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Né à Istanbul, Albert Bitran fait ses études aucollège Saint-Michel d'Istanbul où il passe les bacs turcs et français. À 17 ans, il vient à Paris pour faire des études d’architecture qu’il abandonne rapidement pour se consacrer à la peinture.
Lors de la première exposition personnelle de ses œuvres géométriques, en 1951 à la galerie Arnaud, lieu de rencontre de l’avant-garde de Saint-Germain-des-Prés, il n’a que 20 ans, et il participe à de nombreuses manifestations dont la première exposition d’art abstrait de Caracas et « Divergences » à Paris au théâtre de Babylone. En 1954, il expose à la galerieDenise René ;Henri-Pierre Roché rédige la préface du catalogue — il lui ouvre sa prestigieuse collection et lui loue une chambreboulevard Arago où il peint.
Mais, quittant l’abstraction géométrique, Bitran s’oriente vers la peinture de recherche qu’il poursuivra toute sa vie. Il fait de longs séjours dans le Midi et ses premières études portent sur le thème du paysage, thème qu’il développera jusqu’àNaissance d’un paysage[2], grand collage de 1956 qui participera à l'exposition « L’Envolée lyrique[3] » aumusée du Luxembourg en 2006.
En 1958, Albert Bitran se marie, obtient la nationalité française, s’installerue des Plantes et dans l’Aube àRigny-le-Ferron où il a un atelier de céramique. Il fait aussi de longs séjours enItalie où il travaille et expose. À Paris, c’est surtout Jean Pollack qui montre son travail dans de nombreuses expositions à la galerie Ariel[4]. Dans lesannées 1960, Bitran développe avec les dessins, les papiers marouflés et les huiles, les thèmes de « L’Atelier » puis « Intérieur-Extérieur ». Il travaille aussi depuis 1962 la gravure et lalithographie, chezMourlot d’abord, puis chez Bellini et Leblanc. En 1961, dans sa galerie de Copenhague,Borge Birch fait la première exposition personnelle de Bitran enScandinavie. Les pays du Nord où il se rendra souvent manifesteront désormais un grand intérêt pour son travail, tout comme lesPays-Bas où il exposera régulièrement, d’abord à Nova Spectra àLa Haye, puis, à partir de 1971, àAmsterdam dans la galerie de Martin de Boer.
En 1973, il crée « Sextuor », suite de six tableaux en cycle clos, exposés selon un plan deRicardo Porro, dans les musées enNorvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en France, enAutriche, et qui se trouve àToulouse, acquis par le Frac Midi-Pyrénées. Les thèmes suivants sont « Obliques », « Linéaires » et « Latéraux ».
En 1979 et en 1980, Bitran dirige le séminaire de la SommerAkademie de Salzbourg etManès Sperber préface son exposition à la Traklhauss.
Au début desannées 1980, Bitran installe son atelier dans leLot où il travaille de longs mois, expérimentant des techniques d’huiles sur papier et sur carton. Il crée les « Grandes Formes » que Patrick Bongers choisira pour sa première exposition de peintures à la galerieLouis Carré en 1987. D’autres expositions personnelles suivront : en Suisse, en 1986, galerie Numaga, Auvernier, au Danemark, en 1988, galerie Brix, Copenhague, en Allemagne en 1990, galerie Boissérée, Cologne, au Japon en 1990, Art Point, Tokyo ; aux États-Unis en 1992 galerie Louis Stern,Los Angeles.
Une rétrospective lui est consacrée au musée de Campredon, àl'Isle-sur-la-Sorgue, en 1991. À cette occasion, il a un entretien filmé avec Jean Paris, publié dansColoquio, revue de lafondation Calouste-Gulbenkian de Lisbonne. La Maison des arts Georges-Pompidou deCajarc présente « Albert Bitran, peintures et dessins 1980-1992 », œuvres dans lesquelles se retrouvent la lumière et les falaises du Lot, avec des préfaces de Dora Vallier et de Claire Stoullig.
Inspirées de ses souvenirs d’enfance à Istanbul, et de ses nombreux voyages en Turquie, les « Arcades » — peintures et sculptures — sont exposées d’abord à Istanbul à Aksanat et, en 1997, à la galerie Nev à Ankara, puis en France à l’Espace Écureuil de Toulouse (avec une préface dePierre Daix).
Après la série « Les Noirs », huiles sur papier, exposées à Mexico en 2008, puis dans divers centres culturels en France, Bitran poursuit cette recherche sur de grandes toiles qu'il exposera à la galerie Grosvenor à Londres en 2010 (« Obliques ») et 2011, à la galerie des Tuiliers à Lyon en 2012 (« L'Erosion des Noirs »), au centre culturel de Mont-de-Marsan en 2013 (« Méandres »).
En 2013, le Centre Pompidou présente dans l'exposition « Modernités plurielles[6] » un tableau de ses collections[7],Un soleil neuf[8] de 1960, qui sera par la suite montré à la Fondation Clément[9] en Martinique dans l'exposition « Le Geste et la Matière ».
En 2000, Bitran quitte Montparnasse pourMontrouge où il a construit sa maison et son atelier.
Deux peintures murales (10 x 30 mètres), Vitry, 1973. Reproduit sur la couverture deL'Œil, et dansL'Art dans la ville, 1988.
Double relief polychrome, immeuble 15-17 rue de Sèvres, Boulogne-Billancourt, Daniel Montaut, architecte, 1973
Mosaïque et de maison-sculpture pour la ville deKorčula,Riccardo Porro, architecte, 1973 (non réalisé). Maquettes exposition au Musée d'Art Moderne, Paris.
Jardin de sculptures, Alain Farel, architecte, 1999 (projet non réalisé)
Le passage d'Albert Bitran aux « Arcades »,Pierre Daix, Espace Ecureuil, Toulouse, 1998
Albert Bitran ou le triomphe du gris, Gérard-Georges Lemaire, Grosvenor Gallery Londres 2010
Albert Bitran ou l'efficacité ambiguë des noirs, Gérard-Georges Lemaire, galerie des Tuiliers, Lyon, 2012
Albert Bitran : de ses ambiguïtés et des beautés qui en résultent, Gérard-Georges Lemaire, centre d'art contemporain Raymond Farbos, Mont-de-Marsan, 2013
Albert Bitran ou le funambulisme pictural[21], Gérard-Georges Lemaire, galerie Convergences, Paris 2015
Albert Bitran. Affinités en noir majeur. Retrouver Degas, Véronique Koehler, galeries Convergences et Gratadou-Intuiti, Paris, 2017
Dictionnaire de la peinture abstraite,Michel Seuphor, Paris, 1957
Bitran ou la question de l’œil[22] parClaude Lefort, Édition SMI, 1975Texte repris dansSur une colonne absente, Claude Lefort. Essais Gallimard, Paris, 1978.
« Albert Bitran. Un peintre de l'École de Paris découvre la céramique », Gérard-Georges Lemaire,Revue de la Société des Amis du musée national de la Céramique, mars-
« Albert Bitran. L'impossibilité est beauté », par Christian Noorbergen,AZARTno 58, septembre-
« Les huiles sur papier d'Albert Bitran[26] », Jean-Luc Chalumeau,Verso, 2015