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| Ali II أبو الحسن علي باي | |
| Titre | |
|---|---|
| Bey de Tunis | |
| – (23 ans, 3 mois et 14 jours) | |
| Premier ministre | Moustapha Khodja |
| Prédécesseur | Mohamed Rachid Bey |
| Successeur | Hammouda Pacha |
| Biographie | |
| Titre complet | Possesseur du Royaume de Tunis |
| Dynastie | Husseinites |
| Date de naissance | |
| Date de décès | (à 69 ans) |
| Lieu de décès | Le Bardo (Tunisie) |
| Père | HusseinIer |
| Mère | Lalla Jannat |
| Fratrie | Mohamed Rachid Bey Sidi Mahmoud Bey Sidi Youssouf Sidi Moustafa Bey Lalla Jalila Lalla Aïcha Lalla Khadidja Lalla Fatima |
| Conjoint | Lalla Mahbuba |
| Enfants | Hammouda Pacha Osman Bey |
| Beys de Tunisie | |
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Ali II (arabe :أبو الحسن علي باي), né le et mort le au palais duBardo[1], estbey de Tunis de la dynastie desHusseinites de 1759 à sa mort.
Né d'une mère originaire deCorse[2], investi prince héritier par son frèreMohamed Rachid Bey, le, il lui succède à sa mort le[3]. Son règne est marqué par une reprise générale des affaires :Tunis connaît une certaine prospérité dont bénéficie le commerce européen alors entre les mains des négociantsjuifs qui, depuis l'avènement deHusseinIer Bey au pouvoir, font une concurrence sérieuse au commercefrançais. Ils sont pour la plupart originaires deLivourne (Granas) et ont immigré à Tunis à la fin duXVIIe siècle. Chassés d'Espagne et duPortugal par les lois d'exception, ils se réfugient d'abord en Italie où ils nouent avec leur coreligionnaires de solides relations d'affaires avant de venir s'installer à Tunis où ils forment, avec leurs coreligionnaires tunisiens, une communauté qui reçoit son statut particulier en et le conservé depuis. Ayant quelques influences au palais du Bardo, ils jouent un certain rôle social dans lacapitale, se voient conférer la douane de Tunis pour 80 000 piastres par an et obtiennent desdroits de douane en leur faveur ainsi que d'autre avantages commerciaux.
C'est par la voie de Livourne qu'Ali Bey est tenu au courant des progrès de l'insurrection desCorses contre larépublique de Gênes et des difficultés résultant du rattachement de la Corse auroyaume de France en 1768. À la suite des intrigues d'un certain Pacciola, lieutenant dePascal Paoli (chef de l'insurrection corse), Ali refuse de reconnaître la nationalité française des bateaux corses capturés enmer Méditerranée par lescorsaires tunisiens.
L'état de guerre ayant été déclaré entre la France et larégence de Tunis, une escadre française opère une importanteopération de bombardement sur les principaux ports tunisiens, en, qui est suivie d'un traité de paix signé le de la même année au terme duquel le bey reconnaît l'unification pleine et entière de la Corse à la France, ce qui pose le problème de libération desesclaves corses qui sont assez nombreux à Tunis. Ceux-ci sont libérés progressivement, en premier lieu ceux dernièrement capturés, mais avec beaucoup de difficultés[4].
Le, face à la maladie, il cède ses pouvoirs à son fils aîné,Hammouda[5], et continue à vivre dans les palais beylicaux jusqu'à sa mort en 1782.