L'Albarine est unerivière deFrance, non navigable, dans ledépartement de l'Ain enrégionAuvergne-Rhône-Alpes, et unaffluent gauche de l'Ain donc un sous-affluent dufleuve leRhône.

Au cours des siècles, on trouve pour cette rivière les attestations[5] :
On peut avancer plusieurs hypothèses sur l'origine de l’hydronymeAlbarine. Ce nom pourrait signifier :
Le linéaire de l'Albarine représente 59,4 kilomètres[1] et la longueur cumulée des affluents principaux130 kilomètres[4]. Elle coule globalement du nord vers le sud puis de l'est vers l'ouest avec trois grands méandres[9] :
L'Albarine prend sa source en montagne à 950 m d'altitude[10] dans le département de l'Ain, dans le massif duBugey (extrémité méridionale des montagnes duJura) alimentée par plusieurs ruisseaux du plateau montagneux duRetord (1 150 m altitude) et d'Hauteville-Lompnes (1 230 m altitude) au sein d'un complexe de zones humides (sources, lacs) d'altitude sur la commune deBrénod, dans la combe de Léchaud[11].
Après s'être écoulée sur le plateau Retord du massif duBugey (sud du Jura), elle plonge dans desgorges par une chute de 115 m au niveau de lacascade de la Charabotte. Elle traverse plusieurs vallées dont le canton deSaint-Rambert-en-Bugey avant de rejoindre la rivière d'Ain à 40 km au nord-est deLyon, àChâtillon-la-Palud à 222 m d'altitude[12] et affluent duRhône.

Dans le seul département de l'Ain, l'Albarine traverse dix-septcommunes[1],[note 1], soit, de l'amont vers aval :Brénod (source),Corcelles,Champdor,Hauteville-Lompnes,Chaley,Tenay,Argis,Oncieu,Saint-Rambert-en-Bugey,Torcieu,Bettant,Ambérieu-en-Bugey,Saint-Denis-en-Bugey,Château-Gaillard,Leyment,Saint-Maurice-de-Rémens,Châtillon-la-Palud.

.
L'Albarine traverse sixcantons : l'Albarine prend source dans lecanton de Brénod, traverse lescanton d'Hauteville-Lompnes,canton de Saint-Rambert-en-Bugey,canton d'Ambérieu-en-Bugey,canton de Lagnieu et conflue dans lecanton de Chalamont, le tout dans les arrondissements deNantua,arrondissement de Belley et deBourg-en-Bresse.

L'Albarine traverse les cinq zones hydrographiques« L'Albarine du bief de Vuires à la Câline inclus »,« L'Albarine de la Câline à l'Ain »,« L'Albarine de sa source au bief du Vuires inclus »,« L'Ain de l'Albarine au Rhône »,« L'Ain du Suran à l'Albarine ».

À la suite des crues importantes de 1990 et 1991, les élus ont pris conscience de l'importance d'une gestion globale de la rivière.Associées au sein du Syndicat Intercommunal d'Aménagement duBassin Versant de l'Albarine, les communes décident de mettre en œuvre un premier contrat de rivière qui ne verra le jour qu'après dix ans de gestation, le[4].
De 2002 et 2007, le contrat de rivière a permis de travailler sur tous les enjeux importants de l'Albarine à savoir :
L'Albarine a onze affluents[1] référencés :
Géoportail signale aussi dans ce bassin versant leBuizin[note 3] (rg) 12 km sur onze communes et passant en souterrain surSaint-Denis-en-Bugey[17].
Don lerang de Strahler de l'Albarine est de trois.
L'Albarine est alimentée par la fonte des neiges, en montagne au printemps, et par les pluies. Elle est observée dans les trois stations hydrologiques suivantes :
Le bassin versant de l'Albarine àSaint-Denis-en-Bugey de 288 km2[3] représente 92 % du bassin versant total de l'Albarine 313 km2[2].
Son module est de 6,64 m3/s[3].

En moyenne, l'Albarine a des hautes eaux de décembre à mars avec un maximum en mars à 11,3 m3/s et de basses eaux de juin à septembre avec un minimum en août à 1,28 m3/s[3].
À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, leVCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas dequinquennale sèche s'établit à 0,001 m3/s, ce qui est très sévère[note 4],[3].
Drainant un bassin versant de 313 km2[2], la rivière se perd totalement par infiltration, tous les étés, sur le plateau à l'amont du fait des infiltrations dans le massifkarstique. De plus, elle s'assèche aussi sur sa partie aval car elle s'enfonce dans sa nappe et disparaît alors totalement de la surface. L'été 2007 semble, de ce point de vue, être exceptionnel : le débit de la rivière est resté important, même au cœur du mois d'août.
La rivière Albarine est de type pluvio nival et possède la particularité d'avoir deuxaquifères au vu de l'existence de deux entités géologiques différentes : le massif calcaire karstique du Bugey et la plaine alluviale et fluvio-glaciaire de l'Ain[11].
Deux nappes phréatiques, dans la vallée de l'Albarine, sont séparées, l'une de l'autre, par une couche d'argile de 0,5 à 1,5 mètres d'épaisseur. L'une, au sein desalluvions récentes, est en relation directe avec la rivière, entre 2 et 21 mètres de profondeur. L'autre aquifère, constitué de cailloutis d'origine alpine, entre 22 et 32 mètres de profondeur. Ces deux aquifères sont très perméables[11].
Il existe parfois des remontées de nappes à l'origine de crues.
Les crues de l'Albarine sont caractérisées par un temps de réponse rapide des débits aux précipitations et/ou à la fonte des neiges, par une montée des eaux brutales, par des vitesses importantes et par une décrue rapide (sauf à Torcieu où la décrue est plus lente)[11].
Les crues historiques de l'Albarine ont été remarquées en avril 1668, en février 1720, en octobre 1765 et en février 1990[11].
Sur période d'observation, le débit journalier maximal a été observé le pour 244,0 m3/s. Le débit instantané maximal a été observé le[note 5] avec 315,0 m3/s en même temps que la hauteur maximale instantanée de 332 cm soit 3,32 m[3].
LeQIX 2 est de 110 m3/s, le QIX 5 est 140 m3/s, le QIX 10 est de 170 m3/s, le QIX 20 est de 190 m3/s et le QIX 50 est de 220 m3/s[3]. Le QIX 100 n'a pas encore pu être calculé vu la préiode d'observation de 63 ans.
Lalame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 730 millimètres annuellement, ce qui est plus du double de la moyenne en France, à 300 mm/an. Ledébit spécifique (Qsp) atteint 23,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[3].

L'Albarine est une rivière reconnue à l'échelle nationale pour la qualité de ses peuplements piscicoles. Régulièrement, des manches de championnat de France de pêche à la mouche ont lieu sur le secteur de la vallée. L'Albarine est très fréquentée par lespêcheurs à la mouche de l'Ain, duRhône et de laSavoie, notamment pour son peuplement entruites fario et enombres communs.
L'Albarine a cependant tendance à s'assécher et à disparaitre (infiltration) dans le sol sous l'effet d'étés secs de plus en plus fréquents avec le réchauffement climatique, ce qui donne lieu régulièrement à des actions de pêche de sauvetage[19].

Au cours des siècles, l'Albarine a fourni sonénergie à de nombreuses industries (moulins, scieries, industries textiles, etc.).
Les coordonnées de cet article : |