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| Alexandre Sanguinetti | |
Alexandre Sanguinetti en 1971. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre | |
| – (1 an, 2 mois et 24 jours) | |
| Gouvernement | Pompidou III |
| Prédécesseur | Jean Sainteny |
| Successeur | Henri Duvillard |
| Député français | |
| – (4 ans, 8 mois et 21 jours) | |
| Élection | 30 juin 1968 |
| Circonscription | 1re de la Haute-Garonne |
| Législature | IVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | UDR |
| Prédécesseur | André Rey |
| Successeur | Alain Savary |
| – (3 ans, 2 mois et 3 jours) | |
| Élection | 25 novembre 1962 |
| Circonscription | 25e de la Seine |
| Législature | IIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | UNR-UDT |
| Prédécesseur | Michel Sy |
| Successeur | Dominique Wapler |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Le Caire (Égypte) |
| Date de décès | (à 67 ans) |
| Lieu de décès | Saint-Mandé (France) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | UNR,UNR-UDT,UD-Ve,UDR,RPR |
| Enfants | Laetitia Sanguinetti |
| Profession | Fonctionnaire |
| modifier | |
Alexandre Sanguinetti, né le auCaire (Égypte) et mort le àSaint-Mandé (Val-de-Marne), est un homme politique français.
Militant de l'Action française dans l'entre-deux-guerres, il s'engage en 1943 dans l’Armée d'Afrique. À laLibération, il devient pour quelques mois l'attaché de presse du ministre de l'ÉconomieFrançois de Menthon. Sanguinetti côtoie ensuite à nouveau l'extrême droite française dans les années 1950 au Centre de liaison pour l'unité française. Secrétaire général du Comité d'action des associations d'anciens combattants (CAANAC) à partir de 1956, il milite alors pour l'Algérie française.
Il fait partie des organisateurs du retour au pouvoir deCharles de Gaulle lors de lacrise de mai 1958. Devenu collaborateur du secrétaire général de l'UNRRoger Frey, il est alors chargé de la lutte contre ses anciens amis, qui ont lancé l'OAS. Sanguinetti participe alors à la fondation duService d'action civique (SAC), sorte de police parallèle dugaullisme. Élu en 1962 député à Paris, il siège à lacommission de la Défense nationale, dont il devient le président en 1968.
Ministre des Anciens Combattants dans letroisième gouvernement Pompidou (1966-1967), il est ensuite nommé président de laSociété du tunnel sous le Mont-Blanc puis devient secrétaire général de l'UDR en 1973-1974. Il quitte en 1978 leRPR et soutientMichel Debré en vue de l'élection présidentielle de 1981.
Alexandre Sanguinetti, né le auCaire[1], fils de Joseph Sanguinetti, fonctionnaire au ministère égyptien de l'Intérieur, et de Lucie Pietri, est le frère aîné d'Antoine Sanguinetti, futur vice-amiral d'escadre.
Il fait ses études aucollège Stanislas àParis, aux facultés de droit et de lettres duCaire, d'Angers et de Paris et obtient une licence ès lettres. Dans les années 1930, il milite auxCamelots du roi, organisation de jeunesse de l'Action française.
En 1941, Alexandre Sanguinetti est nommé administrateur des biens juifs enTunisie. Il s'engage, au début de 1943, dans l'Armée d'Afrique, et participe en, avec les commandos d'Afrique, à la prise de l'île d'Elbe, où il perd une jambe.
De juin à, Alexandre Sanguinetti est attaché de presse deFrançois de Menthon, ministre de l'Économie nationale dans legouvernement provisoire présidé parGeorges Bidault.
En 1952, il côtoieJean-Louis Tixier-Vignancour etJacques Isorni au « Centre de liaison pour l'unité française », qui vise à obtenir la réhabilitation dePétain et l'amnistie desvichystes. Il se lance dans les affaires ; celles-ci tournent mal et il échappe de peu à la faillite.[réf. nécessaire]
Membre actif d'associations d'anciens combattants, il est élu en 1956 secrétaire général du Comité d'action des associations d'anciens combattants (CAANAC ou CANAC selon les sources). En, il se rend à Alger avec une importante délégation d'associations d'anciens combattants, parmi lesquels le généralTouzet du Vigier, l'ancien résistantMaxime Blocq-Mascart, lecolonel Bourgoin,Alexis Thomas, président de l'Union nationale des combattants (UNC) et Yves Gignac, secrétaire général de l'Association des combattants de l'Union française (ACUF). Ils sont reçus par legénéral Salan, commandant interarmes en Algérie, et prononcent, le en public àAlger, au monument aux morts, le serment solennel de « s'opposer par tous les moyens à toutes mesures qui menaceraient l'intégrité du territoire et l'unité française »[2],[3],[4].
De retour à Paris, il reste en liaison avec le général Salan en particulier au moment de l'affaire deSakiet[réf. nécessaire]. En 1957 et 1958, il utilise la puissance du CAANAC pour préparer par tous les moyens, y compris la violence et l'action illégale, le retour au pouvoir dugénéral de Gaulle[réf. nécessaire].
Après lacrise de mai 1958 et le retour au pouvoir du général de Gaulle, il se rend à Alger en[réf. nécessaire], est reçu par le général Salan qui lui donne toutes facilités pour se rendre compte de la situation en Algérie. À son retour en métropole, il envoie une lettre d'allégeance au général Salan[réf. nécessaire].
En, Alexandre Sanguinetti devient l'un des collaborateurs deRoger Frey, secrétaire général du nouveau parti gaulliste, l'UNR. Celui-ci en fait, tout d'abord, son chef de cabinet au ministère de l'Information (cabinet Debré,), son directeur de cabinet quand il est ministre délégué auprès du Premier ministre (cabinet Debré,), puis un chargé de mission lorsqu'il est ministre de l'Intérieur (cabinet Debré,). C'est dans ces fonctions qu'il participe en au montage d'une opération consistant à susciter une sécession de l'Algérie — dont il tente de convaincre legénéral Jouhaud de prendre la tête — conduisant à une République franco-algérienne, opération destinée, en fait, à jeter le trouble parmi les partisans de l'Algérie française[réf. nécessaire]. Au ministère de l'Intérieur, il mène une lutte implacable contre ses anciens amis, fidèles à l'Algérie française, qui ont créé l'Organisation armée secrète (l’OAS) et[5], à cette fin, n'hésite pas à faire appel systématiquement à des individus peu recommandables (les « barbouzes ») qui constitueront ultérieurement le noyau duService d'action civique (SAC), dont Sanguinetti va être l'un des cofondateurs et[5],[6] par la suite, l'un des membres influents[7],[8].
Après l'indépendance de l'Algérie, il commence une carrière politique qui le mène à la députation auxélections de novembre 1962 où il est élu au second tour, avec l'étiquetteUNR, contre un représentant duparti communiste dans une circonscription (Grandes-Carrières) du18e arrondissement de Paris. À l'Assemblée nationale, il est membre de lacommission de la Défense nationale dont il est vice-président et rapporteur du budget des armées.

Parallèlement, il assume des responsabilités au secrétariat général de l'UNR. Il estministre des Anciens Combattants dans letroisième gouvernement de Pompidou, du au. Par la suite, ayant été battu auxélections de mars 1967 par le socialisteClaude Estier à Paris, il est nommé président de lasociété du tunnel sous le Mont-Blanc (la STMB). Ilretrouve l'Assemblée nationale en juin 1968 comme député de laHaute-Garonne, élu d'une circonscription toulousaine. Il préside la commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale pendant toute la législature 1968-1973. Il est chef de cabinet d'Hubert Germain en 1973[réf. nécessaire], alorsministre des Postes et Télécommunications dans les gouvernements dePierre Messmer. Battu auxélections législatives de mars 1973, il devient, dès, président de l'Office de recherche scientifique et technique d'outre-mer (l’ORSTOM, devenu ensuite l’IRD), poste qu'il occupe jusqu'en. Il participe à de nombreuses émissions de radio et de télévision où il défend avec éloquence les institutions de laVe République et les idées gaullistes. Secrétaire général de l'UDR d' à, il est poussé à la démission parJacques Chirac, qui, aidé deCharles Pasqua, s'empare du poste. Il est candidat auxélections législatives de mars 1978 à Paris où il est battu par le socialistePaul Quilès.
Sanguinetti quitte leRPR en et se déclare en faveur d'une candidature deMichel Debré pour l'élection présidentielle de 1981[réf. nécessaire]. Quinze jours après la mort mystérieuse du ministreRobert Boulin le, il déclare àJean Charbonnel qu'il s'agit d'un« assassinat »[5],[7]. En 2009, ce dernier déclare que Sanguinetti lui aurait alors cité« deux noms de personnalités politiques toujours vivantes » qui pouvaient, d’après lui, être« impliquées dans cette affaire » et le nom« d’une organisation » pour qui« Robert Boulin constituait une menace, une gêne, une inquiétude »[5]. Selon sa fille, Laetitia Sanguinetti, qui fut l'attachée parlementaire de son père, Robert Boulin,« d’une intégrité totale », était devenu« une cible » car il disposait d’informations sur un« réseau de fausses factures »[7] et« definancement occulte » des partis politiques, dont le RPR[5].
Âgé de67 ans, Alexandre Sanguinetti meurt d'un infarctus le àSaint-Mandé, dans leVal-de-Marne[1]. Il est inhumé aucimetière marin de Saint-Tropez. Peu de temps après, à plusieurs reprises, le domicile de Laetitia Sanguinetti est cambriolé. Celle-ci indique que des« barbouzes » sont également venus l'interroger pour savoir si elle détenait des« preuves écrites de l'assassinat » de Robert Boulin[5].
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