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Alfred Grosser

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Pour les articles homonymes, voirGrosser.

Alfred Grosser
Alfred Grosser en 2010.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
française( -)
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Formation
Activités
Père
Paul Grosser(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Conjoint
Anne-Marie Jourcin(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Liste détaillée
Prix Broquette-Gonin de littérature()
Médaille Goethe()
Prix de la paix des libraires allemands()
Médaille Goethe de la ville de Francfort()
Médaille Theodor-Heuss(d)()
Schärfste Klinge(d)()
Prix de l'orateur Cicéron(d)()
Prix Schiller de la ville de Mannheim()
Commandeur des Arts et des Lettres‎()
Grand prix de l'Académie des sciences morales et politiques()
Prix humaniste(d)()
Grand commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne()
Médaille Wilhelm-Leuschner()
Prix Abraham-Geiger(d)()
Grand-croix de l'ordre national du Mérite()
Prix Theodor-Wolff()
Prix Henri Nannen()
Eugen Kogon Award()
Grand-croix de la Légion d'honneur‎()
Steiger Award(en)
Docteur honoris causa de l'université européenne des humanitésVoir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

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Alfred Grosser, né le àFrancfort-sur-le-Main et mort le àParis, est unpolitologue,sociologue ethistorien franco-allemand.

Biographie

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Jeunesse et études

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Alfred Grosser est le fils de Paul Grosser (né le àBerlin, et mort le àSaint-Germain-en-Laye). Social-démocrate etfranc-maçon d'origine juive, il est médecin et a fondé un centre hospitalier pour enfants à Francfort. Sa mère,Lily Rosenthal, est issue d'une famille aisée[1]. Les Grosser se réfugient en France en 1933, après que Paul est interdit d'exercer à l'université du fait des lois raciales. Il meurt l'année suivante[2].

La famille Grosser obtient la nationalité française en 1937. Installée àSaint-Germain-en-Laye, elle s'enfuit àSaint-Raphaël dans leVar, avant l'arrivée des troupes allemandes. La sœur d'Alfred meurt en 1941 des suites de l'exode[2]. Non scolarisé du fait d'une absence de lycée dans la ville, Grosser passe lebaccalauréat en candidat libre àNice en 1942, où il est reçu[2].

Il s'inscrit au Centre d’études littéraires de Nice, dépendant de la faculté de lettres de l'université d'Aix-Marseille. Il soutient son mémoire de diplôme d'études supérieures de langue et littérature allemande en 1945. Il souhaite se présenter à l'agrégation en 1946, mais ne dispose de la nationalité française que depuis neuf ans, et ne peut s'y présenter. Il prépare le concours de l'École normale supérieure aulycée Condorcet mais échoue[2].

Il est reçu à l'agrégation d'allemand en 1947[2]. Il commence une thèse sous la direction d’Edmond Vermeil[3], mais rompt avec lagermanistique pour se tourner vers lascience politique à partir de 1955.

Marié le avec Anne-Marie Jourcin, il a quatre enfants : Jean,Pierre (également historien), Marc et Paul[1].

Parcours professoral

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Alfred Grosser est recruté comme enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris parJacques Chapsal, initialement pour y enseigner trois ans, en 1956. Il y reste finalement jusqu'à son départ à la retraite, en 1992, où il a été professeur, puisprofesseur émérite[4].

Il est directeur de recherches à laFondation nationale des sciences politiques, de 1956 à 1992, et fait ainsi partie des« quatre mousquetaires », à savoir les quatre premiers directeurs de recherche de la FNSP, aux côtés deRené Rémond,Jean-Baptiste Duroselle etJean Touchard[4].

En 1966, il prend la direction du Cycle supérieur d'études politiques, ancêtre de l'école de la recherche. Il conserve ce poste jusqu'en 1986. Il joue un rôle important pendantMai 68, où il est chargé par la direction de discuter avec les étudiants et les chercheurs acquis au mouvement[4] ; il est élu représentant des professeurs et maîtres de conférence pour négocier avec les élèves, aux côtés d'Hélène Carrère d'Encausse,Jacques Fournier,Georges Lavau etPierre Viot[5].

Le 9, alors qu'il donne une conférence à Sciences Po dans l'amphithéâtre Leroy Beaulieu, le directeur de l'établissementAlain Lancelot arrive en courant dans la salle de cours et annonce que lemur de Berlin est tombé, provoquant l'émotion d'Alfred Grosser devant ses élèves[3],[6].

Il enseigne également à l'université Johns-Hopkins (1955-1969), à l'HEC Paris (1961-1966 puis 1986-1988), à l'université Stanford (1964-1965), à l'École polytechnique (1965-1995), à l'université Keiō deTokyo (1992), ainsi qu'àSingapour[3] (1994).

Ses travaux et son enseignement ont contribué à laréconciliation et la coopération franco-allemande[3].

Autres activités

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Alfred Grosser a eu des activités journalistiques variées : chroniqueur politique auMonde de 1965 à 1994, il occupe la même fonction très régulièrement àLa Croix et àOuest-France'[3].

Il est membre duConseil du développement culturel de 1971 à 1973.

Il a soutenuPierre Mendès France en 1954-1955. Il n'a par la suite pas d'engagement partisan mais se considère comme un intellectuel de gauche[3].

En, questionné sur le débat sur l'identité nationale lancé par le ministreÉric Besson, il le juge « parfaitement démagogique »[7].

Le, il fait partie des signataires d'une tribune de chercheurs et d'universitaires annonçant avoir votéEmmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle française de 2017 et appelant à voter pour lui au second, en raison notamment de son projet pour l'enseignement supérieur et la recherche[8].

Il estathée convaincu et « en dialogue » ; dans son livre de 2011,La joie et la mort. Bilan d'une vie, il dit prendre pour modèle Albert-Élie Luce dans ses derniers moments, Albert-Élie Luce étant un des personnages centraux deJean Barois, roman deRoger Martin du Gard publié en 1913.

Mort

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Alfred Grosser décède àParis à l’âge de 99 ans, 90 ans jour pour jour après son père[3],[9].

Publications

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Travaux scientifiques

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  • L'Allemagne de l'Occident, éd. Gallimard, 1953.
  • La situation de l'Allemagne en 1955,Presses universitaires de France, 1955.
  • La démocratie de Bonn (1949-1957), éd. Armand Colin, 1958.
  • Hitler : la presse et la naissance d'une dictature, éd. Armand Colin, 1959.
  • LaIVe République et sa politique extérieure, Paris, Armand Colin,coll. « Sciences politiques »,,3e éd. (1re éd. 1961), 439 p.(présentation en ligne),[présentation en ligne].
  • La politique en France, éd. Armand Colin, 1964 (avecFrançois Goguel).
  • L'Allemagne de notre temps, éd. Fayard, 1970.
  • Dix leçons sur le nazisme, éd. Fayard, 1976 (direction).
  • La vie politique en Allemagne fédérale, éd. Armand Colin, 1978 (avec Henri Ménudier).
  • Les Occidentaux : les pays d'Europe et les États-Unis depuis la guerre, éd. Fayard, 1978, rééd. Le Seuil, « Points »-histoire, 1982 et 1991.
  • Affaires extérieures : la politique de la France depuis 1944, éd. Flammarion, 1984, rééd., coll. « Champs », 1989.
  • L'Allemagne en Occident, éd. Fayard, 1985, rééd. Hachette, coll. « Pluriel », 1987.
  • Le crime et la mémoire, éd. Flammarion, 1989, rééd., coll. « Champs », 1991.
  • Allemagne, éd. Flammarion,coll. « Dominos », 1994 (avec Héĺène Miard-Delacroix).
  • Les identités difficiles, Presses de Sciences Po, 1996.
  • L'explication politique, Editions Complexe, 1999.
  • L'Allemagne de Berlin ; différente et semblable, éd. Alvik, 2002.
  • La France, semblable et différente, éd. Alvik, 2005.

Essais

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  • Au nom de quoi ? Fondements d'une morale politique, Le Seuil, 1969.
  • La passion de comprendre, (Noël Copin interroge Alfred Grosser),Le Centurion, 1977.
  • Le sel de la terre : pour l'engagement moral, Le Seuil, 1981.
  • Une vie de Français : mémoires, Flammarion, 1997.
  • Les fruits de leur arbre : regard athée sur les chrétiens, Presses de la Renaissance, 2002.
  • La joie et la mort. Bilan d'une vie, Presses de la Renaissance, Paris, 2011.

Distinctions

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Décorations

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Prix

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Honneurs

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Références

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  1. a etbWho’s Who in France : dictionnaire biographique, Éditions Jacques Lafitte,.
  2. abcd ete« Une histoire personnelle [Alfred Grosser] ⋅ GISTI », surwww.gisti.org(consulté le).
  3. abcdef etgDaniel Vernet, « Le politologue Alfred Grosser est mort »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  4. ab etcChristianeDeussen, HélèneMiard-Delacroix, FrédéricMion et MarcelPochard, « Hommage à Alfred Grosser à l’occasion de son 90e anniversaire »,Allemagne d'aujourd'hui,vol. 212,no 2,‎,p. 53(ISSN 0002-5712 et2551-9409,DOI 10.3917/all.212.0053,lire en ligne, consulté le).
  5. RichardDescoings,Sciences Po: de la Courneuve à Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques,(ISBN 978-2-7246-0990-5,OCLC ocm86113501,lire en ligne).
  6. Raphaëlle Bacqué,Richie, Grasset, 2015,p. 66.
  7. « Le débat sur l'identité est démagogique »,Sud Ouest du 5 novembre (reproduction de l'AFP).
  8. « Des universitaires et chercheurs appellent à soutenir Emmanuel Macron », surpetiteau-natalie.blogspot.fr,. La tribune est relayée le lendemain parLe Monde :« “Nous, universitaires et chercheurs, tenons à manifester notre soutien à Emmanuel Macron” », surlemonde.fr,.
  9. Relevé des fichiers de l'Insee.
  10. Décret du 31 décembre 2018 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier.
  11. Décret du 14 novembre 2012 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier.
  12. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  13. « Prix Broquette-Gonin (littérature) », suracademie-francaise.fr(consulté le).
  14. (de) « 1978 », surtheodor-heuss-stiftung.de(consulté le).
  15. « Grosser Preis »,La Gazette de Berlin le 23 mars 2012.
  16. (de) « Theodor Wolff Preis : Alfred Grosser », surbdzv.de viaWikiwix(consulté le).
  17. (en) « Honorary Doctors », surUniversité européenne des humanités(consulté le).

Liens externes

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