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Albert II (roi des Belges)

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Pour les articles homonymes, voirAlbert etAlbert II.

Albert II
Illustration.
Le roi Albert II en 2010.
Titre
Roi des Belges

(19 ans, 11 mois et 12 jours)
Couronnement
(prestation de serment)
Premier ministreJean-Luc Dehaene
Guy Verhofstadt
Yves Leterme
Herman Van Rompuy
Yves Leterme
Elio Di Rupo
PrédécesseurBaudouin
SuccesseurPhilippe
Héritier présomptif du trône de Belgique

(42 ans et 14 jours)
MonarqueBaudouin
PrédécesseurBaudouin,duc de Brabant
SuccesseurPhilippe,duc de Brabant
Biographie
Titre completVoirTitulature
DynastieMaison de Belgique
Nom de naissanceAlbert Félix Humbert
Théodore Christian Eugène Marie de Belgique
Date de naissance(91 ans)
Lieu de naissanceChâteau du Stuyvenberg (Belgique)
PèreLéopoldIII,roi des Belges
MèreAstrid de Suède
ConjointPaola Ruffo di Calabria
EnfantsPhilippeSouverain
Astrid de Belgique
Laurent de Belgique
Delphine de Belgique(fille naturelle légitimée en 2020)
ReligionCatholicisme
RésidenceChâteau du Belvédère

Signature de Albert II

Image illustrative de l’article Albert II (roi des Belges)Image illustrative de l’article Albert II (roi des Belges)
Rois des Belges
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Albert II, né le auchâteau du Stuyvenberg, àLaeken, est le sixièmeroi des Belges, du, à la suite de la mort de son frèreBaudouin, jusqu'à sonabdication le.

Second fils du roiLéopoldIII et de la reineAstrid, couple dont il est le dernier enfant encore vivant, Albert de Belgique, titréprince de Liège à la naissance, est le frère cadet de lagrande-duchesseJoséphine-Charlotte et deBaudouin. La mort tragique de sa mère la reine Astrid en 1935 le marque durablement.

Lors de laSeconde Guerre mondiale, après un brefexode en 1940, les enfants royaux, placés sous l'autorité du comteGatien du Parc Locmaria, reviennent d'Espagne en Belgique. En 1944, le prince Albert et les siens sont, sur ordre deHimmler, déportés enSaxe, puis enAutriche, où ils sont libérés par l'armée américaine en 1945. Durant laquestion royale, qui divise la Belgique au sujet du retour du roi dans son pays, la famille royale belge vit en exil durant cinq ans enSuisse, àPregny, avant de revenir en Belgique en 1950. Le roi Léopold III abdique l'année suivante et son fils Baudouin devient le cinquième roi des Belges.

En 1959, le prince épouse àBruxellesPaola Ruffo di Calabria, issue d'unefamille princière italienne. Ils s’installent auchâteau du Belvédère. À la suite de l'absence d'héritier du couple royal formé par le roi Baudouin et la reineFabiola, ce sont le prince Albert et la princesse Paola qui vont assurer l'avenir de la dynastie grâce à leurs trois enfants :Philippe (né en 1960),Astrid (née en 1962) etLaurent (né en 1963).

À partir de 1962, président d'honneur de l’Office belge du commerce extérieur, le prince de Liège effectue plus d'une centaine de missions économiques dans le monde et entre en contact avec de nombreux chefs-d’État, comme leprésident Kennedy ou l'empereur du Japon. Il visite également régulièrement des entreprises en Belgique. Parallèlement à ses activités dans le domaine entrepreneurial, le roi mène des actions en faveur de l'environnement et participe à ce titre à plusieurs conférences internationales, comme en 1972 où il préside la délégation belge à laConférence des Nations unies sur l'environnement de Stockholm.

La mort inopinée de son frère le roi Baudouin en 1993 le conduit à devenir, à 59 ans, le sixième roi des Belges. Le, ilprête serment devant lesChambres réunies ennéerlandais, enfrançais et enallemand. Premier souverain de l'état fédéral belge, il estime qu'à ce titre, son rôle est d'encourager et de soutenir l'entente entre le niveau fédéral, les troisRégions et les troisCommunautés linguistiques.

Lescrises politiques que connaît la Belgique de 2007 à 2011 incitent le souverain à exercer un rôle de médiateur et à s'imposer comme un acteur de premier plan, tout en demeurant dans les limites fixées par son statut de roi fédéral. Sur le plan des relations extérieures,Albert II profite de son règne pour mettre en avant la Belgique sur la scène internationale en effectuant et recevant de nombreusesvisites d'État.

Après un règne de vingt ans, le, le roi annonce sa décision d'abdiquer le suivant, jour de lafête nationale belge. Son fils aîné, le princePhilippe,duc de Brabant, lui succède comme septième roi des Belges.

Biographie

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Enfance et adolescence (1934-1951)

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Contexte familial

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Albert Félix Humbert Théodore Christian Eugène Marie de Belgique né le auchâteau du Stuyvenberg, domaine de Laeken, Albert,prince de Liège dès la naissance, est le second fils deLéopoldIII et de la reineAstrid. Il a une sœur aînéeJoséphine-Charlotte, et un frère aîné,Baudouin[1]. Le, lors de son baptême à l'église royale Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles, il reçoit comme prénom celui de son grand-père le roiAlbert Ier mort trois mois avant sa naissance. Son parrain est leprince consort de LuxembourgFélix de Bourbon-Parme et sa marraine est sa grand-mère maternelle la princesseIngeborg de Danemark[2].

Son enfance est marquée par la mort dans unaccident de la route de sa mère, la reine Astrid, le, àKüssnacht, enSuisse[3]. Après l'annonce de la mort de sa bru, la reineÉlisabeth, veuve du roi Albert Ier et grand-mère paternelle du prince Albert, rentre immédiatement deNaples où elle séjournait depuis plusieurs mois auprès de sa filleMarie-José. Élisabeth revient s'installer auchâteau de Laeken, où le roi Léopold III et ses enfants sont maintenant établis après avoir quitté le Stuyvenberg. Elle consacre désormais plus de temps à ses petits-enfants devenus subitement orphelins[4].

En 1939, une rumeur prétend que le prince Albert est muet. Afin d'apporter un démenti manifeste, le roi lui fait prononcer le discours d'ouverture de l'exposition internationale de la technique de l'eau à Liège[5].

Seconde Guerre mondiale

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Photographie en noir et blanc de deux garçons portant un veston et une cravate.
Les princes Baudouin et Albert en 1940.

L'année suivante, alors qu'Albert va avoir six ans, laSeconde Guerre mondiale éclate en Belgique le. Le conflit est vécu par la famille royale d'abord dans le cadre d'un brefexode qui débute àLa Panne et se poursuit enFrance, auchâteau de Montal, dans leLot, puis, après ladéfaite française, en Espagne car le roi Léopold III a voulu soustraire ses trois enfants, à l'invasion allemande de la Belgique en les évacuant sous la houlette de personnes de confiance, parmi lesquellesGatien du Parc Locmaria[6]. Alors que le roi s'est constitué prisonnier à Laeken depuis lacapitulation de l'armée belge le, les enfants royaux reviennent en Belgique le[7].

Le roi se remarie le avecLilian Baels, titrée princesse de Réthy[3]. Comme l'affirme l'historien Olivier Defrance, tous les témoignages sont unanimes : Baudouin et Albert accueillent au mieux leur belle-mère et l'appellent même« Maman ». Le roi se réjouit de voir que ses fils sont favorablement transformés par cette nouvelle présence[8]. Le, Lilian met au monde un fils :Alexandre[9]. Si le roi s'est remarié, ses enfants ne vivent pas en permanence au château de Laeken, tandis que Joséphine-Charlotte, entre ses séjours enItalie, regagne sa pension de l'institution de la Vierge Fidèle à Bruxelles, ses frères passent la majeure partie de leur temps auchâteau de Ciergnon, sous la direction de leur gouverneur le comte Gatien du Parc de Locmaria et ne vivent à Laeken que durant les week-ends et les vacances. Le prince Albert bénéficie, jusqu'en 1944, de sa propre gouvernante, Maria Kruyfhooft[10].

Le, jour du dixième anniversaire du jeune prince Albert qui souffre des oreillons, est aussi la date dudébarquement de Normandie. Le soir même du débarquement, le colonel Werner Kiewitz, représentant personnel de Hitler et officier de liaison auprès de Léopold III, informe le roi que lafamille royale doit, selon les ordres duReichsführer-SSHeinrich Himmler, être déportée en Allemagne. Le roi Léopold doit partir seul de Laeken, tandis que ses fils qui se trouvent dans la résidence royale de Ciergnon sont conduits à Laeken, sans voir leur père déjà emmené vers l'Allemagne. Le, un deuxième convoi quitte la Belgique. Ce convoi est composé de la princesse Lilian, des quatre enfants, de deux collaborateurs du roi (son secrétaire privé, Willy Weemaes et le gouverneur des princes Gatien du Parc) et de trois dames chargées d'encadrer les enfants. À l'issue de ce voyage forcé, sa famille rejoint le roi prisonnier[11],[12]. Himmler ordonne que la famille soit gardée dans laforteresse de Hirschstein, près deDresde, enSaxe où elle demeure captive depuis l’été jusqu’à la fin de l’hiver 1944-1945, avant d'être conduite, le àStrobl, près deSalzbourg, enAutriche. Entretemps, en,la Belgique est libérée et legouvernement Pierlot a confié larégence du royaume au princeCharles, frère du roi Léopold III[13]. Léopold III et sa famille sont libérés le par les troupes de l'armée américaine. De à, le roi Léopold reste l'hôte imposé par les troupes américaines à l'Autriche. En, le roi annonce son intention de rentrer avec les siens à Laeken, mais le retour au pays est impossible car le gouvernement belge refuse d'en porter la responsabilité politique[14].

Exil en Suisse

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Article détaillé :Question royale.
photographie en couleurs d'un bâtiment de teinte rose aux volets bleus devant une esplanade entourée de buis en boules.
La façade nord duchâteau du Reposoir.

Les divergences de vues entre le monarque et le gouvernement belge, dans le cadre de laquestion royale, obligent donc la famille à s'exiler en Suisse, pays neutre, à partir du auchâteau du Reposoir, àPregny, sur la rive droite duLéman, où elle reste jusqu'en. Pendant l'exil en Suisse, Albert et Baudouin sont initialement éduqués dans un établissement àGenève nommé La Châtaigneraie, avant quelques mois plus tard, de rejoindre l'institut Le Rosey àRolle, dans le canton deVaud[15],[16]. Ensuite, Albert étudie, en qualité d'élève interne durant quelques mois jusqu'à la Noël 1947, aucollège privé Saint-Michel de Fribourg[17], avant d'être inscrit, en 1949, aucollège Calvin à Genève[18],[16]. Dès 1947, alors que la Belgique est toujours sous la régence du prince Charles, l'ambassade américaine à Bruxelles commence à envisager la succession du roi Léopold III : si Baudouin est considéré comme trop influencé par son père et manquant de personnalité, Albert est jugé comme un garçon« avec plus de caractère, une meilleure attitude, plus malléable et intelligent[19]. »

Le, le roi et ses deux fils reviennent en Belgique, où Lilian, Joséphine-Charlotte et Alexandre les rejoignent trois semaines plus tard,[20]. Le, le frère aîné d'Albert, Baudouin,duc de Brabant, prête serment en qualité de prince royal[21] avant de devenir le cinquième roi des Belges le, le lendemain de l'abdication de son père, le roiLéopold III. Le prince Albert devient dès lors prince héritier de Belgique[22],[23].

Prince héritier au service de la couronne (1951-1993)

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Retour à Laeken sous le nouveau règne

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Sur le plan privé, la reine Élisabeth s'étant installée depuis 1950 au château du Stuyvenberg, Léopold III, Lilian, Joséphine-Charlotte, Baudouin, Albert et Alexandre demeurent ensemble au château de Laeken. Si l'opposition socialiste souhaite vivement que Léopold et Lilian quittent le pays, leParti social-chrétien au pouvoir préfère la présence en Belgique de son ancien roi. Baudouin éprouve une vénération pour son père qui continue à exercer une influence politique réelle[24]. Cette influence paternelle s'exerce également dans les relations internationales et incite Baudouin à refuser d'assister aux funérailles du roiGeorge VI qui jadis avait critiqué l'attitude de son père lors de l'occupation allemande. Cette décision est considérée comme un affront à Londres et s'inscrivant à l'encontre de la politique extérieure belge. La presse française et britannique critique vivement l'attitude du roi Baudouin pour son absence[25]. Le quotidien belgeLe Soir partage l'avis de ses confrères étrangers en écrivant que le roi Baudouin, en épousant si fidèlement les griefs de son père envers le défunt roi de Grande-Bretagne, renforce l'idée qu'en dépit de ses assurances formelles, Léopold III n'a pas renoncé à régner par personne interposée. Finalement, c'est le prince Albert qui représente la famille royale belge àLondres le[26].

Entretemps la famille royale s'agrandit par les naissances de deux filles du roi et de la princesse Lilian :Marie-Christine, née le etEsmeralda, née le, dont Albert est le parrain[2]. Toujours sur le plan familial, le, la princesse Joséphine-Charlotte quitte Laeken pour épouser le grand-duc Jean de Luxembourg[27]. Albert devient le parrain de leur premier filsHenri en 1955[28]. En 1957, la revue libéraleLe Flambeau évoque unediarchie, soutenant que l'ancien roi continue toujours à influencer les décisions de Baudouin[29].

Officier de la marine belge

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Image montrant un couple debout composé d'une jeune femme qui salue de la main droite et d'un homme en tenue d'officier de marine faisant le salut militaire.
Le prince Albert en uniforme de la marine et la princesse Paola àAmsterdam en 1966.

Deux ans après son retour en Belgique, le prince Albert entreprend, à dix-huit ans, le son service militaire dans lamarine belge. Promuaspirant le, il prête serment trois jours plus tard devant le front des troupes de la Force navale sur la place d'Armes d'Ostende. La presse avait annoncé la venue du roi Léopold III et de la princesse Lilian, mais ils sont absents, de même que le roi Baudouin souffrant de la grippe[30]. Ensuite, le prince de Liège devient enseigne de vaisseau en 1954,lieutenant de vaisseau en 1957,capitaine de frégate en 1959,capitaine de vaisseau en 1964 etcommodore, grade le plus élevé dans la marine à l'époque, en 1971[31].

Rôles au service de la Belgique

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En 1954, il obtient ses deux premiers rôles officiels : la présidence du conseil général de laCaisse générale d'épargne et de retraite (CGER), où il reste jusqu'à saprivatisation en 1992, et la présidence de l'Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge. En 1958, Albert devient président du conseil général de laCroix-Rouge de Belgique,sénateur de droit et, jusqu'en 1964, président d'honneur duComité olympique et interfédéral belge (COIB)[32],[33].

En 1962, il accepte la présidence d'honneur de l'Office belge du commerce extérieur[34] et effectue plus d'une centaine de missions économiques dans le monde entier. Le prince Albert exerce ces fonctions jusqu'à son accession au trône. En sa qualité de frère du roi, le prince est habituellement reçu par le chef d'État du pays où a lieu la visite. Dès lors, il rencontre le président américainJohn Kennedy (1963), l'empereur du JaponHirohito (1970) ou encore le président chinoisJiang Zemin (1993)[35]. En, lors de sa mission économique auCongo, le prince de Liège note avec satisfaction qu'en plus des objectifs économiques, des avancées sur le plan diplomatique entre la Belgique et son ancienne colonie ont été réalisées. L'enthousiasme populaire qui accompagne la visite princière incite le présidentMobutu à remettre au prince de Liège un message à destination du roi Baudouin, dans lequel il exprime sa volonté de renouer avec la Belgique des relations solides, durables, franches et amicales. Quelques mois plus tard, Mobutu est invité en Belgique. Il s'y rend en, constituant la première visite officielle d'un chef d'État congolais sur le sol belge depuis 1960[36],[37].

D'autre part, le prince Albert mène des actions dans la gestion de l'environnement relatives à divers domaines :urbanisme,logement,conservation de la nature, protection des monuments et sites. Dans ce cadre, il préside ou participe à de nombreuses conférences internationales traitant de ces sujets. En 1969, il est invité par leConseil de l'Europe à assumer la présidence de la Conférence ministérielle européenne sur la protection du patrimoine culturel et architectural[38]. En, le prince Albert préside la délégation belge présente à laConférence des Nations unies sur l'environnement de Stockholm[39].

Afin de lui rendre hommage, laFédération des entreprises de Belgique et lafondation Roi Baudouin créent en 1984 lefonds Prince Albert, qui remet chaque année des bourses pour la formation de jeunes professionnels belges qui ont l'intention de se lancer dans l'exportation et vivre une expérience entrepreneuriale internationale souvent enChine, àSingapour ou àNew York[40].

Mariage avec Paola Ruffo di Calabria (1959)

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Article détaillé :Mariage du prince Albert de Belgique et de la princesse Paola Ruffo di Calabria.
image montrant à l'avant-plan une femme souriante portant un manteau de fourrure devant un homme habillé en civil.
Le prince Albert et la princesse Paola en 1969.

Le, le prince Albert se rend auVatican, afin de représenter la famille royale belge à l'intronisation du papeJean XXIII. Dans le cadre de la réception donnée par l'ambassade de Belgique, Albert rencontrePaola Ruffo di Calabria à laquelle il va proposer le mariage. Le, l'annonce des futures noces est communiquée officiellement dans le royaume[41]. La nouvelle suscite une controverse car sans consulter préalablement legouvernement de Gaston Eyskens, l'ex-roi Léopold fait savoir qu'il a demandé au souverain pontife de célébrer le mariage de son fils. En qualité de chef d'État, le pape célèbrerait à la fois le mariage civil et le mariage religieux. Les cercles politiques belges s'indignent car l'initiative de Léopold ne tient aucun compte du rôle dévolu au gouvernement par laConstitution lors du mariage d'un prince héritier. Le cardinalJoseph-Ernest Van Roey, primat de Belgique et traditionnel défenseur de Léopold, envenime la situation en affirmant la légalité d'un mariage conclu au Vatican dans unelettre pastorale. Au vu de l'ampleur de la polémique, le pape juge préférable que l'union entre Albert et Paola soit scellée à Bruxelles[42].

LePremier ministreGaston Eyskens estime que les bornes sont franchies et consulte les présidents de partis à ce sujet. Ces derniers s'accordent à affirmer que la position de Léopold doit sortir de l'ambiguïté et que des relations normales doivent être rétablies entre le palais et le monde politique. Le, le Premier ministre annonce le départ de Léopold de Laeken. Le déménagement de ce dernier et de la princesse Lilian auchâteau d'Argenteuil avec leurs trois enfants se fera attendre encore plus d'un an. Les noces de Baudouin etFabiola, le procurent une occasion concrète, mettant réellement fin à la Question royale. Le roi Baudouin est désormais libre de se consacrer intégralement à l'exercice de ses fonctions royales[42].

Le mariage du prince Albert a lieu le à Bruxelles. Paola Ruffo di Calabria est issue d'unefamille princière italienne. Elle est la plus jeune des sept enfants du princeFulco Ruffo di Calabria (1884-1946), aviateur et héros de laPremière Guerre mondiale, et de la princesse, née donnaLuisa Maria Gazelli di Rossana e di San Sebastiano (1896-1989)[43]. Le nouveau couple princier, après leur lune de miel de deux mois auxBaléares, s’installe auchâteau du Belvédère. Un autre changement a lieu en faveur du prince Albert, qui, grâce à une loi votée le, perçoit désormais unedotation afin qu'il puisse assurer financièrement ses missions de représentation[44].

En raison de l'absence d'héritier du couple royal, ce sont le prince Albert et la princesse Paola qui vont assurer l'avenir de la dynastie avec leurs trois enfants :Philippe (né le),Astrid (née le) etLaurent (né le). À la fin des années 1960, le couple princier connaît une crise conjugale, notamment due à la liaison d'Albert avec la baronneSybille de Selys Longchamps[45], et un divorce est envisagé avant leur réconciliation. De cette liaison est néeDelphine de Saxe-Cobourg le, dont le roi Albert II reconnaît la paternité le 26 janvier 2020, à la suite d'un test ADN ordonné par laCour de cassation, mettant ainsi un terme à tout recours[46].

Roi des Belges (1993-2013)

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Accession au trône

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Lors de ses traditionnelles vacances estivales en Espagne, le roi Baudouin meurt subitement dans sa villa deMotril le. L'ensemble de la classe politique est en proie au doute au sujet de la succession royale.Jean-Luc Dehaene, alors Premier ministre, décide d'agir rapidement, car, selon lui,« le roi Baudouin a désigné son neveu le princePhilippe comme son successeur », mais le défunt monarque ne songeait évidemment pas à sa mort prématurée[47]. Pendant ce temps, Albert et Paola sont en vacances àGrasse. Le Premier ministre téléphone au prince Albert pour connaître ses intentions. Un conseil des ministres restreint se tient à Bruxelles. Lors de la discussion du conseil, le rappel de la Constitution est mis en exergue : le prince Albert est bien l'héritier constitutionnel de son frère. DeNice, un avion affrété par legouvernement belge vient chercher le prince Albert et la princesse Paola pour les emmener à Bruxelles. Dès lors, dix jours plus tard, c'est Albert quiprête serment le devant lesChambres réunies ennéerlandais, enfrançais et enallemand comme sixième roi des Belges et accède au trône, à l'âge de59 ans[47].

Premières années du règne

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Contrairement à ses cinq prédécesseurs, le roi Albert règne sur unÉtat fédéral, dont il contresigne la nouvelleconstitution coordonnée le[48],[49],[50]. Albert II estime que son rôle principal est d'encourager et de soutenir l'entente entre le niveau fédéral, les troisRégions et les troisCommunautés linguistiques. Poursuivant cet objectif, il effectue, concomitamment auxJoyeuses Entrées du début de son règne, des visites aux entités régionales et aux Communautés linguistiques du royaume[50]. Il prône une meilleure connaissance des trois langues nationales et constate, lors de son discours du nouvel an en 2006, les situations inégales entre les régions qui ne doivent pas engendrer« le repli sur soi […], ni le développement de sous-nationalismes, ni le séparatisme explicite ou feutré[51] ».

Le roi s'impose

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À l'époque de l'affaire Dutroux en 1996, le couple royal s'implique personnellement et, mettant entre parenthèses tout protocole, reçoit durant une semaine tous les parents d'enfants disparus[52]. Le roi prononce ensuite des discours très critiques envers la police et la justice, sans pour autant se fâcher avec le gouvernementDehaeneII. Il milite pour la création à Bruxelles deChild Focus, le centre européen pour enfants disparus et sexuellement exploités, dont la reine Paola devient présidente d'honneur en 1998. Le roi réussit à se positionner aux côtés de la population et à s'imposer définitivement[53],[52].

Le temps des crises politiques 2007-2011

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Articles détaillés :Crise politique belge de 2007-2011 etCrise politique belge de 2010-2011.
Le roi Albert II lors du défilé desForces armées belges (21 juillet 2011).

Premier souverain fédéral, le roi, sans dépasser les limites de son rôle, intervient plus directement en politique à partir de l'été 2007, lorsqu'il perçoit la gravité du moment dû à lacrise politique que connaît la Belgique après lesélections législatives. Une période detensions communautaires et d'instabilité politique s'ensuit, provoquée par des opinions divergentes sur les réformes de l'État et sur l'existence persistante de lacirconscription électorale controversée de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV). SelonChristian Laporte, dans cette première crise, le rôle de médiation du roi est réel[54],[52].

Durant la nouvellecrise politique de 2010-2011 qui dure 541 jours (la plus longue de l'histoire politique belge), Albert II montre son agacement dans son discours traditionnel prononcé lors de laFête nationale belge, le[55]. Il y rappelle fortement son rôle constitutionnel en tenant à mettre en garde sur l'attitude des responsables politiques belges peu favorables à s'entendre pour former un gouvernement et ainsi à trouver un compromis pour sauvegarder l'avenir du pays. Il s'implique avec ténacité et fermeté pour aboutir à une issue à cette crise en se présentant comme le dernier rempart contre l'éclatement de la Belgique en deux entités flamande et wallonne. La crise se termine, au grand soulagement d'Albert II, par la nomination, le, du socialisteElio Di Rupo au poste de Premier ministre d'ungouvernement réunissant les trois grandes familles politiques traditionnelles du pays jusqu'à la fin de la législature en 2014[55],[52]

Roi dans une société multiculturelle

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Partisan d'unesociété multiculturelle, il dénonce régulièrement dans ses discours leracisme et laxénophobie[51] et soutient activement leCentre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme[56],[57]. Pendant toute la durée de son règne, il n'a reçu en audience aucun représentant de l'extrême droite et ne les a jamais conviés aux réceptions du Palais royal[58].

Le roi préside chaque année la cérémonie du à lacolonne du Congrès[59] et accorde son haut patronage à diverses associations patriotiques, comme le Comité national belge du Souvenir et la Ligue royale belge des Vétérans du roi Léopold III[60].

Albert II est un européen convaincu qui soutient toutes les initiatives en faveur de la construction européenne. Il accorde aussi beaucoup d'attention aux anciennes colonies belges d'Afrique centrale et à l'image de la Belgique à l'étranger[61].

Sur le plan religieux, le couple royal est croyant et pratiquant mais, contrairement au roi Baudouin, le roi Albert II garde ses convictions religieuses sur le plan privé et respecte les choix démocratiques du Parlement[62]. Le professeur de droit constitutionnelFrançois Perin observe que le roi Albert se conduit comme un roi constitutionnel : en 2002, il appose sa signature sur la loi dépénalisant l'euthanasie et, l'année suivante, sur la loi autorisant lesmariages homosexuels[63], malgré l'opposition de l'Église catholique[64],[65]. Les baptêmes de tous ses petits-enfants sont célébrés en privé et ne donnent lieu à aucune cérémonie officielle[62].

Politique culturelle

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Le roi Albert II recevant l'ambassadeur du République dominicaine, Federico Cuello Camilo (Bruxelles, 15 février 2005).

Dans le domaine culturel, dès son arrivée au pouvoir, le roi Albert entreprend une rénovation et un réaménagement dupalais royal de Bruxelles. Il est secondé par la reine Paola, amatrice d'art contemporain, qui souhaite intégrer des œuvres d'artistes vivants dans le cadre du palais. À cet effet, elle crée un comité artistique chargé d'inviter l'art contemporain belge aupalais royal de Bruxelles, construit auXIXe siècle. Des œuvres deJan Fabre,Marthe Wéry,Dirk Braeckman etPatrick Corillon sont inaugurées en 2002 et 2004[66].

Le roi Albert II accorde notamment son haut patronage aux Amis desMusées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à la Fédération nationale des compagnies dramatiques, au Cercle d'art théâtral de Bruxelles et à l'Association royale Dynastie et Patrimoine culturel.

Modernisation progressive de la monarchie

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Albert II initie progressivement la modernisation de la monarchie belge. Dès lors, en 2006, dans le cadre d'une vaste réorganisation de l'organigramme du palais royal, le roi supprime le poste degrand maréchal de la Cour, jugé désuet[67]. Cependant, en 2013, si des partis francophones tels que lePS,Les Engagés et leMR indiquent que la monarchie pose le choix de la modernité et de la stabilité, d'autres formations politiques, telles queGroen ou leCD&V souhaitent réduire à un rôle strictement protocolaire la fonction royale et plaident pour un effacement de tout rôle politique du roi, tandis que leVlaams Belang appelle à une suppression de la monarchie dans une Flandre qui deviendrait indépendante[68].

Faveurs nobiliaires

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Article détaillé :Liste des faveurs nobiliaires accordées en Belgique sous le règne du roi Albert II.

Comme la Constitution belge l'y autorise, le roi accorde chaque année des titres de noblesse à des Belges méritants. Durant son règne, le roi Albert II a créé presque300 comtes, barons ou chevaliers. Il ne s'agit cependant pas d'une prérogative du roi seul, mais de l'institution royale, c'est-à-dire du roi et de ses ministres car lecontreseing ministériel est indispensable[69]. Les anoblissements se font après avis de la Commission consultative pour les faveurs nobiliaires et sur proposition duministre des Affaires étrangères.Pierre-Yves Monette, conseiller honoraire au cabinet du roi rappelle que« L’octroi de concessions nobiliaires est incontestablement un domaine où le Roi peut imprimer sa marque personnelle et se distinguer de ses prédécesseurs[69]. »

Parmi les Belges anoblis, figurent des personnes issues de divers secteurs de la société : l'astronauteFrank De Winne, le président duComité international olympiqueJacques Rogge, les hommes d'affairesMaurice Lippens,Albert Frère etAldo Vastapane, le dessinateurFrançois Schuiten, la chorégrapheAnne Teresa De Keersmaeker, le peintreRoger Raveel, le cinéasteAndré Delvaux, la chanteuse populaireAnnie Cordy, le musicien de jazzToots Thielemans, le champion cyclisteEddy Merckx, ou encore le mathématicienPierre Deligne.

Relations internationales

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Articles détaillés :Liste des visites d'État du roi Albert II de Belgique etListe des visites d'État reçues par le roi Albert II de Belgique.
Le roi Albert II avec le premier ministre indienManmohan Singh (New Delhi, 4 novembre 2008).

Comme son frère, Albert II profite de son règne pour mettre en avant la Belgique sur la scène internationale. Au cours de son règne, le roi effectue29visites d'État. En retour, il reçoit quinze visites d'État et de nombreuses visites officielles de dirigeants étrangers[70]. Une visite d’État, ainsi que le souligne l'historienVincent Dujardin, présente un caractère solennel et exceptionnel et n'advient qu'une fois par règne et par pays[71]. La plupart des visites royales ont pour destination des pays européens. En 2005, sur invitation du président chinoisHu Jintao, le couple royal se rend en Chine du au, visite la plus lointaine du règne[72]. La visite royale enInde est la plus longue visite d'État du roi, celle-ci dure 12 jours, du au[73].

Parmi les visites du règne, celle du roi et de la reine sur invitation du présidentKabila au Congo en été 2010, constitue la première visite royale belge depuis 25 ans sur le sol congolais pour célébrer le50e anniversaire de l'indépendance de la colonie. La visite royale marque la fin d'une crise diplomatique profonde advenue en 2009 en scellant le maintien d'un dialogue permanent et ouvert entre les deux nations[74],[75].

La fin du règne et l'abdication

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Article détaillé :Passation de pouvoir entre Albert II et Philippe.

Le roi Albert II est à partir de 2010 l'objet de rumeurs (toujours démenties officiellement) sur une éventuelleabdication en faveur du prince héritierPhilippe, son fils aîné,duc de Brabant. Le journalLe Soir s'est fait plus insistant dans sa parution du en évoquant l'idée d'une possible abdication le, sans doute due aux conséquences de récents problèmes de santé et d'ordre privé rencontrés par le souverain[76].

Le, le roi Albert II annonce finalement son abdication par ces mots :« Je constate que mon âge et ma santé ne me permettent plus d'exercer ma fonction comme je le voudrais. Ce serait manquer à mes devoirs et à ma conception de la fonction royale que de vouloir me maintenir en exercice à tout prix. Sans être en mesure d'assumer pleinement mon rôle, c'est une question élémentaire de respect envers les institutions et envers vous, chers concitoyens. Après vingt ans de règne, j'estime donc que le moment est venu de passer le flambeau à la génération suivante. Je constate que le prince Philippe est bien préparé pour me succéder. » Le bilan de son règne est salué par la presse belge,Le Soir saluant son « sens aigu des responsabilités dans des crises politiques d'une profonde gravité »,La Libre Belgique déclarant qu'il a « incarné un règne fort, courageux et chaleureux »[77].

Le roi Albert II signe l'acte d'abdication le, jour de lafête nationale belge, à10 h 45, mettant ainsi fin à près de 20 ans de règne[78]. Son fils Philippe lui succède le même jour enprêtant serment devant les chambres réunies. Albert II est le second roi des Belges à abdiquer aprèsLéopoldIII, qui l'avait fait en 1951 en faveur de son filsBaudouin, frère et prédécesseur d'Albert II, mais cette abdication est la première à intervenir de manière volontaire depuis l'indépendance de la Belgique en 1831[79].

Passions personnelles

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Le roi est un amateur d'automobiles, possédant notamment unePorsche Cayenne et, au fil du temps, divers modèles deBMW. Il se rend régulièrement au muséeAutoworld créé en 1986 dans leparc du Cinquantenaire à Bruxelles. Il marque également une prédilection pour lesmotos grâce auxquelles il peut se balader incognito et sillonner les routes de Belgique. Il est plusieurs fois blessé lors de chutes, notamment dans le sud de la France en 2002. Possesseur de motosBMW etHonda, le dernier modèle acquis par le roi, en 2010, est uneHonda GL[80].

Après l'abdication

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Titres et armoiries

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Un arrêté royal du, paru auMoniteur belge le, prévoit que le roi ou la reine qui a abdiqué porte les armes royales chargées d'unlambel « à trois pendants de gueules ».

L'ex-roi conserve le prédicat de « Majesté » et est donc appelé « Sa Majesté le roi Albert ».

Dotation royale

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Depuis son abdication, le roi perçoit unedotation fixée par la loi sur proposition du gouvernement. Dès lors, l'ancien souverain perçoit une dotation annuelle et viagère de 923 000 €, composée d'une rémunération soumise à l'impôt et d'une partie destinée aux frais de personnel et de fonctionnement[81]. Le professeur d'histoire contemporaineVincent Dujardin estime que dix ans après son application, la réforme sur les dotations de 2013 qui prévoit un contrôle par laCour des Comptes revêt le mérite d'avoir« clarifié les choses […] et permis un contrôle public sur l'usage des dotations royales[82] ».

L'affaire Delphine

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Le, le roi Albert II reconnaîtDelphine Boël comme étant sa fille illégitime, à la suite de la publication des résultats du test ADN auquel il s'est soumis. Le suivant, la cour d'appel de Bruxelles accorde à Delphine le titre deprincesse de Belgique et l'appellation de « Delphine de Saxe-Cobourg ». Le, un message commun du roi Philippe et de la princesse Delphine, signé « Philippe & Delphine », révèle que le frère et la sœur se sont rencontrés pour la première fois la semaine précédente auchâteau de Laeken, résidence du roi, et que ce nouveau lien « va désormais se développer dans un cadre familial »[83],[84],[85]. La princesse Delphine est reçue pour la première fois par son père le, auchâteau du Belvédère, en présence de la reinePaola[86].

Longévité

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Le, le roi Albert II, dépassant l'âge de son aïeul le roiLéopoldIer, devient le souverain en exercice le plus âgé de l'histoire la Belgique[87]. Le, à la suite de lamort de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni, le roi Albert II devient le plus âgé des rois et reines d'Europe régnant ou ayant régné[88]. Il continue cependant à assurer quelques rares engagements publics, comme lors de laFête du Roi, le, où Albert II et la reine Paola apparaissent à lacathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles[88]. Le, l'ancien couple royal apparaît pour assister à la messe annuelle en mémoire des défunts de la famille royale à l’église Notre-Dame de Laeken[89].

Titulature

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  • - :Son Altesse Royale Albert, prince de Belgique(naissance) ;
  • - :Son Altesse Royale leprince de Liège, prince de Belgique ;
  • - :Sa Majesté le roi des Belges ;
  • depuis le :Sa Majesté le roi Albert.

Honneurs

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Distinctions belges

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Le roi est grand maître de ces cinq ordres pendant la durée de son règne.

Distinctions étrangères

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Récipiendaire de nombreuses décorations étrangères, Albert II est l’un des seuls chefs d’État européens à être à la fois chevalier de laToison d’or autrichienne (décernée en 1962 par l’archiducOtto de Habsbourg) et chevalier de la Toison d’or espagnole (décernée en 1994 par le roiJuan Carlos)[90].

Le roi Albert II est[91] :

Grades universitaires honorifiques

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Le roi Albert II est docteurhonoris causa des institutions universitaires suivantes : l'université catholique de Louvain (1961)[92], lafaculté polytechnique de Mons (1962), l'université Saint-Louis de Baguio City (Philippines), l'université de Gand (1988), l'université libre de Bruxelles (1994), l'université catholique de Mons (1997) et l'université de Liège (2001)[93],[94].

Éponymes

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Parmi lestoponymes, deux voies de circulation de la capitale rendent hommage au sixième roi des Belges : leboulevard du Roi Albert II à Bruxelles (1999) et le boulevard du prince de Liège àAnderlecht[95]. Une rue Prince de Liège existe dans la ville du même nom. UnLycée Prince de Liège, dont le futur roi Albert a déposé la première pierre en 1969, lors de l'une de ses missions économiques, est situé à Kinshasa enRépublique démocratique du Congo[96]. L'Institut Albert II traite les pathologies oncologiques et hématologiques auxcliniques universitaires Saint-Luc[97].

Numismatique

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Pièce argentée présentant un profil masculin.
Une pièce d'unfranc belge des années1990 à l'effigie du roi Albert II.

Plusieurs pièces de monnaie et billets de banque à l'effigie du souverain sont émises enfrancs, puis eneuros par l'État belge entre 1993 et 2013[98].

Philatélie

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Article détaillé :Albert II de Belgique (timbre).

Avant son règne, le prince Albert apparaît en sur une série de sept timbres pour le centenaire de laCroix-Rouge. Il y est représenté avec son épousePaola et leurs deux premiers enfantsPhilippe etAstrid. Durant son règne, son effigie figure sur plusieurs séries de timbres-poste d'usage courant belges[99].

Iconographie

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Armoiries

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  • Étendard personnel du roi Albert II.
    Étendard personnel du roi Albert II.
  • Monogramme du roi Albert II.
    Monogramme du roi Albert II.

Ascendance

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16.LéopoldIer de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
8.Philippe de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17.Louise d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
4.AlbertIer de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18.Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
9.Marie de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19.Joséphine de Bade
 
 
 
 
 
 
 
2.LéopoldIII de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20.Maximilien en Bavière
 
 
 
 
 
 
 
10.Charles-Théodore en Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21.Ludovica de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
5.Élisabeth de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22.MichelIer de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
11.Marie-Josèphe de Bragance
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23.Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg
 
 
 
 
 
 
 
1.Albert II de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24.OscarIer de Suède
 
 
 
 
 
 
 
12.OscarII de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25.Joséphine de Beauharnais
 
 
 
 
 
 
 
6.Carl de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26.Guillaume de Nassau
 
 
 
 
 
 
 
13.Sophie de Nassau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27.Pauline de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
3.Astrid de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28.ChristianIX de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
14.FrédéricVIII de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29.Louise de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
7.Ingeborg de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30.CharlesXV de Suède
 
 
 
 
 
 
 
15.Louise de Suède
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31.Louise des Pays-Bas
 
 
 
 
 
 

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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