Albert est située sur un terrain marécageux. La tourbe noire recouvre letuf de formation aqueuse parpétrification. Les versants de la vallée reposent sur un massif calcaire[3].
La superficie de la commune est de1 380 hectares, ce qui en fait une petite commune puisque la superficie moyenne d'une commune de France métropolitaine est de1 510,2 hectares[4],[5]
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laSomme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[8].
Au, Albert est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Albert[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[19],[I 1].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (65,8 %), zones urbanisées (29,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), eaux continentales[Note 5] (1,4 %)[22].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Après 1918, la reconstruction de la ville a profondément transformé sa physionomie. Leviaire a été remodelé en respectantgrosso modo l'ancien tracé de la voirie mais en élargissant les rues. La ville a été entièrement reconstruite en brique avec un alignement des trois monuments phares de la ville, la gare, la basilique, l'hôtel de ville. L'habitat est très majoritairement constitué de maisons individuelles. Quelques immeubles divisés en appartements ont été construits dans les années 1960.
Belle Entrée,Brebière,Étangs du Vélodrome, Falaises du chemin d'Amiens, Ferme duVivier, Fief de la Prée, l'Ancre, la Croisette, la Grande Prairie, laJustice, laPetite Vitesse, le Bosquet, le Champ des Baillets, le Champ Roland, le Champ Tassin, le Chemin Croisé, le Chemin deMailly, le Cul Éventé, le Dessus des Vignes, le Fief Taulvoy, leVivier, les Bernamonts, lesCaraïbes, les Cinquante de Boulant, Montalot, NouvelÉtang, Pont d'Aveluy, Rouillon Bulté, Vallée des Pauvres, Vallée Sellier.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Albert en 2021 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (1 %) par rapport au département (8,4 %) et à la France entière (9,7 %).
La route départementale 929 relie Amiens à Bapaume en passant par Albert (tronçon de l'ancienneroute nationale 29 qui reliaitYvetot à la Belgique). La route contourne la ville pour éviter d'en traverser le centre. Albert est également située à proximité de l'autoroute A 1, entre Paris et Lille, qui la dessert par le biais des sorties 13 et 14.
Sur une carte de la Picardie de 1620, Albert se nommaitEncre.
Une entrée de la commune.
Le nom de la localité est attesté sous les formesIncra en 860 (Dans un manuscrit décrivant les nombreux miracles de saint Riquier) ;Encra en 870[27] ;Enchrias en 1115[28] ;Encres en 1136 ;Enchra en 1144 ;Ancora en 1150 ;Ecrembatis en 1160 (lire sans doute*Ecrembacis) ;Encre en 1186[27] ;Ekrembacis auXIIIe siècle (rôle desfieffés de l'abbaye Saint-Pierre de Corbie)[29] ;Incra en 1219[28], on trouve aussiEncra etAnchora[28], puisAncre en 1265 (Dans un arrêté du parlement de Paris) ;Ancre en 1314[27] ;Encre jusqu'auXVIIe siècle[28] ;Albert en 1620 ;Encre dit Albert en 1733[27].
Albèrte ou aussiInque qui s'est aussi maintenu enpicard.
Untumulus connu sous le nom de Minon Castel, situé à proximité d'Albert, en venant d'Amiens[Note 12], tend à prouver l'existence d'une occupation humaine du site d'Albert, à l'époque néolithique[29].
En 1840, Un groupe de tombes fut découvert dans lecimetière communal durant des travaux effectués pour agrandir le sol de l'église, mais ne donna lieu à aucune observation archéologique. Lors de la construction de la basilique, au niveau du clocher et du portail, Émile Comte, assisté deCharles Joseph Pinsard, fouilla une quinzaine de tombes en 1894. Plus d'une dizaine d'objets : bassin et anses en bronze, deux céramiques, deux lances, un poignard et des couteaux en fer, un collier en fil de cuivre et des perles de fer, deux fragments de coffret furent datés desVIe et VIIe siècles, d'autres objets isolés de même période ont été découverts dans le cimetière[33].
Émile Comte fouilla par ailleurs en 1892 deuxsarcophages trapézoïdaux en calcaire jaunâtre, recouverts d'un couvercle à pans inclinés et probablement rattachés à cette nécropole.
Hugues II Campdavesne usurpa les biens deschanoines de l'égliseSaint-Gervais-et-Saint-Protais d'Encre en1126. L'évêque d'Amiens, Garin, obtint, en 1138, que ces biens soient attribués auprieuré Saint-Martin-des-Champs deParis dépendant de l'ordre de Cluny. Depuis cette date et jusqu'à laRévolution, un prieuré bénédictin de dix moines détint un fief à Encre. Il desservait les paroisses d'Encre et celles de villages environnant et possédait le petit couvent de Notre-Dame-des-Champs dans la chapelle duquel se trouvait la statue de Notre-Dame de Brebières.
En1178, Encre obtint une charte communale sur le modèle de celle deHam (Somme)[29].
En 1188, une bulle du papeClément III mentionne l'existence d'uneléproserie à Encre.
En1227,Hugues de Châtillon,comte de Blois et de Saint-Pol, seigneur d'Encre, abandonna à l'Hôtel-Dieu d'Encre le produit de ses moulins. La commune d'Encre possédait également àAveluy unemaladrerie. Hugues de Châtillon fit également don à la commune du droit de pâturage sur ses marais.
En1292, Guy IV de Châtillon devint comte de Saint-Pol, seigneur d'Encre et plus tardGrand bouteiller de France. En1296, il aliéna, au profit de la ville, le four banal et le moulin à écorce par droit à cens. Ainsi la ville obtint le monopole du traitement de lawaide entre Aveluy etMéaulte.
En1311 par la « Sentence de Boulan », furent réglées les différends entre la commune et le seigneur de Boulan détenant un fief de la banlieue d'Encre, en ce qui concernait les biens immobiliers et la juridiction.
Bas Moyen Âge, Encre sous la tutelle bourguignonne
Jacques de Châtillon-Saint-Pol, fils de Guy IV, transmit ses droits à sa fille Isabeau de Châtillon qui mourut en1360 transmettant ses droits à son épouxGuillaume Ier de Coucy, la seigneurie d'Encre passa ensuite à leur troisième fils, Raoul deCoucy, seigneur deMontmirail et deLa Ferté-Gaucher.
AuxXIVe etXVe siècles, on comptait à Encre les corporations suivantes : les drapiers, tisserands, foulons, teinturiers, bouchers, cordonniers, boulangers, poissonniers, ferronniers…
Jeanne d'Harcourt (1366-1412), fille deJean V d'Harcourt, veuve de Raoul de Coucy, et mère deRaoul de Coucy, évêque de Metz puis de Noyon qui mourut en 1425, fut damedouairière d'Encre et de Montmirail. Elle mit fin, en1411 à des différends qui perduraient entre les seigneurs et la commune dans le domaine financier. Elle octroya, en outre, à la commune le droit de louer des marais qu'elle possédait. Elle intervint également auprès du prieur pour le financement de la réparation des remparts de la ville.
À la mort de Jeanne d'Harcourt, la seigneurie d'Encre échut à sa fille Blanche de Coucy, veuve d'Hugues II de Roucy, seigneur de Pierrepont puis à sa mort en 1437, à sa petite-fille Jeanne de Saluces (fille de Marguerite de Roucy et deThomas de Saluces). Par mariage de Jeanne de Saluces avec Guy IV de Nesle, la seigneurie d'Encre échut à lamaison de Clermont-Nesle en1428.
La fille de Jean IV de Nesle, Louise de Nesle épouse de Jean de Bruges de la Gruthuyse, sans descendance, fit don de ses terres d'Encre et deBray-sur-Somme à sa cousineCharlotte d'Humières épouse de François de Montmorency.
En1553, les Impériaux occupèrent Encre brûlant la ville et détruisant le château. La ville fut réoccupée et détruite l'année suivante.
À la mort de Charlotte d'Humières, la seigneurie passa à son frère,Jacques d'Humières, un des fondateurs de laLigue. En juin1576, le roiHenri III érigea la seigneurie d'Encre en marquisat. En1579, Charles d'Humières succéda à son père. En1589 après l'assassinat d'Henri III, il prit le parti d'Henri IV mais les bourgeois d'Encre reconnurent, eux, l'autorité duduc de Mayenne, chef de la Ligue.
1594, Henri IV accorda à la ville d'Encre une exemption fiscale de trois ans.
Le, Charles d'Humières fut tué d'un coup de mousquet lors de la reprise deHam aux Espagnols. La seigneurie d'Encre passa à sa sœur Jacqueline d'Humières qui avait épousé, le, Louis II de Crevant (1595-1648).
Après laprise d'Amiens par les Espagnols en1597, Henri IV ayant fait le siège de la ville, l'archiducAlbert d'Autriche envoya une armée de secours vers Amiens. Henri IV se lança à sa rencontre la forçant à rebrousser chemin et à se disloquer devant Encre.
En juin1620 : après la mort deConcini, le marquisat, confisqué, fut donné parLouis XIII àCharles d'Albert,duc de Luynes et connétable de France, qui obtint du roi des lettres patentes pour changer le nom de la ville qui depuis se nomme Albert.
1636 fut une année catastrophique pour Albert et ses environs. Les Espagnols sous la conduite deJean de Werth et deThomas de Savoie-Carignan ravagèrent la région, prirent Albert et la brûlèrent. La ville fut à nouveau brûlée par les Espagnols l'année suivante.
La guerre avec l'Espagne se poursuivit après lestraités de Westphalie de1648. LeGrand Condé passa au service du roi d'Espagne,Philippe IV, et attaqua Albert, la prit et la brûla le. Lapaix des Pyrénées de1659 mit fin à vingt quatre ans de guerre et donna l'Artois à laFrance. Albert cessa donc d'être une ville frontière mais elle était totalement ruinée. Les moines bénédictins quittèrent la ville, il ne resta qu'un prieur-gérant qui assura la gestion des biens de l'ancien prieuré. La reconstruction de la ville fut lente et se prolongea jusqu'au début duXVIIIe siècle.
Le, un vicaire de la paroisse reçut pour mission d'enseigner le latin aux enfants d'Albert[36].
En1702, la commune se dota d'un hôtel de ville situé sur la place d'Armes qui servit tout à la fois à l'administration municipale, à la justice seigneuriale et de grenier à blé.
le, Albert fut dotée d'ungrenier à sel où on stocka le sel pour la ville et cinquante paroisses des environs. C'était aussi la juridiction chargée de régler les litiges liés à lagabelle.
En1726, un maître, du nom de Dheilly, protégé de l'entourage du comte de Toulouse, assura, à Albert, l'enseignement du latin. Il fut remplacé par un prêtre en 1734. L'enseignement primaire était assuré à l'hôtel-dieu pour les garçons, une religieuse assurant l'enseignement aux filles.
En1730, un service hebdomadaire de messagerie fut institué entre Albert et Amiens. Albert fut desservie quelque temps après par un chariot allant de Rouen à Cambrai qui passait une fois par semaine.
En1781, un Bureau de Charité fut pour la première fois ouvert à Albert. La même année, un maître de pension enseignait le latin, la rhétorique et les mathématiques[36].
En1786, l'administration municipale installa l'éclairage public dans les rues[32].
En1789, après la rédaction descahiers de doléances dutiers état, les Albertins subirent l'augmentation du prix du blé. Des chariots qui en transportaient furent pillés le. Le, le bruit courut que des « ennemis » fauchaient les moissons : toute la ville prit les armes. C'est ainsi qu'Albert prit part à cet épisode de la Révolution appelé laGrande Peur.
1793 : Le 16brumaireanII, àParis, tomba dans un panier la tête de celui qui fut le duc de Chartres, le duc d'Orléans, le citoyenPhilippe-Égalité, et le dernier seigneur d'Albert.
Pendant laTerreur en1793-1794, le maire d'Albert, Scribe Poly, enfouit la statue de Notre-Dame de Brebières dans un tonneau de sel qu'il cacha dans son épicerie. Pour instituer le culte de la Raison, les six cloches furent descendues du clocher et les statues de l'église transférées dans le grenier de l'hôtel de ville. Les archives de l'Hôtel-Dieu et de l'église furent brûlées. Une dizaine de suspects furent arrêtés dont le curé, la châtelaine de Boulan, le procureur, un notaire et son fils…
Parallèlement, l'enseignement primaire se développa dans la ville. En 1841, Albert comptait deux écoles publiques dont une congréganiste et trois écoles laïques et privées[37].
Laguerre franco-allemande de 1870-1871 toucha durement la région qui subit les rigueurs de l'occupation prussienne. Cinq-cents soldats français prisonniers furent enfermés dans l'église d'Albert.
De 1885 à 1895, sous l'impulsion d'Anicet Godin, curé-doyen d'Albert, on procéda à la construction de labasilique Notre-Dame de Brebières, en remplacement de l'église paroissiale[38],[39] jugée trop petite pour accueillir une population toujours plus nombreuse.
En1898, la ville disposait d'un téléphone public, route de Bapaume[40].
Avec les progrès de l'industrialisation, la ville d'Albert connut une très forte croissance démographique de 1 936 habitants en 1800, elle passa à 3 507 en 1851 pour atteindre 7 348 habitants en 1901, soit un triplement de la population en un siècle.
durant l'année 1915, la ville fut l'objet de nombreux tirs d'artillerie qui la détruisirent presque totalement, le clocher de la basilique fut touché et la Vierge dorée resta penchée au-dessus du vide[41] ;
Aux destructions matérielles, s'ajoutèrent celle de ses registres paroissiaux les plus anciens :B.M.S. (catholicité) et les premiersN.M.D. (état-civil), lors de l'incendie de la ville dePéronne, elle fut aussi terriblement touchée par les bombardements du premier conflit mondial. Ainsi, pour la commune d'Albert, aucun acte d'état civil n'est antérieur à1833.
Alexandre Miniac, aquarelle du futur hôtel de ville d'Albert, 1930.
La ville est considérée comme détruite à la fin de la guerre[42] et a été décoré de laCroix de guerre 1914-1918, le[43] et de la Légion d'honneur le.
L'entre-deux-Guerres fut une période de reconstruction pour la ville et son industrie. De nombreux immeubles furent bâtis dans le styleArt déco, principalement sous le mandat de maire d'Émile Leturcq.
L'architecte amiénois, André Albert Dufau[45] (1875-1945), père des architectesPierre Dufau et André Dufau, dirigea une partie de la reconstruction de la ville.
En 1924, l'industrie aéronautique s'installa àMéaulte, commune voisine d'Albert, sous l'impulsion de l'avionneurHenri Potez, maire de la ville de 1947 à 1959.
En 1928,Henri Hénon fabriqua à Albert sa première caravane. Il innova dans ce domaine par l'utilisation dupolyester. Son entreprise prospéra jusqu'aux années 1960.
1939-1945,Seconde Guerre mondiale. Le, le maire d'Albert Sainte-Marie Verrier reçut de la préfecture, par téléphone, l'ordre de repli qui devait se faire avec les moyens du bord. La maternité était évacuée par autocar versBeauvais le jour même, l'hospice le lendemain par wagon à bestiaux versArras etSaint-Pol-sur-Ternoise. Le, les Allemands de la1re Panzerdivision occupèrent Albert[46]. L'ancien aérodrome d'Albert-Bray fut utilisé par la Luftwaffe dès 1940. Dans le filmL'Escadrille des Aigles (fiction, mais basée sur des faits réels) une mission d'attaque au sol est exécutée contre l'aérodrome de Bray par les Spitfires du Squadron 71.
En, des tracts communistes furent retrouvés dans les rues d'Albert et le, un contremaître allemand était assassiné.
En mai1942, les communistes d'Albert parvinrent à fabriquer clandestinement un journal :L'Exploité albertin
Dans leconvoi des 45 000, parti de Compiègne pour Auschwitz le, figuraient six Albertins : Cavigioli Émile[47], Dessein Florimond[48], Fletcher John, Pignet Ernest[49], Pignet René[50], Villa Gerolamo[51]. Aucun n'est revenu.
À la suite de la découverte de tracts communistes par la police française, le, Georges Delamotte, responsable communiste albertin fut arrêté, condamné, le, par laSection spéciale aux travaux forcés, il fut déporté àBuchenwald en. D'autres Résistants albertins furent arrêtés : Louis Chofflet, Albert Houdant, Alfred Leclercq, Albert Poiret (déporté et décédé àDachau en 1944), Roger Soret lui aussi déporté à Dachau. Un Albertin, Abel Sainte-Croix, cantonnier à la S.N.C.F., organisa le premier groupe de cheminots résistants à Albert. Il devint l'un des organisateurs duFront national et desF. T. P. de laSomme. Il participa à lalibération de Paris.
Le, eut lieu devant le Tribunal militaire allemand d'Amiens le procès des membres du « Groupe Michel ». Ils avaient à leur actif un nombre impressionnant de sabotages meurtriers. Parmi eux deux Albertins, les frères Henri et Jacques Wilgos, ainsi qu'Alfred Dizy, le chef du groupe, habitantMorlancourt. Ils furent condamnés à mort et fusillés le dans les fossés de la citadelle d'Amiens.
Dans la nuit du 28 au, un sabotage de la voie ferrée àGrandcourt, entre Albert et Arras provoqua le déraillement de deux trains et la mort d'au moins180 soldats allemands. Les jours suivants, les polices allemande et française procédèrent à l'arrestation de résistants, membres du « Groupe Détaille » : Constant Détaille membre deLibération-Nord et duFront national (qui trouva la mort dans le bombardement de laprison d'Amiens lors de l'opération Jéricho), son épouse (déportée), Michel Boudoux, Victor Facquez, Henri Charlemagne, Louis Moret, Marius Reimann (déporté àBuchenwald et àDora où il décéda), membre duréseau Marco-Polo, Micheline Amalric, Christian Arnaud, Engramer, Dereck Pekett et d'autres encore.
Le « Groupe Arthur » à Albert dont le chef était Léandre Deflandre et dont le directeur de l'école Notre-Dame, Ghislain Deguine, était membre, fut chargé de collecter des informations et de les transmettre aux forces alliées, d'organiser le franchissement de la ligne de démarcation d'évadés destalag ou de venir en aide à des aviateurs alliés dont l'avion avait été abattu. Ce groupe faisait partie de l'Organisation civile et militaire (O. C. M.). Léandre Deflandre fut arrêté chez lui par la Gestapo le. Il réussit à s'échapper en traversant le jardin public mais il fut abattu par les Allemands et emmené agonisant à la citadelle d'Amiens. Son cadavre fut découvert dans le bois d'Aveluy.
L'abbé Henri Dumoulin devint alors le chef de la Résistance albertine, il prépara la libération de la ville et des environs avec l'aide de deux « maquis » un français et un russe dans le canton d'Acheux-en-Amiénois.
La Libération : le, la police et la gendarmerie ayant rejoint la Résistance, les combats se déroulèrent, dans Albert, toute la journée face à une compagnie deSS. À 22 h, les chars et les canons de la2e Armée britannique entrèrent dans la ville faisant 300 prisonniers. Le bilan des combats fut de sept morts et sept blessés[46],[52].
Du au, sévit à Albert, dans les environs et jusqu'enSeine-Maritime, le « Gang d'Albert » formé d'une quinzaine d'anciensRésistants – dont certains avec un passé digne d'éloges – commit une série de vols à main armée, en argent et en nature, chez des agriculteurs et des commerçants qu'il soupçonnait demarché noir ou decollaboration avec l'ennemi pendant la guerre, allant jusqu'à tuer un marchand de bestiaux àVauchelles-lès-Authie. Il s'attaqua également à la coopérative laitière d'Albert et aux bureaux de poste deMillencourt etÉpehy. Enfin arrêtés, les malfaiteurs furent jugés par laCour d'assises de la Somme qui prononça trois condamnations à mort et des peines de prison de 2 à15 ans de détention. Les trois condamnés à mort s'étant pourvu en cassation, l'affaire fut rejugée par laCour d'assises de l'Aisne en décembre1951, une seule condamnation à mort fut cette fois prononcée et exécutée. Les deux autres comparses furent condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité[53].
La fin des Trente Glorieuses et le déclin de la machine-outil albertine
La fin de la période de trente années de croissance économique appeléeTrente Glorieuses toucha inexorablement le secteur de la machine-outil à Albert. La qualité et les performances techniques de la production (la première machine-outil à commande numérique fut fabriquée à Albert) n'étaient pas en cause. Ce furent surtout la taille trop petite des entreprises ne permettant pas de faire les investissements nécessaires, la concurrence des entreprises américaines et allemandes du secteur et les atermoiements de la puissance publique qui conduisirent la machine-outils albertine vers son déclin. L'emploi dans ce secteur ne cessa de diminuer dans les années 1980 et 1990 jusqu'à la fermeture de la plupart des entreprises. Seul le secteur hydraulique subsista ; les entreprises regroupées au sein du Pôle hydraulique et mécanique d'Albert (P.H.M.A.), dontAirbus était le principal élément, parvint à tirer son épingle du jeu.
Lors du premier tour desélections municipales de 2014 dans la Somme, la liste UDI menée par le maiure sortant Stéphane Demilly obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés avec 3 675 voix (80,06 %, 27 conseillers municipaux élus dont 22 communautaires), devançant très largement celle PCF-PS-EELV menée par Jean-Pierre Dannel , qui a recueilli915 voix (19,93 %, 2 conseillers municipaux et communautaires élus). Lors de ce scrutin, 35,95 % des électeurs se sont abstenus[54].
Lors du premier tour desélections municipales de 2020 dans la Somme, la liste UDI de la majorité sortante menée par Stéphane Demilly obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 618 voix (50,96 %, 22 conseillers municipaux élus dont 19 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[55],[56]: - l'ancien maire-adjoint Éric Coulon (DVD,910 voix, 28,66 % 4 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) - Romain Mareen (PS-PCF,647 voix, 20,38 %3 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires). Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 54,04 % des électeurs se sont abstenus.
Baron, notaire et propriétaire à Albert Fortune évaluée à20 000 F. en revenus en 1839 et 1846 Conseiller général d'Albert(1836 → 1848 et 1870 → 1877) Démissionnaire
Baron, notaire et propriétaire à Albert Fortune évaluée à20 000 F. en revenus en 1839 et 1846 Conseiller général d'Albert(1836 → 1848 et 1870 → 1877) Démissionnaire
Baron Fortune évaluée à30 000 F. en revenus en 1852 et 10 000 en 1860 Officier puis directeur duharas d'Abbeville Conseiller municipal d'Hesdin(1836 → 1846) puis d'Albert(1848 → 1852) Démissionnaire
Marchand de grains et transporteur public Nommé conseiller départemental par leGouvernement de Vichy(1943 → 3 avril 1945[61]) Chevalier duMérite agricole Arrêté par les Allemands pour détention d'arme, mort en déportation (Nuit et brouillard)
Outre ses villes jumelées, Albert honore les villes marraines de sa reconstruction après la Première Guerre mondiale :Aïn Témouchent (Algérie),Birmingham (Grande-Bretagne),Bordeaux (France) etTien-Tsin - devenue Tianjin (Chine), par des noms de rues, une fontaine d'Aïn Temouchent dans le jardin public, des fresques dans l'hôtel de ville et les armoiries de Birmingham sur un bâtiment de l'hôpital (le pavillon de Birmingham), rue de Tien-Tsin.
La station d'épuration, entre Albert etMéaulte /Dernancourt, en rive droite de l'Ancre[Note 17], a été refaite en 2010 pour un coût de 7,5 M d'euros[77]. Datant initialement de 1972, elle a une capacité de 24,000 équivalents habitants, pour une taille d'agglomération de 26,117 équivalents habitants en 2010, derrière un réseau d'assainissement unitaire de dix déversoirs d'orage et d'une dizaine de postes de relèvement[78].
En 2008, la ville compte sixécoles maternelles, cinqécoles primaires, troiscollèges, unlycée d'enseignement général et technologique et unlycée professionnel. Le lycée Lamarck assure également deux formations deBTS tertiaire (N.R.C.) et industriel (C.R.S.A.). Il fait partie duGreta des Hauts de Somme dont le siège est à Péronne[79].
Pour l'enseignement pré-élémentaire et élémentaire, les écoles d'Albert relèvent de la circonscription deDoullens et de l'inspection académique de la Somme. Pour l'enseignement secondaire, les établissements d'Albert relèvent de l'inspection académique de la Somme et du rectorat de l'Académie d'Amiens[80].
Les écoles maternelles et primaires sont :
école maternelle Pauline-Kergomard ;
école maternelle et primaire Alphonse-Daudet ;
école maternelle et primaire Jules-Ferry ;
école maternelle et primaire Paul-Langevin ;
école primaire Anatole-France ;
école maternelle et primaire de la Sainte-Famille (privée).
En 2019, le restaurant scolaire alimente chaque jour scolaire260 à 270 élèves des écoles maternelle et primaire publiques de la commune[81].
La ville accueille en 2009 les trois collèges suivants :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[88]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[89].
En 2022, la commune comptait 9 658 habitants[Note 18], en évolution de −2,94 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,4 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 507 hommes pour 5 303 femmes, soit un taux de 54,06 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[91]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,6
8,7
75-89 ans
13,5
15,2
60-74 ans
17,1
18,1
45-59 ans
17,6
20,3
30-44 ans
15,6
19,1
15-29 ans
15,7
17,7
0-14 ans
17,8
Pyramide des âges du département de laSomme en 2021 en pourcentage[92]
Cérémonies commémoratives du (début de labataille de la Somme) : concerts de cornemuse place d'Armes
LeFestival international du film animalier : créé en1991, c'est la plus importante manifestation culturelle de la ville. Il se déroule tous les ans au mois de mars durant une semaine.
L'économie albertine repose essentiellement sur la mono-industrie liée à l'aéronautique. Pour enrayer le déclin économique et démographique de la ville, après l'abandon de la production de machines-outils dans les années 1980, les entreprises restantes se sont regroupées au sein du Pôle hydraulique et mécanique d'Albert (P.H.M.A.) : vingt-cinq en2008 pour 3 000 emplois environ[95].
Le centre-ville concentre les activités commerciales de détail, les activités bancaires, médicales, culturelles et scolaires. Il accueille le marché tous les samedis matin. Dans les zones d'activités de la périphérie, se sont installées les activités industrielles, le commerce de gros, les grandes surfaces commerciales et des activités artisanales.
Par les activités de services qu'elle offre, la ville d'Albert polarise lePays du Coquelicot.
Dans le canton, la commune voisine deMéaulte abrite un site d'activités aéronautiquesEADS du groupeAerolia sous-traitant d'Airbus Industrie, anciennement siteAirbus jusqu'au[96].
La ville possède deux zones industrielles (Nord et Sud) et un tissu commercial, artisanal et bancaire diversifié en centre-ville et en expansion dans une zone commerciale en périphérie[97].
L'Hôtel de ville : L'Hôtel de ville d'Albert de styleart déco, inspiré du style flamand, est un édifice de vastes dimensions dominant la place Émile Leturcq. Oeuvre des architectes Mainneval et Alexandre Miniac, il a été inauguré en 1932 par le président de la République,Albert Lebrun, Sainte-Marie Verrier étant maire. Son beffroi culmine à64 mètres de hauteur.Classé MH(2023) : il est classé aux Monuments Historiques par arrêté du 12 décembre 2023.
Théâtre du jeu de paume : Le théâtre du jeu de paume construit dans les années 1990, à l'emplacement d'un ancien terrain de jeu de paume, c'est un lieu de spectacles et d'exposition pour lecanton, il est particulièrement utilisé pour lefestival international du film animalier au début du printemps. Il dispose d'une salle modulable de six-cents places.
Gare d'Albert : Lagare d'Albert a été reconstruite parGustave Umbdenstock après la Grande Guerre et inaugurée en 1925. C'est un bâtiment en brique surmonté d'un clocheton. Dans la salle des pas perdus rénovée est suspendu un avionPotez 36/14 construit dans l'usine d'aviation deMéaulte proche d'Albert[102].
La maison du docteur Eugène Fernet (au 18, rue de Birmingham) est classé aux Monuments Historiques depuis 2022, notamment les fresques deRaymond Moritz.
Lemusée de l'épopée et de l'industrie aéronautique[103] d'Albert ouvre ses portes au public le 4 mai 2024[104],[105]. Créé en 1997, il est situé dans le parc d'activités André-Liné, rue de l'Industrie à la sortie sud de la ville, en direction d'Amiens, en face de l'entreprise Bétrancourt. Il a été fondé par l'Association de l'épopée industrielle et aéronautique d'Albert et comprend des collections réunies par Marc Bétrancourt.
Le musée s'étend sur un parc de deux hectares dans lequel on peut découvrir une collection d'avions provenant d'un musée nancéien : plus d'une cinquantaine d'engins volants (avions, hélicoptères, planeurs) dont une Caravelle, un Dakota C 47 et de nombreux documents qui retracent l'aventure de l'aéronautique.
Le musée renferme également de nombreux objets fabriqués par l'industrie albertine du début duXXe siècle : machines à coudre, bicyclettes, motos, jouets, machines-outils etc. Le musée a reçu en 2018 le prix Proscitec de la Société Industrielle du Nord de la France, consacré à l'épopée de l'industrie et de l'aéronautique[106].
Musée « Somme 1916 » : Le musée « Somme 1916 », rue Anicet-Godin , anciennement musée des Abris, est aménagé dans un souterrain de défense civile et présente la vie dans les tranchées pendant laPremière Guerre mondiale[107],[108],[109],[110].
Monument aux morts : Avant la Première Guerre mondiale, deux monuments commémorant laGuerre franco-allemande de 1870 s'élevaient à Albert, l'un, leMonument patriotique en l'honneur de la libération de la ville, le, par legénéral Faidherbe et l'Armée du Nord édifié en 1900, place Faidherbe (actuelle place Émile-Leturcq)[111], l'autre, en hommage aux dix-neuf hommes de la ville et du canton morts pendant la guerre, érigé dans le cimetière communal. Ils furent tous deux détruits pendant laGrande Guerre. Le, le conseil municipal décida d'employer une partie des dommages de guerre versés pour la reconstruction à l'édification d'un seul monument square du Souvenir[112].
Ce nouveau monument aux morts d'Albert est l'œuvre de Charles Gern[113], sculpteur originaire deKaiserslautern (Allemagne –Land deRhénanie-Palatinat). Édifié en 1936-1937, enpierre d'Euville, il a la forme d'un portique à quatre piliers supportant un entablement. Il est long de neuf mètres et haut de cinq. Sur le linteau est gravée l'inscriptionAlbert, à ses morts. Sur les côtés deux bas-reliefs — œuvre du sculpteur de Malakoff, Pierre Fosses — représentent l'adieu (ou le départ pour la guerre) et le deuil[114]. Au centre, la statue d'une femme majestueuse symbolise vraisemblablement la paix.
Albert, peinture murale d'Albert Mac Carton (1996).
Le figuriniste Albert Mac Carton a peint sur le pignon d'une maison face à l'entrée du jardin public,La Vierge penchée inaugurée en juillet 1996 pour le quatre-vingtième anniversaire de labataille de la Somme.
Sculpture : bustes en bronze de deux anciens maires d'Albert, devant l'hôtel de ville,Albert Toulet, l'un des fondateurs de l'industrie métallurgique à Albert et maire de la ville de 1883 à 1887 et Émile Leturcq (1870-1930).
Le jardin public de la ville a été aménagé par la municipalité dans la première moitié duXXe siècle, après laGrande Guerre. Il abrite un arboretum, un espace paysager, une chute d'eau avec cascade sur le cours de l'Ancre, un bassin et une rivière serpentine qui traversent le parc. Des grilles d'entrée et un kiosque à musique agrémentent cet espace bucolique. La sortie du musée « Somme 1916 » se fait par le jardin public.Inscrit MH(2009) en totalité.
La sculptureLes Piliers de l'avenir érigée en novembre 2019, conçue par Véronique Champossin avec la participation avec d'artisans, artistes et enfants. Constituée de poteaux de briques dans lesquelles sont mentionnées en quatorze langues des messages de paix et de solidarité. Cette œuvre rappelle l'aide de quatre villes marraines ayant aidé à la reconstruction d'Albert après la guerre :Tianjin, en Chine,Aïn Témouchent en Algérie,Birmingham, au Royaume-Uni etBordeaux[44]
Les étangs du Vélodrome sont situés entre Albert etAveluy, cet espace de loisirs se compose de trois étangs, d'un golf et de prairies. L'accès a été piétonnisé en 2012. Un site naturel protégéest en cours d'aménagement[Quand ?].
La Gaufre d'Albert : en1924, un Guadeloupéen, Saturnin Joachim, ouvrait, à Albert, un restaurant, face à la Basilique. Sur la façade on pouvait lire: « Aux gaufres d'Albert ». Saturnin Joachim confectionnait des gaufres sèches dans la pâte desquelles il ajoutait un petit plus personnel, son secret de fabrication. En1998, la confrérie de la Gaufre d'Albert est créée pour ressusciter cette spécialité locale dont la fabrication était abandonnée depuis1957. Aujourd'hui, la Gaufre d'Albert est fabriquée par la ferme du Moulin àAuthuille.
Confiserie au coquelicot : la Biscuiterie du Coquelicot confectionne, à Albert, de la gelée, du sirop, des bonbons, des pâtes de fruit, des gaufrettes… au coquelicot.
Selon une tradition immémoriale, un berger qui gardait son troupeau de moutons dans les environs immédiats d'Albert, constata, un jour, que ses brebis broutaient toujours au même endroit. Avec sa houlette, il fouilla le sol et découvrit une statue de la Vierge Marie avec l'enfant Jésus dans les bras. Cette statue « miraculeuse » prit le nom de Notre-Dame de Brebières[117]. Une chapelle fut construite sous le vocable de Notre-Dame-des-Champs pour abriter la statue. Elle devint le lieu d'un important pèlerinage qui reçut la visite du roiSaint-Louis auXIIIe siècle, deVincent de Paul en 1617 et deFénelon… La chapelle vétuste fut démolie en 1728 et la statue de Notre-Dame de Brebières transférée dans l'église d'Albert.
Pendant laPremière Guerre mondiale, le, un obus toucha le dôme du clocher de la basilique d'Albert soutenant la statue de la Vierge dorée. Celle-ci s'inclina, mais ne tomba pas. Elle resta suspendue au-dessus du sol[118],[119]. La légende précise que les soldats britanniques disaient : « quand la Vierge d'Albert tombera, la guerre finira ». Ce qui se révéla presque exact. Le, un obus atteignit une nouvelle fois la statue qui s'écroula, cette fois-ci, sur le sol. Les photos représentant la Vierge penchée furent diffusées par les soldats britanniques et la presse dans le reste du monde.
Jeanne d'Harcourt, épouse du seigneur d'Encre,Raoul III de Coucy. De1411 à1415, elle mit fin à des différends entre les seigneurs et la commune d'Encre dans le domaine financier et octroya à la commune le droit de louer des marais qu'elle possédait. Elle intervint également auprès du prieur pour qu'il fit réparer les remparts de la ville. Elle est considérée comme une bienfaitrice de la commune, aussi n'est-il pas étonnant que la principale rue commerçante de la ville porte son nom.
Philippe Carette, Albertin qui avait eu sa maison détruite par l'armée espagnole en 1636. Réfugié àAmiens, il mena avec Michel Patou, autre Albertin et ses compagnons une série de coups de main qui affaiblirent les positions espagnoles lors dusiège de Corbie : destruction de moulins, détournement de la rivièreBoulangerie qui actionnait ces moulins, prise d'une demi-lune près de la porte à l'Image.Louis XIII accorda des exemptions d'impôts à Carette et ses compagnons. Une rue d'Albert porte son nom[120].
Louis-Ghislain de Bouteville du Metz (ou Bouteville-Dumetz)[D 33] (1746-1821) échevin et président des tailles àPéronne, député de la Somme sous la Révolution française et le Consulat et commissaire du gouvernement en Belgique occupée de 1795 à 1797, y est né.
Jean Guyon (1794-1870), né à Albert, chirurgien de laGrande Armée puis médecin-inspecteur du service de santé en 1838. Il étudia les épidémies de fièvre jaune en Martinique, de choléra en Pologne. Ses nombreux mémoires furent publiés dans des revues scientifiques.
Henri Daussy (1823-1895), né à Amiens et décédé à Albert. Clerc de notaire, puis avocat, il fut historien de la ville d'Albert[122].
Albert Toulet (1833-1887), industriel, maire d'Albert de 1883 à 1887, chevalier de la Légion d'Honneur.
Jacques Hurtu (1835-1898), mécanicien, industriel, fabricant de machines à coudre, bicyclettes, motocyclettes et automobiles de la marqueHurtu. Conseiller municipal d'Albert, chevalier de la Légion d'Honneur.
Anicet Godin, né le àDompierre-sur-Authie, décédé à Albert le,curé-doyen d'Albert de 1882 à sa mort. Pendant son ministère, il fit démolir l'église paroissiale en 1884 et reconstruire à son emplacement, de 1885 à 1897, l'édifice en brique de vastes dimensions que nous connaissons aujourd'hui. L'église nouvelle reçut du papeLéon XIII, le titre debasilique mineure et Anicet Godin devint monseigneur Godin[123].
Abel Pifre (1852-1928), inventeur, industriel, pionnier de la construction d'ascenseurs en France, maire d'Albert de 1919 à 1925, conseiller général de la Somme, officier de la Légion d'Honneur.
Henri Hénon (1908-1985), industriel, constructeur de caravanes de loisirs, y est mort.
Robert Solente, né àMametz en 1908 fut professeur au collège d'Albert et adjoint au maire de 1947 à 1959. Grâce à son action militante, le collège d'Albert fut transformé en lycée et prit le nom de lycée Lamarck. Il fut président de la délégation spéciale nommée par décret du président de la République après à la dissolution du conseil municipal de Mametz. Il a écrit les ouvrages suivants :Essai généalogique. La famille Solente à Mametz etLamarck biologiste. Il étaitchevalier de la Légion d'honneur. Une avenue d'Albert porte son nom.
Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 21 septembre 1919 et décret du 15 avril 1932 : « Ville héroïque qui pendant29 mois fut en pleine zone de combat ; meurtrie par les bombardements, tombée pendant quelques semaines aux mains de l'envahisseur, voyant peu à peu ses foyers voués à la destruction, n'a cessé de garder la plus noble attitude. A bien mérité de la patrie[124] ».
Devise / Cri
« vis mea ferrum », ce qui signifie:« ma force est dans le fer ».
Détails
Ce blason, dont la trace la plus ancienne se trouve sur un sceau de 1277, conservé dans les archives de la Chambre des Comptes deLille[125], a été remplacé lors du renommage de la commune enAlbert et sa transmission àCharles d'Albert de Luynes, par le blason de ce dernier. La commune porte à nouveau, depuis leXIXe siècle, son premier blason ; elle a adopté sa devise en 1874[126]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
HenryDaussy,Histoire de la ville d'Albert (autrefois Encre) jusqu'à la Révolution de 1789, Woignarue, La Vague verte, (1reéd. 1895)(ISBN978-2913924468).
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AbbéPaul Decagny,L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844; réédition partielle,Albert et ses environs, Paris, 1999, Rassorts-Lorisse(ISSN0993-7129).
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Yves Sainte-Marie,Notre-Dame de Brebières. La ville d'Albert - Des origines à la Révolution - De la Révolution à nos jours, Boulogne, Édition France-Album, 1908.
Maurice Thiéry,La Guerre en Picardie 1914-1918, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, 2014, reprise de l'édition de 1920(ISBN978-2-7586-0778-6)
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↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑L'endroit est difficile à localiser, les cartes topographiques d'aujourd'hui n'en font pas mention et les combats de laGrande Guerre ont pu modifier le paysage.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ab etcNotice géographique et historique sur la commune d'Albert, rédigée par Monsieur Lecocq, instituteur, 1898 (Archives départementales de la Somme)
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↑abc etdAbbéPaul Decagny,Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, 1844, réédition Paris, Rassorts Lorisse, 1999,p. 10(ISBN2 - 87 760 - 937 - 5).
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↑Henry Daussy, Histoire de la ville d'Albert (autrefois Encre) jusqu'à la Révolution de 1789, Woignarue, La Vague verte, 2002 (1re éd. 1895)(ISBN978-2913924468).
↑abc etdSources utilisées : l'abbé Decagny, Henri Daussy et Frédéric Lemaire (Cf. bibliographie)
↑"Au cimetière", fouille de l'ancien cimetière de l'église, Émile Comte, Ben Redjeb, 1894p. 145[réf. incomplète].
↑AbbéPaul Decagny,Histoire de l'arrondissement de Péronne ou recherche sur les villes, bourgs et hameaux qui le composent, 1844, réédition Paris, Rassorts Lorisse, 1999,p. 29(ISBN2 - 87 760 - 937 - 5).
↑a etbFerdinand (1824-1891) Auteur du textePouy,Concini, maréchal d'Ancre, son gouvernement en Picardie, 1611-1617... par F. Pouy,(lire en ligne)
↑a etbFrédéric Lemaire,Albert jadis et aujourd'hui, Paris, Le Livre d'histoire, 2002 - reprise de l'édition de 1937(ISBN2-84 373 - 143-7).
↑Notice géographique et historique sur la commune d'Albert par Monsieur Lecocq, instituteur, 1898, Archives départementales de la Somme
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↑a etbRose Nicolas, « À Albert, des piliers de brique pour dire merci, cent ans après : L'œuvre d'art Les Piliers de l'avenir, réalisée avec la participation de jeunes Albertins, a été inaugurée ce samedi 9 novembre. Le point d'orgue d'un hommage rendu depuis le début de l'année aux quatre villes marraines de guerre d'Albert »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
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↑Vincent Hery, « Le conseil municipal d'installation se tiendra le 28 mai à Albert : Les nouveaux élus au conseil municipal d'Albert se réuniront pour la première fois jeudi 28 mai à 18 heures, à la mairie, pour le traditionnel conseil municipal d'installation »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑V. Héry, « Albert: chacun son idée pour imaginer la place Émile-Leturcq de demain : La place Émile-Leturcq va changer de visage dans les prochaines années. Quels sont ses atouts, les points à revoir et les aspirations des habitants ? Nous sommes allés à leur rencontre »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)
↑« Claude Cliquet sera maire d'Albert : Entre eux, lundi 3 juillet, les élus de la majorité municipale se sont prononcés en faveur de Claude Cliquet. Le vote officiel, et l'attribution des responsabilités de chacun, c'est vendredi »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Le maire élu en interne est Claude Cliquet, premier adjoint, président du centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Somme et jadis salarié à l'usine aéronautique de Méaulte où il portait la casquette syndicale aux couleurs de Force Ouvrière (FO) ».
↑Jeanne Daucé , Pierre-Antoine Lefort, « Le maire d'Albert Claude Cliquet va démissionner début novembre 2023 : Claude Cliquet annonce qu'il démissionnera de son mandat comme maire d'Albert début novembre 2023. Après trois années à ces fonctions, l'élu explique sa décision par "des membres de la majorité qui ont exprimé leur souhait de mettre en place un nouvel exécutif »,France Bleu Picardie,(lire en ligne, consulté le).
↑Anas Daif, « Le maire d'Albert Claude Cliquet annonce sa démission, l'opposition évoque des tensions au sein de la majorité : Le maire d'Albert, Claude Cliquet, a annoncé son intention de déposer sa démission "dans les premiers jours de novembre". Pour un conseiller municipal de l'opposition, cette décision n'est pas une surprise, mais pose des questions démocratiques »,France 3 Hauts-de-France,(lire en ligne, consulté le).
↑Vincent Hery, « Le duo Cliquet-Demilly pas encore candidat à Albert, mais déjà en campagne : Si rien n'est officiel, la liste du maire d'Albert et de son prédécesseur, toujours très influent sur la scène politique locale, se prépare en coulisses. Elle sera profondément renouvelée par rapport à l'équipe qui termine le mandat »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Réélu pour le mandat 2020-2026 :Vincent Hery, « Claude Cliquet élu maire d'Albert par le conseil municipal »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Il a été élu par 22 voix (contre 4 à Éric Coulon pour la Parole aux Albertins 2020 et 3 à Romain Mareen pour Albert de toutes nos forces) ».
↑Vincent Hery, « Claude Cliquet et sa majorité entament un mandat de transition à Albert : Le renouvellement de l'équipe majoritaire permet la promotion de jeunes élus. Ils doivent être amenés à assurer la relève »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« En faisant le choix de conduire lui-même la liste de la majorité sortante, le député UDI montre qu'il entend conserver toute son influence sur la vie politique locale. Un rôle clé salué par le maire dans son discours d'intronisation : « Stéphane s'est beaucoup investi depuis plus de trente ans pour Albert. Nous mesurons l'importance du soutien de notre député. ».
↑Organigramme de l'UDI, surudi80.fr, Fédération UDI de la Somme, consulté le 11 novembre 2019.
↑Jeanne Daucé, « Maxime Lajeunesse élu maire d'Albert après deux mois de fortes tensions dans l'équipe municipale : Il était jusque là adjoint au commerce d'Albert : Maxime Lajeunesse a été élu maire d'Albert mardi soir par le conseil municipal, une dizaine de jours après la démission de Claude Cliquet. Ce départ a causé une fracture au sein de la majorité et du conseil : le nouveau maire appelle à l'union »,France Bleu Picardie,(lire en ligne, consulté le)« Le conseil municipal de la troisième commune de la Somme a désigné en moins d'une heure, au premier tour et à la majorité absolue avec 15 voix sur 29, celui qui était jusque là adjoint au commerce. Il y avait trois autres candidats ».
↑« La cantine scolaire d'Albert passe en douceur au végétarien : Le menu sans viande ni poisson est désormais obligatoire au moins une fois par semaine dans les restaurants scolaires. Mais pour faire accepter les légumes aux plus petits, les cuisiniers vont devoir faire preuve d'imagination »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Vincent Hery, « La piscine d'Albert, stop ou encore ? : Critiquée par les uns, adorée par les autres, la piscine Caneton ne fait pas l'unanimité »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑« Première visite autour de l'orgue de la basilique d'Albert : L'orgue était le thème de la visite proposée dans la basilique d'Albert, dans le cadre des Journées du patrimoine »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑« Albert : un musée de l'aviation pas comme les autres : Une visite surprenante au Musée de l'épopée de l'industrie et de l'aéronautique où vous pourriez bien vite vous retrouver aux commandes d'une caravelle… »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑E. B., « Le musée de l'épopée de l'industrie et de l'aéronautique d'Albert reçoit un prix : Le musée créé en 1997 par Marc Betrancourt a reçu l'un des dix prix des Trophées de l'industrie »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Vincent Hery, « Le musée Somme 1916 d'Albert s'offre une incroyable collection d'insignes militaires : Les 2 700 badges portés par des soldats de la Grande Guerre ou de la Seconde Guerre mondiale seront bientôt exposés dans les vitrines du musée »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Emmanuelle Bobineau, « Albert: les statues du souvenir résistent mal au temps : Les 10 statues en résine installées à Albert s'abîment avec le temps. Une restauration est prévue en 2020 »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Henri Carnoy, Littérature orale de la Picardie, Pris, 1967, G.-P. Maisonneuve & Larose Éditeursp. 129 à 131.
↑Jacques Estienne et Mireille Louis,Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 17.
↑Jacques Estienne et Mireille Louis,Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 16