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Albert Claude nait àLonglier le de Florentin Joseph Claude et Marie Glaudicine Watriquant. À 5 ans, sa famille part s'installer àAthus où il suivra sa scolarité[3] jusqu'à l'âge d'entrer à l'université. Il obtient son diplôme de médecine à l'Université de Liège en1928. En 1928-29 il mène des recherches à Berlin, d'abord à l’Institutfür Krebsforschung, puis à l'Institut de biologieKaiser Wilhelm, à Dahlem, dans le laboratoire du professeur Albert Fischer. Lors de l'été 1929, il rejoint l'Institut Rockefeller, où il continuera à mener ses recherches jusqu'en 1950. Ses travaux d'alors révèlent pour la première fois la nature, la composition chimique et la fonction enzymatique ducytoplasme de la cellule normale.
À contrecœur (« It was a mistake » dira-t-il plus tard)[4], il quitte New York en 1950 pour accepter le poste de directeur scientifique de l'Institut Jules Bordet, institut de recherche en cancérologie rattaché à la Faculté de médecine (où il fut nommé professeur, mais n'enseigna jamais) de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Il y créa le Laboratoire de Cytologie et de Cancérologie expérimentale, qui contribua grandement à la réputation internationale de cet Institut. Après son accès à l'éméritat à l'ULB en 1971, à l'instigation de son collègue et amiChristian de Duve il rejoint l'Université catholique de Louvain (UCL) qui le nomme professeur et crée pour lui àLouvain-la-Neuve, en 1972, le Laboratoire de Biologie cellulaire et Cancérologie dont il fut le premier directeur. Il y transféra pour seul collaborateur le Dr Emil Mrena, avec lequel il travaillait depuis 1969. Mais son âge et sa santé fragile ne lui permirent plus de se déplacer régulièrement jusqu'à Louvain-la-Neuve. Par manque d'activité au laboratoire (qui sous la direction de Christian de Duve fut transféré sur le campus de Louvain-en-Woluwe, où il devint l'Institut International de Pathologie Moléculaire et Cellulaire – Institute of Cellular Pathology, ICP, plus tard rebaptisé Institut de Duve), le Dr Mrena donna lui-même sa démission en 1977 pour se consacrer à d'autres travaux de recherche. Parallèlement à l'université catholique de Louvain, Albert Claude fut aussi nommé professeur à l'université Rockefeller, institution avec laquelle il n'avait jamais cessé d'être associé depuis sa première visite en 1929.
Déjà récompensés en 1960 d'unPrix quinquennal du FNRS, en 1970 duprix Louisa-Gross-Horwitz de l'université Columbia, et en 1971 duprix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter, ses travaux sont couronnés en 1974 par leprix Nobel de physiologie ou médecine, occasion pour ce lauréat de rédiger une autobiographie très atypique, traçant l'histoire de son village natal depuis l'époque carolingienne et s'arrêtant pour lui-même à son enfance, marquée par l'épisode de la mort tragique de sa mère d'un cancer du sein, même s'il se défendin fine, en bon rationaliste, que celle-ci ait pu avoir quelque influence sur sa vocation scientifique[5].
Père d'une fille, Philippa[note 1], née d'un mariage contracté lors de son long séjour à New York avec Julia Gilder (décédée en 1987), il s'éteignit le dans sa maison d'Ixelles où il vivait, très retiré, avec sa sœur et son frère qui l'aimaient et le choyaient.
H JRheinberger, « Cytoplasmic particles in Brussels (Jean Brachet, Hubert Chantrenne, Raymond Jeener) and at Rockefeller (Albert Claude), 1935-1955 »,History and philosophy of the life sciences,vol. 19,no 1,,p. 47–67(PMID9284642)
JFrühling, « [Eulogy of Professor Albert Claude, Nobel Prize in Medicine and Physiology in 1974] »,Bull. Mem. Acad. R. Med. Belg.,vol. 149,no 12,,p. 466–9(PMID8563685)
JBrachet, « [Notice sur Albert Claude, Associé de l'Académie] »,Annuaire de l'Académie royale de Belgique,,p. 93–135(lire en ligne)
JHenry, « [Eulogy to Professor Albert Claude, honorary member of the Royal Academy] »,Bull. Mem. Acad. R. Med. Belg.,vol. 139,no 3,,p. 197–202(PMID6388698)
(en)Autobiographie sur le site de lafondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — leNobel Lecture — qui détaille ses apports)