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Albertine disparue

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Albertine disparue
Image illustrative de l’article Albertine disparue
Couverture de l'édition Gallimard (1925).

AuteurMarcel Proust
PaysDrapeau de la FranceFrance
GenreRoman
Date de parution1925
Chronologie
PrécédentLa PrisonnièreLe Temps retrouvéSuivant
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Albertine disparue, originellement titréLa Fugitive et parfois édité sous cet autre titre, est le sixième et avant-dernier tome deÀ la recherche du temps perdu deMarcel Proust, paru en1925 à titre posthume.

Origine et titre

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L'ampleur prise par les épisodes centrés sur le personnage d'Albertine, qui devaient initialement faire partie deSodome et Gomorrhe, obligea Proust à découper l'ensemble en deux tomes, relativement brefs par rapport aux autres, dont les titres devaient se répondre :La Prisonnière etLa Fugitive. Toutefois, la publication à l'été 1922 d'un roman deRabindranath Tagore intituléLa Fugitive (traduction deThe Fugitive) contraignit Proust à changer ses plans. Il envisagea un temps de publier les deux tomes, indissociables sur le plan narratif, sous le titre deSodome et Gomorrhe III, ouSodome et Gomorrhe III et IV. Ce n'est que dans des dactylogrammes tardifs, et longtemps crus posthumes, qu'apparaît le titreAlbertine disparue. Proust écrit : « Ici commenceAlbertine disparue suite du romanLa Prisonnière »[1].

Résumé

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L’incipit d’Albertine disparue, contient en germe le nœud du drame : à l'annonce de Françoise, la domestique du narrateur,« « MademoiselleAlbertine est partie ! » répond ce constat du Narrateur « Comme la souffrance va plus loin enpsychologie que la psychologie ! ». En effet,Albertine disparue constitue une analyse de la souffrance amoureuse, qu’atténue lentement – « dans letemps » – le travail dudeuil et de l'oubli.

Dans le chapitre I, le narrateur essaie pourtant de faire revenir Albertine chez lui par tous les moyens après le départ de celle-ci (il feint l’indifférence, envoie son influent ami Saint-Loup, promet à Albertine l’achat d’unyacht et d’uneRolls-Royce,etc). Mais tous ses efforts sont vains ; Albertine en effet meurt dans un accident de cheval (cet épisode n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées et sans tomber dans le biographisme que récuse Proust, la mort d’Alfred Agostinelli, secrétaire et amant de Proust, lui aussi prisonnier, fugitif, puis disparu dans un accident d’avion). Le narrateur apprend par la suite qu’Albertine s’était décidée à revenir vivre auprès de lui. L’oubli fait alors progressivement son œuvre dans la vie du narrateur, atténuant sa souffrance.

Au début du chapitre II, le narrateur revoit, sans la reconnaître de prime abord,Gilberte Swann, son ancien amour de Combray, devenueMlle de Forcheville par adoption. Cette rencontre prend d'autant plus de force que le narrateur n'hésite pas à comparer son oubli progressif et définitif de Gilberte (quand il était plus jeune) à celui qui le menace quant à Albertine. De fait, à la fin du chapitre II, son amour pour Albertine n'est plus ; il peut désormais partir pour Venise, puisque seule la présence (réelle ouvirtuelle) d'Albertine l'en empêchait.

Le récit se poursuit donc à travers l’évocation d’un voyage àVenise. Ce séjour représente pour le narrateur comme un dernier adieu à la jeunesse et aussi, d’une certaine façon, à sa mère, à travers l'épisode qui clôt le chapitre III : le narrateur, intéressé par la baronne Putbus, refuse de partir avec sa mère, mais finit par la rejoindrein extremis à la gare. C'est aussi une magnifique évocation poétique de la Cité desDoges (lire par exemple la description des fresques deSaint-Marc longuement contemplées par le narrateur, et qui lui rappellent une robe portée par Albertine).

Le quatrième et dernier chapitre d’Albertine disparue, ouvre sur le dernier tome de laRecherche,Le Temps retrouvé, puisque y est évoqué le mariage de Gilberte Swann avec le marquis de Saint-Loup, dontLe Temps retrouvé reparlera. On remarque surtout que la fin de ce tome fait le lien avecDu côté de chez Swann : le côté de Méséglise et le côté de Guermantes se trouvent désormais mêlés, et l'amour de Gilberte ainsi que celui d'Albertine sont tous deux définitivement oubliés.

Découverte de la dactylographie originale en 1986

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La première édition d’Albertine disparue (posthume, en1925) fut établie à partir d’un double de la dactylographie de Proust. En1986, l’original de cette dactylographie, que Proust était en train de profondément remanier au moment de sa mort, fut découvert. Cette découverte a été intégrée dans l’édition de1992 de Garnier-Flammarion (Jean Milly), et dans celle de1993 du Livre de Poche (Nathalie Mauriac).

Ainsi lagénéalogie du livre est complexe. Tantôt appeléAlbertine disparue tantôtLa Fugitive, le volume a fait l'objet d'une multitude de publications ; de 1925 à 1994 six versions distinctes ont été publiées[2],[3].

Les éditions successives d'Albertine disparue[4]
AnnéeTitreÉditeurTexte établi parRemarques
1925Albertine disparueGallimardDrRobert Proust,J. Rivière,J. Paulhan,B. Crémieux etG. MarcelCorrections de R. Proust et de l'équipe de la N.R.F.
1932Albertine disparueGallimard coll. "A la Gerbe"N.R.F.À partir de l'édition de 1925
1954La FugitiveGallimard -La PléiadeP. Clarac etA. FerréÀ partir des cahiers manuscrits XII à XV donnés à l'éditeur par Suzy Mante-Proust, fille de Robert Proust
Corrections abusives de 1925 effacées
1954Albertine disparueGallimardDivision, en quatre chapitres titrés, empruntée à l'édition de 1925
1967Albertine disparueGallimard etLe Livre de PocheIdentique à l'édition "La Pléiade" de 1954 sauf le titre
1972Albertine disparueFolio (Gallimard)Identique Gallimard 1967
1986La FugitiveGF-FlammarionJean Milly
1987La Fugitive (Albertine disparue)Robert Laffont
1989Albertine disparueGallimard - La PléiadeAnne Chevalier etJean-Yves TadiéPremière édition à disposer de tous les éléments manuscrits
TitreAlbertine disparue (La Fugitive) en quatrième de couverture
1990Albertine disparueFolio (Gallimard)Identique Gallimard 1989
1992Albertine disparueGallimard coll. "blanche" et "Folio"Anne ChevalierReprend l'édition "La Pléiade" de 1954
Division en quatre chapitres maintenue mais sans titre
TitreAlbertine disparue (La Fugitive) en quatrième de couverture
1993La Fugitive (Cahiers d'Albertine disparue)Le Livre de PocheNathalie Mauriac DyersTexte intégral des cahiers XII à XV du manuscrit dit "au net" rédigé par Proust en 1916 et 1917 et enrichi d'additions jusqu'en 1992

Livre audio

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Notes et références

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  1. Anne Chevalier, Préface àAlbertine disparue, Gallimard, Paris, 1992, p. XIII.
  2. Fabula - L'Albertine disparue de J. Milly : ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre (Maya Lavault-Université Paris-Sorbonne)
  3. Marcel Proust, Albertine disparue. Deuxième partie de Sodome et Gomorrhe III, édition intégrale établie, présentée et annotée par Jean Milly, GF-Flammarion, 2003, 433 p.
  4. La Fugitive (Cahiers d'Albertine disparue). Le Livre de Poche, 1993, p.XXIII à XXXI.

Liens externes

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