIIIe siècle sous le nom deMontalbà dels Banys ouMontalba les Bains, en référence à l'ancien nom d'Els Banys, puis à partir de1840,Montalba d'Amélie lorsqueEls Banys ouLes Bains devient « Amélie-les-Bains[43] ». On rencontre également au début duXXe siècle le nom deMontalba d'Arles, en référence à la ville d'Arles-sur-Tech située à proximité au nord-est[44].
Le, Montalba change officiellement de nom pour devenir « Montalba-d'Amélie[41] ».
Amélie-les-Bains-Palalda
Après la fusion d'Amélie-les-Bains et de Palalda le, le nom de la nouvelle commune devient « Amélie-les-Bains-Palalda ». Il ne change pas après le rattachement de la commune de Montalba-d'Amélie le.
Encatalan, le nom de la commune estEls Banys d'Arles pour Amélie-les-Bains etPalaldà ouPalaudà pour Palalda, soit de nos joursEls Banys d'Arles i Palaldà[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[49].
La commune d'Amélie-les-Bains-Palalda possède une école maternelle publique, avec un effectif de48 élèves en 2014[56], une école élémentaire publique, avec un effectif de120 élèves en 2014[57], et une école primaire publique (maternelle et élémentaire), avec un effectif de92 élèves en 2014[58].
Festibanyes : spectacle taurin, chaque année début septembre[60]. L'édition 2013 voit l'annulation d'une partie du spectacle sous la pression des internautes[61].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 706 personnes, parmi lesquelles on compte 66,8 % d'actifs (47,6 % ayant un emploi et 19,2 % de chômeurs) et 33,2 % d'inactifs[Note 11],[I 8]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
Sur ces 843 actifs de15 ans ou plus ayant un emploi, 460 travaillent dans la commune, soit 55 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 72,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,2 % lestransports en commun, 16,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
L'ancienne église Saint-Quentin est mentionnée en 869, elle avait été édifiée sans doute peu après la fondation du monastère pour les habitants qui s'étaient établis aux environs. Consacrée de nouveau en1061 à la suite de travaux de restauration (ou d'agrandissement), elle fut remaniée à l'époque gothique puis protégée à l'époque moderne, classée monument historique. Elle est malheureusement déclassée et rasée en1932 afin de permettre la construction de chambres d'hôtel[9].
Amélie-les-Bains possède sept nécropoles sur son territoire : l'ancien et le nouveau cimetières, le cimetière militaire, le cimetière protestant, près de la maison du gardien, Montalba-d'Amélie, l'ancien et le nouveau cimetières de Palalada, et le cimetière du Rosaire, près de l'église Saint-Martin.
Dans ces cimetières reposent toutes les personnes appartenant au peuple, au clergé, à la noblesse, et à l'armée. Leur histoire se raconte à la lecture de leur stèle, et tous ces personnages font de la principale nécropole amélienne, un petitPère Lachaise. En 1996, Jerry de Pierregot écrivit un ouvrage sur lesNécroples améliennes à la fin duXXe siècle.
Tombe d'unsamouraï japonais au cimetière communal d'Amélie-les-bains.
La commune a vu passer beaucoup de personnages célèbres. Tous n'y sont pas inhumés. Y sont morts, par exemple le maréchalAchille Baraguey d'Hilliers ou le médecin-major Ernest Duchesne, qui découvrit le pénicillium trente ans avant Fleming, et dont un square rappelle la mémoire. Quelques grandes maisons françaises sont représentées dans ces nécropoles, telles queMaupeou d'Ableiges, Arcis de Chazournes, Saint-James, Chaudoir, Gavrel de Loupiac, Juest de Mire, Lamer, Lemonier de La Haitrée, Lelarge de Lourdoueix, Viaris de Lesegno, Bradisch de Wexford, un prince indien, etc. On y trouve également des personnages hétéroclites, le fondateur de la République rouge de Palalda, un boulanger qui inventa un pétrin à pédales, un samouraï, des créateurs d'apéritif (pi-flip), des officiers.
Pont sur le Tech : pont en arc en béton armé à trois articulations construit parSimon Boussiron en 1909[67].
Palalda
Le village a une allure médiévale, avec la place au centre de l'ancien château donnant sur l'église Saint-Martin.
Parti, au premier d'azur àsaint Quentin d'or tenant de sa main dextre une palme de sinople, au second de gueules aux deux tours rondes d'argent coulissées de sable, rangées en barre et posées à plomb, à un soleil non figuré d'or brochant en chef sur la partition, à la champagne du même chargée de quatre pals aussi de gueules.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Amélie-les-Bains-Palalda comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑B.Laumonier, T.Baudin, P.Barbey, M.Calvet et J.-L.Lenoble,Notice explicative Carte géol. France (1/50 000), feuille Arles-sur-Tech (1100), Orléans, BRGM Éditions,(lire en ligne[PDF]), Fig. 19.
↑Calvet, Marc; Delmas, Magali; Gunnell, Yanni; Laumonier, Bernard. 2022.Geology and Landscapes of the Eastern Pyrenees: A Field Guide with Excursions (page 407). Springer International Publishing. Kindle Edition.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Thierry Bouldoire, « Pyrénées-Orientales : le thermalisme sort la tête de l'eau »,L'Indépendant,(lire en ligne)
↑Augustin Mesnager, « Pont en béton armé à trois articulations d'Amélie-les-Bains et applications du même système de semi-articulations », dansLe Génie civil, 27 août 1910, tome LVII,no 17,no 1472p. 313-316,planche XVII