Pour les articles homonymes, voirCordier.
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Alice Kerviel, connue sous lepseudonyme d'Alice Cordier, née en 1997, est unemilitante,influenceuse etchroniqueuseidentitairefrançaise se réclamant également duféminisme. Depuis, Cordier est la présidente duCollectif Némésis, dont elle aussi est cofondatrice. Cordier est connue pour être une figure médiatique principale de l'extrême droite française, pour ses polémiques et ses multiples arrestations suite auxhappenings de son association.
Alice Kerviel est« formée à l'activisme au sein de l'Action française, dont elle ne renie pas l'héritage et dont lacharte graphique transparaît dans celle du collectif Némésis »[1]. Elle passe également par l'Institut de formation politique (IFP), un organismelibéral-conservateur, dont l'objectif est d'abattre les frontières entredroite etextrême droite en France[2],[3],[4],[5].
Elle prend le pseudonyme d'Alice Cordier[6] lorsqu'elle crée leCollectif Némésis avec quelques amies, en. Elles ne se reconnaissent pas dans ce que Cordier décrit comme l'« idéologiegauchiste » desmouvements féministes contemporains, défendant elle-même une ligne d'extrême droite[7]. Elle en est la présidente[8],[1] et la salariée[6].
En 2021, dans un bar du5e arrondissement de Paris, elle est victime d'une agression de Baptiste Deodati (dit Baptiste Marchais), membre connu de lafachosphère (réseaux d'extrême droite), qui lui aurait mis, selon Alice Cordier,« une violente gifle ». Il reconnaît son geste mais le minimise par rapport à la description d'Alice Cordier, qui dépose plainte. L'incident ferait partie d'un contexte de« bataille entre influenceurs d’extrême droite », et s'inscrirait dans le cadre d'« une rancœur ancienne et tenace » entre les deux personnalités[9],[10].
En, Alice Cordier et plusieurs militantes lèvent des fonds et passent trois semaines en Slovaquie, à la frontière polonaise, officiellement pour apporter de l'aide humanitaire auxréfugiés ukrainiens. La portée de leur action humanitaire est contestée, l'action ressemblant davantage à une opération de communication, notamment sur le thème d'une division entre réfugiés ukrainiens qui eux, ne seraient, selon Alice Cordier,« pas dangereux » contrairement aux« migrants »« extra-européens »[11].
Le, au cours de labraderie de Lille, elle estarrêtée et mise engarde à vue pour le déploiement de banderoles qualifiées de« racistes » dans larue Nationale et sur la façade de l'hôtel Carlton, avec deux autres militantes deNémésis. L'une d'elles affiche la phrase« Lectures salafistes dans les lycées de votre ville : vous sentez-vous en sécurité à la Braderie de Lille ? ». Les« lectures » évoquées par le collectif, qui font référence à une polémique ancienne, sont infirmées par un article deLibération, et ne concernent qu'un seul des lycées de la ville. Alice Cordier« évoque de supposées agressions sexuelles par des auteurs en situation irrégulière sur le territoire français ». La ville de Lille porte plainte contre le collectif pourincitation à la haine raciale et le propriétaire de l'hôtel pour atteinte à l'image etmise en danger de la vie d'autrui[12],[13],[14].
En 2021, Cordier intègre les émissionsLes Grandes Gueules etTouche pas à mon poste ! en tant que chroniqueuse. Selon le sitedebunkersdehoax.org, elle se présente comme« militante associative », sans préciser qu'elle tient une ligne marquée à l'extrême droite[15]. Elle a également un rôle d'influenceuse : elle est, pendant plusieurs années, égérie pour une marque de compléments alimentaires qui multiplie les partenariats avec des influenceurs d'extrême droite voirenéonazis[16]. Elle organise régulièrement des séances photo dont elle est le sujet, arborant des vêtements de marques identitaires ou en compagnie de personnalités d'extrême droite dontJean-Marie Le Pen,Marion Maréchal,Thaïs d'Escufon,Julien Rochedy,Jean Messiha ouJean-Yves Le Gallou[1].
Elle déclare être favorable, en matière decontraception, à« des moyens naturels », déplore un nombre trop élevé d'interruptions volontaires de grossesse, avant de rétropédaler en indiquant qu'elle« ne remet pas en question l'avortement », mais qu'elle« refuse de le voir comme quelque chose d’anodin »[8].
Elle dénonce le« harcèlement de rue par les hommes issus de l'immigration », ce queLe Télégramme décrit comme« une démarche xénophobe sous couvert de féminisme »[17].
Alice Cordier approuve les thèses deJulien Rochedy : elle affirme l'existence d'une complémentarité supposée« naturelle » entre les hommes et les femmes, et se place en défense d'une« virilité [européenne] » qui serait en déclin[1].
En décembre 2022, Alice Cordier partage sur Twitter une photographie censée prouver queNathalie Loiseau aurait fréquenté le milieuskinhead« n’oublie pas d’où tu viens stp, y’a pas si longtemps tu câlinais encore des skins et visiblement ça te donnait pas d’urticaire », avant de reconnaître ne pas être certaine de l'identité de la personne photographiée[18]. Elle avait déjà tweeté« Nathalie Loiseau, une des nôtres ! » après la publication d'une ancienne photographie par le GUD[18].
En, dans le cadre d'une vague de cyberharcèlement à l'encontre de la journalisteNassira El Moaddem — cette dernière avait réagi à une information par un tweet évoquant un« pays de racistes dégénérés », à la suite de quoi elle a reçu de nombreuses« agressions racistes et sexistes sur les réseaux sociaux et les médias deVincent Bolloré » — Alice Cordier a lancé une cagnotte pour lui payer un billet d'avion pour quitter la France, avant de la clôturer par crainte d'un procès et d'évoquer« l'humour » pour justifier sa démarche. Salim Djellab, conseiller municipal deRenaison et membre de laLigue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), a signalé la cagnotte au procureur de la République deRoanne, Xavier Laurent[19],[20].
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