Le motgotiqueThiuda signifiant « peuple », a comme adjectifThiudisk.Thiudisk est transformé enTheodischus par les Romains, puis enTeudischus.Thiudisk devientDiutisca envieux haut allemand pour aboutir àDeutsch en allemand moderne ouTysk dans les langues scandinaves (d'oùTyskland). Enancien français, lelatinTheodiscus donneThodesche, puisThiois etTudesque.
Lefrançais moderne préfère le motAllemand issu du latinAlamanni désignant le peuple desAlamans[18]. Ceci est également valable, par exemple, enportugais (Alemão), enespagnol ou castillan (Alemán), et pour lecatalan (Alemanys). L'italien lui, a conservé l'origine latine dans son adjectiftedesco pour dire Allemand[19].
Germany enanglais se réfère auxGermains etSaksa enfinnois et enestonien se réfère auxSaxons. Dans leslangues des peuples slaves, le nom renvoie à l'adjectif signifiant« muet » (niemiecki en polonais et Немецкий [Nemetskii] en russe pour "allemand", Німеччина [Nimeččyna] en ukrainien et Немачка [Nemačka] en Serbe pour désigner l'Allemagne, tous les quatre tirés du vieux-slave нѣмъ [němŭ]). Le sens de muet vient probablement que les populations slaves ne comprenaient pas la langue germanique (voir le grec ancienβᾰ́ρβᾰροςbarbaros, "étranger", mot imitant les paroles incompréhensibles prononcées par des étrangers et entendues par les Grecs).
Encoréen le terme 독일 (dokil) est utilisé, du japonais 独逸 (doitsu) lui-même dérivé du néerlandais duits, signifiant "allemand", à rapprocher de l'allemandDeutsch et l'anglaisDutch.
La plupart des langages actuels utilisent une forme dérivée du latin, soit deAlemannia, soit deGermania.
La linguistique et les textes latins nous montrent que la mention des peuples germains remonte à l'époque romaine. Cependant les historiens s'entendent pour trouver les origines d'un territoire allemand aupartage de Verdun de 843.Louis le Germanique a obtenu, lors de ce partage, l'est de l'empire carolingien, nomméFrancie orientale. C'est de la Francie orientale qu'est issu leSaint-Empire romain germanique fondé parOtton Ier, dit le Grand (936-973). Cet empire comprend, outre le territoire de l'actuelle Allemagne, l'Italie du nord et laBourgogne. Dès sa fondation, ce nouvel empire est entravé par le peu d'institutions sur lesquelles l'empereur peut asseoir son autorité et la faiblesse des revenus, les empereurs ne disposant que de leurs propres domaines pour financer leur politique. Le système d'élection de l'empereur par lesprinces-électeurs conduisit souvent à affaiblir le pouvoir du monarque. Traditionnellement, l'empereur élu entreprenait un voyage àRome pour être couronné par lepape.
Le délitement du pouvoir impérial est accentué par l'obsession de certains empereurs à vouloir établir une autorité forte dans leurs possessions italiennes. AuXIIIe siècle,Frédéric II est tellement occupé par ses affaires italiennes qu'il renonce à tout pouvoir et tout contrôle dans les nombreuses principautés ecclésiastiques allemandes et qu'il abdique une grande partie de ceux-ci dans les principautés laïques. De ce fait, les terres allemandes sont pratiquement indépendantes du pouvoir impérial dès cette époque.
À partir duXIe siècle, laGermanie déborde de ses limites traditionnelles entre le Rhin et l'Oder. Commence alors la colonisation de l'Europe centrale sous l'action de grands seigneurs, des rives de lamer Baltique par une croisade menée par leschevaliers Teutoniques et du Sud du pays à partir du règne deOtton Ier. Des centaines de milliers d'Allemands de l'Ouest poussés par la surpopulation ont ainsi migré vers l'Est où des tenures plus vastes et des droits féodaux plus légers les attendent. Les villes rhénanes et les ports se développent mais prennent une part peu active au grand commerce européen duXIIe siècle.
Après 1438, l'empereur porte le titre d'un« empereur élu » après son élection formelle par les sept« électeurs » de l'Empire à Francfort. À l'époque moderne, le Saint-Empire compte plus de300 États qui n'obéissent que de très loin à l'empereurHabsbourg.
Les paysans d'Allemagne du sud se révoltèrent contre leurs seigneurs à la fin de l'année 1524. L'Allemagne avait déjà connu au cours du demi-siècle précédant plusieurs révoltes paysannes, mais celle-ci fut d'une ampleur bien plus considérable. Des armées improvisées de milliers, voire de dizaines de milliers de combattants, propagèrent le mouvement d'une région à une autre au cours de leur déplacement dans le Sud et le Centre, pillant des monastères et des châteaux, et essayant de rallier à elles les villes. Leurs revendications étaient en partie de nature religieuse (le droit des collectivités locales à nommer leurs propres pasteurs et à décider comment utiliser les dîmes) et d'autres visaient à améliorer la condition des paysans (l'abolition duservage, celle des divers droits et redevances payables aux seigneurs, l'abrogation de l'interdiction seigneuriale de la chasse, de la pêche et du ramassage de bois par les paysans, et la suppression de la justice arbitraire). Leur programme n'était pas révolutionnaire et reposait sur l'hypothèse que la noblesse finirait par accepter les revendications des paysans. Dans l'ensemble, les paysans tendaient à accepter la noblesse, à condition qu'elle consente à se soumettre à leurs associations communales. L'historien Geoffrey Elton considère que « la paysannerie se comporta en général avec une remarquable modération »[20]. PourFriedrich Engels, exprimant la sensibilité opposée, « ils ont montré un extraordinaire manque de détermination en ce qui concerne l'attitude à tenir […] à l'égard de la noblesse et des gouvernements. La seule détermination dont ils firent preuve se manifesta au cours de la guerre, après que les paysans eurent fait l'expérience du comportement de leurs ennemis[21]. » En avril 1525, des armées de mercenaires levées par les seigneurs entreprirent de détruire la rébellion. Geoffrey Elton indique que « les classes gouvernantes furent ébranlées en profondeur et leur réaction fut beaucoup plus sauvage que la menace qu'elles combattaient […]. Des milliers de paysans — certaines estimations parlent de 100 000 — furent tués, la plupart à la suite de prétendues batailles qui n'étaient que des déroutes, les hommes d'armes des princes se divertissant beaucoup dans la poursuite des fugitifs[20]. »
AuXVIe siècle, laréforme luthérienne continue à diviser l'Allemagne. En 1546, l'empereurCharles Quint entre en guerre contre les nombreux princes des villes allemands qui se sont convertis auluthéranisme. Son échec à réduire le protestantisme dans leSaint-Empire est sanctionné par lapaix d'Augsbourg de 1555, qui permet à chaque prince et ville libre de choisir sa religion, mais oblige les sujets à avoir la même religion que leur souverain —cujus regio, ejus religio. L'Allemagne n'en a pas pour autant fini avec les guerres de religion. Les progrès ducalvinisme en Allemagne à la fin duXVIe siècle et la volonté de l'empereurFerdinandII d'imposer son autorité et celle de la religion catholique aux États du Saint-Empire, entraînent laguerre de Trente Ans, qui ravage le pays de 1618 à 1648. Lestraités de Westphalie entérinent l'affaiblissement du pouvoir impérial en favorisant les droits des350 États allemands. La liberté religieuse des princes est réaffirmée.
Sous la pression desguerres de la Révolution française, le Saint-Empire est dissous en 1806 et remplacé par laconfédération du Rhin sousprotectorat français. Après lecongrès de Vienne ( -), celle-ci est remplacée par laConfédération germanique (enallemand :Deutscher Bund) qui ne regroupe plus que39 États sous la direction honorifique desHabsbourg, lesquels ne portent plus que letitre d'Empereur d'Autriche. En fait, cette confédération ne peut exister que si l'Autriche et laPrusse s'entendent. À partir de 1834, leZollverein ou union douanière commence à se constituer à l'initiative de laPrusse. Il construit un espace économique sans douane intérieure et définit une même politique commerciale vis-à-vis de l'extérieur. Cet espace, progressivement élargi, exclut délibérément l'Autriche. Les révolutions de l'année 1848 touchent la plupart des États allemands. Une assemblée élue au suffrage universel se réunit à Francfort et propose la couronne d'une Allemagne unifiée au roi de Prusse,Frédéric-Guillaume IV, qui la refuse, soucieux de ne pas tenir son pouvoir de la souveraineté du peuple. Il est prêt à accepter la couronne que lui proposent les princes allemands, mais l'Autriche force la Prusse à renoncer en 1850. L'Allemagne se retrouve dans la même situation politique qu'en 1815.
La Proclamation de l'Empire allemand (Versailles 1871), tableau d'Anton von Werner, 1885.
En 1862,Otto von Bismarck devient leministre-président du roi de PrusseGuillaume Ier. Il a compris que l'unité allemande ne se fera pas sans l'éviction de l'Autriche par la guerre. Il fait passer par la force les réformes modernisant l'armée. En 1866, l'armée prussienne écrase l'armée autrichienne àSadowa.
La Prusse annexe les territoires situés entre sa partie orientale et sa partie occidentale, et dirige laConfédération de l'Allemagne du Nord. Seuls les quatre États du Sud n'y adhèrent pas.
La France, en déclarant la guerre à la Prusse le, permet de fédérer tous les États allemands autour d'un ennemi commun. La défaite française débouche sur la proclamation de l'Empire allemand le dans lagalerie des Glaces duchâteau de Versailles, avecGuillaumeIer de Prusse à sa tête, entraînant également l'annexion de l'Alsace (saufBelfort) et du nord de laLorraine, dont larégion de Metz, place-forte de première importance. L'unité allemande s'est faite par le haut et par la guerre, comme le souhaitaitBismarck.
L'Allemagne, chose unique dans l'histoire diplomatique, n'est pas invitée aux discussions versaillaises. Elle est jugée comme principalement responsable (avec l'Autriche-Hongrie) de la guerre, mais conserve néanmoins la Rhénanie, au regret de la France qui voulait fixer la frontière sur leRhin. L'Alsace et laLorraine perdues en 1871 reviennent à la France qui n'obtient cependant pas laSarre (51 millions de tonnes de charbon, soit deux tiers des besoins français), en raison des pressions exercées par l'Angleterre. La Sarre est placée sous la tutelle de laSociété des Nations et un référendum sera organisé quinze ans plus tard pour décider son rattachement à la France ou à l'Allemagne. Le Schleswig du Nord est rattaché au Danemark après consultation de la population. Les cantons d'Eupen et deMalmedy sont rattachés à laBelgique. LaPologne obtient un accès à la mer, le fameux« corridor de Dantzig », avec les populations Kachoubes parlant un dialecte polonaismais favorables aux Allemands[réf. nécessaire]. La ville deDantzig n'est rattachée ni à l'Allemagne, ni à la Pologne : c'est une ville libre sous contrôle de laSDN. Solutions de compromis qui ne plaisent à personne.80 kilomètres séparent laPrusse-Orientale du reste de l'Allemagne. LaHaute-Silésie,rattachée après plébiscite à l'Allemagne en, est occupée par la Pologne peu après. La SDN arbitre la situation et le partage, dénoncé par les deux parties, est réalisé arbitrairement.
Lepangermanisme dévoyé en unnationalisme hostile à l'impérialisme franco-britannique et raciste envers les populations juives et slaves, le ressentiment contre les conditions du traité de Versailles et les conséquences particulièrement dures de lacrise économique mondiale de 1929 permettent auNSDAP (partinazi) d'Adolf Hitler d'accéder par les urnes au pouvoir en 1933. Hitler élimine rapidement toute opposition, puis prend le contrôle absolu de l'État allemand en instaurant un régime totalitaire[24]. En 1935, l'Allemagne devient officiellementantisémite en promulguant leslois de Nuremberg. La politique d'Hitler consistant à annexer ou envahir ses voisins finit par provoquer laSeconde Guerre mondiale le.
L'Allemagne domine le début du conflit. Elle conquiert une grande partie de l'Europe, de l'Afrique du Nord, de l'URSS. Mais, pendantl'hiver 1941-1942, l'armée allemande subit de lourdes pertes sur le front russe. En 1942-1943, la guerre tourne en faveur des pays alliés : leRoyaume-Uni, leCanada, lesÉtats-Unis, l'URSS écrasent finalement les armées de l'Axe, envahissant finalement Berlin. LaShoah est l'extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six millions de juifs, soit les deux tiers des juifs d'Europe et environ 40 % des juifs du monde. Le, Hitler se suicide.
Dévastée par la guerre (même si le potentiel industriel du pays est encore énorme car lapolitique de la terre brûlée souhaitée parAdolf Hitler n'est pas appliquée de façon conséquente), l'Allemagne est occupée par lesAlliés. Le pays et Berlin sont divisés en quatre secteurs, chacun contrôlé par l'une des nations victorieuses (États-Unis, Royaume-Uni, Union soviétique et France).
Sous l'impulsion duplan Marshall (1948-1952), l'Allemagne de l'Ouest renoue rapidement avec la croissance économique, au contraire de l'Allemagne de l'Est. L'amitié franco-allemande naît avecKonrad Adenauer etCharles de Gaulle, et est considérée encore aujourd'hui comme le moteur de l'Europe. À la chute dumur de Berlin le, prélude à laréunification de l'Allemagne du, les deux pays de RFA et de RDA ne possèdent pas le même niveau économique. Cette différence persiste aujourd'hui, lesLänder de l'Est (ancienne RDA) demeurant plus pauvres que ceux de l'Ouest. Le coût de la réunification a entraîné d'importantes difficultés économiques pour le pays depuis les années 1990. Son unification a cependant permis d'en faire une nation politiquement incontournable au sein de l'Union européenne et la première puissance économique du continent.
De 1991 à 2000,150 milliards deDM ont été investis chaque année à l'Est de l'Allemagne sans parvenir à sortir cette région de lacrise, mais des réformes en profondeur sont entreprises dans les deux parties de l'Allemagne dans les années 1990, afin d'inciter le pays à être plus compétitif, en particulier celle dusystème de retraite. De 1998 àl'automne 2005, le gouvernement allemand est dirigé parGerhard Schröder, duSPD (Partisocial-démocrate). Les écologistes du partiDie Grünen participent à un gouvernement de coalition. Après les élections législatives anticipées de 2005, la chancelière chrétienne démocrateAngela Merkel dirige un gouvernement basé sur une« grande coalition » qui regroupe cette fois laCDU (et sa branche bavaroise laCSU) et leSPD. Depuis 2009, la même Angela Merkel est à la tête d'une coalition« noire-jaune » entre la CDU et les libéraux duFDP avant de former une nouvelle« grande coalition » après lesélections fédérales en 2013.
En 2015, lors de lacrise migratoire en Europe, Angela Merkel affirme que l'Allemagne doit être un pays d'accueil et annonce vouloir accueillir 800 000 migrants[25]. Mais, rapidement confronté à une vague d'une ampleur inattendue qui dépasse le million de migrants[26] le gouvernement décide de rétablir sa frontière avec l'Autriche le 13 septembre 2015, afin de freiner le flux des arrivées[27].
En 2016, lesagressions sexuelles du Nouvel An qui font plus de 1 049 victimes ont un impact considérable dans la population allemande[28]. En juillet de la même année, le pays connaît ses premiers attentatsislamistes[29],[30],[31]. Ceux-ci, impliquant des demandeurs d'asile, font15 morts et plusieurs dizaines de blessés en moins d'un mois[32].
Le Nord est occupé par laplaine d'Europe du Nord, formée par les glaciations duquaternaire, aux paysages fortement différenciés, le centre par des montagnes anciennes d'altitudes peu élevées, le sud par un bassin sédimentaire et par le massif alpin. Ce pays, bordé au nord-ouest par lamer du Nord, au nord par leCattégat (fjord de Flensbourg) et au nord-est par lamer Baltique, occupe une place centrale dans l'Union européenne par sa situation, sa puissance démographique, industrielle et commerciale. Une grande partie de l'Allemagne occidentale fait partie de l'Europe rhénane, la région la plus dynamique d'Europe et l'une des plus dynamiques du monde.
La réunification de 1990 a changé l'organisation de l'espace allemand. L'espace rhénan reste cependant le cœur de l'Allemagne et l'axe le plus fréquenté, aussi bien sur le plan économique que sur le plan démographique, malgré la nécessaire mutation de laRuhr.Francfort et la conurbation deRégion Rhin-Main continue de jouer son rôle de capitale financière du pays.
Carte de l'Allemagne.
Depuis le début desannées 1960, les régions du Sud, leBade-Wurtemberg et laBavière sont des espaces attractifs. Ce sont des régions aussi bien industrielles (techniques de pointe, complexes militaro-industriels) que touristiques. Le solde migratoire régional est fortement positif.
Depuis la réunification, le Centre et le Nord jouissent d'une position privilégiée. Ils sont devenus un nouveau centre géographique de l'Allemagne. Les ports deHambourg et deBrême disposent de l'Hinterland de l'ancienneRDA, dont ils étaient privés jusqu'en 1990. Le transit entre ces ports et les régions diverses d'Allemagne et d'Europe permet au Land deBasse-Saxe d'occuper une place majeure dans l'espace de l'Allemagne réunifiée.
Les cinq Länder de l'est constituent une périphérie en reconstruction. Le passage d'une économie socialiste à une économie de marché a entraîné la fermeture de nombreuses usines vétustes et peu concurrentielles, le développement de friches industrielles, des migrations régionales vers les Länder de l'ouest et une forte augmentation du chômage. Le taux de chômage était, fin 2006, de 16,4 %[33] alors qu'il est de 10,1 % pour l'ensemble de l'Allemagne. Ceci est dû à une faible compétitivité qui persiste depuis plus de quinze ans, malgré les investissements consentis par le gouvernement fédéral. Cette situation a abouti à un « désamour » entre les Allemands de l'ouest « Wessis » et les Allemands de l'est « Ossis », les uns trouvant qu'ils ont payé trop cher l'union, les autres se sentant oubliés par les plus nantis et regrettant l'époque de la RDA. Ce dernier phénomène a été appeléOstalgie par les journalistes. Cependant, les autorités misent sur les nouveaux élargissements de l'Union européenne à l'Est pour dynamiser l'économie des cinq Länder de l'est.
En 2019, lejour du dépassement (date de l'année à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de l'Allemagne[d] est le 3 mai[34]. L'Allemagne est l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète.
La disparition des insectes est massive en Allemagne : entre 1990 et 2017, l'Allemagne a perdu 75 % de ses insectes volants[36]. D'autres chiffres, sur une période plus courte, entre 2010 et 2019, indiquent que jusqu'à 67 % des insectes ont disparu des prairies, et 41 % dans les forêts[37].
Le, lemur de Berlin, construit en 1961, tombe. L'année suivante, la RDA est absorbée par la RFA. Les Allemands sont de nouveau réunis dans un seul État, la République fédérale d'Allemagne, le. L'Allemagne renonce alors officiellement à ses revendications territoriales sur laPrusse-Orientale[38]. Ce nouvel État doit surmonter le coût de laréunification allemande, c'est-à-dire investir pour rattraper le retard économique des Länder de l'Est par rapport à ceux de l'Ouest. Il s'agit de reconnecter les deux territoires coupés par lerideau de fer durant la Guerre froide : le gouvernement a notamment mis en œuvre des chantiers d'infrastructures de transport : le projet « Unité allemande » lancé en 1992, prévoit des travaux jusqu'en 2010[39] pour un montant total de plusieurs dizaines de milliards d'euros. L'effort est porté en particulier sur les autoroutes à numéros pairs, d'orientation est-ouest : par exemple, laBundesautobahn 4 qui va de laRhénanie-du-Nord-Westphalie à la frontière polonaise en passant par laThuringe. Lescanaux sont modernisés ou complétés, comme leMittellandkanal. L'intégration de l'ex-Allemagne de l'Est à l'Union européenne reste encore inachevée et les inégalités sont toujours présentes.
Les plus longs fleuves d'Allemagne sont listés ci-dessous (avec la longueur entière et la longueur en Allemagne, entre parenthèses est indiquée la plus grande ville allemande dans lebassin versant du fleuve respectif).
La Vltava froide (en tchèque : Studená Vltava ; en allemand : Kalte Moldau), le premier affluent de laVltava, prend sa source en Bavière. Elle est le plus court des deux ruisseaux qui s'unissent pour former la Vltava. Le plus long est la Vltava chaude (en tchèque : Teplá Vltava).
* Berlin, Brême et Hambourg sont des « villes-Länder » (en allemand « Stadtstaat »). Pour Hambourg et Brême, il s'agit d'un héritage du passé commercial de ces villes (voirHanse). Elles sont des Länder à part entière.
Chaque Land a sa propre constitution (Verfassung). Il est aussi doté d'un Parlement (Landtag) et d'un gouvernement (Landesregierung) issu de la majorité du Landtag. Il est souverain en matière de culture (enseignement, théâtre, musique, etc.), d'organisation des services de police, de droit communal et de gestion des affaires religieuses. La Fédération peut élargir les compétences des Länder par des prescriptions-cadres : l'enseignement supérieur, l'aménagement du territoire, la protection de la nature et la conservation des sites naturels sont passés de la compétence de la Fédération à celle des Länder. Enfin, les Länder ont la responsabilité de faire respecter les décisions fédérales sur leur territoire. Chacun des Länder peut également lever des impôts. De ce fait, 36 % des impôts directs collectés reviennent aux Länder, l'État fédéral en recevant près de 50 % et les communes se partageant le reste. La loi fondamentale n'a pas délimité strictement certains domaines législatifs : pour le droit civil, le droit pénal, le droit économique, le droit du travail, la politique du logement, la politique énergétique, la circulation routière ou encore la gestion des déchets, les Länder peuvent légiférer, à condition que l'État fédéral les y autorise. Et ce dernier ne peut légiférer que pour un besoin uniforme à l'échelle nationale.
LesLänder sont représentés au niveau fédéral par leBundesrat (Conseil fédéral), la deuxième chambre du Parlement allemand, qui élabore les lois avec leBundestag, et qui est composé de69 membres issus des gouvernements régionaux.
Une des particularités de la démocratie allemande est l'institutionnalisation du rôle despartis politiques : représenter lescitoyens et leur apporter une formationpolitique.
LaDeutsche Bahn, souvent désignée par son nom commercialDie Bahn ou par le sigle DB, est l'entreprise ferroviaire publique en Allemagne, la plus importante d'Europe après laRussie, tant par la longueur de son réseau, que par le chiffre d'affaires ou les prestations de transport.
Infrastructures aéroportuaires
Voici une liste des aéroports allemands avec plus de 1 000 000 passagers par an :
LeBundestag, à Berlin est la Chambre basse du Parlement, où siègent les députés.
Les alliés occidentaux ont réintroduit une structurefédéraliste en Allemagne en 1949. Le but était de préserver l'unité de la partie occupée par les occidentaux en empêchant le retour d'une Allemagne trop puissante sur le plan politique. Le fonctionnement du système politique allemand est donc régi depuis 1949 par uneConstitution appeléeLoi fondamentale (Grundgesetz). La Cour constitutionnelle qui siège àKarlsruhe veille à son respect. Depuis cette date, l'Allemagne est donc unerépubliquefédérale, composée d'abord deonze Länder[e], puis de seize depuis 1990. Depuis la réunification des deux Allemagnes la capitale fédérale est Berlin. Les pouvoirs exercés par la seule Fédération concernent les affaires étrangères, la défense, la nationalité, la monnaie, les frontières, le trafic aérien, les postes et télécommunications, et une partie du droit fiscal. Lepouvoir législatif allemand est partagé entre deux chambres, leBundestag, élu au scrutin mixte pour quatre ans, et leBundesrat (Conseil fédéral) qui comprend68 représentants des gouvernements des Länder. Chaque Land donne toutes ses voix pour ou contre une loi.
L'accroissement des pouvoirs du Bundesrat met ceux-ci en mesure de bloquer l'action du gouvernement fédéral. En même temps, les compétences de l'État fédéral ont augmenté aux dépens des Länder. L'imbrication des compétences rend toute décision de plus en plus difficile. En effet, le Bundesrat doit se prononcer sur toutes les lois dont le contenu est applicable dans les Länder. En cinquante ans, la proportion de lois fédérales exigeant l'accord du Bundesrat est passée de 10 % à 60 %. En cas de différence de majorité entre les Länder et le gouvernement fédéral, il y a parfois blocage. Cela gêne même l'action de l'Allemagne dans les instances européennes[45].
Les Länder et le gouvernement fédéral ont donc réfléchi ensemble à une réforme des institutions allemandes qui a été votée en. Les prérogatives législatives du Bundesrat sont diminuées. Le Bundesrat ne vote que les lois qui ont un impact sur les budgets des régions. En contrepartie, l'État fédéral abandonne à celles-ci des champs entiers de compétences dans l'éducation, la recherche et l'environnement[46].
Le président de la République fédérale (Bundespräsident) est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois, au suffrage indirect, c'est-à-dire par les députés duBundestag et des personnes élues par les parlements des Länder. Il représente l'unité allemande et défend les intérêts de l'Allemagne mais ses prérogatives restent serrées, son rôle étant essentiellement symbolique. Cependant, il s'agit d'une autorité morale respectée et écoutée. L'actuel président fédéral estFrank-Walter Steinmeier ; cet ancien ministre fédéral des Affaires étrangères a été élu à la fonction présidentielle le.
Le chancelier fédéral (Bundeskanzler) est le chef du gouvernement allemand. Il est élu par les membres duBundestag, sur proposition du président fédéral pour un mandat de quatre ans, renouvelable à plusieurs reprises.Olaf Scholz (SPD) est l'actuel chancelier fédéral (Bundeskanzler) depuis le[47].
La Bundeswehr (en allemand « force de défense fédérale ») est une armée exclusivement servie par des professionnels depuis 2011, composée en de 180 517 militaires[48], dotée d'un budget de71,75 milliards d'euros[49], qui déploie aujourd'hui à l'étranger plus de 2 200 hommes[50].
François Mitterrand et le chancelier allemandHelmut Kohl : les deux hommes ont établi entre eux une réelle complicité, formant l'un des nombreux « couples franco-allemands ».
De 1945 à la réunification allemande de 1990, la RFA cultive l'« oubli de puissance »[51]. Elle devient le modèle de l'État-marchand civil qui renonce à toute ambition militaire et rôle important dans lesrelations internationales. Elle cherche à faire oublier son passé impérialiste en s'intégrant au sein du plus grand nombre d'alliances. De ce point de vue l'entrée de laRFA dans l'OTAN, en 1955, la fait passer de pays occupé à partenaire stratégique des États-Unis. La RFA tient d'autant plus à cette alliance que les États-Unis sont ses principaux protecteurs face à l'Union soviétique. La participation à laCECA en 1951 et à la naissance de laCEE marquent le retour de l'Allemagne dans le jeu européen. Néanmoins, les actions de la RFA sur la scène internationale étaient de l'ordre d'une « diplomatie du chéquier[52], » la RFA se montrant généreuse sur le plan des solidarités internationales. Letraité de l'Élysée signé en 1963, permet laréconciliation franco-allemande et une coopération profitable pour les deux pays.
Lachute du communisme et laréunification de l'Allemagne changent le statut du pays. L'unification intéresse directement les quatre vainqueurs de 1945 qui s'étaient partagé quatre secteurs d'occupation. Sans leur accord l'unité allemande est impossible, chacun ayant un droit de veto sur le processus. D'où la signature, à Moscou en 1990, du traité « 4 + 2 » ou « 2 + 4 », ou bientraité de Moscou, son véritable nom étant pour autant « Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne »[53]. Ce traité règle le nouveau statut international de l'Allemagne unie au cœur de l'Europe en fixant définitivement les frontières (art. 1er), et en plafonnant l'armée allemande à 370 000 hommes. Après45 ans de tutelle étrangère, l'Allemagne retrouve sa souveraineté pleine et entière ; elle redevient un État comme les autres. Forte de sa puissance économique et de sa stabilité, elle s'efforce d'aider les autres États, principalement ses voisins de l'Est, à acquérir cette même stabilité politique. N'ayant plus de visée de puissance ou d'hégémonie, elle promeut les critères environnementaux, les droits de l'homme ou les droits sociaux[54], elle privilégie la culture d'influencevia les investissements économiques dans lespays de l'Europe centrale et orientale dont elle favorise l'intégration à l'Europe politique. Elle est devenue un des piliers de l'Europe. Des troupes allemandes sont intervenues dans le cadre des missions de l'OTAN enBosnie-Herzégovine, auKosovo et enAfghanistan. En ce qui concerne ce dernier pays, laBundeswehr y participe depuis à la mission de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN[55]. En 2005, environ 7 000 soldats y étaient stationnés[56].
En 2020, le gouvernement allemand a stoppé ses exportations d'armes vers les pays impliqués dans les conflits meurtriers auYémen et enLibye. Néanmoins, le, le gouvernement approuve 1,16 milliard d'euros d'accords de ventes d'armes avec leMoyen-Orient. LesÉmirats arabes unis ont de leur côté approuvé l'achat d'armes à l'Allemagne pour un montant de plus de51 millions d'euros[57].
Le ministre allemand des finances, Christian Lindner, a émis une invitation ouverte au Royaume-Uni à conclure un nouvel accord pour améliorer les relations commerciales du Brexit le 14 octobre 2023[58].
Finances publiques
Après une hausse considérable de la dette publique allemande à cause de paiements forts pour l'Allemagne de l'Est après laréunification allemande et lacrise économique à partir de 2008, le taux de la dette publique trouvait son maximum en 2010 (80,9 % du PIB)[59]. D'après une étude de la banqueNatixis, le déficit réel de l’Allemagne en 2008 est de 5,1 % et non de 3,2 % comme officiellement indiqué[60]. À partir de 2012, l'Allemagne a réalisé des excédents budgétaires sur l'ensemble de l'État[61] et était capable de réduire ses dettes de 80,9 % en 2010 à 63,9 % du PIB (2 092,6 milliards d'euros) en 2017[59]. Cela signifie qu'aussi la dette absolue de l'Allemagne ne grossit plus mais au contraire désormais se rétracte.
En 2014 l'Allemagne a réussi à réaliser un excédent budgétaire de18,0 milliards d'euros, soit 0,6 % du PIB[62]. Au total, les recettes publiques ont atteint 1 293,8 milliards d'euros en 2014, pour quelque 1 275,8 milliards d'euros de dépenses.
En 2015 l'Allemagne a enregistré un excédent de19,4 milliards d'euros (dont 10,3 milliards pour l'État fédéral), soit 0,6 % du PIB[63].
En 2016 l'excédent budgétaire s'est augmenté à près de24 milliards d'euros[64].
En 2017 l'Allemagne a enregistré un excédent budgétaire record de38,4 milliards d'euros, soit 1,2 % du PIB[65].
En 2018 l'excédent budgétaire s'est augmenté à58,0 milliards d'euros, soit 1,7 % du PIB[66].
Par conséquent, l'Allemagne respecte le critère sur le déficit budgétaire duPacte de stabilité et de croissance de lazone euro, qui limite le déficit à 3 % du PIB ainsi que les critères duPacte budgétaire européen de 2012 qui limitent le déficit structurel à 0,5 % du PIB pour l'objectif budgétaire à moyen terme. La dette publique allemande rapportée au PIB pourrait passer dès 2018, avant l'objectif visé de 2019, sous le plafond de 60% fixé par l'Union européenne.
En 2009 l'Allemagne a introduit unfrein à l'endettement pour continuer à atteindre des budgets publics sans déficits structurels (Länder, États fédéraux) ou au maximum un déficit très limité (0,35 % du PIB pour l'État fédéral). Le frein à l'endettement est maintenant fixé en article 109 paragraphe 3 de laLoi fondamentale. Entre-temps, quelquesLänder ont aussi adopté le frein d'endettement dans leurs constitutions régionales. Avec le frein d'endettement, le déficit structurel fédéral, et non le déficit conjoncturel, ne doit plus surmonter 0,35 % du PIB à partir de 2016. Pour lesLänder, des déficits structurels sont complètement interdits à partir de 2020. Seule exception sont des catastrophes naturelles ourécessions fortes.
Letaux de natalité de l'Allemagne est l'un des plus faibles du monde (9,5 %) et son accroissement naturel est négatif depuis les années 1980 pour les onze Länder de l'Ouest, et dès 1972 à l'échelle nationale. Le nombre de naissances a atteint un minimum en 2011 avec 662.685 avant de remonter dans les années suivantes jusqu'à 792,000 naissances en 2016 du fait d'une immigration augmentée et une politique familiale plus ambitieuse. En 2016, letaux de fécondité allemand est de 1,60 enfant par femme et se trouve proche de la moyenne de l'Union européenne[68]. Jusqu'au début desannées 1990 cependant, les cinq Länder de l'Est avaient un taux de fécondité bien plus élevé qu'à l'Ouest, mais la natalité de l'Est est aujourd'hui aussi faible que celle de l'Ouest. Une des raisons de cette faible fécondité résidait dans la difficulté pour les femmes de concilier vies familiale et professionnelle. Cela s'est amélioré dans les dernières années grâce à l'ouverture de beaucoup de nouvelles crèches[69].
Durant longtemps, l'Allemagne a été réticente à toute politique incitative qui lui rappelait l'époque nazie ou, en RDA, celle communiste. La récente coalition CDU-SPD a pris une série de mesures, sous la houlette de l'ancienne ministre de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse,Ursula von der Leyen, qui bouleversent la politique familiale. En 2007, un salaire parental a été créé. Il vient s'ajouter aux allocations familiales. Le parent qui arrête son travail pendant un an touche une allocation représentant 67 % du salaire perdu, avec un plafond de 1 800 euros et un minimum de300 euros[70]. La ministre a décidé la construction de crèches représentant 500 000 places jusqu'en 2013 pour les enfants de un à trois ans. Le nombre de places en crèches a atteint de nouveaux sommets en 2014[69]. L'aménagement du temps de travail, indispensable au développement de toute politique familiale, commence à entrer dans les négociations collectives. Ainsi, en 2016, l'Allemagne applique une des politiques familiales les plus coûteuses au monde, avec un total de156 mesures, pour un coût annuel total de55,4 milliards d'euros. En 2019, les allocations familiales sont augmentées de 10 € par mois et enfant : 204 € au lieu de 194 € pour le premier et deuxième enfant, 210 € au lieu de 200 € pour le troisième enfant et 235 € au lieu de 225 € par mois pour le quatrième enfant et les enfants suivants. Une nouvelle augmentation de 15 € par mois et enfant est prévue pour 2021.
Actuellement, la population allemande n'augmente que grâce à un solde migratoire positif[8]. En 2018, ce solde migratoire net a atteint un niveau entre 340 000 et 380 000 personnes, mais le nombre de naissances était inférieur à celui des décès par 150 000 à 180 000[71]. L'essentiel des nouveaux immigrés en Allemagne est originaire des pays de l'Union européenne.
Pour résoudre le problème du financement des retraites, les assemblées allemandes ont choisi d'élever l'âge légal du départ à la retraite de 65 à67 ans entre 2012 et 2029[72]. Il est ensuite question de le repousser à69 ans et quatre mois. Les retraites en Allemagne sont assez faibles, ne représentant que 48 % du salaire moyen[73].
L'Allemagne accueille environ13.1 millions d'étrangers[8], parmi lesquels lesTurcs forment la plus importante minorité avec 1,5 million de ressortissants[74], devant les Italiens, les Polonais, les Russes et les Grecs.
L'Allemagne durcit son encadrement de l'immigration et des procédures d'intégration des nouveaux arrivants, et adopte en 2005 laZuwanderungsgesetz(de), ou loi sur l'immigration, qui comprend la reconnaissance de l'Allemagne en tant que« pays d'immigration »[75].
Cette nouvelle loi sur l'immigration touche aussi la loi sur la Natalité, facilitant l'obtention du statut de Citoyen pour les enfants nés sur le territoire allemand d'au moins un parent ayant vécu légalement en Allemagne pendant cinq ans[75].
Villes
Le tableau ci-dessous donne la liste des principalesaires urbaines au sens de l'Eurostat :
Il s'agit d'une estimation, car il n'existe en Allemagne aucunrecensement basé sur les données linguistiques. Les immigrés ont contribué à l'élargissement du champ linguistique.
L'anglais est très répandu, et est la première langue étrangère et commerciale : le quotidienAktuelle Woche estime[source insuffisante] qu'au moins 50 % des Allemands parlent anglais, ou ont des notions d'anglais, et 30 % des Allemands parleraient anglais couramment. Le français, qui avait un taux de connaissance de quelque 15 % dans les années 1970, a maintenant moins de 5 % de locuteurs en seconde langue[réf. nécessaire].
Minorités linguistiques historiques
Les lois fédérales reconnaissent quatreminorités nationales : les Danois, les Frisons, les Sorabes et les Tsiganes[78]. Les quatre communautés reconnues ont fondé en 2004 un Conseil des minorités doté d'une convention commune pour promouvoir leurs intérêts devant legouvernement fédéral[réf. souhaitée].
LesSorabes ou Sorbes, qui constituaient une minorité protégée dans laRépublique démocratique allemande, vivent dans la région de laLusace (dans les Länder deSaxe et deBrandebourg), qui est subdivisée en Haute Lusace et Basse Lusace. Ils parlent leslangues slaves occidentaleshaut-sorabe et bas-sorabe (en sorabe hornjoserbšćina et delnjoserbšćina), et forment, avec 60 000 personnes[79], la minorité nationale reconnue la plus importante. Ils ont réussi à maintenir leur culture et leur langue malgré les tentatives de germanisation dans le passé. Tous parlent aussi l'allemand, le taux de bilinguisme atteignant près de 100 %[réf. souhaitée]. Le sorabe se situe entre letchèque et lepolonais et s'écrit en caractères latins complétés par quelques signes diacritiques. Lehaut sorabe est phonétiquement proche du tchèque mais dispose d'un lexique apparenté au polonais, alors que lebas sorabe à l'inverse est phonétiquement proche du polonais, mais utilise un lexique plus proche du tchèque.La ville deBudisse (Budyšin ou Budyšyn en sorabe) est considérée comme le centre des sorabes de la Haute Lusace, et la ville deCottbus (Chóśebuz en sorabe) est considérée comme le centre politique et culturel des sorabes de la Basse Lusace.
Dans la moitié nord du Land deSchleswig-Holstein, il existe une petiteminorité danoise (en danois :det danske mindretal i Sydslesvig), parlant lesydslesvigsdansk, ledanois du sud du Schleswig. La minorité danoise représente environ 50 000 personnes[80]. Elle dispose d'organisations culturelles, d'une Église (rattachée à l'Église du Danemark) et d'écoles spécifiques. La minorité danoise est reconnue officiellement et protégée dans le cadre de l'accord germano-danois de 1955 et de la convention-cadre sur les minorités du Conseil de l'Europe. LaFédération des électeurs du Schleswig du Sud, son parti, est exemptée de la règle des 5 % pour être représentée au parlement régional.
Présence française
Entre 1570 et 1815, des centaines de milliers deHuguenots, ou protestants français, fuient la France pour s'installer dans les États allemands duSaint-Empire romain germanique. Après 1685 et larévocation de l'édit de Nantes en France parLouis XIV, les départs de protestants pour les États allemands s'accélèrent. On retrouve de nos jours les descendants de ces protestants à travers leurs noms, à consonance française commeTheodor Fontane.
Un regain[En quoi ?] pour lalangue française va revenir avec le rapprochement franco-allemand des années 1960, initié par les présidentsde Gaulle etAdenauer. L'Institut français d'Allemagne y fait la promotion du français depuis 1949[81]. Sur les 200 structures d'Institut français à travers le monde, l'Institut français d'Allemagne est un des plus développés[précision nécessaire] sur la planète.
On estime en 2022 à plus de12 millions le nombre defrancophones en Allemagne[82].
Les guerres de Religion ont déchiré les Allemands auxXVIe et XVIIe siècles, au cours de laguerre de Trente Ans. La réforme luthérienne est introduite par le moine augustinMartin Luther. La diffusion de la Dispute deMartin Luther sur la puissance des indulgences (titre latinDisputatio pro declaratione virtutis indulgentiarum), plus connue comme les Quatre-vingt-quinze thèses, a déclenché laRéforme en Allemagne. Le document aurait été placardé à la porte de l'église deWittemberg (aujourd'hui enSaxe-Anhalt) le. Les95 thèses sont finalement condamnées le par la bulleExsurge Domine du papeLéon X. Luther, alors ouvertement en conflit avec l'Église, est excommunié au début de l'année suivante.
Aujourd'hui, le Nord et l'Est de l'Allemagne sont majoritairementprotestants. La grande majorité des protestants allemands appartient à l'Église protestante en Allemagne qui rassemble 24,9 % de la population. Des majoritéscatholiques se trouvent avant tout enRhénanie, au sud duBade-Wurtemberg et enBavière où est né le papeBenoît XVI. La population est catholique pour 27,2 %[83]. L'Est de l'Allemagne et Hambourg sont majoritairement sans confession[84] mais la première religion reste le luthéranisme. Enfin, l'islam est pratiqué par la communauté turque, concentrée dans laRuhr et àBerlin. La populationalévibektachi est estimée entre 500 000 et 625 000. En 2000, l'Allemagne accorde auxalévis le statut de « communauté religieuse »[85].
En Allemagne existe laKirchensteuer, un impôt destiné aux institutions religieuses.
l'église Saint-Martin àLandshut, enBavière, est le plus haut édifice en brique du monde.
l'église Sainte-Marie de Lübeck àLübeck, dans leSchleswig-Holstein, était un modèle pour la plupart des églises en brique le long de la mer Baltique. Elle est la deuxième plus grande église avec deux clochers (dépassée seulement par la cathédrale de Cologne) et la plus grande avec deux clochers en brique. Elle possède la plus grande voûte en brique et est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. La plus longue église en brique est lacathédrale de Lübeck.
Fête nationale allemande. Elle est célébrée depuis 1990 au, jour anniversaire de laréunification du pays. C’est en Allemagne le seuljour férié en application du droit fédéral, tous les autres sont fixés par les droits régionaux.
L'Allemagne est la première puissance économique de l'Union européenne. Elle figure au quatrième rang mondial depuis 2008 derrière les États-Unis, le Japon, et la Chine[89] mais devant la France et le Royaume-Uni. Elle possède pour cela de nombreux atouts : un marché intérieur important, une population active qualifiée grâce à l'apprentissage professionnel, et un niveau de vie élevé. Les entreprises et les syndicats allemands fonctionnent encogestion. Le PIB allemand s'élève à 3 876 milliards de dollars (GDP 2014, Fonds monétaire international)[90]. Le commerce extérieur représente un tiers du PNB : avec un volume d'exportations de 1 134 milliards d'euros (2014)[91]. L'excédent commercial était le plus élevé du monde en 2014 avec217 milliards d'euros[91]. Le principal moteur de ce commerce extérieur est l'industrie, dont le pourcentage dans le total des exportations se situe à quelque 84 % (2004).
L'économie allemande dispose d'un réseau de communication de première qualité : le plus longréseau autoroutier d'Europe, un réseau ferré particulièrement dense et trois axes navigables, leRhin premier fleuve mondial pour lefret, la liaisonRhin-Main-Danube et lecanal du Mittelland.
L'Allemagne est la quatrième puissance maritime économique du monde. Au, sa flotte s'élevait à 3 833 navires, totalisant125,778 millions de tonnes de port en lourd, dont109,136 millions battant pavillon étranger et répartis sur 3 437 unités. 52,41 % de la totalité du tonnage est immatriculée auLiberia et 10,43 % àAntigua-et-Barbuda, contre seulement 13,23 % en Allemagne[92].
Les inégalités comptent parmi les plus élevées d'Europe et se traduisent notamment par des bas salaires dans de nombreux secteurs. Ainsi, 22,5 % des actifs gagnent moins de 10,50 € de l'heure contre seulement 8,8 % pour la France[97].
L'Allemagne est confrontée depuis 2004 à une envolée du prix des loyers, pouvant déboucher sur l'éclatement d'une bulle immobilière. Entre 2016 et 2017, les prix ont augmenté de plus de 20 % à Berlin[98].
L'industrie est un secteur économique très important en Allemagne. Environ 33 % de la population active travaille dans ce secteur. Les principaux secteurs en chiffre d'affaires sont la construction automobile avec 777 000 salariés en 2004, suivie par l'électrotechnique avec 799 000 salariés, la construction mécanique avec 868 000 salariés et l'industrie chimique[99]. À côté des grandes entreprises mondialement connues commeSiemens,Volkswagen,ThyssenKrupp,Allianz,Bosch,BASF ouBayer, les PME/PMI emploient plus de20 millions de salariés. Dans la construction mécanique, secteur où la RFA détient 19,3 % du marché mondial, la grande majorité des entreprises a moins de200 salariés. Ces succès sont dus à la réputation de bonne qualité des produits allemands en général. Les entreprises allemandes dépendent peu des banques pour leur financement. Grâce à leurs bons rendements, près de 70 % d'entre elles peuvent couvrir elles-mêmes leurs besoins financiers[100].
Laconstruction automobile fournit 40 % des exportations allemandes. Un salarié sur sept travaille dans ce secteur. Les grands constructeursVolkswagen etAudi,BMW,Daimler AG,Porsche etOpel, ce dernier filiale allemande de PSA depuis 2017, font de l'Allemagne le troisième producteur d'automobiles mondial. Environ six millions de voitures sortent chaque année des chaînes de montage allemandes et 4,8 millions de voitures de marque allemande sont produites à l'étranger.
L'industrie automobile allemande traverse une période de fortes convulsions due audieselgate, au déploiement de l'électromobilité à marche forcée, et aux changements de paradigme tels que l'autopartage et levéhicule autonome[101]. L'arrivée deTesla dans leBrandebourg, aux portes deBerlin, va compliquer la situation[102]. En 2020, lapandémie de Covid-19 vient encore affaiblir l'industrie automobile du pays, car les gens auront« tout autre chose en tête que l'achat d'une nouvelle voiture », dans tous les marchés, qu'ils soient européens, chinois ou américains[103]. En matière d'emploi, eu égard aux changements de paradigme,The Shift Project s'attend à« bilan globalement négatif […] qui ne sera probablement pas entièrement compensé par le développement des mobilités actives et partagées »[104].
Comme dans toutes les économies développées, lesecteur tertiaire est le premier employeur allemand. Près de28 millions de personnes y travaillent dont10 millions dans le commerce, l'hôtellerie, la restauration et les transports. Ce secteur est constitué à plus de 40 % de PME/PMI.
Letourisme est en Allemagne un facteur économique important. L'Allemagne est le leader mondial du tourisme d'affaires avec une part de 11 % des voyages d'affaires internationaux. Des concerts, des festivals et de grandes manifestations sportives attirent beaucoup de vacanciers. Pour ne citer que quelques exemples, il y a les fêtes de rues ou les marchés de Noël[105].
En 2019, l’Allemagne a accueilli plus de39 millions de touristes, soit 3,7 % d’augmentation par rapport à 2018[107]. La même année, les dix principaux pays d'origine des touristes étaient[108] :
Pays-Bas : 11 673 952 nuits ;
Suisse : 7 138 970 nuits ;
États-Unis : 6 979 298 nuits ;
Royaume-Uni : 5 623 110 nuits ;
Autriche : 4 339 568 nuits ;
Italie : 4 160 552 nuits ;
France : 3 851 134 nuits ;
Danemark : 3 496 212 nuits ;
Pologne : 3 421 704 nuits ;
Belgique : 3 291 127 nuits.
Quoique densément peuplée et fortement industrialisée, l'Allemagne offre encore une large place à lanature. Les forêts recouvrent 29 % du territoire. Laforêt bavaroise constitue le plus grand espace de montagnes boisées en Europe centrale et laForêt-Noire conserve toujours un caractère sauvage. Il y a des siècles de gestion durable des forêts en Allemagne.
L'agriculture allemande est également très importante : pour comparaison, l'Allemagne se situe juste derrière la France pour la production céréalière mais la devance, et occupe ainsi le premier rang européen, en ce qui concerne la production laitière. Depuis 2007, les exportations agro-alimentaires allemandes ont dépassé celles de la France pour parvenir au second rang mondial, derrière les États-Unis[109].
L'économie allemande est particulièrement orientée vers le marché mondial. Les grands partenaires commerciaux de l'Allemagne sont la France, les États-Unis, l'Italie et le Royaume-Uni. Mais l'Allemagne, qui a retrouvé un rôle de pivot de l'Europe depuis la chute du communisme et la réunification, cherche à développer de nouveaux débouchés. Elle a accru sa présence en Europe de l'Est. Depuis le début desannées 1990, une partie de la production allemande a été délocalisée vers ces pays, si bien que 830 000 personnes travaillaient pour des entreprises allemandes dans les anciens pays communistes en 2002, contre presque aucune avant 1990. Des entreprises allemandes ont aussi absorbé des entreprises locales commeVolkswagen qui a racheté le constructeur tchèqueSkoda[110]. Au total, plus de 10 % des exportations allemandes se font vers ces pays, soit autant que vers lesÉtats-Unis.
Les pays émergents constituent un défi de taille pour l'Allemagne. L'importance des relations économiques avec la Chine ou l'Inde ne cesse donc de croître. Les échanges avec l'Inde sont plus modestes. Les entreprises allemandes doivent relever le défi de la compétitivité face à des pays où le coût de la main-d'œuvre est très faible. Cependant, elles misent peu sur le faible prix de leurs produits pour exporter, mais beaucoup plus sur leur qualité ou leur spécificité. On achète les produits allemands non pas parce qu'ils sont bon marché, mais parce qu'ils sont de bonne qualité[111], ou parce qu'on a besoin d'un produit que seuls les Allemands fabriquent.
Chômage et croissance
L'Allemagne a connu après la réunification des difficultés. La concurrence internationale est importante et les entreprises doivent se moderniser rapidement ou délocaliser, sous peine de faillite. L'Ouest du pays est le plus dynamique, tandis qu'à l'Est (ancienne RDA) de nombreuses entreprises ont dû fermer, ce qui a provoqué une forte hausse du chômage jusqu'à 2005 et un exode de l'Est vers l'Ouest.
À cause des reformes du marché du travail (réformes Hartz), la performance forte des entreprises, notamment dans l'export, et aussi à cause de la démographie (plus de nouveaux retraités que de jeunes entrants sur le marché du travail), le taux de chômage a fortement diminué depuis 2005 et s'établit selonEurostat en à seulement 3,3 %[12]. C'est le taux le plus bas de tous les19 États membres de la zone euro devant les Pays-Bas (3,6 %) et Malte (3,8 %). Le taux de chômage pour les jeunes de moins de25 ans s'établit à seulement 6 %[12] - c'est le taux le plus bas de l'Union européenne devant les Pays-Bas (6,6 %) et l'Autriche (8,9 %).
Le nombre de postes proposés en Allemagne a crû fortement de 300 641 en 2009 à 556 831 en 2015[112]. Pour trouver plus de travailleurs étrangers, l'État allemand a lancé la campagne « Make it in Germany »[113].
En 2006, le PIB a crû de 2,9 %, après plusieurs années de stagnation[114]. Les entreprises profitent d'une compétitivité regagnée depuis dix ans à force de restructurations et de modération salariale. Depuis 2006, la production augmente chaque année, les carnets de commande restent remplis[115]. Après un fort recul du PIB pendant la crise économique de 2008/2009, la croissance de celui-ci a fortement repris en 2010 (4,1 %) et en 2011 (3,6 %), et plus légèrement en 2012 (0,4 %) et 2013 (0,1 %). En 2014, la croissance reprenait à 1,6 %[116], et en 2015, à 1,7 %[117].
Selon les données d'Eurostat, 70,8 % des chômeurs allemands vivent dans la pauvreté en 2016, le taux le plus élevé de l'Union européenne, contre 38,4 % en France. Cet écart serait lié entre autres aux conditions d'accès à l'indemnisation du chômage très restrictives en Allemagne[118].
Problèmes de pauvreté et de précarité
Dans la dernièredécennie, l'Allemagne a réformé sonmarché du travail avec lesréformes Hartz (2003/2005) et pris des mesures contre la crise pour préserver son dynamisme économique. Ces mesures sont souvent vues comme un modèle pour les autres pays européens car l'Allemagne a été capable de diminuer le chômage à 3,3 % (Eurostat,)[12] et de réaliser des excédents budgétaires sur l'ensemble de l'État à partir de 2012[119], mais le prix à payer sur le plan social est également souligné par les économistes et il est jugé parfois excessif. Ainsi, Henrik Uterwedde, économiste et directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg, parle-t-il de quasi-« abus et exploitation en ce qui concerne les temps partiels et les bas salaires »[120].
Pour maintenir son dynamisme économique, l'Allemagne a en effet privilégié l'emploi précaire sans salaire minimum : les mesures prises par le gouvernement allemand (définissant de nouveaux contrats de travail, exonérant les employeurs et ne donnant pas droit auchômage, avec la possibilité de payer des chômeurs de longue durée moins d'un euro par heure pour une activité à temps partiel afin d'aider ces personnes à se réintégrer dans le marché du travail normal), en accord avec le patronat et les syndicats ont ainsi entraîné une baisse de salaire de 20 % pour1,6 million de personnes, et une stagnation depuis dix ans pour les autres[120].
Concernant la recherche d'emploi, il y a en tout sept millions de personnes (soit 16 % de la population active) qui sont soit au chômage soit touchent des indemnités prévues par la loiHartzIV. Les chômeurs allemands (dont le nombre s'est réduit de manière significative ces dernières années) sont les plus exposés à la pauvreté relative dans l'Union européenne : 70 % d'entre eux sont en danger de pauvreté (moins de952 euros par mois de ressources), contre 45 % en moyenne dans l'Union européenne[121]. Cependant, le coût de la vie et en particulier du logement est beaucoup moins élevé en Allemagne - en moyenne les loyers à Paris avec 26,25 € par mètre carré sont beaucoup plus élevés qu'à Berlin (5,73 €/m2), Hambourg (6,30 €/m2), Munich (9,70 €/m2) ou Cologne (7,26 €/m2) en 2009[122]. Les loyers offerts pour les nouvelles locations dans les grandes villes ont en général augmenté fortement durant les dernières années mais ont aussi été plafonnés récemment par une nouvelle loi[123].
Les personnes âgées sont également de plus en plus exposées à la pauvreté. Depuis l'adoption des réformes lancées en 2002 et 2005 par le chancelierGerhard Schröder, le taux de remplacement (montant de la première pension en comparaison du dernier salaire) est tombé à 48 %. Plus d'un million de seniors, pour beaucoup âgés de plus de70 ans, sont contraints en 2019 d'exercer des « mini-jobs » pour vivre. Soit une hausse de 40 % sur dix ans. La part des retraités précipités sous le seuil de pauvreté a nettement augmenté. 16,8 % des personnes âgées sont touchés aujourd'hui. Une enquête prospective publiée en par l'Institut de recherche économique de Berlin (Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung, DIW) relève qu'avec le système actuel, 21,6 % des retraités allemands seront en situation de grande pauvreté à l'horizon 2039[128].
Berlin est une ville mondiale culturelle et artistique.
L'Allemagne fait partie de l'aire de la civilisation occidentale et européenne et compte46 sites inscrits au patrimoine mondial, dont quarante-trois culturels et trois naturels.
L'Allemagne est également le pays possédant le plus de zoos au monde, ainsi que le plus grand nombre espèces différentes vivant dans ces zoos[réf. nécessaire].
laStaatskapelle de Dresde, fondée par le prince-électeur de Saxe Maurice, le ; c'est un des plus anciens orchestres du monde, si ce n'est le plus ancien ; il est aussi considéré comme l'un des plus prestigieux orchestres européens ;
Le pays a donné naissance à plusieurs groupes derock allemand de renommée internationale, notammentScorpions à partir des années 1980,Rammstein des années 1990 à aujourd'hui etScooter (groupe) de 1994 à aujourd'hui, ou le groupeTokio Hotel de 2001 à nos jours.
La littérature allemande s'inscrit dans le cadre plus général de lalittérature de langue allemande qui regroupe l'ensemble des œuvres littéraires de langue allemande, en englobant celles produites enAutriche, ainsi que dans une partie de laSuisse.
Enfin le renouveau littéraire depuis 1945 a été notable et marqué par plusieurs attributions du prix Nobel de littérature à des écrivains allemands :Nelly Sachs (1966, naturalisée suédoise),Heinrich Böll (1972),Günter Grass (1999) etHerta Müller (2009).
La mode vestimentaire en Allemagne, si elle ne dispose pas d'influence au niveau mondial, est source de plusieurs personnalités reconnues, tellesKarl Lagerfeld ouClaudia Schiffer, ainsi que de marques largement implantées internationalement commeHugo Boss ouEsprit. Pour ces personnalités qui officient parfois pour des entreprises tierces, une grande part de leur réussite est liée à leur présence sur la scène européenne ou parisienne, ainsi que pour l'industrie, à l'exportation. LaSemaine de la mode qui a lieu annuellement dans lacapitale voit grandir peu à peu son importance sur la scène européenne, y compris à travers des événements annexes tel que leBread & Butter.
↑Parfois écrit à tort« République fédéraleallemande » :« À compter de la date d'unification, la République fédérale allemande agit désormais dans le cadre de l'Organisation des Nations unies sous l'appellation« Allemagne » », comme le montre le document« État de ratification du protocole de Montréal » (relatif à la protection de la couche d'ozone) duProgramme des Nations unies pour l'environnement.
↑Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
↑"Polonais d'Alsace: pratiques patronales et mineurs polonais dans le bassin potassique de Haute-Alsace, 1918-1948", par Yves Frey, aux Presses Universitaires de Franche-Comté, 2003,p. 220[1].
↑P. Miquel,Histoire, Éditions de la Cité, 2004,p. 568.
↑« Crise des migrants : en Allemagne, Angela Merkel prend le parti des réfugiés »,Le Figaro,(lire en ligne, consulté le).
↑P. Jardin/A. Kimmel, Les Relations franco-allemandes depuis 1963, La Documentation française (coll. Retour aux textes), Paris, 2001.
↑Barry Buzan, People, States and Fear, Hemel-Hempstead, Harvester, 1991 ; Ole Waever, « Societal Security : the Concept », in Ole Waever, Barry Buzan, Morten Kelstrup, Pierre Lemaitre (dir.), Identity, Migration and the New Agenda in Europe, Londres, Pinter, 1993,p. 17-40.
↑« L'Allemagne n'envisage pas un retrait d'Afghanistan, où trois de ses soldats ont été tués samedi »,Le Monde,.
↑« L'Allemagne souhaite désormais ouvertement redéfinir les relations avec les États-Unis »,Le Monde,.
↑Alexandrine Bouilhet, « L'Allemagne, seul pays d'Europe en excédent budgétaire »,Le Figaro,(lire en ligne, consulté le).
↑a etbMichaël Szadkowski et Henrik Uterwedde, « "La baisse du chômage en Allemagne masque une plus grande précarité" »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Johanna Ritter, « Les chômeurs allemands plus exposés à la pauvreté que leurs voisins »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Le terme allemandWeltanschauung ou « vision du monde » est aussi utilisé enpsychologie allemande, avecErich Fromm, par exemple. Il correspond à la « construction de l’intérieur » ou « instruction » duBildung.
↑Ce médecin ophtalmologiste, de dix ans l'aîné d’Albert Einstein, l’a influencé au moment de son enfance et de son adolescence, en l'encourageant à s'intéresser aux sciences.