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Alfons Mucha

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Alfons Mucha
Alfons Mucha,Autoportrait, vers 1901.
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Alfons Maria Mucha
Nationalité
Activité
Formation
Partenaire
Lieux de travail
Paris(à partir de),Prague(à partir de),Vienne,Munich,MikulovVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Influencé par
Mère
Amálie Muchová(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie Chytilová(d)(à partir de)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Distinctions
Site web
Œuvres principales
signature d'Alfons Mucha
Signature
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Alfons Mucha (prononcé entchèque : /ˈalfɔns ˈmuxa/), aussi orthographiéAlphonse Mucha etAlphons Mucha, né àEibenschütz (actuelle Ivančice) le et mort àPrague le, est unaffichiste,illustrateur,graphiste,peintre,architecte d'intérieur,décorateur et professeur d'arttchécoslovaque. Il est un représentant majeur du styleArt nouveau.

Biographie

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Les débuts

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Portrait charge d'Alfons Mucha parDavid Ossipovitch Widhopff paru dansLa Plume en 1897.

Le, Alfons Mucha naît àEibenschütz, dans le sud de laMoravie, alors dans l'empire d'Autriche. Il est le deuxième enfant d'Ondrej Mucha,huissier de justice. Son aptitude au chant lui permet de poursuivre son éducation dans la capitale morave,Brno où il obtient une place dans une chorale de l'église Saint-Pierre. Très peu de ses dessins de jeunesse ont été conservés. Parmi ceux-ci, se trouveUkřižování (La Crucifixion), dessiné à l'âge de huit ans. À l'occasion d'un voyage, il rencontre le dernier représentant de la peinture sacrale baroque, le vieux maîtreUmlauf, dont les fresques que l'on pouvait voir dans l'église d'Usti et surtout dans l'église Saint-Ignace de Prague ont profondément marqué Mucha.

En 1875, il revient dans sa ville natale où son père lui trouve un emploi de greffier au tribunal mais, trois ans plus tard, Alfons Mucha pose sa candidature pour entrer à l'Académie des beaux-arts de Prague. Sa demande est rejetée avec la recommandation :« Choisissez une autre profession où vous serez plus utile. » Après avoir réalisé quelques travaux décoratifs enMoravie (essentiellement des décors de théâtre), il émigre en 1879 àVienne afin de travailler pour la plus grande entreprise de décors de théâtre de la ville, Kautsky-Brioschi-Burghardt, tout en continuant sa formation artistique au cours de laquelle il est l'élève deHans Makart. Il se rend àMikulov où il gagne sa vie comme portraitiste.

Il y rencontre le comte Khuen Belasi, plus gros propriétaire de la région, qui lui passe une commande pour la décoration de son château à Emmahof[1]. En 1881 le Ringtheater, le meilleur client de son employeur, brûle dans unincendie où près de500 personnes trouvent la mort. Mucha, en sa qualité de plus jeune employé, est congédié. Il revient en Moravie et réalise des décorations et des portraits en indépendant. Mucha travaille alors pour Egon Khuen-Belasi, frère du comte Karl, à la décoration duchâteau de Gandegg (it) situé dans lesDolomites[1]. En 1885, parrainé et financé par E. Khuen-Belasi, il commence ses études à l'Académie de Munich ; il compte parmi ses professeurs von Herterich et Lofftzen.

La carrière parisienne

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Boutique du bijoutier Georges Fouquet anciennement située 6,rue Royale àParis, 1901, Paris,musée Carnavalet.
Sarah Bernhardt dans le rôle deGismonda, affiche de théâtre créée en 1894.
Obligation du bazarParis-France S.A. en date du, illustration d'Alfons Mucha.
Affiche publicitaire pour leSalon des Cent de 1901.

Accompagné deKarel Vítězslav Mašek, son ami de l'École des beaux-arts de Munich[2], Mucha se rend ensuite àParis en 1887 pour continuer ses études au sein de l'Académie Colarossi et de l'Académie Julian. Il y rencontrePaul Sérusier. En parallèle, il produit une revue, réalise des affiches publicitaires et illustre des catalogues, des calendriers et des livres commeMémoires d'un Éléphant blanc deJudith Gautier paru en 1894[3].« Pour un graphiste habile, il n'était pas trop difficile à s'employer dans un Paris à l'activité commerciale stimulée par une nouvelleExposition Universelle — celle de 1889 »[4]. En 1888, il quitte l'Académie Julian et devient étudiant à l'Académie Colarossi, dans leQuartier Latin. L'année suivante, le parrainage du comte prend fin. Il quitte l'Académie Colarossi et cherche du travail comme illustrateur. Les qualités techniques et artistiques de Mucha finissent par être reconnues et il est embauché par la première grande maison d'édition parisienneArmand Colin[5].

Il commence à illustrer un magazine de théâtre, dans lequel paraît son premier dessin deSarah Bernhardt en Cléopâtre. Peu après son arrivée à Paris, conseillé par son camarade de l'Académie Colarossi,Wladyslaw Slewinski, Mucha s'installe de 1890 à 1893 au-dessus d'un petit restaurant (on disait « unecrèmerie ») situérue de la Grande-Chaumière[6], à côté de l'académie. Avec Slewinski, Mucha décore la façade de ce petit restaurant alors tenu par une certaine Charlotte Caron. Cette décoration subsista plusieurs années, mais est aujourd'hui disparue[5].

Seul artiste disponible chez son imprimeur quandSarah Bernhardt le sollicite le pour réaliser l'affiche publicitaire deGismonda, la pièce qu'elle doit jouer auThéâtre de la Renaissance, Mucha relève le défi et dès le matin du, Paris se couvre de grandes affiches qui ont un si vif succès que des amateurs n'hésitent pas à les découper[7]. Après cette réussite, Sarah Bernhardt l'engage pour un contrat de six ans[7]. Son style délié lui vaut une certaine notoriété. Il réalise notammentLorenzaccio,La Dame aux camélias (1896),Hamlet etMédée(1898).

Durant les années 1890, l'artiste fréquente les milieux symbolistes et participe à l'ébullition idéaliste qui anime la Capitale. Ami deSérusier et de Verkade, il côtoie aussi son voisinPaul Gauguin etAugust Strindberg. Mucha est également témoin actif des expériences d'hypnose du colonelAlbert de Rochas qui met sous suggestion musicale Lina de Ferkel, modèle du peintre. Ces séances ont lieu dans l'atelier de Mucha avec l'artiste au piano ou à l'orgue.Les frères Lumière immortalisent certaines de ces séances, photographies qui illustrent l'ouvrage du colonel paru en 1900 avec une couverture de Mucha :Les Sentiments, la musique et le geste. Tous ces aspects de la vie du peintre, étudiés récemment, ont permis d'enrichir la vision d'une oeuvre plus profonde et spirituelle que ce que l'historiographie laissait penser jusque là[8].

En 1896, il participe à l'Exposition du Cirque deReims et réalise l'affiche duSalon des Cent qui se tient à Paris. Cette année-là, il devient l'amant de Berthe de Lalande — dont il réalisa un beau portrait au pastel, dédicacé à Paris le[9]. Le couple figure sur des photographies « prises chez M. Bourrelier des éditions Armand Colin àVerrières-le-Buisson ». Mucha représente sa compagne dans une aquarelle qui servit de couverture et d'illustration pour la revueLe Monde moderne en, publié par laMaison Quantin. Après son mariage le, il n'en parla pas à son fils et effaça tout document la concernant, mais l'aida financièrement secrètement jusqu'à sa mort[réf. souhaitée]. Mucha s'associe par ailleurs au peintrePaul Boutigny, qui fonde en le magazineCocorico. Il produit également des illustrations pourLe Petit Français illustré[10].

En 1900, il reçoit la médaille d'argent à l'exposition universelle ; il est également nommé chevalier de la Légion d'honneur. L'année suivante, Mucha conçoit labijouterie Fouquet au 6 de larue Royale (la boutique fut démontée en 1923 et est aujourd'hui présentée reconstituée aumusée Carnavalet).

En 1902 est publiée une collection de 72 de ses dessins ornementaux, intituléeLes Documents décoratifs.

  • Couverture des Documents Décoratifs (1901).
    Couverture desDocuments Décoratifs (1901).
  • Motif dans les Documents Décoratifs (1901).
    Motif dans lesDocuments Décoratifs (1901).
  • Motif dans les Documents Décoratifs (1901).
    Motif dans lesDocuments Décoratifs (1901).
  • Idées de vaisselles des Documents Décoratifs (1901).
    Idées de vaisselles desDocuments Décoratifs (1901).

Les modèles de Mucha

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Affiche de Mucha représentantMaude Adams dans le rôle deJeanne d'Arc, dansLa Pucelle d'Orléans, deSchiller, en 1909.

Dès ses débuts à Paris, Mucha photographie ses modèles. Il se constitue ainsi un important catalogue qu'il utilise ensuite pour réaliser ses illustrations. Ce travail sur photo explique la ressemblance de certains de ses dessins bien qu'ils aient été réalisés à plusieurs années d'intervalle. Son catalogue photographique constitue par ailleurs un intéressant témoignage sur les femmes de son époque[11].

On suppose queCléo de Mérode fut son inspiratrice pour le buste en bronzeLa Nature, exposé aumusée Fin-de-Siècle àBruxelles.

Par économie, plutôt que de faire appel à des modèles professionnels Mucha préfère faire appel à ses camarades.Paul Gauguin etFrantišek Kupka[12] ou à ses voisines l'écrivaine féministeMarie-Louise Gagneur et sa fille la sculptriceMarguerite Syamour qui pose notamment pour la "Primevère".

Le passage aux États-Unis

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Après son mariage avec Maruska Chytilova, Mucha se rend auxÉtats-Unis de 1906 à 1910. Il y travaille aux académies deNew York,Chicago etPhiladelphie. Accueilli à bras ouverts, il ne trouve pas la réception espérée à sa peinture, considérée comme trop proche du modèle. Mucha n'enjolive pas ou peu, et les merveilleux drapés qui faisaient son succès au cours de sa période parisienne n'ont plus d'impact une fois retranscrits à l'huile sur la toile. Il se tourne à nouveau vers l'affiche et l'illustration pour reconstituer ses fonds dépensés rapidement pour financer son installation aux États-Unis, mais aussi consacrés à « aider » financièrement certains « amis » dans le besoin. Il réalise aussi la décoration du théâtre germanique de New York (disparu). C'est sur sa proposition que le Comité des Slaves fut créé à New York.

L'idée qui le taraude depuis des années de réaliser vingt toiles monumentales pour illustrer l'histoire et l'essor des Slaves, depuis les festivités de la Saint-Guy à Rujana jusqu'à la libération du peuple slave, prend peu à peu corps. Après une période de négociations et de présentation du projet, l'homme d'affaires fortuné américain Charles R. Crane met à sa disposition les fonds nécessaires à leur exécution et Mucha, à son retour enBohême, réalise en dix ans ce qu'il considérait comme son œuvre majeure,L'Épopée slave.

Le retour aux sources

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L'Épopée slave, 1910-1928,Prague,palais des foires et expositions.
Vitrail dans lacathédrale Saint-Guy de Prague.

Charles Crane, un riche industriel rencontré àChicago, lui permet de revenir enBohême et de s'établir àPrague. Outre la réalisation deL'Épopée slave de 1910 à 1928, il décore leThéâtre national, laMaison municipale, lacathédrale Saint-Guy, ainsi que d'autres monuments de la ville.

Lorsque laTchécoslovaquie obtient son indépendance après laPremière Guerre mondiale, en 1918, il conçoit les nouveauxtimbres-poste (dont la première émission duChâteau de Prague),billets de banque et autres documents officiels pour la nouvelle nation.

En 1938, Mucha contracte une pneumonie, sa santé se détériore.

Le, les troupes allemandes font leur entrée dans Prague. En tant que personnalité tchèque, dévoué à sa nation et défenseur de l'identité slave, il est rapidement arrêté et interrogé par laGestapo qui s'intéresse également à lui du fait de son appartenance à lafranc-maçonnerie. Relâché pour cause de santé fragile, il meurt des suites de sa pneumonie quelque temps après àPrague, le. L'Église catholique lui ayant refusé une sépulture en terre chrétienne du fait de son appartenance à la franc-maçonnerie, son corps est jeté à la fosse commune[13]. Une plaque commémorative lui est dédiée aucimetière des Grands Hommes de Prague.

Son fils,Jiří Mucha, un auteur qui a beaucoup écrit sur son père, a souvent attiré l'attention sur son travail[14].

Décorations

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Hommages

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Uneloge maçonnique francophone, àPrague, porte son nom[15].

Lemusée du Luxembourg àParis a organisé une exposition consacrée à Mucha, de à[16].

Une plaque commémorative lui rend hommage à son domicile et atelier au 6,rue du Val-de-Grâce dans le5e arrondissement de Paris.

En 2023, leGrand Palais immersif lui consacre une rétrospective à Paris[17].

Œuvres graphiques

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  • Printemps (1896).
    Printemps (1896).
  • Été (1896).
    Été (1896).
  • Automne (1896).
    Automne (1896).
  • Hiver (1896).
    Hiver (1896).
  • Biscuits Lefèvre-Utile (1896).
    BiscuitsLefèvre-Utile (1896).
  • Affiche publicitaire F. Champenois Imprimeur-Éditeur (1897).
    Affiche publicitaireF. Champenois Imprimeur-Éditeur (1897).
  • Salammbô (1896).
    Salammbô (1896).
  • Savonnerie de Bagnolet (1897).
    Savonnerie de Bagnolet (1897).
  • Bières de la Meuse (1897).
    Bières de la Meuse (1897).
  • La Danse (1898).
    La Danse (1898).
  • Moët & Chandon Crémant Impérial (1899).
    Moët & Chandon Crémant Impérial (1899).
  • Princesse Hyacinthe (1911).
    Princesse Hyacinthe (1911).

Notes et références

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  1. a etbEllridge 2001,p. 18.
  2. Tomoko Sato,Mucha, Slovaquie, Taschen, 95 p.(ISBN 9783836550109),p. 15-16
  3. Judith Gautier,Mémoires d'un éléphant blanc. Illustrations par M. Mucha...,(lire en ligne)
  4. Ellridge 2001,p. 25.
  5. a etbEllridge 2001,p. 26.
  6. AlainDautriat,Sur les murs de Paris : guide des plaques commémoratives, Inventaire,(ISBN 978-2-910490-20-1),p. 61
  7. a etb« Mucha invente l'Art nouveau en peinture », herodote.net,(consulté le).
  8. Jean-David Jumeau-Lafond, « Mucha, un spiritualisme sensuel », dans Alphonse Mucha, cat. exp. Paris, Musée du Luxembourg, 2018
  9. Ce portrait passa en vente publique vers 1960. Cf. Collection particulière parisienne et reproduite sous leno 310 du catalogue de l'exposition Mucha de 1980.
  10. Liste des ouvrages de la collection en décembre 1904 —surGallica.
  11. Ellridge 2001,p. 28.
  12. Ellridge 2001,p. 35.
  13. « Alfons MUCHA : Biographie, Tombe, Citations, Forum... », surJeSuisMort.com(consulté le)
  14. Runfola 1994.
  15. « Loge Alphonse Mucha », surloge-mucha.cz(consulté le).
  16. « Alphonse Mucha », surmuseeduluxembourg.fr(consulté le).
  17. « Éternel Mucha », surgrandpalais-immersif.fr(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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