Albert le Grand naît Albert de Bollstaedt àLauingen enSouabe entre1193 et1206, sans doute en 1193. Il meurt àCologne en1280. Il introduit dans lesuniversités d’Europe les sciences grecques et arabes. Il est déjà surnommé « le Grand » de son vivant. Il est fêté le15 novembre.
Après des études de lettres et de médecine en Italie du Nord (Venise,Padoue), il entre, en1223, à Padoue[2], dans l'ordre desDominicains. Il part étudier la théologie peut-être à Paris avant 1233, en tout cas àCologne, où il l'enseigne dès 1228. Ses premiers travaux sont des commentaires duPseudo-Denys l'Aréopagite.
Au cours duXIIIe siècle, la philosophie d'Aristote, dont laLogica nova a été redécouverte auXIIe siècle, principalement par l'intermédiaire de traducteurs arabes, s'impose en Occident à la suite du renouvellement de l'enseignement débuté parPierre Abélard. C'est au cours de son séjour à Paris qu'Albert le Grand se familiarise avec les écrits du philosophe grec qui vont influencer toute son œuvre. En effet, la plupart de ses travaux consistent à commenter Aristote, en tombant parfois dans quelques paraphrases[3].
En1250, il traite de l'arc-en-ciel dans son ouvrageDe Iride. Entre 1250 et 1254, il écrit ses deux contributions à l'alchimie : lesMeteora et leDe mineralibus[4]. En 1252, il devient conciliateur, en l'occurrence entre la ville de Cologne et son archevêque. De 1254 à il est élu provincial (supérieur dirigeant un ensemble de couvents) de Germanie (la province de Teutonie), ce qui l'oblige à visiter à pied une cinquantaine de couvents.
En 1256-1257, il réside auprès de la curie pontificale, probablement en qualité de lecteur dustudium de la curie. En 1257, il redevient enseignant à Cologne. En 1259, au chapitre général de l'ordre des dominicains deValenciennes, il organise avec Thomas d'Aquin et d'autres frères, les études des Frères prêcheurs.
En1260, il est nomméévêque deRatisbonne par le papeAlexandre IV, mais, après trois ans, il demande au papeUrbain IV et obtient de celui-ci la permission d'abandonner sa charge. Maintenu à la curie, il est chargé, en 1263, comme prédicateur, de relancer, « en Allemagne, Bohême et autres pays de langue allemande », la croisade (la septième se termine en 1254), jusqu'en octobre1264. Il retourne à l'enseignement et aux conciliations : àWurtzbourg (1264), à Strasbourg (1267), à Cologne (1270).
Ne se contentant pas de contester ponctuellement les travaux d'Aristote, il entreprend uneencyclopédie d'ambition comparableDe animalibus. Elle comprend :
le classement de toute la faune d’Europe du Nord connue de son temps ;
Ce vaste traité, achevé vers1270, comprend vingt-six livres. Les dix-neuf premiers sont des commentaires de l'œuvre d'Aristote, les suivants sont consacrés aux animaux qui marchent, volent, nagent et rampent dans une classification inspirée dePline l'Ancien. Dans ces derniers livres, il puise largement dans les matériaux duLiber de natura rerum deThomas de Cantimpré. Cette œuvre reste isolée dans son temps, tranchant sur celles de ses prédécesseurs commeIsidore de Séville, et comprenant beaucoup plus de descriptions fondées sur des observations réelles.
Il n'empêche que pour encore longtemps lazoologie reste une branche de lathéologie dans laquelle les animaux sont étudiés pour lessymboles divins qu'ils véhiculent.
Albert le Grand écrit également des encyclopédies semblables pour lesminéraux, leDe mineralibus et pour lesvégétaux, leDe vegetabilibus. Ce dernier ouvrage comprend une étude sur les effets respectifs de lalumière et de latempérature sur la croissance des végétaux, ainsi que la question desgreffes. On doit à Albert Le Grand la première occurrence documentée de la fabrication de l'arsenic[5],[6],[7],[8]. Il décrit comment il a pu l'isoler en chauffant l'oxyde As2O3 avec du savon[9] ; il expérimente également avec des composés chimiques sensibles à la lumière, notamment le nitrate d'argent.
Ces œuvres sont riches en enseignements historiques et nous apprennent par exemple qu'Albert ne connaissait l'usage dusalpêtre que pour la fabrication de l'acide nitrique ou encore que l'ortie était encore citée comme fibre textile à cette époque[10].
En1274, après avoir pleuré la mort de son discipleThomas d'Aquin, théologien de renom, il participe auconcile de Lyon. En 1275, il inaugure l'abbaye Saint-Vit de Mönchengladbach. « Vers 1276-1277 il aurait accompli un ultime voyage à Paris en vue d'apaiser (ce fut en vain) l'hostilité des théologiens de l'université à l'endroit de ces philosophies grecques et arabes qu'il avait plus que quiconque contribué à faire connaître » (É.-H. Weber).
Il est proclamé « saint patron des savants chrétiens » en1941 parPie XII.
L'histoire le retient souvent comme « Docteur universel », en compagnie du « Docteur angélique » (son propre élève saintThomas d'Aquin), du « Docteur séraphique » (saintBonaventure) et du « Docteur admirable » (le franciscainRoger Bacon, critique comme lui d'Aristote envers qui saint Thomas d'Aquin avait eu davantage d'indulgence). Ce qui donna naissance à l'idée selon laquelle « pendant longtemps, la philosophie a consisté essentiellement en une rédaction de notes de bas de page dans l'œuvre d'Aristote ».[réf. nécessaire] (détournement d'une réflexion d'Alfred North Whitehead surPlaton).
Conçus sur le modèle des traités d’Aristote, ses traités de sciences naturelles condensent les textes grecs et latins commentés et complétés par les Arabes (dans les domaines de l’astronomie, desmathématiques, de lamédecine) ; mais Albert ajoute ses propres critiques et observations. Il prône l’expérience, n’hésitant pas à interroger lui-même les spécialistes. Il fut ainsi un inlassable encyclopédiste, qui n'hésitait pas à aller voir et interroger les experts directement.
Ainsi son traitéDes animaux est composé de dix-neuf livres rapportant les données antiques et de sept livres qui sont les fruits de ses observations et de ses enquêtes auprès de chasseurs, fauconniers, baleiniers… Il classe plus de quatre cents espèces végétales (Des végétaux, cf.Liste des simples duDe vegetabilibus et leurs propriétés). S’autorisant à critiquer Aristote, il corrige chaque fois qu’il le juge utile les erreurs de l’héritage antique.
74 œuvres sont reconnues authentiques. Les plus connues sont les suivantes (par ordre alphabétique) :
Alkymia (Alchimie) : P. Kibre,An alchemical Tract attributed to Albertus Magnus,Isis, 35 (1944),p. 303-316.
Biblia Mariana (La Bible Mariale).Opera éd. Borgnet 1890, vol. XXXVII, p. 366 à 445. Il s'agit de plus de 600 versets de l'Ancien et du Nouveau Testaments tentant à démontrer que tous décrivent, en images, laVierge Marie. Disponible en trad. française aux Éditions Beya. https://www.editionsbeya.com/collection/la-bible-mariale
De animalibus (Des animaux, 1258), lib.XV. Éd. Rome, 1478 ; Venise,1495en ligne sur lire en ligne surGallica;Opera éd. Borgnet 1890 t. X-XI (PDF en ligne). Trad. an. :Albertus Magnus, On Animals : a Medieval Summa Zoologica, Kenneth Kitchell (trad.), Baltimore, Md., 1999. Le chapitre sur les faucons, leDe falconibus, a connu une circulation manuscrite autonome et des traductions médiévales en allemand, en anglais, en catalan, en français et en italien.
De causis et processu universitatis (Des causes et de l'émanation de l'univers, 1263-1267).Opera éd. Borgnet t. Xp. 361-628 (PDF en ligne). Complément au livre XI deMetaphysicorum libri XIII.
Commentarium in « De generatione et corruptione » (Commentaire sur leDe la génération et de la corruption d'Aristote, 1252-1256).Opera, éd. Borgnet t. IV,p. 345-476.
Commentaires sur l'Ancien Testament :In Psalmos (Opera éd. Borgnet 1890 t. XV-XVII),In Threnos Jeremiae (t. XVIII),In librum Baruch (t. XVIII),In librum Danielis (t. XVIII),In duodecim prophetas minores (t. XIX),In Job (éd. M. Weiss, 1904).
Commentaires sur le Nouveau Testament :In Matthaeum (Opera éd. Borgnet 1890 t. XX),In Marcum (Opera éd. Borgnet 1890 t. XXI),In Lucam (Opera éd. Borgnet 1890 t. XXII),In Joannem (Opera éd. Borgnet 1890 t. XXIV),In Apocalypsim (Opera éd. Borgnet 1890 t. XXXVIII)
Commentarium in quattuor libros Sententiarum (Commentaire sur lesSentences dePierre Lombard, 1246-1249).Opera éd. Borgnet 1890 t. XXV-XXX. Trad. partielle Alain de Libera in O. Boulnois (dir.),La puissance et son ombre, Aubier, 1994,p. 152-168.
Compendium theologicae veritatis.Opera éd. Borgnet 1890 t. XXXIV.sur Gallica « N'est probablement pas d'Albert, mais de son école »
Diui Alberti Magni Ratispon. Episcopi su[m]mi peripathetici due partes su[m]me. quarum prima de quatuor coequeuis. Secunda de homine inscribituren ligne Les quatre choses créés au commencement : le ciel empyrée, la matière corporelle, le temps, la nature angélique.
Ethicorum libri X (1250-1252),Opera éd. Borgnet t. VII (PDF en ligne)
Liber exercitationis ad viam felicitatis, éd. H. Salman, Bruges, 1940. Salut philosophique « acquis par la science et la pratique des vertus du juste milieu » (M.-Th. d'Alverny)
Metaphysicorum libriXIII (Métaphysique, 1263-1267).Opera éd. Borgnet 1890 t. VI (PDF en ligne).Opera omnia, Cologne et Bonn, t. XVI/1, 1960, et XVI/2, 1964. Trad. partielle Isabelle Moulin,Métaphysique. Livre XI, traités II et III, Vrin, 2010, 480 p. (commentaire suivi de la partie du livre Lambda de la Métaphysique, où Aristote tente de démontrer l'existence d'une substance première, à la fois moteur premier et principe immobile, Bien suprême et suprêmement Désirable)
Meteora (Les météores, vers 1250).Opera éd. Borgnet 1890 t. IVp. 477-832
De mineralibus (Des minéraux, 1262-1263). Padoue,Pierre Maufer, sept. 1476. =Mineralia,Opera éd. Borgnet 1890 t. Vp. 1-116 (PDF en ligne). Trad. par Michel Angel :Le Monde minéral : les pierres, Cerf, coll. « Sagesses chrétiennes », 1995, 448 p.Manuscrit duXIIIe siècle
De morte et vita (De la mort et de la vie).Opera éd. Borgnet 1890 t. IX.
De natura boni (De la nature du bien, 1243)
De natura et origine animae (De la nature et de l'origine de l'âme, 1258-1264). Trad. Jean-Marie Vernier :Livre sur la nature et l'origine de l'âme, L'Harmattan, 2009, 358 p.
Philosophia pauperum (La philosophie des pauvres, ou Isagoge sur les livres d'Aristote, sur l'entendement physique, sur le ciel et le monde, sur la génération et la corruption, sur les météores, et sur l'âme).1re édition,1490,2de éditionBrescia Battista de Farfengo1493
Physica (entre 1252 et 1257), édi. P. Hossfeld, inOpera omnia, Cologne, vol. IV, Münster, 1933.
De praedicamentis (Des dix prédicaments) :Opera éd. Borgnet 1890 t. Ip. 149-304 (PDF en ligne). Logique : sur les prédicaments (les dix catégories selonAristote : Substance, Quantité, Qualité, Relation, Lieu, Temps, Position, Possession, Activité, Passivité).
Les admirables secrets d'Albert Le Grand, page intitulée « Traité des vertus et propriétés de plusieurs sortes de fientes », première moitié duXIXe siècle.
De proprietabus elementorum (Des propriétés des éléments).Opera éd. Borgnet 1890 t. IXp. 585-657.
Question disputée « De prophetia », édi. par J.-P. Torrell,Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, Paris, 1981, vol. 65,no 1,p. 5-53.
Quindecim problemata (Sur quinze problèmes contre les averroïstes, vers 1269)en ligne Édition in P. Mandonnet,Siger de Brabant et l'averroïsme latin auXVIIIe s., 1911.
De secretis mulierum (Des secrets des femmes)pause.hautetfort.com. Selon A. Colson (1880), il s'agit de notes prises à un cours d'Albert le Grand vers 1245-1248 sur l'embryologie et la gynécologie, qui deviendra le livre IX duDe animalibus (1258) d'Albert le Grand. Ajouté auGrand Albert primitif du Pseudo-Albert le Grand, en 1580, par l'éditeur Joannes Quadrat :Le Grand et le Petit Albert, édi. Bernard Husson, Paris, Pierre Belfond, 1970,p. 69-98.
Sermones XXXII de sacramento eucharistiae (Trente-deux sermons sur le sacrement de l'eucharistie).Ulm : Johann Zainer,1474.Opera éd. Borgnet 1890 t. XIII.
Sermones de tempore (Sermons sur le temps).Opera éd. Borgnet 1890 t. XIII.
De sex principiis Gilberti Porretani (Les six principes deGilbert de La Porrée (forme, activité, passivité, temps, lieu, situation, durée, mesure) :Opera éd. Borgnet t. Ip. 373-457 (PDF en ligne).
Summa de bono (Somme sur le bien, vers 1242).Opera omnia, t. 28, Ascendrorff, 1951.
Summa de creaturis (La Somme des créatures, vers 1240-1244).Opera éd. Borgnet 1890 t. XXXIV-XXXV. Trad. partielle I. Rosier (éd.),La parole comme acte, Vrin, 1994, p. 152-168. Cinq parties :De quatuor coaequavis (De materia, De tempore, De caelo empyreo, De angelica creatura),De homine (avec leTractatus de anima),De bono,De sacramentis,De resurrectione).
Summa de mirabili scientia Dei[17] (ouSumma theologiae, 1270).Opera éd. Borgnet 1890 t. XXXI-XXXIII (PDF en ligne)(en ligne).
Super Porphyrium. De V universalibus (Sur Porphyre. Des cinq universaux). =De praedicalibus, inOpera éd. Borgnet 1890 t. Ip. 1-148 (PDF en ligne). Logique : sur les cinq prédicables (selonPorphyre de Tyr : genre, espèce, différence, propre, accident).
De unitate intellectus contra Averroem (De l'unité de l'intellect, contre les averroïstes, 1256).Opera éd. Borgnet 1890 t. IXp. 437-475 (PDF en ligne).
De vegetalibus et plantis (1256-1257).Opera éd. Borgnet 1890 t. Xp. 1-320.Livre VIIDes vertus des plantes, des pierres et de certains animaux, De virtutibus herbarum, lapidum et animalium qurundam) ouExpériences d'Albert, Experimenta Alberti). On a là des morceaux d'Albert le Grand (dont leDe mineralibus) ou - selonLynn Thorndike - de dominicains, rassemblés sur le thème des puissances occultes.
Munich Digitisation Centre:Super Marci Evangeliare postilla, Super Matthei Evangeliare postilla, Prima et secunda pars summe Alberthi magni, Prima et secunda partes postille super Evangeliare Luce, Opera Dionysii, De celebratione missarum. Livres numérisés.
Albert le Grand,Œuvres choisies, Aubier-Montaigne, 1993.
La tradition manuscrite est très importante. Elle fait l'objet d'au moins trois publications de Winfried Fauser :
Alberti Parvi Lucii Libellus de mirabilibus naturae arcanis (Opuscule duPetit Albert) Lucius sur les secrets merveilleux de la nature) (1668) : Claude Seignolle,Les Évangiles du Diable, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2000. LePetit Albert.
Quaestiones Alberti de modis significandi (Questions d'Albert sur les modes de signifier) (vers 1285), édi. et trad. L. G. Kelly, Amsterdam, John Benjamins, 1977.
Speculum astronomiae (Miroir d'astronomie), peut-être de Richard de Fournival vers 1277 (selon Bruno Roy, 2000) ou de Campanus de Novare vers 1330 (selon Agostino Paravicini Bagliani) ; attribué à Albert le Grand par P. Zambelli[18].Opera d'Albert éd. Borgnet 1890 t. V. Trad. an. :The Speculum astronomiae and its enigma : astrology, theology and science in Albertus Magnus and his contemporaries, édi. par Paola Zambelli, Dordrecht Publications ; Boston ; London : Kluwer academic publ., 1992, XVI-352 p.
De Virtutibus, seu Paradisus animae (Des vertus, ou le Paradis de l'âme.Opera éd. Borgnet 1890 t. XXXVII. Trad. :Le Paradis de l'âme, ou Petit livre des vertus, attribué au Bx. Albert le Grand, de Saint Albert le Grand et Gonzalve Vanhamme, 1921[19]. Probablement pas d'Albert.
Toute citation d'Albert doit être identifiée en référence à l'une de ces éditions de référence :
Édition AugusteBorgnet, Paris, Vivès, 38 vol. in-4°, 1890-1899 :Albertus Magnus, Opera omnia (de loin la plus disponible, reprise pour l'essentiel, mais avec des différences parfois notables, de l'édition de PierreJammy, OP, 21 volumes in fol., Lyon, C. Prost, 1651 :Beati Albert Magni Opera), seules éditions des œuvres complètes disponibles.
HermannStadler, « De animalibus libri XXVI. Nach der Kölner Urschrift »,Beiträge zur Geschichte der Philosophie des Mittelalters, 1916-1920.
L'édition critique des œuvres complètes d'Albert le Grand est en cours, menée par leAlbertus-Magnus-Institut de Münster (voir "Editio Coloniensis" pour l'état d'avancement). Elle remplace les éditions antérieures.
Albert le Grand et la philosophie,Paris, Vrin, coll. "À la recherche de la vérité",1990
Métaphysique et noétique, Albert le Grand, Vrin, coll. "Problèmes et controverses", 2005,(ISBN271161638X et9782711616381)
Marcel-Marie Desmarais,S. Albert le Grand: docteur de la médiation mariale,Paris, Vrin,1935Edition digitale
Albert Garreau,Saint Albert le Grand. Préface du R. P. Mandonnet, O. P.Paris, Desclée, de Brouwer et Cie,1932.
Resnick, Irven (ed.),A Companion to Albert the Great: Theology, Philosophy, and the Sciences, Leiden, Brill, 2013.
F. Van Steenberghen,La philosophie au XIIIe siècle, Louvain, Peeters, 1991, p. 245-275.
sur la science : J. A. Weisheipl (édi.),Albertus Magnus and the Sciences, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 1980.
sur la psychologie : P. Michaud-Quantin,La psychologie de l'activité chez Albert le Grand, Vrin, 1966. B. Mojsich, "La psychologie d'Albert le Grand et la théorie de l'intellect de Dietrich de Freiberg",Archives de philosophie, 43, 1980, p. 675-693.
sur l'astrologie : Paola Zambelli, "Albert le Grand et l'astrologie",Recherches de théologie ancienne et médiévale, 49 (1982), p. 145-158 ;The 'Speculum astronomiae' and its Enigma. Astrology, Theology, SCience in Albertus Magnus and His Contemporaries (1992), Springer, coll. "Boston Studies in the Philosophy and History of Science", 2010, 368 p.
sur la magie :Lynn Thorndike,A History of Magic and Experimental Science, New York, t.III, 1934.
sur la zoologie :Kenneth F.Kitchell et Irven MichaelResnick,Albertus Magnus, On Animals : A Medieval Summa Zoologica,The Johns Hopkins University Press. 1999, 1920 p.
sur les traductions duDe falconibus:AnSmets, « La réception en langue vulgaire du “De falconibus” d’Albert le Grand »,Medieval Forms of Argument: Disputation and Debate (Disputatio 5),,p. 189-199.
↑Le nom de laplace Maubert ( «Platta Maberti » en 1280 par Guillaume de Nangis, dans laVie de Philippe Le Hardi) viendrait de la contraction de Maître-Albert. Selon Thomas de Chantpré et tous les anciens auteurs, « La Place Maubert […] a dit-on, pris le nom qu'elle porte, d'Albert le Grand dont la réputation étoit si grande que ne trouvant pas de salle assez vaste pour contenir les écoliers qui venaient étudier sous lui, il fut obligé de faire ses leçons au milieu de cette Place qui, depuis, fut nommée la Place Maubert, c'est-à-dire, la Place de Maître Albert ». Cf. Gilles Ménage, article « Maubert », in :Dictionnaire étymologique ou Origines de la langue françoise, page 90. Cette étymologie ne fit pas l'unanimité, et fut contestée par Jaillot et d'autres auteurs : le nom « Maubert » pourrait provenir de l'évêque Madelbert, car la place porte en d'anciens manuscrits le nom de placeMadelberti, et s'appelait sans doute déjà ainsi du vivant de saint Albert qui, comme dominicain, devait enseigner dans son couvent et ne pouvait pas se faire appeler maître, puisqu'il n'était pas maître-ès-arts. cf. Alain de Libera,Métaphysique et noétique : Albert Le Grand, page 33, note 59.
↑Adam T.Halamski, Maria AleksandraBitner, AndrzejKaim, TeaKolar-Jurkovšek et BogdanJurkovšek, « Unusual brachiopod fauna from the Middle Triassic algal meadows of Mt. Svilaja (Outer Dinarides, Croatia) »,Journal of Paleontology,vol. 89,no 4,,p. 553-575(DOI10.1017/jpa.2015.34)