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| Alexeï Alexandrovitch de Russie Алексей Александрович Романов | ||
Grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie | ||
| Naissance | Saint-Pétersbourg (Empire russe) | |
|---|---|---|
| Décès | (à 58 ans) 8e arrondissement de Paris (France) | |
| Allégeance | Russie impériale | |
| Arme | Marine | |
| Grade | Général-amiral | |
| Années de service | 1857 –1905 | |
| Commandement | Chef du corps des Cadets de la Marine, du5e équipage naval, régiment d'infanterie de la Garde impériale de Moscou,37e régiment d'infanterie d'Ekaterinbourg,77e régiment d'infanterie de Tenginskogo,17e régiment de Sibérie, commandant de la flotte russe | |
| Conflits | Guerre russo-turque (1877-1878),guerre russo-japonaise (1904-1905 | |
| Distinctions | Ordre de Saint-Georges | |
| Autres fonctions | membre du Conseil d'État | |
| Famille | Père : d'Alexandre II de Russie
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| Grand-duc de Russie | ||
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Legrand-duc Alexis Alexandrovitch (Aleksei Aleksandrovitch Romanov, enrusseАлексей Александрович Романов ; est un membre de lafamille impériale de Russie. Il est né le àSaint-Pétersbourg et mort le àParis dans le 8e arrondissement[1].
Il commence sa formation militaire à l'âge de sept ans, et est nommé lieutenant de laMarine impériale de Russie à vingt ans.
En1871, il est envoyé comme ambassadeur enChine et auJapon.
En1883, le grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie est nommé Amiral général de l'armée impériale russe. Il contribue à l'équipement de la marine avec la construction de nouveaux bâtiments de guerre et la modernisation des ports militaires. Après la défaite de la Russie impériale à labataille de Tsushima les et, il est démis de ses fonctions.
Il est le quatrième fils et le cinquième enfant de l’empereurAlexandre II de Russie et de la princesseMarie de Hesse et du Rhin.
Il épouse en 1869, Alexandra Vassilievna Joukovskaïa (1842-1899), qui porte le titre de comtesse Joukovskaïa. Elle est également la fille du poète russeVassili Joukovski.
De cette union naîtAlexis Belevski-Joukovski, né le et mort en 1930 ou 1932.
Le grand-duc Alexis Alexandrovitch a également une fille illégitime, Jeanne Just.

Le grand-duc Alexis naît le àSaint-Pétersbourg. Fils du tsarAlexandre II de Russie et de son épouseMarie de Hesse et du Rhin (Maria Alexandrovna), Il a comme frères et sœurs :
• la grande-duchesseAlexandra,
• le tsarévitchNicolas, le grand-ducAlexandre (futur empereur),
• le grand-ducVladimir,
• la grande-duchesseMarie,
• le grand-ducSerge
• le grand-ducPaul.
Le grand-duc Alexis est très tôt destiné à la Marine. À l'âge de sept ans, il reçoit le grade d'aspirant et l'amiralKonstantin Nikolaïevitch Possiet devient son tuteur en 1858. Les hivers sont consacrés à l'étude théorique, et les étés, à servir sous la direction de son tuteur, à bord de différents navires enmer Baltique.
Il reçoit une formation très stricte, mais peut mettre en pratique ses connaissances sur différents navires.
Le, le grand-duc est élevé au grade delieutenant de marine et poursuit sa carrière en qualité d'officier sur la frégateAlexandre Nevski et entreprend un voyage enMéditerranée, auPirée.
Le grand-duc Alexis se rend enGrèce en 1866 pour la célébration du mariage de sa cousine, la grande-duchesseOlga Constantinovna, avec le roiGeorgesIer de Grèce.
• En1868, le grand-duc fait un voyage dans les terres de Russie. Il quitte Saint-Pétersbourg en train pour se rendre àNikolaïevsk puos continue son périple en bateau.
Il navigue sur laVolga jusqu'àAstrakhan, puis à bord d'un bâtiment de guerre. Il entreprend par la suite une expédition enmer Caspienne : deBakou il se rend enPerse puis traverse leCaucase et parvient àPoti, port où est amarré l’Alexandre Nevski.
Le navire largue les amarres et met le cap surConstantinople puisAthènes et lesAçores.
Au retour, le navire est pris dans une tempête au large de la côte duJutland enmer du Nord. Le navire fait naufrage et une partie de l'équipage périt, mais le grand-duc a la vie sauve et parvient à rejoindre la côte[3].
Le grand-duc Alexis devient majeur en 1868 et prête les deux serments en vigueur dans l'Empire russe : le premier, militaire, et le second, le serment d'obéissance des grands-ducs envers la famille impériale de Russie.
• En, débute pour le grand-duc la seconde partie de sa formation militaire, notamment la navigation dans les eaux intérieures, à bord d'uncotre équipé d'un moteur, de Saint-Pétersbourg àArkhangelsk.
Il navigue sur le canal de la Volga à la Baltique (canal Mariinsk) et sur la rivièreDvina
Sa formation débute après qu'il sa visite des écoles et des industries d'Arkhangelsk, à bord de lacorvetteVaryag. Ce voyage l'emmène auxîles Solovki, puis il traverse lamer Blanche et lamer de Barents, pour atteindre laNouvelle-Zemble[4].
Il continue ensuite son voyage deKola àMourmansk et fait escale dans les ports deNorvège et d'Islande.
Il est de retour àKronstadt à la fin de[2].
Le grand-duc Alexis noue une relation amoureuse en 1869-1870 avec Alexandra Vassilievna Joukovskaïa (1842-1912), fille du poète et dramaturgeVassili Joukovski (1783-1852) qui a été précepteur de l'empereur.
Elle-même épouse du comte Bermann, elle est dame d'honneur à la Cour.
De cette union nait un fils : Alexeï, né le.
Letsar Alexandre II de Russie était fermement opposé à cette liaison.
Selon certains historiens, le grand-duc aurait épousé morganatiquement Alexandra Joukovskaïa, mais ce mariage aurait été annulé par l'Égliseorthodoxe russe et leSaint-Synode[5] car, conformément à la loi régissant la Maison impériale de Russie, ce mariage était illégal. En effet, les articles 183 et 188 interdisaient tout mariage qui n'ait pas reçu le consentement de l'empereur. Ces articles sont inclus en1887 parAlexandre III de Russie lors de la révision des lois en vigueur dans la Maison impériale.
À noter que les règles en vigueur en1870 n'interdisaient pas les mariages morganatiques, mais en excluaient la descendance illégitime de la succession au trône impérial[6].
À ce jour, aucune preuve ne vient étayer ce mariage, fût-ilmorganatique, ni même un divorce. En outre, aucune preuve n'existe sur une éventuelle demande en mariage de la part du grand-duc à son père, le tsar. Alexandra Joukovskaïa était elle-même le fruit d'une union entre le fils illégitime d'un propriétaire terrien russe et une esclave deTurquie. Un tel mariage semble donc impensable[7].
Alexandre II aurait refusé un titre de noblesse à la maîtresse du grand-duc, cependant il reconnait officiellement la paternité du fils d'Alexis, sans en reconnaître pour autant la légitimité.
De même, les tribunaux de la Russie impériale refusent d'accorder un titre de noblesse à Alexandra Joukovskaïa.
Elle réussit cependant à obtenir le le titre de baronne de Seggiano de la part de la république deSaint-Marin, avec le droit de le transmettre à son fils aîné et aux descendants masculins du grand-duc Alexis.
Ce n'est qu'en1883, que le tsar Alexandre III, accepte d'accorder à Alexeï Alexeïevitch, baron Seggiano, le titre de comte Beliovski-Joukovski.
Il reçoit un blason en1893[7].

Alexandre II envoie son fils commeambassadeur auxÉtats-Unis, après son supposé mariage morganatique.
Le grand-duc se rend bien volontiers auxÉtats-Unis et visite trente-quatre villes.
Après la visite officielle à Saint-Pétersbourg en1867 d'un escadron américain placé sous le commandement de l'amiral David Farragut, le gouvernement russe commence à planifier une visite très officielle de la Marine impériale de Russie. Après de longues négociations, l'on prit la décision de placer la délégation russe sous la direction du grand-duc Alexis.
L'annonce officielle de la visite de la délégation russe aux États-Unis fut faite par le ministre de la Marine impérialeNikolaï Karlovitch Krabbe[8].
La délégation russe, placée sous le commandement de l'amiral Possiet, monta à bord des frégatesBogali,Svetlana, l'Amiral et la corvetteIgnatiev Abrek. La frégateVsadnik appartenant à la flotte duPacifique, se joignit en chemin aux quatre navires.
Les navires étaient équipés de moteurs, mais, afin d'éviter les escales dans les ports pour le ravitaillement en charbon, l'essentiel du voyage se fit à voiles.
En comptant le personnel du grand-duc, l'équipage se composait de 200 officiers et de plus de 3 000 marins.
Les navires appareillèrent dans le port deKronstadt, le[9],[10].
La flotte russe fit sa première escale àCopenhague et le grand-duc descendit à terre afin de rendre visite au roiChristian IX.
Pendant la traversée de laManche, les Russes se joignirent à laRoyal Navy àPlymouth, où le grand-duc rencontra le ducd'Edimbourg, fils de la reine Victoria. Une visite au château de Balmoral avait été prévue, mais, en raison d'une indisposition du prince de Galles, elle fut annulée. Cela causa quelque inquiétude à la reineVictoria[11].
La flotte russe quitta Plymouth le[12], et mit le cap sur New-York.
Elle passa quelques jours àFunchal, sur l'archipel deMadère[13].
La flotte russe fut escortée par la flotte américaine placée sous le commandement de l'amiral William Henry Aspinwall, commandant du port de New York et commandant de la frégateCongrès.
L'amiral Samuel Lee Phillips, commandant de la flotte de l'Atlantique attendait les visiteurs à bord de son navire, leSevern. La flotte américaine se composait également de l'Iroquois et duKansas; plusieurs remorqueurs complétaient cette flotte[14].
Entre-temps, un comité d'accueil présidé parWilliam Henry Aspinwall fut mis en place àNew York. Parmi les membres présents dans ce comité : H. Moses, le généralIrvin McDowell (1818-1885), Théodore Roosevelt, l'amiral S.W. Gordon, John Taylon Johnston, le peintre Albert Bierstadt (1830-1902), Lloyd Aspinwall[15].
Les Russes furent retardés par de mauvaises conditions météorologiques et jetèrent l'ancre dans le port de New York le.
Le grand-duc Alexis fut accueilli par le général John Adams Dix[8]. Un défilé militaire fut organisé dans les rues de la ville de New York, puis le grand-duc assista à une liturgie dans une chapelle orthodoxe russe[16].
Le, le grand-duc quittaNew York pour se rendre àWashington, empruntant un train spécial mis à sa disposition.
Le convoi se composait de trois voitures : la première était dotée de tout le confort moderne d'un hôtel, la seconde était une voiture-restaurant, et la troisième utilisée comme salon et chambre à coucher.
Le grand-duc fut reçu par le présidentGrant, son épouse Julia et sa fille Nelly, le. La plupart des membres du gouvernement étaient présents, comme Hamilton Fish (secrétaire d'État), Columbus Delano (ministre de l'Intérieur) et son épouse, Amos Tappan Akerman (procureur général), George S. Boutwell (chancelier de l'Échiquier), Georges Maxwell Robesonia (ministre de la Marine), le général Frederick Dent Tracy (le frère du président et du ministre de la Guerre), John Creswell (directeur-général de l'US Post Office), les généraux Horace Porter et Orveille E. Babock).
Le grand-duc arriva à 13 heures en compagnie de l'amiral Possiet, du ministre Konstantin Katakazi et d'autres personnalités de son entourage.
Le président des États-Unis et les membres de son cabinet reçurent la délégation russe dans le Salon Bleu où eurent lieu les présentations. Le président américain conduisit le grand-duc dans le Salon Rouge où il rencontra les dames; la conversation dura quinze minutes.
La visite de Washington ne dura qu'une seule journée et aucun divertissement n'avait été prévu en l'honneur du grand-duc, alors que l'on avait déjà offert des dîners pour d'autres membres de familles royales en visite aux États-Unis.
Ainsi, lors de la venue deFrançois d'Orléans, prince de Joinville,John Tyler avait-il organisé un dîner officiel. De même, lorsqueAbraham Lincoln rencontra le princeNapoléon Bonaparte, futur empereur Napoléon III[17],[18].
Le soir de sa visite, le grand-duc et sa suite, dont le ministre Konstantin Katakazi, assistèrent à un dîner à laMaison-Blanche donné par le général Porter, seul représentant de l'Amérique.
Le général américain lui demanda s'il pensait revenir à Washington, le grand-duc lui confia alors son désir d'assister à une séance duCongrès, mais la situation diplomatique difficile causée par la présence du ministre russe empêcha la réalisation du vœu du grand-duc.
On évoqua vaguement un éventuel traité d'alliance militaire entre la Russie et les États-Unis qui n'eut jamais lieu.
Le lendemain, le grand-duc se rendit àAnnapolis en train spécial et visita l'Académie navale américaine, puis revint à New York[19].

À New-York, le grand-duc visita leBrooklyn Navy Yard (chantier naval de New-York), Fort Wadsworth et les fortifications de l'île des Gouverneurs. En outre, il passa en revue les pompiers de Tompskins Square.
Le point culminant de son séjour dans cette ville fut un voyage à bord d'un bateau sur l'Hudson et la visite de l'Académie militaire des États-Unis àWest Point.
De nombreux bals furent donnés en son honneur, les plus importants eurent lieu à la Navy yard et à l'Académie de Musique, où il assista à la représentation des opéras deFaust deCharles Gounod etMignon d'Ambroise Thomas.
Le grand-duc fit l'acquisition de bijoux et de statues de bronze chez AT Stewart et chezTiffany & Co.[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26].
Le fut organisée une cérémonie au cours de laquelle le grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie rencontra le peintre et inventeurSamuel Morse, William Stoddard,William Page (en),Albert Bierstadt et de nombreux autres artistes.
Le tableau représentantFarragut dans les haubans du Hartford lors de labataille de Mobile Bay de William Page, fût donné au grand-duc comme un présent de la ville de New York au tsar Alexandre II de Russie.
Le général John Adams lui remit un parchemin contenant le commentaire suivant : l'espoir d'une union entre la Russie et les États-Unis.
Le tableau fut placé dans le navire amiral et prit le chemin de la Russie[27].
Le, le grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie se rendit àPhiladelphie où il fut reçu par le généralGeorges Gordon Meade (1815-1872) et l'amiral Turner.
Il visita le Collège Girard, la Locomotive Works Baird et le chantier naval.
Le grand-duc reçut en cadeau unlévrier afghan[28],[29].
Du au, le grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie séjourna dans la ville deBoston dans leMassachusetts, la visite de cette ville se fit dans lelandau utilisé parAbraham Lincoln lors de sa visite de Boston.
Le grand-duc fut solennellement accueilli à l'hôtel de ville et la mairie.
Au cours de son séjour il visita la grandeuniversité Harvard et la banlieue deCambridge et de nombreuses écoles privées, ainsi que le champ debataille de Bunker Hill et les chantiers deCharlestown.
Le grand-duc Alexis Alexandrovitch de Russie assista également à un festival de musique où, en son honneur, chanta un chœur de 1 200 enfants. Pour cette occasion, une marche de bienvenue fut composée par Julius Eicheberg, dédiée à Son Altesse Impériale[30],[31].
Au théâtre de Boston, un bal fut donné en l'honneur du grand-duc. Le coût de ces festivités s'éleva à 14 678,58 $ (l'équivalent de 750 000 $ d'aujourd'hui).
Le, le grand-duc Alexis prit le train à Boston pour se rendre au Canada. Il fit tout d'abord halte à Montréal, où il prit le petit déjeuner avec le maire de la ville, puis il se rendit à Lachine au Québec[32].
Passant par Ottawa et Toronto, il atteignit finalement Clifton Hill le.
Au cours de son voyage, un télégramme fut remis au grand-duc dans lequel la reine Victoria l'informait de la guérison du prince de Galles.
De Clifton Hill, le grand-duc se rendit en traîneau auxchutes du Niagara, vêtu de vêtements recouverts d'huile utilisée par les pêcheurs; le grand-duc passa sous les cascades. Il traversa la rivièreNiagara sur un nouveau pont suspendu[33].
Le, le grand-duc se rendit en train deBuffalo à New-York, où il passa les fêtes deNoël.
Il se rendit au Parepa-Rosa Englisg Opera company, où il assista à une représentation de lasoprano Euphrosyne Parepa-Rosa. Il lui offrit un bracelet serti deturquoises et dediamants.
Le lendemain de Noël, le grand-duc se rendit àCleveland dans l'État de l'Ohio où il visita une aciérie et d'autres industries dans le Newburgh Heights, ainsi que la caserne des pompiers de Cleveland et l'exposition nationale des inventeurs.
DeDétroit où le grand-duc fit une halte, il prit la route deChicago où il arriva le.
Récemment touchée, (du au), par ungrand incendie, la ville de Chicago se remettait tout juste de cette catastrophe. Le grand-duc visita la ville détruite par le feu et fut surpris du rythme de l'activité de reconstruction.
Il donna 5 000 $ USD soit l'équivalent de 250 000 $ or d'aujourd'hui pour les personnes privées d'abri par l'incendie. Le grand-duc versa d'autres sommes destinées aux habitants des bidonvilles deBoston et deNew York.
Le Jour de l'An, avec le général Philipp Sheridan, le grand-duc rendit visite aux dames[34].
Du au, il visitaMilwaukee dans leWisconsin, et le, arriva àSaint-Louis dans leMissouri, où il séjourna pendant plus d'une semaine.

Le, le grand-duc, accompagné de personnalités américaines célèbres de l'époque, participa à une chasse au bison dans le Sud-Ouest duNebraska.
On lui organisa une chasse dont les préparatifs longs et complexes furent dirigés par le général Joel Palmer. Cet événement mobilisa deux compagnies d'infanterie, deux compagnies de cavalerie, des piqueurs, des bergers, des guides et des cuisiniers.
Le grand-duc Alexsi arriva accompagné du général Philip Sheridan et du généralGeorge Armstrong Custer à Fort Pherson le en train spécialement conçu par laPennsylvania Railroad Company.
Ils furent accueillis par une foule enthousiaste parmi laquelle on put distinguer William Frederick Cody, plus connu sous le nom deBuffalo Bill. Après lecture d'un discours, le grand-duc se rendit sur le territoire de chasse[35].
Le grand-duc et le général Philip Sheridan voyagèrent dans une voiture découverte avec un attelage tiré par quatre chevaux ; Buffalo Bill escorta le convoi avec cinq ambulances, une voiture légère pour les bagages, trois chariots chargés de « champagne et de spiritueux » et environ quinze à vingt chevaux.
Le changement des chevaux se produisit à Medicine Creek, à peu près à mi-chemin du camp de base. Les voyageurs y firent une halte pour se restaurer. Le groupe de la deuxième compagnie de cavalerie était déjà en place et prêt à jouer leHail to the chief lorsque le grand-duc fit son apparition.
Le voyage dura environ huit heures pour une distance de 50miles.
Le camp se composait ainsi : deux tentes de premiers secours (aussi utilisées comme salle à manger), une dizaine de grandes tentes pour les domestiques et les soldats ; la grande tente couverte de tapis orientaux fut destinée au grand-duc. Concernant la partie de chasse, Buffalo Bill s'entretint avec Spotted Tail, chef de la tribu indienne desBrûlésLakotas. Ce dernier accepta de rencontrer :« le grand chef venu de l'autre côté de l'eau pour lui rendre visite ».
Environ 600 guerriersSioux, commandés par Coda Machiatto, ainsi que d'autres tribus indiennes se réunirent pour rendre hommage au grand-duc.
Par la suite, ils furent récompensés par 10 000 rations de farine, de sucre, de café et de tabac transportés dans vingt-cinq wagons.
Spotted Tail vêtu d'un costume qui lui donnait une allure maladroite, fut présenté au grand-duc, et répondit à son salut par le traditionnelHugh.
Le grand-duc prit beaucoup de plaisir à s'exercer à la lance et au tir à l'arc, afin de montrer l'art de la guerre indienne. Fût ensuite organisé un simulacre de combat, qui se termina par une grande danse de guerre. On nota l'attention considérable du grand-duc pour une jeune fille indienne, cela inquiéta sa mère, l'impératriceMarie Alexandrovna, informée du flirt de son fils.
De Saint-Louis il écrivit : « Parler de mon succès avec cette chère Américaine tant écrit par les journaux, je peux dire que c'est une absurdité ».
Un différend surgit au moment où le général George Armstrong Custer, probablement grisé par le champagne, aborda de façon plutôt triviale la belle-fille du chef Spotted Tail, âgée de seize ans.
Le grand-duc fût en mesure de calmer les esprits en offrant des couvertures rouges et vertes, des couteaux dotés d'un manche en ivoire et une grande bourse contenant des dollars en argent. Un conseil formel se tint dans la tente du général Philip Sheridan, lecalumet de la paix circula parmi les membres du conseil, Buffalo Bill profita de l'occasion pour présenter sa demande de droit à chasser librement dans le sud de la rivièrePlatte et de commerce dans plusieurs magasins[36],[37].

La grande chasse eut lieu le jour du vingt-deuxième anniversaire d'Alexis Alexandrovitch de Russie, le. Pour l'occasion, le grand-duc revêtit un costume se composant d'une veste et d'un pantalon de gros drap gris et vert ornés de broderies et de boutons gravés portant les armoiries de la Maison impériale de Russie. À la manière européenne, il était chaussé de bottes, chose inhabituelle pour ses hôtes américains. Le grand-duc portait un couteau de chasse russe, un révolver américain orné des armoiries des États-Unis, arme sui lui avait été récemment offerte. Le groupe de chasseurs se dirigea vers le troupeau debisons se trouvant dans la région de Red Willow Creek.
Le grand-duc montait le célèbre chevalBrucksin Joe utilisé par Buffalo Bill lors de ses chasses aux bisons. Cet animal avait été dressé à galoper à grande vitesse afin de permettre un ajustement optimal de la cible.
Un groupe de bisons ayant été repéré, le grand-duc désirait tenter une charge, mais Buffalo Bill l'en dissuada : au contraire, la compagnie s'approcha contre le vent, au moment où ils étaient à une centaine de mètres du troupeau.
Le grand-duc, peu habitué à tirer au revolver sur un cheval au galop, fit feu mais rata sa cible.
Buffalo Bill rejoignit Alexis Alexandrovitch et lui donna son célèbre fusil de calibre 48Lucrèce avec lequel il disait avoir tué de 4 200 bisons.
En outre, il lui conseilla de se placer à la hauteur du flanc de l'animal et de faire feu. Lorsque le grand-duc réussit à tuer un bison mâle, la peau fut soigneusement ôtée et préparée pour que le grand-duc l'emporte en Russie comme souvenir de sa chasse dans les plaines duFar West. Le tableau de chasse de cette première journée fut de trente bisons tués.
Le groupe de chasseurs revint au campement où champagne et autres boissons alcoolisées furent distribués gratuitement. La soirée se passa dans un esprit de grande camaraderie.
Le lendemain matin, Spotted Tail se présenta flanqué de Deux Lances, chef de la tribu siouxNakota. Le grand-duc put assister à une démonstration de technique de chasse indienne. Lors de son approche d'un troupeau de bisons, Deux Lances put montrer ses talents de chasseur. Il transperça d'une flèche de part en part un bison. Cette flèche fut conservée et remise au grand-duc au cours de cette partie de chasse. Le grand-duc abattit deux bisons, l'un d'entre eux tué d'un tir de revolver à une distance de quelques centaines de mètres.
La partie de chasse terminée, les chasseurs retournèrent à Fort Mac-Pherson où le général Sheridan proposa à Buffalo Bill de prendre les rênes d'un chariot afin de montrer au grand-duc une course dans les plaines avec un chariot tiré par des chevaux au grand galop. La voiture cahota sur la prairie, les occupants ne purent tenir en place. Le grand-duc, ayant beaucoup apprécié la chasse, offrit à Buffalo Bill un manteau de fourrure et de précieux boutons de manchettes pour sa chemise.

De Fort Mac Pherson, le grand-duc se rendit en train àDenver où il arriva le. Au cours de son séjour dans cette ville, il assista à un bal organisé par le club des pionniers et visita quelques mines.
Le grand-duc semblait apprécier ce nouveau sport appris depuis peu : il chassa de nouveau le bison àColorado Springs.
Au cours de son voyage de retour vers Denver, il fit halte dans les villes deKansas etSaint-Louis. Au cours de cette seconde chasse, il s'avéra que les chevaux n'étaient pas destinés à chasser le bison : une grande confusion régnait au sein du groupe de chasseurs et de nombreuses personnes furent blessées. Néanmoins, le grand-duc réussit à abattre 25 bisons. Alors même que le train traversait l'ouest duKansas, àTopeka, ils abattirent un certain nombre de bisons. Ils atteignirent la ville de Topeka le[38].
On estime le stock de champagne et de caviar épuisé lors de leur arrivée à Saint-Louis[39],[40],[41],[42].
Le général Armstrong Custer devint l'un des meilleurs amis du grand-duc et continua à l'accompagner avec sa suite dans l'État duKansas, à Saint-Louis et enFloride. Les deux hommes maintinrent une correspondance jusqu'à la mort du général, le à labataille de Little Big Horn.
Cet événement porta aux États-Unis le nom de« Grande chasse royale de Buffalo » ou la« Grande chasse royale à la Buffalo ».
Depuis l'an2000, le Centre Hayes duNebraska organise chaque année« le Rendez-vous du grand-duc Alexis », une reconstitution de cette chasse au bison[43].
Le grand chef de la tribu des Brûlés Lakota, Spotted Tail, offrit au grand-duc Alexis unwigwam indien, un arc et des flèches, qu'il emporta à Saint-Pétersbourg. Aujourd'hui, ils sont conservés au musée deTver.
En souvenir des aventures du grand-duc Alexis dans la grande Amérique, chaque année, un divertissement spécial a lieu : des acteurs arrivent dans un village de tentes avec de grosses charrettes tirées par des chevaux, sur le lac des pirogues indiennes. Les hommes sont armés d'épées et detomahawks, les femmes vêtues de jupes longues dansent. Cette représentation présente un seul but : donner l'impression aux participants d'être dans le vieux Far West américain[44].
Le grand-duc rendit une brève visite à la ville deCincinnati dans l'Ohio le[45], le de la même année, il quittaLouisville dans leKentucky où il visita leMammoth Cave[46],[47] Poursuivant son voyage à bord de laGrande République, le grand-duc arriva àMemphis dans l'État duTennessee le. Après une visite de la ville, il monta à bord duJames Howard le. Après une escale àVicksburg[48], il arriva àLa Nouvelle-Orléans.

Arrivé à La Nouvelle-Orléans, Le grand-duc prit part aux festivités données à l'occasion duMardi gras, dont il fut l'invité d'honneur.
Il y eut beaucoup de légendes au sujet de la visite du grand-duc à La Nouvelle-Orléans : selon certaines sources, des personnes de la ville auraient prévu la parade dès le premier jour de sa visite, élément dont l'exactitude n'a jamais été prouvée.
La Nouvelle-Orléans éprouvait beaucoup de difficultés à se remettre des effets de laguerre de Sécession. Dans le même temps, certains dirigeants de la ville estimaient nécessaire de remettre de l'ordre dans les rues avant la parade du Mardi Gras.
Il fut décidé d'organiser une parade et l'on forma un nouveau comité composé des personnes les plus importantes, qui reçut le nom d'École du Design présidée par le REX (cette organisation est aujourd'hui connue sous le nom deRex Organisation). Ce comité, fondé par de jeunes hommes, ne fut pas créé seulement pour divertir le grand-duc, mais également afin d'organiser un défilé susceptible d'attirer et distraire touristes et citoyens. Puis l'un des membres du Comité, Lewis J. Salomon, fut chargé de récolter des fonds pour l'organisation de la parade et désigné premier roi du carnaval.
Avant que ne commence son règne, il emprunta la couronne, le sceptre et le costume de Laurent Barret, célèbre acteur shakespearien jouant le rôle deRichard III au Théâtre des Variétés.
Une autre légende puise son origine dans une prétendue liaison entre le grand-duc et la comédienne Lydia Thompson, rencontrée quelques jours avant son arrivée dans la ville de Louisiane. En effet, il s'était rendu à l'Académie de Musique dans la Saint-Charles Avenue pour assister à une représentation deBarbe Bleue. Lydia Thompson s'y produisait et chanta une chanson aux paroles révisées dont le titre était :If ever I cease to love, le titre initial étant"The Girl on The Flying Trapeeze" fame composée en1868 par Georges Leybourne et publiée enAngleterre en1871.
Mais les attentions du grand-duc allèrent plutôt vers Lola Cabtree, une comédienne jouant l'un des principaux rôles dansLittle Détective (sa célébrité naquit lors de la ruée vers l'or en Californie). Ce fut une liaison brève. Toutefois, le grand-duc lui fit parvenir un bracelet serti de diamants, d'opales et de perles.
Se basant sur les rumeurs de la liaison du grand-duc avecMlle Thompson et convaincu d'une attirance particulière du grand-duc pour la chansonIf ever I Cease to love, celle-ci fut choisie comme hymne de la parade de La Nouvelle-Orléans. La popularité de cette mélodie était antérieure au premier carnaval de La Nouvelle-Orléans de 1872. L'adaptation deIf ever I cease to love fut certainement l'œuvre du journaliste Edward C. Hancock dont le journal publia une parodie en 1871[49].
« Le puissant grand-duc AlexisMonta un bison au TexasSi jamais je cesse de l'aimer. »
Alexis Alexandrovitch de Russie ne monta jamais un bison au Texas, le mot Nebraska ne rimant pas avec Alexis.
En outre, le grand-duc reçut l'infime honneur de choisir la couleur officielle du Mardi gras. Suivant la tradition de l'héraldique, on opta pour le violet symbolisant la justice, le vert pour l'espoir et l'or pour le pouvoir. La rumeur publique désigna ces couleurs comme celles de la dynastie desRomanov, ce qui est une erreur[50].
Le défilé auquel assista le grand-duc possède très peu de similitudes avec celui de notre époque. Le Roi montait un cheval, le défilé joua l'hymne national russe en l'honneur du grand-duc[51],[52],[53].
La flotte russe appareilla àPensacola, enFloride, le[54]. On estime que des centaines de kilos de viande de bison congelée furent soigneusement conservés à bord.
Selon les dires de Libbie Custer, épouse du général Armstrong Custer, le grand-duc était plus attiré par les jolies filles et la musique que par le pays qu'il visitait, mais pendant son séjour le grand-duc passa son temps à comprendre les États-Unis[55].
Cet événement marqua le grand-duc Alexis pour le restant de ses jours, souvent il narrait les souvenirs de cette chasse.
Sur le chemin du retour vers la Russie, la flotte russe fit escale àLa Havane le[56]. À cette époque,Cuba était toujours une colonie espagnole et au centre d'une guerre de dix années contre des rebelles désirant proclamer l'indépendance de l'île. Bien qu'en lutte à l'ouest de l'île contre les rebelles dirigés parCarlos Manuel de Céspedes[57], cela n'empêcha pas legouverneur Blas Villate, comte de Valmaceda de recevoir le grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie avec tous les honneurs. Pendant le séjour du prince impérial de Russie à La Havane, des bals furent organisés chaque soir, il assista à une représentation deCrispino et la Commère Martha au Grand Théâtre de La Havane. Le grand-duc visita également les travaux du canal du Vent (aujourd'hui Aqueduc d'Albe) utilisé pour l'approvisionnement en eau de la ville, il assista à un combat de coqs à Marianao, à unecorrida à laPlaza de Torros de La Havane. Les jours suivants, il visita la rivière Yumuri et la ville deMatanzas[58].
La prochaine étape futRio de Janeiro, le grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie ancra dans ce port le. À bord de laSvetlana, il rencontra l'empereurPierre II du Brésil, le souverain impérial remit au grand-duc l'Ordre de l'Empereur Don PedroIer. Le grand-duc montra une petite déception, il espérait recevoir l'Ordre impérial de la Rose (Ordre inférieur au précédent mais plus beau)[59]. Une semaine plus tard, le, le prince impérial quitta leBrésil[60].
Toujours à bord de lafrégateSvetlana, le grand-duc Alexeï Alexandrovitch de Russie passa le decap de Bonne-Espérance, il fit escale auCap,Batavia,Singapour, il visita laChine (Hong Kong,Canton etShanghai)[61],[62] et leJapon[61],[62],[63],[64].
Le, la flotte russe jeta l'ancre dans le port deNagasaki, le grand-duc et sa suite furent reçus par le gouverneur local. Le programme se composait d'un dîner officiel en son honneur, de visites dans les villages environnants et d'une démonstration des soixante meilleurs combattants japonais en arts martiaux. Le, Le grand-duc et les membres de son entourage visitèrent le petit village d'Inasa où réside une petite communauté de Russes. Par la suite la délégation russe visita deux hôtels, leKronstadt et leMoscou et un cimetièreorthodoxe.
La flotte russe quitta Nagasaki le, elle fit escale àKobe. Le grand-duc fut reçu par le gouverneur de cette ville. À la vue despousse-pousse, les Russes furent ébahis par ce mode de transport inconnu d'eux, les membres de la délégation russe empruntèrent les pousse-pousse pour se rendre aux cascades de Nunobeki situées près de la ville. À Kobe, ils purent assister à une représentation théâtrale.
Le, le grand-duc fit escale àYokohama, où il fut reçu par le prince Arisugawa TaruhitoDaijō daijin (chancelier de l'empire du Japon), qui accompagna le grand-duc au château d'Edo, où il rencontra le ministre des Affaires étrangères japonaisSoejima Taneomi. Le, le grand-duc rencontra officiellement L'Empereur du JaponMeiji Tennō (1852-1912). Le, aux côtés dumikado, il assista à une parade des Japonais, et, de retour au palais impérial, il fut reçu par l'impératrice Masako. Quelques jours plus tard, l'empereur du Japon rendit visite à la flotte russe ancrée dans le port de Yokohama[65].

L'Empereur du Japon remit son portrait pour le tsar de Russie. Le, la flotte russe quitta le port japonais et mit le cap surVladivostok, base navale de la Marine impériale de Russie dans lePacifique. Il accosta dans ce port le, soit un an et demi après son départ de Kronstadt. De retour à Saint-Pétersbourg par la Sibérie, le grand-duc s'occupa de la construction de son palais, lepalais Alexeïevski situé au bord de laNeva à Saint-Pétersbourg.

Le grand-duc Alexis reçut le commandement de la flottille deDanube pendant laguerre russo-turque de1877-1878 et prit part à diverses opérations militaires. Le, lui fut décerné l'Ordre de Saint-Georges (4e classe).
Il fut promu au grade d'adjudant-général en 1878 et le, il fut admis à siéger au Conseil d'État.
Le, il fut nommé chef principal de la Marine impériale de Russie, succédant à ce poste à son oncle, le grand-ducConstantin.
Il devient amiral le, et le, général-amiral (fonction précédant celle de ministre de la Marine impériale de Russie). Il fut le dernier général-amiral de la flotte russe. Il fut chef du Corps des cadets de la Marine et exerça le commandement dans le régiment d'infanterie de la Garde impériale de Moscou, au37e régiment d'Ekaterinbourg, au77e régiment de Tenginskogo et le17e régiment de Sibérie orientale.
Alexos de Russie réussit à augmenter cinq fois le budget de la Marine et fit construire un grand nombre decuirassés, decroiseurs, etc. Il réorganisa le port deSébastopol, celui d'Alexandre-III (aujourd'huiLiepaja), dePort-Arthur et agrandit les quais des ports deKronstadt,Vladivostok etSébastopol. Il augmenta aussi le nombre des membres d'équipage.
Le grand-duc Alexis fut démis de ses fonctions pendant laguerre russo-japonaise, le.
Loin de son bureau, le grand-duc Alexis de Russie consacrait son temps aux plaisirs de la vie : il collectionnait de l'argenterie, rassemblait des objets artistiques destinés à décorer son palais. Ses vacances, il les passait àBiarritz ou àParis, chaque fois, en compagnie d'une dame différente.
À la fin de la décennie de1880, le grand-duc eut une liaison avec l'épouse morganatique de l'un de ses cousins, le duc de Leuchtenberg. Née Zinaïda Skobelieva, ravissante femme, elle était l'épouse d’Eugène de Leuchtenberg, prince Romanovsky (1847-1901). Le grand-duc, très épris de Zinaïda, vécut sous le toit du duc. Eugène de Leuchtenberg connut de graves revers de fortune et pendant des années vécut de la générosité de son épouse et du grand-duc. Malgré la mort de son épouse en1899, il continua à vivre sous le même toit qu'Alexis de Russie.
En plus de ses fonctions militaires, le grand-duc occupait le poste de président de la Commission impériale pour la promotion desballets.

Le grand-duc Alexis était extrêmementfrancophile et passait le plus clair de son temps en France, dont il goûtait la bonne chère. Il semble que l’expression « la tournée des grands-ducs » provienne du souvenir de ses largesses.
Érudit, il faisait partie de plusieurs sociétés savantes en France. Il demeurait dans un luxueux hôtel particulier, au 38 de l'avenue Gabriel, acheté en 1897.
Il accueillit, en tant que grand amiral et commandant suprême de la flotte impériale russe, l’escadre française de l'amiralGervais àKronstadt pendant l’été 1891, dans le cadre de la futureAlliance franco-russe.
Le présidentSadi Carnot et l'amiralHenri Rieunier, ministre de la marine, reçurent en France à Toulon et Paris lors des fêtes de l'Alliance franco-russe d', la flotte impériale de Russie de la Méditerranée et le grand-duc Alexis, grand amiral de la flotte Russe.
Après l'assassinat du grand-ducSerge le, le grand-duc Alexis fut démis de ses fonctions dans la Marine impériale en. Il séjournait la plupart du temps à Paris[66], dans une maison achetée en 1897. Cette maison située avenue Gabriel accueillait des écrivains, des peintres, des acteurs et des actrices[67]. Il avait peu d'attirance pour la vie militaire, mais portait un grand intérêt aux arts et à la mode. Depuis longtemps, il était reconnu comme un grand connaisseur de la vie mondaine, artistique et littéraire parisienne. C'était une figure familière dans les restaurants et les théâtres. Mais la vie menée par grand-duc eut finalement des répercussions sur son état de santé: il mourut d'unepneumonie le peut-être encore célibataire. Il eut droit à des funérailles grandioses à Paris[68].
Alexis de Russie est inhumé dans lemausolée grand-ducal de Saint-Pétersbourg, récemment inauguré[69].Nicolas II fut très affecté par la mort du grand-duc qui était son oncle préféré.

Une rose, baptisée 'Grand-Duc Alexis', lui est dédiée en 1892.Dans le filmMaverick avec l'acteurMel Gibson, il est fait allusion à la partie de chasse du grand-duc Alexis dans l'ouest du Nebraska. Il crut avoir tué un indien, mais en vérité c'était un buffle qu'il avait tué.
LeJournal du grand-duc Alexis fut retrouvé en 2006 dans les fonds de la Bibliothèque nationale de Russie, non encore publié à ce jour.
L'albumLe Grand Duc,40e (9e) la sérieLucky Luke deGoscinny (textes) etMorris (dessins) raconte les tribulations d'un membre imaginaire de la famille impériale russe, le grand-duc Léonide,« représentant personnel et plénipotentiaire du tsar» accompagné de son aide de camp (le colonel Fédor Mikhaïlovitch Boulenkov), dont le désir le plus cher est de visiter leFar West. Lucky Luke est chargé par legouvernement des États-Unis d'escorter Son Altesse Impériale... très vraisemblablement inspirée par le véritable grand-duc Alexis Alexandrovitch de Russie.
Alexis Alexandrovitch de Russie appartient à la première branche de la Maison Oldenbourg-Russie (Holstein-Gottorp-Romanov) issue de la première branche de la Maison Holstein-Gottorp, elle-même issue de la première branche de laMaison d'Oldenbourg.