les plateaux, collines et vallées de Haute-Provence, qui regroupent un tiers de la surface mais deux tiers de la population, la quasi-totalité de l'activité économique en dehors du tourisme de montagne et les villes les plus importantes du département. La vallée de laDurance, artère du département, coupe cette zone en deux moitiés ;
lesPréalpes, zone de montagne intermédiaire aux vallées encaissées et aux villages très enclavés ;
Le relief compartimente la région : les vallées encaissées sont difficiles d'accès, divisant le pays en autant de terroirs ne communiquant que très peu avec l’extérieur. En 1877,55 communes n’avaient pour seul accès que des sentiers ou des cheminsmuletiers[3].
L'aléa sismique est modéré (zone 3) à moyen (zone 4), différentesfailles comme celle de la Durance étant situées dans le département[4].
Les prairies du département sont envahies parXeropicta derbentina, un petitescargot blanc originaire des steppes allant du Caucase à la Croatie, qui monte par groupes sur les herbes. Généralement, il ne cause pas de dommages à la flore, mais il peut introduire des parasites dans les poumons des moutons[5].
La rivière principale est laDurance, qui s'écoule dans la moitié occidentale du département. C'est dans cette vallée qu'on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrée, nationale). La quasi-totalité du département se situe dans le bassin versant de la Durance, à l'exception de l'extrême Sud-Est (cantons d'Annot etEntrevaux) drainé par leVar. Ses principaux affluents dans le département sont l'Ubaye, laBléone, l'Asse et leVerdon pour la rive gauche, leBuëch, leJabron et leLargue pour la rive droite.La Durance et ses affluents ont un caractère torrentiel, avec une transition entre lerégime nival des plus hautes vallées et lerégime pluvial méditerranéen en moyenne montagne et plus bas. Les étiages estivaux sont sévères et les crues violentes surviennent lorsque de fortes précipitations s'abattent, souvent en automne. La Durance, le Verdon, la Bléone puis le Buëch ont été aménagés auXXe siècle avec la construction de plusieurs barrages, dont celui deSerre-Ponçon, à cheval sur la limite avec le département voisin desHautes-Alpes, et la déviation d'une partie des cours d'eau pour l'irrigation et la production d'électricité.
Le climat des Alpes-de-Haute-Provence est unclimat méditerranéen dégradé par l'altitude et la latitude. De fait, si dans les basses vallées et plateaux de Haute-Provence règne un climat méditerranéen d'arrière-pays, plus contrasté que sur la côte, celui de la vallée de l'Ubaye est caractéristique des Alpes internes, avec une continentalité assez marquée : les hivers y sont très rigoureux et les étés orageux. Entre les deux, les deux influences se mélangent dans la zone desPréalpes. Les caractéristiques des deux tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec plus ou moins d'intensité :
un air sec et très peu de brouillard (moins de vingt jours par an) ;
des précipitations peu fréquentes (moins de quatre-vingt-dix jours par an) et brutales (cumuls annuels de 650 à 1 500 mm) ;
des orages fréquents en montagne l'été ;
un excellent ensoleillement en toute saison (2 550 à 2 850 heures par an) ;
des étés très chauds à peine tempérés par l'altitude.
De ce fait, la Haute-Provence est très intéressante pour tous les astronomes européens à la recherche d'un ciel nocturne souvent dégagé et épargné par la pollution lumineuse. De nombreux observatoires amateurs ont été construits, et l'observatoire de Haute-Provence, un des plus grands observatoires d'Europe continentale, est un centre de recherche en astronomie très actif.
La moitié des communes a moins de deux cents habitants, dix-sept communes en ont moins de cinquante, et de nombreux hameaux ont été abandonnés. Les villes sont petites : seules23 communes sont considérées comme urbaines par l'INSEE et seules trois agglomérations, celles deSisteron,Digne-les-Bains etManosque, dépassent les 7 500 habitants. Les arrondissements deBarcelonnette et deCastellane sont les deux arrondissements les moins peuplés deFrance. Celui de Barcelonette est le seul de France avec moins de 10 000 habitants. La ville deCastellane est également la plus petite sous-préfecture de France.
Parmi les trente cantons du département, 11 ont une population résidente inférieure à 2 000 habitants et six autres une population comprise entre 2 000 et 3 000 habitants. Seuls six cantons comptent une population supérieure à 10 000 habitants :Digne Ouest,Forcalquier,Manosque Nord,Manosque Sud Ouest,Sisteron etVolonne.
Selon le découpage effectué en 2010 par l'INSEE, les Alpes-de-Haute-Provence comptaient onzeunités urbaines, triées ici selon leur population en 2012 :
Selon le découpage effectué en 2010 par l'INSEE, les Alpes-de-haute-Provence comptent septaires urbaines. Cinq communes du département appartiennent auxaires urbaines de Gap (3) etNice (2).
La population était autrefois répartie assez régulièrement sur le territoire, y compris dans les zones montagneuses où l'agriculture de montagne était bien développée. Mais dès le milieu duXIXe siècle, elle commença à diminuer en raison d'un fortexode rural. De plus de 150 000 habitants en 1850, elle tomba à moins de 100 000 après laPremière Guerre mondiale. Il fallut ensuite attendre1960 pour que la tendance revienne à la hausse, assez fortement d'ailleurs, passant de moins de 90 000 habitants en1954 à près de 140 000 en1999 et 153 000 en 2005. Cependant, si ce chiffre se rapproche du nombre d'habitants qu'avait le département150 ans plus tôt, la répartition et l'activité de la population sont très différentes. La population se concentre à présent dans la vallée de la Durance et le Sud-Ouest du département, et l'agriculture emploie bien moins qu'avant. Le tertiaire, essentiellement le tourisme et les services de proximité, est à présent le principal secteur d'activité.
En 2016 elle compte 162 565 habitants et une densité de 23,5 hab./km2[6].
Le département ne s’est jamais vraiment industrialisé ; il comptait27 petites mines en 1870 (une de plomb, quatre de schistes bitumineux, et22 delignite)[7].
En 2022, le département comptait 167 179 habitants[Note 1], en évolution de +2,84 % par rapport à 2016 (France horsMayotte : +2,11 %).
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
152 070
149 670
146 368
143 000
139 332
136 166
131 918
129 494
124 285
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
118 142
115 021
113 126
107 232
91 882
88 347
87 893
85 090
83 354
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
84 335
91 843
104 813
112 178
119 068
130 883
139 561
154 501
160 959
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
162 565
166 077
167 179
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
Selon le recensement général de la population, 32,8 % des logements disponibles dans le département sont des résidences secondaires. Le tableau ci-dessous indique les principales communes des Alpes-de-Haute-Provence dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008.
Le département compte trois Poilusfusillés pour l'exemple, dont deux communes ont gravé les noms sur leurmonument aux morts de la même façon que pour les autres morts de la commune (un àSaint-Michel et l'autre àMéolans-Revel, dont le nom figure également sur le monument deBarcelonnette), celle deForcalquier s'en étant abstenu. En 2013, le conseil général a officiellement demandé leur réhabilitation[13].
Le département des Basses-Alpes est occupé par l’Italie fasciste de à[14].
Le, son nom est changé en « Alpes-de-Haute-Provence »[15].
Voici un extrait peu flatteur de l'article « Basses-Alpes » de l'Atlas Larousse publié au début du siècle dernier :« Semées de rochers blanchâtres sortant, comme des ossements, d’un mince sol végétal où languissent des buissons, quelques fleurs de montagne et des arbres rabougris…, ces montagnes forment presque partout un effrayant désert qui n’aura bientôt plus d’habitants : c’est le Sahara sans le soleil de l’Afrique, avec les neiges de la Sibérie. » (P. Joanne). Sur ce sol élevé que le déboisement et les inondations qui en sont la conséquence ont frustré de sa terre nourricière, l’agriculture est des plus misérables. On n’y récolte qu’un peu de blé, du vin en petite quantité, mais bon, et des truffes en assez grand nombre. Dans la partie méridionale, qui bénéficie du climat de la Provence, apparaissent les oliviers, mûriers et orangers ; les plantes aromatiques y abondent, et on compte 250 000 ruches d’abeilles. Manosque doit à sa situation dans cette région privilégiée d’être de beaucoup la seconde ville du département (avec 5 500 habitants). On trouve près de Manosque des mines de lignite et de gypse. Mais, malgré un commerce assez actif d’huiles, de vins et de soies grèges, ce département est aussi l’un des moins peuplés." (Atlas Larousse Illustré, Imprimerie Larousse, Paris, vers 1900).
Le département présente une tradition électorale marquée à gauche ancienne. On peut évoquer les solides traditions républicaines, comme le nombre desociétés populaires pendant la Révolution française, ou larésistance aucoup d’État de Napoléon III en1851. La tradition de gauche s'est aussi manifestée dans le monde rural, puisque l'ensemble des cantons consacrés à l'agriculture ont, très tôt, manifesté une inclination à voter pour des candidats républicains. L’installation de la grande usine chimique deSaint-Auban a aussi eu un effet favorable sur le vote à gauche (cf. ci-dessous) eta constitué le terreau de l'organisation politique de la gauche et du mouvement syndical dans le département.[réf. nécessaire] La centrale électrique deSainte-Tulle a également fourni de nombreux militants aux organisations de gauche.
Exceptions dans le département : les secteurs alpins deBarcelonnette et de la haute vallée du Verdon, territoires d'émigration mais aussi lieu de garnison deschasseurs alpins pour le premier. Ces secteurs, profondément catholiques, ont longtemps opté pour des élus conservateurs dont l'un des plus connus est l'ancien ministre de laIIIe République,Paul Reynaud. Une définition des choix politiques de la population départementale est souvent ainsi traduite : plus l'altitude s'élève, plus le suffrage populaire penche à droite…
Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, le département est le plus souvent représenté, tant au Sénat qu'à l'Assemblée nationale, par des élus issus soit duPCF, soit, surtout, du courant socialiste, par laSFIO puis lePS, ou par le courant radical.
Haut-lieu de laRésistance durant laSeconde Guerre mondiale, à la Libération, le département a marqué profondément son ancrage à gauche qui n'a pas vraiment été mis en question depuis. Une évolution, peut-être temporaire, a toutefois été constatée en 2007, puisque, pour la première fois dans l'histoire politique locale, un député de droite élu lors du précédent scrutin (en 2002) a été réélu à l'Assemblée nationale.
L'autre siège est occupé par le président du conseil général,Jean-Louis Bianco, ancien ministre de François Mitterrand.
Au Sénat, le département est représenté par Jean-Yves Roux depuis le. Il succède àClaude Domeizel, ancien maire socialiste deVolx.
François Mitterrand a obtenu la majorité des suffrages des habitants du département en 1974, comme en 1981 et 1988, dépassant dans les deux derniers cas la barre des 53 % des voix. En 1995, Jacques Chirac est parvenu en tête au second tour de l'élection présidentielle avec un score légèrement supérieur à 52 %, quoique inférieur à son score national. En 2002, c'estJean-Marie Le Pen qui est arrivé en tête au premier tour. Enfin, en 2007, c'est Nicolas Sarkozy qui est parvenu en tête au premier tour, avec près de 30 % des voix et 53,2 % au second tour.
Sur les référendums européens, le département a voté Non lors de la consultation sur le traité de Maastricht à 51,6 % (majorité de 2 238 voix) et Non lors de la consultation sur leTraité constitutionnel européen à 60,3 % (majorité de 16 575 voix).
Le département des Alpes-de-Haute-Provence est représenté par unsénateur, en la personne deJean-Yves Roux, membre du groupePS, et élu pour la mandature 2014-2020.
Cas particuliers de rattachement et modifications des limites communales :
certaines communes ont choisi un nom sans filiation historique, par exempleVal-de-Chalvagne formée par la fusion de trois communes (Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille) ;
certaines communes en ont absorbé un grand nombre d'autres, c'est le cas de Digne, et deCastellane avec sept communes rattachées : Villars-Brandis, Taloire, Éoulx, Taulane, Chasteuil, et Castillon lors de la création du barrage homonyme.
communes fusionnées mais non limitrophes :Le Poil rattaché àSenez.
Il existe encore des cas decommunes associées depuis 1973 (certaines ont d'ailleurs disparu plus ou moins rapidement au profit d'une « fusion simple »). Un exemple :La Mure-Argens, Argens bénéficiant de ce statut (avec un maire-délégué spécialement pour Argens, une mairie annexe, une section électorale...).
Le département présente, de par ses caractéristiques propres (montagne et faible population), un caractère marqué par une relative faiblesse des activités industrielles, et une évolution vers la création d'emplois dans les domaines du commerce et des services.
Ainsi, selon l'enquête sur les besoins de main-d'œuvre des services de l'ASSEDIC, l'essentiel des offres d'emploi est aujourd'hui porté par les professions de l'animation socioculturelle et sportive (1 031 offres recensées sur 4 752 au total dans le département), de l'hôtellerie (968 offres), du nettoyage (438 offres), de la restauration (345 offres).
Toutes ces offres étaient, pour les trois quarts au moins, proposées sur des emplois de caractère saisonnier.
Toutefois, des évolutions sensibles de la situation sociologique du département sont à attendre de l'implantation prochaine, au débouché de la vallée de laDurance, du projetITER.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’agriculture a eu une place très importante dans l'économie, mais lamonoculture vivrière a laissé place à une agriculture beaucoup plus spécialisée orientée autour des fruits, légumes, descéréales et de produits à haute valeur ajoutée (miel,parfums ethuiles essentielles, cosmétiques, olives,viticulture). Les espèces cultivées sont tempérées, surtout en altitude, et méditerranéennes, surtout à basse altitude. La production est d'une grande variété. Depuis quelques années, une recrudescence de la culture de lalavande est apparue, notamment dans le secteur de Saint-André-les-Alpes et de Digne-les-Bains.
Selon lerecensement agricole de 2000, le département compte 2 947 exploitations agricoles, en baisse de plus de 1 500 exploitations au regard du recensement précédent effectué douze ans auparavant. De fait, la taille moyenne des exploitations s'est accrue, passant de32 à 56 hectares.[Passage à actualiser]C'est le secteur de l'arboriculture, notamment le long de la Durance, qui constitue le principal secteur en nombre d’exploitations (829 au total).
Il est suivi du secteur des grandes cultures (céréales notamment) avec740 exploitations, et du secteur de l'élevage dont, et c'est l'une des spécificités du département,614 exploitations dévolues à l'élevage d'autres animaux que les bovins. Il s'agit de l'élevage de brebis et de chèvres, notamment pour la production du lait utilisé pour la fabrication du fromageAOCBanon. Les éleveurs bovins ne sont, en 2013, que 38 pour l'ensemble du département[17]. Entre leplateau d'Albion et lamontagne de Lure, sur la commune deSaumane, il existe une production de fromage dechèvre du Mont-Ventoux[18].
Les viticulteurs dePierrevert ont, pour leur part, obtenu le classement de leur production enappellation d'origine contrôlée. Autres cultures permanentes, lalavande et lelavandin occupent plusieurs milliers d'hectares et fournissent plusieurs milliers d'emplois directs. La lavande, qui bénéficie d'uneAOP, est concentrée sur leplateau d'Albion, dont l'altitude convient à la plante et qui offre un relief facile à cultiver en grandes surfaces. Le lavandin, cultivé plus bas, est très présent sur leplateau de Valensole, qui compte la moitié des cinquantedistilleries du département. Outre la production d'essences aromatiques, la lavande joue un rôle important dans la production demiel : 60 % de la production départementale est du miel de lavande. Ces cultures ont également motivé la création de l'université européenne des senteurs et saveurs, à Forcalquier, et du Centre régionalisé interprofessionnel d'expérimentation en plantes à parfum, aromatiques et médicinales (Crieppam), àManosque. Cette culture et les industries qui en dépendent est menacée par une invasion decicadelle (Hyalesthes obsoletus plus précisément) depuis quelques années[19].
L'industrie constitue un ensemble relativement réduit en termes d'établissements mais comporte par contre plusieurs entreprises relativement importantes.
Le département compte fin 2004,937 établissements du secteur secondaire dont dix-sept dépassent cinquante salariés.
C'est notamment le cas de l'historique usine deSaint-Auban (usineArkema, anciennement Elf-Atochem), l'usineSanofi de Sisteron (au Nord de la ville) et Manosque (usine de l'Occitane). Quelques fabriques plus spécialisées (huile d'olive, parfums, vins) produisent des produits à haute valeur ajoutée.
Fin2006, selon les donnéesASSEDIC, l'industrie employait dans le département 4 261 salariés, soit un peu plus de 14 % des effectifs salariés du secteur privé.
Les secteurs de la chimie, avec 1 761 salariés et celui de l'agro-alimentaire avec 1 205 salariés, constituent les deux principaux pôles d'activité.
Le secteur de la chimie comprend les segments de la pharmacie (usine Sanofi, citée plus haut, avec plus de650 salariés), de la chimie de base (usine Arkema, avec plus de cinq cents salariés) et la cosmétique avec plus de450 personnes.
Pour autant, l'industrie a perdu près de quatre cents emplois depuis 2001, notamment dans le cadre de la réduction des effectifs chez Arkema, malgré la bonne santé financière du groupe Total, qui en est propriétaire.
Cette situation est appelée à connaître une évolution à la suite de l'implantation d’ITER.
Le secteur du Bâtiment et des travaux publics compte, pour sa part, 1 387 établissements actifs, dont plus de la moitié (758) sont des établissements sans le moindre salarié (artisans établis à leur compte). Fin 2006, ce secteur emploie plus de 3 900 salariés, dont près de 1 500 dans le secteur des travaux publics, particulièrement porté par la réalisation de grandes infrastructures (autoroute A 51 entre autres).
Le secteur tertiaire recouvre des réalités extrêmement diverses.
Fin 2006, ce secteur emploie, entre autres, 1 141 salariés dans le domaine des transports, 3 425 dans celui des services aux entreprises et plus de 4 000 dans le domaine des services aux particuliers.
Ces secteurs connaissent une évolution à la hausse de leur activité.
Le flux migratoire positif du département, trouvant souvent son origine dans l'arrivée dans le département de ménages retraités, explique en particulier la progression sensible des effectifs dans les segments de l'accueil des personnes âgées et de l'aide à domicile.
Les activités de services recouvrent un ensemble de 7 322 établissements fin 2004 dont 4 323 (plus de 59 %) ne comptent aucun salarié. Pour autant, c'est ce secteur qui comporte, avec 96 établissements, le plus grand nombre de structures dépassant cinquante salariés.
Le secteur du tourisme est le premier employeur du département avec 16 % des emplois (soit 9 000) et un chiffre d'affaires de750 millions d'euros. En 2012, le département a accueilli près de2,4 millions de touristes, pour un total de13,669 millions de nuitées (en baisse de 3,1 % depuis 2011) et1,5 million de jours-skieurs[23].
Après la dépopulation provoquée par l’exode rural, le département a innové en inventant l’agritourisme dans les années 1950, même s’il n’est plus leader en France dans ce domaine. Environ120 exploitations agricoles proposent une activité touristique (hébergement, restauration ou loisirs)[24] dont 70 labellisées[25].
Les musées sont aussi un pôle d'attraction : en 2012, ils ont attiré 470 000 visiteurs[26].
Les activités commerciales ont connu de sensibles évolutions, et comptaient en 2004 2 473 établissements dont 1 396 (plus de 56 %) ne comptent aucun salarié.
Fin 2006, ce secteur emploie cependant 6 478 personnes, au sein de plus d'un millier d'établissements employeurs, effectif employé en hausse sensible depuis 2001, puisqu'il a créé au total627 emplois supplémentaires (plus de 10 % des effectifs) depuis cette date. Ce nombre de salariés représente près de 22 % des effectifs salariés du secteur privé.
Elles sont marquées par le développement, notamment dans les agglomérations de Manosque et de Digne, de zones commerciales occupées par les grandes enseignes de distribution. Près de 1 600 salariés du secteur sont employés dans ces établissements.
Le secteur des transports compte une soixantaine d'emplois complémentaires mais c'est surtout le secteur des services aux entreprises et celui des services aux particuliers, et singulièrement le secteur de l'activité sanitaire et sociale qui ont connu une croissance spectaculaire et sensible.
Les chiffres sont clairs : le premier a accru sensiblement son importance dans l'économie avec plus d'un millier d'emplois de plus, notamment dans les segments de l'intérim, du gardiennage et de l'entretien, avec près de850 emplois complémentaires.
Cette situation trouve en grande partie explication dans le fait que les principales entreprises industrielles du département, comme les entreprises du secteur du bâtiment, ont recours au travail intérimaire, en lieu et place d'embauches à temps plein. Il conviendrait de fait de s'interroger sur le rapport entre l'évolution de l'emploi dans les secteurs industriels et celui de l'emploi intérimaire, par exemple. Ainsi, dans lecanton de Volonne, où se situe l'usine de Saint-Auban, la réduction des emplois industriels (160 emplois perdus sur le site Arkema) est en partie compensée par l'accroissement de l'emploi intérimaire (cent emplois complémentaires).
De même, sur Manosque, première ville du département en termes d'emploi, et en développement sensible (2 000 emplois de plus en cinq ans), la progression des emplois intérimaires est spectaculaire, atteignant en effet quatre cents postes de travail, ces salariés intervenant entre autres sur le secteur de la cosmétique (L'Occitane), mais aussi dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, et dans le champ des activités ducommerce de détail, les grandes enseignes de distribution de la ville préférant ce mode de recrutement aux embauches définitives.
Dans le champ des activités sanitaires et sociales, création importante d'emplois aussi avec760 emplois de plus, portant à 13 % la part des salariés du secteur au regard du total de l'emploi privé.
Cette progression provient notamment des activités d'accueil et d'hébergement avec près d'un millier de salariés, en hausse de150 emplois environ depuis 2001 tandis que le secteur de l'aide à domicile emploie désormais741 salariés au lieu de 457 cinq ans plus tôt.
Avec près de mille postes de travail, l'emploi associatif est aussi très présent dans le département.
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Le département est labellisé Terre de Jeux 2024, le label des territoires deParis 2024 et accueillera le passage du Relais de la flamme sur son territoire[27].
Théâtre, cinéma, concerts, sont accessibles dans les villes moyennes toute l'année, et l'été lors de festivals ou fêtes.
Le département des Alpes de Haute Provence (abrégé en "le 04") est d'autre part un territoire de forte culture sportive : ski, vtt, randonnée, etc.[évasif]
J'y vais Provence, revue bimestrielle gratuite d'informations culturelles et portraits d'artistes du département, créée par Véronique Basso, directrice de publication et Philippe Robert, webmestre de jyvais04.com (devenu jyvaisprovence.com), et diffusée à 4 000 exemplaires dans les mairies, les offices du tourisme et certains commerces.
Radio Verdon, basée àSaint-Julien-le-Montagnier (Var), émet sur les régions de Manosque et de Castellane ;
Radio Zinzine, basée à Limans et financée par la coopérativeLongo Maï, émet sur les régions de Manosque, Digne-les-Bains, Sisteron et de Forcalquier ;
France Bleu Provence, basée à Aix-en-Provence, émet dans le Val-de-Durance (de Manosque à Sisteron), sur les régions de Digne-les-Bains, du plateau de Valensole et du bas-Verdon.
Télé Locale Provence (TLP) était accessible sur laTNT, sur la région de Manosque et Val de Durance, par satellite ou internet, sur Avignon et sa région. Elle a arrêté d'émettre le.
En mai 2018, DICI TV, la chaîne également des Hautes-Alpes où est situé le siège, a commencé à émettre dans les Alpes de Haute-Provence couvrant le secteur de Manosque, jusque dans le val d'Allos mais aussi dans le pays de Forcalquier et le Verdon.
Beaucoup d'axes routiers des Alpes-de-Haute-Provence sont étroits et sinueux en raison du relief. Ces contraintes naturelles rendent l'accès à certaines parties du département assez difficile, surtout en hiver, et principalement les communes des arrondissements deBarcelonnette et deCastellane. Elles sont de ce fait assez isolées du reste du département et de la région.
laligne Saint-Auban - Digne (service assuré par autocars) aujourd’hui désaffectée, qui faisait la liaison entre les deux précédentes. Un projet de réouverture est en cours d'étude et figurait dans le contrat de plan État-Région.
Cette situation place Digne dans la liste des préfectures non ou mal desservies par le rail. La gare la plus proche, offrant des liaisons rapides et régulières par le rail avec d'autres gares (Gap,Aix-en-Provence,Aix-en-Provence TGV,Marseille) est celle deManosque.
Le service ferroviaire se limite à quelques allers-retours par jour entre Marseille Saint Charles, Veynes-Devoluy, Gap et Briançon, additionné en heures de pointe de relations de banlieue prolongées depuis Marseille et Aix-en-Provence Ville vers Sisteron.
La topographie des Alpes-de-Haute-Provence et les conditions de circulation sur le réseau routier rendent difficile l'accès à une gare pour de nombreux habitants du département.
Alain Boghossian (1970 à Digne), ancien joueur defootball professionnel, champion du monde en1998, sélectionneur adjoint de l'équipe de France de football de 2008 à 2011, consultant football sur Eurosport puis au sein du groupe M6.
Proserpine[30], association sans but lucratif fondée en 1993 dans le but de connaitre et protéger les papillons de Haute-Provence. Gère le jardin des Papillons (insectes en liberté) à Digne-les-Bains.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Philippe Dubernard,2,4 millions de touristes ont choisi le département en 2012,La Provence,,p. 7.
↑Aurélie Volle, « Agritourisme et productions biologiques dans les AHP, indicateurs de la redynamisation des campagnes ? »,Méditerranée,no 107,, p.67.