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Le lendemain de la proclamation de laRépublique, en1931, la famille royale se réfugie d'abord àParis puis àRome. Pourtant, lesélections municipales de 1931 n'ont pas donné la majorité aux partis de gauche, qui renversent la monarchie.
Un premier complot contre sa personne est déjoué et plusieurs autres tentatives d’assassinat suivront. Le, il essuie un coup de feu en voiture. Le, une bombe est trouvée dans ses appartements au palais de Madrid. Le, un pétard explose àBarcelone sous le portique d'une maison où le roi allait passer, avec la certitude que lesanarchistes avaient conspiré pour tuer le souverain pendant sa visite dans cette ville[3]. Lors de sa visite en France àParis, dans la nuit du au, leprésidentÉmile Loubet et lui-même sont victimes d'un attentat à la bombe organisé par un anarchiste espagnol (Alexandre Farras) à l'angle des rues deRohan et deRivoli. L'auteur de l'attaque, dont ils sortent indemnes, ne sera jamais arrêté[4].
Le mariage du jeune roi intrigue les cours d'Europe. Chaque gouvernement souhaite donner au jeune monarque une épouse qui l'attirerait dans son camp en cas de conflit. Le Kaiser propose l'une de ses parentes catholiques, la princesseMarie-Antoinette de Mecklembourg-Schwerin tandis que l'Angleterre protestante forme des vœux pour quePatricia, fille du duc de Connaught et nièce du roi Édouard VII devienne la prochaine reine.
Le choix du souverain se porte sur une princesse de plus humble origine : la princesseVictoria de Battenberg. Nièce du roiÉdouardVII du Royaume-Uni, la princesse qui, comme nombre de ses cousines, porte le prénom de sa grand-mère la feue reineVictoria du Royaume-Uni, n'en est pas moins issue d'une branche morganatique de lamaison de Hesse ce qui, selon les critères du temps, ne lui permet pas de ceindre une couronne. Amoureux, le roi passe outre. La princesse se convertit au catholicisme. Par courtoisie, elle reçoit comme marraine l'ex-impératrice des Français d'origine espagnole en exil en AngleterreEugénie de Montijo. La future reine accole le prénom de sa marraine au sien. Son entourage cache[réf. nécessaire][Information douteuse] au roi que la jeune femme a de fortes probabilités de transmettre l'hémophilie[5].
Alors qu’AlphonseXIII et son épouse retournent aupalais royal de Madrid après la célébration du mariage, un anarchiste,Mateo Morral, lance une bombe dissimulée dans un bouquet de fleurs face au numéro 88 de la Calle Mayor. Les jeunes époux sortent indemnes de l'attentat qui tue vingt-trois personnes dans le public et la suite royale[6].
L'auteur de l'attentat du est terrassé.
Le dimanche, alors que le roi rentre à cheval d'une revue militaire àMadrid, un anarchiste de 25 ans, nommé Rafael Sánchez Alegre, tire sur lui deux coups de revolver qui ne l'atteignent pas et qui blessent son cheval, à l'angle de la promenade de Recoletos dans la rue d'Alcalá. Le tireur, assommé par un agent de police, tire encore un troisième coup de revolver qui blesse cet agent à la cuisse. Après son arrestation, il déclare avoir agi seul[7].
Pendant laPremière Guerre mondiale, en tant que monarque d'unpays neutre,AlphonseXIII lance ce qui peut être considéré comme la première action humanitaire gouvernementale de l'histoire : le bureau des prisonniers de guerre (Oficina pro-cautivos). Ce bureau entend fournir des réponses aux familles qui ignorent le sort de militaires ou de civils qui se trouvent dans les zones de combat.
Le roi fonde cet organisme séparément du gouvernement afin de ne pas compromettre sa neutralité. Sur fonds propres, il installe au palais royal un secrétariat où parviennent les demandes d'information ou d'intervention en faveur des prisonniers des deux bords. Son action est facilitée par les bonnes relations que le roi entretient avec les pays belligérants. Il utilise lesambassades pour obtenir des informations sur les prisonniers et met en contact des prisonniers des deux camps avec leurs familles. Il sauve environ 70 000 civils et 21 000 soldats et intervient en faveur de 136 000prisonniers de guerre en organisant 4 000 inspections decamps de prisonniers. Il plaide également pour que lessous-marins n'attaquent pas lesnavires-hôpitaux et propose d'instaurer une inspection neutre de ces navires par des militaires espagnols à la sortie et l'entrée des ports. Il obtient des deux parties l'engagement de ne plus torpiller de bateaux arborant un drapeau d'hôpital. Le bureau traitait un tel volume de demandes que les jours fériés étaient travaillés.
Après la guerre et la mort prématurée de l'empereur Charles en exil,AlphonseXIII accorde l'hospitalité à l'impératrice sa cousineZita de Bourbon-Parme et à ses enfants.
L’Espagne connut de nombreuses révoltes sociales dans la plupart des grandes villes au cours des deux premières décennies duXXe siècle. La plus violente eut lieu àBarcelone en1909. Un des facteurs déclencheurs fut le mécontentement de la population face à laguerre du Maroc.
L'agitation dans le Nord duMaroc, dans les protectoratsespagnol etfrançais, conduit d'ailleurs à la sanglanteguerre du Rif. En 1921, l'Espagne subit une défaite désastreuse àAnoual. Ledesastre d'Annual fit naître dans l'opinion publique un sentiment très critique envers la politique au Maroc, ainsi qu'envers le système politique en place, en général. Une enquête fut menée sur les responsabilités du désastre d'Annual, qui devait aboutir à la publication d'un rapport. Certaines voix attribuaient ce désastre au monarque, ardent partisan de la politique coloniale. Il avait de plus lui-même nommé les officiers responsables avec qui il entretenait des relations d'amitié, commeDámaso Berenguer ou le général en chefManuel Fernández Silvestre.
Au cours de cette période, le monarque, qui« avait montré depuis des années des tendances absolutistes »[8], fit diverses déclarations dans lesquelles il exprimait sa désaffection pour leparlement[9][10].
Dans ce contexte de crise politique et sociale, lecapitaine général de CatalogneMiguel Primo de Rivera organisa uncoup d'État le. Ce coup d'État fut avalisé parAlphonseXIII qui chargea Primo de Rivera de la formation d'un gouvernement autoritaire, leDirectoire militaire. Certains historiens considèrent significatif le fait que l’une des premières décisions prises par le Directoire militaire fut de s’emparer des archives de laCommission de responsabilités(es) duCongrès des députés qui préparerait un rapport, dont la présentation était prévue le 2 octobre 1923, basé sur l’enquête menée par le généralPicasso sur les responsabilités de la défaite d’Anoual. Selon des déclarations faites par le député socialisteIndalecio Prieto (un opposant à la monarchie) le 17 avril 1923 qui suscitèrent un grand nombre de commentaires, ces conclusions impliquaient le roi[10].
Miguel Primo de Rivera forme un gouvernement autoritaire, qu'il baptise « Directoire », exclusivement composé de militaires (directeurs militaires). Un directoire civil est ajouté plus tard en 1925.
L'opposition croît contre le dictateur, spécialement parmi les étudiants, les intellectuels et les artilleurs (ces derniers, opposés à la réforme du système de nomination).AlphonseXIII, inquiet pour l'avenir de la monarchie, démet Primo de Rivera du gouvernement le, nommeprésident du Conseil des ministres le généralDámaso Berenguer et affiche son intention de retourner à un régime constitutionnel.
Cette période est appelée « Dictablanda », dictature douce par comparaison avec la dictature dure antérieure.
La dictature de Dámaso Berenguer : la monarchie désavouée
Après la chute du dictateur et sa mort quelques semaines plus tard àParis, les manifestations antimonarchiques se multiplient. Le roi est accusé d'avoir protégé la dictature de Primo de Rivera et d'être en partie responsable dudésastre d'Anoual.
Les partis de gauche et de droite s'agitent : les partis de gauche et indépendantistes font front contre la monarchie en signant l'accord de Saint-Sébastien qui prévoit la révolution contre le pouvoir en place, tandis que des coups d'État militaires sont déjoués, notamment àJaca et à la base aérienne des Cuatro Vientos àMadrid. Le premier est dirigé par les capitainesFermín Galán etÁngel García Hernández, fusillés après être passés en conseil de guerre.
En, l'amiralJuan Bautista Aznar-Cabañas est désignéprésident du Conseil parAlphonseXIII. Son gouvernement convoque lesélections municipales qui se déroulent le suivant. Elles sont interprétées comme une défaite du régime monarchiste. Pourtant, avec 40 %, la coalition antimonarchiste n'obtient pas la majorité dans l'ensemble du territoire seulement dans les grandes villes. Les zones rurales, où se concentre la grande majorité de la population, sous l'influence descaciques, votent davantage pour la monarchie.
Les socialistes et les autres partis de gauche jugent que le moment de renverser la monarchie est venu. Le, ils décrètent le renversement de la monarchie et le lendemain, laSeconde République espagnole est proclamée. Ils sont de fait les responsables du gouvernement du pays et forment aussitôt un Gouvernement provisoire, présidé parNiceto Alcalá-Zamora.
Les élections municipales n'ont pourtant pas pour vocation de changer la forme politique de l'État. LaConstitution de 1876, alors en vigueur, ne prévoyait évidemment pas qu'une telle consultation pût entraîner la chute de la monarchie.C'est la raison pour laquelle des historiens et des analystes politiques, généralement hostiles à la République, considérent que sa proclamation dès le, surtout sous la pression de la rue madrilène, est une forme de « coup d'État » et une « subversion de l'ordre constitutionnel ».[réf. nécessaire]
Le roi renonce à rester à la tête de l'État sans abdiquer formellement. La nuit du14 au, il quitte le pays afin, selon ses propres dires, d'éviter la guerre civile. Parti de Madrid au volant de sa voitureDuesenberg pourCarthagène, il embarque dans un bateau de la marine espagnole versMarseille et se rend ensuite à Paris. Sa famille quitte l'Espagne en train le lendemain.
Par la loi du, lesCortes républicaines déclarentAlphonseXIII« hors la loi », coupable de« haute trahison » et déchu de tous ses droits :
« […]Don Alfonso de Borbón será degradado de todas sus dignidades, derechos y títulos, que no podrá ostentar ni dentro ni fuera de España, de los cuales el pueblo español, por boca de sus representantes elegidos para votar las nuevas normas del Estado español, le declara decaído, sin que se pueda reivindicarlos jamás ni para él ni para sus sucesores. »
« […] Don Alfonso de Borbón sera privé de toutes ses dignités, droits et titres, qu'il ne pourra utiliser ni en Espagne ni hors d'Espagne, et dont le peuple espagnol, par la voix de ses représentants élus pour voter les nouvelles normes de l'État espagnol, le déclare déchu, sans possibilité de les revendiquer à l'avenir, pour lui comme pour ses successeurs. »
Au début de laguerre civile, le roi appuya avec ferveur lesnationalistes, affirmant être« un phalangiste de la première heure[12] ».
Les relations du roiAlphonseXIII avec le futur dictateurFrancisco Franco sont bien documentées[13]. De par ses succès au Maroc, Franco était connu du roi et peu à peu devint une sorte de favori royal. En, le roi lui attribua la médaille militaire et la charge honorifique de « Gentilhombre de cámara ». Franco s'entretint personnellement avec le roi de la retraite du Maroc. En, en visite au Maroc, le général Primo de Rivera remit une lettre à Franco ainsi qu'une médaille religieuse en or. Par décret royal du, il le nomma directeur de l'Académie générale militaire récemment créée. Franco vota pour la candidature monarchique à Saragosse[14].
Le, Franco écrivit une lettre àAlphonseXIII : le roi, qui venait de donner un million depesetas à la cause franquiste, lui avait écrit sa préoccupation sur la faible priorité accordée à la restauration de la monarchie ; Franco laissa clairement entendre que le roi ne pourrait pas jouer un rôle dans le futur au vu de ses erreurs passées. À la fin de la guerre, le roi déclara :« J'ai choisi Franco quand il n'était personne. Il m'a trahi et trompé tout le temps[15]. »
Au décès de son cousinAlphonse-Charles de Bourbon, duc de San Jaime, àVienne le,AlphonseXIII devint l'aîné desCapétiens et desBourbons. Leslégitimistes français le reconnurent alors comme roi de France et de Navarrede jure, sous le nom d'AlphonseIer, et certainscarlistes espagnols le reconnurent de leur côté comme roi des Espagnes et des Indesde jure, sous le nom d'AlphonseXII.
À la mort en 1883 d'Henri d'Artois, comte de Chambord (petit-fils deCharlesX), la branche carliste (issue de l'infant Charles, frère puîné du RoiFerdinand VII d'Espagne) était devenue la nouvelle branche aînée des Bourbons. Celle-ci s'éteignant à son tour en 1936 avec la mort duduc de San Jaime, l'ancien roiAlphonseXIII lui succède comme aîné des Bourbons et des Capétiens, par primogéniture et collatéralité masculines (son arrière-grand-père était l'infant François de Paule, plus jeune frère deFerdinandVII).
En 1931, il avait été fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit[26] parJacques de Bourbon (1870-1931), duc d'Anjou et de Madrid, qui lui avait déclaré :« Petit fils aîné deLouisXIV, petit-fils aîné dePhilippeV je suis chef de la Maison de France, chef de la Maison d'Espagne. Après moi, mes droits saisissent mon oncleD. Alphonse qui n'a pas d'héritier direct ; après lui, qui est vieux, c'est toi qui es jeune. (…) Tu seras un jour chef de la Maison de France ; après toi ce sera ton fils aîné »[27].
Discutant en 1940 avec un ambassadeur de France durégime de Vichy, et évoquant une hypothétique restauration de la monarchie en France,AlphonseXIII se désigne en disant :« Restauration, oui ; mais la bonne, la légitime »[N 2].
En 1933,AlphonseXIII fait renoncer ses deux fils aînés à leurs droits au trône constitutionnel d'Espagne. Le premier,Alphonse (1907-1938), esthémophile et donc d'une faible espérance de vie à l'époque. Indépendamment, il signe une lettre à l'attention de son père — rédigée à l'avance par le secrétariat de ce dernier — par laquelle il renonce à ses droits (le motif invoqué est le choix par le prince des Asturies d'une épouse« n'appartenant pas à lacondition que les anciennes lois espagnoles et les convenances de la cause monarchique, qui importent tant pour le bien de l'Espagne, requerraient » : allusion à laPragmatique sanction de1776 sur les unions dites inégales) quelques jours avant d'épouser Edelmira Sampedro Robato, uneroturière (il récusera cette renonciation quelques années plus tard[29]). Le puîné,Jacques (1908-1975), est sourd depuis l'enfance à la suite d'une opération des oreilles (consécutive à uneotite mal soignée), ce qui lui donne une diction particulière. Le roi déchu désigne alors comme son successeur leur frère cadetJean (1913-1993), futurcomte de Barcelone, en faveur duquel il « abdique » le, laissant à ce fils le rôle de chef de la maison royale. L'infant Jacques, duc d'Anjou et de Ségovie, récuse en 1949 sa renonciation de 1933, faite sous la pression paternelle.
Pour sa part, son fils Jean, comte de Barcelone, renoncera à ses prétentions au trône en 1977, deux ans après l'instauration de la monarchie en faveur de son filsJuan Carlos à la mort du généralFranco, en vertu de la loi de succession de 1947 et de sa nomination commeprince d'Espagne en 1969. Par la renonciation du comte de Barcelone à ses prétentions, certains monarchistes considérèrent queJuan CarlosIer« récupéra la légitimité dynastique de la monarchie historique », ce qui est inscrit dans l'article 57 de laConstitution espagnole de 1978 (« S. M.Juan CarlosIer de Bourbon, légitime héritier de la dynastie historique »[30]).
En1980, le roi Juan Carlos, petit-fils d'AlphonseXIII, ordonne le transfert de ses restes vers lanécropole royale de l'Escurial.
S'estimant trahi, le roi s'éloigna peu à peu de la reine, connaissant de nombreuses liaisons adultérines, courtisant même en 1912 une femme de sang royal, la princesseBéatrice de Saxe-Cobourg et Gotha, une autre petite-fille de la reine Victoria, sœur cadette de lareine de Roumanie et cousine de sa femme, qui avait épousé l'infantAlphonse d'Orléans, duc de Galliera, un de ses cousins. Le scandale fut si grand que la reine mère Marie-Christine intervint et obligea son fils à ordonner au duc et la duchesse de Galliera de quitter l'Espagne, puis à nommer le duc à diverses fonctions diplomatiques afin de tenir le couple éloigné du territoire espagnol.
La reine Victoria Eugenia avec le prince des Asturies et l'infante Béatrice (1912).
Alphonse (1907-1938),prince des Asturies (1907-1931), comte de Covadonga (1933-1938), « dauphin de France » (1936-1938). Il est hémophile, comme d'autres descendants mâles de son arrière-grand-mèreVictoria (grand-mère de sa mère Victoire-Eugénie). Il épouse en 1933 Edelmira Sampedro y Robato,Cubaine d’origine espagnole qui n’était pas de sang royal. Cette même année, en 1933, son père l'oblige à renoncer à ses droits au trône, officiellement parce que son épouse n'est pas d'une famille royale et que par conséquent il ne peut l'épouser qu'en renonçant à ses droits ; en fait surtout parce qu'il est hémophile. Il prend le titre de courtoisie de comte de Covadonga. Il divorce en 1936, se remarie civilement puis divorce en 1938, et meurt enFloride sans descendance des suites d'un accident de la circulation. A cause de son hémophilie, une hémorragie interne lui est fatale. ;
Jacques-Henri (1908-1975),infant d'Espagne, devint sourd à l'âge de quatre ans à la suite d'une opération des oreilles consécutive à une otite mal soignée. Il dut renoncer à ses droits au trône en 1933 sous la pression paternelle et reçoit en 1935 de titre de courtoisie de duc de Ségovie, auquel il ajoute en 1946 celui de duc d'Anjou. En France, il se fait appeler « prince Jacques-Henri de Bourbon » et se présente comme prétendant au trône de France sous le nom d'« HenriVI » (1941-1975). Il épouse en premières nocesEmmanuelle de Dampierre (fille de Roger de Dampierre, vicomte deDampierre, duc pontifical deSan Lorenzo Nuovo et noble deViterbe, et de sa première épouse, la princesse italienne Vittoria Ruspoli des princesPoggio Suasa). Le couple a des enfants, mais fait annuler civilement son mariage en 1947. Jacques se remarie civilement avec la cantatriceCharlotte Tiedemann qui l'aide à améliorer sa diction, mais n'a pas de descendance de ce second mariage ;
Béatrice (1909-2002), infante d'Espagne, princesse Torlonia et de Civitella Cesi (1935) par son mariage avec Alessandro Torlonia ;
Ferdinand (1910-1910), infant d'Espagne ;
Marie-Christine (1911-1996), infante d'Espagne, « fille de France » (1936) épouse en 1940 Enrico Eugenio, comte Marone-Cinzano ;
Juan (1913-1993),infant d'Espagne puis « prince des Asturies ». Il est prétendant alphonsiste au trône d'Espagne (1941-1977) avec le titre de courtoisie de « comte de Barcelone » (1941), titre reconnu officiellement en 1977. Il renonce à ses prétentions au trône en 1977 en faveur de son fils Juan Carlos (qui est déjà roi depuis 1975). Il est considéré comme « fils de France » (1936-1993) par leslégitimistes français. Il épouse en 1935María de las Mercedes de Borbón y Orleans ;
Gonzalve (1914-1934),infant d'Espagne. Né hémophile (sa mère a transmise cette maladie à lui et à son frère aîné), il meurt sans descendance.
Juana Milán y Quiñones de León (-2005), née de sa relation avec Beatrice Noon, nourrice irlandaise envoyée par la belle-mère d'AlphonseXIII en Espagne. Le nom deMilán provient du titre deduc de Milan, appartenant historiquement au roi d'Espagne, et le nom deQuiñones de León de l'ambassadeur d'Espagne en France, dépositaire des secrets d'AlphonseXIII ;
María Teresa Ruiz Moragas (-1965), née de sa relation avec l'actrice María del Carmen Ruiz Moragas (1898-1936) ;
Leandro de Borbón Ruiz, né Leandro Alfonso Ruiz Moragas (-), également né de María del Carmen Ruiz Moragas. Il fut autorisé le par la justice espagnole à utiliser le nom deBorbón.
AlphonseXIII est un rare exemple d'endogamie. À la onzième génération, il n'a que 111 ancêtres différents, alors que dans une situation standard on s'attend à en identifier 1024. Ce qui représente un taux d'implexe de 89 %[33]
Alors que le roi envisage de fonder une école de pilotage à Madrid, lors d'un voyage en France il rencontre les pionniers de l'air américains Orville et Wilbur Wright qui lui donnent une démonstration de vol, à Pau[34].
↑Tout en soignant satuberculose osseuse par l'héliothérapie dans une clinique suisse près du lacLéman[25], Zeininger de Borja préparait la publication d'unAnnuaire de la Maison de Bourbon (projet qui ne put voir le jour du fait de la mort d'AlphonseXIII), dont il légua les archives àHervé Pinoteau, qui en reprit l'idée et la soumit au princeJacques-Henri de Bourbon, duc d'Anjou et de Ségovie (fils aîné d'AlphonseXIII), ce qui aboutit à la parution de l’État présent de la Maison de Bourbon (cinq éditions de 1975 à 2012).
↑Patrick van Kerrebrouck,La maison de Bourbon (1256-1987), coll.Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,éd. Patrick van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987, p.312
↑Victoria (reine du Royaume-Uni), grand-mère de Victoria de Battenberg, a transmis à une partie de sa descendance l'hémophilie. Il s'agit plus précisément de l'une des variantes les plus répandues, transmissible uniquement par les femmes et n'affectant que les descendants mâles. Par conséquent, deux des fils de Victoria de Battenberg (et d'Alphonse XIII) sont hémophiles. Ainsi que le dernier tsarévitch de Russie;Alexis de Russie, également arrière-petit-fils de Victoria et d'autres descendants de Victoria: cf.cette page.
« Artículo primero.— Se declaran nulas y se dejan sin efecto la Ley de las Cortes Constituyentes de la Segunda República, de veintiséis de noviembre de mil novecientos treinta y uno, por la que se declaró culpable de alta traición y privado de la paz jurídica a D. Alfonso de Borbón y Habsburgo-Lorena, así como las demás disposiciones anteriores o posteriores, por las que se produjo limitación o expoliación en su patrimonio privado, o en el de sus parientes por consanguinidad y afinidad dentro del cuarto grado »
↑« C'est alors qu'il [AlphonseXIII] daigna, à notre suggestion, supprimer la bordure de gueules, brisure de ses armes, et encore peu de mois avant sa mort prématurée, il insista devant nous sur sa qualité de chef de la Maison de France » :Conde Enrique Carlos Zeininger de Borja, « L'Ordre de Saint-Lazare »,Hidalguía,no 3,,p. 528(ISSN0018-1285,BNF34466739,lire en ligne).
↑« Le roiAlphonseXIII, devenu chef de toute la Maison en 1936, a, suivant ma suggestion, supprimé la bordure de gueules » : Comte Zeininger de Borja,C et C : Chercheurs et curieux,vol. 4,no 38, mai 1954,p. 242(ISSN0996-2824)(BNF34413982).
↑« La session ordinaire du Grand Conseil »,Feuille d'avis de Neuchâtel,no 114,,p. 14(OCLC718183855,BNF32774508,lire en ligne) : Heinrich-Karl Zeininger von Borja, né àHanovre le 23 janvier 1903 et décédé àSorengo le 4 juillet 1965, qui était né allemand, fut naturalisé suisse en 1955 ; il avait épousé une Suissesse. Il était le fils unique d'Elisabeth Groß et deHeinrich Zeininger(de) (1867-1939), qui fut le dernier directeur des jardins de la cour royale de Prusse (et dont une rue dePotsdam porte le nom).
Branthôme,AlphonseXIII, cœur de l'Espagne, Grasset, 1932(BNF31866117).
Le couronnement d'Alphonse XIII, roi d'Espagne (1903), Paris : A. Savaète, DL 1903
Un descendant de Louis XIV : S.M. le roi Alphonse XIII / par Armie, G. Dervois, 1926
Un peu de clarté sur une sombre page : la révolution espagnole, l'âme d'un grand roi / par Armie Rouen, Journal de Rouen, 1931
La vraie gloire du roi charmant, toute la vie d'Alphonse XIII, suite de poèmes (1948), Armie (1889-1958), Paris : les Éditions Pierre de Ronsard, 1948
Patrick van Kerrebrouck,La maison de Bourbon (1256-1987), coll.Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,éd. Patrick van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987, p. 312