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Alfred de Musset

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Pour les articles homonymes, voirMusset.

Alfred de Musset
Portrait de Musset parCharles Landelle.
Fonction
Fauteuil 10 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Alfred de Musset(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis-Charles-Alfred de Musset-Pathay
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Rédacteur à
Père
Fratrie
Paul de Musset
Charlotte Lardin de Musset(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvement
Distinctions
Œuvres principales
signature d'Alfred de Musset
Signature
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Alfred de Musset est un poète, dramaturge etécrivainfrançais de la périoderomantique, né le àParis, où il meurt le[1].

Il fréquente les poètes du Cénacle deCharles Nodier et publie à19 ansContes d'Espagne et d'Italie, son premier recueil poétique. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché », marquée par sa liaison avecGeorge Sand, tout en écrivant des pièces de théâtre :À quoi rêvent les jeunes fillesen 1832,Les Caprices de Marianneen 1833, puis ledrame romantiqueLorenzaccio — sonchef-d'œuvre —,Fantasio etOn ne badine pas avec l'amour. Il publie parallèlement despoèmes tourmentés, comme les poèmes du cycle desNuits, entre 1835 et 1837, et unroman autobiographique,La Confession d'un enfant du siècle,en 1836.

Dépressif et alcoolique, il écrit de moins en moins après l'âge de30 ans. On peut cependant relever les poèmesTristesse,Une soirée perdue (1840),Souveniren 1845 et diverses nouvelles (Histoire d'un merle blanc, 1842). Il reçoit laLégion d'honneuren 1845 et est élu à l'Académie françaiseen 1852 au fauteuil 10. Il écrit des pièces de commande pourNapoléon III. Mort à46 ans, il est enterré dans la discrétion aucimetière du Père-Lachaise.

Redécouvert auXXe siècle, notamment dans le cadre duTNP deJean Vilar etGérard Philipe, Alfred de Musset est désormais considéré comme un des plus grands écrivainsromantiques français, dont lethéâtre et lapoésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche (Gamiani ou Deux nuits d'excès, 1833), une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse, qu'illustrent emblématiquement ses relations avecGeorge Sand ouPauline Garcia.

Biographie

Enfance

Né sous lePremier Empire, le, dans larue des Noyers (incorporée auboulevard Saint-Germain au milieu duXIXe siècle), Alfred de Musset appartient à une famille aristocratique, affectueuse et cultivée, lui ayant transmis le goût des lettres et des arts. Il prétend avoir pour arrière-grand-tanteJeanne d'Arc (son ancêtre Denis de Musset ayant épouséCatherine du Lys) et être cousin de la branche cousine deJoachim du Bellay[2],[3]. Une de ses arrière-grand-mères est Marguerite Angéliquedu Bellay[4], femme de Charles-Antoine de Musset.

Son père,Victor Donatien de Musset-Pathay, est un haut fonctionnaire, chef de bureau au ministère de la Guerre, et un homme de lettres né le près deVendôme[5],[6]. Aristocrate libéral, il a épousé le Edmée-Claudette-Christine Guyot des Herbiers[7], née le[8], fille deClaude-Antoine Guyot des Herbiers (dit Guyot-Desherbiers). Le couple a eu quatre enfants :Paul-Edme, né le, Louise-Jenny, née et morte en 1805, Alfred, né le et Charlotte-Amélie-Hermine, née le[9].

Son grand-père était poète, et son père était un spécialiste deJean-Jacques Rousseau, dont il édita les œuvres. La figure de Rousseau jouera en l'occurrence un rôle essentiel dans l'œuvre du poète. Il lui a rendu hommage à plusieurs reprises, attaquant au contraire violemmentVoltaire, l'adversaire de Rousseau. Son parrain, chez qui il passe des vacances dans la Sarthe au château deCogners, est l'écrivain Musset de Cogners.L'histoire veut que lors d'un de ses séjours dans le château de son parrain, la vue qu'il avait depuis sa chambre sur le clocher de l’église de Cogners lui ait inspiré laBallade à la Lune. Par ailleurs, il retranscrira toute la fraîcheur du calme et de l'atmosphère de Cogners dans ses deux pièces de théâtreOn ne badine pas avec l'amour etMargot[10].

Scolarité

En, alors qu'il n'a pas encore neuf ans, il est inscrit en classe de sixième aucollège Henri-IV[11] – on y trouve encore une statue du poète –, où il a pour condisciple et ami unprince du sang, leduc de Chartres, fils duduc d'Orléans[12], et obtient en 1827 le deuxième prix de dissertation latine auConcours général[13].

Après son baccalauréat, il suit des études, vite abandonnées, de médecine, de droit et de peinture jusqu'en 1829, mais il s'intéresse surtout à la littérature. Il fait preuve d'une grande aisance d'écriture, se comportant comme un virtuose de la jeune poésie. Le paraît àDijon, dansLe Provincial, le journal d'Aloysius Bertrand,Un rêve, ballade signée « ADM ». La même année, il publieL'Anglais mangeur d'opium, une traduction française peu fidèle desConfessions d'un mangeur d'opium anglais deThomas de Quincey.

Portrait en médaillon d'Alfred de Musset parDavid d'Angers (1831),département des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France, Paris.

Grâce àPaul Foucher, beau-frère deVictor Hugo, il fréquente dès l'âge de 17 ans le « Cénacle », ainsi que le salon deCharles Nodier à laBibliothèque de l'Arsenal. Il témoigne de la sympathie pourSainte-Beuve etVigny, et se refuse à aduler le « maître »Victor Hugo. Il moquera notamment les promenades nocturnes du « cénacle » sur les tours deNotre-Dame. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché ».

Poète

Il publie en 1829 son premier recueil poétique, lesContes d'Espagne et d'Italie[14], salués parPouchkine[15]. Il est d'ailleurs le seul poète français de son temps que le poète russe apprécie vraiment[16]. En 1830, à 20 ans, sa notoriété littéraire naissante s'accompagne déjà d'une réputation sulfureuse alimentée par son côté dandy et ses débauches répétées dans la société des demi-mondaines parisiennes. La même année, la révolution et les journées desTrois Glorieuses donnent le trône auduc d'Orléans et son ancien condisciple, le duc de Chartres, devient prince royal.

Auteur de théâtre

En, il écrit sa première pièce de théâtre (seul cegenre littéraire apporte alors argent et notoriété aux auteurs) : sacomédie en un acte,La Nuit vénitienne, donnée le à l'Odéon, est un échec accablant[17]. L'auteur déclare« adieu à la ménagerie, et pour longtemps », comme il l'écrit àProsper Chalas. S'il refuse la scène, Musset n'en garde pas moins le goût du théâtre. Il choisit dès lors de publier des pièces dans laRevue des Deux Mondes, avant de les regrouper en volume sous le titre expliciteUn Spectacle dans un fauteuil. La première livraison, en se compose de trois poèmes, d'un drame,La Coupe et les Lèvres, d'une comédie,À quoi rêvent les jeunes filles et d'un conte oriental,Namouna[18]. Musset exprime déjà dans ce recueil la douloureuse morbidité qui lie débauche et pureté, dans son œuvre.À 22 ans, le, Musset est anéanti par la mort de son père, dont il était très proche, victime de l'épidémie de choléra.

George Sand

En, il part pour Venise, en compagnie deGeorge Sand, dont il a fait la connaissance lors d'un dîner donné aux collaborateurs de laRevue des deux Mondes le. Mais Musset fréquente lesgrisettes pendant que George Sand est malade de ladysenterie et lorsqu'elle est guérie, Musset tombe malade à son tour, George Sand devenant alors la maîtresse de son médecin,Pietro Pagello.Ce voyage lui inspireraLorenzaccio, considéré comme le chef-d'œuvre dudrame romantique[19], qu'il écrit en 1834.

Chefs-d'œuvre

De retour à Paris, le, il publie la deuxième livraison deUn Spectacle dans un fauteuil, comprenantLes Caprices de Marianne, parue en revue en1833,Lorenzaccio, inédit,André del Sarto (1833),Fantasio (1834) etOn ne badine pas avec l'Amour (1834).Le Chandelier paraît dans laRevue des deux Mondes en1835,Il ne faut jurer de rien en1836 etUn caprice en1837.Il écrit également des nouvelles en prose etLa Confession d'un enfant du siècle, son autobiographie à peine déguisée dédiée à George Sand et dans laquelle il transpose les souffrances endurées.

De 1835 à 1837, Musset compose son chef-d'œuvre lyrique,Les Nuits, rivales de celles d'Edward Young,James Hervey ouNovalis. Ces quatre poèmes :la Nuit de maietla Nuit de décembre en 1835, puisLa Nuit d'aoûten 1836 etLa Nuit d'octobre en 1837 – sont construits autour des thèmes imbriqués de la douleur, de l'amour et de l'inspiration. Très sentimentaux, ils sont désormais considérés comme l'une des œuvres les plus représentatives duromantisme français.

En 1836 il publie sonroman autobiographiqueLa Confession d'un enfant du siècle.

Alfred de Musset vu par le sculpteurFrançois Biron (1849-1926)

Vie sentimentale

Après sa séparation définitive d'avec George Sand, en, il tombe amoureux de l'épouse d'un juriste et sœur de son amiEdmond d'Alton-Shée, pair de France,Caroline Jaubert, qu'il appelle "la petite fée blonde". Leur liaison dure trois semaines avant de reprendre à la fin de 1835 ou au début de 1836. Hôte assidu de son salon, il en fera sa « marraine » et sa confidente, notamment tout au long de leur correspondance, qui s'étend sur vingt-deux ans[20]. C'est chez elle qu'il fait la connaissance, en, d'Aimée-Irène d'Alton, sa cousine, avec laquelle il entame une liaison heureuse et durable. Elle lui propose même de l'épouser. Abandonnée par Musset pourPauline Garcia, qui se refuse à lui, elle épousera son frère Paul le. Alfred rencontre, le, à la sortie du Théâtre-Français, la comédienneRachel, qui l'emmène souper chez elle, ils ont une brève liaison en juin.En 1842, la princesseChristine de Belgiojoso, amie de Caroline Jaubert, lui inspire une passion malheureuse.

Vers la fin duXIXe siècle, de nombreux articles de presse indiqueront qu'Alfred de Musset serait le père d'une fille « cachée » et connue sous le nom deNorma Tessum Onda, pseudonyme du modèle Joséphine-Marie Ménard, né en 1854. Cette affirmation s'avérera n'être qu'une supercherie[21].

Retour au théâtre

De 1848 à 1850, il a une liaison avec la comédienneMlle Despréaux, qui avait découvertUn caprice dans une traduction russe de Alexandra Mikhaïlovna Karatiguine àSaint-Pétersbourg, et l'avait créé authéâtre Michel, le théâtre français de Saint-Pétersbourg, en 1843, dans le rôle deMme de Léry. Elle reprend la pièce au Théâtre-Français en 1847. C'est grâce à cette pièce que Musset rencontre enfin le succès au théâtre,Théophile Gautier qualifie la pièce, dansLa Presse,« tout bonnement de grand événement littéraire. »

Bibliothécaire

Grâce à l'amitié du duc d'Orléans, il est nommé bibliothécaire duministère de l'Intérieur le. Le duc d'Orléans meurt accidentellement en 1842.

Après laRévolution française de 1848, ses liens avec lamonarchie de Juillet lui valent d'être révoqué de ses fonctions par le nouveau ministreLedru-Rollin, le. Puis, sous leSecond Empire, il devient bibliothécaire du ministère de l'Instruction publique, avec des appointements de trois mille francs, le.

Nomméchevalier de la Légion d'honneur le, en même temps queBalzac, il est élu à l'Académie française le au siège 10 dubaron Dupaty, après deux échecs en 1848 et 1850. La réception a lieu le suivant. Il fête le même jour sa nomination comme chancelier perpétuel au bordel et ses débordements alcooliques lui valent, de la part d'Eugène de Mirecourt, la formule de « chancelant perpétuel » au « verre qui tremble »[22]. Ces crises convulsives, associées à des troubles neurologiques, font penser à une syphilis au stade tertiaire qu'il aurait contractée dans un bordel à 15 ans[23].

En 1852, il a quelque temps, une liaison avecLouise Colet, la maîtresse deFlaubert.

Décès

De santé fragile[24], mais surtout en proie à l'alcoolisme, à l'oisiveté et à la débauche, il meurt de la tuberculose le à 3h15 du matin à son domicile du6 rue du Mont-Thabor - Paris1er[25], quelque peu oublié. CependantLamartine,Mérimée,Vigny etThéophile Gautier assistent à ses obsèques en l'église Saint-Roch. On n’a révélé la mort de son fils à sa mère, qui était partie vivre chez sa fille Hermine à Angers, qu’après son enterrement[26].

Le poète est inhumé à Paris, aucimetière du Père Lachaise (4ème division)[27], où son monument funéraire se dresse sur l'avenue principale.Sur la pierre sont gravés les sixoctosyllabes de sonélégieLucie :

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J’aime son feuillage éploré ;
La pâleur m’en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.

et sur la face arrière, le poèmeRappelle-toi :

Rappelle-toi, quand sous la froide terre
Mon cœur brisé pour toujours dormira ;
Rappelle-toi, quand la fleur solitaire
Sur mon tombeau doucement s'ouvrira.
Je ne te verrai plus ; mais mon âme immortelle
Reviendra près de toi comme une sœur fidèle.
Écoute, dans la nuit,
Une voix qui gémit :
Rappelle-toi.

En1859,George Sand publieElle et Lui, roman épistolaire d'inspiration autobiographique. Elle y révèle en particulier l’héautoscopie dont souffrait Musset[28], forme dedépersonnalisation qui explique lecaractère hallucinatoire deLa Nuit de décembre. Jugeant son frère calomnié par l'ensemble du roman,Paul de Musset lui réplique, six mois plus tard, en faisant paraîtreLui et Elle.

Œuvres

Ordre chronologique

Classement par genres

Pièces de théâtre

Romans

Contes et nouvelles

  • Emmeline (1837)
  • Le Fils du Titien (1838)
  • Frédéric et Bernerette (1838)
  • Margot (1838)
  • Croisilles (1839)
  • Les Deux Maîtresses (1840)
  • Histoire d'un merle blanc (1842)
  • Pierre et Camille (1844)
  • Le Secret de Javotte (1844)
  • Les Frères Van Buck (1844)
  • Mimi Pinson (1845)
  • La Mouche (1853)

Poésies

  • À Mademoiselle Zoé le Douairin (1826)
  • Un rêve (1828)
  • Contes d'Espagne et d'Italie (1830)
  • Namouna (1832)
  • Rolla (1833)
  • L'Espoir en Dieu (1838)
  • La Nuit de mai (1835)
  • La Nuit de décembre (1835)
  • La Nuit d'août (1836)
  • La Nuit d'octobre (1837)
  • La Nuit d'avril (1838)
  • Chanson de Barberine (1836)
  • À la Malibran (1837)
  • Tristesse (1840)
  • Une soirée perdue (1840)
  • Souvenir (1841)
  • Le Voyage où il vous plaira (1842)
  • Sur la paresse (1842)
  • Après une lecture (1842)
  • Poésies nouvelles (1850)
  • Adieu (1850)
  • Faustine (1851)
  • Chanson de Fortunio (1852)
  • Poésies posthumes (1888)
  • A pépa (1829)
  • A.M.A.T
  • Par un mauvais temps

Autres

Jugements de quelques contemporains

Charles Baudelaire

Article détaillé :Charles Baudelaire.

« Faculté poétique ; mais peu joyeux. [...] Mauvais poëte d’ailleurs. [...] Croquemitaine langoureux. De l’école mélancolico-farceuse[29]. »

Gustave Flaubert

Article détaillé :Gustave Flaubert.

« Personne n’a fait de plus beaux fragments que Musset, mais rien que des fragments ; pas une œuvre ! Son inspiration est toujours trop personnelle, elle sent le terroir, le Parisien, le gentilhomme ; [...] charmant poète, d’accord ; mais grand, non[30]. »

Edmond et Jules de Goncourt

Article détaillé :Frères Goncourt.

« Musset ? Le jockey de LordByron. »

« Musset :Byron traduit parMurger[31]. »

Victor Hugo

Article détaillé :Victor Hugo.

« Musset est un poète charmant, léger, délicat. [...] Grand ? non pas. [...] Si Musset a atteint la grandeur, c’est exceptionnellement, commeBéranger a atteint la poésie, par un coup d’aile qui ne s’est pas soutenu. Il a beaucoup imitéByron. [...] Il est très inférieur àLamartine[32]. »

Postérité

Statue d'Alfred de Musset et de sa muse auparc Monceau.

Redécouvert auXXe siècle, Alfred de Musset est désormais considéré comme un des grands écrivainsromantiques français, dont lethéâtre et lapoésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche, une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse qu'illustre emblématiquement sa relation avecGeorge Sand.

Son frère aînéPaul de Musset jouera un grand rôle dans la redécouverte de l'œuvre d'Alfred de Musset, par la rédaction de biographies et la réédition d'un grand nombre de ses œuvres, commeLa Mouche oules Caprices de Marianne.

L'un des textes de son recueilPoésies posthumes, intituléNous venions de voir le taureau, a été mis en musique parLéo Delibes en 1874 sous le nomLes Filles de Cadix.Édouard Lalo compose trois mélodies sur des poèmes d'Alfred de Musset,À une fleur,Chanson de Barberine etLa Zuecca, Ballade à la lune.

Son drameLa Coupe et les Lèvres a été à la base de l'opéraEdgar deGiacomo Puccini (1889).

En 1902,Charles Maurras consacreLes Amants de Venise à la relation que Musset entretint avecGeorge Sand. Analysant avec bienveillance les affres de leur passion, il décèle dans son issue tragique la preuve des dérèglements duromantisme qui ne recherche l'amour que pour ses transports. Pour Maurras, les âmes éduquées par la société et élevées par la religion ne doivent s'adonner à l'amour qu'à des fins supérieures.

Un monument intituléLe Rêve du poète, œuvre d'Alphonse de Moncel (1910), lui rend hommage dans lejardin de la Nouvelle-France (Paris).

De nos jours, l’œuvre du poète est revisitée par d'autres poètes sur les réseaux sociaux tels que Yvon Jean et Tina Noiret[33].

Poèmes mis en musique

Hommages

Une rue deLyon porte son nom : larue Alfred-de-Musset, dans le quartier deMontchat.

Éditions des œuvres

Voir aussi

Plaquerue du Mont-Thabor.

Bibliographie

Ouvrages

  • Maurice Allem,Alfred de Musset, Grenoble, Arthaud, 1948.
  • Jean Louis Backès, José-Luis Diaz (dir.),Alfred de Musset : poésies, « faire une perle d'une larme » : actes du colloque d'agrégation du, Paris, SEDES, 1995.
  • Laurent Bourdelas,L'Ivresse des rimes, Paris, Stock, 2011.
  • Augustin Cabanès,Alfred de Musset, in :Grands névropathes, t. 2,p. 183-234, Paris,Albin Michel, 1931.
  • Marielle Caors,George Sand, Alfred de Musset et Venise, Paris, Royer, 1995.
  • John Charpentier,Alfred de Musset, Paris, Tallandier, 1938.
  • Ariane Charton,Alfred de Musset, Paris, Gallimard, 2010.
  • Maurice Donnay,Alfred de Musset, Paris, Hachette, 1914.
  • Gilbert Ganne,Alfred de Musset : sa jeunesse et la nôtre, Paris, Perrin, 1970.
  • Pierre Gastinel,Le Romantisme d'Alfred de Musset, Paris, Hachette, 1933.
  • Emmanuel Godo,Une grâce obstinée, Musset, éditions du Cerf, 2010.
  • Henri Guillemin,La Liaison Musset-Sand, Paris, Gallimard, 1972.
  • Marthe de Hédouville,Alfred de Musset, Paris, Apostolat de la Presse, 1958.
  • Émile Henriot,Alfred de Musset, Paris, Hachette, 1928.
  • Léon Lafoscade,Le Théâtre d'Alfred de Musset, Paris, Hachette, 1901.
  • Sylvain Ledda,Alfred de Musset : les Fantaisies d'un enfant du siècle, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Littératures » (no 560), 2010.
  • Henri Lefebvre,Alfred de Musset dramaturge, Paris, L'Arche, 1955.
  • Frank Lestringant,Musset, Paris, Flammarion, 1998.
  • Paul Mariéton,Une histoire d'amour : George Sand et A. de Musset, Paris, Havard, 1897.
  • Charles Maurras,Les Amants de Venise : George Sand et Musset, Paris, Fontemoing, 1902.
  • Eugène de Mirecourt,Alfred de Musset, Paris, Roret, 1854.
  • Paul de Musset,Biographie de Alfred de Musset : sa vie et ses œuvres, Paris,Éditions A. Lemerre,, 365 p. (Wikisource) — Plusieurs rééditions, notamment à la suite desŒuvres complètes d'Alfred de Musset publiées (en 1877 puis rééditées) chezCharpentier, dont cette biographie constitue le11e et dernier volume. Certains exemplaires contiennent descartons pour les tomes 1, 2 et 10 de la série.
  • Philippe Soupault,Alfred de Musset, Paris, Seghers, 1957.
  • Henry Stanley Schwarz,Alfred de Musset : dramatiste, conteur, poète, New York, Prentice-Hall, 1931.
  • Jean-Marie Thomasseau,Alfred de Musset, Lorenzaccio, Paris, Presses Universitaires de France, 1986.
  • Maurice Toesca,Alfred de Musset ou l'Amour de la mort, Paris, Hachette, 1970.
  • Philippe Van Tieghem,Musset, Paris, Hatier, 1969.
  • Gisèle Séginger,Un lyrisme de la finitude. Musset et la poésie, Paris, Hermann, 2015.

Articles et chapitres de livres (sélection)

Filmographie

En1999, la liaison entre Alfred de Musset et George Sand a fait l'objet d'une adaptation cinématographique deDiane Kurys,Les Enfants du Siècle.

Les œuvres de Musset ont fait l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques :

Iconographie

Musset est l'un des cinq personnages du tableauGeorge Sand dans l'atelier de Delacroix avec Musset, Balzac et Chopin[36] réalisé par le peintre péruvienHerman Braun-Vega à la demande des Musées de Châteauroux, en 2004, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de George Sand. Dans son commentaire du tableau, Braun-Vega évoque la relation entre Musset et George Sand[37]. Le tableau est exposé pour la première fois en 2004-2005 auCouvent des Cordeliers de Châteauroux.

Liens externes

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Notes et références

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 40/51.
  2. Gonzague Saint Bris,Alfred de Musset, Paris, Grasset,, 320 p.(ISBN 978-2-246-75251-6,lire en ligne).
  3. Nicolas Viton de Saint-Allais,Nobiliaire universel de France, bureau du Nobiliaire universel de France,(lire en ligne),p. 48.
  4. Elle est née auchâteau de Loré àOisseau.
  5. François-Xavier de Feller,Biographie universelle, ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, Paris, J. Leroux, Jouby & Cie, et Gaume frères, 1849, tome VI,p. 155.
  6. Paul de Musset,Biographie de Alfred de Musset : sa vie et ses œuvres, G. Charpentier, 1877, 372 pages,p. 18.
  7. Nicolas Viton de Saint-Allais,Nobiliaire universel de France ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Paris, 1815, tome VI,p. 105.
  8. Les Cahiers haut-marnais, 1953,p. 139.
  9. Mariée le 13 avril 1846 à Timoléon-Désiré Lardin, veuf depuis le 14 mars 1844, elle est décédée le. Ils ont eu un fils,Paul. Voir laRevue d'histoire littéraire de la France, Société d'histoire littéraire de la France, A. Colin., 1957,p. 354.
  10. André Durand,Comptoir Littéraire(18)
  11. Voir Pierre Gastinel,Le romantisme d'Alfred de Musset, Librairie Hachette, 1933, 700 pages,p. 4, etMaurice Allem,Alfred de Musset, B. Arthaud, 1948, 241 pages,p. 15.
  12. Louise Both-Hendriksen,La triade française : Alfred de Musset, Lamartine, et Victor Hugo, C. Schoenhof, 1886, 198 pages,p. VII.
  13. André Durand, « Alfred de MUSSET (France) (1810-1857) »[PDF], surComptoir littéraire(consulté le),p. 3.
  14. Dont laBallade à la Lune qui décrit un couple de bourgeois au lit sous l’œil goguenard de la lune, ce qui lui vaut d'être qualifié de poète licencieux par la critique littéraire classique.
  15. VoirJean-Louis Backès et Henriette Levillain,Le sens du détour : contribution à la littérature comparée, Paris, Klincksieck,coll. « Bibliothèque française et romane. » (no 88),, 200 p.(ISBN 978-2-252-03526-9,OCLC 60845870),p. 198-199, et lesŒuvres complètes de Pouchkine (édition critique d'André Meynieux), A. Bonne, 1953,p. 362.
  16. MichelCadot,Victor Hugo lu par les Russes, Paris, Maisonneuve et Larose,coll. « Victor Hugo et l'Orient » (no 9),, 58 p.(ISBN 978-2-7068-1544-7,OCLC 490655237),p. 8.
  17. La comédie est arrêtée après deux représentations authéâtre de l'Odéon, notamment à cause des sifflets du public et du ridicule subi par la comédienne principale dont la robe est tachée par la peinture des décors encore fraîche.
  18. Anne-Simone Dufief,Le théâtre auXIXe siècle : du romantisme au symbolisme, Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis, Bréal,coll. « Amphi lettres »,, 223 p.(ISBN 978-2-84291-787-6),p. 85-86.
  19. C'est l'avis deMaurice Allem (Alfred de Musset, B. Arthaud, 1948, 241 pages,p. 111), Joyce G. Bromfield (De Lorenzino de Medicis a Lorenzaccio, vol. 64 des Études de littérature étrangère et comparée, M. Didier, 1972, 220 p.,p. 168), Pierre-Henry Bornecque (La France et sa littérature : guide complet dans le cadre de la civilisation, A. Desvigne, 1968, 896 p.,p. 505), Denise P. Cogny (Alfred de Musset,Lorenzaccio: drame avec une biographie chronologique de Musset, une étude générale de son œuvre, une analyse méthodique de la pièce des notes des questions, des sujets de devoirs, Éditions Bordas, 1967, 192 pages,p. 30), ou Pierre Gastinel (Alfred de Musset,Comédies et proverbes, Société Les Belles lettres, 1957,p. 353). Pour Philippe van Tieghem (Histoire de la littérature française, Fayard, 1949, 724 pages,p. 441), c'est « le seul chef-d'œuvre authentique du drame romantique ».
  20. LoïcChotard,Approches du XIXe siècle, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne,, 454 p.(ISBN 978-2-84050-168-8), « Confession à la marraine : Les lettres de Musset à Caroline Jaubert »,p. 163-172.
  21. Site gallica.bnf.fr, Une du journal Le Gaulois du 4 décembre 1896.
  22. Eugène de Mirecourt,Alfred de Musset, J.-P. Roret et cie,,p. 79.
  23. ÉmileHenriot,L'enfant Du Siècle : Alfred De Musset, Amiot Dumont,, 244 p.,p. 167.
  24. Malformation cardiaque, voir lesigne de Musset.
  25. Recueil des inscriptions parisiennes : 1881-1891 / Ville de Paris.
  26. Ariane Charton,Alfred de Musset, Paris, Gallimard,coll. « Folio biographies » (no 61),, 323 p.(ISBN 978-2-07-030785-2),p. 267.
  27. appl, « MUSSET Alfred de (1810-1857) », surCimetière du Père Lachaise - APPL,(consulté le).
  28. « Il avait eu une hallucination… » George Sand,Elle et lui,p. 112, Hachette, Paris, 1859.
  29. Baudelaire,Baudelaire - Oeuvres complètes, Paris, Editions du Seuil,, 759 p.,p. 302 (Le hibou philosophe)/651(Lettre à Jules Janin).
  30. « Flaubert Édition Conard Correspondance 3.djvu/36 », surWikisource,(consulté le).
  31. Edmond et Jules de Goncourt,Journal – Tome 1, Paris, Robert Laffont,, 1218 p.(ISBN 978-2-221-05527-4),p. 995/1053.
  32. Paul Stapfer,Victor Hugo à Guernesey, Forgotten Books, 247 p.(ISBN 978-0-282-87496-4),p. 127.
  33. Tina Noiret, « Tristesse de Musset ».
  34. « Adieu, d'Alfred de Musset »(consulté le).
  35. (en-US) « L’Espoir en Dieu (Alfred de Musset) – En Chanson – Laurent de Kiev – Site Officiel »(consulté le).
  36. Herman Braun-Vega, « George Sand dans l'atelier de Delacroix », Acrylique sur toile et collages, 146 x 146 cm(consulté le).
  37. Musées de Châteauroux,George Sand : Interprétations 2004, Nantes, éditions joca seria,, 256 p.(ISBN 978-2-848-09036-8),p. 75 :

    « Imaginons: Une visite à l'atelier de Delacroix... C'est l'année 1847. On surprend le maître en plein travail, il fait un portrait. George Sand garde la pose, entourée de Chopin, Balzac et Musset.[...] Musset, à l'ombre des tournesols, fait un geste étrange avec la main droite. Se souvient-il de Venise ? »

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Emmanuel Dupaty
Alfred de Musset
1852-1857
Victor de Laprade
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Composition de l'Académie française au jour de son élection(12 février 1852)
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Composition de l'Académie française au jour de sa mort(2 mai 1857)
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Œuvres d’Alfred de Musset
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