Alec Guinness est né de père inconnu. Tout en travaillant dans le secteurpublicitaire, il tente d'entrer à laRoyal Academy of Dramatic Art, mais ne peut obtenir une bourse[2]. Il suit des études d'art dramatique pendant quelques mois auFay Compton Studio of Dramatic Art[2],[3]. Il rencontre à cette époqueJohn Gielgud, qui tente de l'aider à percer dans le métier d'acteur[2], mais il débutera vraiment sa carrière sur scène dans le célèbre théâtre londonienOld Vic, d'abord par de petits rôles.
Alors qu'il n'avait joué qu'un figurant dansPrima Donna (1934), Alec Guinness revient au cinéma en 1946 dansLes Grandes Espérances, deDavid Lean. Il devient une figure emblématique desStudios Ealing, notamment par ses prestations dans les comédies commeNoblesse oblige (Kind Hearts and Coronets) en 1949 (où il interprète huit rôles différents dont celui d'une femme) ouTueurs de dames (The Ladykillers), en 1955 (pour lequel il a confié s'être inspiré du jeu d'Alastair Sim pour composer son personnage, et où l'on trouve au nombre de ses partenaires un certainPeter Sellers).
Une autre génération de spectateurs le connaît également pour son rôle dumaître jedi âgéObi-Wan Kenobi dans la sagaStar Wars, un rôle qu'il appréciait très modérément[4]. Surtout, il regrettait que le jeune public ne le connaisse qu'à travers celui-ci[4].
Enfin, il est l'incarnation de l'espion retraitéGeorge Smiley dans les adaptations télévisées de deux romans deLa Trilogie Karla deJohn Le Carré.
Après soixante ans de carrière, il assure la relève en formant son fils Matthew, vu notamment dansLa promise ou Lady Jane.
Alec Guinness épouse Merula Salaman en 1938[5]. Le couple a eu un enfant, Matthew.
En 1956, il se convertit aucatholicisme, un an avant son épouse. Jusqu'alors, il fréquentait l'Église anglicane (où il avait été baptisé à 16 ans) tout en restant incroyant. Dans son autobiographie (Blessings in Disguise), Guinness explique sa conversion par deux événements. Alors qu'il jouait près de Mâcon le rôle d'un prêtre en soutane (Détective du bon Dieu), en 1954, un petit garçon l'aborda dans la rue, lui prit la main et l'accompagna, le prenant pour un vrai prêtre. Guinness fut impressionné par la confiance de l'enfant[6]. L'autre facteur est la maladie de son propre fils, atteint de poliomyélite, dont il guérit. Matthew se convertit lui-même à l'âge de 15 ans[7].