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Ali Soilih

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Ali Soilih
علي صالح
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil national exécutif
de l'État comorien
[1]

(2 ans, 4 mois et 10 jours)
PrédécesseurSaid Mohamed Jaffar
SuccesseurSaid Atthoumani
Biographie
Nom de naissanceAli Soilih M'Tsashiwa
Date de naissance
Lieu de naissanceMajunga (Madagascar)
Date de décès (à 41 ans)
Nationalitécomorienne
Parti politiqueFront national uni

Image illustrative de l’article Ali Soilih
Chefs d'État comoriens
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Ali Soilih M'Tsashiwa ( -) est un homme politique et ancienprésident de l'État comorien. Le, il renverse Ahmed Abdallah Abdéremane, le premier chef d'État desComores indépendantes par un coup d'État organisé par le mercenaire françaisBob Denard sur l'île de laGrande Comore. Il tente de transformer le pays en une république laïque et socialiste mais est renversé en mai 1978 par un coup d'État mené lui aussi par Robert Denard et ses mercenaires en faveur de l'ancien président Ahmed Abdallah.

Biographie

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Né àMajunga àMadagascar, il y fait ses études jusqu'au lycée. Une fois obtenu son diplôme d'agronomie, il revient auxComores et travaille dans l'agriculture pendant deux ans. Après ce stage dans l'Établissement d'Enseignement d'Agriculture Tropicale deNogent-sur-Marne, il étudie l'économie du développement et sort diplômé de l'Institut d'étude du développement économique et social (IEDES) de l'Université de Paris.

Revenu aux Comores, il est nommé directeur de la Société de développement économique des Comores (SODEC). En août 1967, il est élu député sur laliste verte. Changeant d'alliance,Said Ibrahim le nomme ministre de l'Équipement et du Tourisme en septembre 1970. Il fonde avec ce dernier l'Umma-Mranda, anti-indépendantiste. Les partisans de l'indépendance du parti vert gagnent les élections en.

À la suite de la déclaration d'indépendance, l'opposition au régime du présidentAhmed Abdallah prend le pouvoir par un coup d'État le avec la bénédiction de la France. Celle-ci fait appel à des mercenaires sous le commandement deBob Denard, ce qui deviendra une méthode récurrente. Ali Soilih est chargé de la défense du nouveau gouvernement dirigé par le princeSaid Mohamed Jaffar président du mouvementRDPC. Ali Soilih devient chef de l'État à partir du, puisMongozi (« Le Guide » en comorien) - président - du Conseil national exécutif le. Sensible aux théoriesmaoïstes, il met en place une politiquesocialiste qui le condamne aux yeux des occidentaux. En janvier 1976, la France retire brusquement tous ses fonctionnaires et techniciens présents aux Comores et son aide au budget de l’État[2].

Au cours de son règne, il essaie de marquer la société en supprimant bon nombre de coutumes qu'il juge rétrogrades, favorise notamment l'émancipation des femmes, et développe l'alphabétisation en comorien. D'importants efforts sur les infrastructures sont également entrepris. Sa « modernisation » de la société comorienne est inspirée de laRévolution culturellechinoise. Pour cela, il instaure, à l'image desgardes rouges, des milices surtout composées d'étudiants et de jeunes gens. D'abord destinées à lutter contre les traditions les plus paralysantes (dépenses ostentatoires des grands mariages et des funérailles, « superstition et charlatanisme », port du voile, etc), ces comités en viennent à agir en tant que police politique et prétendent exercer eux-mêmes le pouvoir judiciaire. Ils suscitent bientôt, par leurs excès, l'animosité de la population. On ne compte pas les emprisonnements abusifs et les tortures dans les camps militaires.Ali Abdou Elaniou, avocat comorien raconte le fonctionnement de la Justice sous ce régime, qu'il a expérimenté, dans son ouvrageAli Soilihi ou l'indépendance dans la citerne (éditions Komedit, 2003) et l'auteur comorien Mohamed Toihiri le qualifia de « République des Imberbes »[3]. La construction des bâtiments publics fut possible grâce aux travaux forcés imposés à la population. Ali Soilih est confirmé à son poste le 28 octobre 1977 lors d'un referendum par 55 % des électeurs[2].

Le13 mai 1978, le mercenaire françaisBob Denard le renverse à son tour par un coup d'État. La chute de Soilih provoque des manifestations de joie dans les trois îles (Anjouan,Mohéli etGrande Comore). Alors qu'Ahmed Abdallah retrouve le pouvoir, Soilih est assassiné par des partisans du nouveau régime deux semaines après le putsch. Ali Soilih est considéré aujourd'hui par une partie des Comoriens comme un homme d'État intègre qui portait en lui une vision d'avenir. Il reste le seul président comorien à avoir tenté d'imposer un vrai changement en s'appuyant sur des comités villageois. D'autres soulignent qu'aucune institution ne fonctionnait et qu'il rassemblait entre ses mains la totalité des pouvoirs et des finances dont il usait à sa guise.

Drapeau de l'État comorien sous Ali Soilih (1975–1978)

Voir aussi

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Références

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  1. Chef de l'État du 3 janvier 1976 au 28 aoctobre 1977.
  2. a etbPhilippeLeymarie, « Aux Comores, une révolution essentiellement culturelle ? », surLe Monde diplomatique,
  3. (République des Imberbes)

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Drapeau des Comores
Drapeau des Comores
(*) intérim
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