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Amédée Guy

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Amédée Guy
Illustration.
Fonctions
Sénateur français

(1 an, 10 mois et 19 jours)
Circonscriptionélu par l'Assemblée nationale
Député français

(7 mois et 4 jours)
Élection21 octobre 1945
CirconscriptionHaute-Savoie
LégislatureIre Constituante
Groupe politiqueSOC

(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection3 mai 1936
CirconscriptionHaute-Savoie
LégislatureXVIe(Troisième République)
Groupe politiqueSOC
PrédécesseurFélix Braise
SuccesseurCirconscription supprimée
Conseiller général de la Haute-Savoie

(4 ans)
CirconscriptionCanton de Saint-Gervais-les-Bains
SuccesseurMartin Chambel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceBonneville
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décèsThonon-les-Bains
Parti politiqueSFIO
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Amédée Guy, né le àBonneville (Haute-Savoie) et mort le àThonon-les-Bains (même département), est unmédecin,homme politique socialiste etrésistantfrançais.

Biographie

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Origines

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Amédée Guy naît le àBonneville, chef-lieu de sous-préfecture de la Haute-Savoie[1],[2], au sein d'une famille aisée et de notable. Son père, Jules Guy, était professeur de dessin et architecte de profession, maire etconseiller général[1],[2] (républicain) de Bonneville. Il est le petit-cousin deLucien Guy.

Il fait ses études secondaires dans sa ville natale, et ses études supérieures (médecine et biologie) àParis. Docteur en médecine, Amédée Guy s'intéresse aux maladies qui frappent les couches populaires : il travaille d'abord sur l'hygiène des nourrissons et des enfants abandonnés, puis sur latuberculose[3]. Parallèlement, il poursuit sa carrière d'enseignement. D'abord chargé de cours à la faculté de médecine de Paris, il est détaché enEspagne, àSaint-Jacques-de-Compostelle, à la fin des années 1920 et au début des années 1930, puis retourne à France, cette fois à l'Institut du cancer deVillejuif, où il est chef du service de séro-bactériologie[2].

Engagement politique

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La tradition républicaine de sa famille et la misère qu'il voit en exerçant son métier le conduisent au socialisme. Il litKarl Marx et des auteursmarxistes. Après l'unification de 1905, il adhère à laSection française de l'Internationale ouvrière (SFIO)[2]. Pendant laPremière Guerre mondiale, il est médecin-major d'infanterie, puis responsable de la détection et de l'analyse des gaz asphyxiants. Décoré de laLégion d'honneur pour son attitude au front et de laCroix de guerre[2], il est en 1918 plus convaincu que jamais de la nécessité du socialisme[3].

Se situant résolument à l'aile gauche de la SFIO, il ne rejoint pas leParti communiste après lecongrès de Tours, mais plaide pour un rapprochement entre les deux mouvements ouvriers[3]. En 1937, il fait partie de la mission qui part enAllemagne pour recueillir des renseignements sur le sort d'un militant communiste incarcéré par le régimenazi.

En 1932, sollicité par la fédération de Haute-Savoie, il est candidat aux élections législatives dans l'arrondissement de Bonneville. Battu, il obtient cependant 4 874 voix, alors que le candidat SFIO de 1928 n'avait rassemblé que 684 suffrages[3]. En novembre, il est élu conseiller municipal lors d'une élection partielle. Il échoue à devenir maire lors des élections générales de 1935, mais conserve son siège au conseil municipal.

Lors des élections législatives de 1936, il est élu député. À la Chambre, il appartient à la commission de la Santé publique. Il est aussi rapporteur du budget de la santé.

En 1938, il se range parmi les partisans de la fermeté face àHitler et participe au groupe socialiste Agir, avec, notamment,Pierre Brossolette,Léo Lagrange,Daniel Mayer,Georges Monnet,Jean Pierre-Bloch etPierre Viénot.

Le, ilvote contre les pleins pouvoirs àPhilippe Pétain[4],[5].

Peu après, lerégime de Vichy l'assigne à résidence[4], àThônes, puis àCruseilles[2],[5]. Il est considéré comme « l’un des premiers résistants de la Haute-Savoie face aux Nazis »[6]. Après l'invasion de la zone libre, en, il est prévenu par des policiersrésistants que son arrestation est imminente. Il tente de partir pour laSuisse, mais la police italienne l'arrête avant lafrontière[5] (la Haute-Savoie est occupée par l'Italie). Il est incarcéré à la forteresse d'Imperia, puis dans le camp d'Embrun[5]. En, la chute du régime fasciste le libère, mais les troupes allemandes entrent peu après en Italie. La résistance italienne lui permet de gagner enfin la Suisse[5]. Amédée Guy réside alors àGenève jusqu'à la libération de la Haute-Savoie. Il rejoint alors son département natal, et appartient au comité départemental de Libération[5].

Réélu député en 1945, il est battu aux élections législatives de 1946, il est élu auConseil de la République par l'Assemblée nationale. Il y préside la commission de la Santé publique.

En 1948, âgé de soixante-six ans et opposé à la politique deTroisième Force, Amédée Guy se retire de la vie politique. Il participe à l'Association des déportés et internés résistants et patriotes de Haute-Savoie, et devient délégué cantonal de l'école de Lully. Il termine sa carrière médicale en tenant un cabinet de médecine biologique àThonon, où il meurt, le[2].

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a etbHubert Pfister, « Les élections législatives et sénatoriales en Savoie de 1894 à 1936 »,Revue savoisienne,no 10,‎,p. 225(lire en ligne).
  2. abcdef etgMichel Germain,Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue,, 619 p.(ISBN 978-2-915688-15-3),p. 301.
  3. abc etdGUY Amédée, dansLe Maitron
  4. a etbPaul Guichonnet,Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian,La Fontaine de Siloé,, 399 p.(ISBN 978-2-84206-374-0,lire en ligne),p. 44.
  5. abcde etfFrançois-MarinFleutot,Voter Pétain ? : députés et sénateurs sous la Collaboration, 1940-1944, Paris,Le Grand livre du mois,, 322 p.(ISBN 978-2-286-11736-8,lire en ligne),p. 118 (?).
  6. Haute-Savoie : Amédée Guy, le député qui a dit «non» à Pétain, en juillet 1940, par Dominique Ernst,Le Messager, 21 juillet 2024
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