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Alexandre est le second fils dePierreIer (1844-1921), roi duroyaume de Serbie (1903-1918), puis duroyaume des Serbes, Croates et Slovènes (1918-1921). À sa naissance, il est second dans l'ordre de succession au trône après son frère aînéGeorges. Il a également une sœur, née quatre ans auparavant,Hélène de Serbie. Le prince Georges ayant été exclu de la succession en 1909, c'est le prince Alexandre, âgé de 20 ans, qui devient prince héritier[1].
La politique menée par les États balkaniques le conduit à servir au sein de l'armée serbe en lors de lapremière guerre balkanique. Les royaumes deGrèce, duMonténégro, deBulgarie et deSerbie s'élèvent contre l'Empire ottoman qui subit plusieurs revers cuisants avant d'être contraint de se rendre à la table des négociations où il perd la plupart des territoires sous son contrôle en Europe au profit des quatre autres belligérants. Pendant ladeuxième guerre balkanique, c'est la Bulgarie qui est défaite après avoir attaqué la Serbie et la Grèce. Le prince est auréolé par ces victoires quand il reçoit la régence au nom de son père en[2].
En 1917, Alexandre de Serbie avec le général russe Leontiev,Le Miroir.
En 1918, Alexandre de Serbie avecAlexandreIer, roi des Hellènes.
C'est sous le règne de son père que le royaume affronte laPremière Guerre mondiale. Amenée à combattre l'Autriche-Hongrie à la suite de l'assassinat de l'archiducFrançois-Ferdinand d'Autriche àSarajevo, la Serbie estécrasée et occupée en 1915 par les puissances centrales[3]. Durant ces longues années de guerre, de nouveau, Alexandre sert dans l'armée de son pays. Cette attitude lui donne une énorme popularité en France, surtout à la suite des combats menés par l'expédition de Salonique ; en effet, lefront de l'Est constitue le principal terrain d'opérations des armées serbes reconstituées avec l'appui des Français, et le prince reste en permanence àThessalonique ou dans les territoires libérés par les forces franco-serbes. Le 1er novembre 1918, Alexandre entre triomphalement à Belgrade[4].
Après l'armistice de1918, un nouvel État est né, leroyaume des Serbes, Croates et Slovènes dont la couronne est offerte àPierreIer (1844-1921), roi duroyaume de Serbie. Or, celui-ci, malade et âgé, se trouve dans l'impossibilité de régner. Le prince Alexandre continue d'exercer la régence après le, date de la création du nouveau royaume.
La régence que pratique Alexandre est volontariste et implacable contre les tentations centrifuges. L'unité doit se faire sous la domination royale serbe. À la mort dePierreIer le, Alexandre devient à son tour roi des Serbes, des Croates et des Slovènes.
Le, il épouse la princesseMarie de Roumanie qui lui donne trois enfants :
Il perpétue dans un premier temps le régime parlementaire mis en place par son père, mais les conflits entre les différents partis s'enveniment, culminant avec l'attentat mortel enversStjepan Radić en plein parlement le[5]. Sur le conseil du successeur de Radić,Vladko Maček, il abolit la Constitution le, transformant son royaume en unrégime autoritaire[6]. Le, le royaume prend le nom deroyaume de Yougoslavie etAlexandreII de Serbie devient roi de Yougoslavie sous le nom d'AlexandreIer.
Le, àMarseille où il vient de débarquer pour une visite officielle en France,il est assassiné[7]. L'attentat est planifié par le mouvement terroriste croateOustachis d'Ante Pavelić[8] et par l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne. L'exécutant, un Bulgare nomméVlado Tchernozemski, utilise contre le roi un pistolet automatiqueMauser C96. Le souverain, touché à la poitrine, ne meurt pas sur le coup, mais à peine évacué à la préfecture, il y expire[7]. En riposte à ses tirs, le terroriste est blessé par la police et malmené par la foule furieuse (il meurt quelques heures après l’attentat).Louis Barthou, ministre français des Affaires étrangères, qui accompagneAlexandreIer, est grièvement blessé par erreur par le tir d'un policier français. Lui aussi meurt peu après[7]. L'attentat, et la fusillade confuse qu'il provoque, fait d'autres victimes, mortes ou blessées, dans l'escorte et le public, dont le généralAlphonse Georges.
À la suite de l'assassinat d'Alexandre, son filsPierreII, âgé de onze ans, lui succède. Trop jeune pour régner, il ne gouverne pas, unconseil de régence tripartite se met en place sous la direction d'un cousin du roi défunt, le princePaul de Yougoslavie, qui tente tant bien que mal de préserver la Yougoslavie tant des menaces extérieures que de l'agitation intérieure séparatiste.