Pour les articles homonymes, voirAlbert de Saxe (homonymie).
Cet article est uneébauche concernant unphilosophe et leSaint-Empire romain germanique.
| Évêque d'Halberstadt Diocèse d'Halberstadt(en) | |
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Ernst von Hohnstein(d) | |
| Recteur Université de Vienne | |
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Albert de Saxe, enlatinAlbertus de Saxonia (v. 1316 –), philosophe allemand, disciple deJean Buridan. NéAlbert von Rickmersdorf, il a été, sous le nom d'Albrecht III, évêque deHalberstadt (Principauté épiscopale d'Halberstadt) de 1366 à sa mort.
Albert nait àRickensdorf près deHelmstedt (Basse-Saxe), fils d'un fermier dans un petit village. Mais grâce à son talent, il est envoyé étudier à l'Université Charles (Prague) et à l'Université de Paris.
À Paris, il devient maître d'art (professeur) et occupe ce poste de 1351 à 1362. Il étudie également la théologie aucollège de la Sorbonne, sans obtenir de diplôme. En 1353, il est recteur de l'Université de Paris. Après 1362, Albert va à la cour du papeUrbain V à Avignon en tant qu'employé deRodolphe IV, duc d'Autriche, afin de négocier la fondation de l'Université de Vienne. Ses démarches étant couronnées de succès, Vienne obtient la permission requise, et Albert devient le premier recteur de son université en 1365.
En1366, Albert est éluévêque de Halberstadt (comme Albert III), le diocèse dans lequel il est né. En tant qu'évêque de Halberstadt, il s'allie àMagnus II de Brunswick-Lunebourg contreGebhard de Berg (de),évêque de Hildesheim. Il est fait prisonnier par Gebhard à la bataille de Dinckler en 1367.
Il meurt àHalberstadt en 1390.
Albert a été élève deJean Buridan[1] et est très influencé par les enseignements de Buridan sur la physique et la logique. En tant quephilosophe naturel, il travaille dans la tradition de Jean Buridan et a contribué à la propagation de la philosophie naturelle parisienne dans toute l'Italie et l'Europe centrale. À l'instar de Buridan, Albert a combiné l'analyse critique du langage avec leréalisme épistémologique. Albert distingue, comme Buridan l'a fait, entre ce qui est absolument impossible ou contradictoire et ce qui est impossible "dans le cours commun de la nature" et considère des hypothèses dans des circonstances qui ne sont pas naturellement possibles mais imaginables compte tenu du pouvoir absolu de Dieu. Albert a refusé d'étendre la référence d'un terme physique à des possibilités purement imaginaires surnaturelles. Plus tard considéré comme l'un des principaux adhérents dunominalisme, avec ses contemporains proches à Paris, Jean Buridan etMarsile d'Inghen, dont les œuvres sont souvent si semblables qu'elles doivent être confondues les unes avec les autres. La récente diffusion de l'œuvre d'Albert de Saxe a fait de lui une figure plus connue dans certaines régions que des contemporains plus talentueux comme Buridan etNicole Oresme.
Le travail d'Albert dans la logique montre également une forte influence deGuillaume d'Ockham, dont les commentaires sur lalogica vetus (surPorphyre de Tyr, et lesCatégoriae etDe interpretatione d'Aristote), ont fait l'objet d'une série d'œuvres appelées lesQuaestiones d'Albert.

Les enseignements d'Albert de Saxe sur la logique et la métaphysique étaient extrêmement influents. La théorie de l'impetus[2] a introduit une troisième étape dans la théorie à deux étapes d'Avicenne:
Cette théorie était un précurseur de la théorie moderne de l'inertie.
