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Les habitants des Alpes-Maritimes sont appelés« Maralpins », maiscette appellation est très rarement employée. On utilise plus fréquemment« Azuréens »[réf. nécessaire], pour désigner la population vivant sur la bande côtière azuréenne allant deMenton àThéoule-sur-Mer, sur laCôte d'Azur.
Lors du rattachement du comté de Nice à la France (avril1860 - à l'exception deTende etLa Brigue, qui ne deviendront françaises qu'en 1947 et dePigna et du marquisat deDolceacqua, restés italiens), un second département des Alpes-Maritimes est créé par l'adjonction audit comté de Nice de l'arrondissement de Grasse, détaché dudépartement du Var. Peu après a lieu le rattachement des villes de Menton et Roquebrune, qui avaient fait sécession de la principauté de Monaco et s'étaient placées sous la protection de la Sardaigne et dont les droits furent rachetés par l'empereur des Français au prince de Monaco en 1861. Le département comporte alors trois arrondissements, Nice, Grasse, et le nouvel arrondissement dePuget-Théniers (de 1860 à 1926).
Le département compte 1 114 579 habitants en 2022.
Le département des Alpes-Maritimes est limitrophe desdépartements duVar au sud-ouest et desAlpes-de-Haute-Provence au nord-ouest ainsi que de l'Italie à l'est. Il est bordé par lamer Méditerranée au sud. Sa topographie est très contrastée. Comme son nom l'indique, la plus grande partie du département est partie constituante de l'ensemble topographique desAlpes - et notamment desAlpes maritimes - mais il a également la particularité d'être un département côtier avec sa façade méditerranéenne.
Vue plongeante sur Èze-village entre mer et montagne.
La partie côtière du littoral azuréen est très urbanisée et densément peuplée. Elle regroupe toutes les villes de la Côte d'Azur dans une conurbation quasi continue deMenton àThéoule-sur-Mer, tandis que la partie montagneuse, plus étendue mais faiblement peuplée, est entièrement rurale exception faite des chefs-lieux des cantons de l'intérieur.
La seule région des Alpes niçoises a un taux de boisement de 60,9 %, un peu supérieur à la moyenne du département et très supérieur au taux moyen de 39,4 % de la région Provence – Alpes - Côte d’Azur[1].
Le climat des Alpes-Maritimes est principalement de type montagnard jusqu'au climat méditerranéen en se rapprochant du littoral. Il est caractérisé par des averses importantes en saison automnale et par des orages violents en saison estivale ; ce phénomène est dû à la rencontre des masses d'air chaud le long du littoral et des masses plus froides provenant des montagnes. Ainsi, dans la nuit du 3 au, à la suite de fortes précipitations, desinondations meurtrières ont causé la mort de vingt personnes dans le département.
La zone littorale a un climat méditerranéen (précipitations importantes en automne et au printemps surtout, sécheresse en été, ainsi qu'un hiver doux et sec). Vers l'intérieur, et surtout dans le nord, un climat de montagne (hiver assez vif, orages d'été).
L'un des attraits du département est son niveau d'ensoleillement important : 300 jours par an.
Le département est le plus orageux de France avec en moyenne 70 à 110 jours d'orages par an.
Unpremier département des Alpes-Maritimes existe de1793 à1814. Son chef-lieu estNice, mais ses limites diffèrent de celles du département actuel, incluantMonaco (Port-Hercule) etSanremo (Saint-Rème) mais non l'arrondissement deGrasse (alors dans le département duVar) : le département s’arrête donc à l'ouest approximativement aufleuve Var.
En 1860,Cavour, un des partisans de l'unité italienne autour duroyaume de Sardaigne, négocie le soutien deNapoléon III. En échange de laSavoie et ducomté de Nice, l'Empire français doit aider la Sardaigne à conquérir la partie de l'Italie du Nord détenue par l'Autriche. Cependant, Napoléon III fait machine arrière durant la guerre, ne permettant à la Sardaigne que l'obtention de la Lombardie. Malgré le fait que l'accord n'est pas rempli, la cession des territoires sardes doit bien avoir lieu. L'annexion est appuyée par un plébiscite remis en question, car le résultat n'aurait pas changé l'issue du vote. Les 15 et 16 avril 1860, 25 743 électeurs hommes inscrits des 89 communes du comté de Nice votent pour le rattachement à la France. Cela représente 83,8 % des inscrits (30 712 inscrits) et 99,2 % des votants (25 933 personnes)[3]. Le nouveau département des Alpes-Maritimes sera composé de l'ancien comté de Nice, divisé en unarrondissement de Nice et un arrondissement dePuget-Théniers (ces deux arrondissements existaient déjà dans l'ancien département (1793-1814)), et d'une partie du département duVar, l'arrondissement de Grasse, déplaçant la frontière occidentale dufleuve Var jusqu'à laSiagne et Théoule, au pied du massif de l'Estérel. Toutefois le comté de Nice est amputé deTende et deLa Brigue qui seront intégrés à la France lors dutraité de Paris en 1947.
En septembre 1947, conformément autraité de Paris signé en février de la même année, les communes deTende et deLa Brigue (ainsi que des parties des communes des hautes vallées de la Vésubie et de la Tinée, dont une partie de la commune d'Isola) restéesitaliennes depuis 1860, sont rattachées à ce département. Le suivant, cette annexion est confirmée par unréférendum.
Logo du département des Alpes-Maritimes, à la frontière monégasque.
Le département des Alpes-Maritimes utilise unlogo dont la forme est unquadrilobe aux arcs sécants, inséré dans un cercle, qui rappelle un motif commun dans les chapelles romanes du département. On y distingue en haut lemélèze de la partie montagneuse du département et en bas lepalmier du littoral. À gauche et à droite : lafleur de lys de la partie provençale (issue desarmes de la maison d'Anjou) et la croix de lamaison de Savoie pour l’anciencomté de Nice, motifs gravés sur les anciennes bornes frontière[4].
Depuis laSeconde Guerre mondiale, le département vote plutôt à droite. Sur les neuf circonscriptions des Alpes-Maritimes, 5 sontactuellement[Quand ?] tenues par la droite gaulliste (Les Républicains), trois par l'extrême droite (Rassemblement national) et une par la droite libérale (Horizons). Sur les cinq sénateurs que compte le département, quatre sont de droite et un du Parti socialiste.
Leconseil départemental est composé de cinquante-quatre conseillers élus pour six ans. Depuis lesélections de mars 2015, cinquante sont de droite, dont 43 LR et 7 UDI, et quatre seulement sont de gauche, dont 2Front de Gauche, un écologiste et unsocialiste. Du au 15 septembre 2017, le conseil départemental est présidé parÉric Ciotti (LR), et depuis la fin de l'année 2017, le conseil départemental est présidé parCharles Ange Ginésy (LR).
En 2011, le budget primitif du département s'élève à 1,3 milliard d'euros dont 498 millions (38,3 %) sont consacrés à l'action sociale et 346 millions au fonctionnement (26,6 %)[5]. Les dépenses d'investissement atteignent un peu plus de 250 millions d'euros (19,2 %)[5].
En 2010, le département était le troisième plus endetté de France avec 942 millions d'euros d'emprunts soit 68,4 % du budget total[6]. Cette dette se chiffrait à 2 460 euros parfoyer fiscal, et à 859 euros par habitant[6]. La tendance d'évolution de la dette au cours de la dernière décennie correspond à une forte augmentation :+ 440 % entre 2001 et 2009[réf. nécessaire] et + 26 % entre 2009 et 2010[6]. Elle était ainsi de43 millions d'euros en 2003[réf. nécessaire].
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
192 062
-
194 578
198 818
199 037
203 604
226 621
238 057
258 571
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
265 155
293 213
334 007
356 338
357 759
435 253
493 376
513 714
453 073
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
515 484
618 265
722 070
816 681
881 198
971 829
1 011 326
1 073 184
1 081 244
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
1 083 704
1 103 941
1 114 579
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[7] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[8] puis population municipale à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique
Selon l'Insee, 39,5 % des enfants nés en 2011 dans le département des Alpes-Maritimes, soit 4 747 sur 11 999, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), 15,4 % ont un père né auMaghreb[10].
Selon l'INSEE, les Alpes-Maritimes comptaient en 2010 dixunités urbaines, dont sept composées d'unecommune isolée, deux formant de petites agglomérations composées de trois à neuf communes et la cinquième de France,celle de Nice et ses 51 communes.
Selon le recensement général de la population au, 23,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes des Alpes maritimes dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008.
Évolution du réseau ferré dans le département des Alpes-Maritimes de 1830 à 2020.
Au moment du premier rattachement des Alpes-Maritimes à la France à la fin duXVIIIe siècle une route est tracée, qui deviendra plus tard laRoute nationale 7.
Au début des années 1950, l'essor de la voiture et du bus conduit à la fermeture de l'intégralité du réseau secondaire. Seuls subsistent les lignes Marseille-Menton, Nice-Digne et celle de Tende. Lapremière autoroute du département est construite à partir de 1956, reliant Mandelieu-la-Napoule et Cagnes-sur-Mer. Elle prend le nom d'Autoroute A8 en 1966. Un second tronçon (Autoroute A53) relie Roquebrune et la frontière italienne en 1969. Les deux sections sont finalement reliées dans les années 1980, par la création du contournement de Nice.
L'Aéroport de Nice-Côte d'Azur trouve son origine dans les années 1910, avec la création d'une liaison postale avec la Corse puis avec Marseille. Aujourd'hui, s'agissant du trafic passagers commerciaux, il occupe latroisième place après les aéroports franciliens, et dessert pour l'été 2022, 108 destinations dans 39 pays. Le second aéroport est celui deCannes - Mandelieu, deuxième aéroport d'affaires en France après Paris-Le Bourget.
Le réseauLignes d’Azur est le réseau de transport en commun de la Métropole Nice Côte d'Azur comprenanttrois lignes de tramways à Nice et 165 lignes d'autobus et d'autocar.
Le département compte 222 écoles maternelles, 357 écoles élémentaires et une école d'enseignement spécial. Il accueille également 72 collèges, 14 lycées professionnels et 22 lycées, auxquels il faut ajouter 65 établissements privés sous contrats.
L'enseignement supérieur est relativement peu développé dans le département. L'aire urbaine de Nice ne compte ainsi que 35 000 étudiants[11], tandis que celles deRennes ou deBordeaux en ont 60 000.
Les Alpes-Maritimes bénéficient de l'installation àMenton, depuis octobre 2005, d'un premier cycle de l'Institut d'études politiques de Paris, dédié aux relations entre les rives nord et sud de la Méditerranée et aux relations de l’Europe avec leMoyen-Orient.
Plusieurs écoles d'ingénieurs sont installées à Sophia Antipolis, dontEURECOM (École d'ingénieur et centre de recherche en systèmes de communication), l'École des mines de Paris etPolytech Nice-Sophia. En outre, deux grandes écoles de commerce sont installées dans la région : l'EDHEC à Nice et laSKEMA Business School à Sophia-Antipolis. L'INRIA et leCNRS sont également implantés à Sophia Antipolis.
Le département compte en tout35 000 étudiants[Quand ?].
Le département est traversé par dessentiers de grande randonnée (GR, balisage rouge et blanc) :51,52,5,510,653A et est doté de nombreux parcours de randonnée à la journée (PR, balisage jaune).
Vue depuis le sommet du mont Bastide avec la balise 658 du sentier de randonnée entre le col d'Èze et Èze-village.
Lebalisage comprend un marquage à la peinture complété de balises (panneaux en bois) renseignées sur la direction à suivre et numérotées permettant au randonneur de se repérer sur lacarte topographique de randonnée IGN série bleue (échelle 1/25000) de la zone considérée.
Dans ses guides thématiques RandOxygène[16], le Conseil général divise le département en trois zones touristiques (haut pays, moyen pays et pays côtier) aux caractéristiques et aux influences très différentes, duMercantour au littoral de la Méditerranée.
L'économie des Alpes-Maritimes se caractérise par l'importance dusecteur tertiaire. Le département compte, outre les activités touristiques et les services traditionnels, un nombre assez élevé d'entreprises de recherche et du secteur tertiaire supérieur. L'agriculture est peu importante et l'industrie joue un rôle relativement faible, mais elle s'est diversifiée vers des activités à haute valeur technologique. Le secteur duBTP est assez important. L'économie est très sensible aux variations de la conjoncture nationale et internationale. Le taux dechômage se situe à 9,1 %.
D'après l'Insee, en 2005 lePIB par habitant des Alpes-Maritimes atteignait 27 723 euros ce qui classait le département au treizième rang en France[17]. Son PIB était de 29,6 milliards d'euros[17]. D'aprèsEurostat, le PIB par habitant aux prix du marché en 2008 pour le département s'élevait à 30 700 euros, ce qui le classait également au treizième rang en France[18].
La présence de lamer Méditerranée et desAlpes sous un ciel clément a favorisé le tourisme comme activité dominante. Il constitue une ressource essentielle pour toute laCôte d'Azur. Le secteur représente 64 000 emplois directs dans le département. Pour la seule ville de Nice, le chiffre d'affaires représente 12 ou 13 % de part de marché du tourisme enFrance, la capitale Azuréenne étant même la deuxième ville hôtelière du pays, juste aprèsParis. La ville possède également avecNice-Côte d'Azur le deuxièmeaéroport de France derrièreParis et ses entités, avec 14,5 millions de passagers enregistrés en 2019.
Le bord de mer où réside l'essentiel de la population est une des régions les plus prisées du monde avec plusieurs atouts :
des petites et moyennes communes côtières profitant des renommées mondiales de leurs voisines tout en se démarquant de ces dernières par des paysages atypiques et une ambiance plus familiale (Théoule-sur-Mer,Villefranche-sur-Mer par exemple) ;
des villes de congrès qui étalent leur activité sur toute l'année (Cannes avec son palais des Festivals,Nice avec Acropolis,AntibesJuan-les-Pins avec son nouveau palais des congrès etMonaco).
La vie culturelle est assez riche, largement décrite dans lequotidien régionalNice-Matin, relatée dans ses colonnes, et annoncée hebdomadairement dans le supplément JV du mercredi.
Le Département est labélisé Terre de Jeux 2024, le label deParis 2024 à destination des territoires, et accueillera le passage du Relais de la flamme[23].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Almanach impérial... : présenté à Sa Majesté l'Empereur par Testu, Testu,, page 368(lire en ligne)
↑Tableau des résultats pages 319 et 320 dansLa Réunion de Nice à la France de Paul Gonnet, Les Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 2003, 343 pages,(ISBN978-2914603102)