En, le papeEugèneIII le nommecardinal, au titre dessaints Côme et Damien ; ensuite il devient cardinal-prêtre de Saint Marc. C'est probablement à cette période qu'il compose sesSentences, basées sur l'Introductio ad theologiam dePierre Abélard. En 1153, il devient chancelier de l'Église et est le meneur des cardinaux opposés à l'empereurFrédéric Barberousse, éluroi des Romains en 1152, qui veut étendre son pouvoir sur l'Italie.
Le, il est élu comme successeur du papeAdrienIV ; cependant, une minorité de cardinaux pro-germaniques élit le cardinal prêtre Octavien, qui prend le nom deVictorIV. Ce dernier, comme ses successeursPascalIII (1164-1168) etCalixteIII (1168-1178), reçoit le soutien de l'empereur. Celui-ci réunit alors un concile àPavie, qui reconnaitVictorIV comme seul pape légitime, mais les grands États chrétiens (France, Angleterre, Sicile, et royaumes ibériques), après avoir réuni un autre concile dans lacollégiale Saint-Pierre deNeuf-Marché reconnaissent, eux,AlexandreIII. En 1160, ilexcommunieBarberousse.
Durantla guerre,AlexandreIII doit se réfugier en France à partir de 1162. Il arrive tout d'abord, le, àMaguelone où il est reçu par l'évêque Jean de Montlaur, il confirme les exemptions de charges des novales de l'abbaye Saint-Félix-de-Montceau le par une bulle dans laquelle il mettait les biens de cette abbaye sous la protection du Saint-Siège[1], puisMontpellier. Au mois de juin, il se dirige vers le nord à travers leMassif central. Il est ainsi reçu àAlès,Mende etLe Puy avant d'arriver àClermont le. Il reçoit dans cette ville le roi d'AngleterreHenri II. Puis il se dirige versTours où il passe les fêtes de Noël. Durant l'année1163, il réside tantôt à Tours, tantôt à Paris. En septembre 1163, il s'établit à Déols, de là,AlexandreIII confirme les biens de l'abbaye Sainte-Geneviève de Parisapud Fontanetum et balnéolais (àFontenay et àBagneux). Ces biens étaientterras et nemora et prata, autrement dit terres, bois et prairies[2]. Il donne également en 1163 une bulle à Dom Moyse de Bréhant, abbé de l'abbaye Saint-Aubin des Bois en la paroisse dePlédéliac, auduché de Bretagne, confirmant tous les dons faits à l'abbaye par les fidèles.
Il convoque leconcile de Tours le. Au mois d'octobre, il se retire àSens. De cette ville, il expédie en 1164 unrescrit à Bertrand de Leyran, abbé de l'abbaye Sainte-Croix de Bordeaux, confirmant ce monastère dans ses possessions et privilèges[3]. Il reste à Clermont jusqu'au.
À cette date, il retourne à Rome, mais il doit à nouveau fuir sous la pression de l'empereur venu en 1166 à Rome se faire couronner par l'antipapePascalIII. Ses partisans romains ayant été défaits en à labataille de Prataporci, il se retranche dans Rome mais finalement se réfugie, àGaète,Bénévent (1167)-(1168-1169), d'où il donne une bulle confirmant les droits de l'évêque de Maguelone sur les moniales bénédictines de l'abbaye Saint-Geniès-des-Mourgues etSaint-Félix-de-Montceau, et le, il ordonnait aux mêmes religieuses de se soumettre à la réforme que l'évêque voulait leur imposer[4] . Hildegarde, abbesse de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières, transige en 1168, avec Hugues, abbé deSaint-Calais et obtient du pape Alexandre III une bulle en date du, maintenant les biens de son abbaye. Alexandre III se rend ensuite àAnagni etVenise, et retrouve des appuis dans le nord de l'Italie. Les cités lombardes, qui s'étaient unies en en uneLigue lombarde, infligent à Barberousse une sévère défaite àLegnano. L'empereur cède et reconnaîtAlexandreIII comme pape autraité de Venise en 1177. Le,AlexandreIII rentre à nouveau àRome, chassant l'antipapeCalixteIII, qui abdique quelques mois plus tard.
En, il réunit leIIIe concile du Latran, reconnu par l'Église romaine comme le onzième concile œcuménique ; il réussit à faire adopter plusieurs de ses propositions pour améliorer l'état de l'Église, dont la règle, encore en vigueur, de la majorité des deux tiers pour l'élection d'un nouveau pape (constitutionlicet de vitandia discordia).
Ce synode marque l'apogée du pouvoir d'AlexandreIII. En plus d'avoir fait céderBarberousse, il a humiliéHenriII d'Angleterre dans sa confrontation avecThomas Becket,archevêque de Cantorbéry, il a confirmé le droit d'AlphonseIer duPortugal à la couronne, et, fugitif, il a joui de la faveur et de la protection deLouisVII de France. Néanmoins, peu de temps après la fin du synode, larépublique romaine(en) le force à quitter la ville où il ne reviendra jamais. Le, quelques nobles mettent en place l'antipapeInnocentIII. Utilisant judicieusement le pouvoir de la finance,AlexandreIII revient au pouvoir. En 1181, il excommunieGuillaumeIer d'Écosse et jette l'interdit sur leroyaume d'Écosse.
1164 : lettre donnant les noms des seigneurs ayant fait des donations pour la fondation de l'abbaye de Sept-Fons.
: lettreNon est dubium, par laquelleAlexandreIII renforce la Ligue lombarde en déclarant que sa cause (la lutte contre l'empereurFrédéric Barberousse en Italie du nord) est celle de Dieu et celle du Siège apostolique, et que toute ville qui s'en désolidarisera verra ses dirigeants frappés de sanctions canoniques[6].
1171 : lettre d'AlexandreIII du par laquelle il prend l'abbaye de Tamié (Savoie) sous sa protection et celle de Saint Pierre. Veut que l'ordre monastique qui y est institué selon la règle de Saint Benoit et l'institution des frères de Cîteaux y soit à perpétuité observé. Veut que toutes sortes de biens qu'il possède et possédera lui demeurent inviolablement et en particulier le lieu où l'abbaye est fondée.
: le papeAlexandreIII confirme la donation faite aux frères hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem dans le diocèse de Cambrai par l’évêque de ce siège, avec leurs appendances et dépendances. Il menace de l’indignation du Tout-Puissant et des bienheureux apôtres saint Pierre et saint Paul les contrevenants éventuels à cet acte.