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Allemagne

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52° N, 10° E
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour la République fédérale d'Allemagne entre 1949 et 1990, voirAllemagne de l'Ouest.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirAllemagne (homonymie) etBRD.

République fédérale d'Allemagne

(de) Bundesrepublik Deutschland

Drapeau
Drapeau de l'Allemagne
Blason
Armoiries de l'Allemagne
Deviseenallemand : Einigkeit und Recht und Freiheit[1] (« Unité et droit et liberté »), non officielle
Hymneenallemand : Deutschlandlied (« Chant d'Allemagne »)
Fête nationale3 octobre
· Événement commémoré
Description de cette image, également commentée ci-après
La République fédérale d’Allemagne en vert foncé (l'Union européenne en vert clair et l’Europe en gris foncé).
Description de l'image Allemagne carte.png.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliquefédérale àrégime parlementaire
PrésidentFrank-Walter Steinmeier
ChancelierFriedrich Merz
Vice-chancelierLars Klingbeil
Présidente du BundesratAnke Rehlinger
Présidente du BundestagJulia Klöckner
Chambre haute
Chambre basse
Bundesrat
Bundestag
Langues officiellesAllemand
CapitaleBerlin

52° 31′ N, 13° 25′ E

Géographie
Plus grandes villesBerlin,Hambourg,Munich,Cologne,Francfort-sur-le-Main
Superficie totale357 588 km2
(classé64e)
Superficie en eau2,18 %
Fuseau horaire

UTC +1 : (HNEC) ;

Heure d'été :UTC +2 : (HAEC)
Histoire
Entités précédentes
Confédération du Rhin1806-1813
Confédération germanique1815-1848/1850-1866
Confédération de l'Allemagne du Nord1867-1871
Empire allemand1871-1918
République de Weimar1918-1933
Troisième Reich1933-1945
Occupation alliée1945-1949
Allemagne de l'Ouest1949-1990
Allemagne de l'Est1949-1990
Chute du Mur9 novembre 1989
Réunification3 octobre 1990
Démographie
GentiléAllemand,Allemande
Population totale([2])83 577 140 hab.
(
classé19e)
Densité234 hab./km2
Économie
PIB nominal(2023)en augmentation 4 429,838 milliards$
+ 0,72 %[3] (3e/193)
PIB(PPA)(2022)en augmentation 5 269,963 milliards$
+ 8,50 %[3] (5e/193)
PIB nominalpar hab.(2022)en augmentation 51 103,976$
+ 0,60 % (18e)
PIB(PPA)par hab.(2022)en augmentation 63 271,125$
+ 8,38 % (19e)
Taux de chômage(2022)en diminution 3,2 % de la pop. active
−8,55 % (17e/69)
Dette publique brute(2022)Nominale :
en augmentation 2 706,784 milliards d'€s
+ 7,97 %[3]
Relative :
en augmentation 70,871 % du PIB
+ 0,94 %[3]
MonnaieEuro (EUR)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,942[4] (très élevé ;9e)
IDHI(2021)en diminution 0,883[4] (8e)
Coefficient de Gini(2019)en diminution 31,7 %[5]
Indice d'inégalité de genre(2021)en diminution 0,073[4] (19e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en augmentation 62,4[6] (13e)
Divers
Code ISO 3166-1DEU, DE
Domaine Internet.de,.eu[a]
Indicatif téléphonique+49
Code sur plaque minéralogiqueD (Deutschland)
Organisations internationalesCdE :
Drapeau de l'OTANOTAN :
Drapeau de l’Union européenneUE :
Drapeau des Nations uniesONU :
ESA :
BAD :
AIIB :
G7 etG20

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L'AllemagneÉcouter (enallemand :DeutschlandÉcouter), en forme longue laRépublique fédérale d'Allemagne[7] (Bundesrepublik Deutschland), est unÉtat d'Europe centrale, et selon certaines définitions d'Europe de l'Ouest, entouré par lamer du Nord, leDanemark et lamer Baltique au nord, par laPologne à l'est-nord-est, laTchéquie à l'est-sud-est, l'Autriche au sud-sud-est, laSuisse au sud-sud-ouest, laFrance au sud-ouest, laBelgique et leLuxembourg à l'ouest, enfin par lesPays-Bas à l'ouest-nord-ouest.Décentralisée etfédérale, l'Allemagne compte quatre villes de plus d'un million d'habitants, par ordre décroissant la capitaleBerlin,Hambourg,Munich etCologne, mais les quatre plus grandes agglomérations sontRhin-Ruhr (Cologne etDüsseldorf, environ 11 millions d’habitants), Francfort-sur-le-Main (environ 5,5 millions), Berlin (4,5 millions) et Stuttgart (2,7 millions). Le siège duGouvernement est situé dans la ville de Berlin et dans la ville fédérale deBonn, ancienne capitale de laRépublique fédérale d'Allemagne. Francfort-sur-le-Main est considérée comme la capitale financière de l'Allemagne[b] et abrite le siège de laBanque centrale européenne. La langue officielle du pays est principalement l'allemand, à côté d'autreslangues régionales ou minoritaires.

Beaucoup depeuples germaniques occupent le nord du territoire actuel depuis l'Antiquité classique. Durant ce que l'on nomme lesinvasions barbares, les tribus germaniques se rapprochent du sud de ce territoire. À partir duXe siècle, les territoires forment la partie centrale duSaint-Empire romain germanique. AuXVIe siècle, le nord de l'Allemagne est au cœur de laréforme protestante. Lepangermanisme entraîne pour la première fois l'unification des États allemands en 1871 sous la politique deBismarck, en tant qu'État sous la forme de l'Empire allemand. Après laPremière Guerre mondiale, et larévolution allemande de 1918-1919, l'Empire est remplacé par larépublique parlementaire de Weimar. L'accès au pouvoir desnazis en 1933 mène au volet européen de laSeconde Guerre mondiale au cours de laquelle lerégime totalitaire dudictateurAdolf Hitler connu sous le nom deTroisième Reich, fondé sur unracisme — particulièrement unantisémitisme — extrême, perpètre des crimes de masse en Europe, dont laShoah, et laisse le pays en ruines. Après sa défaite militaire en 1945, l'Allemagne perd des territoires et — par la volonté desvainqueurs alliés qui entrent dans laguerre froide — est contrainte de se scinder en deuxpays le : à l'ouest un État démocratique, laRépublique fédérale d'Allemagne (abrégé en RFA) et, à l'est, laRépublique démocratique allemande (abrégé en RDA) sous emprise de l'Union soviétique. Lemur de Berlin — qui symbolise cette division dans l'ancienne capitale — tombe le et l'Allemagne est à nouveau réunifiée le, Berlin en redevenant la capitale.

Comptant plus de84 millions d'habitants[8], l'Allemagne est le pays le plus peuplé de l'Union européenne. Elle est unegrande puissance politique[9] et sesdirigeants politiques successifs sont parmi les personnalités politiques les plus influentes de l'Union européenne[10]. L'Allemagne est aussi lapremière puissance économique d'Europe ainsi que latroisième puissance économique mondiale, et compte parmi lespays industrialisés les plus développés et les plus performants dans le monde. Elle figure parmi les premiers mondiaux dans les secteurs de l'aéronautique, de l'automobile, de l'industrie chimique et de la construction mécanique. L'Allemagne est en 2017 letroisième exportateur mondial derrière la Chine et les États-Unis et est le pays présentant le plus grandexcédent commercial du monde en 2018[11]. Elle a aussi le taux de chômage le plus bas parmi les19 États membres de lazone euro, ce taux s'établissant à 3,3 % en, d'aprèsEurostat[12]. L'Allemagne affiche unniveau de vie« très élevé » : elle est9e au classement IDH en 2021[4].

Membre fondateur de l'Union européenne et membre duG7, duG20, de lazone euro, de l'espace Schengen et de l'OTAN, elle abrite le siège de laBanque centrale européenne, duTribunal international du droit de la mer et de l'Office européen des brevets. L'Allemagne est le pays le plus apprécié du monde, d'après des sondages effectués pour laBBC en[13], duGfK en[14] etU.S. News en[15]. Commedestination d'immigration, elle est une des terres préférées, se classant deuxième dans le monde[16], après lesÉtats-Unis. L'Allemagne est en 2014 le principalpollueur d'Europe, émettant à elle seule près de 23 % de l'ensemble des émissions deCO2 du continent[17].

Étymologie

Article détaillé :Noms de l'Allemagne.

L'Allemagne se dit enallemand :Deutschland/ˈdɔʏtʃlant/Écouter, en forme longue la République fédérale d'Allemagne[c],abrégée en RFA enallemand :Bundesrepublik Deutschland/ˈbʊn.dəs.ʁe.puˌblik ˈdɔʏtʃ.lant/Écouter, abrégée enBRD.

Le motgotiqueThiuda signifiant « peuple », a comme adjectifThiudisk.Thiudisk est transformé enTheodischus par les Romains, puis enTeudischus.Thiudisk devientDiutisca envieux haut allemand pour aboutir àDeutsch en allemand moderne ouTysk dans les langues scandinaves (d'oùTyskland). Enancien français, lelatinTheodiscus donneThodesche, puisThiois etTudesque.

Lefrançais moderne préfère le motAllemand issu du latinAlamanni désignant le peuple desAlamans[18]. Ceci est également valable, par exemple, enportugais (Alemão), enespagnol ou castillan (Alemán), et pour lecatalan (Alemanys). L'italien lui, a conservé l'origine latine dans son adjectiftedesco pour dire Allemand[19].

Germany enanglais se réfère auxGermains etSaksa enfinnois et enestonien se réfère auxSaxons. Dans leslangues des peuples slaves, le nom renvoie à l'adjectif signifiant« muet » (niemiecki en polonais et Немецкий [Nemetskii] en russe pour "allemand", Німеччина [Nimeččyna] en ukrainien et Немачка [Nemačka] en Serbe pour désigner l'Allemagne, tous les quatre tirés du vieux-slave нѣмъ [němŭ]). Le sens de muet vient probablement que les populations slaves ne comprenaient pas la langue germanique (voir le grec ancienβᾰ́ρβᾰροςbarbaros, "étranger", mot imitant les paroles incompréhensibles prononcées par des étrangers et entendues par les Grecs).

Encoréen le terme 독일 (dokil) est utilisé, du japonais 独逸 (doitsu) lui-même dérivé du néerlandais duits, signifiant "allemand", à rapprocher de l'allemandDeutsch et l'anglaisDutch.

La plupart des langages actuels utilisent une forme dérivée du latin, soit deAlemannia, soit deGermania.

Histoire

Articles détaillés :Histoire de l'Allemagne etÉvolution territoriale de l'Allemagne.

De 962 à 1806, l'Allemagne est la force centrifuge[pourquoi ?] duSaint-Empire romain germanique. Après lecongrès de Vienne, les États allemands se regrouperont au sein de laConfédération germanique (de 1815 à 1866) alors en proie aux luttes d'influence entre l'Autriche et la Prusse. C'est en 1871, à la fin de laguerre franco-prussienne, que les divers États allemands furent réunis dans unÉtat dominé par laPrusse, donnant ainsi naissance à l'Allemagne unifiée moderne, dite égalementDeuxième Reich ouReich Wilhelminien. La défaite allemande qui suivit laPremière Guerre mondiale provoqua en 1918 l'avènement de laRépublique, puis en 1933 celui duTroisième Reich, lequel s'effondra en 1945 dans la défaite qu'entraîna laSeconde Guerre mondiale. D'abordoccupée par les forces armées de ses vainqueurs, l'Allemagne fut séparée en deux parties en 1949, qui formèrent laRépublique fédérale d'Allemagne (dite« Allemagne de l'Ouest ») et laRépublique démocratique allemande (dite« Allemagne de l'Est »). Laréunification a eu lieu le, onze mois après la chute dumur de Berlin, qui marqua la réunification populaire. En 1990, sa capitale redevient Berlin.

Du Saint-Empire aux principautés (~843-1806)

Peuples germaniques de àav. J.-C..

La linguistique et les textes latins nous montrent que la mention des peuples germains remonte à l'époque romaine. Cependant les historiens s'entendent pour trouver les origines d'un territoire allemand aupartage de Verdun de 843.Louis le Germanique a obtenu, lors de ce partage, l'est de l'empire carolingien, nomméFrancie orientale. C'est de la Francie orientale qu'est issu leSaint-Empire romain germanique fondé parOtton Ier, dit le Grand (936-973). Cet empire comprend, outre le territoire de l'actuelle Allemagne, l'Italie du nord et laBourgogne. Dès sa fondation, ce nouvel empire est entravé par le peu d'institutions sur lesquelles l'empereur peut asseoir son autorité et la faiblesse des revenus, les empereurs ne disposant que de leurs propres domaines pour financer leur politique. Le système d'élection de l'empereur par lesprinces-électeurs conduisit souvent à affaiblir le pouvoir du monarque. Traditionnellement, l'empereur élu entreprenait un voyage àRome pour être couronné par lepape.

LeSaint-Empire romain germanique, 1789.

Le délitement du pouvoir impérial est accentué par l'obsession de certains empereurs à vouloir établir une autorité forte dans leurs possessions italiennes. AuXIIIe siècle,Frédéric II est tellement occupé par ses affaires italiennes qu'il renonce à tout pouvoir et tout contrôle dans les nombreuses principautés ecclésiastiques allemandes et qu'il abdique une grande partie de ceux-ci dans les principautés laïques. De ce fait, les terres allemandes sont pratiquement indépendantes du pouvoir impérial dès cette époque.

À partir duXIe siècle, laGermanie déborde de ses limites traditionnelles entre le Rhin et l'Oder. Commence alors la colonisation de l'Europe centrale sous l'action de grands seigneurs, des rives de lamer Baltique par une croisade menée par leschevaliers Teutoniques et du Sud du pays à partir du règne deOtton Ier. Des centaines de milliers d'Allemands de l'Ouest poussés par la surpopulation ont ainsi migré vers l'Est où des tenures plus vastes et des droits féodaux plus légers les attendent. Les villes rhénanes et les ports se développent mais prennent une part peu active au grand commerce européen duXIIe siècle.

Château de Schwerin, Mecklembourg, une des nombreusesrésidences de royauté ou principauté locale.

Après 1438, l'empereur porte le titre d'un« empereur élu » après son élection formelle par les sept« électeurs » de l'Empire à Francfort. À l'époque moderne, le Saint-Empire compte plus de300 États qui n'obéissent que de très loin à l'empereurHabsbourg.

Les paysans d'Allemagne du sud se révoltèrent contre leurs seigneurs à la fin de l'année 1524. L'Allemagne avait déjà connu au cours du demi-siècle précédant plusieurs révoltes paysannes, mais celle-ci fut d'une ampleur bien plus considérable. Des armées improvisées de milliers, voire de dizaines de milliers de combattants, propagèrent le mouvement d'une région à une autre au cours de leur déplacement dans le Sud et le Centre, pillant des monastères et des châteaux, et essayant de rallier à elles les villes. Leurs revendications étaient en partie de nature religieuse (le droit des collectivités locales à nommer leurs propres pasteurs et à décider comment utiliser les dîmes) et d'autres visaient à améliorer la condition des paysans (l'abolition duservage, celle des divers droits et redevances payables aux seigneurs, l'abrogation de l'interdiction seigneuriale de la chasse, de la pêche et du ramassage de bois par les paysans, et la suppression de la justice arbitraire). Leur programme n'était pas révolutionnaire et reposait sur l'hypothèse que la noblesse finirait par accepter les revendications des paysans. Dans l'ensemble, les paysans tendaient à accepter la noblesse, à condition qu'elle consente à se soumettre à leurs associations communales. L'historien Geoffrey Elton considère que « la paysannerie se comporta en général avec une remarquable modération »[20]. PourFriedrich Engels, exprimant la sensibilité opposée, « ils ont montré un extraordinaire manque de détermination en ce qui concerne l'attitude à tenir […] à l'égard de la noblesse et des gouvernements. La seule détermination dont ils firent preuve se manifesta au cours de la guerre, après que les paysans eurent fait l'expérience du comportement de leurs ennemis[21]. » En avril 1525, des armées de mercenaires levées par les seigneurs entreprirent de détruire la rébellion. Geoffrey Elton indique que « les classes gouvernantes furent ébranlées en profondeur et leur réaction fut beaucoup plus sauvage que la menace qu'elles combattaient […]. Des milliers de paysans — certaines estimations parlent de 100 000 — furent tués, la plupart à la suite de prétendues batailles qui n'étaient que des déroutes, les hommes d'armes des princes se divertissant beaucoup dans la poursuite des fugitifs[20]. »

AuXVIe siècle, laréforme luthérienne continue à diviser l'Allemagne. En 1546, l'empereurCharles Quint entre en guerre contre les nombreux princes des villes allemands qui se sont convertis auluthéranisme. Son échec à réduire le protestantisme dans leSaint-Empire est sanctionné par lapaix d'Augsbourg de 1555, qui permet à chaque prince et ville libre de choisir sa religion, mais oblige les sujets à avoir la même religion que leur souverain —cujus regio, ejus religio. L'Allemagne n'en a pas pour autant fini avec les guerres de religion. Les progrès ducalvinisme en Allemagne à la fin duXVIe siècle et la volonté de l'empereurFerdinandII d'imposer son autorité et celle de la religion catholique aux États du Saint-Empire, entraînent laguerre de Trente Ans, qui ravage le pays de 1618 à 1648. Lestraités de Westphalie entérinent l'affaiblissement du pouvoir impérial en favorisant les droits des350 États allemands. La liberté religieuse des princes est réaffirmée.

Le rapprochement se fait partiellement par la finance. LaFrankfurter Wertpapierbörse créée en 1585 par des marchands pour établir un cours unique des monnaies, devenue unebourse aux effets de commerce auXVIIe siècle, centralise depuis la fin duXVIIIe siècle la négociation de ladette publique. LaBanque de Bethmanninnove en fragmentant et revendant, par appel à l'épargne publique, les prêts souverains àFrançois Ier[22].

De la Confédération germanique à l'Empire allemand

Articles détaillés :Unification allemande,Relations entre l'Allemagne et l'Autriche etRelations entre l'Allemagne et la France.
L'Empire allemand en 1871.

Sous la pression desguerres de la Révolution française, le Saint-Empire est dissous en 1806 et remplacé par laconfédération du Rhin sousprotectorat français. Après lecongrès de Vienne ( -), celle-ci est remplacée par laConfédération germanique (enallemand :Deutscher Bund) qui ne regroupe plus que39 États sous la direction honorifique desHabsbourg, lesquels ne portent plus que letitre d'Empereur d'Autriche. En fait, cette confédération ne peut exister que si l'Autriche et laPrusse s'entendent. À partir de 1834, leZollverein ou union douanière commence à se constituer à l'initiative de laPrusse. Il construit un espace économique sans douane intérieure et définit une même politique commerciale vis-à-vis de l'extérieur. Cet espace, progressivement élargi, exclut délibérément l'Autriche. Les révolutions de l'année 1848 touchent la plupart des États allemands. Une assemblée élue au suffrage universel se réunit à Francfort et propose la couronne d'une Allemagne unifiée au roi de Prusse,Frédéric-Guillaume IV, qui la refuse, soucieux de ne pas tenir son pouvoir de la souveraineté du peuple. Il est prêt à accepter la couronne que lui proposent les princes allemands, mais l'Autriche force la Prusse à renoncer en 1850. L'Allemagne se retrouve dans la même situation politique qu'en 1815.

La Proclamation de l'Empire allemand (Versailles 1871), tableau d'Anton von Werner, 1885.

En 1862,Otto von Bismarck devient leministre-président du roi de PrusseGuillaume Ier. Il a compris que l'unité allemande ne se fera pas sans l'éviction de l'Autriche par la guerre. Il fait passer par la force les réformes modernisant l'armée. En 1866, l'armée prussienne écrase l'armée autrichienne àSadowa.

La Prusse annexe les territoires situés entre sa partie orientale et sa partie occidentale, et dirige laConfédération de l'Allemagne du Nord. Seuls les quatre États du Sud n'y adhèrent pas.

La France, en déclarant la guerre à la Prusse le, permet de fédérer tous les États allemands autour d'un ennemi commun. La défaite française débouche sur la proclamation de l'Empire allemand le dans lagalerie des Glaces duchâteau de Versailles, avecGuillaumeIer de Prusse à sa tête, entraînant également l'annexion de l'Alsace (saufBelfort) et du nord de laLorraine, dont larégion de Metz, place-forte de première importance. L'unité allemande s'est faite par le haut et par la guerre, comme le souhaitaitBismarck.

L'indemnité de guerre de 1871, forçant la France à emprunter 25 % de sonPIB pour verser de l'or à l'Allemagne, dope laspéculation immobilière à Berlin, précipitant lekrach de, le plus profond de l'histoire boursière allemande, puis laGrande Dépression (1873-1896). Les banques se méfient les unes des autres. Les prêts interbancaires s'assèchent, mais laDeutsche Bank nouvellement créée résiste à la tempête et d'autres banques la suivent.

Lasidérurgie allemande connaît une formidable expansion, car elle profite mieux des procédésBessemer (1858) et surtoutThomas (1877), grâce àun charbon plus abondant, même s'il est moins rentable, exploité dans les mines de laRuhr. Dans les années 1890, des dizaines de milliers detravailleurs polonais émigrent dePologne vers la Ruhr pour s'embaucher dans lesmines de charbon, dont une partie qui se feront embaucher après laPremière Guerre mondiale parles industriels français souhaitant relancer leur économie, grâce à leur savoir-faire[23].

D'une guerre à l'autre (1914-1945)

Articles détaillés :République de Weimar,Troisième Reich etShoah.
Larépublique de Weimar en 1920.

L'Allemagne, devenue une des puissances politiques majeures en Europe s'engage dans laPremière Guerre mondiale aux côtés de l'Autriche-Hongrie (1914) et tente d'envahir la France. Après les premiers assauts, la guerre s'oriente vers une longue et lente guerre de position dans les tranchées, meurtrière d'un côté comme de l'autre. Elle prend fin en 1918 avec la défaite allemande, et l'empereur allemand, leKaiserGuillaume II, doit abdiquer en raison de laRévolution allemande de. Lors dutraité de Versailles, l'Allemagne est considérée comme responsable de la guerre et condamnée à payer de très lourdes réparations, d'autant que les Allemands ontfait sauter les cuvelages de 18 des19 sociétés minières françaises du nord pendant la guerre et noyé les galeries.

L'empereurGuillaume Ier et l'impératriceAugusta, vers 1885.

L'Allemagne, chose unique dans l'histoire diplomatique, n'est pas invitée aux discussions versaillaises. Elle est jugée comme principalement responsable (avec l'Autriche-Hongrie) de la guerre, mais conserve néanmoins la Rhénanie, au regret de la France qui voulait fixer la frontière sur leRhin. L'Alsace et laLorraine perdues en 1871 reviennent à la France qui n'obtient cependant pas laSarre (51 millions de tonnes de charbon, soit deux tiers des besoins français), en raison des pressions exercées par l'Angleterre. La Sarre est placée sous la tutelle de laSociété des Nations et un référendum sera organisé quinze ans plus tard pour décider son rattachement à la France ou à l'Allemagne. Le Schleswig du Nord est rattaché au Danemark après consultation de la population. Les cantons d'Eupen et deMalmedy sont rattachés à laBelgique. LaPologne obtient un accès à la mer, le fameux« corridor de Dantzig », avec les populations Kachoubes parlant un dialecte polonaismais favorables aux Allemands[réf. nécessaire]. La ville deDantzig n'est rattachée ni à l'Allemagne, ni à la Pologne : c'est une ville libre sous contrôle de laSDN. Solutions de compromis qui ne plaisent à personne.80 kilomètres séparent laPrusse-Orientale du reste de l'Allemagne. LaHaute-Silésie,rattachée après plébiscite à l'Allemagne en, est occupée par la Pologne peu après. La SDN arbitre la situation et le partage, dénoncé par les deux parties, est réalisé arbitrairement.

L'Allemagne perd 88 000 km2 et huit millions d'habitants. Le service militaire est aboli et l'armée est réduite à 100 000 hommes dont 5 000 officiers. Elle ne peut posséder ni blindés, ni artillerie lourde, ni aviation. Sa flotte de guerre se saborde àScapa Flow, le. Elle perd sescolonies, qui sont placées par la SDN sous mandats confiés aux vainqueurs. Comme responsable de la guerre, elle doit céder du matériel et des produits agricoles. Les réparations de guerre sont évaluées en 1921 à132 milliards de marks-or à payer en30 ans. Tous les brevets allemands sont perdus, les vainqueurs obtiennent la clause de« nation la plus favorisée » et le Rhin, l'Oder et l'Elbe sont internationalisés, l'Allemagne perdant tout pouvoir sur leur contrôle. La rive gauche du Rhin, avec des têtes de pont rive droite, est occupée, puis considérée comme démilitarisée perpétuellement.

Malgré ces mesures intransigeantes, l'industrie allemande résiste et affiche une croissance plus forte que celle des Anglais, qui sont lesperdants de la forte expansion européenne desannées 1920. En 1939, lecharbon coûte 25 % plus cher en France qu'en Allemagne[réf. nécessaire].

Trois grands pays industriels européensAngleterreAllemagneFrance
Hausse de la production manufacturière entre 1913 et 19286 %18 %39 %
Dresde après lebombardement, 1945, avec l'allégorie de labonté au premier plan.

Lepangermanisme dévoyé en unnationalisme hostile à l'impérialisme franco-britannique et raciste envers les populations juives et slaves, le ressentiment contre les conditions du traité de Versailles et les conséquences particulièrement dures de lacrise économique mondiale de 1929 permettent auNSDAP (partinazi) d'Adolf Hitler d'accéder par les urnes au pouvoir en 1933. Hitler élimine rapidement toute opposition, puis prend le contrôle absolu de l'État allemand en instaurant un régime totalitaire[24]. En 1935, l'Allemagne devient officiellementantisémite en promulguant leslois de Nuremberg. La politique d'Hitler consistant à annexer ou envahir ses voisins finit par provoquer laSeconde Guerre mondiale le.

L'Allemagne domine le début du conflit. Elle conquiert une grande partie de l'Europe, de l'Afrique du Nord, de l'URSS. Mais, pendantl'hiver 1941-1942, l'armée allemande subit de lourdes pertes sur le front russe. En 1942-1943, la guerre tourne en faveur des pays alliés : leRoyaume-Uni, leCanada, lesÉtats-Unis, l'URSS écrasent finalement les armées de l'Axe, envahissant finalement Berlin. LaShoah est l'extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six millions de juifs, soit les deux tiers des juifs d'Europe et environ 40 % des juifs du monde. Le, Hitler se suicide.

Division du pays et réunification (1945-1990)

Articles détaillés :Allemagne de l'Ouest,République démocratique allemande etRéunification allemande.
Carte de l'Allemagne, 1947.

Dévastée par la guerre (même si le potentiel industriel du pays est encore énorme car lapolitique de la terre brûlée souhaitée parAdolf Hitler n'est pas appliquée de façon conséquente), l'Allemagne est occupée par lesAlliés. Le pays et Berlin sont divisés en quatre secteurs, chacun contrôlé par l'une des nations victorieuses (États-Unis, Royaume-Uni, Union soviétique et France).

Après plusieurs propositions pour une nouvelle Allemagne (comme leplan Morgenthau), elle est finalement divisée en deux parties durant toute laGuerre froide : laRFA (République fédérale d'Allemagne) créée le à l'Ouest avecBonn pour capitale et siège administratif, et laRDA (République démocratique allemande) créée le à l'Est avecBerlin-Est pour capitale. Les territoires à l'est du fleuveOder et son affluentNeisse de Lusace ont été intégrés à laPologne et à l'URSS.

Lemur de Berlin, qui sépara Berlin en deux pendant plus de28 ans.

Le creux démographique provoqué par la guerre est rapidement compensé par l'arrivée d'environ13 millions d'Allemands expulsés des anciens territoires d'Allemagne-Orientale et des pays d'Europe de l'Est. Ces millions de réfugiés ont été intégrés dans la société d'après-guerre des territoires de la RFA et la RDA. Ils venaient principalement des anciennes provinces allemandes de laSilésie, de laPrusse-Orientale et aussi de l'est de la province de laPoméranie. En outre ils venaient dePologne, notamment des anciennes provinces de laPrusse-Occidentale et de laPosnanie. Ils venaient encore des régions qui autrefois appartenaient à l'Autriche-Hongrie : de laTchécoslovaquie - notamment des régions de Bohême, Moravie et Silésie Tchèque (Allemands des Sudètes) -, ainsi que de Hongrie et deRoumanie (Transylvanie). Par ailleurs ils venaient duterritoire de Klaipėda (Memel), enLituanie.

Sous l'impulsion duplan Marshall (1948-1952), l'Allemagne de l'Ouest renoue rapidement avec la croissance économique, au contraire de l'Allemagne de l'Est. L'amitié franco-allemande naît avecKonrad Adenauer etCharles de Gaulle, et est considérée encore aujourd'hui comme le moteur de l'Europe. À la chute dumur de Berlin le, prélude à laréunification de l'Allemagne du, les deux pays de RFA et de RDA ne possèdent pas le même niveau économique. Cette différence persiste aujourd'hui, lesLänder de l'Est (ancienne RDA) demeurant plus pauvres que ceux de l'Ouest. Le coût de la réunification a entraîné d'importantes difficultés économiques pour le pays depuis les années 1990. Son unification a cependant permis d'en faire une nation politiquement incontournable au sein de l'Union européenne et la première puissance économique du continent.

Depuis la réunification en 1990

Letraité de Lisbonne, 2007.

De 1991 à 2000,150 milliards deDM ont été investis chaque année à l'Est de l'Allemagne sans parvenir à sortir cette région de lacrise, mais des réformes en profondeur sont entreprises dans les deux parties de l'Allemagne dans les années 1990, afin d'inciter le pays à être plus compétitif, en particulier celle dusystème de retraite. De 1998 àl'automne 2005, le gouvernement allemand est dirigé parGerhard Schröder, duSPD (Partisocial-démocrate). Les écologistes du partiDie Grünen participent à un gouvernement de coalition. Après les élections législatives anticipées de 2005, la chancelière chrétienne démocrateAngela Merkel dirige un gouvernement basé sur une« grande coalition » qui regroupe cette fois laCDU (et sa branche bavaroise laCSU) et leSPD. Depuis 2009, la même Angela Merkel est à la tête d'une coalition« noire-jaune » entre la CDU et les libéraux duFDP avant de former une nouvelle« grande coalition » après lesélections fédérales en 2013.

En 2005, le cardinal Joseph Ratzinger, ancien archevêque de Munich, et au Vatican préfet de laCongrégation pour la Doctrine de la Foi, est élu pape sous le nom deBenoîtXVI.BenoîtXVI est le premier pape germanique depuisBenoît XI, qui a régné auXIIIe siècle.

En 2015, lors de lacrise migratoire en Europe, Angela Merkel affirme que l'Allemagne doit être un pays d'accueil et annonce vouloir accueillir 800 000 migrants[25]. Mais, rapidement confronté à une vague d'une ampleur inattendue qui dépasse le million de migrants[26] le gouvernement décide de rétablir sa frontière avec l'Autriche le 13 septembre 2015, afin de freiner le flux des arrivées[27].

En 2016, lesagressions sexuelles du Nouvel An qui font plus de 1 049 victimes ont un impact considérable dans la population allemande[28]. En juillet de la même année, le pays connaît ses premiers attentatsislamistes[29],[30],[31]. Ceux-ci, impliquant des demandeurs d'asile, font15 morts et plusieurs dizaines de blessés en moins d'un mois[32].

Bonn est désignéville fédérale, et abrite de nombreuses institutions des Nations-Unies dans lecampus de l'ONU.

Géographie

Articles détaillés :Géographie de l'Allemagne etEnvironnement en Allemagne.
Carte des reliefs et principales grandes villes.

Le Nord est occupé par laplaine d'Europe du Nord, formée par les glaciations duquaternaire, aux paysages fortement différenciés, le centre par des montagnes anciennes d'altitudes peu élevées, le sud par un bassin sédimentaire et par le massif alpin. Ce pays, bordé au nord-ouest par lamer du Nord, au nord par leCattégat (fjord de Flensbourg) et au nord-est par lamer Baltique, occupe une place centrale dans l'Union européenne par sa situation, sa puissance démographique, industrielle et commerciale. Une grande partie de l'Allemagne occidentale fait partie de l'Europe rhénane, la région la plus dynamique d'Europe et l'une des plus dynamiques du monde.

La réunification de 1990 a changé l'organisation de l'espace allemand. L'espace rhénan reste cependant le cœur de l'Allemagne et l'axe le plus fréquenté, aussi bien sur le plan économique que sur le plan démographique, malgré la nécessaire mutation de laRuhr.Francfort et la conurbation deRégion Rhin-Main continue de jouer son rôle de capitale financière du pays.

Carte de l'Allemagne.

Depuis le début desannées 1960, les régions du Sud, leBade-Wurtemberg et laBavière sont des espaces attractifs. Ce sont des régions aussi bien industrielles (techniques de pointe, complexes militaro-industriels) que touristiques. Le solde migratoire régional est fortement positif.

Depuis la réunification, le Centre et le Nord jouissent d'une position privilégiée. Ils sont devenus un nouveau centre géographique de l'Allemagne. Les ports deHambourg et deBrême disposent de l'Hinterland de l'ancienneRDA, dont ils étaient privés jusqu'en 1990. Le transit entre ces ports et les régions diverses d'Allemagne et d'Europe permet au Land deBasse-Saxe d'occuper une place majeure dans l'espace de l'Allemagne réunifiée.

Les cinq Länder de l'est constituent une périphérie en reconstruction. Le passage d'une économie socialiste à une économie de marché a entraîné la fermeture de nombreuses usines vétustes et peu concurrentielles, le développement de friches industrielles, des migrations régionales vers les Länder de l'ouest et une forte augmentation du chômage. Le taux de chômage était, fin 2006, de 16,4 %[33] alors qu'il est de 10,1 % pour l'ensemble de l'Allemagne. Ceci est dû à une faible compétitivité qui persiste depuis plus de quinze ans, malgré les investissements consentis par le gouvernement fédéral. Cette situation a abouti à un « désamour » entre les Allemands de l'ouest « Wessis » et les Allemands de l'est « Ossis », les uns trouvant qu'ils ont payé trop cher l'union, les autres se sentant oubliés par les plus nantis et regrettant l'époque de la RDA. Ce dernier phénomène a été appeléOstalgie par les journalistes. Cependant, les autorités misent sur les nouveaux élargissements de l'Union européenne à l'Est pour dynamiser l'économie des cinq Länder de l'est.

Environnement

Article détaillé :Environnement en Allemagne.

En 2019, lejour du dépassement (date de l'année à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de l'Allemagne[d] est le 3 mai[34]. L'Allemagne est l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète.

L'Allemagne est le25e pays ayant la plus forte concentration annuelle de particules. Celle-ci dépasse légèrement le seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)[35].

La disparition des insectes est massive en Allemagne : entre 1990 et 2017, l'Allemagne a perdu 75 % de ses insectes volants[36]. D'autres chiffres, sur une période plus courte, entre 2010 et 2019, indiquent que jusqu'à 67 % des insectes ont disparu des prairies, et 41 % dans les forêts[37].

Territoire

FrontièreSchengen.

L'Allemagne a connu des changements territoriaux successifs auXXe siècle. La défaite de 1918 a sonné le glas de l'Empire allemand. Letraité de Versailles de 1919 qui règle le sort de l'Allemagne fait passer la superficie de l'Allemagne de 540 848 km2 à 468 776 km2. Celle-ci est amputée de l'Alsace-Moselle, du Nord du Schleswig, d'Eupen et deMalmedy. De plus, pour permettre à laPologne d'avoir un accès à la mer, laPrusse-Orientale est séparée du reste de l'Allemagne par lecorridor de Dantzig.

Après la défaite de 1945, l'Allemagne est occupée par les vainqueurs. À l'est, onze millions d'Allemands sont chassés ou fuient vers l'ouest. Environ 110 000 km2 de l'Est allemand sont rattachés à la Pologne ou à l'URSS. Une des conséquences de laGuerre froide est la création, en 1949, de la RFA à l'ouest dans les zones d'occupations des occidentaux, suivie par celle de la RDA dans la zone occupée par les soviétiques à l'est. Il y a désormais deux États allemands : laRépublique fédérale allemande (RFA), une démocratie pluraliste et capitaliste et laRépublique démocratique allemande (RDA), unedémocratie populaire avec un parti unique au pouvoir, leParti socialiste unifié d'Allemagne (SED), et une économie calquée sur celle de l'URSS.

Le, lemur de Berlin, construit en 1961, tombe. L'année suivante, la RDA est absorbée par la RFA. Les Allemands sont de nouveau réunis dans un seul État, la République fédérale d'Allemagne, le. L'Allemagne renonce alors officiellement à ses revendications territoriales sur laPrusse-Orientale[38]. Ce nouvel État doit surmonter le coût de laréunification allemande, c'est-à-dire investir pour rattraper le retard économique des Länder de l'Est par rapport à ceux de l'Ouest. Il s'agit de reconnecter les deux territoires coupés par lerideau de fer durant la Guerre froide : le gouvernement a notamment mis en œuvre des chantiers d'infrastructures de transport : le projet « Unité allemande » lancé en 1992, prévoit des travaux jusqu'en 2010[39] pour un montant total de plusieurs dizaines de milliards d'euros. L'effort est porté en particulier sur les autoroutes à numéros pairs, d'orientation est-ouest : par exemple, laBundesautobahn 4 qui va de laRhénanie-du-Nord-Westphalie à la frontière polonaise en passant par laThuringe. Lescanaux sont modernisés ou complétés, comme leMittellandkanal. L'intégration de l'ex-Allemagne de l'Est à l'Union européenne reste encore inachevée et les inégalités sont toujours présentes.

Massifs montagneux
Zugspitze.
Massif gréseux de l'Elbe.
Îles
Île deSpiekeroog,Frise,Basse-Saxe.

Les plus grandes îles de l'Allemagne sont

Hydrographie

Fleuves et rivières
LeRhin, à Trechtingshausen, près deMayence,Rhénanie-Palatinat.

Les plus longs fleuves d'Allemagne sont listés ci-dessous (avec la longueur entière et la longueur en Allemagne, entre parenthèses est indiquée la plus grande ville allemande dans lebassin versant du fleuve respectif).

Affluent de lamer Noire :

Affluent de lamer du Nord :

Affluent de lamer Baltique :

Les plus longs fleuves entièrement en Allemagne (mer du Nord) :

Les villes d'Aix-la-Chapelle etMönchengladbach sont situées dans lebassin versant de laMeuse.

La Vltava froide (en tchèque : Studená Vltava ; en allemand : Kalte Moldau), le premier affluent de laVltava, prend sa source en Bavière. Elle est le plus court des deux ruisseaux qui s'unissent pour former la Vltava. Le plus long est la Vltava chaude (en tchèque : Teplá Vltava).

LaBreg et laBrigach s'unissent àDonaueschingen, dans laForêt-Noire, pour former leDanube.

Lacs
Lac Tegern,Haute-Bavière,Bavière.

Effets du réchauffement climatique

Le rapport de suivi du gouvernement fédéral allemand (« Monitoringbericht 2019 ») montre le tableau suivant pour l'Allemagne[40]: Les dernières années ont été très chaudes et caractérisées par de longues périodes de sécheresse et des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que des tempêtes et de fortes pluies. Les étés 2003, 2018 et 2019 ont été les plus chauds depuis le début des records météorologiques. La température de l'air a augmenté de1,5 °C de 1881 à 2018. Au cours des dernières décennies, une tendance à la hausse des chaleurs extrêmes a été observée. En particulier, le nombre de journées chaudes (>30 °C) a considérablement augmenté. Par exemple, en 2003, environ 7 500 personnes sont mortes de plus que ce à quoi on aurait pu s'attendre sans une vague de chaleur. Les mois où le niveau des eaux souterraines est inférieur à la moyenne deviennent nettement plus fréquents. En été, les rivières contiennent de moins en moins d'eau. Le niveau de la mer dans les mers Nord et Baltique est en forte hausse. Cela provoque une augmentation de l'intensité des ondes de tempête. La durée des périodes de végétation est de plus en plus longue. Un exemple est la saison des fleurs de pommier. La proportion de hêtres a diminué par rapport aux essences mieux adaptées à la sécheresse dans les réserves forestières naturelles chaudes et sèches. Les effets du réchauffement croissant sont également évidents si la température de l'eau des lacs et de la mer du Nord a considérablement augmenté.

Länder

Article détaillé :Administration territoriale de l'Allemagne.
Article détaillé :Land (Allemagne).

Les États fédérés de l'Allemagne se nommentBundesland (singulier) ouBundesländer (pluriel).

Les États fédérés en Allemagne.
LandCapitaleAire[41]
(km2)
Habitants[42]
(millions)
Densité[43]
(habitants/km2)
Bade-Wurtemberg (Baden-Württemberg)Stuttgart35 75110,880300
Bavière (Bayern)Munich (München)70 55212,844177
Berlin*Berlin*8913,5203 806
Brandebourg (Brandenburg)Potsdam29 4802,48587
Brême (Bremen) *Brême (Bremen) *4040,6721 641
Hambourg (Hamburg) *Hambourg (Hamburg) *7551,7872 309
Hesse (Hessen)Wiesbaden21 1156,176289
Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (Mecklenburg-Vorpommern)Schwerin23 1821,61274
Basse-Saxe (Niedersachsen)Hanovre (Hannover)47 6417,927168
Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Nordrhein-Westfalen)Düsseldorf34 08617,866530
Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz)Mayence (Mainz)19 8534,053204
Sarre (Saarland)Sarrebruck (Saarbrücken)2 5680,996409
Saxe (Sachsen)Dresde (Dresden)18 4174,085232
Saxe-Anhalt (Sachsen-Anhalt)Magdebourg (Magdeburg)20 4462,246121
Schleswig-HolsteinKiel15 8002,859179
Thuringe (Thüringen)Erfurt16 1722,171144
Total357 11482,176231

* Berlin, Brême et Hambourg sont des « villes-Länder » (en allemand « Stadtstaat »). Pour Hambourg et Brême, il s'agit d'un héritage du passé commercial de ces villes (voirHanse). Elles sont des Länder à part entière.

Chaque Land a sa propre constitution (Verfassung). Il est aussi doté d'un Parlement (Landtag) et d'un gouvernement (Landesregierung) issu de la majorité du Landtag. Il est souverain en matière de culture (enseignement, théâtre, musique, etc.), d'organisation des services de police, de droit communal et de gestion des affaires religieuses. La Fédération peut élargir les compétences des Länder par des prescriptions-cadres : l'enseignement supérieur, l'aménagement du territoire, la protection de la nature et la conservation des sites naturels sont passés de la compétence de la Fédération à celle des Länder. Enfin, les Länder ont la responsabilité de faire respecter les décisions fédérales sur leur territoire. Chacun des Länder peut également lever des impôts. De ce fait, 36 % des impôts directs collectés reviennent aux Länder, l'État fédéral en recevant près de 50 % et les communes se partageant le reste. La loi fondamentale n'a pas délimité strictement certains domaines législatifs : pour le droit civil, le droit pénal, le droit économique, le droit du travail, la politique du logement, la politique énergétique, la circulation routière ou encore la gestion des déchets, les Länder peuvent légiférer, à condition que l'État fédéral les y autorise. Et ce dernier ne peut légiférer que pour un besoin uniforme à l'échelle nationale.

LesLänder sont représentés au niveau fédéral par leBundesrat (Conseil fédéral), la deuxième chambre du Parlement allemand, qui élabore les lois avec leBundestag, et qui est composé de69 membres issus des gouvernements régionaux.

Une des particularités de la démocratie allemande est l'institutionnalisation du rôle despartis politiques : représenter lescitoyens et leur apporter une formationpolitique.

Transport

Article détaillé :Transport en Allemagne.
Principales lignes de chemin de fer.
Les aéroports et aérodromes les plus importants.

Le, l’Allemagne lance leDeutschlandticket, un passe valable dans tout le pays, sur les transports en commun locaux et régionaux[44].

Réseau ferroviaire

Article détaillé :Transport ferroviaire en Allemagne.

LaDeutsche Bahn, souvent désignée par son nom commercialDie Bahn ou par le sigle DB, est l'entreprise ferroviaire publique en Allemagne, la plus importante d'Europe après laRussie, tant par la longueur de son réseau, que par le chiffre d'affaires ou les prestations de transport.

Infrastructures aéroportuaires

Voici une liste des aéroports allemands avec plus de 1 000 000 passagers par an :

Politique et administration

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Article détaillé :Politique en Allemagne.
LeBundestag, à Berlin est la Chambre basse du Parlement, où siègent les députés.

Les alliés occidentaux ont réintroduit une structurefédéraliste en Allemagne en 1949. Le but était de préserver l'unité de la partie occupée par les occidentaux en empêchant le retour d'une Allemagne trop puissante sur le plan politique. Le fonctionnement du système politique allemand est donc régi depuis 1949 par uneConstitution appeléeLoi fondamentale (Grundgesetz). La Cour constitutionnelle qui siège àKarlsruhe veille à son respect. Depuis cette date, l'Allemagne est donc unerépubliquefédérale, composée d'abord deonze Länder[e], puis de seize depuis 1990. Depuis la réunification des deux Allemagnes la capitale fédérale est Berlin. Les pouvoirs exercés par la seule Fédération concernent les affaires étrangères, la défense, la nationalité, la monnaie, les frontières, le trafic aérien, les postes et télécommunications, et une partie du droit fiscal. Lepouvoir législatif allemand est partagé entre deux chambres, leBundestag, élu au scrutin mixte pour quatre ans, et leBundesrat (Conseil fédéral) qui comprend68 représentants des gouvernements des Länder. Chaque Land donne toutes ses voix pour ou contre une loi.

Le président de la République fédérale d'Allemagne,Frank-Walter Steinmeier et le chancelier fédéral,Olaf Scholz.

L'accroissement des pouvoirs du Bundesrat met ceux-ci en mesure de bloquer l'action du gouvernement fédéral. En même temps, les compétences de l'État fédéral ont augmenté aux dépens des Länder. L'imbrication des compétences rend toute décision de plus en plus difficile. En effet, le Bundesrat doit se prononcer sur toutes les lois dont le contenu est applicable dans les Länder. En cinquante ans, la proportion de lois fédérales exigeant l'accord du Bundesrat est passée de 10 % à 60 %. En cas de différence de majorité entre les Länder et le gouvernement fédéral, il y a parfois blocage. Cela gêne même l'action de l'Allemagne dans les instances européennes[45].

Les Länder et le gouvernement fédéral ont donc réfléchi ensemble à une réforme des institutions allemandes qui a été votée en. Les prérogatives législatives du Bundesrat sont diminuées. Le Bundesrat ne vote que les lois qui ont un impact sur les budgets des régions. En contrepartie, l'État fédéral abandonne à celles-ci des champs entiers de compétences dans l'éducation, la recherche et l'environnement[46].

Le président de la République fédérale (Bundespräsident) est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois, au suffrage indirect, c'est-à-dire par les députés duBundestag et des personnes élues par les parlements des Länder. Il représente l'unité allemande et défend les intérêts de l'Allemagne mais ses prérogatives restent serrées, son rôle étant essentiellement symbolique. Cependant, il s'agit d'une autorité morale respectée et écoutée. L'actuel président fédéral estFrank-Walter Steinmeier ; cet ancien ministre fédéral des Affaires étrangères a été élu à la fonction présidentielle le.

Le chancelier fédéral (Bundeskanzler) est le chef du gouvernement allemand. Il est élu par les membres duBundestag, sur proposition du président fédéral pour un mandat de quatre ans, renouvelable à plusieurs reprises.Olaf Scholz (SPD) est l'actuel chancelier fédéral (Bundeskanzler) depuis le[47].

La formation decoalitions (généralement désignées par référence auxcouleurs qui symbolisent les grands partis) joue un grand rôle dans le fonctionnement politique de l'Allemagne, tant au niveau fédéral que dans chaqueLand. Un seul des vingt-et-un gouvernements fédéraux ne reposait sur aucune coalition : lecabinet Adenauer III, entre 1960 et 1961. Deux grands partis dominent traditionnellement ces coalitions et s'opposent électoralement, quand ils ne sont pas unis dans uneGrande coalition (große Koalition, de 1966 à 1969, de 2005 à 2009 et de 2013 à 2021 au niveau fédéral) : l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU, symbolisée par le noir,centre droitdémocrate chrétien etlibéral-conservateur, présent dans tous lesLänder sauf laBavière) et son alliébavarois l'Union chrétienne-sociale en Bavière (Christlich-soziale Union in Bayern, CSU, symbolisée par le bleu ou le noir,droitedémocrate chrétienne etconservatrice), membres duParti populaire européen, ont dominé le gouvernement fédéral en occupant la chancellerie de 1949 à 1969, de 1982 à 1998 et depuis 2005) ; leParti social-démocrate d'Allemagne (Sozialdemokratische Partei Deutschlands, SPD, symbolisé par le rouge,centre gauchesocial-démocrate), membre duParti socialiste européen, a dirigé l'Allemagne fédérale de 1969 à 1982 et de 1998 à 2005, et deuxième force d'uneGrande coalition de 1966 à 1969, de 2005 à 2009 et de 2013 à 2021.

Deux autres partis ont été des partenaires mineurs decoalition au niveau fédéral : leParti libéral-démocrate (Freie Demokratische Partei, FDP, symbolisé par le jaune,centrelibéral), membre duParti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe, a été associé aussi bien à laCDU/CSU (coalition noire-jaune) de 1961 à 1966, de 1982 à 1998 et de 2009 à 2013, qu'auSPD (coalition sociale-libérale ou rouge-jaune) de 1969 à 1982, en s'affirmant pendant longtemps comme la troisième force politique du pays avant de disparaître duBundestag en 2013 pour revenir en 2017 ; l'Alliance 90 / Les Verts (Bündnis 90 / Die Grünen, symbolisée par le vert,centre gaucheécologiste), membre duParti vert européen, n'a été membre d'un cabinet fédéral qu'en association avec leSPD (coalition rouge-verte) de 1998 à 2005, après avoir connu une progression électorale relativement soutenue depuis les années 1980. Une cinquième formation est représentée auBundestag depuis 2009 sans avoir jamais fait partie d'unecoalition au niveau fédéral et est devenue la troisième force politique allemande (et la première d'opposition) en 2013 :Die Linke (« La Gauche », symbolisé par le rouge,gauche etextrême gauchesocialiste démocratique,antilibéral etpopuliste de gauche), membre duParti de la gauche européenne. Plus récemment, durant les années 2010, à la suite successivement de lacrise de la dette dans la zone euro et à lacrise migratoire en Europe, un partieurosceptique a vu ses résultats électoraux progresser très rapidement (cinquième force lors desélections européennes de 2014, la deuxième lors desélections législatives régionales de 2016 enSaxe-Anhalt et la troisième pour celles deRhénanie-Palatinat et deBade-Wurtemberg la même année) : l'Alternative pour l'Allemagne (Alternative für Deutschland, AfD symbolisé par le bleu et le rouge, à l'origine créé par des économistes critiques envers l'euro, devenu davantagenational-conservateur depuis 2015 en se réorientant vers des positions anti-immigration et anti-islam.

Au niveau desLänder, au, neuf d'entre eux ont unministre-présidentsocial-démocrate dont quatre dans le cadre d'unecoalition rouge-verte (Brême,Rhénanie-du-Nord-Westphalie,Basse-Saxe etHambourg), deux avec uneGrande coalition (Berlin etMecklembourg-Poméranie-Occidentale), deux dans unecoalition en feu tricolore (avec l'Alliance 90 / Les Verts et un parti centriste libéral ou régionaliste,Schleswig-Holstein avec le parti de défense de laminorité danoise de laFédération des électeurs du Schleswig du Sud ou SSW, etRhénanie-Palatinat avec leFDP), un avec unecoalition rouge-rouge (avecDie Linke,Brandebourg). QuatreLänder ont un chef de gouvernement issu de laCDU, dont deux enGrande coalition (Sarre etSaxe), un avec unecoalition noire-verte (avec l'Alliance 90 / Les Verts,Hesse) et un avec unecoalition noire-rouge-verte ou kényane (avec leSPD et l'Alliance 90 / Les Verts,Saxe-Anhalt), à quoi s'ajoute unLand traditionnellement dominé par laCSU seule (Bavière). Enfin, deuxLänder ont unministre-président issu d'autres mouvements que les deux grandes forces de gouvernement : leBade-Wurtemberg a un dirigeant issu de l'Alliance 90 / Les Verts gouvernant en coalition avec laCDU (coalition verte-noire) depuis 2016 après l'avoir fait avec leSPD (coalition verte-rouge) de 2011 à 2016 ; laThuringe avec un chef issu deDie Linke depuis 2014 qui mène unecoalition rouge-rouge-verte (avec leSPD et l'Alliance 90 / Les Verts).

Défense

Article détaillé :Bundeswehr.

La Bundeswehr (en allemand « force de défense fédérale ») est une armée exclusivement servie par des professionnels depuis 2011, composée en de 180 517 militaires[48], dotée d'un budget de71,75 milliards d'euros[49], qui déploie aujourd'hui à l'étranger plus de 2 200 hommes[50].

Politique étrangère

Article détaillé :Politique étrangère de l'Allemagne.
François Mitterrand et le chancelier allemandHelmut Kohl : les deux hommes ont établi entre eux une réelle complicité, formant l'un des nombreux « couples franco-allemands ».

De 1945 à la réunification allemande de 1990, la RFA cultive l'« oubli de puissance »[51]. Elle devient le modèle de l'État-marchand civil qui renonce à toute ambition militaire et rôle important dans lesrelations internationales. Elle cherche à faire oublier son passé impérialiste en s'intégrant au sein du plus grand nombre d'alliances. De ce point de vue l'entrée de laRFA dans l'OTAN, en 1955, la fait passer de pays occupé à partenaire stratégique des États-Unis. La RFA tient d'autant plus à cette alliance que les États-Unis sont ses principaux protecteurs face à l'Union soviétique. La participation à laCECA en 1951 et à la naissance de laCEE marquent le retour de l'Allemagne dans le jeu européen. Néanmoins, les actions de la RFA sur la scène internationale étaient de l'ordre d'une « diplomatie du chéquier[52], » la RFA se montrant généreuse sur le plan des solidarités internationales. Letraité de l'Élysée signé en 1963, permet laréconciliation franco-allemande et une coopération profitable pour les deux pays.

L'Allemagne, un membre fondateur duGroupe des 20.

Lachute du communisme et laréunification de l'Allemagne changent le statut du pays. L'unification intéresse directement les quatre vainqueurs de 1945 qui s'étaient partagé quatre secteurs d'occupation. Sans leur accord l'unité allemande est impossible, chacun ayant un droit de veto sur le processus. D'où la signature, à Moscou en 1990, du traité « 4 + 2 » ou « 2 + 4 », ou bientraité de Moscou, son véritable nom étant pour autant « Traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne »[53]. Ce traité règle le nouveau statut international de l'Allemagne unie au cœur de l'Europe en fixant définitivement les frontières (art. 1er), et en plafonnant l'armée allemande à 370 000 hommes. Après45 ans de tutelle étrangère, l'Allemagne retrouve sa souveraineté pleine et entière ; elle redevient un État comme les autres. Forte de sa puissance économique et de sa stabilité, elle s'efforce d'aider les autres États, principalement ses voisins de l'Est, à acquérir cette même stabilité politique. N'ayant plus de visée de puissance ou d'hégémonie, elle promeut les critères environnementaux, les droits de l'homme ou les droits sociaux[54], elle privilégie la culture d'influencevia les investissements économiques dans lespays de l'Europe centrale et orientale dont elle favorise l'intégration à l'Europe politique. Elle est devenue un des piliers de l'Europe. Des troupes allemandes sont intervenues dans le cadre des missions de l'OTAN enBosnie-Herzégovine, auKosovo et enAfghanistan. En ce qui concerne ce dernier pays, laBundeswehr y participe depuis à la mission de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN[55]. En 2005, environ 7 000 soldats y étaient stationnés[56].

En 2020, le gouvernement allemand a stoppé ses exportations d'armes vers les pays impliqués dans les conflits meurtriers auYémen et enLibye. Néanmoins, le, le gouvernement approuve 1,16 milliard d'euros d'accords de ventes d'armes avec leMoyen-Orient. LesÉmirats arabes unis ont de leur côté approuvé l'achat d'armes à l'Allemagne pour un montant de plus de51 millions d'euros[57].

Le ministre allemand des finances, Christian Lindner, a émis une invitation ouverte au Royaume-Uni à conclure un nouvel accord pour améliorer les relations commerciales du Brexit le 14 octobre 2023[58].

Finances publiques

Après une hausse considérable de la dette publique allemande à cause de paiements forts pour l'Allemagne de l'Est après laréunification allemande et lacrise économique à partir de 2008, le taux de la dette publique trouvait son maximum en 2010 (80,9 % du PIB)[59]. D'après une étude de la banqueNatixis, le déficit réel de l’Allemagne en 2008 est de 5,1 % et non de 3,2 % comme officiellement indiqué[60]. À partir de 2012, l'Allemagne a réalisé des excédents budgétaires sur l'ensemble de l'État[61] et était capable de réduire ses dettes de 80,9 % en 2010 à 63,9 % du PIB (2 092,6 milliards d'euros) en 2017[59]. Cela signifie qu'aussi la dette absolue de l'Allemagne ne grossit plus mais au contraire désormais se rétracte.

  • En 2014 l'Allemagne a réussi à réaliser un excédent budgétaire de18,0 milliards d'euros, soit 0,6 % du PIB[62]. Au total, les recettes publiques ont atteint 1 293,8 milliards d'euros en 2014, pour quelque 1 275,8 milliards d'euros de dépenses.
  • En 2015 l'Allemagne a enregistré un excédent de19,4 milliards d'euros (dont 10,3 milliards pour l'État fédéral), soit 0,6 % du PIB[63].
  • En 2016 l'excédent budgétaire s'est augmenté à près de24 milliards d'euros[64].
  • En 2017 l'Allemagne a enregistré un excédent budgétaire record de38,4 milliards d'euros, soit 1,2 % du PIB[65].
  • En 2018 l'excédent budgétaire s'est augmenté à58,0 milliards d'euros, soit 1,7 % du PIB[66].

Par conséquent, l'Allemagne respecte le critère sur le déficit budgétaire duPacte de stabilité et de croissance de lazone euro, qui limite le déficit à 3 % du PIB ainsi que les critères duPacte budgétaire européen de 2012 qui limitent le déficit structurel à 0,5 % du PIB pour l'objectif budgétaire à moyen terme. La dette publique allemande rapportée au PIB pourrait passer dès 2018, avant l'objectif visé de 2019, sous le plafond de 60% fixé par l'Union européenne.

En 2009 l'Allemagne a introduit unfrein à l'endettement pour continuer à atteindre des budgets publics sans déficits structurels (Länder, États fédéraux) ou au maximum un déficit très limité (0,35 % du PIB pour l'État fédéral). Le frein à l'endettement est maintenant fixé en article 109 paragraphe 3 de laLoi fondamentale. Entre-temps, quelquesLänder ont aussi adopté le frein d'endettement dans leurs constitutions régionales. Avec le frein d'endettement, le déficit structurel fédéral, et non le déficit conjoncturel, ne doit plus surmonter 0,35 % du PIB à partir de 2016. Pour lesLänder, des déficits structurels sont complètement interdits à partir de 2020. Seule exception sont des catastrophes naturelles ourécessions fortes.

Lanotation financière de l'Allemagne par les troisagences de notation les plus suiviesMoody's,Standard & Poor's etFitch estAAA, la note maximale. L'emprunt d'État à long terme 10 à (30 ans) émis par l'Allemagne s'appelleBundesanleihe et constitue le marché directeur des taux d'intérêt à moyen et long terme dans lazone euro.

Droits humains

Selon une enquête, 22 % des personnes vivant en Allemagne ont été victimes deracisme[67].

Population et société

Démographie

Articles détaillés :Démographie de l'Allemagne etImmigration en Allemagne.

L'Allemagne est peuplée d'un peu plus de 84,7 millions d'habitants en, dont environ 13,1 millions d'étrangers[8]. Avec ses237 habitants par km2, l'Allemagne est l'un des pays les plus densément peuplés d'Europe (après lesPays-Bas, laBelgique et leRoyaume-Uni). C'est le pays le plus peuplé de l'Union européenne. L'Ouest du pays reste plus peuplé que l'Est. En effet, on rencontre d'importantes concentrations urbaines à l'Ouest (région métropolitaine Rhin-Ruhr), dans le Sud-Ouest (région Rhin-Main,région métropolitaine Rhin-Neckar) et le Sud du pays (région métropolitaine de Stuttgart,région métropolitaine de Munich).

Letaux de natalité de l'Allemagne est l'un des plus faibles du monde (9,5 %) et son accroissement naturel est négatif depuis les années 1980 pour les onze Länder de l'Ouest, et dès 1972 à l'échelle nationale. Le nombre de naissances a atteint un minimum en 2011 avec 662.685 avant de remonter dans les années suivantes jusqu'à 792,000 naissances en 2016 du fait d'une immigration augmentée et une politique familiale plus ambitieuse. En 2016, letaux de fécondité allemand est de 1,60 enfant par femme et se trouve proche de la moyenne de l'Union européenne[68]. Jusqu'au début desannées 1990 cependant, les cinq Länder de l'Est avaient un taux de fécondité bien plus élevé qu'à l'Ouest, mais la natalité de l'Est est aujourd'hui aussi faible que celle de l'Ouest. Une des raisons de cette faible fécondité résidait dans la difficulté pour les femmes de concilier vies familiale et professionnelle. Cela s'est amélioré dans les dernières années grâce à l'ouverture de beaucoup de nouvelles crèches[69].

Durant longtemps, l'Allemagne a été réticente à toute politique incitative qui lui rappelait l'époque nazie ou, en RDA, celle communiste. La récente coalition CDU-SPD a pris une série de mesures, sous la houlette de l'ancienne ministre de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse,Ursula von der Leyen, qui bouleversent la politique familiale. En 2007, un salaire parental a été créé. Il vient s'ajouter aux allocations familiales. Le parent qui arrête son travail pendant un an touche une allocation représentant 67 % du salaire perdu, avec un plafond de 1 800 euros et un minimum de300 euros[70]. La ministre a décidé la construction de crèches représentant 500 000 places jusqu'en 2013 pour les enfants de un à trois ans. Le nombre de places en crèches a atteint de nouveaux sommets en 2014[69]. L'aménagement du temps de travail, indispensable au développement de toute politique familiale, commence à entrer dans les négociations collectives. Ainsi, en 2016, l'Allemagne applique une des politiques familiales les plus coûteuses au monde, avec un total de156 mesures, pour un coût annuel total de55,4 milliards d'euros. En 2019, les allocations familiales sont augmentées de 10 € par mois et enfant : 204 € au lieu de 194 € pour le premier et deuxième enfant, 210 € au lieu de 200 € pour le troisième enfant et 235 € au lieu de 225 € par mois pour le quatrième enfant et les enfants suivants. Une nouvelle augmentation de 15 € par mois et enfant est prévue pour 2021.

Actuellement, la population allemande n'augmente que grâce à un solde migratoire positif[8]. En 2018, ce solde migratoire net a atteint un niveau entre 340 000 et 380 000 personnes, mais le nombre de naissances était inférieur à celui des décès par 150 000 à 180 000[71]. L'essentiel des nouveaux immigrés en Allemagne est originaire des pays de l'Union européenne.

Pour résoudre le problème du financement des retraites, les assemblées allemandes ont choisi d'élever l'âge légal du départ à la retraite de 65 à67 ans entre 2012 et 2029[72]. Il est ensuite question de le repousser à69 ans et quatre mois. Les retraites en Allemagne sont assez faibles, ne représentant que 48 % du salaire moyen[73].

L'Allemagne accueille environ13.1 millions d'étrangers[8], parmi lesquels lesTurcs forment la plus importante minorité avec 1,5 million de ressortissants[74], devant les Italiens, les Polonais, les Russes et les Grecs.

L'Allemagne durcit son encadrement de l'immigration et des procédures d'intégration des nouveaux arrivants, et adopte en 2005 laZuwanderungsgesetz (de), ou loi sur l'immigration, qui comprend la reconnaissance de l'Allemagne en tant que« pays d'immigration »[75].

Cette nouvelle loi sur l'immigration touche aussi la loi sur la Natalité, facilitant l'obtention du statut de Citoyen pour les enfants nés sur le territoire allemand d'au moins un parent ayant vécu légalement en Allemagne pendant cinq ans[75].

Villes

Le tableau ci-dessous donne la liste des principalesaires urbaines au sens de l'Eurostat :

Berlin
Berlin
Berlin
Hambourg
Hambourg
Hambourg (Hamburg)
Munich
Munich
Munich (München)
VilleAire urbaineCommune
Cologne
Cologne
Cologne (Köln)
Francfort-sur-le-Main
Francfort-sur-le-Main
Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main)
Stuttgart
Stuttgart
Stuttgart
1Berlin4 971 3313 644 826
2Hambourg3 134 6201 841 179
3Munich2 531 7061 471 508
4Cologne1 873 5801 085 664
5Francfort-sur-le-Main2 517 561753 056
6Stuttgart2 663 660634 830
7Düsseldorf1 525 029619 294
8Leipzig587 857
9Dortmund4 950 000587 010
10Essen5 302 179583 109
11Brême1 249 291569 352
12Dresde554 649
13Hanovre1 294 447538 068
14Nuremberg1 288 797518 365
15Duisbourg5 302 179498 590

Dansle dernier classement de Mercer des villes les plus agréables à vivre dans le monde de mars 2019, cinq villes allemandes se trouvent parmi les 25 premières, en offrant une très hautequalité de vie à leurs habitants : Munich (3e), Düsseldorf (6e), Francfort (7e), Berlin (13e), Hambourg (19e) et Nuremberg23e[76].

Langues

Articles détaillés :Langues en Allemagne,Langues régionales ou minoritaires d'Allemagne etallemand.

L'allemand est une langue indo-européenne appartenant à labranche occidentale deslangues germaniques, de même que lenéerlandais ou l'anglais. 92 % de la population a l'allemand commelangue maternelle, ce qui indique une très grande homogénéité linguistique. 8 % de locuteurs parlent une autre langue : ledanois, lefrison septentrional, lefrison oriental, lesorabe, lepolonais, les parlers de deux groupesroms (lesSintis et lesRoms allemands) ainsi que le turc, le kurde, ou le serbe.

Il s'agit d'une estimation, car il n'existe en Allemagne aucunrecensement basé sur les données linguistiques. Les immigrés ont contribué à l'élargissement du champ linguistique.

L'allemand standard, appelé en AllemagneHochdeutsch, n'est pas la langue vernaculaire de tous les germanophones. En effet, plusieurs millions d'Allemands parlent dans leur vie quotidienne l'un des dialectes allemands. Ces nombreux dialectes peuvent être rattachés géographiquement à trois groupes, du nord au sud : lebas-allemand (Niederdeutsch), le bas francique, au centre les dialectes dumoyen-allemand occidental et dumoyen-allemand oriental, et au sud lehaut allemand : lebavarois, l'alémanique, le francique méridional et le francique oriental (voir la liste complète des dialectes dans l'article détaillé sur lalangue allemande). La différenciation nord-sud (bas-allemand / haut-allemand) est apparue à partir duVIe siècle. En 1980, on estimait qu'environ 50 % des Allemands utilisaient dans leur vie quotidienne l'un de ces dialectes sans jamais l'écrire[77].

L'anglais est très répandu, et est la première langue étrangère et commerciale : le quotidienAktuelle Woche estime[source insuffisante] qu'au moins 50 % des Allemands parlent anglais, ou ont des notions d'anglais, et 30 % des Allemands parleraient anglais couramment. Le français, qui avait un taux de connaissance de quelque 15 % dans les années 1970, a maintenant moins de 5 % de locuteurs en seconde langue[réf. nécessaire].

Minorités linguistiques historiques

Les lois fédérales reconnaissent quatreminorités nationales : les Danois, les Frisons, les Sorabes et les Tsiganes[78]. Les quatre communautés reconnues ont fondé en 2004 un Conseil des minorités doté d'une convention commune pour promouvoir leurs intérêts devant legouvernement fédéral[réf. souhaitée].

Panneaux indicateurs en allemand et en sorabe àLübben (Spreewald).

LesSorabes ou Sorbes, qui constituaient une minorité protégée dans laRépublique démocratique allemande, vivent dans la région de laLusace (dans les Länder deSaxe et deBrandebourg), qui est subdivisée en Haute Lusace et Basse Lusace. Ils parlent leslangues slaves occidentaleshaut-sorabe et bas-sorabe (en sorabe hornjoserbšćina et delnjoserbšćina), et forment, avec 60 000 personnes[79], la minorité nationale reconnue la plus importante. Ils ont réussi à maintenir leur culture et leur langue malgré les tentatives de germanisation dans le passé. Tous parlent aussi l'allemand, le taux de bilinguisme atteignant près de 100 %[réf. souhaitée]. Le sorabe se situe entre letchèque et lepolonais et s'écrit en caractères latins complétés par quelques signes diacritiques. Lehaut sorabe est phonétiquement proche du tchèque mais dispose d'un lexique apparenté au polonais, alors que lebas sorabe à l'inverse est phonétiquement proche du polonais, mais utilise un lexique plus proche du tchèque.La ville deBudisse (Budyšin ou Budyšyn en sorabe) est considérée comme le centre des sorabes de la Haute Lusace, et la ville deCottbus (Chóśebuz en sorabe) est considérée comme le centre politique et culturel des sorabes de la Basse Lusace.

LesFrisons vivent dansla Frise, principalement dans la région côtière du nord-ouest duLand deSchleswig-Holstein. Ils parlent le frison septentrional et le frison oriental, qui font partie dugroupe des langues germaniques occidentales. Ils constituent avec l'anglais et lescots labranche anglo-frisonne de ce groupe. Ils ressemblent étroitement au vieil anglais, mais aussi au néerlandais et au bas-allemand.

Dans la moitié nord du Land deSchleswig-Holstein, il existe une petiteminorité danoise (en danois :det danske mindretal i Sydslesvig), parlant lesydslesvigsdansk, ledanois du sud du Schleswig. La minorité danoise représente environ 50 000 personnes[80]. Elle dispose d'organisations culturelles, d'une Église (rattachée à l'Église du Danemark) et d'écoles spécifiques. La minorité danoise est reconnue officiellement et protégée dans le cadre de l'accord germano-danois de 1955 et de la convention-cadre sur les minorités du Conseil de l'Europe. LaFédération des électeurs du Schleswig du Sud, son parti, est exemptée de la règle des 5 % pour être représentée au parlement régional.

Présence française

Entre 1570 et 1815, des centaines de milliers deHuguenots, ou protestants français, fuient la France pour s'installer dans les États allemands duSaint-Empire romain germanique. Après 1685 et larévocation de l'édit de Nantes en France parLouis XIV, les départs de protestants pour les États allemands s'accélèrent. On retrouve de nos jours les descendants de ces protestants à travers leurs noms, à consonance française commeTheodor Fontane.

Avant 1815, date ducongrès de Vienne, certaines régions frontalières comme celle deLandau étaient françaises. En 1815, l'Alsace sera maintenue française, mais les régions au-delà duRhin ou au nord de laLorraine, dont laSarre etSarrelouis, furent cédées aux États de laConfédération germanique dont laPrusse et laBavière. Avec le temps et les divers conflits, les minorités francophones de ces régions[Lesquelles ?] ont disparu.

Un regain[En quoi ?] pour lalangue française va revenir avec le rapprochement franco-allemand des années 1960, initié par les présidentsde Gaulle etAdenauer. L'Institut français d'Allemagne y fait la promotion du français depuis 1949[81]. Sur les 200 structures d'Institut français à travers le monde, l'Institut français d'Allemagne est un des plus développés[précision nécessaire] sur la planète.

On estime en 2022 à plus de12 millions le nombre defrancophones en Allemagne[82].

Religions

Article détaillé :Religion en Allemagne.

Les guerres de Religion ont déchiré les Allemands auxXVIe et XVIIe siècles, au cours de laguerre de Trente Ans. La réforme luthérienne est introduite par le moine augustinMartin Luther. La diffusion de la Dispute deMartin Luther sur la puissance des indulgences (titre latinDisputatio pro declaratione virtutis indulgentiarum), plus connue comme les Quatre-vingt-quinze thèses, a déclenché laRéforme en Allemagne. Le document aurait été placardé à la porte de l'église deWittemberg (aujourd'hui enSaxe-Anhalt) le. Les95 thèses sont finalement condamnées le par la bulleExsurge Domine du papeLéon X. Luther, alors ouvertement en conflit avec l'Église, est excommunié au début de l'année suivante.

En vert : principalementcatholique ;
en rouge : principalementprotestant.

Aujourd'hui, le Nord et l'Est de l'Allemagne sont majoritairementprotestants. La grande majorité des protestants allemands appartient à l'Église protestante en Allemagne qui rassemble 24,9 % de la population. Des majoritéscatholiques se trouvent avant tout enRhénanie, au sud duBade-Wurtemberg et enBavière où est né le papeBenoît XVI. La population est catholique pour 27,2 %[83]. L'Est de l'Allemagne et Hambourg sont majoritairement sans confession[84] mais la première religion reste le luthéranisme. Enfin, l'islam est pratiqué par la communauté turque, concentrée dans laRuhr et àBerlin. La populationalévibektachi est estimée entre 500 000 et 625 000. En 2000, l'Allemagne accorde auxalévis le statut de « communauté religieuse »[85].

En Allemagne existe laKirchensteuer, un impôt destiné aux institutions religieuses.

ReligionMembresEn % de la
population
AnnéeSource
Sans religion32 271 50038,8 %2019fowid[83]
Église catholique en Allemagne22 600 30027,2 %2019fowid[83]
Église protestante en Allemagne20 713 20024,9 %2019fowid[83]
Islam4 325 0005,2 %2019fowid[83]
Autres religions3 290 0004,0 %2019fowid[83]

Églises (édifices)

Quelques-unes des plus grandes et fameuses églises d'Allemagne :

Lacathédrale de Cologne.

Éducation et enseignement

Laplus ancienne université en Allemagne fut fondée àHeidelberg en 1386 (facultés de philosophie, de théologie, de jurisprudence et de médecine). Avec douze lauréats duprix Nobel de physique, sept lauréats duprix Nobel de chimie, six lauréats duprix Nobel de physiologie ou médecine, deux lauréats duprix Nobel de la paix et un lauréat duprix Nobel de littérature, elle est associée avec presque la moitié de tous les lauréats duprix Nobel de l'Allemagne en général. L'université deHagen constitue le plus grand campus du pays[86] avec environ 76 000 étudiants[87].

Dans le palmarès 2022 duTimes Higher Education World Rankings, il y a sept universités allemandes dans le top 100 :Université Louis-et-Maximilien de Munich (32e),Université technique de Munich (38e),Université de Heidelberg (42e),Hôpital universitaire de la Charité de Berlin (73e),Université Humboldt de Berlin (74e),Université Eberhard Karl de Tübingen (78e) etUniversité libre de Berlin (83e)[88].

Fêtes et jours fériés

Article détaillé :Fêtes et jours fériés en Allemagne.

Lesfêtes et jours fériés en Allemagne varient en fonction duLand considéré, mis à part leJour de l'Unité allemande qui est lafête nationale. Néanmoins, les seizeLänder partagent neuf jours fériés en commun.

DateNom françaisNom localRemarques
Jour de l'anNeujahrstagJour de l'an, célébration chrétienne de la fête deMarie (mère de Jésus)
Mars / avrilVendredi saintKarfreitagCélébration chrétienne de la passion et de la mort duChrist.
Mars / avrilLundi de PâquesOsternmontagCélébration chrétienne de la résurrection duChrist.
Fête du TravailTag der ArbeitFête des travailleurs.
40 jours après PâquesAscensionChristi HimmelfahrtCélébration chrétienne qui marque la dernière rencontre deJésus avec ses disciples après sarésurrection et son élévation au ciel.
7 semaines après PâquesLundi de PentecôtePfingstmontagCélébration chrétienne de l'effusion duSaint-Esprit sur un groupe de disciples deJésus de Nazareth, dont lesDouze Apôtres.
3 octobreJour de l'Unité allemandeTag der Deutschen EinheitFête nationale allemande. Elle est célébrée depuis 1990 au, jour anniversaire de laréunification du pays. C’est en Allemagne le seuljour férié en application du droit fédéral, tous les autres sont fixés par les droits régionaux.
25 etNoëlWeihnachstagCélébration chrétienne de la naissance duChrist

Économie

Article détaillé :Économie de l'Allemagne.
Francfort-sur-le-Main, place financière et ville d'affaires.

L'Allemagne est la première puissance économique de l'Union européenne. Elle figure au quatrième rang mondial depuis 2008 derrière les États-Unis, le Japon, et la Chine[89] mais devant la France et le Royaume-Uni. Elle possède pour cela de nombreux atouts : un marché intérieur important, une population active qualifiée grâce à l'apprentissage professionnel, et un niveau de vie élevé. Les entreprises et les syndicats allemands fonctionnent encogestion. Le PIB allemand s'élève à 3 876 milliards de dollars (GDP 2014, Fonds monétaire international)[90]. Le commerce extérieur représente un tiers du PNB : avec un volume d'exportations de 1 134 milliards d'euros (2014)[91]. L'excédent commercial était le plus élevé du monde en 2014 avec217 milliards d'euros[91]. Le principal moteur de ce commerce extérieur est l'industrie, dont le pourcentage dans le total des exportations se situe à quelque 84 % (2004).

L'économie allemande dispose d'un réseau de communication de première qualité : le plus longréseau autoroutier d'Europe, un réseau ferré particulièrement dense et trois axes navigables, leRhin premier fleuve mondial pour lefret, la liaisonRhin-Main-Danube et lecanal du Mittelland.

L'Allemagne est la quatrième puissance maritime économique du monde. Au, sa flotte s'élevait à 3 833 navires, totalisant125,778 millions de tonnes de port en lourd, dont109,136 millions battant pavillon étranger et répartis sur 3 437 unités. 52,41 % de la totalité du tonnage est immatriculée auLiberia et 10,43 % àAntigua-et-Barbuda, contre seulement 13,23 % en Allemagne[92].

Certaines entreprises allemandes occupent la première place du marché mondial dans leur domaine, par exempleBASF dans l'industrie chimique,Munich Re (aussiMünchener Rück) dans laréassurance,Aldi etLidl pour les supermarchéshard-discount. D'autres entreprises occupent la première place européenne dans leur domaine, par exempleVolkswagen dans laconstruction automobile,Bosch pour leséquipementiers automobiles,Deutsche Bahn pour lesentreprises ferroviaires,Lufthansa pour lescompagnies aériennes,DHL pour la logistique,SAP pour les entreprises delogiciels ouAdidas dans la fabrication d'articles de sport. En outre, le pays compte nombre depetites et moyennes entreprises, qui forment le « Mittelstand » et les « champions cachés » occupent la première place du marché mondial ou européen dans une niche[93],[94].

En 2025, l'Allemagne est classée en11e position pour l'indice mondial de l'innovation[95].

L'évasion fiscale représente environ165 milliards d'euros par an selon l'ONGTax Justice Network[96].

Les inégalités comptent parmi les plus élevées d'Europe et se traduisent notamment par des bas salaires dans de nombreux secteurs. Ainsi, 22,5 % des actifs gagnent moins de 10,50 € de l'heure contre seulement 8,8 % pour la France[97].

L'Allemagne est confrontée depuis 2004 à une envolée du prix des loyers, pouvant déboucher sur l'éclatement d'une bulle immobilière. Entre 2016 et 2017, les prix ont augmenté de plus de 20 % à Berlin[98].

Industrie

Éoliennes en Allemagne.

L'industrie est un secteur économique très important en Allemagne. Environ 33 % de la population active travaille dans ce secteur. Les principaux secteurs en chiffre d'affaires sont la construction automobile avec 777 000 salariés en 2004, suivie par l'électrotechnique avec 799 000 salariés, la construction mécanique avec 868 000 salariés et l'industrie chimique[99]. À côté des grandes entreprises mondialement connues commeSiemens,Volkswagen,ThyssenKrupp,Allianz,Bosch,BASF ouBayer, les PME/PMI emploient plus de20 millions de salariés. Dans la construction mécanique, secteur où la RFA détient 19,3 % du marché mondial, la grande majorité des entreprises a moins de200 salariés. Ces succès sont dus à la réputation de bonne qualité des produits allemands en général. Les entreprises allemandes dépendent peu des banques pour leur financement. Grâce à leurs bons rendements, près de 70 % d'entre elles peuvent couvrir elles-mêmes leurs besoins financiers[100].

Laconstruction automobile fournit 40 % des exportations allemandes. Un salarié sur sept travaille dans ce secteur. Les grands constructeursVolkswagen etAudi,BMW,Daimler AG,Porsche etOpel, ce dernier filiale allemande de PSA depuis 2017, font de l'Allemagne le troisième producteur d'automobiles mondial. Environ six millions de voitures sortent chaque année des chaînes de montage allemandes et 4,8 millions de voitures de marque allemande sont produites à l'étranger.

L'industrie automobile allemande traverse une période de fortes convulsions due audieselgate, au déploiement de l'électromobilité à marche forcée, et aux changements de paradigme tels que l'autopartage et levéhicule autonome[101]. L'arrivée deTesla dans leBrandebourg, aux portes deBerlin, va compliquer la situation[102]. En 2020, lapandémie de Covid-19 vient encore affaiblir l'industrie automobile du pays, car les gens auront« tout autre chose en tête que l'achat d'une nouvelle voiture », dans tous les marchés, qu'ils soient européens, chinois ou américains[103]. En matière d'emploi, eu égard aux changements de paradigme,The Shift Project s'attend à« bilan globalement négatif […] qui ne sera probablement pas entièrement compensé par le développement des mobilités actives et partagées »[104].

Autres secteurs

Stations balnéaires comme destinations touristiques importantes :Sellin, île deRügen.

Comme dans toutes les économies développées, lesecteur tertiaire est le premier employeur allemand. Près de28 millions de personnes y travaillent dont10 millions dans le commerce, l'hôtellerie, la restauration et les transports. Ce secteur est constitué à plus de 40 % de PME/PMI.

Letourisme est en Allemagne un facteur économique important. L'Allemagne est le leader mondial du tourisme d'affaires avec une part de 11 % des voyages d'affaires internationaux. Des concerts, des festivals et de grandes manifestations sportives attirent beaucoup de vacanciers. Pour ne citer que quelques exemples, il y a les fêtes de rues ou les marchés de Noël[105].

Par ses infrastructures touristiquesgreen, l'Allemagne investit auXXe siècle dans tourisme durable et le tourisme responsable, sous pressionde la demande du public allemand[106].

Articles connexes :Tourisme en Allemagne etListe des stations balnéaires allemandes.

En 2019, l’Allemagne a accueilli plus de39 millions de touristes, soit 3,7 % d’augmentation par rapport à 2018[107]. La même année, les dix principaux pays d'origine des touristes étaient[108] :

  1. Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas : 11 673 952 nuits ;
  2. Drapeau de la Suisse Suisse : 7 138 970 nuits ;
  3. Drapeau des États-Unis États-Unis : 6 979 298 nuits ;
  4. Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni : 5 623 110 nuits ;
  5. Drapeau de l'Autriche Autriche : 4 339 568 nuits ;
  6. Drapeau de l'Italie Italie : 4 160 552 nuits ;
  7. Drapeau de la France France : 3 851 134 nuits ;
  8. Drapeau du Danemark Danemark : 3 496 212 nuits ;
  9. Drapeau de la Pologne Pologne : 3 421 704 nuits ;
  10. Drapeau de la Belgique Belgique : 3 291 127 nuits.

Quoique densément peuplée et fortement industrialisée, l'Allemagne offre encore une large place à lanature. Les forêts recouvrent 29 % du territoire. Laforêt bavaroise constitue le plus grand espace de montagnes boisées en Europe centrale et laForêt-Noire conserve toujours un caractère sauvage. Il y a des siècles de gestion durable des forêts en Allemagne.

L'agriculture allemande est également très importante : pour comparaison, l'Allemagne se situe juste derrière la France pour la production céréalière mais la devance, et occupe ainsi le premier rang européen, en ce qui concerne la production laitière. Depuis 2007, les exportations agro-alimentaires allemandes ont dépassé celles de la France pour parvenir au second rang mondial, derrière les États-Unis[109].

Article détaillé :Agriculture en Allemagne.

Économie tournée vers l'espace mondial

L'Allemagne est membre de lazone euro.

L'économie allemande est particulièrement orientée vers le marché mondial. Les grands partenaires commerciaux de l'Allemagne sont la France, les États-Unis, l'Italie et le Royaume-Uni. Mais l'Allemagne, qui a retrouvé un rôle de pivot de l'Europe depuis la chute du communisme et la réunification, cherche à développer de nouveaux débouchés. Elle a accru sa présence en Europe de l'Est. Depuis le début desannées 1990, une partie de la production allemande a été délocalisée vers ces pays, si bien que 830 000 personnes travaillaient pour des entreprises allemandes dans les anciens pays communistes en 2002, contre presque aucune avant 1990. Des entreprises allemandes ont aussi absorbé des entreprises locales commeVolkswagen qui a racheté le constructeur tchèqueSkoda[110]. Au total, plus de 10 % des exportations allemandes se font vers ces pays, soit autant que vers lesÉtats-Unis.

Les pays émergents constituent un défi de taille pour l'Allemagne. L'importance des relations économiques avec la Chine ou l'Inde ne cesse donc de croître. Les échanges avec l'Inde sont plus modestes. Les entreprises allemandes doivent relever le défi de la compétitivité face à des pays où le coût de la main-d'œuvre est très faible. Cependant, elles misent peu sur le faible prix de leurs produits pour exporter, mais beaucoup plus sur leur qualité ou leur spécificité. On achète les produits allemands non pas parce qu'ils sont bon marché, mais parce qu'ils sont de bonne qualité[111], ou parce qu'on a besoin d'un produit que seuls les Allemands fabriquent.

Chômage et croissance

L'Allemagne a connu après la réunification des difficultés. La concurrence internationale est importante et les entreprises doivent se moderniser rapidement ou délocaliser, sous peine de faillite. L'Ouest du pays est le plus dynamique, tandis qu'à l'Est (ancienne RDA) de nombreuses entreprises ont dû fermer, ce qui a provoqué une forte hausse du chômage jusqu'à 2005 et un exode de l'Est vers l'Ouest.

À cause des reformes du marché du travail (réformes Hartz), la performance forte des entreprises, notamment dans l'export, et aussi à cause de la démographie (plus de nouveaux retraités que de jeunes entrants sur le marché du travail), le taux de chômage a fortement diminué depuis 2005 et s'établit selonEurostat en à seulement 3,3 %[12]. C'est le taux le plus bas de tous les19 États membres de la zone euro devant les Pays-Bas (3,6 %) et Malte (3,8 %). Le taux de chômage pour les jeunes de moins de25 ans s'établit à seulement 6 %[12] - c'est le taux le plus bas de l'Union européenne devant les Pays-Bas (6,6 %) et l'Autriche (8,9 %).

Le nombre de postes proposés en Allemagne a crû fortement de 300 641 en 2009 à 556 831 en 2015[112]. Pour trouver plus de travailleurs étrangers, l'État allemand a lancé la campagne « Make it in Germany »[113].

En 2006, le PIB a crû de 2,9 %, après plusieurs années de stagnation[114]. Les entreprises profitent d'une compétitivité regagnée depuis dix ans à force de restructurations et de modération salariale. Depuis 2006, la production augmente chaque année, les carnets de commande restent remplis[115]. Après un fort recul du PIB pendant la crise économique de 2008/2009, la croissance de celui-ci a fortement repris en 2010 (4,1 %) et en 2011 (3,6 %), et plus légèrement en 2012 (0,4 %) et 2013 (0,1 %). En 2014, la croissance reprenait à 1,6 %[116], et en 2015, à 1,7 %[117].

Selon les données d'Eurostat, 70,8 % des chômeurs allemands vivent dans la pauvreté en 2016, le taux le plus élevé de l'Union européenne, contre 38,4 % en France. Cet écart serait lié entre autres aux conditions d'accès à l'indemnisation du chômage très restrictives en Allemagne[118].

Problèmes de pauvreté et de précarité

Dans la dernièredécennie, l'Allemagne a réformé sonmarché du travail avec lesréformes Hartz (2003/2005) et pris des mesures contre la crise pour préserver son dynamisme économique. Ces mesures sont souvent vues comme un modèle pour les autres pays européens car l'Allemagne a été capable de diminuer le chômage à 3,3 % (Eurostat,)[12] et de réaliser des excédents budgétaires sur l'ensemble de l'État à partir de 2012[119], mais le prix à payer sur le plan social est également souligné par les économistes et il est jugé parfois excessif. Ainsi, Henrik Uterwedde, économiste et directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg, parle-t-il de quasi-« abus et exploitation en ce qui concerne les temps partiels et les bas salaires »[120].

Pour maintenir son dynamisme économique, l'Allemagne a en effet privilégié l'emploi précaire sans salaire minimum : les mesures prises par le gouvernement allemand (définissant de nouveaux contrats de travail, exonérant les employeurs et ne donnant pas droit auchômage, avec la possibilité de payer des chômeurs de longue durée moins d'un euro par heure pour une activité à temps partiel afin d'aider ces personnes à se réintégrer dans le marché du travail normal), en accord avec le patronat et les syndicats ont ainsi entraîné une baisse de salaire de 20 % pour1,6 million de personnes, et une stagnation depuis dix ans pour les autres[120].

Concernant la recherche d'emploi, il y a en tout sept millions de personnes (soit 16 % de la population active) qui sont soit au chômage soit touchent des indemnités prévues par la loiHartzIV. Les chômeurs allemands (dont le nombre s'est réduit de manière significative ces dernières années) sont les plus exposés à la pauvreté relative dans l'Union européenne : 70 % d'entre eux sont en danger de pauvreté (moins de952 euros par mois de ressources), contre 45 % en moyenne dans l'Union européenne[121]. Cependant, le coût de la vie et en particulier du logement est beaucoup moins élevé en Allemagne - en moyenne les loyers à Paris avec 26,25 € par mètre carré sont beaucoup plus élevés qu'à Berlin (5,73 €/m2), Hambourg (6,30 €/m2), Munich (9,70 €/m2) ou Cologne (7,26 €/m2) en 2009[122]. Les loyers offerts pour les nouvelles locations dans les grandes villes ont en général augmenté fortement durant les dernières années mais ont aussi été plafonnés récemment par une nouvelle loi[123].

Pour restreindre l'emploi précaire, le gouvernement allemand avait décidé auprintemps 2014 d'introduire unsalaire minimum de 8,50 € bruts de l'heure à partir du1er janvier 2015, mais une période de transition était prévue pour les secteurs qui étaient encore sous le coup d'un accord de branche. À partir de 2017, il concerne tout le monde, sauf les moins de18 ans, les stagiaires et les chômeurs de longue durée, exemptés pendant les six mois suivant leur embauche[124]. Le salaire minimum a été relevé à 8,84 € bruts de l'heure à partir du1er janvier 2017[125]. La commission chargée de le réévaluer statuera en 2018 sur une nouvelle augmentation, pour une application au[126]. En septembre 2016, l'institut IAB de recherche sur l'emploi évalue à 60 000 le nombre de postes perdus ou non-créés à cause du salaire minimum[127].

Les personnes âgées sont également de plus en plus exposées à la pauvreté. Depuis l'adoption des réformes lancées en 2002 et 2005 par le chancelierGerhard Schröder, le taux de remplacement (montant de la première pension en comparaison du dernier salaire) est tombé à 48 %. Plus d'un million de seniors, pour beaucoup âgés de plus de70 ans, sont contraints en 2019 d'exercer des « mini-jobs » pour vivre. Soit une hausse de 40 % sur dix ans. La part des retraités précipités sous le seuil de pauvreté a nettement augmenté. 16,8 % des personnes âgées sont touchés aujourd'hui. Une enquête prospective publiée en par l'Institut de recherche économique de Berlin (Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung, DIW) relève qu'avec le système actuel, 21,6 % des retraités allemands seront en situation de grande pauvreté à l'horizon 2039[128].

Patrimoine culturel

Article détaillé :Culture de l'Allemagne.
Berlin est une ville mondiale culturelle et artistique.

L'Allemagne fait partie de l'aire de la civilisation occidentale et européenne et compte46 sites inscrits au patrimoine mondial, dont quarante-trois culturels et trois naturels.

La notion deculture est perçue de façon différente en France et en Allemagne. En France, la culture désigne plus une connaissance « intellectuelle », individuelle. En Allemagne, les deux sens, individuel et collectif, sont exprimés par deux mots distincts :Bildung etKultur. La définition de laculture individuelle ou culture générale correspond au motBildung[129]. C'est surtout cette dernière notion que l'article se propose de développer même si le mot culture et le mot civilisation sont désormais pratiquement synonymes en France[130]. La deuxième difficulté rencontrée pour parler de culture allemande est liée au fait que l'État allemand ne date que de la seconde moitié duXIXe siècle. Beaucoup d'artistes perçus comme allemands ne se revendiquent pas comme tels, mais sont assimilés à l'aire germanique qui se définit sur des bases linguistiques. À ce titre, il est difficile de distinguerculture allemande et culture autrichienne jusqu'au milieu duXIXe siècle. Enfin, les frontières du territoire allemand ont fluctué à travers les siècles, ce qui rend la définition géographique du sujet délicate.

Certaines grandes fêtes populaires - comme laNoël en Allemagne,la fête de la bière à Munich (« Oktoberfest »), leChristopher Street Day dans les grandes villes, le Carnaval des cultures à Berlin, lescarnavals de Mayence,Düsseldorf et deCologne, leHanse Sail deRostock - sont depuis longtemps des pôles d'attraction pour beaucoup de locaux et touristes.

L'Allemagne est également le pays possédant le plus de zoos au monde, ainsi que le plus grand nombre espèces différentes vivant dans ces zoos[réf. nécessaire].

Musique

Article détaillé :Musique allemande.

Le pays compte plusieurs orchestres de renommée internationale, au premier rang desquels :

L'Allemagne a été riche en compositeurs, notamment :

Karl Friedrich Abel,Jean-Sébastien Bach[f] et ses filsCarl Philipp Emanuel Bach etJohann Christian Bach,Ludwig van Beethoven,Johannes Brahms,Johann Jakob Froberger,Christoph Willibald Gluck,Georg Friedrich Haendel,E.T.A. Hoffmann,Felix Mendelssohn,Johann Pachelbel,Johann Joachim Quantz,Max Reger,Heinrich Schütz,Robert Schumann,Richard Strauss[g],Georg Philipp Telemann,Richard Wagner, etCarl Maria von Weber entre autres.

Les principauxopéras d'Allemagne sont situés à :

L'Allemagne connaît aussi la pratique de musiques traditionnelles, notamment leYodel encore connu de nos jours dans les régions alpines de Bavière.

La musique populaire allemande s'appelle leSchlager. Des groupes commeModern Talking,Alphaville,Münchener Freiheit,Ireen Sheer,Dschinghis Khan ou la chanteuse de Nouvelle Vague Allemande (Neue Deutsche Welle)Nena originaires d'Allemagne ont connu un succès international.

Le pays a donné naissance à plusieurs groupes derock allemand de renommée internationale, notammentScorpions à partir des années 1980,Rammstein des années 1990 à aujourd'hui etScooter (groupe) de 1994 à aujourd'hui, ou le groupeTokio Hotel de 2001 à nos jours.

Philosophie

Desphilosophes allemands :Theodor W. Adorno,Hannah Arendt,Jakob Böhme,Friedrich Engels,Johann Gottlieb Fichte,Jürgen Habermas,Georg Wilhelm Friedrich Hegel,Martin Heidegger,Max Horkheimer,Edmund Husserl,Karl Jaspers,Emmanuel Kant,Gottfried Wilhelm Leibniz,Karl Marx,Friedrich Nietzsche,Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling,August Wilhelm Schlegel,Arthur Schopenhauer,Christian Wolff.

Sciences

Desingénieurs ouscientifiques allemands :

Littérature

Article détaillé :Littérature de langue allemande.

La littérature allemande s'inscrit dans le cadre plus général de lalittérature de langue allemande qui regroupe l'ensemble des œuvres littéraires de langue allemande, en englobant celles produites enAutriche, ainsi que dans une partie de laSuisse.

Née auMoyen Âge, la littérature allemande a connu des périodes de grand rayonnement comme le « Sturm und Drang » (vers 1765-1785) avecJohann Wolfgang von Goethe etFriedrich von Schiller, leromantisme (vers 1796-1835) avec lesFrères Grimm et les poètesFriedrich Hölderlin,Jean Paul Richter,Novalis,Joseph von Eichendorff, et un peu plus tardHeinrich Heine, avant la période « Klassische Moderne » (de 1900 auxannées 1920) où dominentHermann Hesse,Erich Kästner etThomas Mann qui, avec les poètes et prosateurs autrichiens, ouvrent la voie de la modernité sur laquelle pèsera le nazisme qui conduira de nombreux auteurs à l'exil.

Enfin le renouveau littéraire depuis 1945 a été notable et marqué par plusieurs attributions du prix Nobel de littérature à des écrivains allemands :Nelly Sachs (1966, naturalisée suédoise),Heinrich Böll (1972),Günter Grass (1999) etHerta Müller (2009).

Mode et design

Certains designers allemands ont apporté une contribution importante audesign industriel moderne, en s'inspirant notamment de l'école duBauhaus, deDieter Rams et deBraun[132].

La mode vestimentaire en Allemagne, si elle ne dispose pas d'influence au niveau mondial, est source de plusieurs personnalités reconnues, tellesKarl Lagerfeld ouClaudia Schiffer, ainsi que de marques largement implantées internationalement commeHugo Boss ouEsprit. Pour ces personnalités qui officient parfois pour des entreprises tierces, une grande part de leur réussite est liée à leur présence sur la scène européenne ou parisienne, ainsi que pour l'industrie, à l'exportation. LaSemaine de la mode qui a lieu annuellement dans lacapitale voit grandir peu à peu son importance sur la scène européenne, y compris à travers des événements annexes tel que leBread & Butter.

Articles détaillés :Mode en Allemagne etMade in Germany.

Voir aussi

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Allemagne.

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. .eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
  2. Francfort-sur-le-Main abrite notamment labourse de Francfort, première place financière du pays, le siège de laBanque centrale européenne et de laBanque fédérale d'Allemagne (Deutsche Bundesbank), le siège des banques commerciales allemandes les plus importantesDeutsche Bank etCommerzbank et le siège des grandes banques publiquesKfW etHelaba ainsi que la« banque centrale » desbanques coopératives, laDZ Bank.
  3. Parfois écrit à tort« République fédéraleallemande » :« À compter de la date d'unification, la République fédérale allemande agit désormais dans le cadre de l'Organisation des Nations unies sous l'appellation« Allemagne » », comme le montre le document« État de ratification du protocole de Montréal » (relatif à la protection de la couche d'ozone) duProgramme des Nations unies pour l'environnement.
  4. Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
  5. Après la fondation duBade-Wurtemberg en 1952 et l'intégration de laSarre en 1957.
  6. En français, « Jean-Sébastien Bach » est couramment utilisé.
  7. Qu'il convient de ne pas confondre avec les compositeurs viennois,Johann Strauss père et ses fils,Johann (le plus connu),Josef etEduard.

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  123. « Allemagne : les députés votent le plafonnement des loyers »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  124. « L'Allemagne instaure un Smic horaire à 8,50 € bruts »,Le Parisien,‎(lire en ligne, consulté le).
  125. Reuters, « Allemagne : Proposition de porter le salaire minimum à 8,84/heure », surInvestir,Les Échos,(consulté le).
  126. AFP, « Deux ans après sa création, le salaire minimum allemand est augmenté »,L'Expansion,‎(lire en ligne, consulté le).
  127. AFP, « Allemagne : le salaire minimum a entraîné peu de licenciements »,Le Figaro,(consulté le).
  128. Bruno Odent,Allemagne. Des millions de seniors propulsés dans la pauvreté,L'Humanité,.
  129. Le terme allemandWeltanschauung ou « vision du monde » est aussi utilisé enpsychologie allemande, avecErich Fromm, par exemple. Il correspond à la « construction de l’intérieur » ou « instruction » duBildung.
  130. Université Chouaïb Dokkali,Civilisation / Culture, consulté le.
  131. Ce médecin ophtalmologiste, de dix ans l'aîné d’Albert Einstein, l’a influencé au moment de son enfance et de son adolescence, en l'encourageant à s'intéresser aux sciences.
  132. (en)8 Beautiful Products of Bauhaus: The Single Most Influential School of Design,Gizmodo.
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Les seizeLänder d’Allemagne
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Les dates correspondent aux dates de fondation des organisations
Conseil de l'Europe
Union européenne
Espace Schengen
3 autres États membresde facto :
Zone euro
Conseil nordique
3 territoires autonomes :
3 États observateurs :
AELE
Groupe de Visegrád
CEMB
Nordic-Baltic Eight
ALECE
GUAM
CCD/CDC
Partenariat oriental
Union économique eurasiatique
1 État observateur :
EuroMed
Dépendances et territoires
à souveraineté spéciale
États européens non reconnus
par la communauté internationale
Autres organisations
partiellement européennes
v ·m
Membres à part entière
Organisation participant aux réunions
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