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Le baronAlphonse de Rothschild ( àParis – à Paris) est un banquier et collectionneur français. Il repose au cimetière duPère-Lachaise (division 7)[1], à Paris.
Fils aîné du baronJames de Rothschild et deBetty von Rothschild (fille deSalomon Mayer von Rothschild), il épouse en 1857 sa cousine Leonora de Rothschild (1837-1911), fille deLionel de Rothschild (branche de Londres).
Le couple aura quatre enfants : Bettina (1858-1892, épouse deAlbert Salomon von Rothschild (en)), René (né et mort en 1861),Béatrice (1864-1934) etÉdouard (1868-1949).
Naturalisé français, il peut accéder au conseil de régence de laBanque de France (1855), dont labanque Rothschild est le premier actionnaire.
Il finance, en1855, les achats deblé que nécessitent de mauvaises récoltes. Seize ans plus tard, en1871, il œuvre à faire réduire l’indemnité de guerre exigée par l’Allemagne. L'opération donne en effet lieu aux plus vastes opérations de change que l'univers eut connu jusqu'alors[2]. Il contribue à son règlement en assurant toute l’émission d’un premier emprunt de deux milliards et en participant à l’emprunt complémentaire de trois milliards pour la libération du territoire. Grâce à ses relations de famille à Londres, Francfort et Hambourg[3], c'est le plus actif des 55 banquiers qui s'emploient à fournir au gouvernement les 700 millions de devises dont il a besoin[3].
Personnalité deschemins de fer, il est président du conseil d'administration de laCompagnie des chemins de fer du Nord. C'est à ce titre qu'il négocie des reprises de petites compagnies en difficultés, notamment le, il signe le traité concernant laCompagnie du chemin de fer du Tréport[4].

En1898, Alphonse de Rothschild etEugène Goüin sont les représentants du groupeLes Banques Françaises[5].
Il crée la« Société commerciale et Industrielle de Naphte Caspienne et de la Mer Noire, Société Anonyme » (appeléeBnito (en) en russe) pour exploiter le pétrole deBakou, que sa famille doit vendre en 1911[6].
Il habite d'abord un hôtel particulier construit pour lui au 47,rue de Monceau, avant d'hériter à la mort de son père de l'hôtel de Saint-Florentin où il fait réaliser d'importantes transformations en 1868-1870 par les architectes E. Petit etLéon Ohnet.
Il posséda également l'immensedomaine de Ferrières, sur lequel son père fit édifier sous leSecond Empire le château le plus luxueux duXIXe siècle.
Il est conseiller général deSeine-et-Marne (Canton de Lagny-sur-Marne) de 1867 à 1877.
Grand collectionneur de tableaux de maîtres anciens (de Hooch, Rubens, Rembrandt, Hals), membre du comité de l'Exposition universelle de 1867, élu à l'Académie des Beaux-Arts, Alphonse de Rothschild fut un important donateur des musées français ; il fit ainsi entre autres, de 1888 à 1904, donation d'une vingtaine de tableaux au musée deSoissons, en 1892 une autre donation au musée deSaint-Malo (toiles dePaul Biva,Albert-Antoine Lambert,Amédée Rosier) qui fut malheureusement brûlée dans les combats de laLibération en.
UnIntérieur de la galerie louis XII du baron A. de Rothshild, aquarelle deMarie-Désiré Bourgoin (1839-1911) figure à la vente aux enchères publiques de la société de vente De Baecque du 4/12/2017 à Lyon (reprod. coul dans "La Gazette Drouot" n°40 - 17/11/2017, p 275)
Il était président duConsistoire central de 1873 à 1905, membre duJockey Club et duCercle des chemins de fer.
À sa mort, sa fortune comprend, outre des biens financiers, un hôtel particulier parisien près de laplace de la Concorde, une collection de tableaux, un château enSeine-et-Marne ou encore des partitions deHector Berlioz et deFrédéric Chopin[7].
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