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Alina Reyes

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Pour les articles homonymes, voirReyes etNardone.

Alina Reyes
Description de cette image, également commentée ci-après
Alina Reyes en 2011.
Données clés
Nom de naissanceAline Patricia Nardone
Naissance(69 ans)
Bruges (Gironde)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriturefrançais
Genres

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Alina Reyes, née Aline Nardone le àBruges (Gironde), est uneécrivainefrançaise.

Biographie

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Aline Patricia Nardone (Alina Reyes est un pseudonyme[1] tiré de la nouvelleLes Armes secrètes deJulio Cortazar) naît en 1956 dans une famille populaire, bohème et communiste[1]. Son père, plâtrier de métier, est aussi musicien et chanteur amateur ; sa mère est femme au foyer. Elle est l'aînée d'une fratrie de cinq enfants. Elle passe son enfance et son adolescence àSoulac-sur-Mer[2], lit beaucoup et chante dans des chœurs.

Au lycée deRoyan, elle étudie le latin et le grec, mais quitte l'établissement[1] sans le baccalauréat. Elle vit alors de petits boulots comme serveuse ou femme de ménage. Après la naissance de deux fils, en 1976 et 1980, elle reprend des études àBordeaux en 1983[1], obtient en 1985 undiplôme universitaire de technologie en communication option journalisme[3] et en 1989 undiplôme d'études approfondies en lettres modernes[4]. Elle gagne ensuite sa vie en étant tour à tour journaliste, professeure remplaçante ou en travaillant dans la communication.

L'écrivaine se fait d'abord remarquer en participant à un concours de littérature érotique[1],[5] ouvert aux écrivains débutants, organisé par l'association culturelle bordelaise Art-Phare. Elle fait l'unanimité auprès des jurés qui lui décernent le prixPierre Louÿs de littérature érotique. Dans un premier temps, le roman est édité par l'association Art-Phare sous forme de livre audio, lu par l'auteure elle-même, puis en 1988, il est édité sous le titreLe Boucher[1] par lesÉditions du Seuil. Il connaît des traductions dans vingt-cinq langues[6].

Sa « Grange », une bergerie isolée desHautes-Pyrénées, devenue sa maison en 1989, occupe une place essentielle dans sa vie et son œuvre[7]. En 1990, après une année àMontréal (Canada?), elle accomplit un voyage en voiture à travers les États-Unis raconté dansQuand tu aimes, il faut partir. Alina Reyes continue d'employer un matériau biographique dansMoha m'aime, œuvre évoquant un automne passé dans le Sud marocain avec ses deux derniers fils, nés en 1994 et 1996.

En 2001, alors mère de quatre enfants, elle déclare[8] : « Mes bébés m'ont sauvé la vie autant que la littérature. »

En 2010, elle reprend l'étude du grec et s'initie à l'hébreu pour proposer ses propres traductions de l'Ancien Testament et des Évangiles, qu'elle insère dansVoyage. En 2012, elle apprend à lire l'arabe afin de compléter l'œuvre par ses lectures du Coran.

En 2017, elle est admise au CAPES de lettres modernes et nommée professeure de français en lycée.

En 2018, elle obtient un doctorat de littérature comparée à l'UCP avec une thèse intitulée « Écrire. Tracer pour habiter le monde, de la Préhistoire à nos jours ».

Œuvres

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Depuis son premier roman,Le Boucher (1988), traduit dans 25 pays[6], Alina Reyes construit une œuvre littéraire marquée par le questionnement du corps revendiqué comme acte politique. Elle est aujourd'hui considérée comme l'un des plus importants auteurs contemporains delittérature érotique[6]. À travers ses ouvrages, elle s’attache à réenchanter la sexualité, et à questionner le corps[1],[6]. On retrouve ces mêmes thèmes et l'aspiration des êtres à une libération, dans ses recueils d’articles, ou dans son livreNus devant les fantômes, surFranz Kafka etMilena Jesenská[1].

Son roman pamphlétairePoupée, anale nationale (Zulma, 1998), décrivant l’abjection d’un esprit fascisant par unescatologie grand-guignolesque[1], provoque lors de sa publication de vives réactions[9], et fait encore l’objet de plusieurs adaptations théâtrales. Anne Crignon écrit dansLe Nouvel Observateur[10] : « Le roman d'Alina Reyes n'est pas agréable à lire. Trop rude, agressif, « dégueu » effectivement. Mais il est intéressant en ce qu'il frappe l'esprit et force la réflexion mieux que les molles tirades et les poncifs sur « la-montée-de-l'extrême-droite ». Ce livre qui n'entre pas dans les conventions morales de notre époque est, dans son extrême violence et sa puissance abjecte, un reflet autrement plus alarmant de la menace qui pèse aujourd'hui sur l'Europe. »

DansForêt profonde (éditions du Rocher, 2007), elle décrit longuement l’agonie du monde contemporain, et sa possible renaissance. Parallèlement, elle tient de nombreuses chroniques, régulières ou ponctuelles, dans différents journaux et magazines, notamment :Le Devoir (Montréal),Globe,Libération Magazine,Edelweiss (Genève),Psychologies Magazine,La Vie,Le Pèlerin, et divers autres journaux, en France et occasionnellement en Italie ou en Grande-Bretagne[réf. nécessaire]. Elle publie aussi des tribunes dansLe Monde etLibération[réf. nécessaire], sur des sujets politiques et de société - elle a notamment pris position contre l'interdiction du voile islamique à l'école, contre l'instrumentalisation des religions, pour le retour à une vie dépouillée via le récit d'un temps de carême en montagne[réf. nécessaire]. Elle collabore à des revues :L'Infini,Le Passant ordinaire,Autrement, etc. À l'appel deSarane Alexandrian, qui la considère comme une auteure surréaliste, elle collabore aussi à sa revueSupérieur Inconnu.Sarane Alexandrian sera plus tard évoqué[précision nécessaire] dans son livreVoyage.

Elle est également amenée à faire des lectures de ses œuvres : à l'Université de Boulder, Colorado ; à Toronto ; dans de nombreux théâtres belges lors du festival Saint-Amour ; au théâtre Molière-Maison de la Poésie à Paris, où elle lit notammentLa Prose du Transsibérien deBlaise Cendrars ; avec Inventaire/Invention à la Cité de la Villette pour son long poèmeAutopsie.

Elle donne aussi diverses conférences, dont l'une, en 2000, dans le cadre de l'Université de tous les Savoirs, intitulée :2001, l'Odyssée d'Éros - entre monts et merveilles, répression et régression, est publiée aux éditions Odile Jacob en 2001 dans le recueilQu'est-ce que la culture ?.

Plusieurs livres et textes d'Alina Reyes ont été portés sur la scène théâtrale. La pièceLe Boucher, mise en scène parPhilippe Ferran, est jouée au Bataclan en 1989 avec les acteursRufus etÉvelyne Dress. La pièce a également été montée parAlexandra Tobelaim (compagnie Tandaim), et jouée parFlore Grimaud etChristophe Perruchi dans différents théâtres, dont la Cartoucherie de Vincennes.

Derrière la Porte a été adapté par le Zinc Théâtre dans une mise en scène deGilbert Rouvière sous le titreLe conte de moi-même. La pièce a connu 1600 petites représentations sur l'espace de vingt soirées dans trente-six cellules de moines situées au-dessus du théâtre des Franciscains àBéziers.

Poupée, anale nationale a aussi fait l'objet de plusieurs adaptations théâtrales - notamment par la compagnie Escabelle, avec les comédiensHeidi Brouzeng etDenis Jarosinski, qui a tourné dans différents théâtres et représenté la pièce lors dufestival Off d'Avignon en 2009.

Depuis son premier site Internet en 2004, elle a tenu divers blogs, tout à la fois carnets d'écriture et tribunes.

La poésie qu'a toujours visée sa prose s'exprime de plus en plus souvent directement sous forme de poèmes dans ses œuvres (surtoutVoyage) et dans son travail en ligne.

Religion

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Ses ouvragesLa Jeune Fille et la Vierge (sur Lourdes) etLumière dans le temps, la rapprochent dans un premier temps de l'Église catholique, alors qu'elle travaille à une construction spirituelle nouvelle[7],[11],[12]. En, elle ouvre son site d'édition de livres numériques, où sont repris ses livres précédemment publiés sur papier, et publié un premier inédit :Voyage, sous-titréManifeste du nouveau monde. Au bout de ce long voyage où se conjuguent romans, poésie et méditation spirituelle, est proposée la base d'une règle pour un Ordre d'inspiration monastique, détaché des institutions mais apte à travailler avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté.

En, elle publie elle-même,« pour des questions de liberté de parole », une version papier deVoyage, le livre ayant été réécrit pour affiner son but, qui est de libérer l'homme du carcan des religions tout en lui redonnant accès aux religions sur un mode souple et vivant. Le dimanche, elle déclare dans son journal en ligne son« passage »[13] à l'islam.

En 2019, elle poursuit son avancée spirituelle en se mettant à la pratique et à l'étude du yoga[14].

Œuvres

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Publications

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Filmographie

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Livre audio

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Notes et références

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  1. abcdefgh etiMarie-Noëlle Campana,« Reyes, Alina (Aline Patricia Nadone, dite ) [Bruges, Gironde, 1956] », dansBéatrice Didier,Antoinette Fouque etMireille Calle-Gruber (dir.),Dictionnaire universel des créatrices,Éditions Des femmes,,p. 3654
  2. Elle raconte cette période dansLe chien qui voulait me manger, Gallimard, 1996.
  3. Avec un mémoire sur la langue dans le journalLibération.
  4. Avec un mémoire sur le thème de l'identité dans les œuvres de fiction deRobert Louis Stevenson,Marcel Schwob etJorge Luis Borges.
  5. Aklexendra Sxchwartzbrod, « Alina Reyes, 43 ans. Projetée par «le Boucher» sur les étals des librairies, elle ne cesse depuis de tout mettre sur la table. Tripes-tease »,Libération,‎(lire en ligne)
  6. abc etdJosiane Battoue, « Sensuelles "Cueillettes" »,La Dépêche,‎(lire en ligne).
  7. a etb« La deuxième naissance d'Alina Reyes »,La Croix,‎(lire en ligne)
  8. Marie-Louise Roubaud, « Alina Reyes sur la montagne des sens »,La Dépêche,‎(lire en ligne).
  9. Olivier Le Naire, « Dix ans de Zulma »,L'Express,‎(lire en ligne)
  10. Anne Crignon, « L'affaire Reyes »,Le Nouvel Observateur,‎(lire en ligne)
  11. Virginie Ballet, « Auprès de ma famille, je passe un peu pour une folle »,Libération,‎(lire en ligne)
  12. a etbJean Sévillia, « Bernadette et la belle dame »,Le Figaro,‎(lire en ligne)
  13. Alina Reynes, « Conversion à l'islam », surJournal,(consulté le).
  14. Voir surjournal.alinareyes.net.
  15. StéphaneBechard, « Derriere la porte », surplanete-ldvelh.com(consulté le).
  16. Anne Diatkine, « La main passe. Alina Reyes. Le chien qui voulait me manger »,Libération,‎(lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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