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Alice de Battenberg

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Description de cette image, également commentée ci-après
La princesse Alice de Battenberg en 1906.
Biographie
TitulaturePrincesse de Battenberg
Princesse de Grèce et de Danemark
DynastieMaison de Battenberg
Nom de naissanceVictoria Alice Elizabeth Julia Marie von Battenberg
Naissance
Windsor (Royaume-Uni)
Décès (à 84 ans)
Londres (Royaume-Uni)
SépultureChapelle Saint-Georges duchâteau de Windsor (Windsor) puis
Église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem (Jérusalem)
PèreLouis de Battenberg
MèreVictoria de Hesse-Darmstadt
ConjointAndré de Grèce
EnfantsMarguerite de Grèce
Théodora de Grèce
Cécile de Grèce
Sophie de Grèce
Philip Mountbatten
ReligionLuthéranisme
Orthodoxie grecque

Signature

Signature de Alice de Battenberg (de) Alice von Battenberg (el) Αλίκη του Μπάττενμπεργκ
Description de cette image, également commentée ci-après
Princesses de Grèce et de Danemark

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Alice de Battenberg (enallemand :Alice von Battenberg et engrec moderne :Αλίκη του Μπάττενμπεργκ /Alíki tou Mpáttenmpergk),princesse de Battenberg puis, par son mariage,princesse de Grèce et de Danemark, est née le auchâteau de Windsor, auRoyaume-Uni, et morte le aupalais de Buckingham, dans ce même pays. Belle-mère de la reineÉlisabeth II du Royaume-Uni, c'est une princesseanglo-allemande entrée dans lafamille royale de Grèce par son mariage avec le princeAndré. Devenue religieuse après la mort de son époux, elle fonde une éphémère communauté hospitalièreorthodoxe.

Arrière-petite-fille de la reineVictoria, Alice de Battenberg souffre desurdité congénitale, mais l'éducation que lui donne sa mère lui permet de surmonter son handicap et d'apprendre àlire sur les lèvres en quatre langues différentes. La princesse grandit enAllemagne, auRoyaume-Uni et àMalte, où son père, officier de laRoyal Navy, est fréquemment stationné. Après avoir épousé le princeAndré de Grèce et de Danemark en 1903, elle vit enGrèce jusqu'au bannissement de la famille royale après laPremière Guerre mondiale et laguerre gréco-turque de 1919-1922.

En 1930, Alice, convertie à l'orthodoxie grecque, connaît une crise mystique qui conduit à son internement enSuisse. Libérée de sa clinique fin 1932, elle choisit de vivre séparée de son mari et de sa famille jusqu'en 1937, année où sa filleCécile, l'époux de celle-ci et leurs enfantspérissent dans un accident d'avion à Ostende. Réconciliée avec sa famille, mais toujours séparée de son époux, Alice revient finalement vivre àAthènes en 1938 et y reste pendant toute laSeconde Guerre mondiale. Alors que presque tous les autres membres de la famille royale choisissent la voie de l'exil, la princesse organise dessoupes populaires et abrite chez elle une famille juive, ce qui lui vaut de recevoir, de façon posthume, le titre de « Juste parmi les nations » en 1993.

Une fois la guerre terminée et devenue veuve du prince André en 1944, la princesse continue à vivre en Grèce, où elle fonde une communauté monastique, qui périclite dès 1959. Après l'instauration de ladictature des colonels en 1967, Alice quitte toutefois son pays pour s'installer auprès de son filsPhilip, marié à la reineÉlisabeth II depuis 1947. La princesse passe ainsi ses dernières années aupalais de Buckingham, où elle meurt deux mois après avoir perdu sa filleThéodora. D'abord inhumée àWindsor, la dépouille d'Alice est finalement transférée à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem en 1988.

Famille

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Photographie noir et blanc montrant un homme barbu en uniforme de marin et une femme portant une robe vue de trois-quarts.
Louis de Battenberg etVictoria de Hesse-Darmstadt, parents d'Alice (1883).

Issue de lamaison de Battenberg, une branchemorganatique de lamaison de Hesse, Alice est la fille aînée deLouis de Battenberg (1854-1921), prince de Battenberg puis marquis de Milford Haven, et de son épouse la princesseVictoria de Hesse-Darmstadt (1863-1950). Par son père, elle descend du princeAlexandre de Hesse-Darmstadt (1823-1888) et de sa femmeJulia Hauke (1825-1895), princesse de Battenberg. Par sa mère, elle est la petite-fille du grand-ducLouis IV de Hesse-Darmstadt et de la princesseAlice du Royaume-Uni (1843-1878).

Les 6 et, la princesse Alice épouse civilement puis religieusement àDarmstadt, enAllemagne, le princeAndré de Grèce (1882-1944), fils du roiGeorges Ier de Grèce (1845-1913) et de son épouse la grande-duchesseOlga Constantinovna de Russie (1851-1926).

De cette union naissent cinq enfants :

Biographie

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Une jeunesse anglo-allemande

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Naissance et entourage familial

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photographie en noir et blanc montrant un groupe de trois femmes accompagnées d'une petite fille.
Quatre générations royales en 1886 : Alice (bébé), sa mèreVictoria (sur les genoux de laquelle elle est assise), sa grand-tanteBéatrice (derrière) et son arrière-grand-mèreVictoria (à gauche).

La princesse Alice voit le jour le dans la « chambre des tapisseries » duchâteau de Windsor[N 1], en présence de son arrière-grand-mère, la reineVictoria du Royaume-Uni[1],[2],[3]. C'est cependant sur les terres de lamaison de Hesse qu'elle est baptisée, àDarmstadt, le. Ses parrains et marraines sont ses trois grands-parents survivants (Louis IV de Hesse-Darmstadt,Alexandre de Hesse-Darmstadt etJulia Hauke), deux de ses tantes (Élisabeth Feodorovna de Russie etMarie d'Erbach-Schönberg), ainsi que la reine Victoria[4].

Alice grandit au sein d'un foyer uni[5], qui s'élargit progressivement avec les naissances de la princesseLouise (en 1889)[6], du princeGeorge (en 1892)[7] et du princeLouis (en 1900)[8]. La petite fille partage son enfance entre laHesse (où ses parents héritent duchâteau d'Heiligenberg en 1888)[9], laGrande-Bretagne (où les Battenberg sont régulièrement conviés par la reine Victoria)[10] et l'île deMalte (où Louis de Battenberg est fréquemment stationné en tant qu'officier de lamarine britannique)[11]. Alice effectue en outre plusieurs séjours dans d'autres régions d'Europe, comme leSchleswig-Holstein (chez sa tante la princesseIrène)[12], lacôte d'Azur (avec la reine Victoria)[13] et laRussie (chez sa tante la tsarineAlexandra Feodorovna)[3],[14].

Proche de ses parents, Alice l'est également de sa grand-mère paternelle, Julia Hauke, avec laquelle elle entretient une relation privilégiée[15]. La reine Victoria joue aussi un rôle primordial dans la vie de la petite fille, qui conserve d'elle le souvenir d'une aïeule aimante[16]. Parmi les tantes d'Alice, la grande-duchesse Élisabeth Feodorovna occupe également une place importante, à la fois à cause de l'affection qu'elle lui démontre et de l'image de grande bonté qui ressort d'elle[17]. Parmi ses oncles,Ernest-Louis de Hesse-Darmstadt est celui dont la présence est la plus importante durant son enfance et son adolescence[18].

Fréquemment en contact avec sa parentèle britannique, Alice participe aux grands événements qui ponctuent la vie de lafamille royale. En 1887, elle se rend ainsi aujubilé d'or de la reine Victoria. En 1893, elle est demoiselle d'honneur aumariage duduc d'York (futur George V) et de la princesseMarie de Teck[19]. En 1897, elle est conviée aujubilé de diamant de la reine Victoria[20]. Enfin, en 1901, elle est présente aux funérailles de la vieille souveraine[21].

Entre découverte de la surdité et éducation

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Photographie en noir et blanc montrant une femme debout entourée de deux petites filles (à gauche) et d'un homme assis tenant un petit garçon sur ses genoux (à droite).
Les Battenberg en 1895. De gauche à droite apparaissentLouise, Alice,Victoria,George etLouis.

Considérée par sa famille comme une enfant particulièrement jolie[22], Alice démontre, dès son plus jeune âge, un fort caractère. Ainsi, un jour que la reineVictoria lui tape sur la main parce qu'elle refuse de la saluer, Alice frappe son arrière-grand-mère en retour, ce qui met la souveraine dans une colère noire[3],[23],[24].

Victoria de Hesse-Darmstadt remarque, dès 1887, que sa fille met du temps àapprendre à parler et s'inquiète de sa prononciation défaillante[25]. Quelque temps après, Julia Hauke identifie l'origine du problème de sa petite-fille et l'emmène passer des examens auditifs. Les médecins lui diagnostiquent alors unesurdité congénitale, causée par l'étroitesse de sestrompes d'Eustache[26]. Malgré son handicap et grâce au soutien de sa mère, qui passe de longues heures à travailler avec elle, Alice parvient cependant à apprendre àlire sur les lèvres et à parleranglais etallemand[27]. Plus tard, elle réussit également à maîtriser lefrançais[28] et legrec moderne[29]. Au fil des années, la surdité d'Alice s'atténue quelque peu mais elle ne parvient jamais à percevoir davantage que des sons épars, comme le bruit d'uncoucou ou les pas d'un groupe de soldats dans la cour d'un château[27].

L'éducation d'Alice est d'abord supervisée par sa mère, qui lui apprend à lire et à écrire en allemand et en anglais[22]. À l'âge de7 ans, l'enfant est toutefois confiée aux soins d'une tutrice,Miss Robson[30]. À partir de 1898, sa formation est complétée parFraülein Textor, la directrice d'unefinishing school, qui lui fait notamment découvrir lethéâtre[31],[32]. Peu avant son mariage, la princesse s'initie en outre à lalittérature anglaise, à l'histoire de la musique et aupiano avec différents professeurs privés[28].

Princesse de Grèce et de Danemark

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Fiançailles et mariage

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Photographie en noir et blanc d'un jeune couple, le mari assis et la femme debout.
André et Alice en 1903.

En, Alice fait la connaissance d'André de Grèce, quatrième fils duroi des HellènesGeorges Ier, lorsqu'elle se rend àLondres avec sa famille pour lecouronnement de son grand-oncle, le roiÉdouard VII du Royaume-Uni[33],[34]. Rapidement, les deux jeunes gens se séduisent et une idylle se développe entre eux[35]. Des années plus tard, Alice raconte ainsi à l'un de ses petits-fils, leprince de Galles, que, lors de leur première rencontre, André lui est apparu comme« un véritable dieu grec »[3],[33].

La date du couronnement ayant été différée à cause des problèmes de santé du roi, Alice et André retournent dans leurs pays respectifs début juillet. Ils se retrouvent cependant un mois plus tard lorsque lesacre est finalement organisé[35]. En dépit de la réticence des Battenberg, qui jugent leur fille trop jeune pour le mariage[35], Alice et André profitent de leurs retrouvailles pour se promettre l'un à l'autre[36].

Contraints de se séparer à nouveau à la mi-août, Alice et André échangent une correspondance nourrie durant dix mois[36]. Le couple se retrouve finalement à Londres en et ses fiançailles sont annoncées officiellement le 10, avec l'approbation d'Édouard VII. À l'époque, Alice a tout juste18 ans et André en a vingt-et-un[28]. L'annonce de leur engagement n'est donc pas sans causer de surprise, d'autant que ni l'un ni l'autre ne possède une quelconque fortune personnelle[37]. Après un mois passé ensemble, André part le àDarmstadt, où le roi des Hellènes l'a autorisé à servir quelque temps dans le23e régiment dedragons[3],[38],[39]. Rentrée enHesse fin juillet, Alice a le plaisir de retrouver son fiancé à plusieurs occasions avant leur mariage[40].

Célébrée à Darmstadt début, l'union d'Alice et d'André réunit de nombreuses personnalités dugotha. Parmi les invités, on compte le grand-ducErnest-Louis de Hesse (qui met à disposition des Battenberg et de leurs convives leVieux Château et leVieux Palais), le roi et lareine des Hellènes, le tsarNicolas II et son épouse la tsarineAlexandra Féodorovna et la reine du Royaume-UniAlexandra, ce qui fait naître des commentaires envieux en Europe[N 2]. Le mariage donne lieu à trois cérémonies : la premièrecivile, organisée dans l'intimité le, et les deux autresprotestante (à la chapelle du Vieux Château) puisorthodoxe (à lachapelle russe deMathildenhöhe) le[41],[42],[43],[44],[45].

Installation en Grèce

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Photographie en noir et blanc d'un groupe de douze personnes d'âges et de sexes différents et d'un chien.
Le roiGeorges Ier et la reineOlga entourés de leurs enfants et petits-enfants (1904).

Après quelques mois passés enHesse, oùAndré continue à servir dans les dragons, Alice et son époux rejoignent laGrèce début 1904[46]. Arrivé àAthènes le, le couple y reçoit un accueil chaleureux[47]. Rapidement intégrée au sein de sabelle-famille[48], Alice s'installe avec son mari aupalais royal, où résident également leroi et lareine des Hellènes ainsi que le princeChristophe, plus jeune frère d'André[49]. Tandis que son époux vaque à ses occupations militaires[50], Alice s'implique dans diverses œuvres sociales et notamment dans une école debroderie traditionnelle, fondée pour venir en aide aux jeunes filles issues de milieux défavorisés[51],[52].

Heureuse en ménage[53], Alice ne tarde pas à donner le jour à deux petites filles, les princessesMarguerite (née en 1905)[54] etThéodora (née en 1906)[55],[56]. Les méandres de la vie politique grecque viennent cependant bouleverser le quotidien de la famille. À partir de 1907, la presse hellène critique en effet régulièrement André et ses frères, les accusant de se conduire en parasites[57]. Soumis à des attaques de plus en plus régulières, les princes grecs trouvent alors refuge dans les voyages[58]. Durant l'été 1907, Alice et André se rendent ainsi à Londres pour assister à des festivités organisées par le roiÉdouard VII et la reineAlexandra[59]. En, Alice part àMalte avec ses filles pour y retrouver ses parents[60]. Puis, d'avril à, la princesse et son époux séjournent enRussie, enSuède et auDanemark à l'occasion du mariage de la grande-duchesseMarie Pavlovna de Russie, fille d'Alexandra de Grèce, avec le princeGuillaume de Suède[61]. Pendant ce voyage, Alice s'entretient longuement avec sa tante, la grande-duchesseÉlisabeth Feodorovna, qui est sur le point de fonder unecommunauté de nonnesorthodoxes[62]. Après une halte àConstantinople, où le sultanAbdülhamid II refuse de les recevoir, Alice et André rentrent finalement à Athènes[63].

Peu après son retour en Grèce, le couple voit la situation politique du pays se dégrader du fait du refus du gouvernement d'apporter son soutien auxautorités crétoises, qui viennent pourtant deproclamer l'union de leur île, toujours soussuzeraineté ottomane, au royaume hellène. En, un groupe d'officiers insatisfaits forme alors une ligue nationaliste, laStratiotikos Syndesmos, qui réclame la réorganisation de l'armée. Le, cette ligue organise un coup d'État, connu sous le nom de « coup de Goudi ». En réponse, le roi Georges Ier nommeElefthérios Venizélos, homme politique nationaliste d'origine crétoise, à la tête du gouvernement[64],[65]. Parallèlement, les militaires de laStratiotikos Syndesmos font pression sur le gouvernement pour que les membres de la famille royale soient démis de leurs fonctions dans l'armée. Afin d'éviter au souverain la honte de devoir renvoyer ses propres fils, André et ses frères démissionnent d'eux-mêmes en septembre[66],[67].

Exil intérieur

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Photographie en noir et blanc d'une femme debout derrière deux petites filles blondes.
La princesse Alice et ses deux aînées,Théodora etMarguerite (v. 1912).

Totalement désœuvré après son retrait de l'armée[68], le princeAndré se retire de la vie publique pour ne pas devoir apparaître en habits civils lors des cérémonies officielles[69]. En dépit de la fuite à l'étranger de son frère aîné, le diadoqueConstantin[67], André se résout à rester en Grèce et annule un séjour àBerlin[70]. À partir de, le prince et son épouse finissent même par accepter de participer, en compagnie d'autres membres de la dynastie, à des réceptions organisées par les légations étrangères[69].

L'incendie et le pillage dupalais royal d'Athènes, le, contraignent toutefois la famille royale à rester éloignée de la capitale[71]. En, Alice et ses proches se rendent ainsi àCorfou, où ils reçoivent la visite de la reineAlexandra du Royaume-Uni, sœur deGeorges Ier. En mai, Alice, André et leurs deux filles gagnent finalement la Grande-Bretagne, où ils assistent aux funérailles d'Édouard VII aux côtés des Battenberg[72]. Conscient de la précarité de sa situation, le couple envisage alors de s'installer définitivement à l'étranger[73]. Il retourne pourtant à Athènes en août[74], non sans avoir séjourné auparavant àParis et àDarmstadt[75].

Depuis son arrivée au pouvoir,Elefthérios Venizélos tente de convaincre le roi Georges Ier et sa famille de passer plus de temps dans la capitale afin de renouer avec l'opinion publique. Le souverain et ses proches obtempèrent et s'efforcent de participer davantage à la vie sociale de leur pays[74]. Cependant, André et ses frères continuent à refuser de paraître aux cérémonies officielles en habits civils. En, le roi et la princesse royaleSophie sont ainsi les deux seuls membres de la dynastie à participer aux commémorations de laguerre d'indépendance[76]. De fait, c'est seulement à l'automne 1911 qu'André et ses frères acceptent de ravaler leur orgueil en paraissant à un bal d'officiers de marine organisé dans la capitale. Les princes grecs continuent, par ailleurs, à effectuer de fréquents séjours à l'étranger. Après la naissance de leur troisième fille,Cécile, en, André et Alice partent ainsi plusieurs mois enAllemagne et enItalie[77].

D'une guerre à l'autre

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Infirmière durant les guerres balkaniques

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Article connexe :Grèce dans les guerres balkaniques.
Photographie en noir et blanc montrant une groupe d'infirmières et de soldats posant autour d'une voiture transportant des blessés.
Alice (debout, à droite) entourée de soldats et d'infirmières àFilippiáda ().

Quand éclate lapremière guerre balkanique, qui oppose laGrèce et ses alliés de laligue balkanique à l'Empire ottoman, en, le princeAndré et ses frères sont réintégrés au sein desforces armées[78]. De leur côté, les femmes de lafamille royale s'engagent commeinfirmières militaires[79],[80],[81]. Dans un premier temps, Alice demande à l'école de broderie qu'elle patronne de fabriquer des vêtements pour les soldats mobilisés[79]. La princesse se rend ensuite àLarissa, àElassóna, àSérvia et àKozani, où elle fonde différentshôpitaux de campagne[82]. Le, Alice accompagne, par ailleurs, le roiGeorges Ier au moment de son entrée dansThessalonique, ville tout juste reconquise par les forces hellènes[83].

Dans les cours européennes[84] comme enGrèce[85], le travail d'Alice soulève l'admiration et elle reçoit bientôt les remerciements du Premier ministreElefthérios Venizélos et du gouvernement[86]. Or, cette reconnaissance provoque la jalousie de la princesse royaleSophie, qui considère que sa belle-sœur empiète sur ses prérogatives[87]. Après quelques semaines de mise à l'écart, Alice reprend pourtant son travail médical enÉpire, où elle assiste à la prise deIoannina[88]. Peu de temps après, la guerre se termine, laissant la Grèce considérablement agrandie[89]. Cependant, la fin du conflit est assombrie par l'assassinat de Georges Ier à Thessalonique, le[90],[91].

Quelques mois plus tard, en, ladeuxième guerre balkanique éclate, opposant cette fois la Grèce et ses alliés à laBulgarie. Alice reprend alors son travail d'infirmière, et fonde de nouveaux hôpitaux militaires à Thessalonique et à Athènes[92]. Cette fois encore, le royaume hellène sort vainqueur du conflit, ce qui lui permet d'annexer de nouveaux territoires[93]. Une fois la paix revenue, Alice et André se rendent auRoyaume-Uni avec leurs filles[92]. La princesse est alors décorée par son cousin le roiGeorge V de laCroix rouge royale« en reconnaissance pour ses services en direction des malades et des blessés » ()[93].

La Première Guerre mondiale et la neutralité impossible

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Article connexe :Grèce dans la Première Guerre mondiale.
Photographie en noir et blanc d'une femme portant un diadème, entourée de trois petites filles et tenant sur ses genoux un bébé.
La princesse Alice de Battenberg entourée de ses quatre filles (1914).

Le, Alice accouche de sa dernière fille, la princesseSophie. Contrairement à ses trois aînées, l'enfant voit le jour àMon Repos[81],[94], villacorfiote dontAndré a hérité après la mort deson père[95]. Deux jours après la naissance, l'archiducFrançois-Ferdinand d'Autriche et son épouseSophie Chotek sontassassinés à Sarajevo, ce quiprécipite bientôt l'Europe dans laPremière Guerre mondiale[94],[96]. Alors queConstantin Ier, frère aîné d'André, proclame laneutralité du royaume hellène[97], Alice assiste à la division de sa famille. En dépit de leurs origines hessoises et de lapropagande anti-allemande dont ils sont victimes, lesBattenberg offrent leur loyauté à laGrande-Bretagne. De la même façon, la tsarineAlexandra Féodorovna et sa sœur la grande-duchesseÉlisabeth Féodorovna de Russie se rangent du côté deleur pays d'adoption, et donc de laTriple-Entente. Au contraire, le grand-ducErnest-Louis de Hesse et sa sœur la princesseIrène de Prusse se placent du côté de l'Empire allemand et despuissances centrales[98].

D'abord épargnée par la guerre, Alice joue le rôle d'intermédiaire entre ses parents et ses oncles et tantes, qui conservent quelques contacts épistolaires grâce à elle[99]. La princesse envoie par ailleurs un peu d'argent à son amie Nona Kerr[100], qui a travaillé à ses côtés pendant lesguerres balkaniques[85] et qui sert désormais comme infirmière auprès destroupes britanniques, àRouen[100]. La situation d'Alice et de lafamille royale de Grèce se complique cependant à partir de 1915. Cette année-là,Elefthérios Venizélos autorise lesforces de l'Entente àdébarquer à Thessalonique, contre l'avis du roi. En réaction, Constantin Ier démet son Premier ministre, apparaissant ainsi comme un soutien de l'Allemagne aux yeux de laFrance et duRoyaume-Uni. Soutenu par l'Entente, Elefthérios Venizélos forme ensuite, à Thessalonique, ungouvernement rival de celui du roi : c'est le début duSchisme national, qui divise la Grèce entre 1916 et 1917[101],[102].

André ayant été posté en garnison à Thessalonique en[103], Alice y effectue plusieurs séjours pour retrouver son époux. Elle en profite alors pour tenter de convaincre lecomte de Granard, secrétaire militaire du commandant en chef des forces britanniques de la ville, des bonnes intentions du roi des Hellènes, sans grande réussite[104]. Envoyé à Londres et à Paris pour y plaider la cause de la Grèce en juillet-, André ne rencontre pas davantage de succès[105]. En dehors de ces quelques tentatives d'intervention dans la diplomatie européenne, Alice passe l'essentiel de la guerre à s'occuper de ses filles[103] et à patronner ses œuvres de charité. Elle travaille ainsi dans son école de broderie lorsque lepalais royal d'Athènes, où se trouvent alors ses filles, estbombardé par la flotte française, le[106],[107]. Par la suite, la princesse accompagne sa belle-sœur, la reineSophie, dans l'organisation desoupes populaires destinées aux enfants affamés de la capitale[106].

Après lachute du régime tsariste, en, la Grèce perd le dernier de ses soutiens dans le camp de l'Entente[106],[108]. Quelques mois plus tard, en, Constantin Ier est contraint par lesAlliés à abandonner le pouvoir en faveur de son deuxième fils,Alexandre Ier[109],[110]. La monarchie n'ayant pas été abolie, André et Alice espèrent d'abord pouvoir rester vivre en Grèce, mais ils sont finalement contraints de suivre le reste de la famille royale en exil enSuisse alémanique[111],[112],[113].

L'exil suisse et le massacre des Romanov

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Photographie en noir et blanc montrant un groupe de personnes dans l'entrée d'un bâtiment.
Le tsarNicolas II, les grandes-duchessesÉlisabeth,Maria,Olga,Tatiana etAnastasia et la tsarineAlexandra de Russie (ici, en 1915), tous victimes des bolcheviks.

Peu après l'installation de sa famille à l'Hôtel National deSaint-Moritz, Alice obtient l'autorisation du gouvernement britannique de se rendre auRoyaume-Uni pour y retrouver ses parents. Arrivée sur l'île de Wight en[114], la princesse a le plaisir de constater que son père et sa mère se portent bien, malgré l'humiliation qu'a constitué pour eux l'obligation de renoncer à leurs nom, titres et prédicats allemands le[N 3],[115],[116]. La princesse retrouve ensuite sa sœurLouise àLondres avant de gagnerÉdimbourg, où son frèreGeorge lui présente son épouse,Nadejda de Torby. Alice rend ensuite visite à la reine douairièreAlexandra, qui la reçoit chaleureusement àSandringham[117]. En dépit de son caractère strictement privé, ce voyage de huit semaines est à l'origine de rumeurs qui affolent lesmilieux vénizélistes, effrayés à l'idée de voirConstantin Ier remonter sur le trône[118].

EnSuisse, Alice et les autres membres de lafamille royale de Grèce mènent une existence désœuvrée[113],[119]. Quand elle ne part pas en excursion à la montagne avec son époux et ses filles[120], la princesse se consacre à lareligion et à l'ésotérisme. Elle lit ainsiLes Grands Initiés d'Édouard Schuré[121] et découvre lespiritisme, l'écriture automatique et lacartomancie avec son beau-frère, le princeChristophe[122],[123].

Alice consulte, par ailleurs, avec avidité les nouvelles venues deRussie. Elle s'inquiète en effet du sort de sa nombreuse parentèleRomanov, dont elle est presque sans nouvelle depuis le déclenchement de laRévolution. Après plusieurs mois d'attente, la princesse doit cependant se rendre à l'évidence quand sont annoncés les massacres de lafamille impériale et denombreux autres membres de la dynastie, parmi lesquels la grande-duchesseÉlisabeth Féodorovna àAlapaïevsk[124],[125]. Seule consolation à ces disparitions, la reine douairière des HellènesOlga Constantinovna de Russie parvient à quitter sa terre natale saine et sauve[126],[127].

Une autre source d'inquiétude majeure pour Alice est le sort de sa parentèle allemande. Pendant l'hiver 1918-1919, unevague de révolutions renverse en effet le KaiserGuillaume II et les autres souverains duReich[128]. Quelques mois plus tard, Alice organise des retrouvailles entre les Mountbatten, le princeFrançois-Joseph de Battenberg et le grand-ducErnest-Louis de Hesse, en Suisse. En dépit de la gêne qui l'accompagne, l'événement scelle la réconciliation des différentes branches de la famille de Hesse-Darmstadt[129].

La guerre gréco-turque et le procès du prince André

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Articles connexes :Guerre gréco-turque etProcès des Six.

Le,Alexandre Ier de Grèce est mordu par un singe domestique àTatoï. Mal soigné, le roi des Hellènes développe unesepticémie, qui l'emporte le sans qu'aucun membre de safamille n'ait été autorisé à se rendre à son chevet[130],[131]. La mort du jeune souverain provoque une violente crise institutionnelle enGrèce. Déjà englué dans laguerre qu'il a initiée contre la Turquie,Elefthérios Venizélos perd lesélections législatives de. Vaincu, l'homme politique crétois choisit de partir en exil tandis qu'unréférendum aboutit à la restauration deConstantin Ier[132],[133]. De retour en Grèce,André, Alice et leurs filles reviennent vivre àMon Repos, où la princesse ne tarde pas à découvrir qu'elle est à nouveau enceinte[134],[135].

Photo d'Elefthérios Venizélos.
Elefthérios Venizélos (1919), ennemi de la famille royale.

Émue par le sort d'Aspasía Mános, veuve enceinte d'Alexandre Ier, Alice passe les fêtes de fin d'année auprès d'elle. La princesse tient ensuite compagnie à Aspasia jusqu'à la naissance de lafille posthume de l'infortuné roi, le[136]. Entre-temps, Alice et André assistent aux épousailles de leur nièce, la princesseHélène de Grèce, avec le princeCarol de Roumanie, le[134]. Dans les mois qui suivent, le conflit entre laGrèce et laTurquie s'aggrave enAnatolie et André s'engage au sein desforces hellènes[136]. C'est donc seule qu'Alice accouche du princePhilippe àMon Repos le[137],[138]. Trois mois plus tard, Alice apprend la mort deson père, à l'âge de67 ans. La jeune femme gagne alors leRoyaume-Uni pour y retrouver sa famille[139],[140].

De retour en Grèce, Alice est accueillie par André, qui vient de quitter l'Asie mineure après une confrontation avec legénéral Papoúlas, commandant-en-chef des forces hellènes[141],[142]. Après quelques semaines de permission, le prince est envoyé àIoannina, où il prend la tête duVe corps d'armée[140],[143]. En mars-, Alice reçoit la visite desa mère et de sa sœurLouise àCorfou[144]. Deux mois plus tard, Alice retourne au Royaume-Uni pour assister avec ses enfants au mariage de son frèreLouis avec la richissimeEdwina Ashley. C'est l'occasion d'un séjour qui se poursuit jusqu'en[145]. À son retour en Grèce, la princesse retrouve son pays dans unesituation désastreuse[146],[147]. Jugé responsable de la défaite face à la Turquie, Constantin Ier est contraint d'abdiquer après lesoulèvement d'une partie de l'armée, conduite par lescolonels Plastíras etGonatás[148]. Proclamé roi à la suite de son père, le jeuneGeorges II se retrouve sous le joug des révolutionnaires[149], qui organisent une chasse aux responsables de la défaite militaire[150].

Fin, André est arrêté dans le cadre du « procès des Six »[150], qui aboutit à l'exécution de six personnalités politiques et militaires impliquées dans la direction de la guerre gréco-turque[151]. Accusé dedésertion face à l'ennemi, le prince est finalement condamné à mort le. Grâce à l'intervention des chancelleries étrangères, et notamment du gouvernement britannique, sa peine est cependant commuée enbannissement perpétuel[152],[153],[154]. La libération du prince obtenue, Alice et les siens fuient la Grèce à bord duHMS Calypso[155],[156], emportant avec eux, dans une caisse d'oranges transformée en couffin, le futur duc d'Édimbourg, alors âgé de dix-huit mois[157],[158].

Entre exil et crise mystique

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Une situation incertaine

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Nancy Stewart (épouse de Christophe de Grèce), Marie Bonaparte (épouse de Georges de Grèce) et Edwina Ashley (épouse de Louis Mountbatten) : les trois bienfaitrices de la princesse Alice, représentées par Philip de Laszlo.Nancy Stewart (épouse de Christophe de Grèce), Marie Bonaparte (épouse de Georges de Grèce) et Edwina Ashley (épouse de Louis Mountbatten) : les trois bienfaitrices de la princesse Alice, représentées par Philip de Laszlo.Nancy Stewart (épouse de Christophe de Grèce), Marie Bonaparte (épouse de Georges de Grèce) et Edwina Ashley (épouse de Louis Mountbatten) : les trois bienfaitrices de la princesse Alice, représentées par Philip de Laszlo.
Nancy Stewart (épouse deChristophe de Grèce),Marie Bonaparte (épouse deGeorges de Grèce) etEdwina Ashley (épouse deLouis Mountbatten) : les trois bienfaitrices de la princesse Alice, représentées parPhilip de Laszlo.

Désormais apatrides[N 4] et largement désargentés, Alice,André et leurs enfants gagnent l'Italie le[159]. Ils passent ensuite enFrance et arrivent àParis le[160],[159],[161]. Le petit groupe tarde ensuite plusieurs jours à obtenir la permission d'entrer auRoyaume-Uni. Le roiGeorge V et son gouvernement, qui avaient promis l'asile à la famille d'Alice, s'inquiètent en effet des conséquences que pourrait avoir son séjour sur l'opinion publique anglaise[162],[163]. Le, les exilés parviennent toutefois en Grande-Bretagne. Deux jours plus tard, André se rend àBuckingham pour y remercier son cousin d'être intervenu en sa faveur, àAthènes[164]. Après quelques semaines, Alice et ses proches retournent finalement en France et s'installent àSaint-Cloud, où leur belle-sœur, la princesseMarie Bonaparte, leur procure une maison contiguë à la sienne, auno 5 de la rue du Mont-Valérien[165].

En, Alice et André entreprennent un voyage auxÉtats-Unis sur l'invitation du princeChristophe et de son épouse américaine,Nancy Stewart[165],[166],[167]. Ayant appris la mort deConstantin Ier durant sa traversée de l'Atlantique, les deux couples princiers participent à de nombreux offices religieux en faveur du monarque déchu, dont certains les mènent jusqu'auQuébec. Les voyageurs se dirigent ensuite versWashington etPalm Beach. Puis, les deux couples se séparent et Alice et son époux reviennent, seuls, à Saint-Cloud, le[N 5],[168].

Pendant ce temps, la situation politique continue à se dégrader enGrèce etGeorges II est invité à quitter son pays le. Quelques mois plus tard, le, laRépublique est proclamée à Athènes, ce qui éloigne davantage toute perspective de retour de l'ancienne dynastie dans son pays[169]. L'époux d'Alice continuant à attirer les foudres dugénéral Pángalos[N 6], il décide de louerMon Repos à son beau-frère,Louis Mountbatten, afin d'assurer à la villa une sorte de protection de la part du gouvernement britannique[170],[171]. Bien qu'ils ne soient pas entièrement démunis[172],[N 7], Alice et les siens vivent surtout, durant leur exil, grâce à la générosité de leurs riches belles-sœurs : d'abord Nancy Stewart[173],[174] puis Marie Bonaparte[175],[176],[177] etEdwina Ashley[178],[179]. Cela n'empêche cependant pas la famille d'être fréquemment ennuyée pour des factures impayées[180],[181].

Projets politiques et familiaux

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Photographie en noir et blanc montrant un homme assis derrière un canapé sur lequel sont assises trois femmes portant chapeaux.
Alice,Théodora,André etMarguerite de Grèce, en 1922.

Durant sept ans, Alice et sa famille mènent, àSaint-Cloud, une vie relativement simple et oisive[182]. La princesse passe ainsi beaucoup de temps avec ses enfants, et notamment avec les trois plus jeunes,Sophie,Cécile etPhilippe[183]. Désireuse de se rendre utile malgré l'exil, Alice reprend aussi ses activités caritatives en ouvrant, dans lefaubourg Saint-Honoré, une boutique où sont vendus broderies traditionnelles, tapis, médaillons et autres articles issus de l'artisanat grec au profit desréfugiés d'Asie mineure[180],[184].

Appelant de ses vœux larestauration, la princesse suit, par ailleurs, de près la vie politique grecque, notamment lors desélections législatives grecques de 1926, durant lesquelles lesmonarchistes obtiennent des résultats encourageants[185]. En 1927, l'intérêt de la princesse pour la politique l'amène à concevoir d'étranges projets, surnommés par son frèreLouis Mountbatten « les complots royalistes d'Alice »[180].

Après une rencontre avec le diplomate américainNorman Davis, la princesse se met ainsi en tête de faire élire le princeAndré président de laRépublique hellénique pour une période de quatre ans, après quoi un référendum institutionnel serait organisé en Grèce. Dans l'esprit d'Alice, l'élection de son époux serait validée par l'ensemble de la classe politique hellène, grâce à l'obtention d'un important prêt financier concédé au pays par la communauté internationale. Afin de mener à bien son projet, Alice se lance à la recherche de soutiens politiques et financiers, ce qui la conduit à rencontrer différentes personnalités de premier rang, parmi lesquelles le secrétaire général de laSociété des NationsEric Drummond, le roiGeorge V du Royaume-Uni et l'ambassadeur britannique à ParisRobert Crewe-Milnes. Cependant, le projet de la princesse ne rencontre aucun véritable soutien et la république reste en place à Athènes jusqu'en 1935[184],[186].

Avec l'aide de Virginie Simopoulos, sa dame de compagnie, Alice se lance, en 1928-1929, dans la traduction, en anglais, des mémoires de guerre d'André, qui sont publiés en 1930 sous le titreTowards Disaster[187]. Sur un tout autre plan, Alice s'emploie à trouver des époux convenables pour ses deux aînées, qui sont désormais en âge de se marier. Après avoir échoué à unir l'une d'elles àWilliam B. LeedsJr., le richissime fils de sa belle-sœurNancy Stewart, au tout début des années 1920[188], la princesse envoieMarguerite etThéodora enGrande-Bretagne afin de les introduire dans la bonne société. Cependant, la relative pauvreté des deux jeunes filles et leur situation d'exilées ne font pas d'elles des partis très intéressants et elles restent célibataires jusqu'en 1931[189].

Crise conjugale et crise mystique

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photographie noir et blanc d'une femme en habit blanc de religieuse.
La grande-duchesseÉlisabeth Féodorovna de Russie (v. 1910), modèle de sainteté pour Alice.

Durant de nombreuses années, le couple formé par Alice etAndré semble uni par d'étroits sentiments[N 8],[182]. Cependant, en 1925, la princesse tombe amoureuse d'un autre homme, sans pour autant en arriver à tromper son époux[190]. De son côté, André noue, vers 1930, unerelation extraconjugale avec une actrice française se faisant appeler « comtesseAndrée de La Bigne »[191],[192],[193]. Bouleversée par la crise que traverse son mariage et désireuse d'imiter l'exemple desainteté de sa tante la grande-duchesseÉlisabeth Féodorovna, Alice se réfugie dans la religion et l'ésotérisme[194],[195]. Toujours passionnée par l'œuvre d'Édouard Schuré, elle étudie aussi la pensée du philosophe balteHermann von Keyserling, qu'elle a découverte grâce à son oncle le grand-ducErnest-Louis de Hesse[196],[197].

Deux semaines après avoir fêté sesnoces d'argent[198], Alice se convertit à lafoi orthodoxe le[199],[200]. À partir de, l'intérêt de la princesse pour la religion devient toutefois préoccupant. Convaincue d'être dotée depouvoirs thaumaturgiques[201], elle se dit aussi en contact avec des esprits, qui lui envoient des messages à propos de fiancés potentiels pour ses filles[202]. Tandis que son état de santé se dégrade[203], elle en vient à penser qu'elle est devenue la fiancée duChrist et qu'elle a été choisie pour délivrer un grand message à l'humanité[204],[197],[205]. Désemparés par la situation, André et ses enfants font appel à lamarquise de Milford Haven, qui se rend à Saint-Cloud en janvier pour veiller sur sa fille[206].

Peu de temps après,Marie Bonaparte, qui est devenue la disciple deSigmund Freud, conseille à ses proches d'envoyer Alice se faire soigner enAllemagne, dans laclinique duDr Ernst Simmel[207]. Diagnostiquéeschizophrène, la princesse se voit alors imposer un traitement aurayon X dans le but d'accélérer saménopause et d'annihiler ainsi sespulsions sexuelles[208]. Cependant, après huit semaines de traitement et malgré l'avis duDr Simmel, Alice quitteBerlin pour retrouver sa famille. De retour à Saint-Cloud le, la princesse recommence bientôt à parler de sa relation avec Jésus, poussant André et sa belle-mère à prendre la décision de lafaire interner[209]. Sa famille profite alors d'un voyage àDarmstadt à l'occasion des fiançailles deCécile de Grèce avecGeorges-Donatus de Hesse-Darmstadt pour envoyer Alice enSuisse, où elle est hospitalisée de force dans la clinique duDr Ludwig Binswanger, àKreuzlingen, le[210],[211].

Elle y reste de longs mois et n'en sort qu'en, non sans avoir reçu de nombreuses visites de sa famille[212], mais seulement une d'André[213]. Entre-temps, chacune de ses filles s'est mariée avec un prince allemand et son époux est parti vivre dans lesud de la France avec sa maîtresse, après avoir confiéPhilippe à la garde des Mountbatten[214],[215].

Un progressif retour à la normale

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Errance et réconciliation

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Photographie en noir et blanc d'une jeune femme assise, portant des cheveux courts et une tenue de soirée noire.
Cécile de Grèce en 1931.

Alice étant malheureuse àKreuzlingen, lamarquise de Milford Haven accepte de la faire transférer dans une autre clinique[216],[217]. Sur les conseils de lareine d'Italie, la princesse grecque est ainsi envoyée au sanatorium Martinnsbrünn deMérano, le[218]. Dans ce nouvel environnement, Alice voit son état de santé s'améliorer rapidement[219]. Convaincue d'avoir été trahie par ses proches, elle prend néanmoins la décision de ne pas revenir vivre auprès de sa famille et rompt tout lien avec les siens, exceptée sa mère[220].

En, la princesse quitte la clinique et s'installe àNervi, près deGênes[221]. C'est le début d'une longue période d'itinérance qui la conduit àTurin,Bâle,Mayence,Bad Kreuznach et dans la région deCologne, où elle reste durant plus de quatre ans[222]. En, la princesse s'installe auprès de la famille de Reinhold Markwitz, un ancien avocat et membre duparti social-démocrate avec lequel elle se lie d'amitié[223]. Pour Alice, cette rencontre se révèle extrêmement positive et elle la conduit à renouer progressivement avec ses proches[224].

Début 1937, la princesse retrouveCécile etPhilippe pour la première fois à l'occasion d'un déjeuner àBonn[225]. Plusieurs mois plus tard, en juin, Alice accepte une invitation deThéodora auchâteau de Kirchberg[226]. En juillet, Alice se rend auchâteau de Salem, où elle retrouveMarguerite et Cécile. De là, elle gagneBerlin, où elle renoue avecSophie[227]. Le comportement d'Alice est désormais si « classique » que ses filles la jugent totalement guérie. Sa mère, la marquise de Milford Haven, juge malgré tout plus prudent de continuer à la surveiller discrètement afin d'empêcher toute rechute[228]. Après un nouveau séjour chez les Markwitz en, Alice assiste aux funérailles de son oncle, le grand-ducErnest-Louis de Hesse, àDarmstadt, le. C'est l'occasion pour la princesse de retrouver son frèreGeorge et sa sœurLouise[229].

Un mois plus tard, une tragédie vient frapper Alice. Le, la princesseCécile, alors enceinte, son épouxGeorges-Donatus de Hesse-Darmstadt et deux de leurs enfants périssent dans unaccident d'avion près d'Ostende[230]. Durant les funérailles qui s'ensuivent, Alice revoitAndré pour la première fois depuis. En dépit des circonstances, leurs retrouvailles se passent bien, mais n'aboutissent pas à la reprise d'une vie commune[231], malgré le désir d'Alice en ce sens[232]. D'après le témoignage de sa famille, la mort de Cécile termine de guérir Alice, qui n'est plus jamais sujette à des délires mystiques après la perte de sa fille[233].

Retour en Grèce

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Portrait peint d'une femme assise en robe claire avec une étole jaune.
Portrait d'Alice parPhilip de László, en 1907. Collection privée du duc d'Édimbourg.

Après un séjour de quelques semaines enSuède auprès de sa sœurLouise[234], Alice revient vivre enAllemagne[235]. Elle se rend ensuite auRoyaume-Uni pour assister à l'anniversaire de sa mère et aux funérailles de son frèreGeorge[235]. En 1931, ce dernier avait pris en charge l'éducation dePhilippe et l'adolescent passe alors sous la garde de son autre oncle maternel,Louis Mountbatten[236]. À Londres, Alice s'investit quelque temps auprès des nécessiteux et œuvre notamment en direction de ladiaspora russe blanche[237]. Cependant, un nouveau projet germe alors dans l'esprit de la princesse. Désireuse d'offrir un foyer à son fils après des années d'exil, elle décide de retourner vivre enGrèce, où elle espère en outre pouvoir se rendre utile auprès des déshérités[238].

Entre 1924 et 1935, 33 gouvernements, unedictature et 13 coups d'État se sont déroulés en Grèce. Confrontés à l'instabilité permanente, de nombreux citoyens ont perdu confiance dans laRépublique etGeorges II a finalement étérappelé sur le trône, peu après leputsch du généralGeorgios Kondylis, en[239],[240],[241]. Cependant, dès l'été 1936, la Grèce est redevenue unedictature entre les mains du Premier ministreIoánnis Metaxás et Georges II apparaît désormais comme un souverain fantoche[242],[243]. Il reste que la sentence de bannissement émise contreAndré en 1922 a été cassée par le nouveau régime[244],[245] et que rien ne s'oppose donc plus au retour d'Alice dans sa patrie d'adoption[237],[246].

Rentrée àAthènes en, Alice s'installe dans un petit appartement situé non loin dumusée Benaki, auno 8 de la rue Coumbari[192],[238]. André ne lui versant aucun argent depuis des années, la princesse vit d'une pension que lui octroie sa belle-sœur,Edwina Ashley[236]. Satisfaite de sa nouvelle situation, la princesse peine malgré tout à se réhabituer aux exigences de la vie de cour[247]. Elle espère en outre voir Philippe la rejoindre pour s'engager dans lamarine hellénique[248], sans succès[249]. Quelques mois plus tard, Alice a la douleur de perdre l'une de ses petites-filles, la princesse Jeanne, seule enfant survivante deCécile etGeorges-Donatus[250]. Elle se rend alors enAllemagne, auRoyaume-Uni et enFrance, avant de rentrer en Grèce au moment du déclenchement de laSeconde Guerre mondiale[251].

La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences

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La guerre et l'occupation allemande

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Article connexe :Grèce dans la Seconde Guerre mondiale.

Comme en1914, laguerre divise la parentèle d'Alice. Alors que laGrèce proclame saneutralité[252],Philippe suit les pas des Mountbatten et s'engage dans laRoyal Navy. De leur côté, les quatre gendres d'Alice s'enrôlent dans l'armée duTroisième Reich[253]. En dépit des événements, la princesse parvient à rester en contact avec ses filles par l'intermédiaire de l'ambassadeur d'Allemagne àAthènes, qui n'est autre que son cousin, le princeVictor d'Erbach-Schönberg[254]. En octobre-,André effectue un dernier séjour en Grèce et Alice le revoit avec plaisir. Quelques mois plus tard, le prince se retrouve coincé enFrance après l'invasion du pays par les forces de l'Axe[254]. Cela n'empêche pas Alice de se rendre enSuisse durant l'été 1940 afin d'y retrouver ses filles[252]. Cette année est également marquée par les décès successifs du princeChristophe et de la princesseMarie de Grèce, avec lesquels Alice était très proche[255],[256],[257].

Portrait d'une femme portant une robe sombre et tenant dans sa main un éventail.
La grande-duchesseHélène Vladimirovna de Russie parPhilip de László (1914).

Le, l'Italie fasciste déclare laguerre au royaume hellène[252],[258]. Dans un premier temps, la Grèce parvient à repousser les forces deMussolini loin de ses frontières[259],[260]. Cependant, l'intervention allemande dans le conflit ne tarde pas à changer la donne. En, les forces de l'Axe s'emparent du pays durant labataille de Grèce[261],[262]. Alors que le reste de lafamille royale trouve refuge enÉgypte et enAfrique du Sud[263],[264], la princesse Alice et sa belle-sœur la grande-duchesseHélène Vladimirovna de Russie (veuve du princeNicolas) font le choix de rester à Athènes en dépit de l'occupation germano-italienne[263],[265]. Dans ces conditions, les deux femmes se rapprochent et une affection mutuelle se développe[266], malgré le caractère hautain de la grande-duchesse[267].

En dépit des événements, Alice continue à percevoir la pension que lui alloueLady Mountbatten, ce qui ne l'empêche pas de connaître les restrictions économiques et alimentaires[268]. En, Alice quitte son petit appartement et emménagerue de l'Académie, dans la résidence de son beau-frère le princeGeorges[269]. Pendant la journée, elle contribue à l'organisation desoupes populaires pour lesAthéniens affamés[269]. Elle organise également un service d'infirmerie dans plusieurs quartiers de la capitale et prend sous son aile de nombreux orphelins[270]. La princesse s'implique d'ailleurs tellement dans son travail qu'elle perd 26 kilos durant le premier hiver de l'occupation[269],[271].

En, Alice obtient unvisa des autorités allemandes sous le prétexte de rendre visite à sa sœurLouise, enSuède[272]. Le but de son voyage, qui se prolonge jusqu'en septembre, est en réalité de ramener du matériel médical en Grèce[273]. C'est aussi l'occasion, pour la princesse, de retrouver ses filles lors de ses escales àBerlin[274]. Il ne faut toutefois pas voir dans ce séjour une quelconque accointance entre Alice et le Troisième Reich. Au contraire, lorsqu'un général allemand est venu lui rendre visite au début de l'occupation afin de lui demander ce qu'il pouvait faire pour elle, la princesse lui a répondu fermement :« Vous pouvez retirer vos troupes de mon pays ! »[269]. De fait, Alice n'est nullementantisémite et elle se montre choquée par lespersécutions dont sont victimes les Juifs grecs. À partir d', elle cache ainsi dans sa résidence la veuve et les enfants du députéHaimaki Cohen, unJuif de Thessalonique autrefois lié au roiGeorges Ier[275],[276].

En, Alice retourne en Allemagne pour s'occuper deSophie, qui vient de perdre son époux,Christophe de Hesse-Cassel, et qui est alors sur le point d'accoucher d'une petite fille. Très inquiète pour sa benjamine (dont lebeau-frère et labelle-sœur viennent d'être arrêtés sur l'ordre d'Hitler), la princesse grecque reste àFriedrichshof jusqu'en, date à laquelle elle regagne finalement Athènes[277].

De la Libération à la guerre civile

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Articles connexes :Dekemvrianá etGuerre civile grecque.
Portrait d'un homme en uniforme kaki.
André de Grèce parPhilip de László (1913).

Après lalibération d'Athènes en, le futurPremier ministre britanniqueHarold Macmillan rend visite à la princesse Alice, qu'il décrit comme« vivant dans des conditions très humbles, pour ne pas dire sordides ». L'homme politique insiste alors auprès de la princesse pour savoir si elle a besoin de quelque chose et celle-ci finit par reconnaître qu'elle« dispose de suffisamment de pain » mais ne possède absolument aucune réserve,« ni sucre, thé, café, riz ou nourriture en conserve »[271],[278]. Lorsque l'homme politique fait parvenir des vivres à la princesse, ses domestiques éclatent en sanglots, car la maisonnée était affamée et n'avait plus consommé de viande depuis de nombreux mois[279].

Malgré le départ des Allemands, le roiGeorges II et safamille ne sont pas autorisés à rentrer enGrèce. Durant la période d'occupation, leparti communiste s'est considérablement développé dans le pays et nombreux sont ceux qui voudraient proclamer la république[280]. En, deviolents combats opposent larésistance communiste aux forces britanniques dugénéral Scobie[281],[282]. Dans les mêmes moments, la princesse est informée de la mort, àMonaco, du princeAndré, avec lequel elle n'avait plus aucun contact depuis leur dernière rencontre, en[271],[283]. Peu de temps après, les combats qui sévissent dans la capitale obligent la grande-duchesseHélène Vladimirovna à quitterPsychikó et à s'installer auprès d'Alice,rue de l'Académie[284].

Au grand déplaisir des Britanniques et malgré les combats, la princesse continue à sortir dans la rue pour mener ses activités charitables[285],[286]. Lorsque son ami le major Gerald Green la réprimande en disant qu'elle pourrait recevoir une balle perdue, elle répond :« on m'a dit qu'on n'entendait pas le coup qui nous tue et, de toute façon, moi je suis sourde. Alors pourquoi se préoccuper pour cela ? »[286],[287]. Après de nouvelles négociations, l'archevêque-primatDamaskinos d'Athènes est finalement nommérégent de Grèce le. Dans la foulée, un cabinet républicain est mis en place, avecNikólaos Plastíras à sa tête[282],[285]. En dépit de ces événements, lamonarchie est restaurée après unenouvelle consultation populaire, en[288],[289]. C'est le début d'uneguerre civile qui dure jusqu'à l'écrasement des communistes, en[290].

L'Après-guerre et les années 1950

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Une vie familiale compliquée

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Article connexe :Mariage de la princesse Élisabeth et de Philip Mountbatten.
Photographie en noir et blanc d'un couple : la femme porte une robe claire, l'homme a un uniforme de couleur sombre.
Élisabeth etPhilip en.

En, Alice gagne laGrande-Bretagne pour y retrouver lamarquise de Milford Haven[291] et s'occuper de la succession du princeAndré[292], qui n'est finalement réglée qu'en 1947[293]. Ce voyage est également l'occasion pour Alice de se pencher sur l'avenir de son filsPhilippe, queLord Mountbatten cherche à unir à la princesseÉlisabeth du Royaume-Uni[294],[295]. Après un bref passage enFrance, où elle se recueille sur le tombeau de son époux, Alice rentre àAthènes, où elle apprend le dénouement de laSeconde Guerre mondiale[293]. Un an plus tard, le, la princesseSophie de Grèce se remarie au princeGeorges-Guillaume de Hanovre, sans qu'Alice ne se rende àSalem pour participer à l'événement[296]. Depuis la fin du conflit, Alice nourrit en effet uneforte antipathie pour les Allemands et elle refuse de remettre les pieds dans lepays de ses filles[297].

Le, Philippe reçoit lacitoyenneté britannique et renonce à sesdroits sur la couronne de Grèce. Il adopte alors le nom de « Philip Mountbatten », premier pas avant ses fiançailles officielles avec la fille deGeorge VI, le[298],[299],[300]. Lemariage du jeune homme avec la princesse Élisabeth est finalement célébré le. Il est l'occasion d'un grand rassemblement familial, auquel les filles d'Alice ne sont cependant pas conviées à cause du sentiment anti-allemand qui règne dans la Grande-Bretagne d'après-guerre[301]. Entre-temps, enGrèce, le roiPaul Ier a succédé à son frèreGeorges II, le[302].

Désireuse d'atténuer l'humiliation que ses filles ont dû affronter au moment des noces de leur frère, Alice les convie successivement à Athènes avec leurs enfants en 1948[303]. Depuis la restauration, Alice perçoit une petite pension de l'armée grecque, en tant que veuve de général. Elle continue par ailleurs à toucher une allocation de sa belle-sœurEdwina Ashley et sa sœurLouise Mountbatten lui octroie elle-aussi un peu d'argent chaque mois[304]. Pourtant, la princesse traverse des difficultés financières à cause de sa tendance à donner tout ce qu'elle possède à l'Église ou aux nécessiteux. C'est la raison pour laquelle son fils Philip finit par acheter pour elle un petit appartement situé auno 61 de la rue du patriarche-Joachim, à Athènes[305].

Une vie monastique peu satisfaisante

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En, Alice quitte la capitale hellénique pour s'installer sur l'île deTinos, unimportant site depèlerinage marial[306]. Quelques mois plus tard, le, la princesse annonce à sa famille qu'elle se« retire du monde » et qu'elle va créer une communauté monastique, la « fraternité chrétienne de Marthe-et-Marie », sur le modèle de celle fondée autrefois par sa tante, la grande-duchesseÉlisabeth Féodorovna de Russie[307],[308]. Dans l'esprit d'Alice, il s'agirait de former des jeunes femmes qui prendraient le voile dans le but de soigner les nécessiteux. Les religieuses ne seraient donc pas recluses, mais elles devraient s'engager à ne pas quitter leur communauté plus de quatre semaines par an[309].

Photographie en noir et blanc d'une vieille femme portant un voile de religieuse.

Désireuse de profiter de l'expérience d'ordres déjà existants, Alice s'entretient, en, avec l'évêque anglican de Gibraltar sur le fonctionnement dudiaconat dans l'Église d'Angleterre. En 1949, la princesse se rend enpèlerinage enTerre sainte. À l'église Sainte-Marie-Madeleine dumont des Oliviers, elle retrouve sa cousine la princesseTatiana Constantinovna de Russie, qui a pris le voile et se fait désormais appeler « mère Tamara »[310].

En dépit de la bonne volonté d'Alice, sa communauté orthodoxe périclite rapidement. De fait, la princesse manque d'argent pour mener à bien son projet. Surtout, son engagement religieux est bien moins profond que celui de sa tante et elle quitte fréquemment Tinos pour s'acquitter de ses obligations personnelles et familiales. Or, en son absence, ses disciples perdent leur motivation et, dès septembre 1949, la communauté est désertée par ses membres. Dans ces conditions, Alice abandonne lesCyclades et revient s'installer àAthènes[311]. Dans sa famille, l'attitude d'Alice soulève l'incompréhension. Sa propre mère se demande ainsi :« Que dire d'une nonne qui fume et joue à lacanasta ? »[312],[313].

En dépit de cet échec, Alice poursuit ses projets religieux et fonde une nouvelle communauté monastique au nord d'Athènes[314]. À la demande du patriarcheAthénagoras Ier de Constantinople, qui voudrait créer un couvent similaire à celui d'Alice àNew York, la princesse se rend par ailleurs auxÉtats-Unis afin d'y rencontrer l'archevêque d'Amérique en[315]. Elle y retourne en dans le but de lever des fonds pour son couvent[316]. Grâce à l'argent collecté, sa communauté connaît un certain essor et elle crée de petits hôpitaux dans plusieurs îles de l'Égée[317]. Cependant, ce développement n'est que transitoire et la communauté est finalement dissoute en 1959[313],[318].

Une participation discrète à la vie de cour

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Photographie d'un couple, dont la femme porte une robe de soirée claire, un diadème et un collier de diamant et le mari une tenue militaire.
La reineFrederika et le roiPaul Ier (ici, en 1938).

En, la princesse perd sa mère, lamarquise de Milford Haven, avec laquelle elle était restée très proche[319], malgré la peine causée par sa décision de la faire interner àKreuzlingen en 1930[320]. Quelques semaines plus tard, la sœur d'Alice,Louise Mountbatten, devientreine de Suède lorsqueGustave VI Adolphe monte sur letrône[321]. En, c'est au tour de la belle-fille d'Alice de ceindre la couronne deGrande-Bretagne après la mort du roiGeorge VI[316]. En, la princesse assiste donc aucouronnement d'Élisabeth II. Voilée et vêtue de la robe grise de sa communauté, Alice est alors accompagnée de ses filles, de ses gendres et d'une partie de ses petits-enfants allemands, qui n'ont pas été exclus de la cérémonie commeen 1947[322]. En dépit de la splendeur de l'événement, Alice s'inquiète surtout pour son filsPhilip dont la carrière dans laRoyal Navy est brisée par l'intronisation de son épouse[323].

Après lecouronnement de sa belle-fille, Alice assiste encore à quelques cérémonies officielles organisées enGrèce, mais elle se montre particulièrement discrète en Grande-Bretagne, où elle reste largement inconnue du grand public[324]. En 1954, la princesse participe ainsi à une grande réception organisée àTatoï à l'occasion de la « croisière des rois », imaginée par lareine des HellènesFrederika[325]. C'est cependant surtout à l'occasion des funérailles des membres de sa parentèle qu'Alice apparaît en public. Dernière des membres de lafamille royale de Grèce de sa génération, Alice assiste ainsi aux obsèques d'Hélène Vladimirovna de Russie (1957)[326], deGeorges de Grèce (1957) et deMarie Bonaparte (1962)[327]. La disparition de la grande-duchesse Hélène est pourtant l'occasion d'un refroidissement des relations entre Alice et les souverains grecs[328]. Au fil des années, la princesse a développé une certaine antipathie pour Frederika[329] mais sa mise à l'écart par la reine au moment de l'agonie d'Hélène conduit Alice à refuser tout contact avec le couple royal. Dans ces conditions, la souveraine grecque n'a d'autre choix que de présenter des excuses à sa tante en 1958[330].

Les années passant, la famille d'Alice s'agrandit. Grand-mère de vingt petits-enfants nés entre 1932 et 1964 (5 Hohenlohe-Langenbourg, 3 Bade, 5 Hesse-Cassel, 3 Hanovre et 4 Windsor)[331], la princesse a la joie d'apprendre que Philip et Élisabeth ont choisi de prénommer leur deuxième fils, né en 1960,Andrew en l'honneur de son défunt époux[332]. En 1957, Alice devient par ailleurs arrière-grand-mère pour la première fois avec la naissance de Tatiana « Tania » de Yougoslavie, fille deChristine de Hesse-Cassel et d'André de Yougoslavie[327]. Avec ses descendants, Alice apparaît parfois comme une grand-mère distante à cause de sa surdité et de son caractère austère[333]. Elle développe malgré tout une réelle intimité avec certains d'entre eux, et en particulier avec le princeCharles et la princesseAnne du Royaume-Uni[334].

Dernières années

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Entre Athènes et l'étranger

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Photographie en noir et blanc montrant deux prélats et une foule d'homme et de femmes en tenues de deuil entourant un cercueil dans une égalise.
Alice (à gauche) lors des funérailles de sa sœurLouise (1965).

Les années passant, Alice se sent de plus en plus seule àAthènes[335], même si elle y reçoit quelques visites[336], comme celle de sa niècePamela Mountbatten, en 1958[337]. La princesse grecque recherche donc la compagnie de ses enfants et de sa sœurLouise, ce qui l'amène à de fréquents séjours enAllemagne, auRoyaume-Uni et enSuède[338],[339].

En, Alice visite l'Inde sur l'invitation deRajkumari Amrit Kaur, une ancienne disciple duMahatma Gandhi qu'elle a rencontrée lors d'une conférence organisée à Athènes par laCroix-Rouge[340]. Le voyage est cependant écourté après que la princesse est subitement tombée malade[341], obligeant sa belle-sœur, l'ex vice-reineEdwina Ashley, à s'excuser pour son attitude auprès de ses hôtes indiens[341]. Alice raconte plus tard qu'elle a vécu à cette occasion uneexpérience de décorporation[342]. Tout cela n'empêche pas la princesse grecque de se rendre, en 1961, en voyage privé àBahreïn pour y retrouver son ami le major Gerald Green[343]. Elle retourne ensuite dans l'émirat en 1965 et y fête ses 80 ans en toute discrétion[344].

En, la princesse a le plaisir de recevoir la visite de son filsPhilip à Athènes[336]. Quelques mois plus tard, elle retrouve nombre de ses parents à l'occasion dumariage de sa petite-nièce la princesseSophie de Grèce avec l'infantJuan Carlos d'Espagne, petit-fils de sa cousineVictoire-Eugénie de Battenberg[345]. En 1964, les funérailles dePaul Ier[346] et lemariage deConstantin II avecAnne-Marie de Danemark sont l'occasion de nouvelles retrouvailles familiales à Athènes[347]. Le baptême de la princesseAlexia de Grèce, en, et le mariage deTatiana Radziwill, en, sont finalement les dernières occasions, pour Alice, de participer à de grandes célébrations familiales dans son pays d'adoption[348].

De fait, les années 1960 sont surtout marquées par de nouvelles disparitions dans l'entourage proche de la princesse. Après avoir perdu sa belle-sœur Edwina Ashley (en 1960)[349] et ses gendresGottfried de Hohenlohe-Langenbourg (en 1960)[350] etBerthold de Bade (en 1963)[351], Alice est particulièrement affectée par la mort de sa sœur Louise Mountbatten (en 1965)[352].

Le coup d'État des colonels et le dernier exil

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Article connexe :Dictature des colonels.
Photographie en noir et blanc d'un groupe de personnes devant un avion.
La reineAnne-Marie et le roiConstantin II en exil, en 1970.

Sous le règne deConstantin II, le climat politique se dégrade fortement enGrèce[353] et Alice, qui s'est toujours intéressée aux questions institutionnelles[354], s'en émeut, même si elle est convaincue de l'étroitesse des liens qui unissent la couronne et l'armée[355]. Pourtant, le, ungroupe de colonels renverse le gouvernement et impose sadictature au pays[356],[357]. Réfugiée aupalais royal au moment du coup d'État, Alice retourne vivre dans son appartement de la rue du patriarche-Joachim peu de temps après[358]. Préoccupées par la situation de leur mère, les princessesThéodora etSophie se rendent alors successivement àAthènes pour la persuader de quitter la Grèce[359]. C'est finalement l'invitation personnelle de la reineÉlisabeth II qui convainc Alice de partir vivre auRoyaume-Uni, en mai[360].

ÀLondres, la princesse emménage dans un petit appartement de deux pièces situé au deuxième étage dupalais de Buckingham[361]. Fumeuse invétérée[362], elle y mène une vie discrète, profitant de la compagnie deson fils et de ses petits-enfants[363],[339]. Cependant, sa santé déjà chancelante depuis plusieurs années[364] ne tarde pas à décliner rapidement. Souffrant de problèmes decœur et defoie[365], elle passe tout le mois de à l'hôpital[366]. Rapatriée à Buckingham, Alice se retrouve fortement diminuée et dépendante, même si elle conserve son entière lucidité[367]. Dans le même temps, la situation politique se dégrade encore davantage en Grèce, où le roi Constantin II est contraint à l'exil après avoir tenté uncontre-coup d'État le[367].

Durant ses derniers mois, Alice reçoit de fréquentes visites de ses filles et de son frère,Louis Mountbatten[367]. En, cependant, la princesse a la douleur d'apprendre le décès de Théodora, qui s'éteint dans une clinique deConstance[368]. Après cet événement, Alice décide qu'il est temps pour elle de mourir et elle se montre réfractaire aux traitements que lui impose son médecin. La princesse survit malgré tout deux mois à sa fille et s'éteint paisiblement durant son sommeil le[369].

Funérailles et reconnaissance posthume

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photographie couleurs : une église à bulbes dorés dans la végétation.
L'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem (2008), où est inhumée la princesse.

Les funérailles d'Alice sont célébrées le à lachapelle Saint-Georges duchâteau de Windsor. Co-dirigées par ledoyenanglicanRobin Woods et l'archimandrite grecGrigórios Theochárous, elles se déroulent en présence des trois enfants survivants de la princesse et de nombreuses autres personnalités dugotha, parmi lesquelles la reineÉlisabeth II du Royaume-Uni et le roiConstantin II Grèce[370],[371].

Alice ayant émis le souhait d'être enterrée auprès de sa tante, la grande-duchesseÉlisabeth Féodorovna de Russie, àJérusalem[N 9], des négociations sont ensuite entamées avec l'Église orthodoxe russe et lesautorités israéliennes pour permettre la translation de sa dépouille sur lemont des Oliviers[372]. Dans l'attente de l'autorisation, le tombeau de la princesse est placé dans la crypte de la chapelle Saint-Georges et ce n'est que le qu'il est finalement inhumé à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem[373].

Ayant appris l'arrivée de la dépouille de leur protectrice en Israël, les membres survivants de la famille Cohen décident alors de rendre publique son action durant laSeconde Guerre mondiale. Ils se mettent en contact avec lemémorial de la Shoah de Yad Vashem, qui décerne finalement à Alice le titre posthume de « Juste parmi les nations » le[374],[375],[376]. Un an plus tard, le, les deux derniers enfants de la princesse,Philip etSophie, sont conviés à Jérusalem pour assister à une cérémonie organisée en l'honneur de leur mère. Le duc d'Édimbourg déclare alors :« D'aussi loin que je me souvienne, elle n'a jamais parlé à personne de l'aide qu'elle avait apportée à la famille Cohen au moment où les Juifs grecs étaient menacés d'arrestation et de déportation vers les camps de la mort. Je pense qu'elle n'a jamais pensé que son attitude avait été spéciale. C'était une personne profondément religieuse, et elle devait considérer comme une réaction humaine totalement naturelle de porter secours à des êtres en état de détresse »[377].

Dans la culture populaire

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Hommage

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Plaque commémorative portant un texte en hebreux et en anglais placée au pied d'un arbre.
Plaque commémorative en l'honneur d'Alice à Yad Vashem (2018).

EnIsraël, un arbre est planté, depuis 1994, dans le « jardin des Justes » du mémorial deYad Vashem en l'honneur de la princesse Alice[374].

Documentaires

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Plusieurs documentaires sont consacrés à la princesse Alice :

  • The Queen's Mother in Law de Rob Coldstream (2012)[378] ;
  • Princess Alice: The Royals' Greatest Secret de Joanna Burge et Tamsin Curry (2020)[379].

Série télévisée

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Dans la série téléviséeaméricano-britanniqueThe Crown, le rôle d'Alice est interprété par les actrices Rosalind Knight, dans le neuvième épisode de lasaison 2 (« Paterfamilias »), etJane Lapotaire, dans le quatrième épisode de lasaison 3 (« Bubbikins »)[380],[381].

Littérature

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La princesse Alice et lafamille royale de Grèce sont au centre duroman policieranglaisUn Mariage royal (A Royal Affair) d'Allison Montclair (2020)[382].

Arbres généalogiques

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Quartiers de la princesse Alice

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16.Louis Ier de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8.Louis II de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17.Louise de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
4.Alexandre de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18.Charles-Louis de Bade
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9.Wilhelmine de Bade
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19.Amélie de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2.Louis de Battenberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20.Frédéric-Charles Hauke (en)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10.Maurycy Hauke
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21.Maria Salomé Schweppenhäuser (en)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
5.Julia Hauke
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22.Franz Leopold Lafontaine
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11.Sophie Lafontaine (d)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23.Theresia de Cornelly (d)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1.Alice de Battenberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24. = 8. Louis II de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12.Charles de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25. = 9. Wilhelmine de Bade
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
6.Louis IV de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26.Guillaume de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13.Élisabeth de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27.Marie-Anne-Amélie de Hesse-Hombourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3.Victoria de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28.Ernest Ier de Saxe-Cobourg et Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14.Albert de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29.Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
7.Alice du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30.Édouard-Auguste de Kent
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15.Victoria du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31.Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Alice et la famille de Hesse

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LouisII,
Gd-duc de Hesse-Darmstadt
 
Wilhelmine,
Pcesse de Bade
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie,
Pcesse de Hesse-Darmstadt
AlexandreII,
Tsar de Russie
 
 
 
 
LouisIII,
Gd-duc de Hesse-Darmstadt
Mathilde,
Pcesse de Bavière
 
 
 
 
 
Charles,
Pce de Hesse-Darmstadt
Élisabeth,
Pcesse de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexandre,
Pce de Hesse-Darmstadt
Julia Hauke
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
AlexandreIII,
Tsar de Russie
Dagmar,
Pcesse de Danemark
 
 
 
 
 
 
Anne,
Pcesse de Hesse-Darmstadt
Frédéric-FrançoisII,
Gd-duc de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
LouisIV,
Gd-duc de Hesse-Darmstadt
Alice,
Pcesse du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
NicolasII,
Tsar de Russie
 
Alix,
Pcesse de Hesse-Darmstadt
 
Irène,
Pcesse de Hesse-Darmstadt
Henri,
Pce de Prusse
 
Ernest-Louis,
Gd-duc de Hesse-Darmstadt
Éléonore,
Pcesse de Solms-Hohensolms-Lich
 
Élisabeth,
Pcesse de Hesse-Darmstadt
Serge,
Gd-duc de Russie
 
Victoria,
Pcesse de Hesse-Darmstadt
 
Louis,
Pce de Battenberg puis marquis de Milford Haven
 
AlexandreIer,
Pce de Bulgarie
Jeanne Loisinger
 
Henri,
Pce de Battenberg
Béatrice,
Pcesse du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexis,
Tsarévitch de Russie
 
 
 
Sigismond,
Pce de Prusse
Charlotte,
Pcesse de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
George,
Marquis de Milford Haven
Nadejda,
Ctesse de Torby
 
Alice,
Pcesse de Battenberg
André,
Pce de Grèce
 
Louise,
Lady Mountbatten
GustaveVI Adolphe,
Roi de Suède
 
Louis,
Vice-roi des Indes
Edwina Ashley
 
Victoire-Eugénie,
Pcesse de Battenberg
AlphonseXIII,
Roi d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Barbara,
Pcesse de Prusse
Christian-Louis,
Pce de Mecklembourg-Schwerin
 
Louis,
Pce de Hesse-Darmstadt
Margaret Campbell Geddes
 
Georges-Donatus,
Pce de Hesse-Darmstadt
 
Cécile,
Pcesse de Grèce
 
Théodora,
Pcesse de Grèce
Berthold,
Pce de Bade
 
Philip,
Duc d'Édimbourg
ÉlisabethII,
Reine du Royaume-Uni
 
Juan,
Cte de Barcelone
Mercedes,
Pcesse des Deux-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Donata,
Pcesse de Mecklembourg-Schwerin
∞ Alexander von Solodkoff
 
 
 
 
 
 
 
Louis,
Pce de Hesse-Darmstadt
 
 
 
Maximilien,
Pce de Bade
Valérie,
Pcesse de Toscane
 
CharlesIII,
Roi du Royaume-Uni
Diana Spencer
 
Juan CarlosIer,
Roi d'Espagne
Sophie,
Pcesse de Grèce
 
 
 
 
 
 

Titulature et honneurs

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Titulature

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  •  : Son Altesse Sérénissime la princesse Alice de Battenberg ;
  •  : Son Altesse Royale la princesse André de Grèce et de Danemark.

Honneurs

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Honneurs contemporains

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Honneurs posthumes

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Héraldique

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Blason de Alice de BattenbergBlason
Ornements extérieurs
L'écu accolé du collier de l'ordre de la Reine Marie-Louise et timbré d'une couronne royale.
Détails

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrage traduit par Alice du grec à l'anglais

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Biographies d'Alice

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Sur Alice, la famille grand-ducale de Hesse et les Battenberg

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Sur Alice et la famille royale de Grèce

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Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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Autres liens externes

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Princess Alice of Battenberg »(voir la liste des auteurs).

Notes

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  1. Alice naît dans la même chambre et le même lit que sa mère (Vickers 2000,p. 3).
  2. Lagrande-duchesse de Mecklembourg-Strelitz se montre ainsi scandalisée par tant d'honneurs réservés à la« fille d'un enfant illégitime » et au« quatrième fils d'un roi récemment nommé » (Vickers 2000,p. 60).
  3. Après avoir démissionné de son poste deFirst Sea Lord en 1914,Louis de Battenberg a dû angliciser son nom et prendre celui de Mountbatten en 1917. En compensation de la perte de sestitre etprédicat d'altesse sérénissime allemands, il a été faitmarquis de Milford Haven etpair du Royaume-Uni parGeorge V. Directement impactés par la décision de leur père,Louise,George etLouis ont également pris le nom de Mountbatten, avant d'être titrés respectivement lady Mountbatten, comte de Medina et lord Mountbatten. Mariée bien avant ces événements, Alice n'est pas touchée par le changement de nom de sa famille (Vickers 2000,p. 126). C'est cependant le patronyme de Mountbatten qu'adopte son filsPhilip lorsqu'il prend la nationalité britannique en 1947 (Vickers 2000,p. 323-324).
  4. En exil, les membres de lafamille royale de Grèce reçoivent des passeports danois de leur cousinChristian X (Delorme 2017,p. 31 etVan der Kiste 1994,p. 144).
  5. Atteinte d'un cancer, Nancy Stewart prolonge son séjour aux États-Unis afin d'y subir de nouveaux examens (Vickers 2000,p. 178).
  6. Le, le militaire fait ainsi un violent discours anti-monarchique devant le parlement, durant lequel il déplore qu'André ait échappé à son exécution (Vickers 2000,p. 179 etEade 2012,p. 47).
  7. Hormis l'héritage laissé par Georges Ier, André ne possédait, en Grèce, que le produit de sasolde, d'ailleurs réduite d'un quart au moment de laguerre gréco-turque (Vickers 2000,p. 159). En exil, le prince jouit, malgré tout, jusqu'en 1931, d'une rente annuelle de 3 500 livres sterling grâce à un fond grec déposé à laWestminster Bank (Vickers 2000,p. 308). Alice a, quant à elle, reçu un petit héritage à la mort de sonpère, en 1921 (Vickers 2000,p. 155).
  8. Il s'agit là de l'opinion d'Hugo Vickers, spécialiste de lafamille royale britannique et biographe officiel de la princesse Alice. Pour Philippe Delorme, cependant, les choses sont bien différentes. Dans sa biographie consacrée auduc d'Édimbourg, il écrit qu'André se montre« infidèle et fantasque » et que son mariage n'a apporté à la princesse« que des déconvenues » (Delorme 2017,p. 11). L'historien français ajoute même qu'André est« un mari aussi léger qu'inconstant » et qu'il a des« goûts sexuels bigarrés » (Delorme 2017,p. 16-17).
  9. Sa famille s'étant plainte qu'à Jérusalem, sa tombe serait trop loin pour aller lui rendre visite, Alice rétorque :« Quelle absurdité, il y a là-bas un très bon service de bus ! » (Vickers 2000,p. 396).

Références

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  1. Vickers 2000,p. 2-3.
  2. Duff 1979,p. 207.
  3. abcd eteMateos Sáinz de Medrano 2004,p. 276.
  4. Vickers 2000,p. 19.
  5. Vickers 2000,p. 7.
  6. Vickers 2000,p. 29.
  7. Vickers 2000,p. 34-35.
  8. Vickers 2000,p. 46.
  9. Vickers 2000,p. 23, 26-27, 29-35, 39-40, 44.
  10. Vickers 2000,p. 23, 27, 35-39, 42 et 44-47.
  11. Vickers 2000,p. 24, 26, 27-28, 39 et 40.
  12. Vickers 2000,p. 40 et 56.
  13. Vickers 2000,p. 41-42.
  14. Vickers 2000,p. 51.
  15. Vickers 2000,p. 30.
  16. Vickers 2000,p. 20-23.
  17. Vickers 2000,p. 17-18.
  18. Vickers 2000,p. 17 et.
  19. Vickers 2000,p. 36.
  20. Vickers 2000,p. 42.
  21. Vickers 2000,p. 49.
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v ·m
Première générationOlga Constantinovna de RussieReine des Hellènes
Deuxième génération
Troisième génération
Quatrième générationAnne-Marie de DanemarkReine des Hellènes
Cinquième génération
Liste des reines de Grèce
v ·m
Bon articleRoi de Grèce et rois des Hellènes
Bon articleReine de Grèce et reines des Hellènes
Princes de Grèce et de Danemark
Princesses de Grèce et de Danemark
Princesses de Grèce et de Danemark
(par mariage)
Autres proches de la famille royale
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