Pour les articles homonymes, voirChâtelet.
| Président Comité Maurice-Audin | |
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| Président Union rationaliste | |
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| Candidat électoral(en) |
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| Conjoint | Reine Céline Marguerite Brey |
| Enfant | Suzanne, François, Yvonne, Jean, Pierre, Joseph, Philippe, Marguerite, Albert |
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| Directeur de thèse | |
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| Archives conservées par |
Calcul vectoriel. Théorie. Applications géométriques et cinématiques(d) |
Albert Châtelet, né le àValhuon (Pas-de-Calais) et mort le àParis, est unmathématicien ethomme politiquefrançais.
Albert Jean-Baptiste François Joseph Châtelet est le fils de François Châtelet, instituteur, et de Marie Lefebvre[2].
Il épouse àVersailles, le 17 août 1909, Reine Céline Marguerite Brey[2]. Le couple a neuf enfants[3] dont le mathématicienFrançois Châtelet ; Yvonne Châtelet, directrice du lycée de jeunes filles deCaen, puis dulycée Marie-Curie àSceaux (Hauts-de-Seine) ; Jean Châtelet, proviseur dulycée Janson-de-Sailly.
Ses études à l'école primaire ont lieu dans la classe unique de son père, où se trouvent 51 élèves[4]. Puis il devient interne au collège deSaint-Pol-sur-Ternoise. Il se montre brillant élève, cumulant les1ers prix d'orthographe, de composition française, sciences, histoire, géographie, récitation, diction, et même chaque année un prix de « devoir de vacances »[4].
Il saute la classe de seconde et entre en classe de rhétorique. Après la première partie du baccalauréat, il est admis en classe de mathématique élémentaire. L'élève « très bien doué qui donne les plus grandes espérances », selon son professeur de physique, obtient un5e accessit de mathématiques auconcours général des lycées et collèges[4].
Albert Châtelet ne va pas oublier le collège où il a effectué sa scolarité : en 1939, il intervient pour favoriser la construction d'un nouvel établissement après l'incendie qui a ravagé le bâtiment principal de l'ancien, et en 1946, malgré sa nomination enSorbonne, il préside la distribution des prix du mois de juillet[4].
Après la deuxième partie dubaccalauréat, il entre en classes préparatoires au lycée de Douai, qui depuis porte son nom :lycée Albert-Châtelet.
Il effectue son service militaire d'octobre 1904 à octobre 1905[5]
Entré à l'École normale supérieure en 1905, il est reçu à l'agrégation de mathématiques en 1908[6]. Il bénéficie d'une bourse de recherche à Paris de 1908 à octobre 1911[5].
Il est nommé professeur de lycée à Tours en octobre 1911 et le demeure jusqu'en janvier 1913.
Docteur es sciences en 1913, il devient maître de conférences de mécanique àToulouse, de janvier 1913 à août 1914[5].
Albert Châtelet est mobilisé en 1914, et passe toute lapremière guerre mondiale sous les drapeaux jusqu'en février 1919[5], officier de réserve au service de santé, également adjoint à l'ingénieur en chef d'artillerie chargé de questions de balistique[7].
En février 1919, démobilisé, il est nommé maître de conférences àLille et le demeure jusqu'en janvier 1920. En plus de son service à lafaculté des sciences de Lille, il est chargé d'un cours de mathématiques spéciales à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille)[8],[9]. Il devient ensuite le 16 janvier 1920 professeur titulaire demathématiques générales puis professeur demécanique rationnelle et doyen de la faculté des sciences de Lille en 1921.
ll assure diverses missions : chargé de cours auCollège de France en 1912, jury du concours d'entrée à l'École normale supérieure, jury d'agrégation de mathématiques[3]...
Le1er juin 1924, il est nommérecteur de l'Académie de Lille. De ses treize années de rectorat, jusqu'au1er janvier 1937, on retient le grand nombre de reconstructions scolaires de l’après-guerre, et les appuis qu’il a apportés aux « méthodes nouvelles » de l’enseignement. Sous son mandat, ont ainsi, entre autres, vu ou revu le jour, deux facultés, deux maisons d'étudiant et le lancement de la construction de la cité hospitalière de Lille (centre hospitalier régional universitaire de Lille)[4]
De 1937 à 1940, il est directeur de l'enseignement du second degré. Durant son court séjour au ministère de l’Éducation, il a participé à la « réformeJean Zay » refusée par leSénat, et reprise dans ses principes par lacommission Langevin-Vallon en 1946. Très impliqué dans le scoutisme il fut aussi président desÉclaireurs de France.
Démis de ses fonctions par lerégime de Vichy, le 30 septembre 1940, il quitte l'administration centrale du ministère pour être chargé d'un cours d'arithmétique à Caen le1er octobre 1940[5].
En 1945, il est nommé à la chaire d'arithmétique etthéorie des nombres de lafaculté des sciences de Paris. Il a ouvert en France des voies de recherche offertes par l’école allemande d’arithmétique. En 1949, il succède àJean Cabannes audécanat jusqu'à sa retraite en 1954. Il participe à l'élaboration du projet de construction de l’université Jussieu sur l’emplacement de l’anciennehalle aux vins.
Après sa retraite, il assume la présidence de l'Union rationaliste (1955-1960) et garde de nombreuses activités au sein d'associations mais pas uniquement, avec une constante, rendre service : Bureau universitaire de statistiques, BUS, 1954, directeur des mouvements de jeunesse et d'éducation populaire, vice-président de la commission nationale de l'Unesco, membre du directoire et du conseil d'administration duCNRS, conseiller ducentre CEA de Saclay[4].
En 1957, il est le premier président ducomité Audin. Alors queFrançois Mitterrand, etPierre Mendès France refusent de se présenter, il est le candidat de l'Union des forces démocratiques à laprésidence de la République le21 décembre 1958 : il arrive en troisième et dernière position du scrutin, avec 8,46 % des voix des grands électeurs[10].
Il meurt àParis le, à l'âge de 76 ans, des suites d'une crise d'urémie[10]. Il est inhumé aucimetière du Montparnasse (division 11).
Albert Châtelet a tenu une place centrale dans les mathématiques en France, en assurant les nombreuses fonctions évoquées, en participant à de nombreux comités, conseils, en assurant différentes missions (comme au Viet-Nam en 1954[11]), en participant à différentes manifestations (ex : membre du comité de préparation de la célébration du centenaire d'Henri Poincaré en 1954[11]).
| Année | Parti | 1er tour | ||||
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| Voix | % | Rang | Issue | |||
| 1958[12] | UFD | 6 721 | 8,46 | 3e | Éliminé | |
Albert Châtelet est l'auteur de différents écrits :
Les travaux d'Albert Châtelet concernent lathéorie des nombres et la théorie desgroupes. Il est aussi l'auteur de plusieurs manuels. Il a exercé une grande influence sur l'école mathématique française et a tenu un grand rôle dans le renouveau des études de théorie des nombres et d'algèbre[11]. Lessurfaces de Châtelet ont été conçues parFrançois Châtelet, son fils.
Portent son nom :
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