Alfred Hermann Fried (né le - mort le àVienne) était un journalisteautrichien, qui milita en faveur de la paix, dans les années qui précédèrent laPremière Guerre mondiale.
Fried est également un partisan de l'espéranto. Il est l'auteur d'un manuel d'espéranto accompagné d'un dictionnaire et d'un dictionnaire Espéranto-Allemand et Allemand-Espéranto parus en 1903 et réédités en 1905.
Alfred Fried est né à Vienne et suit sa scolarité jusqu'à l'âge de 15 ans. À partir de 1883, il travaille àBerlin comme libraire et commence par la suite à publier. Il devient pacifiste en 1881 après avoir vu une exposition de photos de guerre. Dix ans plus tard, il s'investit activement pour la propagande pacifiste.
À partir de 1892, il publie conjointement avecBertha von Suttner le magazine pacifisteDie Waffen nieder!, du nom duroman de Bertha von Suttner[1]. Dans cette publication ainsi que dans la Friedens-Warte[2] à partir de 1899, il formule ses idées pacifistes. Après qu'il fonde avec d'autres laDeutsche Friedensgesellschaft en 1892[1], il se fixe pour but de fonder une organisation internationale pour la paix. À partir de 1894, il participe régulièrement aux congrès de paix internationaux et aux conférences interparlementaires àBruxelles,Budapest,Kristiania et Vienne. Il prépare des rapports pour la presse de langue allemande et les diffuse.
De 1896 à 1900 il rédige laMonatliche Friedenskorrespondenz qui sert de magazine pour la Deutsche Friedensgesellschaft et devient rédacteur deDie Waffen nieder! en 1899. La même année, il rassemble le comité pour la conférence de paix de Berlin et en 1902, il est présent lors de l'inauguration du musée de la paix et de la guerre deLucerne. À partir de 1903, il devient membre de l'Institut international de la paix. À partir du, il intègre la loge maçonnique Socrate à Vienne. Avec Otfried Nippold, il fonde leVerband für internationale Verständigung en 1911 avec l'aide du professeur Otfried Nippold[3]. visant à développer le mouvement pacifiste en intégrant davantage de membres. Le mouvement se révèle vite un mouvement élitiste, ce que Fried regrette[4].
Comme il le développera dans sonHandbuch der Friedensbewegung, sa conception pacifiste est influencée par des auteurs tels queJean de Bloch et se détache de celle de Bertha von Suttner fondée sur l'éthique et la morale[5]. Il développe alors ce que Fried appelle un« pacifisme scientifique »[5]. Pour lui, les forces sociales et économiques influencent la sphère politique, on reconnaît là l'influence deMarx. L'interdépendance économique doit mener à une interdépendance sociale qui elle-même mène à une communauté politique et juridique internationale, garante du pacifisme[6].
(en)Faits saillants sur le site de lafondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — leNobel Lecture — qui détaille ses apports)
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :