1986 : Rachat parFiat 2014 : Transfert dansFCA à la suite de la fusion deFiat SpA avecChrysler 2021 : Intégration de la marque dans le groupeStellantis
La constitution de la société s'opèreStrada al Portello, àMilan, dans une zone à l'époque champestre appeléePortello, où se trouvait une auberge fréquentée par les rares automobilistes du début du siècle. La marqueA.L.F.A., acronyme deAnonima Lombarda Fabbrica Automobili, signifie « Société anonymelombarde de construction d'automobiles ». Ce nom est choisi, car il reprend la première lettre de l'alphabet grec et permet de souligner le début d'une nouvelle activité dans la construction automobile, celle des voitures à caractère sportif. La société est créée après la reprise par un groupe d'industriels lombards d'une petite structure présente dans la construction automobile, appartenant au FrançaisAlexandre Darracq. Celui-ci avait tenté, sans résultat, une aventure industrielle dans leroyaume d'Italie.
Depuis son origine et son premier logo, l'entreprise veut rappeler ses liens avec sa ville d'origine : d'un côté le serpent desVisconti (le fameuxbiscione), de l'autre la croix rouge sur fond blanc, le symbole de la capitale lombarde,Milan. Les 250 salariés issus de la reprise de l'activité de Darracq sont tous intégrés dans la nouvelle entreprise qui s'est fixé l'objectif ambitieux de fabriquer 300 automobiles par an.
Les origines d'Alfa passent par un nom français dont les racines sont àNaples. L'entrepreneur françaisAlexandre Darracq, après avoir fabriqué des bicyclettes, se tourne vers la construction automobile avec la marqueDarracq. En 1906, laSocietà Italiana Automobili Darracq est créée et son siège est basé à Naples. Son intention est d'assembler en Italie des modèles existants, afin de contourner les droits de douane. Un terrain est acheté à Naples, en vertu d'une fiscalité favorisant l'installation de nouvelles entreprises dans la région, mais Darracq se rend vite compte que Naples est très éloignée de la France, ce qui pénalise le projet. En effet, les automobiles sont simplement montées avec des composants en provenance de France. Darracq se déplace au nord, faisant construire une usine moderne pour l'époque dans la zone du Portello, à la périphérie nord deMilan.
Les ventes sont très réduites et la production avance péniblement. En 1909, les associés italiens de la société prennent les choses en main, et embauchentGiuseppe Merosi pour concevoir des voitures nouvelles, correspondant mieux au marché italien. En 1910, l'A.L.F.A. est créée. À l'automne 1910, la production du premier modèle Alfa démarre, l'Alfa 24 HP (HP pourHorsePower, soit cheval vapeur), conçue par Giuseppe Merosi. Dès le début de l'année suivante, en 1911, des voitures dérivées des modèles de compétition voient le jour, à laTarga Florio. Ainsi dès ses débuts, ce constructeur s'est tourné délibérément vers la construction de voitures à caractère sportif.
Dans ce même temps,Nicola Romeo, ingénieur napolitain né àSant'Antimo, crée la sociétéSas Ing. Nicola Romeo & C., dont le siège est àMilan, via Ruggero di Lauria, dans le quartier dePortello.
Deux modèles Alfa se placèrent aux première et seconde places de la course « Parma-Poggio di Berceto » de 1913.
En 1915, A.L.F.A. est mise en liquidation, l'entrée en guerre de l'Italie fermant le marché automobile, et la marque n'ayant pas les entrées nécessaires à l'obtention de commandes militaires significatives. Seul un petit lot d'ambulances sera vendu par A.L.F.A à l'armée.
LaBanca Italiana di Sconto voit la possibilité de reconvertir cette petite usine, la rachète et en confie la gestion à l'ingénieur Romeo, qui y démarre la fabrication d'obus d'artillerie, puis de compresseurs, lance-flammes et autre matériel militaire. Il agrandit considérablement les installations entre 1915 et 1918, avec des halls d'assemblage, des forges, des fonderies, etc.
Après la guerre, Nicola Romeo envisage surtout la construction ferroviaire, et avec ses profits de guerre rachète lesCostruzioni Meccaniche di Saronno (locomotives),Officine Meridionali (wagons) à Naples et lesOfficine Meccaniche Tabanelli à Rome (trams).
Le retour à la construction automobile part de l'existence d'un stock de 105 voitures en attente d'assemblage depuis 1914. Ce sont ces voitures, désormais appelées20-30 HP, qui les premières porteront le nomAlfa Romeo Milano.
Au cours de la décennie suivante, l'activité sportive du constructeur milanais s'intensifie, notamment grâce à des pilotes commeAntonio Ascari,Giuseppe Campari etEnzo Ferrari.
En 1923, la marque lance leQuadrifoglio vert, letrèfle à quatre feuilles, typique encore aujourd'hui d'Alfa Romeo. C'est le symbole de toutes les activités sportives Alfa Romeo, mais il orne aussi les voitures les plus sportives.
Durant les années 1920, la société connaît quelques vicissitudes. À la suite de la faillite, en 1921, de la BIS qui finance la société, c'est un organisme gouvernemental (Consorzio per Sovvenzioni sui Valori Industriali) qui maintient en vie les nombreuses entreprises mises en difficulté.
Le fondateur, Nicola Romeo, est écarté de la société en 1928, alors que les branches ferroviaires ont déjà été scindées. À la fin des années 1920, la gestion de la société reste précaire, malgré les qualités sportives des voitures dessinées par Vittorio Jano. Celui-ci avait été embauché fin 1923 pour concevoir une voiture de course, laP2, qui remportera le premier championnat du monde en 1925 avec Gastone Brilli-Peri.
La notoriété acquise au niveau international, et la poursuite de victoires en compétition seront deux éléments décisifs pour que la société ne soit pas liquidée malgré ses difficultés financières.
En 1929, un groupe de pilotes fortunés crée, à Modène, une écurie de course, autour de la figure d'Émilie-RomagneEnzo Ferrari, alors concessionnaire Alfa Romeo dans cette ville. LaScuderia Ferrari fera donc courir préférentiellement des Alfa Romeo, et deviendra l'écurie de course officielle d'Alfa Romeo en 1933, quand l'usine se retirera des compétitions. Elle sera absorbée par Alfa Romeo en 1938, qui la transforme enAlfa Corse, avant qu'Enzo Ferrari ne reprenne son indépendance fin 1939.
La décennie qui précède laSeconde Guerre mondiale consolide la réputation mondiale d'Alfa Romeo, surtout grâce aux victoires en compétition avec ses pilotes :Giuseppe Campari,Tazio Nuvolari, Achille Varzi et Mario Borzacchini, mais aussi par ses productions de voitures de tourisme devenues des objets de culte.On remarque[style à revoir] l'Alfa Romeo P3 dès 1930, parfois équipée desuspension avant Dubonnet, dont le huit cylindres en ligne était couplé à deuxturbocompresseurs, pour une voiture ne dépassant pas les 700 kg.
En 1933, l'État réorganise les entreprises dont il a dû assurer le soutien financier depuis les années 1920, et crée la holding d'ÉtatIRI.
Alfa Romeo est destiné à des productions d'utilité militaire ou publiques : des moteurs d'avion (activité commencée en 1918, puis reprise et développée au milieu desannées 1920 avec principalement des moteurs construits sous licence), des autobus et des camions.
La participation officielle aux courses automobiles est abandonnée après une saison 1932 triomphale. Elle est reprise à partir ce moment-là par laScuderia Ferrari qui représentera la marque en course, tant en catégorie sport, qu'enGrand Prix.
À la fin de la décennie, pour développer la construction de moteurs d'avions, la première usine dePomigliano d'Arco près deNaples, est construite sous la direction deUgo Gobbato.
La Seconde Guerre mondiale laisse de nombreuses dégâts dans les usines Alfa Romeo, dont l'importance militaire est considérée comme stratégique et, ainsi, fait l'objet de trois bombardements majeurs en 1943 et 1944, jusqu'à la destruction et la fermeture de l'usine de Portello en. Dès la fin de la guerre, tout est mis en œuvre pour la reconstruire et reprendre la fabrication de camions et d'autobus dans un premier temps et même de cuisinières électriques pour occuper les ouvriers. La fabrication d'automobiles est de nouveau opérationnelle quelque temps après.
Lesannées 1950 sont certainement les années les plus importantes dans l'histoire du constructeur, qui lance deux modèles qui marqueront irrémédiablement son histoire : l'Alfa Romeo 1900 et l'Alfa Romeo Giulietta. Ce sont les premiers modèles fabriqués en série sur une chaîne de montage. Le premier de ces modèles fait d'Alfa Romeo un fournisseur de l'État italien avec l'adoption de l'Alfa 1900 par la Polizia pour qui Alfa Romeo construit la fameuse série des modèles Panthère. Ce sont aussi les premiers modèles caractérisés par la calandre dont la partie centrale en triangle arrondi, appeléscudetto, sera désormais typique de toutes les Alfa-Romeo, à l'exception de certaines monoplaces de course.
En 1952 également, cinq prototypes de barquettes deux places de course sont construits afin d'être étudiés en soufflerie, lesDisco Volante, dont quatre subsistent encore aujourd'hui.
Alfa Romeo n'abandonne pas la compétition automobile pour autant et remporte les deux premiers championnats du monde deFormule 1 de 1950 et 1951 avec les pilotesGiuseppe Farina etJuan Manuel Fangio au volant desAlfa Romeo 158 etAlfa Romeo 159 (F1). En 1950, Alfa Romeo remporte six Grands Prix sur sept en imposant une domination sans égale et remporte le Titre pilotes avec trois de ses pilotesGiuseppe Farina,Juan Manuel Fangio etLuigi Fagioli aux trois premières places. SeulAlberto Ascari, sur uneFerrari, aura su parfois enrayer leur suprématie, en se classant néanmoins cinquième.
En, la 100 000eGiulietta est produite, une première pour la marque. L'année suivante, en 1962, sa remplaçante, l'Alfa Romeo Giulia est présentée au public. Elle a marqué également profondément l'histoire de la marque et est restée en production plus de 10 ans. En 1964, Alfa Romeo renoue avec une écurie de course et créeAutodelta, grâce à la ténacité de l'ingénieurCarlo Chiti.
Dans le domaine de la compétition, au cours des années 1970, Alfa Romeo se consacre dans la catégorieSport Prototype avec le modèle33, qui remporte les plus importantes courses d'endurance ainsi que des championnats Grand Tourisme. Les pilotes les plus connus qui ont remporté ces courses sontAndrea de Adamich,Nino Vaccarella etRonnie Peterson.
Les gros succès obtenus en compétition ne se reflètent pas sur les voitures de série en raison du premier choc pétrolier qui oriente la clientèle vers des voitures simples à bas prix et consommant peu. Tous les constructeurs mondiaux sont touchés. Malgré cette période peu propice aux nouveaux modèles sportifs, Alfa Romeo présente un de ses modèles phare en 1972, l'Alfa Romeo Alfetta.
Alfa Romeo Giulia GT 2000 (exemplaire de 1975)
Élégante et puissante, l'Alfetta propose une mécanique sophistiquée, mais très fiable avec une tenue de route sans faille. Le moteur est au début le célèbre 4-cylindres doublearbre à cames en tête de 1 779 cm3 (surnommé "bialbero"), avec des soupapes au sodium, alimenté par deux carburateurs double corps. Le châssis repose sur une suspension avant à quadrilatères et un pontDe Dion à l'arrière. La transmission reprend le schémaTransaxle avec la boîte de vitesses et l'embrayage accolés au pont arrière pour une répartition parfaite des masses. Les freins sont tous à disques et les freins arrière sont montés en sortie de différentiel pour réduire les masses en suspension. Le schéma mécanique de l'Alfetta est tellement raffiné techniquement qu'il est proposé sans changement pendant plus de 20 ans jusqu'à la fin de fabrication de l'Alfa Romeo 75, en 1992.
Malgré les succès des modèles comme l'Alfasud et l'Alfetta, la société ne jouit pas de ressources financières importantes. La direction de la société est remplacée et voit un nouveau gestionnaire prendre la tête de la marque en 1978, l'ingénieurEttore Masaccesi.
Avec le modèle177, Alfa Romeo participe au championnat du monde deFormula 1 saison 1979 avec son écurieAutodelta. La voiture est alignée aux deux premiers Grands Prix de Belgique et de France puis est remplacée par la179. Au cours des saisons suivantes, Alfa Romeo participe sous sa marque aux courses avec les179,182,183T,184T et185T.
Le, Alfa Romeo signe un accord de co-entreprise avec le japonais Nissan, qui donne naissance à la société Alfa Romeo Nissan Automobili SpA. L'objectif pour le constructeur milanais est de créer rapidement et à bas coût une automobile dusegment C capable de rivaliser avec laVolkswagen Golf, dominant le marché, ainsi qu'avec lesFiat Ritmo etLancia Delta. De son côté, la firme nipponne ambitionne de pénétrer le marché européen en y écoulant l'un de ses modèles en contournant les quotas d'importation.
Ainsi, la stratégie des deux constructeurs sera de produire une version de laNissan Cherry (ou Pulsar sur les marchés nord-américain et japonais) dotée des moteurs Boxer, de la boîte de vitesses et des suspensions de l'Alfasud. Elle sera alors vendue en Europe sous le nom d'Alfa Romeo Arna et au Japon sous celui de Nissan Cherry Milano.
Or, les difficultés techniques rencontrées lors de la greffe des éléments italiens sur la plateforme japonaise entraînent un sérieux retard de mise au point, décalant d'autant le lancement de la production. Pour éviter un arrêt total de l'usine dePomigliano d'Arco construite spécifiquement pour l'Arna, Alfa Romeo décide alors de lancer et d'y produire un nouveau modèle basé sur les éléments techniques de l'Alfasud : ce sera l'Alfa Romeo 33.
Finalement, c'est en 1983, avec trois ans de retard sur le calendrier d'origine, que l'Arna sera présentée, soit la même année que l'Alfa Romeo 33, qui se pose comme la remplaçante de l'Alfasud.
Le modèle italo-japonais sera un échec commercial : lesalfistes rejettent en masse ce véhicule aux lignes asiatiques datées, ne le considérant pas comme une vraie Alfa Romeo, et ce, malgré la présence des moteurs Boxer. Les caractéristiques de ces derniers ont d'ailleurs dû être revues à la baisse en raison d'un comportement routier très aléatoire du châssis.
De son côté, l'Alfa Romeo 33 lui oppose une concurrence directe avec des arguments plus à même de convaincre sa clientèle, notamment sur les volets du caractère et de la sportivité. Elle rencontrera un bien meilleur succès, aidée par ses versions4×4 et break Giardinetta.
Alfa Romeo revient enFormule 1 en 1980, mais le décès accidentel de son pilotePatrick Depailler durant des essais enAllemagne contrarie ses ambitions. Les pilotes Bruno Giacomelli etAndrea De Cesaris courent pour la marque, mais sans obtenir les résultats escomptés, Alfa Romeo abandonne alors la compétition comme écurie de course.
En 1985, la société fête ses 75 ans d'existence et à cette occasion, présente un nouveau modèle, l'Alfa Romeo 75. C'est un concentré d'Alfetta, de Giulietta et d'Alfa 90. L'Alfa 75 est le dernier modèle de la marque à propulsion. Adorée par certains alfistes du monde entier, elle est souvent définie comme « la dernière véritable Alfa ».
En 1986, le constructeur Alfa Romeo est racheté àFinmeccanica par le groupeFiat SpA qui l'attache àLancia, pour créer la sociétéAlfa-Lancia Industriale SpA.
En 1989, Alfa Romeo fabrique un coupé en série limitée qui surprend le monde de l'automobile : l'Alfa Romeo SZ ou ES-30 et plus tard l'Alfa Romeo RZ, la version spider. La ligne est très agressive et brutale, certains journalistes et pilotes la rebaptiserontle monstre, motorisé par le3,0 L V6 12V de l'Alfa 75, poussé à210ch, ce qui lui permet d'atteindre245km/h.
L'année 1997 est celle de la résurrection d'Alfa Romeo avec le lancement de l'Alfa 156. Les qualités de cette dernière se voient récompensées du titre de Voiture de l'année 1998 et le modèle va relancer la marque. Elle hérite d'innovations majeures comme la boîte de vitessesselespeed, une boîte semi-automatique avec deux petites palettes derrière le volant pour passer les vitesses, comme sur uneFormule 1 Ferrari, et d'un moteur diesel révolutionnaire avec l'utilisation d'uneinjection directe à rampe commune, breveté parFiat etMagneti Marelli. Sa qualité de fabrication est sans reproche et peut concurrencer directement les voitures allemandes BMW et Mercedes. L'Alfa 156 fait désormais référence en matière de tenue de route et de technologie avancée pour ses motorisations et son comportement routier.
En 1998, la production de l'Alfa 164 s'arrête pour laisser la place au nouveau sommet de gamme, l'Alfa 166 qui reste en production jusqu'en. Les modèles sportifs Coupé et Spider ne sont pas oubliés avec lesAlfa GTV et Spider.
Le département course d'Alfa Romeo, à la suite de l'absorption dans le groupe Fiat, se réserve le domaine des compétitionsGrand Tourisme, avec les pilotes italiensAlessandro Nannini,Nicola Larini,Gabriele Tarquini etFabrizio Giovanardi. L'Alfa 156 remporte cinq victoires consécutives au championnatETCC qui mutera enWTCC, le titre constructeur et pilotes avec l'Alfa Romeo 156 Super 2000.
Le nouveau millénaire débute sous les meilleurs auspices pour Alfa Romeo. Le nouveau modèle de l'Alfa 147 remporte le titre de « Voiture de l'Année 2001 ». Cette même année, la version sportive de l'Alfa 156, la156 GTA, est commercialisée, dont une série réservée aux compétitions.
Au début de l'année 2005, Alfa présente la remplaçante de la 156. Elle est lancée auSalon de Genève sous le nom de 159.
Comme pour la 156, la 159 sera produite en berline et en break. Son design dynamique et ses lignes fluides ne laissent personne indifférent et le succès commercial est notable. Aujourd'hui encore, la cote de la 159 se maintient sur le marché de l'occasion.
En fin d'année 2005, un nouveau coupé sportif est commercialisé : l'Alfa Romeo Brera, fruit d'une étude de style deGiorgetto Giugiaro, déjà auteur de la 159 dont elle dérive et de bien d'autres voitures. Présentée au Salon de Genève, elle remplace le Coupé GTV. En, l'Alfa Romeo Spider (version spider de la Brera), dessinée parPininfarina, est présentée au Salon de Genève.
En, Alfa Romeo présente sa petite dernière, le projet ZAR 955. Longtemps surnommée « Junior », elle se nomme en faitMiTo. MiTo signifieMi pour Milano (Milan), sigle abrégé de la province, qui figure également sur les plaques d'immatriculation, là où elle a été conçue, etTo pour Torino (Turin), là où elle est fabriquée[6], ou encore simplement parce qu'Alfa Romeo est un mythe et qu'il fallait le rappeler (Mito en italien signifiant « Mythe »). La MiTo est animée par une vaste gamme de moteurs allant d'un1,4MPI de78ch au1,4 TB (MultiAir) TCT de170ch en passant par undiesel 1,6JTD de120ch.
Alfa Romeo avait promis que la remplaçante de l'Alfa 147, la future149, serait prête en début d'année 2009. Elle subit quelques retards dus à la priorité accordée à la MiTo et à la sortie de la nouvelle Lancia Delta, et sort finalement début 2010 sous le nom deGiulietta.
Le, Alfa Romeo transfère son siège social dans la partie réaménagée de l'usine Fiat Mirafiori, intitulée « Centro Stile »[12].
Le premier véhicule électrifié d'Alfa Romeo est leTonalehybride rechargeable, lancé en 2022. La première Alfa Romeoélectrique est lancée en 2024, nomméeMilano et il s'agit d'un SUV urbain[13].
Alfa Romeo a pour objectif de proposer une gamme électrique en 2027.Jean-Philippe Imparato, directeur général de l'entreprise depuis 2020, affirme que « c'est probablement le virage le plus rapide d'un constructeur historique »[13].
Alfa Romeo possède la caractéristique, contrairement à quasiment tous lesconstructeurs automobiles, de n'avoir jamais changé radicalement de logo. En effet, depuis l'origine de la marque, le logo a toujours été rond et divisé verticalement en deux avec à gauche la croix rouge sur fond blanc, symbole de la ville deMilan et à droite la fameusevouivrebiscione, c'est-à-dire le serpent dévorant un enfant, symbole desVisconti.
Les seuls changements ne concernent que le contour :
en 1910, il ne comporte que les mentionsALFA etMILANO divisées par deux nœuds de la maison de Savoie en hommage au royaume d'Italie, dont la famille « di Savoia » (Savoie) est à l'origine ;
en 1912 : légères variations graphiques par rapport à l'original, avec les mêmes éléments ;
en 1915 : l'insertion du nomROMEO, après le rachat de la marque parNicola Romeo ;
en 1925 : l'ajout d'une couronne de lauriers en souvenir de la victoire de l'Alfa Romeo P2, pilotée par Gastone Brilli-Peri, lors du premier championnat du monde ;
de 1945 à 1950 : badge monocouleur à la suite de la disparition du moule. Les nœuds sont remplacés par des lignes ondulées après la proclamation de la République d'Italie ;
en 1950 : le badge retrouve sa gloire et ses couleurs d'avant-guerre ;
en 1972 : après la mise en service de l'usine Alfasud de Pomigliano d'Arc en 1971, l'indication MILANO est supprimée, tout comme les lignes ondulées et la couronne de lauriers ;
en 1982 : augmentation du diamètre, disparition de la couronne d'olivier et légères évolutions graphiques ;
en 2015 : nouvelle typographie, tous les éléments dorés sont désormais argentés, la séparation centrale blanche et bleue disparait au profit d'un fond unique gris métallique pointillé. L'Alfa Giulia sera la première à arborer ce nouveau logo[14].
Quasiment toutes les Alfa Romeo construites depuis les années 1950 arborent un motif central de calandre en formed'écu (un triangle isocèle curviligne, pointe en bas) il est appelé Scudetto (petitécu) en italien ; il est décliné dans différentes proportions en fonction du style de la voiture.
Lors de la création de la société en 1910, Alfa compte 250 salariés, puis 2 200 en 1919 durant la phase de reconstruction après laPremière Guerre mondiale. Cet effectif se réduit à 1 200 en 1920 pendant la première crise économique. Avec l'amélioration de la conjoncture et le développement et la diversification de l'entreprise, les effectifs passent à 6 000 en 1937 et franchissent le cap des 8 000[15] durant laSeconde Guerre mondiale, quand la production des moteurs d'avions devient prépondérante dans l'usine de Portello. Après sa destruction, sa reconstruction et la reprise de la production automobile des années 1950, les effectifs sont d'un peu plus de 6 000 salariés avec la mise en service des chaînes de montage de l'Alfa Romeo 1900, .
Avec l'ouverture de l'usine de moteurs d'avions à Pomigliano et de voitures d'Arese, en 1982, on compte 30 000 salariés : quelques milliers àMilan Portello, 8 000 àPomigliano d'Arco et 19 000 àArese.
La grave crise pétrolière des années 1980 a pour conséquence de réduire les activités de l'usine d'Arese avec la baisse des effectifs ramenés à 16 000 en 1986 et à 9 500 en 1994. Actuellement, l'usine de Portello est démantelée, Arese n'occupe plus que 500 salariés en bureau d'études et Pomigliano d'Arco compte 6 000 salariés. Tous les modèles de la marque, à l'exception de laMiTo, sont fabriqués à Pomigliano. Cette dernière a été fermée de janvier à pour être entièrement restructurée et modernisée. Toutes les lignes sont hautement robotisées et le personnel a été formé aux nouvelles méthodes de travail[16].
Récapitulatif de la production d'automobiles Alfa Romeo de 1960 à 2019 selon les données de l'ANFIA (Association Nationale Italienne Secteur Automobile)(dernière année de production connue)[20]
Évolution de la production d'automobiles Alfa Romeo de 1960 à 2019[20]
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Portello deMilan (1915-1985) : transfert progressif à Arese, le centre style ayant été le dernier service actif au Portello (depuis 2010 : centre commercial)[21].
Pomigliano d'Arco (1972) : nouveau site industriel construit pour la fabrication de l'Alfasud (depuis 2008 appelé usine Giambattista Vico[22], produisant depuis 2011 laFiat Panda III).
Site industriel géant inauguré en 1939 dont la surface a été doublée en 1956 où 50 000 ouvriers y travaillaient en 3×8 en 1970. L'usine a produit de 2008 à 2018 l'Alfa Romeo Mito et actuellement leMaserati Levante.
Alfa Romeo a longtemps possédé une antenne au Brésil. Tout commence en 1952, lorsque le gouvernement brésilien veut lancer les bases de la construction automobile dans le pays avec en priorité les moyens de transport des marchandises, donc les camions. Après une première tentative avec le constructeur italienIsotta Fraschini en 1949, mais qui s'arrête en à cause de la disparition de la marque, c'est Alfa Romeo qui est choisi pour assurer son remplacement.
Le constructeur brésilien F.N.M. (Fábrica Nacional de Motores) obtint des licences de fabrication pour différents modèles de camions Alfa Romeo et commença les fabrications en 1952. Plus de quinze mille véhicules seront produits jusqu'en 1960 dont un certain nombre de châssis pour autocars et autobus. Les produitsFNM-Alfa Romeo obtiennent un franc succès dans ce pays qui est soumis au quasi-monopole des importations de produits américains.
C'est en 1961 que débute la fabrication de voitures de tourisme sous licence Alfa Romeo, dont laFNM 2000, version brésilienne de l'Alfa Romeo 2000 de 1958.
En 1968, Alfa Romeo prend le contrôle de F.N.M. La fabrication des voitures se poursuit jusqu'en 1988.
En 1973, Alfa Romeo cède au groupeFiat SpA 43 % de la branche camions de F.N.M. qui est immédiatement intégrée dansFiat V.I.
En 1986, le groupe Fiat Holding SpA rachète la totalité du groupe Alfa Romeo et récupère le solde de F.N.M., les divisions automobiles et camions. La fabrication de camions cesse en 1985 avant de reprendre sous le labelIveco en 2000 dans une toute nouvelle usine.
L'Alfa Romeo 2300 reste en production jusqu'à la fin de l'année 1988.
La filialeAlfa Romeo South Africa Ltd a été créée le avec son siège social àJohannesbourg. De 1974 à 1985, Alfa Romeo fabrique les modèlesGiulia etAlfetta en Afrique du Sud dans une usine située àBrits, petite ville à cinquante kilomètres dePretoria et à cent kilomètres de Johannesbourg.
De 2002 à 2004, du temps des accords commerciaux entre Fiat Auto SpA et GM, lesAlfa Romeo 156 destinées aux marchés asiatiques avec conduite à droite et plus particulièrement à destination du Japon, furent assemblées, à la cadence de vingt voitures par jour enThaïlande dans l'usineGeneral Motors deRayong à environ 120 km à l'Est deBangkok.
LeMusée historique Alfa Romeo a été voulu par le président d'Alfa Romeo,Giuseppe Luraghi. Il est situé dans un bâtiment construit à cet effet, tout près de l'ancienne usine d'Arese. Comprenant six étages, il abrite plus de cent modèles. Il dispose de quatre centres d'intérêt pour la visite :
une section intégralement dédiée aux modèles fabriqués entre 1910 et aujourd'hui ;
une section réservée aux études de style et auxdream-cars ;
une section pour l'aéronautique ;
une section qui recueille les modèles réduits et les trophées rapportés après 90 ans de compétitions.
Plus rares, les trèfles enor,Quadrifoglio Oro, étaient destinés aux modèles plus luxueux ou équipés (Alfa 33 QO, Alfetta QO, Alfa 90 QO moteur V6 Arese, etc.).
Quadrifoglio Verde utilisé sur certaines Alfa Romeo depuis la mort de Sivocci en 1923.
« Alfa Romeo ! Ce nom suffit pour faire galoper l’imagination, faire miroiter dans la fantaisie les grandes courses sur route du continent, les Grands Prix, laTarga Florio, lecircuit de Monza, les gloires de l’automobile : des noms tels qu’Ascari,Brilli-Peri,Borzacchini,Campari viennent aussitôt à l’esprit. »
↑Ces trois modèles utilisent en fait la même carrosserie, châssis, structure générale et portières. Ces dernières étaient interchangeables entre les modèles.
↑Toutes les voitures avaient été réservées dès l'annonce de sa mise en fabrication, Alfa aurait reçu plus de cinq mille commandes fermes.
↑D'autres disentMi pour Milan, l'ancien siège d'Alfa Romeo etTo pour Turin, la ville de l'empireFiat qui l'a rachetée.