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Alois Alzheimer

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Pour les articles homonymes, voirAlzheimer.

Alois Alzheimer
Aloysius Alzheimer.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Université de Würzburg et université Eberhard Karl de Tübingen
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Société silésienne pour la culture de la patrie(d)()
Corps Franconia WürzburgVoir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Alois Alzheimer
Signature
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

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Alois[Note 1] Alzheimer,prononcé enallemand[ˈaː.lo.ˌis ˈalts.haɪ.mɐ], né le àMarktbreit et mort le àBreslau, est un médecinpsychiatre,neurologue, etneuropathologistebavarois, connu pour sa description en 1906 de lamaladie qui porte son nom.

Biographie

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Études et premières années

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Alois Alzheimer est le deuxième fils d'Eduard Alzheimer (Kassel, - Aschaffenbourg / Bavière,10 décembre 1891), notaire royal deBavière àMarktbreit, et de Theresia Barbara Busch (Gemünden, - ?), sœur de sa première épouse défunte (Eva-Maria Busch)[1],[2],[3].

Après des études secondaires aulycée Kronberg d'Aschaffenbourg (de)[3], il fait ses études de médecine àBerlin,Tübingen etWurtzbourg[4], où il passe sa thèse sur les « glandes productrices de cérumen » (Über die Ohrenschmalzdrüsen) en1888[5],[6].

Il se marie en avec Cecille Simonette Nathalie Geisenheimer, née Wallerstein ( -), qui lui a été présentée parWilhelm Erb lors d'un séjour en Algérie[3]. Ils ont trois enfants : Gertrud (1895), Hans (1896) et Maria (1900)[1].

Années à Francfort-sur-le-Main (1888-1902)

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En, il est nommé médecin à l’Asile municipal pour les maladies mentales et les épileptiques (Städtische Heilanstalt für Irre und Epileptische) deFrancfort-sur-le-Main[3]. Il y côtoie notamment le psychiatreEmil Sioli (de) (directeur de l'établissement) et le neurologueFranz Nissl[3]. Ensemble, ils étudient l'anatomie normale et pathologique du cortex cérébral, et publient six volumes de 1904 à 1918[3],[7].

Il rencontre égalementEmil Kraepelin, qui devient un de ses mentors.

Années à Munich (1903-1912)

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Après avoir été son assistant àHeidelberg en 1902, Alzheimer suitEmil Kraepelin à l'Université de Munich en1903[3]. Il intègre son équipe de chercheurs au sein de la Clinique psychiatrique[4], où vont se côtoyerAlfons Maria Jakob,Hans Gerhard Creutzfeldt,Fritz Lewy[3].

En 1904, il publie sa thèse de doctorat :Histologische Studien zur Differentialdiagnose der progressiven Paralyse[8].

Il devient membre de laSociété d'hygiène raciale, fondée en 1905 par, entre autres,Ernst Rüdin etAlfred Ploetz (promoteurs del'hygiène raciale allemande).

En 1906, Alzheimer écrit un article relatant le premier cas de la maladie qui portera par la suite son nom qui sera publiée l'année suivante en 1907 dans l'Allgemeine Zeitschrift für Psychiatrie und psychisch-gerichtliche Medizin.

Il fonde l'école deneuropathologie de Munich et est nommé professeur assistant de psychiatrie auLudwig Maximilian University en 1908, puis professeur de psychiatrie et directeur duNeurologic and Psychiatric Institute of the Silesian Friederich-Wilhelm University àBreslau en[4].

Années à Breslau (1912-1915)

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Durant un trajet à Breslau en, il tombe malade et développe une endocardite sub-aiguë[3]. Hospitalisé en, sa santé se détériore et il décède à l'âge de 51 ans des suites des complications rénales et cardiaques d'unrhumatisme articulaire aigu. Il est enterré aucimetière principal de Francfort, auprès de sa femme.

Lecas Auguste Deter

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Auguste Deter (en) ( -)[3],[9], est admise à l'hôpital de Francfort le, atteinte d'unedémence. Elle est suivie par leDr Alzheimer jusqu'à sa mort.

En raison du coût de l'hôpital de Francfort, le mari d'Auguste Deter envisage de la transférer vers un centre moins coûteux ; Alois Alzheimer négocie le maintien à Francfort en échange de la possibilité de réaliser l'autopsie cérébrale à Munich après son décès[10]. L'autopsie permet d'y découvrir les anomalies qui deviendront caractéristiques de la maladie : plaques amyloïdes et dégénérescence neurofibrillaire.

Il décrit pour la première fois les symptômes de la dégénérescence corticale et l'analysehistologique du cerveau le, lors de la37e conférence des psychiatres allemands du Sud-Ouest àTübingen[3].

Par la suite, plusieurs autres médecins (Fisher en1907, Bonfiglio en1908, Perusini en1909 qui réétudie le cerveau d'Auguste Deter) vont confirmer sa découverte. Alzheimer publie un deuxième cas identique en1911 (Johann F.)[11].

C'est le psychiatre renomméEmil Kraepelin, qui est à l'époque responsable de la chaire de psychiatrie de Munich, qui propose en 1910 de désigner ce type de démence par le nom de son collègue[12].

Alzheimer a fini par concevoir « sa » maladie comme étant principalement caractérisée cliniquement par une démence sévère avec des symptômes instrumentaux, et anatomo-pathologiquement par desdégénérescences neurofibrillaires étendues[13]. Il a eu un débat acharné avecOskar Fischer, un anatomopathologiste germanophone de Prague, qui a plutôt insisté sur l'importance desplaques neuritiques et de lapresbyophrénie en tant que phénotype[13]. Enfin, il faut souligner que les considérations nosologiques de Fischer et Alzheimer ont eu moins d'impact que le manuel de psychiatrie deKraepelin de 1910, qui faisait la distinction entre la « maladie d'Alzheimer » et la démence sénile, y compris la presbyophrénie. Ce manuel a fortement influencé la recherche sur la démence sénile au début du 20e siècle et a joué un rôle important dans la classification de la démence au cours des décennies suivantes[13].

Auguste Deter (1902).

Découvertes contemporaines

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Solomon Carter Fuller a décrit un cas similaire à celui d'Auguste Deter (en) en[3].

Oskar Fischer (en) a décrit 12 cas en 1907[14].

Le casAuguste Deter : une authentique maladie d'Alzheimer ?

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Dans lesannées 1990, des critiques sur le casAuguste Deter ont été formulées ; une nouvelle analyse publiée en 1998 a confirmé qu'Auguste Deter a bien eu ce qui est maintenant appelé une maladie d'Alzheimer[15]. Le deuxième cas deJohann F. (1911) a été confirmé par la même équipe[11].

Notes et références

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Notes

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  1. Le prénom Alois, diminutif d'Aloysius, est parfois francisé en Aloïs.

Références

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  1. a etb« Alois Alzheimer – GenWiki », surgenwiki.genealogy.net(consulté le).
  2. (de)Stadt Marktbreit am Main, « Alzheimer-Haus », surwww.marktbreit.de(consulté le).
  3. abcdefghijk etl(en) GabrieleCipriani, CristinaDolciotti, LuciaPicchi et UbaldoBonuccelli, « Alzheimer and his disease: a brief history »,Neurological Sciences,vol. 32,‎,p. 275–279(ISSN 1590-1874 et1590-3478,DOI 10.1007/s10072-010-0454-7,lire en ligne, consulté le).
  4. ab etc(de) Georg Stertz, « Alzheimer, Alois », surwww.deutsche-biographie.de Neue Deutsche Biographie (NDB). Band 1, Duncker & Humblot, Berlin,(ISBN 3-428-00182-6),p. 236.
  5. (en) G.Devi et W.Quitschke, « Alois Alzheimer, neuroscientist (1864-1915) »,Alzheimer Disease and Associated Disorders,vol. 13,‎1er septembre 2016,p. 132–137(ISSN 0893-0341,PMID 10485571,lire en ligne, consulté le).
  6. (de) Alois Alzheimer,Über die Ohrenschmalzdrüsen, Wurtzbourg, Stahel,(lire en ligne).
  7. (de) FranzNissl et AloisAlzheimer,Histologische und histopathologische Arbeiten über die Grosshirnrinde mit besonderer Berücksichtigung der pathologischen Anatomie der Geisteskrankheiten, Jena, G. Fischer,1er janvier 1904(lire en ligne).
  8. (de) « Histologische Studien zur Differentialdiagnose der progressiven Paralyse [Texte imprimé] / von Alois Alzheimer - Sudoc », surwww.sudoc.fr(consulté le).
  9. Nathalie Cartier-Lacave,« Alzheimer, maladie d' »Encyclopædia Universalis [en ligne].
  10. (en) Eric J.Engstrom, « Researching Dementia in Imperial Germany: Alois Alzheimer and the Economies of Psychiatric Practice »,Culture, Medicine and Psychiatry,vol. 31,‎,p. 405–413(ISSN 0165-005X et1573-076X,DOI 10.1007/s11013-007-9060-4,lire en ligne, consulté le).
  11. a etbM. B.Graeber, S.Kösel, R.Egensperger et R. B.Banati, « Rediscovery of the case described by Alois Alzheimer in 1911: historical, histological and molecular genetic analysis »,Neurogenetics,vol. 1,‎1er mai 1997,p. 73–80(ISSN 1364-6745,PMID 10735278,lire en ligne, consulté le).
  12. (de) EmilKraepelin etWalter E. Fernald State School. Howe Library,Psychiatrie : ein Lehrbuch für Studierende und Ärzte, Leipzig : Barth,1er janvier 1915(lire en ligne).
  13. ab etc(en) NicolasVillain et RobinMichalon, « What is Alzheimer's disease? An analysis of nosological perspectives from the 20th and 21st centuries »,European Journal of Neurology,vol. 31,no 11,‎(ISSN 1351-5101 et1468-1331,PMID 38618742,PMCID PMC11464395,DOI 10.1111/ene.16302,lire en ligne, consulté le)
  14. (en) MichelGoedert, « Oskar Fischer and the study of dementia »,Brain,vol. 132,‎,p. 1102–1111(ISSN 0006-8950,PMID 18952676,PMCID 2668940,DOI 10.1093/brain/awn256,lire en ligne, consulté le).
  15. (en) M. B.Graeber et ParvizMehraein, « Reanalysis of the first case of Alzheimer’s disease »,European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience,vol. 249,‎, S10–S13(ISSN 0940-1334 et1433-8491,DOI 10.1007/PL00014167,lire en ligne, consulté le).

Bibliographie

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Liens externes

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