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"Alexandre Reza" Reza Gem | |
Création | 19-05-1970 : immatriculation de la société actuelle |
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Fondateurs | Alexandre Reza |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | 21,place Vendôme,Paris![]() ![]() |
Direction | Olivier Reza,président du CA Marie-Joelle Levesque,DG |
Actionnaires | Alexandre Reza(en)![]() |
Activité | Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé |
Produits | Haute joaillerie,montres |
Site web | http://www.alexandrereza.com/ |
Chiffre d'affaires | 425 900 € au 31-12-2011 comptes récents non disponibles |
Résultat net | 2 319 000 € au 31-12-2011 |
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Rezza Gem[1]"Alexandre Reza" est une maisonfrançaise dehaute joaillerie fondée en1981 par lejoaillier d'originerusse Alexandre Reza (1922-2016).
Installéeplace Vendôme, àParis, cette société est parfois décrite comme le fournisseur des « royalties » ainsi que des « riches et célèbres ». Une de ses clientes connues, laprincesse Diana, portait le jour de sa mort une bague de ce joaillier.
Alexandre Reza naît en1922 à Moscou dans une famille originaire deSamarcande, actuelOuzbékistan. Son père est joaillier. Alors qu'il est encore enfant, la famille fuit lerégime soviétique et émigre enFrance.
Formé par son père, il s'installe commecourtier puis négociant enpierres précieuses à Paris, après laDeuxième Guerre mondiale. Il devient rapidement le fournisseur de joailliers réputés, telsCartier,Harry Winston,Chaumet,Van Cleef & Arpels ou encoreBvlgari etBoucheron[2].
Parallèlement, il commence à réunir « une des plus larges, variées et précieuses collections degemmes du monde[2] », se déplaçant dans le monde entier pour en sélectionner lui-même les éléments.
Après trois décennies d'expertise en indépendant, Alexandre Reza fonde à Paris, en 1981, une société à son nom. Celle-ci est installée place Vendôme, dans les salons de l'hôtel de Fontpertuis, édifice classé au titre desmonuments historiques[3] qu'elle occupe toujours aujourd'hui. La maison ouvre également quatre autres salons de présentation, àGenève,Monte-Carlo,Cannes etNew York.
En1994,Alexandre Reza-Paris est victime d'un vol important : 21 millions de dollars de pierres précieuses y sont dérobés par un commando armé[4]. En juin2001, c'est au tour du salon cannois d'être l'objet d'un cambriolage, avec la disparition d'un collier d'une valeur de 1,8 million d'euros[5].
La collection privée de pierres précieuses du joaillier a été exposée auCooper Hewitt National Design Museum de New York (Carnegie Hill) en juin1988, dans le cadre de manifestations organisées pour l'Opéra de Paris[6].
Alexandre Reza travaille essentiellement à partir de pierres précieuses :diamant,rubis,émeraude,saphir. Contrairement à une pratique courante de la joaillerie contemporaine, il évite de les mélanger à despierres fines, son expertise des différentes couleurs de gemmes lui permettant d'effectuer des combinaisons sur cette seule base[7].
Ce travail reconnaissable passe régulièrement envente publique. Le, une bague « Toi et moi » (deux diamants sertis en paire) comprenant deux diamants taille poire, l'un bleu de5,02 carats, l'autre blanc de5,42 carats atteint le montant de 6,32 millions de dollars, établissant un record mondial pour un bijou de ce joaillier[8]. Le, une paire de boucles d'oreilleAlexandre Reza portant deux diamants bleus triple l'estimation basse en montant à 1,79 million de dollars[9].
Autre particularité, ce joaillier se plaît à reconstituer des bijoux historiques, le plus souvent à partir de tableaux anciens. Parmi ces pièces rares, on peut notamment citer le collier deCaroline Bonaparte tel qu'il apparaît dansLe Mariage de Napoléon et Marie Louise deGeorges Rouget (1811)[7].
Alexandre Reza est décrit comme « probablement le premier joaillier du monde pour les riches et célèbres, ainsi que laroyauté[10] ».
Le soir de sa mort tragique, la princesse Diana portait au majeur de la main droite unsolitaire qui avait été présenté « à l'essai » par le joaillier — quelques heures avant l'accident — àDodi al-Fayed, compagnon de la jeune femme[11]. Retrouvé intact dans la voiture accidentée, le bijou non payé fut réclamé aussitôt par la compagnie d'assurances londonienne du joaillier. Cette réclamation fut toutefois rapidement abandonnée et la bague apportée aupalais de Kensington, dernière résidence de la princesse[10].