Almería est connue pour le Cargadero de Mineral, aliasCable Inglés, sa cathédrale, son muséearchéologique et des gisements préhistoriques tels que le site rupestre de Los Vélez ou antiques telle lacolonie phénicienne de Villaricos.
Almería possède plus de deux cent kilomètres de plages, les parcs naturels de Sierra María-Los Vélez et du cap de Gata-Níjar, et l’une deshuertas les plus productives de toute lapéninsule ibérique, couvrant en 2019 40 000 hectares deserres plastifiées[3] : lesinvernaderos intensivos. D'importantes installations sportives, telles que lestade des Jeux méditerranéens (Estadio de los Juegos Mediterráneos ouEstadio del Mediterráneo) ou la Villa Mediterránea de El Toyo, ont été construites en 2005 pour accueillir lesJeux méditerranéens.
Dotée d'un aéroport international, Almería dispose à une trentaine de kilomètres au nord, de centres de production cinématographique. Plus de deux cents films et séries y ont été tournés dans le désert deTabernas, notamment les fameuxwesterns spaghetti[4].
Les amateurs d'homophonies relientAlmería à l'arabe المرية (Al-Mariyya) « le miroir » (supposément « de la mer ») ou العامرية (Al-Amiriyya) « la ville d'Abou Amir », au patronyme المنصور (Almanzor), en arabe ميناءAl mína qui signifie « le port », ou encore à desberbères amazighs supposés avoir serviAbd al-Rahman III, mais aucun document, monnaie ou inscription ne permet d'étayer l'une ou l'autre de ces hypothèses.
Les armoiries d'Almería sont un écu au champ d'argent) portant une croix latine degueules et dont la bordure présente quinze compositions à cinq motifs répétés trois fois :
motif de gueules à château d'or, crénelé de trois donjons, maçonné desable et dégagé de gueules ;
il surmonte un ruban chargé de la deviseMuy noble, muy leal y decidida por la libertad, ciudad de Almería soit « Très noble, très loyale et engagée pour la Liberté, ville d'Almería »[9].
Les peintures rupestres et autresartéfacts découverts dans lesgrottes de Nerja qualifiées de « cathédrale préhistorique », témoignent que la région a été habitée depuis le début dunéolithique (8 000 avant le présent)[10].
En858, Almería est pillée parHasting, un chefviking[11]. Celui-ci passe ensuite en Méditerranée, dont il pille les côtes en hivernant deux années enCamargue. Lorsqu'il repasse Gibraltar en860, une flottearabo-andalouse tente vainement de l'intercepter.
Almería estprise en1147 parAlphonse VII,roi de Castille. Cette période, marquée par deux guerres et une occupation, entraîne le déclin économique de la ville. Reprise une dizaine d'années plus tard par lesAlmohades, elle est intégrée dans leroyaume de Grenade un siècle plus tard. LesRois Catholiques la conquièrent en1489, et de port commercial avec l'Afrique, elle devient une ville côtière menacée par lespiratesbarbaresques. Elle est fortifiée mais économiquement délaissée car le commerce avec les Amériques est le monopole deSéville et de son portCadix. Le seizième siècle est marqué par le tremblement de terre de1522, et par plusieurs révoltesmorisques, durement réprimées.
Délaissée par le régime franquiste, isolée et en proie à lapaupérisation, la région d'Alméria va bénéficier dans les années 1950-1960 des grandes productions cinématographiques friandes de ses décors naturels tel que le désert deTabernas. Alméria est couronnée capitale du cinéma en 1968 par la revue américaineThe Hollywood Reporter. Cette période faste est passée ; la ville ne vit plus du cinéma, même s'il reste de nombreux décors de films qui attirent les fans deWestern spaghetti. Elle poursuit désormais sa prospérité grâce au tourisme de masse, et par une agriculture intensive sous serres[15].
Ce type de climat, en Europe, ne se rencontre que dans cette région côtière autour d'Almería entre, à peu prèsAlmerimar à l'ouest, et Carboneras à l'est. Au-delà de cette petite région (par exemple dans les zones les plus basses dudésert de Tabernas), le climat reste encore semi-aride mais devient tempéré (moyenne annuelle des températures inférieure à18 °C).
La température moyenne annuelle est de19,1°C[16], et celle de ses eaux en hiver est plus chaude que celle de l'air.
Des dizaines de séries, documentaires, films et westerns (leswesterns spaghettis) qui l'ont rendu célèbre dans le monde entier ont été tournés dans le proche désert deTabernas en raison de ses similitudes avec les déserts nord-américains de typeFar West, le nord de l'Afrique, les déserts arabes et ses paysages lunaires, qui a servi à partir des années 1950 et sert encore de nos jours.
La région d’Alméria est en très grande partie recouverte de serres qui constituent la plus grande production de légumes pour les pays d'Europe du Nord en saison hivernale. Cette production crée un débat à cause des conséquences écologiques qu’elle provoque.
La ville d'Almería comptait 199 237 habitants aux élections municipales du. Son conseil municipal (enespagnol :Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de27 élus.
Alcazaba d'Almería : construite parAbderramán III, il s'agit d'une forteresse musulmane avec trois enceintes. La première était la zone militaire et servait de refuge pour la population en cas de siège; la seconde accueillait les installations du palais et la troisième fut commandée par lesRois Catholiques après la conquête chrétienne.
Calle de la Almedina : rue très importante durant l'époque musulmane, elle constituait le début du chemin depuis le village de Pechina jusqu'à la porte du même nom dans la cité (aujourd'huiPuerta de Purchena), la principale entrée de la ville.
Muraille deJayrán etCerro de San Cristóbal : depuis laAlcazaba, elle descend vers le nord à travers leBarranco de la Hoya ; cette ligne de muraille arrive jusqu'à la colline deSan Cristóbal. Sur cette colline, on trouve les restes d'un château-fortification chrétien.
Calle de Las Tiendas : rue musulmane typique et singulière de la cité, qui mène au chemin de Pechina, située dans le centre historique. Elle fut une des zones commerciales (spécialement de la soie) durant la présence musulmane.
Église et couvent de las Puras : fondés en 1515 par Don Gutierre de Cárdenas, qui créa un couvent deSanta Clara, bien que sa veuve changea le couvent de Claras en Puras. La minuscule porte et la tour sont desXVIe et XVIIe siècles.
Couvent de las Claras : fondé par Don Jerónimo Briceño et son épouse en 1590 ; la fin de la construction date de 1756. Il a subi les effets de la Sécularisation des biens religieux et de la Guerre Civile. Il possède deux portails, le principal abrite la statue de Santa Clara.
Église de Santiago : conçue par Juan de Orea et fondée par l'évêque Villalán entre 1553 et 1559. À remarquer le portail renaissance avec un bas-relief de Saint Jacques Matamoros.
Monument aux Martyrs de la Liberté : situé au centre de laPlaza Vieja, il est connu traditionnellement comme Monument àlos Coloraos ouPingurucho. C'est une colonne de marbre deMacael qui commémore les vingt-quatre personnes qui arrivèrent à Almería avec des mouchoirs rouges (d'où lede Coloraos) pour proclamer la liberté contre l'absolutisme de Ferdinand VII ; leurs projets échouèrent puisqu'ils furent arrêtés et fusillés.
Casa de los Marqueses de Torre Alta : située sur une autre place typique de la cité (de Careaga), seulement est conservée la façade, de style néoclassique.
Palais des vicomtes du château d'Almansa : construit entre 1773 et 1780, il a deux portails monumentaux qui donnent dans des rues différentes, un d'eux sert d'entrée pour les voitures. Il est le siège de l'Archivo Histórico Provincial.
Porte de Purchena.
Puerta de Purchena et Paseo de Almería : Le nom de Purchena est dû au fait qu'aux environs de ce lieu se trouvait l'antiquePuerta de Pechina, mais le nom fut changé par erreur par les chrétiens. Tout l'urbanisme de l'actuellePlaza y el Paseo est l'œuvre de l'élargissement fait au milieu duXIXe siècle, d'où son intéressant goût et style bourgeois, de caractèreafrancesado. C'est le centre névralgique de la cité et c'est là qu'aujourd'hui se concentre l'activité commerciale et bancaire provinciale. En ce lieu se trouvent des résidences typiques de l'architecture bourgeoise de cette période comme c'est le cas de la[Casa de Las Mariposas, qui a appartenu à la famille Ripoll.
Statue deNicolás Salmerón : monument dédié à l'almeriense, qui fut un des présidents de laPremière République. La statue, en fer, se trouve au centre de la Puerta Purchena.
Cortijo Ficher : situé dans la propriété de Santa Isabel. C'est un palais isolé et de caractère éclectique, entouré par un luxuriant jardin. C'est une œuvre de la fin duXIXe siècle. Il présente une décoration moderniste.
Église de San Agustín, los Franciscanos : construite par des franciscains de Murcie en 1931 qui sont venus pour reprendre le témoignage des frères expulsés par la sécularisation des biens. Las obras finalizaron acabada la contienda española.
Palacio de la Diputación : daté de 1884. Il fut le palais deJuan Lirola. À l'intérieur, on remarque le beau patio; il sert actuellement pour des expositions, congrès et cérémonies officielles de la vie politique almeriense.
Casino Cultural : c'est le meilleur exemple de palais bourgeois, daté de 1888. Il fut le domicile de Don Emilio Pérez Ibañez. Il fut réformé pour accueillir le casino de la cité. À remarquer, le salon musulman et la salle de bal, de claire influence française pour sa décoration.
Teatro Cervantes : un des lieux clefs de la culture almeriense. Les travaux ont commencé en 1898 et ne se terminèrent qu'en 1921. C'est une architecture éclectique avec des éléments académiques et néobaroques. Intéressante est la collection d'anciennes affiches de variétés, fêtes et évènements de la cité de la première moitié duXXe siècle.
Círculo Mercantil : fondé en 1899, ses salles ont été utilisées pour des évènements littéraires, culturels, des fêtes de carnaval et de bal, et des expositions. Sa construction forme un ensemble avec leTeatro Cervantes.
Marché Central : construit en 1893, de style éclectique combinant l'architecture en fer et en verre. La façade principale regarde le Paseo d'Almería et abrite unesculpture classique féminine, symbole de l'abondance.
Plaza de toros de Almería : construite entre 1887 et 1888. D'architecture éclectique, son plan est polygonal à vingt côtés, dont trois saillants pour former les portes monumentales de la place.
Parc Nicolás Salmerón : situé entre le port et la cité, il est divisé en deux zones; leParque Viejo (peuplé d'arbres centenaires), œuvre de José María de Acosta, qui va de la rambla de la Chanca jusqu'à la rotondede la Fuente de los Peces œuvre de Jesús de Perceval, et leParque Nuevo (zone ornée d'étangs et fontaines), dessiné par Guillermo Langle Rubio, qui s'étend depuis la rotonde jusqu'à l'avenue de laReina Regente.
Église de San Roque : construite en 1893 et située dans l'ancien quartier musulman, aujourd'hui connu commePescadería - La Chanca. Elle est de style éclectique classiciste d'où se détache son imposante tour, laquelle donne un singulier profil à la cité vue depuis le port.
Estación de Ferrocarril : à la fois gare et parfait exemple de l'architecture en fer et verre. Finie en 1893. Sa façade principale est faite de trois corps, le corps central étant fait de fer et de verre.
La gare d'Alméria en 2016.
Cable Inglés : chargeur de minéral, exemple d'architecture en fer, construite en 1904. Il unit la gare au port. De style éclectique caractérisé par l'usage de nouveaux matériaux, suivant les idées de l'École d'Eiffel.
El Ingenio : on conserve seulement la façade de ce qui fut l'ancienne fabrique de sucre, datée de 1885. Construite en forme d'arc de triomphe dans le style de l'architecture industrielle.
Casa de los Telamones : située en la Plaza Circular, correspond à l'historicisme monumental de 1907.
Casa Montoya : œuvre de Guillermo Langle Rubio (1928), suivant le style de construction du régionalisme montagnard.
Ancien siège de laBanco de España : édifice de 1953 construit en respectant le caractère triomphaliste du franquisme, adoptant un ton grisâtre à la façade pour augmenter la sobriété et le classicisme de l'installation.
Auditorium Municipal Maestro Padilla : Construit en 1992 et regardant la mer. Es de corte racionalista y funcional, de ladrillo visto.
Musée Archéologique d'Almería : inauguré en 2006, il accueille les fonds archéologiques de la province depuis la Préhistoire jusqu'à l'époque musulmane; la majorité correspond aux fouilles réalisées par le fameux archéologue Luis Siret.
Musée de Sismologie d'Almería : observatoire géophysique d'Almería. Il possède un instrument sismologique utilisé depuis 1911, sans compter les archives des sismogrammes, le matériel d'information et la salle de projections.
Centre d'Art du Musée d'Almería (CAMA) : situé dans le chalet de tradition régionale de la Plaza Barcelona, vinculado con la Estación de Ferrocarril. Il fut construit en 1927 par Guillermo Langle Rubio et accueille des expositions temporaires d'arte contemporain.
Musée de l'huile d'Olive d'Almería : abrite un ancien moulin à huile dans lequel est expliqué tout ce qui concerne l'huile; à l'intérieur on peut voir comment étaient les ruelles typiques de l'Almería duXIXe siècle.
Biblioteca Francisco Villaespesa : bien que son origine se situe en 1850, l'édifice actuel fut inauguré en1983, formant un élément indispensable pour la vie culturelle et éducative et les loisirs d'Almería.
↑Casado Baena, Mateo (2007), « Localización de la antigua ciudad de Urci y delimitación de la frontera interprovincial entre las provinciasBética yTarraconense en tiempos de Tolomeo » in :Gerionno 25 (1), pp. 391-400 :Revistas UCM.